Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Yumena A.

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Les alentours de la ville / Re : Nocturne au Zoo [Yumena A.]
« le: samedi 02 février 2013, 23:23:08 »
Me préparer ? Que voulait-elle dire par me préparer ? Je la regardais, intriguée, aller ramasser mon bas que j'avais pris le soin de retirer, pour être à l'aise. J'eus un peu de gêne lorsqu'elle s'approcha de moi, me remettant mon bas, qui n'était autre qu'un bas de maillot de bain. J'étais allée faire quelques brasses tardives pour me détendre.. tellement tardives que l'on me fit rapidement sortir du complexe sportif, et j'avais tout juste eu le temps de réenfiler mes vêtements par dessus mon maillot de bain. J'étais rentrée chez moi et n'avais pas pris le temps de me doucher, et lorsque je voulais m'y atteler, il était déjà l'heure de me rendre au lycée, près de ces fameuses toilettes extérieures, pour voir si le démon avait bien reçu mes désirs secrets. De toute façon, s'il fallait que cette nuit j'ai une quelconque expérience bestiale, il aurait été sûr que je sois souillée.. Alors, la douche pouvait bien venir après.
Je restais appuyée sur la barrière, et m'y appuyais plus fortement dès le premier coup de langue, qui me tira un gémissement, mêlant surprise et plaisir. Je pus sentir sa langue se faufiler en moi, sinuant dans mon intimité. Je me mordais la lèvre inférieure. Cette pénétration en douceur ne me laissais pas indifférente, et je ne saurais dire si ce n'était que de la salive qui s'écoulait de mon entrejambe baignée de désir. J'écartais un peu plus les jambes, par réflexe. Un dernier plaisir octroyé par sa langue, et je le sentis s'écarter de moi. Je ne me retournais même pas pour le voir, mais je l'entendais marcher, s'éloigner de moi.

Quelques instants plus tard, je poussais à nouveau un gémissement, alors que je pus sentir quelque chose s'appuyer sur mon intimité découverte, léchant mon liquide de désir qui s'écoulait. Une langue, à nouveau, mais pas celle du Yokai, non; celle d'un animal à la taille bien plus conséquente. Alors.. ALORS? la gemme marchait réellement ? Je fronçais les sourcils, tandis que je sentit quelque chose s'appuyer sur ma peau, tâtant, cherchant.. je commençais à peine à comprendre la nature de ce toucher chaud, que ça rentrait en moi, d'un coup, d'une seule pression, s'enfonçant avec brutalité dans mon antre humide. Je poussais un râle rauque, sous la vague de sensations qui m'envahissait. Je ne savais pas exactement quoi ressentir. Il y avait une certaine douleur, certes. Je ne m'attendais pas à un sexe de taille aussi conséquente, ce n'était pas pour rien que j'avais choisi un cheval de taille moyenne, juste au cas où.. au cas où la gemme marchait réellement. Et c'était le cas. Si j'avais su, je me serais dirigé immédiatement vers un animal qui n'était pas aussi membré.. mais moi qui voulait de la bestialité, j'étais servie, et malgré le sentiment désagréable que cette verge était trop longue, trop épaisse, il y avait au delà de cette folie des grandeurs un plaisir si extrême, celui d'être prise par un animal de taille conséquente, d'être à sa merci, comme si moi-même j'étais une bête, soumise à un mâle dominant. Oui, je crois que c'est ça qui me plaisait tant chez les bêtes; l'animal rentre en vous, s'excite, se fige, et se déverse en vous sans vous laisser un seul échappatoire, vous gardant sous son joug animal. Aussi, à chaque fois que je sentais le membre tendu de l'étalon heurter le fond de mon vagin, je poussais un gémissement mêlée de tous ces sentiments qui me percutaient de pleins fouet. Mes doigts se crispèrent sur la barrière, alors que mon corps tanguait aux vas et viens de l'animal, ma poitrine frappait de temps en temps le bois de la barrière lorsque mon corps se projetais trop en avant lorsque le cheval donnait son coup de rein.

Bientôt, je ne fus pas la seule à gémir. Les râle de l'étalon se mêlaient au mien, et je sentais ses allers et venues de plus en plus rapides, de plus en plus insistantes. Je soufflais. Il hennissait.
Tout à coup, je crus que j'allais exploser. Le membre de l'animal se tendit en moi, et comme le Yokai l'avait prédit, c'était un déluge. S'enfonçant autant qu'il le pouvait, il se soulagea sans ménagement, et je sentais mon vagin se remplir de la semence équine. J'avais la respiration coupée, les jambes tremblantes, et ma tête tournait. après quelques secousses, le long sexe de l'animal se retira du mien, avec lenteur, emportant avec lui quelques flots de sperme, qui coula de mon intimité, salissant mes cuisses et le sol de ce liquide blanchâtre qui me remplissait tellement qu'il s'en écoulait avec abondance.

Une fois que j'eus quelque peu repris mes esprits, je me laissais retomber au sol, le souffle haletant. Je me mis dos à la barrière, m'y appuyant, et relevais la tête au ciel.

- Mon dieu..

Puis, je me mis à rire. Un rire quelque peu fatigué de cette dernière prouesse sexuelle qui avait été si intense que j'avais l'impression qu'une meute de chien s'était déchaînée sur moi. Mais un rire qui témoignait également de la saveur de cette expérience unique qui m'avait marqué, mentalement et physiquement. J'avais chaud, et d'un geste quelque peu mou, je déboutonnais ma chemise, sans aucun gêne, laissant apparaître le haut de mon bikini un peu trop petit pour ma poitrine généreuse. Deux petites bosses trahissaient mes seins pointant de plaisir intense sous le tissu orange électrique.

Et ce n'était que le début de cette nuit que je n'étais sans doute pas prête d'oublier.

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Refectoire / Re : Oh non.. pas des spaghetti [ Cassidy Green ]
« le: samedi 02 février 2013, 20:29:56 »
Elle soupira, visiblement soulagée que je ne me sois pas enfuie en courant, ou quoi que ce soit d'autre comme mouvement de crainte. Peut-être aurais-je agit ainsi si ç'avait été la première fois que je croisais une hermaphrodite, mais ce n'était pas le cas. Je n'en avais croisée qu'une, mais elle m'avait suffisamment convaincue pour qu'elles ne me rebutent pas. Au contraire; j'aimais les femmes, et leurs rondeurs qui me laissaient l'eau à la bouche. Mais j'aimais le sexe bestial, les chiens qui vous sautent dessus et vous pénètrent sans merci, vous soumettant à leur vas et viens frénétiques. Et j'avais, avec une hermaphrodite, l'occasion d'allier les deux. La douceur du corps d'une femme, et la virilité d'un membre tendu qui vous donne les plaisirs les plus rêvés chaque nuit en solitaire.
Mais de toute façon, m'enfuir en courant n'aurait en aucun cas été la solution la plus adéquate. D'autant plus que je n'avais toujours pas enfilé ma chemise, et que j'étais toujours en soutien gorge.. sortir dans le couloir ainsi, sans avoir eu le temps de me rhabiller, n'était pas du tout la meilleure idée. Au contraire, la première personne qui me croiserait aurait immédiatement compris qu'il se passait quelque chose et se serait empressée de lancer la rumeur tout le lycée. Non, elle se devait de rester auprès de la belle Cassidy, bien que la situation devenait quelque peu.. trop intime ?

- Tu… euh… tu veux faire l’amour avec moi ?

Ok. Là, c'est bon, tout était confirmé, elle venait de plonger la tête la première dans un piège sensuel qui ne tarderait pas à devenir sexuel. Je me demandais si ce n'était pas plus une déclaration toute simple d'une question, vu la façon dont elle vint saisir mes lèvres des siennes, partageant avec un moi un baiser qui me surprit. Agréablement. Au début, je gardais l'espace de deux secondes les yeux écarquillés de surprise, avant de les refermer, profitant de la douceur de ses lèvres. Tout-à-coup, je sentis mon soutien gorge beaucoup plus lâche, laissant ma poitrine sans pression et soutien, la laissant retomber mollement vers le bas, son poids n'étant plus soutenu. Je ne pus répondre quoique ce soit qu'elle avait déjà passé sa main sous la dentelle bleue, caressant mon sein sans ménagement. Une vague de chaleur vint s'écraser dans mes joues rougies, et je poussais un léger gémissement de surprise lorsqu'elle s'était mise à me caresser cette colline de chair qui était si sensible à la moindre caresse. Ses lèvres quittèrent les miennes, et j'en profitais pour me mordre la lèvre inférieure, regrettant ce gémissement. Si je ne voulais pas m'y risquer, c'était maintenant ou jamais.. sinon elle ferait de moi son déjeuner qu'on avait dû écourter à cause de sa maladresse.

Je me mis à frissonner, sentant ses lèvres déposer multiples baisers dans mon cou. Chaque parcelle de mon corps était sensible à la moindre de ses délicatesses; faire l'amour avec une bête était quelque chose d'extrêmement délicieux, mais c'est tellement sauvage qu'on ne profite pas tout le temps de ces petites attentions de douceur dont étaient capables l'humain. Mon corps se réchauffait progressivement, et je commençais à m'y abandonner. Je finis par lentement commencer à m'allonger, sans m'étendre directement sur le lit. Au contraire, je reculais un de mes bras et m'appuyais sur mon coude. Je posais mon autre main sous son menton, redressant sa tête, afin que je puisse admirer son visage. Je pris une longue inspiration

- D'accord..

C'était le mot le plus dur à sortir; celui qui montrait que j'acceptais pleinement que l'on ait toutes les deux une aventure intime. Je glissais mes doigts sur sa joue chaude, la caressant.

