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« le: mercredi 02 novembre 2011, 08:58:27 »
Par des gestes tendres, je pressais langoureusement la virilité de mon maitre, laissant parfois mes doigts glisser légèrement dessus, la caresser, l'effleurer. Un petit sourire en coin était venu s'afficher sur ses lèvres, et ses mains caressaient mes joues, douce, chaude, que la situation faisait légèrement rougir. Il appréciait mon traitement, et me le montrait, j'étais aux anges, je me sentais si bien... Mais je me gardais de le lui montrer, affichant une expression contrainte et quelque peu attristée, celle d'une femme soumise qui a conscience que le moindre faux pas lui attirerait des ennuis bien pire encore. Il semblait serein, et la simple idée d’éveiller son courroux me paraissait... jouissive, juste pour le voir s'emporter, qu'il ai envie de passez ses nerfs sur moi, c'était si tentant... mais non, il fallait que je me retienne, je devais éviter de trop me laisser aller. La priorité était aux désirs de mon maitre...
A genoux devant lui, positionnée entre ses jambes, j'aurais fait n'importe quoi pour lui faire plaisir... Et la légère exaspération, à peine perceptible mais bien réelle, avec laquelle il libéra son membre me tracassait un peu. M'étais-je montrée trop peu entreprenante à son gout ? N'avais-je pas assez stimulé ses sens ? Était-il mécontent de moi ? Autant de question qui ne cessèrent de m'assaillir, j'étais comme obsédée par l'idée de satisfaire au mieux mon maitre, et un éventuel échec me semblait plus cruel que n'importe quelle torture. Ma dépendance à l'asservissement entravait ma sagesse et perturbait mon jugement, ce que je remarquais avec un certain regret. C'était un état contre lequel je ne pouvais pas grand chose, dans lequel je sentais mon gout à la soumission s'emparer de ma raison, légèrement, et seul un moment de calme et de tranquillité pouvais me faire émerger.
A la vue de son membre à peine tendu, sur lequel mes caresses ne semblaient pas avoir eu un quelconque effet, je me dis que je devrais surement donner le meilleur de moi même pour espérer satisfaire mon maitre... mais il ne m'en laissa pas l'occasion. M'agrippant avec fermeté, la gorge étroitement serrée, il me projeta en arrière, sans que son regard froid et autoritaire ne cesse de me fixer. J'adorais ça, me faire balloter comme une poupée de chiffon que l'on agite au gré de nos envies... Et ses yeux ! D'une rigueur implacable, qui semblait m'hypnotiser et me pousser à lui être soumise comme jamais...
Je... je suis désolée... maitre...
C'était la seule chose qui me venait à l'esprit, m'excuser, pour la simple et bonne raison que s'il m'avait projeté en arrière, c'était que j'avais fait quelque chose de travers, non ?Je me relevai doucement, évitant les gestes brusques. La tête baissée, aussi honteuse et soumise que je pouvais l’être, je n'osais pas croiser son regard, préférant fixer le sol à mes pieds.
Il voulait que je lui montre qu'il ne s'était pas trompée en m'achetant ? Je ne comprenais pas vraiment la remarque qu'il venait de lancer... Enfin, je me doutais que c'était de mes éventuelles qualités qu'il parlait, mais, je ne voyais pas trop quoi faire... J'aurais pu me prosterner devant lui, montrant ainsi à quel point je lui serait soumise et fidèle, ou bien lui montrer mes talents de danseuse, ôtant mes vêtements au rythme de mes déhanchements sensuels... Mais après réflexion, cela me semblait bien maigre, comme activité. Et j'avais eu une meilleur idée...
La plupart des esclavagistes prenaient grand soin de leurs marchandises, non pas par charité mais parce qu'à la moindre blessure, elles perdaient beaucoup de leur valeur. C'était quelque chose de très important, pour ces gens avide de profits. Et mon maitre serait très satisfait d'apprendre que je me débrouillais bien dans ce domaine, peut être ? Qui ne tente rien n'a rien, après tout...
Je me rassis par terre et commença à parcourir un peu la pièce, marchant à quatre pattes, en quête d'un objet qui pouvait faire l'affaire. Je ne tardai pas à trouver mon bonheur, qui gisait au sol, un objet assez tranchant pour mener à bien ce que je comptais entreprendre. Après avoir bien mis en évidence aux yeux de mon maitre la paume de ma main, je fis une profonde entaille dessus. Alors que le sang ruisselait de cette plaie, souillant l'objet, gouttant au sol, et formant même une petite flaque rouge vif, j'usais de mes pouvoirs pour refermer la plaie, aussi facilement que si je clignais des yeux, et éponger le sang qui restait sur ma paume.
Je ne sais pas comment c'est possible... mais à chaque fois que je me blesse, j'ai l'impression que mon corps se soigne tout seul...
Je m'efforçais de paraitre un peu hésitante, comme si je parlais d'un sujet que j'ignorais. Qu'il ai conscience de mon pouvoir était suffisant, je ne voulais pas qu'il sache que je le maitrisais complétement, c'était le genre de chose qui attirait indéniablement les soupçons...