Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Jim Ë-Kabaria

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: lundi 04 janvier 2016, 21:22:47 »
Une main sur sa joue, Jim avait failli esquisser un sourire en voyant la jeune Sylvia gifler William. Failli. Mais c’était bien fait pour lui. Il remercia la jeune fille d’un bref hochement de tête avant qu’elle parte, vexée par le rire qu’avait provoqué son geste. Il s’expliquerait avec ces deux-là plus tard. C’est ça, plus tard… Pour l’instant, il avait d’autres choses à penser, plus importantes qu’une querelle aussi puérile.

On dit que pleurer apaise. C’est vrai, souvent. Mais pas cette fois. Jim se sentait toujours aussi mal après sa brève crise de larmes. La culpabilité, la colère, la peur aussi… Il avait toujours envie de revenir en arrière. Il voulait toujours prendre sa propre vie pour compenser celle qu’il avait ôtée. Heureusement, la présence de son frère d’armes contribuait très fortement à lui faire garder la tête froide. Lucide, il savait donc qu’il ne pouvait plus faire demi-tour sur ce chemin qu’il avait pris. Il était un meurtrier, il allait devoir vivre avec ça, une vie qu’il s’efforcerait malgré tout de rendre la plus longue possible. Il compenserait simplement en se rendant encore plus utile aux autres. Ça devrait suffire. Enfin…peut-être.

*On verra bien. Bon sang, ma tête me fait tellement mal… Est-ce que Will a ressenti ça quand il a fait sa première victime ou bien c’est juste moi qui suis un idiot ?*

Oui, il était un idiot. Il le savait bien. Alors sachant cela, et dans son état, entendre le sermon de son ami lui fit serrer les  dents. Bon, déjà, à quel moment avait-il dit qu’il voulait le remettre, ce fichu masque ? Avec un regard noir il reprit l’objet d’un mouvement sec de son bras blessé. L’autre bras, il le leva, poing serré… Mais pour la première fois, il ne parvint pas à donner le coup. Le bras tremblant, il resta immobile de longues secondes avant de le rabaisser brusquement. Il foudroya William du regard.

"Est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis...?"

Il jeta au loin son masque d’un geste rageur, sans tenir compte de sa plaie qui se rouvrait d’un coup, et se mit à hurler :

"Tu ne sais pas pourquoi je fais ça ! Tu n’en as aucune idée ! Tu ne sais pas pourquoi je fais tous ces sacrifices, car oui, ce sont des sacrifices ! As-tu la moindre idée de ce que j’endure ?! Et tiens, tant que j’y suis, est-ce que tu imagines à quel point j’avais PEUR pour toi, triple buse ?! Ne viens pas me faire la morale sans rien savoir !"

De nouveau, il pleurait. À vrai dire, il était à deux doigts de s’effondrer, tant physiquement à cause de la douleur que psychologiquement. D'un large mouvement il désigna la scène autour d'eux : des hommes blessés, dont il ne voyait pas qu'ils les observaient avec crainte, et un bûcher.

"Regarde ! Voilà ce qui se passe quand je ne garde pas le secret ! Voilà ce qui arrive quand je parle de l'épéiste : des blessés et des morts !"

Sa voix se brisa et c'est dans un lourd sanglot, une grande douleur dans le regard, qu'il murmura cette dernière parole :

"Je ne veux plus vivre ça... Plus jamais..."

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: dimanche 06 décembre 2015, 14:30:58 »
Un tel craquage psychologique, il n’y avait en effet qu’une seul façon de le régler rapidement : un bon coup sur le crâne pour l’endormir. Jim sombra, le corps encore agité par les sanglots, et fit un bien étrange rêve...


Les lames s’entrechoquèrent dans un tintement métallique que tous connaissaient. Le visage du prince était quelques millimètres de celui de son adversaire. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres, dont l’une était fendue.

“Tu te débrouilles... Mais tu ne m’arrives pas à la cheville.”

Glissant subitement sur le sol, il décocha à l’autre un tacle puissant qui le fit tomber. La force qu’il avait déployée pour tenir le duel de force l’entraîna au-dessus de Jim, qui n’eut alors plus qu’à se retourner pour lui mettre la pointe de son arme sur la nuque, en avertissement. Il se releva lentement, sans quitter des yeux le vaincu qui restait immobile.

“Tu vois ? Tu es un idéaliste. Quand tu te bats, tu ne prends pas assez de risques, parce que tu espères que ton ennemi se laissera convaincre avant que tu ne doives commettre l’irréparable.”

De sa main libre il écarta une mèche de cheveux de devant ses yeux. Le duel avait duré longtemps, et il était trempé de sueur, en plus d’être gravement blessé. Mais cet imbécile avait cru pouvoir le vaincre. Ha ! Il le regrettait, maintenant.

“J’ai été comme toi. J’utilisais mon pouvoir pour faire le bien, et je croyais sincèrement à la bonté humaine. Mais avec tout ce que j’ai vécu, tout ce que j’ai enduré, il a bien fallu me rendre à l’évidence : l’être humain est condamné à répéter toujours les mêmes erreurs. Alors pourquoi n’en profiterais-je pas, hm ?”

C’est pour cette raison qu’il avait cessé de croire. Il avait cédé à l’appel incessant du pouvoir, de son pouvoir, si puissant... Et maintenant, il ne l’utilisait plus pour le bien des autres. Non, il s’en servait pour lui-même, il rattrapait enfin tout ce temps perdu à refouler son égoïsme.

“Les hommes ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas. Étant né mage dans un pays où il n’y a pas de magie, j’étais destiné à être craint et respecté de tous. Et ce n’est pas un homme avec des rêves d’enfant et sachant à peine de quel côté tenir une épée qui va m’empêcher d’arriver à ce but !”