- Mais à une condition. Je voudrais.. Je rougis, avant de reprendre, quelque peu gênée. Je voudrais que tu me fasses l'amour. Vraiment. Je veux pas une baise.. j'aimerais de la douceur..

Je lui adressais un sourire, un peu plus à l'aise, et passais ma main dans ses boucles brunes.

- .. de la sincérité.

3
Je l'aidais à se relever, tout en réfléchissant. Mélinda Warren. Quelque chose me disait que j'avais déjà entendu ce nom là, mais où ? Je ne savais pas exactement. Je connaissais bien de loin une lycéenne se nommant Mélinda; elle avait une réputation quelque peu sulfureuse, faisant quelques misères à des élèves ayant quelconque faiblesse. On murmurait qu'elle savait tout sur tout le monde, et qu'en un rien de temps elle glanait tous les petits détails dérangeants de votre vie. Je priais pour que jamais une personne ainsi ne tombe sur les détails de la mienne, quelque peu.. dérangeante..
 Enfin, je ne m'attardais pas trop sur ce prénom, puisqu'il venait de me proposer de venir chez sa mère, et que cette proposition était pour le moins.. surprenante ? Je venais de le rencontrer et il m'invitait déjà quelque part. Et puis, nous avons tous en tête cette phrase bien précise ; ne parle pas aux inconnus. Ca, c'était fait. Et de deux ; surtout s'il te propose de monter dans son camion ou sa maison, rempli de bonbons. Cela ne tenait qu'à moi de ne pas enfreindre cette seconde règle, en refusant gentiment l'offre. Et puis, il rajouta ces quelques mots: si tu ne veux pas, je comprend tout à fait. Il ne me forçait pas, ce n'était qu'une invitation comme une autre, peut-être une attention du fait que je sois venue lui tenir compagnie alors que j'aurais très bien pu m'en aller en courant, effrayée par l'anormalité de son apparence, si l'on se référençait bien évidemment aux humains, et non à toutes les créatures possibles et inimaginables que l'on pouvait croiser.. Et, il y avait aussi cette odeur, qui aurait pu me faire fuir. Au début, j'avais cru que cette odeur venait de la ruelle, après tout nous étions dans un quartier mal famé. Mais dès que je l'avais aidé à se redresser, et qu'il s'était retrouvé plus proche de moi, je commençais à me demander si ce n'était pas lui qui dégageait cette odeur. Elle était étrange, peut-être un peu désagréable au début, mais à force de l'avoir dans le nez, elle ne me dérangeait pas. A vrai dire, si j'étais dérangée par ce genre d'odeur, je ne sais pas si j'aurais réussi à coucher presque quotidiennement avec mon chien.. Un chien, ça traîne dehors, sa vit près du sol, ça se couche par terre, ça mange des croquettes et ne se brosse pas les dents. En bref, ça n'a pas une agréable odeur de rose, et encore moi sa gueule, que pourtant j'aimais lorsqu'il la rapprochait de mon corps, et parfois de ma langue, lorsque nous échangions ces étranges baisers bestiaux qui n'étaient pas forcément très délicats. Et j'avais cette petite curiosité de voir à quoi pouvait ressembler le manoir de sa mère; les manoirs des quartiers chics étaient réputés pour être somptueux. J'étais d'une famille aisée et j'avais une maison assez grande, mais nous n'étions pas riches au point d'avoir un manoir.

- J'accepte l'invitation avec plaisir, à condition de ne pas rentrer trop tard.

Je lui souriais, et nous nous étions mis en chemin. Je repensais  ce qu'il m'avait dit; "les gens de votre planète sont peu accueillants avec ceux qui sont différents de vous..." J'eus une pointe de sensibilité à cette déclaration. Oh, si seulement savait-il à quel point ! Que ce soit physiquement ou moralement, tout était bon pour que les hommes sans ouverture d'esprit se tiennent à ces préjugés que la société cadrait autour d'eux. Lui était différent physiquement; moi, sexuellement parlant. Un couple, c'est un homme et une femme, pas deux femmes ou une femme et une bête. Et oh ! blasphème ! encore moins pour une fille de bonne famille catholique. Non, décidément, rien n'était facile ici, lorsqu'il s'agissait d'être différent de toutes ces normes qui nous empêchaient de s'ouvrir à tout.
Il parlait de planète. Lorsque je le comparais à une espèce d'extra-terrestre, je n'avais peut-être pas tord, alors. J'étais de nature curieuse; j'espérais que cela ne le dérangerait pas.

- Oh, croyez moi quand je dis que je sais ce que c'est, la connerie humaine, de se répugner de tout ce qui était différent. Vous venez d'où exactement ?

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Les alentours de la ville / Re : Nocturne au Zoo [Yumena A.]
« le: samedi 02 février 2013, 18:46:18 »
Dans un lycée, seul dieu sait à quelle vitesse les rumeurs peuvent se propager, de bouche à oreille. Et, celle qui était en ce moment à la mode, n'était autres que celui de la présence d'un monstre qui hantait les toilettes extérieures du lycée. On disait que celui-ci pouvait réaliser les souhaits les plus fous des jeunes élèves, si ceux-ci venaient laisser un mot contenant leur souhait à ce mur, et que l'on revenait dans la nuit pour que le monstre vienne nous chercher. Ce sont quelques filles de ma classes qui m'en avaient parlé, et avec elle, j'avais rit de ces rumeurs. L'un des garçon de ma classe nous lança alors le défi de s'y rendre la nuit. Mes amies de classe rirent en sachant pertinemment que si elles s'y rendraient, ce ne seraient pas un monstre qui viendraient les chercher, mais plutôt quelques garçon malins du lycée qui viendraient leur ficher une sacrée frousse. Elles se mirent toutes d'accord quant au défi; elles y iraient. Une lueur de malice brilla dans le regard des garçons.

Le lendemain, tous étaient fatigués, mais riaient de bonne humeur alors que je rentrais dans la salle de cours. Apparemment, ils n'avaient pas été les seuls à se rendre en groupe à côté des toilettes extérieures du lycée en pleine nuit, pour voir ce fameux Yōkai. Pas un monstre en vue, ne serait-ce que quelques lycéens qui s'amusaient à se faire peur entre eux. Et la rumeur fut classée complètement fausse. Pourtant, quelque chose me dérangeait dans cette histoire. Qui avait donc pris tous les mots qui avaient disparu ? Il devait bien y avoir une personne qui les récupérait. Depuis la rumeur, ces toilettes étaient sans cesse fréquentées par les lycéens, pour voir qui récupérait les mots. Jamais personne n'avait été surpris.. Je décidais donc d'en poser un dernier, discrètement, au sol, où juste une personne faisant réellement attention, cherchant quelque chose, pouvait le remarquer. Et j'y avais encré un souhait que exhaussais déjà, mais qui était tout à fait possible avec un autre chien que le mien; celui concernant mon penchant pour les animaux. Si quelqu'un lisait vraiment ces mots, et qu'il nous sommais de venir la nuit, alors il oserait sortir de sa cachette si j'étais seule.

La nuit même, je m'introduisis dans le lycée. Je poussais un soupir de soulagement alors que je ne trouvais personne auprès des toilettes. Les dernières expéditions nocturnes avaient sans doute fait taire des rumeurs, et plus personne ne s'y rendait. J'étais donc seule, plantée là, à côté de ces toilettes. J'attendis.. et je crus bien que personne ne viendrait. Je commençais à me dire que je devais m'en aller, lorsqu'une ombre se dessina, à quelques mètres. Je me mis à prier pour que ce ne soit pas un élève que je connaisse.. si. Si. Lorsque la créature se présenta à moi, je pu reconnaitre le visage d'une lycéenne, que j'avais déjà vu plusieurs fois dans les couloirs. Alors c'était elle, le supposé  Yōkai ? je souris en coin, ce n'était pas un monstre, mais une simple élève.. attendez.. non. Je perdis mon sourire lorsque je distinguais quelque chose d'étrange au niveau de sa tête. Ses oreilles. Elles étaient grandes, pointues.. et poilues ! on aurait dit une espèce de neko, mais ce n'étaient pas des oreilles de chat. A première vue, je les aurais trouvées plutôt canines, mais l'espèce m'échappait. Elle était vêtue de latex, et de sous sa jupe, dépassait une queue touffue.

La lycéenne me fit sortir du lycée, et pris un chemin que je reconnaissais, petit à petit. C'est lorsque j'arrivais devant l'entrée que mes soupçons furent confirmés.. elle m'amenait au zoo ! Je fus surprise que l'endroit ne soit pas surveillé ce soir.. Il m'était déjà arrivé de circuler dans le zoo avec quelques idées lubriques, mais jamais je n'avais songé pénétrer le zoo par effraction, pour réaliser ces fantasmes. Mais de toute façon, c'était impossible, de pouvoir s'approcher des animaux sans risque.. excepté quelques uns qui étaient inoffensifs, mais bon, jamais, je n'aurais pensé pourvoir venir ici de nuit, en compagnie d'un sois-disant monstre japonais.
Comme si elle eut lu dans mes pensées, elle sortit une petite pierre, au et dans le creux de sa main, elle me l'exposa. Un frisson parcourut mon corps lorsque je la vis, brillante, dégageant une aura étrange, comme si elle était vivante.

