Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Ephemera

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Les alentours de la ville / Re : Un vrai film d'horreur... [PV]
« le: lundi 15 octobre 2018, 13:50:36 »
La séance tournait au cauchemar absolu, au film d’horreur complet. En hurlant, Erine fila loin du « mannequin ». Bras tendus, le zombie s’avançait lentement, titubant à moitié, poussant des grognements indiscernables, une terrible odeur de puanteur, de chair en décomposition, s’échappant de sa carcasse putride. Impossible de simuler ça, impossible de simuler une telle odeur ! Et, cette fois, Erine comprit enfin que ce n’était pas une image, qu’elle n’était pas en train de rêver quoi que ce soit. Elle se mit à fuir dans l’escalier, et s’isola dans la première pièce qu’elle voyait, refermant la porte derrière elle. Une obscurité totale régnait dans cette pièce, et elle s’avança, se reculant lentement. Ses pieds craquèrent sur le sol, tandis qu’elle se mettait à sangloter. Une odeur de renfermé régnait dans la pièce, avec de la poussière sur d’antiques meubles où des livres jaunies prenaient la poussière.

Quelques minutes passèrent donc. Erine put entendre des craquements sur le sol. Le zombie la poursuivait, montant lentement les marches, ses mugissements rebondissant dans cette pièce silencieuse... Et, petit à petit, les pas se rapprochaient, lentement, mais sûrement. Et puis, des coups tapèrent contre la porte. Le zombie était là ! Derrière ! Un gloussement résonna alors dans le dos d’Erina.

« Tu penses vraiment pouvoir lui échapper ? Il renifle ta délicieuse odeur, tu sais... »

Erine se retourna précipitamment, mais ne vit personne. Même si elle éclairait les lieux avec la lampe-torche de son téléphone portable, elle ne verrait rien. D’où venait donc cette voix ? Les coups sourds se multiplièrent alors contre la porte.

« Niriko ne viendra pas t’aider, ma chérie... Personne ne viendra, tu es à moi ! »

La porte s’ouvrit brusquement, et le zombie apparut. L’ouverture subite de cette porte le déstabilisa un peu, mais il se redressa, et marcha vers elle. Erine était piégée, totalement coincée ! Il n’y avait plus aucune ouverture, et elle était contre le mur, tandis que le zombie s’avançait, mains tendues, des ongles griffus se tendant vers son corps. Pour la copie de la Princesse Peach, l’issue semblait être fatale. Les mètres la séparant du zombie se raccourcissaient de plus en plus... Et, à moins de deux mètres d’elle, le zombie tendit ses bras vers elle...

...Et un coup sourd résonna.

Erine vit une tête s’envoler dans les airs, rebondir sur ses seins, puis la tête du zombie tomba sur le sol, entre ses jambes. Ses yeux vides fixèrent le corps de la femme, puis le zombie s’effondra mollement sur le sol. S’agissant d’un cadavre, le sang était déjà coagulé, et il n’y eut donc pas trop de projection de sang... Mais le sang fusa quand même du cou décapité du zombie, et éclaboussa le visage et le corps d’Erine, le corps s’écroulant devant elle.

Derrière le cadavre, une femme se tenait enfin là. De la fumée noire entourait ses délicieuses formes, et la lampe-torche du téléphone d’Erine éclaira le corps de cette femme. Erine put ainsi voir ses longues jambes blanchâtres, sanglées de noir... Puis elle n’avait ensuite qu’à remonter le visage pour voir celui de la femme. Un visage sans yeux, deux orbites noires se trouvant à la place des yeux de la femme.

« Tu es dans mon royaume, Erine ! Tu es à moi, ma petite Princesse ! » exulta Ephemera.

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Les alentours de la ville / Re : Un vrai film d'horreur... [PV]
« le: samedi 14 avril 2018, 16:24:48 »
Un mannequin, vraiment ? Comment atteindre un tel détail de réalisme ? Une telle odeur ? Le corps semblait clairement être en état de putréfaction, se dandinant lentement sur place. Surprise, Erine l’observait, incrédule, croyant encore à un « jeu ». Un ricanement se fit alors entendre dans son dos, comme si une présence se trouvait derrière elle. La jeune femme se retourna, mais ne vit rien, rien de plus que de l’ombre, de la fumée noire, des traces d’ombre. Le corps remua alors d’avant en arrière, faiblement, comme s’il était porté par le vent... Et la corde se rompit brusquement. Le corps s’effondra devant Erine, et la tête se brisa, roulant sur le sol, atterrissant à ses pieds. Le sang avait coagulé depuis le temps, et un ricanement se fit encore entendre.

« Petite souris, petite souris bien lotie... » gloussa-t-elle.

Qui était donc là ? Ce n’était clairement pas la voix de Niriko, et, alors qu’Erine tournait avec sa lampe, cette dernière clignota à nouveau, comme si la pile commençait à manquer. Un coup sourd résonna alors en hauteur, comme si quelqu’un venait d’ouvrir la porte d’entrée. Le temps qu’Erine rejoigne, il n’y avait bien sûr personne, mais... La porte avait changé. Elle était désormais condamnée par d’épaisses planches de bois clouées à cette dernière, et, quand Erine se rapprocha, des ricanements supplémentaires résonnèrent. Des lumières s’allumèrent brusquement dans le hall d’entrée, où un grand escalier intérieur menait à l’étage. De faibles lampes, consistant en des bougies qui entouraient un tapis rouge.