Sa lame s’enfonça dans la chair, rompant la colonne vertébrale de celui qui avait pensé rendre justice en affrontant le prince devenu fou.



Le rêve se brisa doucement et Jim refit surface, troublé. Qu’est-ce qu’il venait de faire ? Ce n’était pas lui, non, il n’était pas comme ça...

*Pour l’instant peut-être, mais c’est un risque si je continue de faire n’importe quoi avec la magie.*

En effet, le souvenir de sa dernière pensée lui revint, alors que sa mémoire se reconstituait lentement malgré la douleur à l’arrière de son crâne. Il avait voulu ramener quelqu’un à la vie, ce qu’il s’était toujours interdit. Ramener quelqu’un...qu’il avait tué lui-même. Ses yeux s’ouvrirent sur cette sombre pensée et il vit William à côté de lui, un sourire aux lèvres. Il le fixa d’un air morne.

“Ah, Will, tu tombes bien... Tu vas pouvoir me rendre un grand service. Deux, en fait.”

Il se redressa et se décolla du rocher auquel il était adossé. Ses yeux se plantèrent à nouveau dans ceux de son ami, plus sévères cette fois.

“Donne-moi la plus grande gifle que tu m’aies jamais donnée, et après demande à quelqu’un de te faire la même chose à toi. Je ne crois pas avoir assez de force dans le bras pour m’en charger.”

Son bras fort le faisait souffrir, lui rappelant qu’il s’était fait transpercer l’épaule. Cependant quelqu’un semblait s’en être occupé, sommairement mais assez bien pour éviter les risques d’infection. Il ne risquait donc plus grand-chose de ce côté et n’avait plus qu’à recoudre la plaie quand il en aurait le temps. Pas question de laisser faire un médecin, il n’avait confiance qu’en lui-même ! Et en son père adoptif, mais il n’allait pas se déplacer jusqu’à Krayos pour faire soigner une blessure aussi profonde, il avait besoin de soins plus urgents.

Après quelques minutes qu’il passa à achever de se réveiller et de recoller les morceaux de son cerveau, Jim se leva. Il put alors voir le bûcher qui brûlait un peu plus loin, expliquant l’odeur qui lui chatouillait le nez depuis son réveil. Il comprit rapidement de quoi il s’agissait et son visage s’assombrit.

“Tu as bien fait...” murmura-t-il, sans savoir si Will était à côté de lui ou non pour l’entendre. “Je crois que voir son corps ne m’aurait vraiment pas aidé.”

Les larmes remontèrent jusqu’à ses yeux et en tombèrent pour rouler sur ses joues. Il les laissa faire. Il était étrangement calme, au regard de ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt.

“Dis-moi, Will, où est mon masque ? Je crois que je l’ai jeté, mais je ne sais plus quand.”

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: vendredi 04 décembre 2015, 11:29:11 »
Jim avait eu un black-out. C'était normal, après tout, vu la situation. Mais de ce fait, il n'avait rien vu à proprement parler de ce qu'il venait de faire. Quand il se "réveilla" enfin à l'injonction de Will, un maigre sourire se dessina sur ses lèvres. Le traumatiser, tout de suite... Eh, il l'avait déjà vu sans vêtements ! Une fois, en fait. Et à son insu... Enfin bref ! Ça n'était pas très important. Tournant la tête vers le mur, le jeune prince ouvrit la bouche, voulant demander à son ami si au moins il allait bien...

Plic.

Mais la question ne franchit jamais ses lèvres. Il baissa les yeux sur ce qui venait de tomber. Une toute petite goutte d'un rouge foncé caractéristique, qui s'était écrasée sur le sol à côté d'une flaque de la même couleur. Il remonta jusqu'à l'origine de cette flaque, et vit Ophidia, empalée sur une épée...qu'il serrait si fort que ses articulations en étaient presque douloureuses.

*Qu'est-ce que...j'ai fait...?*

Les sons se décuplèrent sous l'effet du choc. Il entendait son coeur battre fort, trop fort, et sa respiration saccadée. Mais pourtant... Pourquoi n'entendait-il pas le coeur de l'Anima ? Il fit soudain le rapprochement, et les conséquences de son acte le frappèrent de plein fouet. Avec un cri étouffé il lâcha l'épée et recula précipitamment jusqu'à être dos au mur, où il se laissa glisser sur le sol.

"Non...non..."

Il l'avait tuée. Pour la première fois, il avait ôté une vie. N'importe qui aurait été sous le choc, mais pour Jim, tuer était un acte impardonnable, et seul William avait son indulgence sur ce fait. Mais là, c'était bien lui qui l'avait fait... Et pire encore, il avait fait preuve de cruauté en élargissant sciemment la plaie. Il revoyait maintenant ce qu'il venait de faire, encore et encore, et son esprit le lâchait complètement.

Il hurla. Pourquoi ? Un peu de tout à la fois, sûrement. La peur, l'horreur, la culpabilité... Et d'un autre côté l'évacuation de tout le stress accumulé de son enlèvement et de l'attitude insupportable de sa geôlière. Il arracha son masque et se mit à pleurer, cachant son visage dans ses mains mais retirant brusquement ces dernières en sentant le sang qui les tachait. Il les contempla avec effroi. Une part de lui-même voulait encore nier ce qu'il avait fait, refusait d'admettre que c'était lui qui avait versé ce sang.

William lui parlait, mais il ne le voyait pas, ne l'entendait pas, ne sentait pas sa main sur son épaule blessée... Il était complètement submergé. Et il craqua :

"Je...je peux encore... Avec mon pouvoir, ça peut marcher..."

Oui, il allait la ramener. Il allait réparer son erreur. Son pouvoir n'était pas encore tout à fait prêt, mais c'était comme la dernière fois, à une heure près, alors il allait juste s'évanouir, et quand il se réveillerait il n'aurait rien fait de tout ça, hein ? Ses yeux commencèrent à briller...