On l'appelle la gemme du désir animal... Kemonoshibo no shugyoku... Avec ça, je peux forcer un animal à avoir des rapports sexuels... Il me suffit de la tenir pour exposer un animal à sa lumière, et il couchera avec toi... Inversement, si tu tient la gemme, l'animal aura des rapports avec moi.
Alors, lorsqu'elle me disait qu'elle comptait participer, elle ne plaisantait pas. J'eus comme un réchauffement du coeur. C'était bien la première fois que je rencontrais quelqu'un d'autre ayant des affinités pour les animaux. Enfin, la question n'était pas là. J'avais encore un doute sur ses propos. J'avais déjà croisé de bien étranges choses depuis que j'étais à Seikusu, mais je ne préférais pas prendre de risque. Et si elle me mentait, et ne ferais que me jeter dans la gueule de n'importe qu'elle animal qui pouvait me dévorer en moins de deux ? par exemple, j'avais toujours pensé que faire l'amour à de grands félins serait une chose délicieuse, du fait que les mâles soient dangereux, et que se sentir soumis à ces créatures seraient sans doute un pur bonheur. Mais imaginons un instant que cette gemme ne soit qu'un caillou pas différent des autres ? Je me retrouve à la merci des crocs d'un lion en moins de deux, non merci. C'est pour cela, que quand nous errions dans le zoo, j'attendais de tomber sur un animal qui ne risquait pas d'avoir un comportement violent. Et je me souvins donc qu'une partie de ce zoo avait quelques espèces de chevaux de toutes tailles, et je nous guidais donc vers cette aire du zoo.

Nous étions arrivée devant un grand enclos, qui n'était pas aussi fermé que d'autres, vu que les chevaux étaient des bêtes sociables et très bien maîtrisées par l'homme. Avec ceux là, je ne risquais pas de me faire dévorer, et s'il s'avérait que la gemme était réelle.. peut-être le démon me laisserait-il tenter un autre animal plus dangereux en échange d'un autre service. Je rentrais donc dans l'enclos, suivie du Yokai, et me dirigeais vers un étalon mâle de taille moyenne. Une fois à son niveau, je me mis à lui caresser l'encolure. Ceci fait, je me contentais de retirer ma jupe et ma culotte, gardant sur moi ma chemise. Je me retournais vers la barrière, assez basse pour pouvoir y appuyer mes deux avant-bras, mon fessier nu exposé aux bêtes derrière moi. Je tournais ma tête sur le côté, vers la jeune Yokai.

- Je suis prête à voir ce que ta petite gemme sait faire..

Je souriais, attendant de voir la tournure des choses.

-

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Je reposais mon regard sur la plante, tandis que je surveillais tout de même du coin de l'oeil ce corps de femme, qui se déplaçait avec nonchalance autour de ce rectangle de bois qui nous séparait. Elle le contournait, s'approchant, bien douce prédatrice. "À te voir marcher en cadence, belle d'abandon, on dirait un serpent qui danse, au bout d'un bâton." A vrai dire, je l'attendais, assise sur ce siège, où mon corps se sentait étrangement seul. Oui, malgré toutes ces questions, et mon âme dubitative, je l'attendais, elle et ses lianes plus sexuelles que sensuelles qui déverrouillaient avec habileté les tabous de mon passé, de mon passé présent. Malgré que nous étions enfermées dans cette salle de bureau, confinées entre quatre murs, ils ne semblait y avoir aucune limite à nos envies et nos désirs. Confinées, dans l'infini des rencontres corporelles ! Elle m'atteignait, se glissait sur la peau de mes cuisses serrées, pressant à mon entre-jambe l'hydromel des plaisirs sexuels. Mais que voulait-elle de moi, au final ? N'avait-elle pas eu ce qu'elle m'avait tant demandé ? Mes aveux concernant mes intolérables désirs pour les bêtes et leur sauvagerie lorsqu'ils s'emparaient de mon corps, soumis, à quatre pattes au sol, comme l'une des leurs ? Non, elle n'en avait pas fini de jouer avec les battements de mon coeur et l'ardeur de mes désirs inassouvis.

Ses doigts effleuraient mes joues encore chaudes et rougies, s'aventurant de temps en temps sur les rebonds charnus et humides de mes lèvres, qui s'entrouvraient à chaque assaut de ces caresses de douceur. Glisse donc tes doigts dans cette antre, que j'en joue avec ma langue.. j'aimais les sentir rentrer et sortir, comme je pouvais aimer cette même sensation au bord de lèvres située bien plus au sud de mon visage.. Pourtant, celui-ci était bien servi, quant au spectacle qui s'offrait à lui. Juste là, à la portée de mon regard gorgé de désir, une gorge rebondie et généreuse, courbes enchanteresses, que j'aurais tellement aimé saisir entre mes lèvres ou bien mes mains. J'aurais aimé abaisser les rebords de se corset avec délicatesse, comme lorsqu'on poussait quelques branches garnies de feuillages serrés pour pouvoir attraper le plus beau fruit de l'arbuste, celui qui était le plus mûr, le plus juteux, mais bien trop inaccessible. Et moi, je n'avais même pas à tendre le bras, juste à tendre le cou, pour pouvoir m'emparer avidement de ces deux fruit de la tentation. J'en salivais d'avance, entre deux frissons arrachés par les caresses qu'elle m'octroyait sous ma chevelure sombre et lisse. Oui, elle caressait se petit bout de chair anodin, que peu de gens auraient crû aussi sensible et érogène. Moi, particulièrement, avais beaucoup de mal à résister à ce genre de petites attentions. Et dans mon corps se relançaient petit à petit mes envies calmées par ses révélations. Il arrive parfois que la vérité soit aussi délicieuses que les rêves... oh dieu ! qu'elle n'avait pas tord, lorsque son corps me surplombait, me soumettant à sa beauté si agréablement révélée sous cet angle.

Elle se pencha sur mes lèvres, et je fermais à nouveau les yeux, savourant sa salive venant se mélanger à la mienne. Aphrodisiaque. Je ne savais pas ce qu'était la sensation d'être drogué, mais je ne pouvais empêcher ces pensées de m'envahir lorsque sa langue venait jouer avec la mienne. Oui, je me droguais à ce contact humide et gourmand. Je sais que c’est troublant, Yumena, mais il n’y a là rien de dangereux... Oh, bien sûr que si, dame Isley, il y a bien quelque chose de dangereux en vous; tout ce trouble que vous semez en moi, est bien dangereux à mes yeux. Vous êtes dangereuse pour n'importe quel être qui vous voit, dangereusement belle, dangereusement désirable. Et moi, sous vos cuisses chaudes, face à vos monts de chair à l'extrémité pointant, je ne suis qu'une esclave de cette emprise sensuelle que vous avez sur mon corps.
Lorsqu'elle s'éloignait de mon visage, je rouvris mes yeux doucement, ceux-ci plongeant immédiatement leur regard dans ceux de cette femme qui éveillait en moi tous les désirs possibles et inimaginables. Je scrutais avec avidité chaque centimètre de son visage, alors que ses doigts habiles jouaient avec ma chevelure sombre, retombant sur mes épaules légères.

- Reprends tes esprits, et goûte à mon corps... Savoure-le longuement.

Je n'attendais que cette invitation pour me risquer à y goûter, à ce fruit qui me tentait depuis je ne sais combien de temps. Oui, je n'avais déjà plus la notion des minutes qui défilaient; tout ce passait si vite, mais les minutes d'attente à ce que la barrière qui m'empêchait de m'emparer d'elle tombe étaient bien longues. Moi qui n'avais jusque là osé de rien.. je levais une main, la posant sur l'une des collines de chair de dame Isley. J'en caressais doucement le côté, avec le dos de mes doigts joints, comme on caresserait une joue. Mon regard se posa sur ses deux seins nus et verdâtres, oh, comme ils étaient étrangement beaux ! je finissais par retourner ma main, et c'est ma paume qui caressait sa peau, chacun de mes doigts épousant ses formes généreuses. Cette même main se décida enfin de se glisser sur le bout de son sein, juste en douceur, l'effleurant. Deux cercles, et toujours de la même main, je passais à son autre colline, lui octroyant les mêmes caresses. Quant à mon autre main, elle se posa avec timidité sur l'une des fesses rebondies de mon professeur, se mouvant avec lenteur sur celle-ci.

Je me penchais en avant, et fermais les yeux. Je posais un léger baiser sur l'un de ses ronds sombres qui pointaient, à droite; puis en posais un second sur son jumeau de gauche. Je m'attardais sur celui-ci, le saisissant entre mes lèvres avec envie. Je tirais légèrement, suçotant, avant le le relâcher, pour y passer ma langue, avec lenteur. Je ne savais pas d'où me venait tous ces désirs d'embrasser sa peau, de la lécher, de la dévorer. Mes doigts se crispaient un peu plus sur son fessier, trahissant mon envie grimpante. La main qui s'occupaient de la partie supérieur de cette si belle plante épousait l'autre sein dont ma bouche ne s'occupait pas, et à la manière dont elle m'avait précédemment mise en émoi, je posais mon pouce sur le bout de son téton dressé, et y effectuais quelques cercles insistants, les rendant plus désireux encore. Entre mes jambes, une nouvelle chaleur incandescente naissait, et ce liquide qui s'en écoulait était loin de pouvoir apaiser le feu ardent qui gagnait à nouveau mon corps. Mes baisers sur ses seins se firent plus envieux, et je finissais par relever mon visage vers le sien, lui lançant un regard qui révélait étrangement de la détresse. Détresse d'assouvir mes pulsions sexuelles.

- Sensei.. vous êtes si belle..

Une pointe de trouble et de sensualité dans la voix. Beaucoup d'admiration. Son corps était une perfection dont la nature devait être bien fière.