Une lente musique au piano se fit alors entendre, émanant visiblement, vu la qualité sonore, d’un gramophone. Clair De Lune, de Bussy. Musique sinistre, mélancolique, tandis que l’atmosphère surréaliste des lieux commençait à devenir pesante. Et les lieux eux-mêmes n’avaient-ils pas changé ? Comment Niriko avait-elle bien pu faire pour clouer si rapidement la porte ?

« Quand tes amis sont venus, je n’étais pas là, tu sais... J’ai vu leur dispositif, leurs caméras, et... Tout ça m’a intrigué. »

Encore une fois, la voix était impossible à identifier. Erine ne pouvait guère qu’avancer, et, alors qu’elle grimpait l’escalier intérieur, des grognements se firent entendre sur sa gauche. Sa lampe fonctionnait à nouveau, et elle se rapprocha, arrivant à un angle, où des grognements supplémentaires se firent entendre. En approchant de l’angle, Erine put voir un canapé dans l’anglez, et un corps agenouillé. Il portait une veste verte poussiéreuse, et, quand elle se rapprocha, l’homme ne réagit pas. Il semblait... Occupé à mastiquer, à manger. Et, alors que la lampe l’observait, la jeune lycéenne put voir un corps étalé devant lui, avec du sang... Et une tête décapitée, sur le coup, les yeux révulsés, dans une mare de sang.

La créature s’arrêta brusquement, et poussa un grondement, la lumière captant son regard. Erine put alors voir sa tête grise, pâle, se relever, se redresser, et se tourner lentement vers elle, des veines pendant de ses dents pointues, ses yeux sinistres fixant progressivement la femme :


L’individu se leva alors lentement, et poussa un meuglement. Erine put alors voir que son pantalon était déchiqueté par endroits, tout comme son torse, où une longue cicatrice apparaissait de haut en bas, une plaie béante. Ses bras décharnés avec de longues griffes se levèrent alors, s’approchant lentement d’Erine...

Et, cette fois, si c’était du cinéma, c’était plus vrai que nature !

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Les alentours de la ville / Re : Un vrai film d'horreur... [PV]
« le: lundi 02 octobre 2017, 01:17:12 »
C’était un sacré programme ! Niriko était en place, continuant à faire paniquer Erine, cette petite Princesse si parfaite. Elle croyait donc pouvoir résister à l’épreuve des Pendus ? La « Maison des Pendus » était un rituel bien connu chez beaucoup d’adolescents de Seikusu ! Mais il fallait bien reconnaître qu’Erine n’était pas si facile que ça à impressionner... La petite table de ouija ne sembla guère l’impressionner outre mesure, et, derrière son écran, Kiba esquissa un léger sourire, visiblement très amusé par la situation.

« Elle a plus de tripes que ce qu’on croyait, hein, Niriko ?
 -  Peuh... Elle va s’effondrer, j’en suis sûre ! » répliqua Niriko en haussant les épaules.

Elle ne le montrait pas, mais tout ça l’agaçait. Elle s’é&tait attendue à ce que « Princesse Peach » tombe dans les pommes, ne hurle comme une folle... Mais, au lieu de ça, elle continuait à les narguer ! Kiba finit par appuyer sur un bouton, ce qui déverrouilla la porte, et permit à Erine de rejoindre le couloir à l’étage. Il fallait maintenant envisager la suite... Fort heureusement, Niriko avait encore des cartouches, et allait donc guider Erine vers l’endroit le plus dangereux. Elle ordonna à Kiba de déclencher plusieurs évènements, ce que ce dernier fit en pianotant sur son clavier.

Dans le manoir plongé dans la pénombre, Erine put alors entendre une série de grincements, et un hurlement retentit soudain en contrebas. Un cri déchirant, suivi d’une série de coups sourds. Tout cela venait d’en bas, et Erine n’avait pas d’autres options, vu que les portes, à l’étage, étaient verrouillées. Il ne lui restait donc plus qu’à redescendre, et à se diriger vers la cave. Bien sûr, elle pouvait encore partir, mais Erine n’était pas dans cette optique, car elle semblait bien déterminée à montrer à Niriko de quel bois elle se chauffait, à savoir qu’elle n’avait pas peur de son adversaire !

Erine rejoignit donc la cave, accessible par un escalier situé dans le couloir menant au cellier. Les escaliers craquaient sous ses pieds, et elle entra dans une ancienne cave à vins, très sombre, pouvant néanmoins s’éclairer avec une lampe-torche laissée à côté de la porte menant à la cave, bien en évidence. Il semblait n’y avoir personne ici, et, alors qu’elle s’avançait, la lampe-torche clignota brusquement, comme si des interférences se faisaient ressentir...

« Merde ! »

Kiba vit une série d’interférences se former sur les caméras cachées situées dans la cave.

« C’est quoi ce bordel ? Ça recommence ?!
 -  Elle approche du mannequin, putain ! »

Niriko avait mis un autre mannequin en bas, mais les interférences étaient très fortes. La connexion était perdue ! Et Erine, elle, continuait à s’avancer, dans une obscurité qui semblait de plus en plus angoissante, en entendant des bruits sinistres venant du fond de la cave à vins, derrière une porte. Une porte était légèrement entrouverte, et elle pouvait entendre... Des crissements. Comme si une corde était en train de se balancer, ainsi que des bruits d’égouttement.