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: jeudi 26 novembre 2015, 20:35:14 »
Jim avait rencontré assez peu de résistance, malgré quelques tentatives d’attaques qu’il avait plutôt bien éludées, mais il n’allait pas se plaindre de n’avoir écopé que d’une unique blessure lors de son passage en force parmi ses adversaires. Pendant que William lui répondait, déclinant son invitation, il regarda la fine déchirure à la manche gauche de son vêtement, entourée d’une tache sombre qui témoignait d’une perte de sang assez conséquente pour traverser chemise et manteau. Il planta négligemment son épée dans un bras qui avait eu le malheur d’entrer dans son champ de vision en portant une arme. Quelle idée aussi, de l’attaquer par le côté... Il avait une très bonne vision périphérique.

Il reporta son attention sur les soldats qui essayaient encore de se battre, puisque son ami n’avait pas l’intention de le rejoindre il s’en occuperait lui-même, tant pis. L’épéiste reprit donc le combat, qui était de plus en plus à sens unique à mesure que les ennemis choisissaient de se retirer pour ne pas subir de blessure trop grave. Jim ne faisait pas vraiment attention à leur état, dans le fond, ils avaient beau ne pas être là de leur plein gré il leur avait laissé le choix de l’affronter ou non, ils savaient très bien quels risques ils encouraient en restant dans son chemin.

Un rire retentit alors dans la caverne. Un rire qui n’avait rien de joyeux. Un rire effrayant, malsain, celui d’une personne qui avait perdu la raison. Jim se retourna vivement, pour constater avec inquiétude la disparition de William. Il remarqua aussi très rapidement qu’Ophidia avait repris forme humaine et martelait le sol du pied. Elle criait entre deux éclats de rire, et ses paroles firent un choc au jeune prince. Elle avait transformé William en serpent, s’il avait bien compris. Ce qui voulait dire...


*Quelques mois plus tôt, dans une grotte derrière une cascade quelque part à Melinka...*

200... Ils étaient 200... Comment cet étranger avait-il pu rassembler autant d’hommes ? Certes, les bandits qui en voulaient à l’épéiste masqué étaient légion, mais tout de même, il ne pouvait pas y en avoir autant en état de se battre convenablement... Et en effet, en les observant depuis le renfoncement où il était caché avec William, Jim se rendit bien vite compte qu’ils n’étaient clairement pas tous en état de tenir une arme. C’en était pitoyable.

“Will, tu me couvres ? Je ne crois pas que ça serve à grand-chose de se répartir les adversaires, estropiés comme ils sont.” murmura-t-il à l’intention de son frère d’armes.

Puis, avant de recevoir la réponse de celui-ci, il se leva et s’avança. L’étranger, en hauteur pour tout voir, l’apostropha et se moqua de lui. Jim ne prit pas la peine de répondre. Il dégaina simplement ses épées, et quand les bandits l’attaquèrent il riposta. Tout aurait pu bien se passer, il prenait l’avantage, mais il y avait des trappes dans le sol, et à plusieurs reprises il perdit l’équilibre et dut parer précipitamment un coup. Et pendant ce temps, il perdait de vue et William, et le meneur ennemi. Très mauvais, tout ça, très mauvais...

Soudain il les vit. Tous les deux au même endroit, et pour cause : William avait été capturé, ligoté, et l’autre le menaçait d’une lame sous sa gorge. Le message était clair : il fallait se rendre. Ce qu’il fit. L’épéiste, fou de rage, laissa tomber ses armes et se laissa emmener.

On le tortura, longtemps, par désir de vengeance et un peu par simple cruauté, mais il s’en moquait. Il avait déjà subi ça, enfant, ça ne lui faisait plus si mal que ça en réalité. En revanche, quand on lui amena William, quand on lui montra dans quel horrible état était son ami... Il flancha. Il utilisa son pouvoir, qui n’était pas encore entièrement “rechargé”, pour éloigner brutalement tous ceux qui les entouraient (pur réflexe instinctif, s’il avait réfléchi ne serait-ce qu’une seconde il aurait fait mieux) puis perdit connaissance. A son réveil, la garde royale les avait enfin trouvés et s’était occupée des bandits, ainsi que de leur meneur. Évidemment, Jim demanda à voir William, mais les réticences du capitaine de la garde parlaient d’elles-mêmes...


Ce traumatisme était encore bien présent dans l’esprit du jeune prince. Alors voir William pris au piège et en danger, encore une fois, pendant que lui-même se battait, d’autant plus qu’il était censé rejouer cette fameuse scène... Tout lui revint d’un bloc à l’esprit, alors qu’il avait tout fait pour oublier. Ses armes lui tombèrent des mains. Les yeux écarquillés d’horreur, la bouche entr’ouverte sur un cri muet, il revivait ce cauchemar. Le décor se brouilla autour de lui, les sons se mélangèrent. Tout ce qu’il restait, c’était ce rire dément, presque le même que celui de l’étranger quand il lui avait amené William presque mort pour l’achever psychologiquement puisque la torture physique ne suffisait pas. Les deux rires finirent d’ailleurs par se mélanger aussi l’un à l’autre.

“Will...”

Il reprit ses esprits quand une lame lui perça l’épaule droite. Par réflexe, il décocha un violent coup de poing au coupable, retira l’arme, qu’il garda à la main, et sauta de la scène. Il n’allait pas laisser tomber son ami. Pas cette fois ! Il se précipita, par le chemin le plus rapide à savoir l’escalade, vers la loge d’Ophidia et se jeta sur l’Anima. Sa lame rencontra la chair, puis le coeur de la magicienne.

“On ne touche pas...à mon ami...” siffla-t-il en tournant la lame dans la plaie.