6
[HRP: ah, merci pour la couleur, je me demandais aussi ^^]

Je le regardai saisir mon mouchoir et ma bouteille, et il me remercia. Je lui répondis d'un discret "Derien", alors qu'il tentait de nettoyer le sang qui maculait quelques unes de ses plaies, après s'être passé le mouchoir sur le visage. Du moins, ce qui composait son visage. Une face qui rappelait étrangement celle d'un insecte; une espèce de trompe, deux yeux globuleux, des oreilles pointues, une peau verdâtre et.. des antennes... oh, c'était réellement curieux. Elle espérait que sa curiosité ne se reflète pas de trop dans son regard, qu'elle ne voulait aucunement insistant. Mais a vrai dire, ce n'était pas facile de détourner le regard d'un être aussi... fascinant. Oui, je le trouvais plus fascinant qu'effrayant. J'avais une certaine âme scientifique, comme avait pu me le faire remarquer dame Isley; et j'étais bien plus intéressée par un fait étrange qu'effrayée ou dégoûtée. De toute façon, il en fallait beaucoup pour me choquer ou me faire fuir.. étant donné que je faisais partie de ces filles pas banales qui aimaient coucher avec leur propre chien. Je ne trouvait rien de dégoûtant à cet acte, et je ne le faisais qu'avec un chien que parce que je n'avais que Prato sous la main. Si j'avais pu essayer bien plus exotiques créatures, je m'y serais tentée.
Cependant, mon attitude vis-à-vis de l'inconnu était différente. Un peu plus ambigüe. L'être semblait être mi animal, mi humain, un peu comme le minotaure que j'avais accidentellement invoqué dans ma propre chambre... Et j'avais donc ce besoin d'avoir une certaine forme de respect pour lui, comme j'en avais une pour n'importe quel autre humain.

- Sers-toi si t'en veux une... C'est pas les miennes... Cadeau du blaireau !

Je lui souriais, et repoussais le paquet, toujours avec politesse.

- Non merci, je ne fume pas.

Mon père fumait, avant. Il avait décidé d'arrêter quand j'étais née. Jamais je n'avais eu l'envie d'y toucher, à vrai dire.. il fallait dire, vu comment j'avais été élevée, je n'avais pas subit cette phase de crise d'adolescence où on veut tester et goûter à tout. Alcool, clopes, sexe, bref, on veut voir ce que c'est, la débauche. Non, moi je n'avais pas eu cette période rebelle, et je m'étais toujours contentée d'être la discrète et charmante demoiselle que j'avais toujours été.
Keepa. Il s'appelait Keepa. Pas très courant, comme prénom.

- Moi c'est Yumena.

Je n'aimais pas réellement me présenter à des personnes inconnues rencontrées de façon aussi incongrue, surtout des personnes qui n'avaient en aucun cas l'air d'un être "normal". Enfin pas ce qu'on croise habituellement dans les rues de Seikusu, en tout cas. Mais il s'était présenté à moi, je devais faire de même. Et puis, il inspirait une certaine sympathie, et il n'était pas si désagréable, malgré un langage bien familier. Il eut en tout cas la délicatesse de m'assurer qu'il me rendrait le mouchoir, propre.

- Oh, vous pourrez le garder. C'est qu'un bout de tissu. Sauf si vous ne voulez pas un souvenir de cette soirée.

Fis-je, un sourire, en toute innocence. Oui, peut-être qu'il ne voulait pas garder en tête ce moment où des abrutis d'humains l'avaient agressé.
Il évoqua l'idée de quitter cette ruelle mal famée.

- De toute façon, je ne comptais pas traîner dans le quartier. Allons-y.

Je lui tendis une main, s'il nécessitait d'un appui pour se relever. Perdre du sang et prendre quelques coups ne devaient sûrement pas l'aider à garder l'esprit au plus clair.

7
[ PS HRP: Sympa l'introduction, je me suis bien marrée ]

Je sais que cela n'avait jamais été prudent et que ma mère m'avait toujours déconseillé de passer par ce quartier, mais aujourd'hui, je m'étais décidée à passer par là. Je dois avouer que ce n'était en aucun cas pour me rebeller de l'emprise que ma mère avait sur moi; non, j'avais bien trop de respect pour elle pour décider de ne plus me tenir à carreaux comme je l'avais toujours fait. De même qu'elle ne m'avais jamais autorisée à passer par ce quartier pour de bonnes raisons, le quartier de la Toussaint avait sa réputation. A vrai dire, celui-ci était une sacrée vedette, quand il s'agissait d'occuper le maximum de place dans l'espace "faits divers" du journal. Vols et viols, braquages, attaques armées, corps retrouvés, bordels réputés pour leurs pratiques qui feraient pâlir bien de jeune personnes chastes, bref, tout ce qu'il y a de plus charmant et d'attrayant. Ma mère m'avait raconté que quand elle était jeune, il n'avait pas cette réputation de mauvais coin, et elle empruntait souvent les ruelles le traversant pour pouvoir rejoindre ses quartiers d'habitation, qui n'étaient pas loin de celui où nous vivions aujourd'hui.
Lorsque j'appris avec regret que la seule ligne de métro que pouvais emprunter devait subir quelques travaux, je mis quelques temps à me décider ce que j'allais faire. Soit j'attendais et prenais le risque de prendre le métro un peu trop tard le soir, et risquer de me faire aborder d'un peu trop près de personnes pas très recommandables. Soit, j'attendais au Lycée jusqu'à l'heure où ma mère ou mon beau-père finissait le boulot, et je leur passais un coup de fil pour que l'un d'entre eux vienne me chercher. Mais d'ici la fin de leur journée de travail, ma ligne de métro serait à nouveau libre, je revenais au choix numéro 1. ET puis, fallait dire que rester le soir à Mishima, ça me faisait limite plus peur que prendre le métro un peu tard le soir. Après toutes ces adeptes du sexe que j'y avais rencontré, je pense qu'il y avait autant de prédateurs dans mon propre lycée que dans tous Seikusu. Enfin, je pouvais tout simplement rentrer grâce à mes longues gambettes, comme une grande. Mais le trajet était un peu long... et bon dieu ! j'avais faim. Une idée me traversa alors l'esprit; passer par le quartier de la Toussaint. Ce n'était pas encore trop tard, il faisait encore un peu jour, les rues étaient encore animées. Je prenais moins de risques en voulant traverser un quartier mal famé en peu de temps, que de rester enfermée dans une rame de métro remplie de mains perverses. De plus, je connaissais mes capacités physiques. Allez tenter de courir dans le métro pour échapper à un malade mental... non, en pleine rue, j'avais des chances de fuir, où de trouver une bonne âme pour m'aider en réel cas d'urgence ou menace. C'était décidé, je rentrerais par le quartier de la Toussaint.

Une fois que j'en eu pénétré l'enceinte, je me rendis compte avec un frisson que finalement, les rues n'étaient pas si animées. Enfin, si, à sa périphérie, ou dans ses première ruelles. Mais une fois qu'on était au coeur du quartier, on se sentais étrangement seul et épié. Je marchais donc d'un pas rapide, me voulant sûre de moi, et je gardais mon sang-froid, bien que je jetais des coups d'oeil partout autour de moi, quelque peu méfiante. En mon fort intérieur, je devais avouer que j'étais actuellement en train de prier pour que personne ne m'agresse.

Et pourtant, ce n'était pas moi qui allait subir une agression ce soir.
Alors que je passais auprès d'une ruelle adjacente, des voix masculines vinrent à mes oreilles. Oh, bordel Yumena, accélère, accélère, regarde paaaaaas..... et voilà, j'avais regardé. Je m'étais arrêtée devant l'entrée de la ruelle, et pouvais voir un groupe d'hommes agglutinés autour de quelque chose qui était au sol. Je ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait, avant de pouvoir distinguer un corps au sol.. mon dieu ! quelqu'un se faisait sauvagement agresser, et je ne pouvais rien faire, à part m'enfuir ou me transformer en super héros, hélas, ce n'était pas encore dans mes capacités. Et je ne me résignais pas à m'enfuir. Je ne savais pas quoi faire, jusqu'à ce qu'enfin un trait de lucidité me traversa, et je saisis mon téléphone portable, prête à taper le numéro de la police. Après quoi je m'en irai. Mais je m'arrêtais net lorsque j'aperçus le visage de l'homme qui était agressé. Enfin. Si on pouvait dire que c'était un homme... vu son physique complètement atypique. Je ne pus détailler en précision ses traits que j'écarquillais les yeux devant le retournement de situation qui se déroulait au milieu de la ruelle. L'agressé devenait l'agresseur, et bientôt, les hommes reculèrent, blessés et apeurés. Je retenais un juron en comprenant qu'ils allaient sortir par la sortie où je me tenais. Je m'accroupissais au sol derrière une benne à ordures, recroquevillée sur moi-même, priant pour que les hommes ne me remarquent pas sur leur passage. Et parfois ça servait de prier ! ils étaient trop pressés de s'enfuir pour me remarquer une seule seconde, sans doute craignaient-ils que l'autre créature ne les poursuive à son tour. Une fois que je fus assurée de leur départ, je me relevais, silencieuse, et me penchais pour observer l'homme qui venait de faire fuir à lui tout seul plusieurs de ses propres agresseurs.

- Viens ! Je vais pas te bouffer... J'mange que du boeuf, d'toutes façons...

