Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Walkyrie Silke

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Walkyrie Silke

Pages: [1] 2 3
1

Silke cacha la joie qui lui ravageait l'esprit. Odin la tuerait sans doute, pour ce qu'elle faisait. Et la moindre blessure serait source de mille colères si le Dieu devait en voir la cicatrice. Raison de plus pour faire attention, et gagner, bien entendu. Son visage toujours neutre se para cependant d'un sourire à peine perceptible quand elle entendit la mise "en garde" de Rozalia. La Walkyrie ne bougeait pas. Sans doute la Vierge Guerrière était-elle trop sûre de ses capacités.

La corde de l'arc claqua dans les airs, et ce n'est qu'à ce moment là que Silke leva le bras en un mouvement  fluide et gracieux. De ses doigts, filèrent rapidement des cristaux de glace, qui figèrent la flèche dans course, à quelques centimètres seulement de la Vierge. Oui, tout cela n'avait pris qu'une demi seconde, et la nordique était plutôt contente de constater qu'elle n'avait pas perdu tant que ça la main. D'un autre mouvement de main, elle invoqua sa hallebarde (la 5e en partant de la gauche) - inutile de se vêtir de son armure, elle aurait bien trop l'avantage. Silke fit aussi d'ailleurs signe à ses deux compagnons d'âme, pour leur intimer l'ordre de ne pas intervenir.

Elle restait une déesse - rouillée par des mois d'inactivité guerrière - mais il n'y avait aucune raison qu'elle perde ce combat. De toute façon, il fallait principalement que Lady parvienne à la toucher, et rien de plus. Silke écarta les pieds au sol, les mains tenant solidement le bâton de bois ouvragé et renforcé de fer argenté.

- En garde...", murmura-t-elle à son tour.

La hallebarde est une arme dangereuse, pour qui sait s'en servir. Inutile de préciser, donc, que c'est le cas de Silke, dont c'est même l'arme de prédilection. Lady à l'avantage de la distance qui les sépare encore, pour le moment. Mais bien entendu, la Walkyrie ne se laissera pas faire. Et si elle n'est pas là pour gagner, elle ne laissera pas son adversaire gagner pour autant.

Tout, dans les gestes de la femme à la mèche blanche, est empreint d'une grâce sans nom. Même lorsqu'elle fait tourner son arme devant elle pour dévier une nouvelle flèche de sa destination. Mais très vite, l'arme réduit l'écart entre les deux belligérantes, alors que Silke tend son arme brusquement devant elle, la pique cherchant à atteindre sa cible.

2

Silke avait observé Lady mettre l'onguent un court instant, avant de se détourner d'elle et de renvoyer les âmes des autres guerriers morts dans l'au delà, sans leur accorder la moindre attention. Séparer une âme d'un corps n'était jamais très agréable, même quand ce n'était qu'un exercice habituel. La Walkyrie ne l'avait pas fait depuis longtemps, à cause de sa consignation à demeure. Quand elle revint vers Rozalia, elle ne fut absolument pas gênée par son manque de pudeur tout relatif. Il fallait rappeler que la Walkyrie se baladait, elle-même, vêtue de simples bijoux d'argent quand elle était dans ses appartements, au palais de la Nouvelle Asgard... Et même parfois quand elle faisait ses rondes, autour des remparts du palais, lorsqu'elle respectait sa mise à demeure ordonnée par son dieu. Elle reprit sa sacoche, donc, et la garda en main, hochant simplement la tête pour remercier la jeune femme. Puis à son tour, elle s'inclina, gardant le buste droit, et prit la parole à son tour.

- Je suis la Walkyrie Silke.

Elle avait gardé les lèvres entrouvertes à un moment, comme sur le point de dire quelque chose. Oh oui, elle aurait aimé ajouter que seul Odin pouvait lui dire qu'elle était sublime. Les compliments ne la touchaient pas, surtout quand ils semblaient intéressés, et mus par l'attente de quelque chose en retour. Donc non, Silke ferma les lèvres pour ne rien dire, car après tout, peut-être se faisait-elle des idées.

Elle fixa la pochette dans sa main, et simplement en passant le pouce dessus, sut que la guerrière en face d'elle n'en avait pas abusé plus que de raison. Une chose que certaines personnes faisaient, une fois qu'ils se rendaient compte de l'efficacité de l'onguent.

- Cette pommade est fabriquée à partir de plantes qui ne poussent qu'en milieu gelé, ou très froid. Ce n'est pas mon domaine de compétences, je serai incapable de vous dire ce qui la compose. De toute façon, si les mortels devaient avoir eu vent de l'existence d'un tel onguent, Odin leur en aurait offert la composition. Considérez la possibilité de l'avoir utilisée comme... Un cadeau, pour avoir montré une telle valeur au combat.