5
Le coin du chalant / Re : Une reine, une guerrière, une femme avant tout.
« le: jeudi 08 octobre 2015, 17:08:49 »
Si tu peux attendre trois semaines (pas de PC viable, etc.), je réserverais bien une rencontre diplomatique moi aussi. S'il te plaît.
Et elle me demanderait même pas mon avis...

6
Prélude / Re : Cécile de Numendor, jeune Reine d'Alencor [Tessia]
« le: mercredi 07 octobre 2015, 21:05:36 »
(Je suis vraiment obligé d'y mettre les formes ? Tu sais que je suis pas doué avec le blabla diplomatique...
Ouais ben j'ai pas envie d'un RP guerre à cause d'une bourde sur une fiche, alors fais un effort.
Pff...)


*s'incline bien bas devant la dame et lui fait un baisemain*
Soyez la bienvenue parmi nous votre Majesté. Si d'aventure il vous prend l'envie de voyager un peu vers nos contrées, je me ferai une joie de vous guider à travers Melinka et Krayos.

7
Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: lundi 05 octobre 2015, 20:38:06 »
Muet... Bien sûr, il était muet... Il était mutilé, probablement un prisonnier un peu trop bavard à qui on avait imposé le silence. Ou autre chose, mais dans tous les cas c'était bien assez horrible comme ça... Jim avait simplement hoché la tête pour signifier qu'il comprenait et s'était rapidement désintéressé de ce détail. Après tout, « Petiot », ce n'était pas si mal comme surnom. Sauf qu'ils avaient peut-être bien le même âge... Enfin ! Il verrait ça plus tard. Peut-être.

Juste avant de franchir le rideau, Jim entendit la brève protestations du soldat, coupée par un bruit de choc. Souriant derrière son masque, il se réjouissait d'avoir trouvé un réel allié sur lequel il pouvait apparemment compter. Il avait dû gagner sa confiance, peut-être quand il avait décidé de prendre la situation en mains et lui avait dit de prendre son arme favorite. Allez savoir. En tout cas, il passa sur scène confiant et presque enthousiaste.

Le ridicule n'a jamais tué un homme. C'est un fait. Et c'était une bonne chose, car sinon cet imbécile au milieu des "comédiens" serait déjà mort et enterré. L'épéiste soupira, les yeux levés vers le plafond de la caverne. Il se tourna rapidement vers son partenaire, pour constater qu'il n'était pas le seul à trouver cette pitrerie parfaitement stupide. Mais pour l'instant, il allait devoir gérer ses adversaires. Et puis aussi...

*Une minute, c'est qui là-haut, derrière Ophidia ? Will ?! Il m'a trouvé ? Enfin !*

En effet, si ses yeux ne se trompaient pas, c'était bien son ami qui était derrière la serpente, une lame contre sa gorge pour la tenir en respect.  Pile à l'heure, le William... Jim sortit ses deux épées et se mit en garde.

"Il est temps d'en finir... Que ceux qui ne veulent pas être blessés s'écartent tout de suite, je ne me battrai pas contre vous."

Il attendit une poignée de secondes, pour laisser le temps aux moins courageux de lui faire place, puis s'élança, ses bras tendus sur le côté tels deux ailes armées d'argent, ces mêmes ailes qui avaient donné leur nom à la technique qu'il utilisait. Aucun mort ne fut à déplorer, mais tous les hommes qui avaient eu la mauvaise idée de se mettre en travers de sa route avaient maintenant  des problèmes comme une entaille profonde à la jambe, un bras tranché net ou encore une lame passée trop près de leur cœur... Rien d'inhabituel pour le jeune prince, mais la vitesse à laquelle il traversait la masse d'adversaires avait de quoi effrayer.

Il ne fit qu'un passage, un seul, au terme duquel il s'arrêta au bord de la scène pour lever les yeux vers la loge d'Ophidia. En passant il en avait profité pour assommer le musicien, ainsi ils en étaient débarrassés...

"William ! Assomme-la une bonne fois pour toutes et viens plutôt t'amuser avec nous ! On s'occupera d'elle plus tard."

Inutile de dire à quel point voir son frère d'armes lui faisait plaisir. Alors si en plus il pouvait venir se battre à ses côtés, ce serait vraiment génial !

8
Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: lundi 28 septembre 2015, 21:21:37 »
Le garde avait beau invoquer le nom d’Ophidia, cela ne faisait ni chaud ni froid au prisonnier rebelle. Il était bien décidé à donner un coup de pied dans la fourmilière qu’était ce palais souterrain. Une fois qu’il aurait déniché la reine, il l’écraserait tout simplement. Oh, métaphoriquement bien sûr, il n’en était pas encore au point de tuer quelqu’un, il faudrait l’énerver bien plus pour ça, mais il allait quand même bien foutre le bordel. Quitte à être l’épéiste, autant s’amuser un peu en tant que tel, non ?

Jim regarda son allié improvisé se saisir d’un cimeterre assez impressionnant. Une bien belle arme, très esthétique, mais on voyait bien à sa lame qu’elle n’était pas là que pour la décoration. Et au regard qu’il lui portait, c’était vraiment son arme à lui. Rassurant de savoir qu’il avait un allié compétent ! Ce fut donc avec une certaine satisfaction qu’il suivit le garde, laissant Sylvia s’agripper à lui. Il ne les laisserait plus mener la danse. Ophidia l’avait poussé à bout, il ripostait à sa façon.

"Au fait… Je veux bien faire équipe avec toi mais est-ce que je pourrais au moins avoir ton nom ? Ce sera plus simple, si jamais j’ai besoin d’aide rapidement par exemple, que je sache qui appeler."

Non qu’il pensait en avoir réellement besoin, mais il voulait détendre un peu l’atmosphère, maintenant qu’il était revenu en position de force. Évidemment, il ne s’attendait pas à recevoir une réponse de ce garçon muet comme une tombe.