*PLOUIC-PLOUIC !*

Comme si de l’eau tombait sur une surface... Et, quand elle poussa la porte, la lampe-torche clignota encore...

Cette fois... Ce n’était plus un mannequin devant elle, mais une odeur atroce qui lui agressa les narines, tandis qu’un corps était suspendu à une corde... Avec la chair déchiquetée, ses intestins arrachés de sa poitrine, pendant vers le sol, son sang s’égouttant sur le sol, l’un de ses yeux arrachés.

Et un rire féminin se fit alors entendre, tandis qu’un courant d’air frappa Erine, lui faisant brusquement lâcher sa lampe.

« Qui ose entrer dans ma demeure ?! » s’exclama une voix sombre et puissante.

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Les alentours de la ville / Re : Un vrai film d'horreur... [PV]
« le: lundi 18 septembre 2017, 01:10:41 »
La « Maison des Pendus »... Elle faisait partie de ces légendes urbaines. Il y en avait toujours, dans les villes, une maison sinistre et abandonnée qui devenait l’objet de fantasmes. Et c’était d’autant plus fort au Japon, pays très superstitieux par excellence. Pour Erine, c’était son baptême du feu, et Niriko avait vraiment tout prévu. Pour le coup, elle se faisait l’impression d’être dans la dernière saison d’AHS, à organiser tout un tas de trucages sonores et visuels. Elle avait beaucoup misé sur son mannequin, en le décorant de jus évoquant le sang, et fut donc frustrée de voir son glorieux plan tomber royalement à l’eau quand Erine se précipita sur le mannequin, le renversa, et constata qu’il ne s’agissait pas d’un corps, mais bien d’une simple poupée. Niriko grommela ensuite quand Erine, en se relevant, claironna sur sa supériorité, et sur son absence de peur.

« Elle se fout de ta gueule, Niriko...
 -  Fichue salope... »

Niriko bougonnait sur place, déçue... Mais pas encore vaincue. Il y avait encore d’autres tours dans la Maison, et, alors qu’elle réfléchissait à la suite, les écrans se brouillèrent alors, des nuages se formant dessus.

« Hey ! Qu’est-ce que c’est que ce délire ?! »

Il tapota sur l’écran, agacé, et l’image se rétablit ensuite.

« Des interférences, rien de bien gênant... En tout cas, il faut réfléchir à la suite. »

La porte de la chambre où Erine était arrivée se referma brusquement en claquant. Impossible toutefois de sortir, car, soit elle s’était verrouillée, soit la serrure s’était brisée. S’agissait-il d’un nouveau tour de sa tortionnaire ? En tout cas, Erine semblait coincée dans cette chambre sinistre... Mais, si elle explorait bien, elle verrait une porte sur le côté, menant à une autre pièce poussiéreuse, avec une forte odeur de moisi et de renfermé. Erine s’y avança prudemment, voyant des toiles d’araignée recouvrir des livres, avec, au centre de cette bibliothèque, un guéridon comprenant un ouija, ces fameuses planches de sorcellerie permettant de communiquer avec les esprits. Quelques bougies entouraient la planche de bois, et, si Erine se rapprochait, elle pourrait voir, au bout de quelques secondes, la goutte de métal se déplacer d’elle-même, ciblant plusieurs lettres. R... E... S... T... E... Plusieurs mots apparurent avant que la goutte ne retourne à sa place :

« RESTE AVEC NOUS »

Était-on encore dans le jeu de Niriko ? S’agissait-il d’un nouveau tour voulu par elle ? La « Princesse » n’était en tout cas visiblement pas au bout de ses surprises !

5
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: vendredi 21 juillet 2017, 07:43:49 »
Finalement, les relations entre les deux femmes se mettaient au beau fixe. Qui l’aurait cru ? À l’origine, c’était plutôt mal parti. Mais, finalement, Ephemera avait su tirer son épingle du jeu, et trouver un moyen de calmer les choses avec Erika. Certes, il y avait eu du dégât, quelques morts, mais il en fallait plus pour émouvoir la redoutable Ephemera. La Dame des Ombres était fidèle à elle-même, tout simplement. Et, devant elle, Erika accepta sa proposition. Elle lui tendit une sorte de talkie-walkie, destinée à contacter Ephemera.

« Hmmm... Entendu. »

Elle ne savait pas trop ce qu’elle allait faire de cet appareil.

« Je te communiquerai tout ce que je sais sur Rayne. On verra ensuite ce que tu arrives à faire. »

Si Erika y arrivait, une belle amitié allait se dresser entre les deux femmes. Et, si elle échouait... Eh bien, tant pis. Ephemera n’allait pas pleurer en apprenant la mort de la femme, ce qui, somme toute, lui semblait pour l’heure être le plus probable. Ephemera savait très bien de quoi sa sœur était capable.

« Libre à toi de voir si tu veux manger avec moi ce soir, ou partir directement. »

Vu ce qu’Ephemera mangeait, l’offre n’était peut-être pas bonne à prendre. L’invitation n’était en effet que pour la forme. Qu’Erika accepte ou pas, leur accord était scellé.

Qui sait ? Peut-être se reverront-elles dans un avenir proche...