Je sursautais. Arf. La curiosité, Yumena, la curiosité... quel vilain défaut. J'hésitais quelques instants. Si j'avais écouté mon cerveau, je serais partie en courant. Au risque de croiser d'autres mecs mal lunés. Mais je ne pouvais pas laisser cet homme, enfin, peu importe ce qu'il était, dans cet état là, et je voyais mal ce qu'il pouvait bien vouloir me faire de méchant dans l'état où il était, et après avoir été roué de coups, je doute que l'on ai envie de jeter son dévolu sur une pauvre jeune femme innocente.
Aussi, je m'approchais de lui, d'un pas peu rassuré. Au fur et à mesure, je pouvais distinguer ses traits, qui n'étaient en aucun cas, oh que non ! humains. Non, je ne sais pas quel genre d'extra-terrestre venait de me parler, mais ça ne venait sûrement pas de la Terre. Mais au fur et à mesure que je m'approchais, je pouvais aussi remarquer qu'il ne s'en était pas sorti indemne de ce combat, et qu'il souffrait de plusieurs plaies, et peut-être bien quelques côtes brisées, vu comment il se les tenait. Je me plantais devant lui, et remontait mon sac sur mon épaule. D'une voix se voulant rassurée, bien que j'appréhendais ce qui allait se passer. Au moindre geste louche, de toute façon, je piquais un sprint.

- J'ai tout vu.. je pourrai les reconnaître, si vous avez besoin d'un témoin.

Eh bien oui, mon premier réflexe avait été de vouloir appeler la police. Mais est-ce que ce genre de, créature ?, pouvait porter plainte ? Non, je pense que ça se saurait. Je me rendais compte que mes mots étaient quelque peu stupides. Enfin, il fallait bien que je parle. Je me sentais quelque peu gênée, devant cet inconnu, qui n'avait rien d'humain. Ce n'étais pas la première fois que je faisais face à quelque chose d'étrange, mais tout de même... Je me demandais dans quoi je m'étais encore fourrée. Deux hermaphrodites, une femme plante, un minotaure, un homme qui parle aux animaux, une créature qui passe de femme à homme et d'homme à animal, quelque chose comme une métamorphe peut-être.. Et là, qu'est-ce que je pouvais bien ENCORE avoir devant moi ?

Je soupirais. Là n'était pas la question, de toute façon.
Je plongeais ma main dans mon sac, et en ressortit un joli mouchoir en tissu, et ma petite bouteille d'eau. J'imbibais le tissu d'eau fraîche et le tendit dune main à l'inconnu, et de l'autre, je lui tendais ma bouteille, au cas où il aurait soif où aurait dus sang dans.. euh... ce qui lui servait de bouche.

- Désolée, j'ai rien d'autre, mais si ça peut aider...

Je tentais un sourire en coin.

8
Je n'étais sans doute pas la seule responsable de la chaleur qui se dégageait du bas de mon ventre. Mon corps entier était brûlant de plaisir, mais j'avais pu sentir, au dernier instant, au dernier souffle, à la chute de cette série d'électrochocs, que quelque chose s'était agréablement déversé dans mon corps si troublé. Malgré ma tête qui semblait tourner et mon souffle qui reprenait très lentement son rythme habituel, la sensation qui suivait cette scène était l'une des plus agréables que j'avais pu jusque là expérimenter. Avoir l'impression qu'une certaine partie de soi est tout à coup comblée, soulagée; mais avoir envie de recommencer, encore et encore, jusqu'à l'épuisement total, jusqu'à ce que la peau ne puisse plus transpirer, jusqu'à ce que le coeur et la tête ne puisse plus accepter une seule montagne russe, jusqu'à ce que le corps ne puisse plus tenir cette overdose de plaisir et que l'âme et le corps tout entiers baignent dans cette sensation de satisfaction extrême qu'il est rare, si rare, d'atteindre. J'étais heureuse, mais je n'étais comblée. Et de plus, je ne savais toujours pas réellement ce qui s'était passé. Peut-être que cela jouait son rôle dans l'excitation qui m'avait gagnée; peut-être qui si j'avais été au courant de tout d'emblée, ma première jouissance n'aurait pas été si intense.

Les lèvres de mon professeur saisirent à nouveau les miennes, et je m'y laissais à nouveau emporter comme une débutante, fermant les yeux à ce contact pulpeux et humide. Bien que je ne voyais pas, je pouvais aisément sentir les gestes fluide de dame Isley, devinant qu'elle se débarrassait enfin de la blouse blanche sous lequel se dissimulait un corps aux courbes parfaites. Mes bras, mes mains me le hurlaient,  j'avais envie de saisir ces courbes voluptueuses, de les apprécier. Mais un quelconque gêne, que je regrettais, m'en empêchait; et je n'osais donc pas poser mes mains indistinctement tremblantes, sur ce corps qui semblait attirer le mien comme un aimant.
En parlant de mains, les siennes profitèrent du fait que je ne bouge d'un seul cheveu pour se glisser sur mes cuisses, remontant mon bas. Je sentis le tissu se plaquer contre mes lèvres intimes encore trempées de l'exploit sexuel qu'avait effectué mon amant invisible. J'eus un frisson lorsqu'elle y administra une tape; par réflexe, je lui mordillai la lèvre, juste avant que ses lèvres ne se détachent des miennes.

Si ce n'était que le début, je devais m'attendre à quoi ? Je ne savais pas exactement comment prendre ces mots. Réjouissance d'une prochaine jouissance, où crainte d'un excès sexuel, auquel je ne saurais aucunement faire face ? Dans tous les cas, je n'avais aucun échappatoire, et bien que je sois quelqu'un de réfléchi, je me sentai incapable même de penser pouvoir sortir de ce bureau dans cet état là. Cela m'était tout bonnement impossible; même si je ne savais pas ce qu'il allait m'arriver, ici, dans l'antre de cette biologiste de courbes et de charme. Je ne savais pas, non, je ne savais pas. En tout cas, il semblait que je le saurais bientôt.
Elle m'invita à me retourner, et je m'exécutais sans un mot, la regardant saisir un pot de terre, tristement dégarni de quelconque début de plante. Elle m'abandonna, se plaçant de l'autre côté du bureau. Elle se déplaçait avec élégance et sensualité, comme une icône de beauté se mouvait sur une scène, comme une panthère sinuait dans une jungle luxuriante. Je la regardais laisser tomber dans la terre quelques gouttes coulant d'une étrange fiole. Je fronçais les sourcils alors qu'elle me déclara que le liquide n'était autre qu'une solution chimique résultat de l'alliage de son propre sang et d'autre substances dont je ne voulais même pas connaître l'origine, au vu de la vitesse à laquelle... des tentacules verts émergeaient de la terre, se tortillant dans l'air, semblant se nourrir avidement, de chaque recoin de la terre et de l'air, de tous les nutriments nécessaires à leur croissance alors multipliée de façon impressionnante, voir impossible. On se croirait dans un film de science-fiction, mais non, c'était bien juste devant mon nez que mon professeur faisait pousser des plantes à une vitesse hallucinante.

C'était certes fascinant, mais également effrayant. Surtout lorsqu'elle m'annonça que ces plantes étaient attirées par le sexe. Je tiquais à cette annonce, mais ne pipa mot. L'histoire devenait tout à coup bien plus étrange qu'elle ne l'était déjà. Je me penchais en avant, face à dame Isley, posant mes mains à plat sur la surface du bureau. Je scrutais avec attention les jeunes pousses qui se trémoussaient, et à la façon dont elle ondulaient, une pensée étrange et gênante se glissa dans mon esprit, me tirant un frisson mêlé d'horreur et de doute. Je tentais de la repousser de mon esprit, m'assurant intérieurement que non, c'était strictement impossible, et qu'il était bien étrange de penser ainsi. Non. Impossible.
Et pourtant...

- C’est un tentacule qui t’a pénétré... Un tentacule que mon propre corps a sécrété. Tu vois ? Maintenant, nous sommes au même niveau. Je connais ton secret, et tu connais le mien.

Ma respiration se coupa le temps de quelques secondes, le temps que j'encaisse ses mots, alors que les jeunes pousses qui semblaient vivantes venaient s'enrouler autour du doigt de mon professeur. Je crois que si je n'avais pas l'âme aussi solide, je me serais évanouie sur-le-champ. Et pourtant, je me contentais je fixer ces tentacules s'enrouler autour de son doigt, sans pouvoir prononcer un mot, me répétant sans cesse que c'était tout bonnement impossible. Pourtant, pourtant, tout collait. Elle contre mon corps, sa passion pour les plantes similaire à celle que j'avais pour les bêtes, cet objet qui m'avait pénétré sans que je ne puisse distinguer quoi que ce soit, le plaisir qu'elle avait pris à me regarder jouir, tristement solitaire, appuyée contre son bureau, sans qu'elle n'ai à effectuer le moindre geste, comme si elle eut tout provoqué d'un seul regard provocateur.
Le bout de son doigts semblait s'allonger vers mon visage, et je peux sentir ce doux contact sur ma joue, que je n'eus pas le courage de repousser.

Je finis tout de même par me redresser pour reculer avec douceur, et l'arrière de mes genoux rencontraient là chaise où tout avait commencé, où je m'étais assise, où cette soudaine et violente envie de sexe m'avait pris et envahie.

- Je crois que je vais m'asseoir un peu..

Liant les mots aux gestes, je me laissais retomber dans le siège confortable, et m'appuyais un bras sur l'accoudoir. Je posais ma tête dans la main, mes doigts se glissant sur mon front alors que je fixais un point dans le vide. J'essayais d'assimiler tout ce qui s'était passé, cherchant quelconque autre explication qui pouvait être bien plus plausible que cette histoire incongrue de plante ne faisant qu'un seul être unique avec mon propre professeur de biologie, comme deux belles plantes vivant en symbiose. Mais j'étais incapable de trouver une seule autre alternative, et j'avais juste devant moi toutes les preuves qu'elle ne m'inventait pas une histoire quelconque pour je ne sais quelle raison. De toute façon, cette pensée était stupide. Qu'avait-elle à gagner, en me racontant une histoire aussi fantasque ? C'était stupide, oui. Mais j'avais toujours un peu de mal à m'imaginer un long tentacule végétal venir se glisser sous ma jupe pour me pénétrer comme mon braque avait pu le faire tant de nuits où je me sentais bien trop seule.
Je relevais mes yeux vers mon professeur, et sortis la phrase que n'importe qui sortirait face à une telle situation.