Ils arrivèrent alors aux coulisses, signe qu’ils allaient très bientôt devoir jouer leur stupide pièce. Il le ferait, bien sûr, mais le jeune prince avait déjà en tête son action suivante : aller chercher la serpente et la faire chuter de son trône. Elle ne jouerait plus longtemps, il allait reprendre le contrôle de la partie. Mais alors qu’il s’apprêtait à tirer une de ses épées, il fut interrompu par le garde, qui lui tendait un sac dont il sortit un masque. Le regard qu’il lui jeta reflétait toute sa lassitude à la vue de cet objet.

"Pitié, ne vous moquez pas de moi… Il n’a même pas la bonne taille."

À ces mots il entrouvrit son manteau et en sortit…le véritable masque lunaire ! Il l’enfila sans un mot, fier de ce pied-de-nez qu'il adressait ainsi à l'ensemble des personnes présentes. Personne ne s'attendait à voir arriver le vrai épéiste masqué, il allaient tomber des nues. Puis dégaina une lame et se tourna vers le « petiot », à qui il lança le deuxième masque.

"Voilà ce que je propose : je fonce dans le tas, et toi tu t’occupes de ceux qui m’attaquent par derrière. C’est une stratégie qui a toujours payé jusqu'ici. Sylvia, tu ne quittes cet endroit sous aucun prétexte, j’aurai quelque chose d’important à te dire après, je ne veux pas perdre mon temps à te chercher."

Sans attendre la moindre réponse ou réaction des trois autres, il traversa le rideau et étudia la situation. On lui avait promis trente adversaires, d’accord, mais sur quoi allait-il réellement tomber ?

9
Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: dimanche 27 septembre 2015, 22:18:17 »
Le jeune prince était ravi de retrouver ses chères épées. Oh, il n’allait pas jusqu’à les idolâtrer ou même leur donner un nom, mais il se sentait définitivement mieux avec que sans ! L’habitude de l’épéiste, de celui qui ne faisait que se battre, dont l’existence même était un combat. Quand William l’avait ramené de force auprès de sa famille, il avait fallu l’amadouer pendant trois longues semaines pour qu’il accepte de ne plus être armé dans l’enceinte du palais. Une vraie bête sauvage. Mais être entouré d’autant d’inconnus lui faisait vraiment peur à ce moment-là, et il avait constamment l’impression que quelqu’un allait essayer de le poignarder dans le dos. Les brigands étaient bien plus rassurants, ils ne prenaient pas la peine de se fondre dans la masse, ils se regroupaient dans leur coin et attaquaient sans se masquer. Bon, d’accord, lui-même mettait un masque, mais c’était uniquement pour protéger son père adoptif !

La porte s’ouvrit. Jim avait passé un petit quart d’heure à examiner toutes les armes, s’extasiant de leur état souvent irréprochable et de leur apparente solidité. Il se tourna vers Sylvia et le jeune homme qui l’accompagnait, détaillant attentivement ce dernier. Le regard fuyant, pas un mot…un bien étrange bonhomme. Ses cheveux étaient d’un vert dont le côté terne reflétait assez bien le personnage. Quand il le regarda, contrarié par l’instruction de la jeune servante, Jim haussa les épaules avec une expression visant à lui faire comprendre qu’il n’y était pour rien. Ce n’était pas vrai, mais son intuition lui disait de ne pas énerver ce gars-là.

Un garde arriva alors. Si son tabard n’avait rien d’étonnant au vu des goûts de la maîtresse des lieux, ses mots en revanche avaient une dureté qui déplaisait à Jim. Et le fait qu’il demande à Sylvia de l’accompagner… Allait-il la faire combattre également ? Ce n’était qu’une enfant ! Prenant immédiatement en grippe ce soldat, il s’interposa entre lui et la jeune fille, bras tendu pour signifier qu’il se chargeait de l’affaire, son regard sévère braqué sur les yeux du garde. À ce moment, il était véritablement l'Homme de la Lune...

"Un instant. Je crois que Mademoiselle a mérité un peu de repos. Je propose donc qu’elle reste ici."

Malgré le verbe employé, ce n’était pas qu’une simple proposition, et le ton l’indiquait bien : Sylvia n’irait nulle part. Jim se tourna ensuite vers le « petiot ».

"Je vais changer un peu les règles, et que personne ne s’avise de me contredire, je ne suis pas d’humeur à faire des concessions. Tu prends l’arme que tu veux, vas-y. De toute façon ça ne changera strictement rien à l’issue de la bataille, si on peut vraiment parler de bataille."

Puis, au garde de nouveau :

"Si vous avez quelque chose à y redire, allez-y, mais je vous préviens mes mains me démangent, et avec mes armes à portée c’est une très mauvaise idée de me fâcher."

Il en avait assez d’être une marionnette. Il allait reprendre la situation en mains, et ce n’est pas un caprice d’Ophidia qui allait le faire changer d’avis cette fois ! Ces quinze minutes seul lui avaient permis de se reprendre, il était prêt à endosser le rôle de l’épéiste, mais pas pour du théâtre : il le ferait pour régler le problème majeur qu’était cette femme-serpent.

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Bien plus qu’un terrier de lézard réaménagé par l’homme, il s’agissait d’une véritable petite ville souterraine ! Le problème, c’est que les lieux semblaient complètement désertés. Les couloirs se ressemblaient tous, ainsi l’idée de William de laisser courir sa dague sur le mur s’avéra rapidement excellente, mais ils étaient également identiques par le silence et l’inactivité qui y régnaient. Pas un homme, pas un être vivant n’arpentait les couloirs de roche à travers lesquels il errait. En réalité, mais ça il ne pouvait pas le savoir, tous étaient rassemblés au même endroit, là où devait se dérouler la pièce de théâtre demandée par dame Ophidia.