6
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: lundi 17 juillet 2017, 00:51:09 »
« Tout le monde peut mourir, même moi... Mais ne t’amuse pas à essayer, tu as remarqué que je pouvais me montrer insaisissable. »

Honnêtement, Ephemera ne se faisait pas trop d’illusions quant aux chances de succès de cette femme contre Rayne. Mais le simple fait de se rappeler aux bons souvenirs de la Dhampir, qui continuait à fureter autour d’elle et de ses activités, serait toujours une bonne chose. Erika était néanmoins prête à accepter la mission, mais désirait en savoir plus sur sa cible. Ephemera sourit alors, et se mit à déambuler, marchant un peu.

« Rayne est ma demi-sœur. Elle a des propriétés vampiriques, cicatrise très bien, et est une guerrière redoutable. Lorsque nous nous sommes affrontées, j’étais plus faible que ce que je suis maintenant. Elle a bien failli me tuer... Mais je m’en suis sortie. Maintenant, elle me traque, surtout pour retrouver notre père, Kagan, et pouvoir le tuer. »

Autant dire que les relations de famille étaient plutôt compliquées dans cette famille, où l’amour était totalement absent. Kagan avait veillé à former chacune de ses filles pour faire d’elle des monstres impitoyables et assoiffés de sang.

« Je n’ai aucun conseil particulier à te donner pour la tuer. Contente-toi juste de mettre le paquet. Et, pour répondre à tes questions... N’étant pas morte, je peux voyager plus librement entre l’Enfer et les autres plans. »

C’était aussi simple que ça, fondamentalement. Ephemera était venue de son plein gré en Enfer, et avait hérité de pouvoirs démoniaques et magiques accrus, ce qui, à terme, lui avait permis de prendre le contrôle de Drakengord. Les deux femmes marchèrent le long d’un couloir, s’éloignant du garde-manger d’Ephemera, pour rejoindre un agréable salon, plutôt grand, et haut-de-plafond. Des cages étaient suspendues au plafond, avec des corps suppliciés qui laissaient parfois leur sang couler en contrebas.

« Marché conclu, donc ? Ou est-ce que tu as encore d’autres questions ? »

7
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: lundi 10 juillet 2017, 01:10:14 »
Heureusement qu’elle venait de manger ! Ephemera se sentait toujours apaisée après le repas, et essuya du bout des doigts ses lèvres ensanglantées. Face à elle, Erika expliqua vouloir juste sortir d’ici... Ce qui était loin d’être impossible, puisqu’elle était encore en vie. Elle n’était donc pas retenue en Enfer. Mais, pour autant, ce qu’elle proposait n’avait rien, justement, d’une proposition. C’était une demande, ni plus, ni moins, Erika indiquant toutefois qu’elle était prête à offrir à Ephemera tout ce qu’elle voulait en terme de matériel.

« Je n’ai que faire de l’argent. Ici, la monnaie n’a pas de valeur. Quant aux armes et aux véhicules... Là encore, que voudrais-tu que j’en fasse ? Ici, en Enfer, il n’y a qu’une chose qui compte : la faveur. »

En Enfer, la parole donnée avait un poids très important. Les démons tenaient à leur honneur plus que tout, et, quand ils s’engageaient à faire quelque chose, ils étaient tenus, par devoir moral, de l’accomplir. S’ils revenaient sur leurs engagements, leur réputation était faite auprès des autres démons, de sorte qu’ils ne bénéficiaient plus de la protection de leurs supérieurs. Mais, avec des humains, les choses étaient plus complexes, car les humains avaient une propension naturelle au mensonge, et à l’hypocrisie.

« Je peux t’aider à sortir d’ici, mais tu me devras une faveur, précisa Ephemera. Et, si j’étais toi, je ne prendrais pas à la légère l’idée de pactiser avec moi. Bien que vampire à la base, j’ai aussi des gènes démoniaques, et, si tu refuses d’honorer notre pacte, je te capturerai à nouveau, et je serais beaucoup moins gentille que je ne l’ai été jusqu’à présent. Si tu peux te régénérer, autant te dire que tu seras mon dîner favori. »

Un simple regard sur le corps de la femme massacrée devrait suffire à convaincre Erika du caractère sérieux et réel de la menace. La Dame des Ombres ne plaisantait pas.

« Tu as l’air de savoir te battre plutôt bien. Et moi, j’ai quelques ennemis qui m’agacent beaucoup... Surtout une, en réalité. Ma sœur. Une chasseresse de vampires, diablesse aux yeux rouges, qui a bien failli me tuer une fois... Rayne. »

Ephemera ouvrit la main, et diffusa une image, qui flotta en rémanence pendant quelques secondes, lui montrant le visage de cette femme.

« Si je t’aide à sortir d’ici, tu devras la tuer. Voilà mes conditions. »

Maintenant, elle attendait les probables questions de la mercenaire...

8
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: lundi 03 juillet 2017, 00:53:43 »
« Hnnnnnnnnnnnn... Gnnnnnnnnnnnnn... !!
 -  Oui, hmmm... »

La main d’Ephemera caressa la joue du moribond, et elle lécha l’autre joue, avant de planter ses crocs dans son cou. Attaché à une croix chrétienne, nu, le corps de l’homme était marqué, ici et là, par des clous et des pointes. Ephemera l’avait crucifié, tout en lui brûlant les yeux avec un tison en fer brûlant, et lui avait cousu les lèvres. Il gémissait en se tortillant sur place, le sang s’écoulant lentement de ses plaies. Ephemera planta ses crocs en lui, se nourrissant du sang du damné, gémissant de plaisir, sa main descendant de sa joue pour venir le masturber. Elle le caressa langoureusement, glissant sur sa verge, et sentit l’homme gémir encore. Même malgré la souffrance terrible qu’il ressentait, elle sentit un léger durcissement se former entre ses doigts, et retira ses lèvres, avant de tordre son sexe. L’homme couina alors plus fort, et elle relâcha finalement la pression, s’éloignant dans un ricanement mauvais, du sang coulant de ses lèvres.