- C'est pas possible.. je dois rêver.

Je poussais un long soupir, et posais machinalement ma main libre sur mon ventre, encore chaud.

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Les alentours de la ville / Re : Une journée de Folie! [Yumena.A]
« le: dimanche 27 janvier 2013, 22:58:19 »
Le même intérêt pour les animaux que moi pour le corps? Je ne pense pas que ce soit de même avec tes animaux. Ou alors... Tu dois être très, très perverse ma puce. Ok. Donc je ne m'étais pas leurrée, la jeune femme parlait réellement de sexe, lorsqu'elle parlait d'amour des corps. Dans ce cas là, cette fois-ci, c'était elle qui se trompait, en assurant que je n'avais pas le même amour pour les bêtes que l'amour qu'elle avait pour les corps humains. Il était vrai que, sans doute, rien ne pouvait laisser transparaître le fait que le soir, si je ne rêvais de me glisser dans les draps de la chambre qui était voisine à la mienne, je prenais du plaisir avec mon propre chien. A vrai dire, au milieu de cette foule d'inconnus, qui aurait pu deviner les fantasmes de chacune de ces personnes ? Au milieu de gays, de lesbiennes, de bisexuels, peut-être y avait-il d'autres personnes qui comme elle, aimaient les bêtes d'une façon un peu trop intimes ? Peut-être n'y avait-il pas que des humains, et que derrière le masque innocent d'une personne telle que Leona, pouvait se dissimuler une étrange création de la nature telle que dame Isley, qui elle même à, à elle toute seule, incarnait la nature même ? J'avais depuis mon arrivée à Seikusu découvert bien trop d'étranges choses et phénomènes pour être surprise de quoi que ce soit. A croire que toutes les bizarreries et tous les vices s'étaient glissés dans cette ville où je commençais pourtant, petit à petit, à prendre de l'assurance au fil de l'expérience.

Elle avait voyagé. Elle avait voyagé ! un large sourire s'étira sur mes lèvres, alors qu'elle me parlait de cultures et de pays. Etats-Unis, France, Angleterre. Ah l'Europe, l'Europe... J'avais eu pendant longtemps une correspondante française, et j'avais toujours rêvé de lui rendre visite. Mon père, qui avait le goût du voyage, m'avait promis qu'il m'y emmènerait un jour, mais il n'en n'avait pas eu le temps.. Un jour, quand j'en aurais les moyens, j'oserai quitter Seikusu pour retrouver mon père, et voyager avec lui.

- Il nous reste peu de temps alors Yumena alors je voudrais te dire: Je te trouve géniale. Tu es une femme intéressante et tu mêle à une beauté envoûtante une intelligence et un intérêt très particuliers qui ne sont pas donnés à toutes. Je te trouve sincèrement superbe et donc, je voulais savoir... Tu voudrais qu'on se revoit? Donne moi ton numéro ou ton adresse et je prends ça pour un oui.

Je la regardais, silencieuse, tandis qu'elle penchait la tête sur le côté. Ses mains étaient posées sur les siennes, attendant que je lui réponde. Oh ! Elles étaient si douces ! C'était tellement charmant, tellement agréable. Vous savez cette sensation unique que l'on a quand on plonge ses mains dans de la farine ? C'était à peu près la même chose. J'aurais pu rester la journée entière mes mains à l'emprise des siennes. Mais comme elle me l'avait fait remarquer, le temps nous était compté. C'était ma première rencontre, mais peut-être que je serais emballée par une seconde rencontre, je ne devais pas me précipiter... mais elle semblait si sincère, si unique; j'avais envie de lui dire oui, tout de suite, voir avec curiosité ce qu'elle pouvait bien encore me faire découvrir. D'un autre côté, je pense que peu de personnes auraient été si spontanées, ou sinon, je n'aurais pas pu plaire aussi vite. Non, cette fille avait quelque chose de spécial, et il aurait été stupide de ma part de la laisser filer. De plus, je me sentais quelque peu coupable de ne pas lui avoir autant dévoilé de ma personne qu'elle ne l'avait fait de la sienne...
Avec regret, je dégageais mes mains des siennes, et saisissais son petit bout de papier, où il était coché qu'elle recherchait des femmes. Je farfouillai dans mon sac pour en sortir un stylo, et d'un geste rapide, j'y gribouillai quelque chose. Tenant le papier entre deux doigts, je le lui tendis.

- Si tu me parles de la France, je te parlerai de l'Italie.

Je lui adressais un sourire. J'aimais bien être un peu énigmatique.
Une des organisatrices du speed-dating s'empressa de venir à notre table pour nous séparer alors que nous étions en train d'empiéter un peu sur le temps qui nous était imparti. Je me levai tranquillement.

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Je massais lentement mon crâne chevelu sous le jet d'eau tiède, chassant les dernières onces de shampoing que j'avais soigneusement fait mousser dans mes cheveux. J'en prenais grand soin, de cette longue chevelure sombre. Je trouvais que la beauté d'une chevelure était un facteur important dans le charme d'une personne, particulièrement chez les femmes, aussi je prenais grand soin de garder les miens dans un parfait état. Bien plus que les cheveux, les yeux étaient la première chose que je retenais chez les personnes. D'ailleurs, Ayame-sensei était une de ces personnes dont ce n'était pas un petit détail qui faisait tout le charme, mais toute une accumulation de caractéristiques physiques qui faisaient d'elle quelqu'un d'unique. Sans doute le savait-elle, puisqu'elle en jouait énormément lors de ses cours, comme ç'avait encore été le cas aujourd'hui. Seulement, en jouait-elle également lorsque celle-ci prenait la douche ?
Elle déroula la serviette de ses hanches généreuses. Je risquais un regard discret vers la jeune femme alors qu'elle passait la tête sous l'eau, profitant alors qu'elle ne puisse remarquer que je l'observais. C'était une femme au physique remarquable. Premièrement de part sa musculature marquée sans que ce soit excessif, musculature se dessinant sous des formes métissées dont parfois je me demandais d'où pouvaient-elles bien venir. Une peau mate, dont ressortait de façon impressionnante un regard aux tons d'émeraude qui ne laissait que très peu de personnes indifférentes, quelque soit le sentiment que l'on pouvait ressentir face à de tels iris. Ses cheveux était d'un blond qui contrastait bien trop avec avec le reste, mais dont l'assemblage donnait étrangement un mélange, un accord exotique, qui était d'un charme indéniable. Malgré qu'ils soient courts, le professeur ne perdait en rien sa féminité, qui de toute façon ne pouvait qu'être révélée par ses courbes plus que généreuses, que ce soit à la chute de ses reins que dans le plongeant de sa gorge.

Et, pour accentuer la sensualité de la scène qui se déroulait devant mes yeux, elle était sous l'eau ruisselante de la douche, et bien qu'elle fusse de dos, chaque goutte se glissant le long de ses formes semblait rendre ce corps bien plus parfait qu'il ne l'était. Comme si elle avait deviné que je l'admirais, elle se massa légèrement, s'étirant. Chaque muscle se dessinait au fil de ses gestes. Oui, elle était belle.
Je ne pus pourtant pas m'attarder trop longtemps sur la beauté de son corps, car je détournais rapidement le visage dès que son visage émergea du jet d'eau. Songeant au fait qu'elle aurait très bien pu me surprendre, je sentis mes joues devenir chaude, sans doute devait-elles être rouges.

- J’ai oublié mon gel douche et le shampoing, est ce que tu auras la gentillesse de me prêter les tiens ? Tu me ferais vraiment plaisir.

Arf. Elle ne facilitait pas vraiment les choses, à vrai dire. Ma timidité me poussait à ne pas trop la dénuder du regard, enfin, dénuder... nue, elle l'était déjà. Disons, à ne pas trop me rincer l'oeil, si je voulais encore jouer sur les mots et la situation.

- Bien sûr, pas de problème...

D'un geste maladroit, je saisissais shampoing et gel douche, dans leurs étuis de plastique de petite taille. Ma mère prenait le soin d'acheter ceux-ci en petits formats, pour ne pas prendre trop de place dans mon sac, soucieuse que je garde celle allure que j'avais alors que je me tenais toujours droite, portant la tête haute.
Je sortis du jet d'eau chaude, et m'approchais d'Ayame-sensei, lui tendant ce qu'elle m'avait demandé, regardant ailleurs pour ne pas qu'elle aie l'impression que je l'observais.