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: vendredi 18 septembre 2015, 00:17:42 »
L’Anima était vraiment une psychopathe hautement dangereuse. Mais elle avait également une telle intelligence que le danger qu’elle représentait doublait, voire triplait. C’est bien là tout le problème de l’intelligence : chez une personne saine d’esprit, c’est une grande qualité, chez un fou, c’est une arme mortelle. Et là, il s’agissait d’une folie si poussée qu’elle aurait presque pu tuer d’elle-même.

Le jeune prince émit un faible gémissement de désespoir quand sa geôlière affirma qu’elle avait une idée pour régler le problème qu’il avait soulevé, mais à sa grande surprise elle ne pouvait lui opposer qu’une trentaine d’adversaires. Il pouvait s’en occuper déjà beaucoup plus facilement, dans ce cas. Et encore plus si elle lui donnait ses vraies épées ! Le fait qu’elle les ait dans son armurerie ne l’étonna même pas, après tout si elle l’avait enlevé elle avait bien pu prendre également les armes qu’il avait posées à son côté. Elle avait précisé également qu’elle avait un partenaire fiable à lui proposer, et sur ce point seulement il restait sceptique. Will était un véritable expert, il voyait mal quelqu’un l’égaler, d’autant qu’il n’avait pas avec cet inconnu la  même complicité qu’avec son frère d’armes.

Sans relever les remarques sur les ennemis blessés ou la brutalité du Pégase d’Argent, il la regarda partir après avoir appelé la jeune servante qui l’avait accueilli à son réveil. Une fois la femme-serpent hors de vue, Jim se permit un lourd soupir.

"Elle est épuisante… J’espère au moins qu’elle se rend compte de ce qu’elle me fait faire."

Sylvia l’incita alors à la suivre et il acquiesça, lui emboîtant le pas à travers les couloirs rocheux du palais souterrain. Il profita du trajet pour réfléchir. Seul contre 30, il l’avait déjà fait. Souvent. S’il avait ses propres armes il pouvait sans problème les affronter et les vaincre. Alors avec un allié… Pour rendre la scène plus crédible il allait donc devoir user de moyens détournés. Ne se battre qu’avec une seule arme ? Non, elle allait le remarquer et le lui signaler. Garder les yeux fermés ? Hum, non, faudrait pas exagérer non plus, il n’avait pas envie de se suicider… Il ne pouvait pas se permettre de remettre sa vie entre les mains se ce « petiot » qui allait l’assister.

*Oh, je verrai bien ! J’aviserai en voyant le terrain qu’elle nous offrira. En priant pour ne pas rester assez longtemps pour jouer cette comédie ridicule.*

Ils arrivèrent à une vaste salle où étaient entreposées des armes de toutes sortes, allant de la dague de jet au marteau de guerre surdimensionné. Quel genre d’homme pouvait bien manier une telle arme ?! Allait-il l’affronter ? Le pauvre garçon en tremblait d’avance… Il avisa dans un coin de la pièce deux fourreaux identiques, qu’il reconnaissait à coup sûr. Un sourire orna ses lèvres.

"Elle a vraiment pris mes épées en m’enlevant. Génial, au moins une bonne nouvelle dans l’histoire !"

Il alla reprendre ses armes et les rattacha à sa ceinture. Sentir de nouveau leur poids lui fit un bien fou, surtout dans ces circonstances où le stress se faisait grandissant. Ophidia avait joué avec ses nerfs et les avait mis à vif, savoir que ses épées étaient à portée de main le rassurait grandement et le calmait un peu. Il se tourna vers Sylvia avec un grand sourire.

"C’est bon, tu peux filer, je ne bouge pas d’ici promis. De toute façon je n’irais pas loin si j’essayais de m’échapper."

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L’antre du dragon n’était qu’une farce, bien entendu. Le seul lézard à l’avoir occupé n’avait jamais craché la moindre flamme, et aucune aile ne s’était jamais trouvée sur son dos ou ses pattes avant. Non, ce n’était qu’une façon d’intimider les voyageurs imprudents pour les inciter à ne pas s’approcher de la bête, qui était tout de même un animal mangeur d’hommes d’une dizaine de mètres de long.

À la seule lueur du jour, qui disparaissait à mesure qu’il avançait, William ne décelait aucun piège. Sa bonne vision nocturne lui montra des traces de pas dans la terre du sol qui n’avaient pas une journée. Des traces profondes, donc soit leur propriétaire était lourd, soit il portait quelque chose qui l’alourdissait. Cependant plus il avançait et moins il y avait de terre, remplacée par de la pierre… Et sur les parois il commença bientôt à distinguer ce qui lui semblait être une preuve que l’endroit était habité par un être humain. Ne restait plus qu’à trouver son chemin parmi ce labyrinthe de couloirs mal éclairés.

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: vendredi 28 août 2015, 19:27:00 »
De toute évidence elle ne croyait pas au dernier exploit qu’il avait raconté. Et pour cause… Truffée de pièges, la caverne derrière la cascade avait bien failli être le tombeau de sa liberté. Quoique, même s’il n’y avait pas eu ces satanées trappes partout sur le sol il se serait sûrement fait avoir quand même. Non, il n’y avait vraiment aucun moyen à ce moment-là d’éviter ce qu’il avait vécu. Ce qu’ils avaient vécu. Il faisait de son mieux pour oublier, mais l’état de William était plus que désastreux quand les soldats du roi étaient enfin venus les sauver.