Son repas l’attendait sur une table. Une femme, nue, et relativement indemne, qui la regarda en pleurant.

« Ne me faites pas de mal, pitié... »

Ephemera essuya du revers de la manche le sang sur ses lèvres, et caressa le visage de cette femme, une ancienne toxicomane qui s’était suicidée, avant de sourire.

« Tu feras un excellent repas... »

La Dame des Ombres se déplaça lentement, ses talons claquant sur le sol, et posa ses mains sur les cuisses de la femme. On avait écarté ses jambes, et elle se pencha par là, venant lécher son intimité, faisant gémir la femme. Sa longue langue glissa entre les lèvres intimes de la femme, et, pendant plusieurs minutes, elle la lécha ainsi, tendrement, délicatement, jusqu’à sentir l’assaisonnement arriver, en la présence de délicates gouttes de cyprine, qu’elle avala avidement... Puis ses dents glissèrent sur la peau de la femme, et elle mordit ensuite.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAA... HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... !! »

Ephemera aurait pu lui arracher la langue ou coudre ses lèvres, mais elle préférait manger en entendant les hurlements de sa victime. C’était infiniment plus stimulant. Ses dents arrachèrent un morceau de chair, et elle continua à mordre, ses dents tranchantes comme de l’acier, découpant la chair, les tendons, filant à l’intérieur. Le sang se répandit rapidement le long des joues de la femme, et la Dame des Ombres, anthropophage, continua à dévorer les cuisses et le bassin de la femme.

Ce ne fut qu’après le repas qu’Ephemera entendit, dans son dos, Erika. Le sang coulait abondamment de ses lèvres, et, quand elle se retourna vers elle, un tendon filait encore de ses lèvres, formant comme une sorte de spaghetti qu’Ephemera suça, laissant derrière elle le cadavre, et claqua des doigts. Sortant alors de travées souterraines, des humains nus et crasseux s’approchèrent, et dévorèrent le cadavre, mordant les seins, le visage, les flancs, les jambes, arrachant ce qu’il était possible d’arracher, ressemblant alors davantage à des démons naissants qu’à des humains.

« Encore toi ? Tu es aussi increvable qu’idiote... »

Ephemera n’aurait jamais cru la revoir, mais, fort heureusement pour Erika, elle venait de manger, et se sentait donc particulièrement apaisée.

« Bon, je vais accepter de t’écouter... Pour le moment, du moins. Que proposes-tu ? »

9
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: lundi 26 juin 2017, 00:41:50 »
Comment diable avait-elle fait pour générer un chasseur en Enfer ? Erika ne manquait pas de surprise, et était indéniablement dotée de pouvoirs magiques. Mais, après tout, Ephemera l’avait bien vu générer dans les allées de Drakengord un fusil à pompe ? Disposait-elle de pouvoirs télékinétiques lui permettant de téléporter les objets qu’elle voulait près d’elle ? Un tel pouvoir était assurément impressionnant et surprenant, mais, sur Terre, Ephemera avait appris à croire à l’impensable. Ses démons finirent par faire chavirer le chasseur, qui se mit alors à tomber, s’écrasant plus loin. La Dame des Ombres le vit tomber en piqué, avant d’exploser au contact du sol, s’écrasant au milieu de champs volcaniques.

« Eh bien... Il faut croire que c’était l’ultime baroud d’honneur... »

La Dame des Ombres se retourna ensuite, et inspecta davantage les décombres, tout en chargeant une équipe de démons de se rendre près de l’épave, et de lui rapporter le corps. Certes, il était impossible qu’Erika survive à cette chute... Mais Ephemera avait appris à croire à l’impossible. Il était impossible que le plan de son père, Kagan, échoue... Et pourtant, le Linceul avait été détruit, et son père était depuis lors en disgrâce. Ephemera n’allait pas sous-estimer cette impétueuse peste, mais elle n’allait pas non plus déclencher d’importantes battues pour la retrouver.

Ephemera se déplaça donc, et, pendant ce temps, plusieurs démons ailés s’approchèrent de la carcasse fumante de l’avion. Mais ils ne trouvèrent aucune trace. Erika était tombée sous l’avion, atterrissant dans une série de grottes et de conduits sinueux et tortueux qui filaient le long des courants volcaniques. Elle avait fait une sacrée chute, mais l’endroit, comme tout en Enfer, était loin d’être sécurisé.

Tandis qu’Erika reprenait ses esprits, elle put entendre des grognements et des soupirs, ainsi que des bruits de reptation. Et, alors qu’elle s’avançait, des mains poisseuses jaillirent des murs, l’agrippant, cherchant à la retenir. Des zombies, des goules erraient ici, rampant le long des murs. D’anciens prisonniers de Drakengord enterrés ici, abandonnés à leur sort ? Ou des résidents usuels de l’Enfer ? Quoi qu’il en soit, ils n’avaient guère envie de discuter, et, malgré leurs corps cendrés et ratatinés, leurs dents étaient bien présentes, cherchant à mordre dans la chair d’Erika.

En Enfer, il n’y avait aucune zone sûre.