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Refectoire / Re : Oh non.. pas des spaghetti [ Cassidy Green ]
« le: dimanche 27 janvier 2013, 19:45:10 »
- Ça te gêne ? Que je te caresse la cuisse ? C’est que tu me plais beaucoup…

Oh. Eh bien, comment dire ? J'étais quelque peu surprise de cette révélation, mais je devais bien m'y attendre, que je ne la laissais pas si indifférente, vu la façon dont elle aventurait ses doigts sur ma cuisse. Enfin, voyons Yumena, tu t'imaginais quoi, qu'elle te dirait " ah pardon je suis une fétichiste des cuisses, j'aime les carressseeerrrr, mais t'en fais pas tu m'intéresses pas " de but en blanc ? Non, il y avait dans son geste quelque chose de doux et de timide, bien que celui-ci était osé. Nous ne nous connaissions que depuis si peu de temps et voilà qu'elle m'avait dans sa chambre, sur son lit, mon corps semi-nu à la portée de ses mains. D'ailleurs, je sentis l'autre main se glisser dans mon dos, et je sentis, en un frisson, que ses doigts s'attardaient particulièrement sur la jonction qui, en un claquement de doigts habile, pouvait sauter avec une facilité déconcertante et dévoiler ma poitrine à la lycéenne.
Je la regardais tandis qu'elle me parlait, et je surpris sa langue se glisser sur ses lèvres, l'humidifiant, à la manière dont un prédateur se pourléchait les babines en songeant à la proie qu'il allait engloutir. Sauf qu'il y avait à ce coup de langue un peu plus de sensualité que celui d'une boule de poils, bien que je n'avais rien, oh que non, rien contre les animaux, bien loin de là. Ce geste me tira un sourire en coin, et je songeai à l'une des première fois où j'avais pu assister à ce genre de tic bourré de sensualité. Dame Isley, qui m'avait fait découvrir sa passion pour les plantes dans un contexte bien intime, avait eu ce même geste, qui pouvait décocher un frisson à n'importe quelle personne sensible à cet acte de sensualité.

- J’ai très envie de toi… mais si tu ne veux pas…

Je la regardais, gênée mais attendrie. Mes joues rosirent autant que les siennes lorsqu'elle prononça ces mots. J'ai très envie de toi. J'aurais rêvé qu'une lycéenne particulière me fasse cet aveux, mais ce n'était qu'un rêve, qu'un jour cela arrive. Jamais ces mots sortiraient de la bouche de Louise à mon encontre.. Je ne devais plus me faire d'illusions à ce sujet. Mais j'avais la chance de vivre cette scène avec une jeune femme aux allures agréables et au physique proche de celui de Louise, bien que sa beauté fut de blond et de bleu, non pas noisette. Mais depuis mes quelques entretiens privés avec mes professeurs, je me rendais compte que mes envies s'ouvraient à bien d'autres caractères physiques; j'aimais les boucles d'or, mais je commençais à m'attarder aussi sur bien d'autres crinières... je devenais décidément moins difficile. Mais il fallait dire qu'autrefois, je ne songeais même pas à la possibilité qu'une femme m'accepte, étant donné que jusque là mes uniques prétendants étaient de sexe masculin.

Je devais tout de même lui répondre, et ne pas la laisser dans l'attente. J'avais deux solutions; lui dire gentiment non, la remercier, et m'en aller, ou alors, me laisser aller comme j'avais pu me laisser aller avec mes deux premières expériences partagées avec des femmes, aussi particulières fussent-elles. La deuxième option me tentait bien trop agréablement.. mais une once de doute me traversait. Peut-être que Cassidy pouvait me convaincre, avec un peu plus de persuasion, mais ma timidité m'empêchait de prendre les devants.

Je posais tranquillement ma main sur la sienne, celle qui caressait ma cuisse. Je pris une longue inspiration.

- Etrangement, ça ne me gêne pas vraiment.. C'est même agréable, tu sais. Mais je ne sais pas si...

Je ne finissais pas ma phrase. Je ne savais pas si quoi déjà ? Peu importe, mes mots ne me venaient plus, alors que mon regard s'était attardé sur la jupe de la lycéenne, où je pouvais clairement deviner une bosse.. étrange détail qui me choqua. Je pris mon courage à deux mains - enfin, plutôt une -, et je glissais ma main sur sa cuisse, relevant sa jupe avec douceur. Je fus surprise quelques secondes, mais ma surprise se transforma en un sourire, tandis que je pouvais deviner clairement ce qui se cachait sous le sous-vêtement de la lycéenne. Je la regardais dans les yeux, et m'adressais à elle d'une voix se voulant rassurante.

- Ne t'en fais pas, je suis pas choquée...

Mon attitude laissait clairement deviner que ce n'était pas la première fois que j'avais à faire à une jeune femme dotée d'un attribut masculin, bien que ce fut une expérience assez récente, je m'étais rapidement faite à cette idée, et je crois que je ne pouvais pas avoir expérience plus ahurissante que celle de faire l'amour à une plante. Alors une lycéenne qui bande... je pense que j'avais bien d'autres soucis à me faire quand à toutes les bizarreries possibles depuis que j'étais arrivée à Seikusu.

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Les alentours de la ville / Re : Une journée de Folie! [Yumena.A]
« le: lundi 21 janvier 2013, 22:29:29 »
J'eus un sourire un peu plus rassuré lorsqu'elle m'annonça partager l'un des détails de ma précédentes présentation. Louise me l'avait dit, que je ne devais pas choisir n'importe qui. Que je devais garder en tête la ou les personnes avec qui j'avais le maximum de choses en commun, ou celles qui m'inspiraient le plus confiance, ou celles avec qui je me sentais le plus à l'aise, avec qui j'avais un bon feeling, comme elle disait. Dans ces trois possibilités, je ne savais pas trop où me mettre. Avec n'importe qui, je serais quelque peu mal à l'aise du fait qu'il m'était difficile de me sentir à l'aise dans cette situation, où l'on vous a poussé à rencontrer de purs inconnus avec l'espoir d'y trouver l'amour. Une personne qui m'inspire le plus confiance ? Non, toujours pas. Comment voulait-elle que je trouve de la confiance chez une personne avec qui j'ai dialogué pas plus de cinq minutes ? Non, ce ne serait sûrement pas un critère très pertinent. Le maximum de choses en commun ? Je doutais qu'une personne exactement comme moi soit ici. Non, une personne comme moi serait sûrement chez elle à s'occuper tranquillement et intelligemment, ou à faire une longue balade dans un parc. Une personne comme moi n'aurait jamais eu le cran de venir ici. La preuve, je n'étais là que parce que ma demi-soeur m'y avait poussé, et que je ne pouvais absolument rien lui refuser. Et si je voulais me raccrocher à cette histoire de points communs, j'étais mal partie, vu que Léona, ma première interlocutrice, semblait être une personne pleine de confiance et d'énergie, entreprenante. Pourtant sa présence était loin de m'être désagréable, au contraire; autant de joie et d'énergie était plutôt communicatif, et donnait agréablement le sourire. Oui, cette fille dégageait quelque chose de sympathique, d'étrange, mais de sympathique. De plus, Louise m'avait dit aussi de garder de côté ceux qui aussi ont un physique avantageux. Et Léona était loin d'être déplaisante à regarder. Je me répétais, mais ses yeux avait quelque chose d'assez hypnotisant, sachant capter mon regard malgré ma timidité.
Du thé, tiens, en voilà une bien sympathique de passion. J'adorais également le thé, ça a quelque chose d'assez purifiant, je trouvais. A vrai dire, je prenais surtout des infusions, ne voulant pas abuser de théine le soir. C'est bien plus apaisant d'éviter un thé bourré de théine afin de trouver le sommeil. Et en ce qui concernait le matin, je préférais largement un bon café noir, mes origines italiennes parlant d'elles mêmes.

Mon sourire s'élargit lorsqu'elle me parla du corps humain. C'était amusant, elle en parlait comme si elle n'en était pas un. Pourtant, c'était bien une belle jeune femme qui se trouvait en face de moi, et non quelconque créature étrange. Et pourtant, je savais mieux que quiconque qu'il fallait se méfier des apparences, bien plus souvent trompeuses qu'elles ne le paraissaient. Mishima et Seikusu avaient eu raison de mon réalisme trempé; il y avait bien de choses étranges possible dans ce monde, et il y a de ça quelques semaines, j'aurais affirmé avec ferveur que la magie n'existait pas. Et pourtant.. et pourtant, mes yeux en avaient assez vu pour qu'à présent, je pense fermement le contraire. C'était effrayant à dire, mais oui, nous n'étions pas que quelques animaux banals et quelques humains normaux sur ces terres; bien plus de prédateurs aux étranges capacités se dissimulaient parmi nous. Jamais je n'aurais songé que mon professeur de biologie était une femme plante, ni que ma soeur possédait un livre d'incantation qui invoquait vraiment. Sans doute cet épisode avait été ma plus grosse surprise. Surtout venant de ma soeur qui semblait si innocente...

Enfin, je pris sa déclaration bien innocemment au premier abord, pensant qu'elle ne parlait que de la beauté des courbes humaines, comme une artistes peignant du nu. C'est également pour cela que je ne me sentis pas si déstabilisée que ça par ses mots. Je trouvais également dans le corps humain, nu, quelque chose de beau. Peut-être était-ce mon côté sauvage, bestial qui me poussait à avoir ces pensées. L'homme, nu, au même rang qu'un animal.
C'est lorsqu'elle s'excusa d'être bizarre que mes pensées glissèrent vers l'autre possibilité de cette addiction au corps humain. Peut-être insinuait-elle auX corps humains, l'un mêlé à l'autre, dans une danse sensuelle ? Devant son visage si doux, j'écartais cette possibilité. Je n'allais tout de même pas prendre cette fille pour une nymphomane, non ? Elle appréciait les corps, c'est tout.

D'ailleurs, elle me relança sur le thème de la biologie animale. Je lui adressais un sourire. Elle me rappelait étrangement dame Isley, qui me demandait en quoi j'étais tant intéressée par les animaux, et comment cela avait finit. Espérons que les choses ne dérapent pas de la même manière ! je me contentais donc de lui répondre comme toute personne normale, sans affection toute particulière pour une partie bien précise des animaux.