Alors qu’il partait à nouveau dans ses sombres pensées, Jim entendit quelque chose qui l’effraya bien plus que la perspective d’être à la merci d’Ophidia. Rejouer la scène ? Est-ce qu’elle avait vraiment dit ça ? Est-ce qu’elle avait vraiment eu l’idée saugrenue de lui faire affronter plus de cent hommes, avec pour seule aide un parfait inconnu aux talents de bretteur plus que douteux ? S’il avait encore le moindre doute sur la folie de sa geôlière, le pauvre était maintenant fixé !

"J…Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, vous savez… Et puis…"

Mais non, elle ne l’écoutait plus. Elle partait dans son délire, et lui commençait à paniquer. Elle allait réussir à le tuer avec son idée brillante ! Le jeune prince se voyait déjà empalé sur une lame, mourant bêtement au fond de cette caverne, avant même que William n’ait eu le temps de trouver où il était détenu.

*William, si tu arrives à temps pour me sortir de là je t’accorde trois vœux, je te le jure !*

Il n’avait cependant pas grand espoir de voir arriver son frère d’armes avant de devoir se faire tuer pour la  femme-serpent. La suite de la journée s’annonçait mal, très mal… Mais comme il n’avait visiblement pas le choix il donna en soupirant quelques précisions :

"S’ils ont réussi à survivre c’est que son compagnon n’était pas si mauvais que ça… Je pense même que c’était un excellent combattant, et à mon avis il n’avait pas une épée, mais plutôt pour compléter l’épéiste…mmh…des poignards peut-être ? Des poignards de jet, pour le soutenir à distance. Ah, et puis n’oublions pas qu’il s’agit d’anciennes victimes ! Il devait y en avoir une bonne moitié qui étaient grièvement blessés voire estropiés."

C’était vrai, du début à la fin, et en plus ça permettrait peut-être de lui sauver la vie. Il n’allait pas mentionner les pièges, déjà parce qu’il n’était pas censé être au courant mais aussi pour ne pas se rajouter de la difficulté. Restait maintenant à aborder la question de l’armement, puisqu’il se voyait mal se battre avec une épée de qualité médiocre qui se briserait au premier coup un peu trop puissant.

"Je vais également avoir un problème que je pense non négligeable si vous tenez vraiment à me faire me battre. J’ai tendance à frapper un peu fort, si vous me donnez des épées standard elles risquent de tomber en morceaux et la bataille tournera court. Je ne suis pas l’épéiste masqué, de plus, je n’ai absolument pas la même technique de combat que lui."

Quels dieux pouvaient éventuellement l’aider à s’en tirer indemne ? Taranis, le dieu de la guerre ? Athena, la déesse guerrière de la sagesse ? Verethragna, le dieu de la victoire ? Un quelconque dieu de la chance, sachant qu’il n’en connaissait aucun, accepterait peut-être de regarder de son côté ? Intérieurement Jim pria toute divinité susceptible de lui donner le coup de main que les mortels pouvaient difficilement lui accorder.

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: samedi 15 août 2015, 20:36:36 »
Chaque pays, chaque peuple avait ses héros. Tout le monde connaissait un justicier, homme ou femme, présent ou passé, anonyme ou dévoilé, qui faisait son office quelque part. À Melinka, il s’agissait de Jim, le prince qui aimait son peuple plus que lui-même. À Krayos, c’était encore lui, mais sous le masque de l’homme de la lune. Un seul héros pour deux peuples, c’était une charge lourde à porter, surtout quand on n’a pas les épaules bien solides. Jim s’acquittait néanmoins de sa double tâche avec assiduité et persévérance. Pas question d’abandonner l’une ou l’autre, qui s’en chargerait à sa place ?

Comme son histoire éveillait l’intérêt de son « hôte », le jeune homme se prit au jeu et mit un peu plus de bonne volonté dans son récit. Son ton monocorde et las disparut pour laisser place à celui d’un conteur habitué à parler devant un public.

"En effet, ses exploits sont nombreux. Je disais l’avoir vu, eh bien ce jour-là il luttait à lui seul contre une vingtaine de brigands. Le terrain était à leur avantage, mais il n’a pas perdu une once de terrain et n’a pas reçu la moindre blessure. Et quand il a rengainé son arme, j’aurais juré que le combat ne l’avait même pas fatigué…"

Non seulement il avait bien fait ça, mais en plus il l’avait fait trois ou quatre fois… Ce n’étaient pas les bandes qui manquaient, et depuis son arrivée elles avaient arrêté de se taper dessus entre elles. Oh, elles ne s’étaient pas alliées, non, mais elles avaient conclu un pacte de non-agression mutuelle. Comme quoi un ennemi commun peut rassembler des gens qui ne se seraient jamais associés sans.

"Et ce n’est même pas son plus haut fait ! Oh non, loin de là même. On m’a raconté qu’un jour quelqu’un lui avait lancé un défi. L’épéiste, s’attendant à un piège, avait discrètement averti la garde royale malgré les avertissements et les menaces. Il est allé au rendez-vous fixé, mais pas seul. Pour la première fois il s’était trouvé un allié. Ce fut probablement la meilleure idée de sa vie car le rendez-vous était en effet un piège. À peine furent-ils entrés qu’ils furent encerclé par 200 hommes armés jusqu’aux dents !"

Celui-là, il s’en souvenait comme si c’était la veille. Une grande partie de ses anciennes victimes, poussées par le ressentiment et le désir de vengeance, s’étaient rassemblées sous la direction d’un étranger qui en voulait à son pouvoir. Un parmi tant d’autres, mais qui avait su se montrer charismatique. Jim avait exceptionnellement demandé à William de l’accompagner, au cas où ça tournerait mal. Et il avait eu raison. En s’avançant dans leur repaire il avait eu la mauvaise surprise de les découvrir bien plus nombreux que ce qu’il croyait. Ils l’avaient alors capturé, ainsi que William, et l’avaient torturé jusqu’à ce que la garde arrive enfin. Mais ça, il n’allait certainement pas le raconter.