10
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: lundi 19 juin 2017, 01:11:53 »
« Retrouvez-là ! Ne laissez pas cette salope s’enfuir ! »

Les ordres d’Ephemera fusèrent après l’explosion de la bombe invoquée par Erika. Évidemment qu’elle n’était pas morte ! Si ça avait été le cas, la Dame des Ombres aurait retrouvé des traces de son cadavre, des morceaux d’organes, un corps… Mais il n’y avait rien. Elle acquit donc rapidement la conviction que sa proie avait filé à l’anglaise, et ordonna donc à ses démons et à ses ninjas de la retrouver. Pendant ce temps, elle-même inspecta les dégâts.

Drakengord était un fort solide, malgré sa construction très particulière. Il était partiellement enterré dans la paroi, et c’était la partie externe qui avait été endommagée. Elle inspecta donc l’état de la forteresse, pour se convaincre que la bombe n’avait eu aucun dégât notable, et se promena ensuite dans les couloirs, énervée… Ce qui, concrètement, l’emmena dans une cellule comprenant une quinzaine de détenus. Elle referma les barreaux derrière elle, et déploya ses lames en souriant malicieusement. Ils s’élancèrent vers elle, tels des zombies affamés, et elle en décapita un premier, puis enfonça sa lame dans le ventre d’un autre, avant de le soulever, s’aspergeant de son sang, et le balança contre le mur.

Son autre lame effectua un mouvement transversal redoutable, ouvrant l’abdomen d’un autre prisonnier, lui arrachant ses tripes, vomissant ses boyaux sur le sol. Ephemera tua donc, pour le simple plaisir de se sentir revivre, défoulant sa frustration. Elle arracha le bras d’un homme, et le regarda se vider de son sang en hurlant, elle bondit sur un autre, et planta ses lames en lui, le découpant à hauteur du tronc. La Dame des Ombres se rua vers un autre, et l’émascula, puis le décapita suite à un mouvement sur le côté.

Les corps s’empilèrent donc, et Ephemera se retrouva chargée à bloc quand Erika revint à la charge. Elle sentit alors Drakengord vibrer sur place, et entendit des explosions supplémentaires qui la déstabilisèrent. La Dame tomba au sol, et poussa un grognement.

« Qu’est-ce que… ? »

Elle se téléporta à nouveau, et rejoignit l’une des tours de Drakengord. Sans sa vision, elle mit un peu de temps avant de comprendre qu’Erika avait fait venir un chasseur aérien dans la zone. L’avion était en vol stationnaire, ne pouvant guère se déplacer, puisque Drakengord se trouvait dans une grotte.

« Impressionnant… Tu ne manques pas de ressources, petite. Mais ton cercueil volant est aussi efficace que dangereux pour toi. »

Erika lança plusieurs missiles qui explosèrent contre Drakengord, et Ephemera envoya ses multiples harpies démoniaques, petits démons verts volants, qui s’élancèrent vers le chasseur. Les mitrailleuses de l’avion en fauchèrent plusieurs, mais d’autres se posèrent sur les ailes et sur le cockpit, attaquant l’avion avec leurs griffes et leurs gueules, lacérant et endommageant le verre, tout en cherchant clairement à attaquer la pilote de l’avion…

11
L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: lundi 12 juin 2017, 00:36:35 »
Erika était au milieu de la salle de torture, ses nanomachines continuant à la soigner, et proposa alors, en tenant un couteau de combat, une alliance... Ce qui fit rire Ephemera, qui se matérialisa alors juste devant elle. Son corps était toujours entouré de volutes d’ombre, et un sourire cruel déformait ses lèvres.

« Tu sembles oublier un détail dans ton raisonnement, Erika... Ici, j’ai l’éternité devant moi ! »

S’en faire une alliée... Et puis quoi encore ? Cette femme l’avait nargué, insulté, blessé... Et, au-delà de ça, le Magicien ne voulait qu’une seule chose : qu’elle la fasse souffrir. Ephemera leva les mains, et des volutes d’ombre grandirent autour d’elle, formant comme un rideau de flammes. Ils fusèrent alors vers Erika, qui se mit à les esquiver, dansant devant elle, prouvant ses réflexes.

« Ce n’est pas un combat, Erika... Ça pourrait l’être, si tu avais une seule chance de survie. Mais ta destinée est de finir attachée à l’une de mes tables, et d’être mon instrument de plaisir. Résistante comme tu es, tu me promets bien des délices... Bien des plaisirs jouissifs et onctueux. »

La voix de la Dame des Ombres devenait plus sombre, plus vicieuse, plus pernicieuse, au fur et à mesure qu’elle exposait vis-à-vis de la femme ses plans... Si tant est que torturer puisse constituer un plan. Rapide, Erika ne pouvait néanmoins que rester sur la défensive, et, dans un rire sardonique, Ephemera concentra une sphère noirâtre dans sa main, et envoya vers sa cible le projectile. Cette dernière réussit à l’esquiver, mais Ephemera fila alors sur elle, et envoya son genou la frapper dans le ventre, puis la frappa à nouveau, l’étalant au sol.

« Allez, bats-toi mieux que ça, salope ! »

Ephemera pouvait en finir, l’attacher sur une table... Mais elle avait encore envie de jouer avec elle, car quelque chose lui disait qu’Erika en avait encore sous le coude, et n’était pas encore prête à abandonner.