- Je les adore depuis toute petite, j'ai toujours envie de leur venir en aide. Et ils me fascinent. Un peu comme toi tu admires le corps humain, j'admire la morphologie animale, sa musculature, sa fourrure, et tout ces petits détails comportementaux qui attisent la curiosité des zoologistes, éthologues, et autres scientifiques impliqué dans la bio animale...

Mes joues rosirent et je laissais échapper un petit rire gêné, me rendant compte que c'était peut-être beaucoup de charabia pour peu de temps à apprendre à se connaître. Mais c'était agréable, de parler de ce qu'on aime. Ce n'était pas souvent que j'en avais si jolie occasion.

- Oh, désolée, ça te dit peut-être rien tout ça. On devrait peut-être parler d'autre chose.

Je fis mine de réfléchir, et me demandais ce qui était important dans ma vie, ou ce qui m'intéresserait de savoir chez elle. Elle m'avait posé des questions, je me devais de faire un effort pour lui renvoyer la balle. Je commençais à me prendre au jeu qu'était le speed dating; ce n'était pas si effrayant que je m'y attendais. Je devais un pe me décontracter.

- Ca fait longtemps que tu es à Seikusu ? Ou tu as voyagé ? Toi qui veux goûter tous les thés du monde...

Finis-je par lui demander, toujours une pointe de timidité dans la voix et le regard, bien que je me sentais petit à petit plus à l'aise.

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Archives / Re : Kama sutra
« le: lundi 21 janvier 2013, 21:07:06 »
Pour taper dans l'original.. j'ai mis +1 à ma VDD et son partenaire allemand pour leur RP, vous avez pas du succès pour rien  ;)

J'ai mis +1 à Poison Ivy à qui je prends beaucoup de plaisir à répondre (j prends mon pied à chaque post), à Leona (un de ses post de notre RP était particulièrement agréable à lire). J'ai également plussoyé y a un moment la sonorité des bad girls, j'ai épluché chaque fiche ^^ De même que j'ai mis un +1 à Krull pour son post sur ses peuples barbares, j'ai beaucoup apprécié certains personnages.

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Le renard  semblait méfiant, mais n'avait pas cherché à s'enfuir ou quoi que ce soit, et je fus soulagée qu'il n'aie pas pris peur. Je fermais le loquet de la porte afin d'être sûre que mon braque n'essaye pas d'abaisser la poignée comme parfois il arrivait à faire, et c'est d'ailleurs bien pour cela que mon beau-père avait décidé de poser sur chaque porte des loquets afin de pouvoir fermer l'accès à une pièce voulue au chien. Ceci fait, je me dirigeais à nouveau vers le plan de travail et achevait ce que je faisais; je sortis le paquet de pâtes du placard pour le poser à côté des plaques. Je n'aurais qu'à attendre que l'eau bouille pour les y jeter et attendre quelques minutes, juste le temps de les avoir aldente.

Je posais déjà une assiette et mes couverts sur la table, après y avoir passé un coup d'éponge. Je n'étais pas quelqu'un de maniaque, non, mais très ordonnée, oui. Ma mère m'avait élevée ainsi; j'aimais que les choses soient propres et rangées, sans pour autant devenir folle à la moindre trace de saleté... Si ç'avait été le cas, jamais je n'aurais accueilli un renard chez moi, ou même, jamais je n'aurais laissé un chien dormir avec moi, et d'ailleurs bien plus si affinités... et il y avait affinités. Aussi, j'avais l'habitude de bien entretenir la maison lorsque j'y étais seule. Tiens, encore une chose qui nous séparait toutes les deux, Louise et moi. Elle était bordélique à souhait, et sa chambre était toujours un joyeux désordre que ma mère était lasse de voir. Souvent, afin de lui éviter quelques grondements, je passais dans sa chambre et y donnait un coup de rangement. J'y prenais presque du plaisir, car à chaque fois que je touchais un objet qui lui appartenait, j'avais l'impression d'être avec elle, dans son univers, entre ces murs où la nuit elle dormait, belle et sereine, tel un ange.. Et son odeur flottant dans la pièce, dans ses draps, je ne me lassais pas d'y venir. Son désordre ne me faisais donc pas peur, et si une nuit je n'avais pas glissé par inadvertance ma main sous son oreiller, je pense que j'aurais tout de même fini par trouver ce livre d'incantation qui m'avait valut une bien étrange soirée. Un jour ou l'autre, je serais tombé sur cet objet étrange, qui m'avait fait découvrir pour la première fois l'existence de la magie. Tiens, d'ailleurs, j'allais profiter de cette soirée pour y jeter un coup d'oeil.

Mais il valait mieux pour le moment que je m'occupe de la rencontre entre Prato et le renard. Maintenant qu'il avait mangé et bu, l'animal était libre de s'en aller, s'il était repu. Aussi, je n'avais qu'à laisser les deux canidés se rencontrer; et s'ils ne voulaient s'entendre, le renard serait libre de s'en aller. Mais à mon avis, cela ne regardait que le renard, mon braque avait déjà été plusieurs fois en contact avec d'autre chiens et ça s'était toujours bien passé, celui-ci était de nature affectueuse, parfois un peu joueuse. Mais jamais agressif.

Je décidais donc d'ouvrir la porte qui séparait les deux pièces, et le braque rentra dans la cuisine. Je l'attrapais immédiatement par son collier, tandis qu'il me léchait un genoux avec affection pour me montrer qu'il était heureux de me voir, tout en remuant la queue. Je lui caressais la tête, maîtresse tendre.

- Sois gentil Prato, ne lui fais pas peur, d'accord ?

Je le lâchais, et le regardais se diriger avec tranquillité vers le renard, remuant la queue, ne montrant aucun signe d'agressivité. Bah; une fois qu'ils se seraient reniflés de derrière, ils seraient copains comme cochons. Je les surveillais du coin de l'oeil, tout en retournant mon steak et jetant enfin mes pâtes dans l'eau bouillante.

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Refectoire / Re : Oh non.. pas des spaghetti [ Cassidy Green ]
« le: lundi 21 janvier 2013, 17:37:24 »
- J’en sais rien je suis toute seule pour l’instant… mais je suppose que j’aurai une colocation plus tard.

Je ne le remarquais pas immédiatement, mais sa main s'était posée tout en douceur sur ma cuisse. J'étais quelque peu concentrée sur ma chemise, et n'y prêta aucune attention pendant un certain temps. D'autant plus que ces derniers temps bien d'autres choses avaient touché mon corps, et une simple main empreinte de douceur et d'innocence ne me surprenait plus. Mais arrivé à un moment, je le remarquai tout de même, sans pour autant en dire un mot. Cela ne me gênait aucunement, en tout cas je ne prenais pas du tout le mouvement comme un geste pervers ou déplacé, ce qu'autrefois j'aurais pu penser. Mon dernier passage dans le bureau de dame Isley m'avait permis de me libérer d'un certain poids qui était lourd à porter, et je crois que je n'en serais jamais assez reconnaissante pour tout ce dont elle m'avait libéré et tout le plaisir qu'elle m'avait octroyé. Je la laissais donc faire, continuant de sécher ma chemise.

- Et toi ? Tu habites au lycée ? Ou bien tu as un appartement en ville ?

Je séchais un peu ma chemise, concentrée, avant de lui répondre, d'un air un peu distrait.

- Oh, je vis encore chez ma mère, avec mon beau-père et ma demi-soeur. On est un peu en retrait de la ville, on a la chance d'avoir une maison assez spacieuse, plutôt qu'un appartement au milieu d'une rue bruyante...

Je finis par éteindre le sèche-cheveux, et tout à coup le silence retombait das la chambre, maintenant que l'objet électronique était éteint.Je levais mes bras devant moi, regardant ma chemise, la tâtant de temps en temps à quelques endroits où elle aurait pu être mouillée. Bon, elle était encore parfois un peu humide, mais elle était globalement sèche.
Je soupirais. La colocation ça m'aurait vraiment bien tenté. Un peu plus d'intimité ne m'aurait pas fait de mal... Même si j'étais souvent seule chez moi (car lorsque les parents n'étaient pas là, ma très chère Louise ne manquait pas de s'en aller festoyer avec ses amis), je crois bien que j'aurais préféré vivre seule, tranquille avec mon âme solitaire. Mais le gros inconvénient était que si je décidais de prendre une chambre à Mishima, je devrais sans doute renoncer à Prato, mon braque... je doutais que les animaux de sa taille n'y soient acceptés, et même, une chambre d'étudiant pour un chien aussi grand ? Non, le pauvre serait malheureux et ennuyé quand je serais en cours. Et même, j'étais bien trop impliquée dans cette relation étrange et interdite avec mon chien pour me décider à m'en débarrasser. Et je verrais moins Louise, c'était loin d'être une consolation... Non, la vie à la maison familiale n'était pas forcément si désagréable.
Une fois satisfaite de l'humidité de ma chemise, je m'intéressais un peu plus à mes cuisses... que la main de Cassidy caressait avec douceur. Je restais quelques secondes à ne rien dire, regardant ses doigts se balader en toute tranquillité. Au bout d'un moment, je décidais d'élever la voix avec douceur, ne voulant pas paraître agressive, car ce n'était pas du tout mon intention, au contraire.

- Euh... Cassidy ? Tu ?...

Lui fis-je, montrant du doigt ma cuisse, avec un sourire tendre aux lèvres. Ca ne me dérangeait pas, mais je n'étais pas contre une petite explication tout de même, de ce geste soudainement bien familier avec mon corps. La situation était tout de même un peu, beaucoup en fait, ambiguë ; j'étais dans sa chambre, sans chemise, et nous étions toutes deux assises sur un lit. Enfin, n'importe qui devant une telle scène supposerait un dérapage.

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