"Personne ne sait comment ils s’en sont sortis, mais le regroupement a cessé après cet  événement, et l’épéiste masqué et son comparse œuvrent toujours ensemble."

Il se tut pour écouter la réaction d’Ophidia à son histoire. Pour se laisser le temps d’en trouver une autre à raconter, aussi. Il avait pris son temps pour parler, mais il se doutait qu’il ne s’était guère écoulé qu’une poignée de minutes. Il devait donc trouver autre chose à dire pour meubler les heures qu’il lui restait à tenir. En attendant, il prit un autre fruit et croqua dedans.

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À des kilomètres de là, le fameux William s’échinait à suivre des traces qui n’étaient pas là, dans un pays où il n’était pas le bienvenu. Que quelqu’un remarque sa présence et il aurait des ennuis. Que cette personne le reconnaisse et ce serait la guerre… Et Melinka n’était pas préparé pour une guerre contre Ashnard.

Il cherchait des traces de Melinka ? Il les trouva dans sa mémoire : la frontière n’avait pas toujours été la même. Des décennies auparavant, les terres qu’il foulait appartenaient au petit royaume et étaient appelées landes serpentines en raison du nombre d’ophidiens qui les peuplaient. Il y avait un bois à l’est, avec une caverne anciennement baptisée l’antre du dragon. Depuis longtemps déserté par l’habitant local (un énorme lézard), ce lieu offrait une cachette idéale.

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Prélude / Re : La rescapée d'Herzeleid [Valawdée]
« le: samedi 15 août 2015, 18:19:16 »
Certainement pas ! Je m'engage personnellement à ce que tu sois traitée comme une reine dès l'instant où tu mettras un pied de ce côté de la frontière.

Comment ça je floode et c'est pas bien ? Bon d'accord, j'arrête.
(mais la proposition de mon personnage reste valable)

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Prélude / Re : La rescapée d'Herzeleid [Valawdée]
« le: samedi 15 août 2015, 09:54:27 »
Pardon pour le retard, je fais un saut chez moi entre deux bouts de vacances, le timing c'est pas ce qu'il y a de plus facile... Mais je pouvais pas passer à côté d'une fiche qui me plaît autant.
Bienvenue, donc ! ^^
Et si tu ne sais pas où habiter, il y aura toujours de la place dans mon pays.

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: samedi 01 août 2015, 14:42:48 »
Jim avait beaucoup enduré. L’enlèvement, la torture, l’esclavage, l’amnésie… Ce n’était pas un sort enviable. Il avait nié jusqu’à sa propre existence pour ne pas être tenté de mettre fin à cette dernière. Il avait supporté, à un âge bien trop jeune, plus que l’écrasante majorité des gens du pays en une vie entière. Et il s’était relevé. Mais ce qu’il vivait aujourd’hui…c’était infernal. Elle ne le maltraitait pas, elle ne lui donnait aucun ordre, elle était même aimable et courtoise. La seule chose qui n’allait pas, c’était cette façon qu’elle avait de se croire supérieure à lui. Oh, d’une certaine façon il approuvait, mais ce n’était pas le moment de ravaler le peu de fierté qu’il avait encore. Ça aurait été lui donner la victoire, et il n’en avait aucune envie. Cette femme mettait ses nerfs à rude épreuve, c’était encore plus insupportable que n’importe quelle torture physique qu’il avait subie, mais il n’allait pas se laisser faire !

Ophidia reprit la parole juste après lui, et à ses mots le jeune prince avala de travers. Il s’était trahi aussi bêtement, vraiment ? Bien, dans ce cas il était plus que temps de se ressaisir.

"Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais croyez l’histoire que vous voulez,  je m’en fiche bien."

Il toussa une dernière fois et haussa les épaules. Elle voulait qu’il raconte des histoires ? Ah ça, il en avait, oui ! Plus qu’elle ne pourrait en entendre dans la soirée s’il restait assez longtemps pour ça. Mais  il n’était pas certain d’avoir envie de rester, justement.

*Eh, arrête de faire ta tête de mule et réfléchis, mon grand. Tu dois tenir jusqu’à ce que ton pouvoir revienne ou que William vienne te chercher. Si tu réussis à l’énerver, elle va te tuer avant. Mauvais plan, mieux vaut jouer le jeu et te faire conteur pour la journée.*

Il soupira. Ça ne lui plaisait pas, et après l’attitude qu’il avait eue jusque là ça paraîtrait ridicule. Il paraîtrait ridicule. Oh, après tout depuis quand s’en souciait-il ?

"Très bien, j’abandonne. Vous avez les nerfs plus solides que moi. Bien, qu’est-ce que je pourrais vous raconter… Vous aimez les histoires de héros anonymes ? J’en ai rencontré un, assez impressionnant je dois l’admettre. Il œuvre sur les routes de Krayos, non loin de la capitale. Il sème la terreur chez les troupes de brigands locales, si bien que la criminalité a gravement chuté depuis son arrivée."

Raconter ses propres aventures à la troisième personne ne le gênait pas outre mesure, il le faisait déjà quand il discutait clandestinement avec Marianne. D'autant plus qu’il considérait à cette époque que ce fameux justicier anonyme était une autre personne que lui, et il maintenait cette illusion grâce au masque qu’il s’était peint lui-même.

"On l’appelle l’épéiste masqué ou bien l’homme de la lune, à cause du masque qu’il porte et qui représente l’astre lunaire. Personne ne sait à quoi il ressemble, où il vit…rien du tout. Il doit avoir des compétences de chasseur, j’imagine."

Ça par contre, c’était faux. Jim n’avait rien d’un chasseur, mais à force d’être la proie, il avait appris à échapper aux prédateurs. Sauf celui qui se tenait à côté de lui et mangeait en se déboîtant la mâchoire !

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