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L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: mardi 06 juin 2017, 01:07:48 »
Un nouveau rire perça à travers les murs, sardonique et moqueur.

« Allons, crois-tu vraiment que ces prisonniers sont là pour te retenir ? Ils ne font partie que du décor ! »

La preuve, Ephemera n’ouvrit pas les cellules. Erika s’avança donc dans ce couloir sinistre, avec d’épaisses traînées de sang sur le sol, des traces de griffe le long des murs. Autant de signes évidents du caractère monstrueux de l’endroit. Ici et là, on voyait également des seaux, comprenant la rare nourriture que les gardes délivraient parfois à leurs prisonniers... Si tant est qu’on puisse parler de « nourriture » pour désigner les tripes et les boyaux sanglantes et purulents qui se trouvaient dans les seaux. Cet endroit était typiquement infernal, brisant les âmes qui s’y trouvaient, jusqu’à leur permettre de renaître sous forme démoniaque. Drakengord, ce faisant, avait un rôle important. Ephemera, en en étant la gardienne et la gêolière, côtoyait régulièrement des seigneurs démons venant lui faire des commandes.

Erika traversa le couloir, jusqu’à passer sous une orbe magique, qui restreignit pendant quelques secondes ses pouvoirs. Le couloir la mena à une grande pièce avec une plateforme inférieure, accessible par un escalier en pierre. Devant elle, il y avait un trou dans le mur, permettant de voir l’intérieur de la colossale caverne dans laquelle Drakengord avait été construite, avec, outre des harpies qui volaient, des geysers volcaniques au loin. Surtout, il y avait, en contrebas, plusieurs chevaletsd, où des âmes brisées gémissaient. Nus, ces hommes et ces femmes étaient torturés. On les avait émasculés ou énuclées. Vierges de fer laissant s’échapper des filaments de sang, chevalets où les membres étaient tendus, et les os se broyer, croix de Saint-André hérissées de clous où des suppliciés se faisaient longuement crucifier, Erika était au-dessus d’une salle de torture.

Alors qu’elle s’approchait, des volutes d’ombre apparurent alors autour d’elle, l’enveloppant. Des mains fusèrent alors dans le dos d’Erika, qui réussit à éviter les griffes pointues de la femme. La mercenaire se retourna alors, et cibla Ephemera avec son fusil à pompe, prête à lui tirer dessus à bout portant, mais, rapide, la vampire démoniaque posa sa main sur le canon de l’arme, et dévia le tir. Les chevrotines passèrent à côté d’elle, mais l’une la toucha néanmoins au flanc, faisant couler un peu de sang, qui avait une couleur grisâtre. Ephemera frappa avec son autre main le visage d’Erika, usant de sa force surhumaine.

Le corps de la mercenaire s’envola, et atterrit en contrebas, roulant au milieu des chevalets. Ephemera la toisa de sa hauteur, un sourire sur les lèvres.

« Crois-tu vraiment pouvoir me battre avec de telles armes ? Tu es vraiment amusante, petite rebelle... Regarde autour de toi, vois les instruments que je vais utiliser pour te dresser. »

L’affrontement entre les deux femmes se poursuivait encore...

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L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: jeudi 25 mai 2017, 16:40:42 »
Ephemera aurait pu restreindre les éventuels pouvoirs magiques de sa captive à l’aide d’un cristal en obsidienne... Mais elle n’en avait rien fait. C’était plus amusant ainsi. Loin de s’avouer vaincue, Erika généra alors un fusil à pompe, et, très rapidement, fit feu. Les chevrotines explosèrent la serrure, et manquèrent de toucher Ephemera. Fort heureusement, la Dame des Ombres s’était volatilisée à temps, et, de toute manière, étant une vampire, elle avait une endurance surhumaine. Autrement dit, il en faudrait plus pour la tuer. Erika, ragaillardie, sortit alors de la cellule, et appela Ephemera, la provoquant.

Pour toute réponse, un rire vicieux retentit autour d’elle, les ombres flottant dans les recoins.

« Tu es en Enfer, Erika ! Que penses-tu pouvoir accomplir avec ton fusil à pompe ? Tu t’enorgueillis d’avoir tué des damnés, ils n’étaient là que pour servir de chair à canon ! Comprends bien qu’ici, comme le veut la formule... Il faut abandonner tout espoir ! »

Sa résistance était aussi vaine qu’amusante.

« Tu me divertis beaucoup, Erika ! Il y a bien longtemps que je n’ai pas rencontré pensionnaire aussi têtue que toi... Mais tous ont fini par s’incliner. »

Tandis que la mercenaire remontait le long du couloir, elle pouvait voir de multiples cellules. Les damnés à l’intérieur étaient inertes, ou se dévoraient entre eux, mais, alors qu’elle remontait, un coup sonore résonna sur la droite, et un homme aux yeux ensanglantés, exorbités, s’approcha, cherchant à l’attraper avec ses mains griffues, grognant et hurlant, émettant des borborygmes inhumains, le corps couvert de crasse et de croûtes séchées.

« HAHAHAHAHAHA !! » rigola encore Ephemera, poursuivant jusqu’au bout son cliché de la grande méchante perverse et vicieuse.

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L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: dimanche 21 mai 2017, 13:36:56 »
Ephemera savait que cette femme n’était pas une simple humaine. On le lui avait dit quand on l’avait conduit ici. Pour autant, elle ovulait s’en assurer par elle-même. Incapable de voir normalement, puisqu’elle n’avait pas de yeux, Ephemera voyait d’autres choses, et l’obscurité ambiante ne l’empêcha ainsi pas de percevoir la présence d’Erika, son énergie, sa puissance, son engouement... Comme un point rouge vif flottant au milieu de points pâles et rosâtres. Et le reste fut à l’avenant. Le rire d’Ephemera se mua en un léger sourire, tandis que la femme vint à massacrer les prisonniers. Délicieux concert de gémissements, de grognements, de cris, de glapissements, de craquements osseux et musculaires... Ah ! Magnifique symphonie qui remontait le long de ses oreilles. La Dame des Ombres se régalait de ce combat violent et cruel, qui fut aussi intense que bref. Après tout, les adversaires n’étaient pas vraiment dangereux, et, après avoir pacifié la cellule, laissant de multiples cadavres aux corps démantibulés, Erika se rapprocha de sa cage, et posa ses mains sur les barreaux, un sourire hideux venant déformer son visage, qu’Ephemera nota de sa manière si particulière, en percevant les ondulations musculaires autour de ses lèvres, le long des os zygomatiques.

Son adversaire se mit à fanfaronner, et Ephemera se mit à rire.

« Tu crois vraiment que ces individus représentaient une réelle menace ? Ils étaient juste affamés, dévorés par le désespoir et par l’abandon. Une illustration de ce que tu seras d’ici quelques semaines, ou mois, Erika. Vois-tu, moi, je peux prendre mon temps, et tu es ici pour l’éternité. »

Et l’éternité, ça faisait plutôt long. Combien de temps pouvait-elle espérer tenir ?

« Tu te crois vraiment de taille contre moi ? Tu es forte, je le reconnais, mais je suis une vampire maîtrisant les arcanes de la magie noire. Et j’ai de grands projets pour toi. »

Des projets qui impliquaient de la torturer longuement, entre autres choses. Toutefois, voir cette scène de violence pure n’avait pas laissé Ephemera indifférente. Si on regardait bien son corps, on pouvait percevoir que sa respiration s’était accélérée, et que ses seins avaient durci. Ephemera aimait la violence, elle l’aimait déraisonnablement, tant et si bien que cette symphonie de coups et de corps brisés l’avait... Tout simplement excité.

Aussi simplement que ça.

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L'Enfer / Re : Captive [Erika]
« le: dimanche 14 mai 2017, 23:08:27 »
« HAHAHA ! Tu es résistante, ma chérie, quelle énergie ! »

Ephemera l’avait tellement frappé qu’une humaine normale serait déjà morte. C’était bien la preuve qu’Erika était surnaturelle, et, faute de réussir à frapper Ephemera, elle l’insultait copieusement, se retranchant derrière sa fierté, au fur et à mesure que les coups pleuvaient sur elle. Ephemera la frappait, la griffait, la lacérait, faisant couler son sang sur ses vêtements déchiquetés. Un coup supplémentaire frappa Erika au ventre, la décollant du sol, et l’envoya heurter violemment le mur de la prison. Elle en cracha du sang de ses lèvres, tout en retombant au sol, où Ephemera s’élança encore sur elle, l’attrapant à la gorge, et la projeta contre les barreaux de la cellule. La porte s’ouvrit sous l’impact, et Erika roula dans un couloir sombre, heurtant l’autre côté du couloir, soit les barreaux d’une autre cage, plongée dans l’obscurité.

Des grognements se firent alors entendre dans le dos d’Erika. Ephemera ricana alors, un rire glaçant et machiavélique, ses talons claquant sur le sol, tandis que des paires d’yeux brillaient dans l’obscurité. Le temps qu’Erika comprenne ce qui lui arrive, des mains griffues jaillirent à travers les barreaux, l’agrippant aux épaules, des grognements inhumains se faisant entendre.

« F-Ffffffffffffffffaaaaaaa…
 -  Hnnnnnnnnnnnnnn… !! »

Ils étaient nombreux et immondes. Si Erika tournait la tête, elle aurait droit à une véritable vision d’horreur. Il y avait plus d’une dizaine de prisonniers, des humains nus et cadavériques, torturés, méconnaissables, dévorés par la faim, la privation de lumière, l’isolement. Ils faisaient leurs déjections naturelles sur le sol de leur cellule, se nourrissant ensuite des insectes qui passaient par là, ou de leurs propres excréments. Humiliés, brisés, ils étaient moins que des hommes, punis en Enfer pour leurs crimes passées ci-haut, et condamnés à devenir, par la suite, des démons.

Erika voulut sans doute partir, mais, dès qu’elle se redressa, Ephemera envoya une nouvelle onde de choc, un tentacule qui fouetta la femme au visage, et l’envoya contre la porte de la prison, qui s’ouvrit ensuite, et la fit tomber à même le sol, au milieu de tous ces hommes devenus fous. Un sourire mesquin se dessina sur les lèvres d’Ephemera, tandis que, dans l’obscurité de la prison, des bras saisirent Erika par les épaules, la tirant au fond de la cage.

« Montre-moi de quoi tu es capable, jeune femme… »

De tels damnés n’étaient pas très dangereux. Il ne s’agissait que d’humains affamés et psychotiques. Rien d’insurmontable en temps normal, mais il fallait aussi avoir en esprit les multiples coups qu’Ephemera avait infligé à la femme… Serait-elle capable de les surmonter ? C’était ce qu’on allait voir !

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