Ce qui avait été fait par ses soeurs de bataille devait rester à Asgard, et seulement pour des Asgardiens. Cependant, Lady semblait intéressée, peut-être, davantage par cette pommade miracle que par la déesse - Silke se plut à imaginer que justement, elle lui avait fait du charme seulement pour en avoir un morceau... Regardant la sacoche qui contenait le pot de pommade, la Walkyrie eut un léger sourire. Par Odin, depuis combien de temps n'avait-elle pas eu occasion de se battre pour de vrai ?

- Je te propose un marché. Si tu parviens à me blesser, je t'offrirai un peu de cet onguent.

Car Silke ne pensait pas pouvoir être battue, bien entendue. Elle était quand même une Déesse, une Guerrière au service d'Odin. Une simple mortelle ne pouvait pas la soumettre dans un combat en bonne et dur forme.

- Qu'en penses-tu ?", demanda-t-elle, alors que dans sa main droite apparaissait sa hallebarde.

3
Olympe / Locked and Caged [PV]
« le: mardi 14 août 2012, 16:29:28 »
Il y avait de l'agitation au palais des Glaces de la Nouvelle Asgard, cette cité polaire située dans les terres gelées des Landes. Si Odin n'était pas encore rentré, il n'empêchait que quelqu'un était venu pour lui, au palais, avec une nouvelle d'une importance capitale.

Un voyageur prétendait avoir trouvé la Demeure d'Aphrodite. Très rapidement, les Walkyries en personne avaient pris soin de l'homme exténué par son voyage. Il avait eu la possibilité de se laver, de se restaurer plus que de raison, et de se reposer deux jours. Au troisième, on lui demanda quand même de conter ce qu'il savait... C'est qu'il commençait à abuser de l'hospitalité de la maison... Silke était parmi le groupe de Walkyrie à être là quand l'homme parla d'une montagne, au milieu de nul part, où vivait tout un panthéon... Dont Aphrodite, celle que cherchait Odin. A part cela ? Pas grand chose, hormis que les Dieux étaient nombreux. Et que la Déesse blonde était disparue. On prétendait que le Dieu des Dieux, Zeus, n'aurait pu aider Odin dans sa quête. Le voyageur égaré lança quelques noms de divinités, tous inconnus aux oreilles des Walkyries. Bref, cet homme ne savait pas grand chose... Quoique...

Pour le rat de bibliothèque qu'était devenue Silke, par la force des choses, chercher quelques noms d'un autres panthéon ne fut pas si difficile. Il suffisait de chercher un peu dans les livres d'Odin pour trouver... Son doigt souligna le nom d'un Dieu qui revenait souvent. Arès... Un Dieu de la Guerre, un peu comme elle, bien que la Walkyrie se retrouvât bien des degrés en dessous de lui. Il semblait avoir été assez proche d'Aphrodite pour savoir quelque chose. Et, plutôt que de foncer tête baissée, Silke vint prendre conseil auprès de celle qui dirigeait les troupes du maître en Son absence.

Khlothilde était une Walkyrie incroyable, il fallait l'avouer - elle était impressionnante à sa façon. Silke lui exposa donc ce qu'elle venait de trouver, et lança qu'elle était prête à aller, elle même, jusqu'à ce "Mont Olympe". Oui, elle était la favorite de Odin, et sans doute que le Dieu serait en colère de savoir que sa servante avait ainsi désobéi. Peut-être que la sentence serait plus douce si elle revenait avec quelque chose de concret pour Sa quête ?


Khlothilde ne fut pas facile à convaincre, évidemment, mais finalement, Silke chevaucha son loup géant, Olrik, sillonnant les Landes Dévastées, à la recherche de cette montagne mystique, pendant plusieurs jours, avant d'arriver en son pied. A présent, il fallait trouver ce fameux Dieu de la guerre. Olrik disparut, laissant seule sa Liée, qui commença aussitôt la montée. Il fallait avouer quelque chose : Silke n'était absolument pas à l'aise en ce lieu. Peut-être le fait que ce soit la demeure de divinités si différentes du panthéon auquel elle appartenait. D'ailleurs, une question s'imposa à son esprit : quelle était l'étiquette, en ce lieu ? Comment devait elle se présenter, et présenter sa requête ? Elle n'avait aucune offrande, non plus. Il était peut-être tard pour s'en préoccuper, non ? Tant pis, elle improviserait.


L’ascension fut longue, et la température ambiante, bien plus élevée que dans les contrées glaciales, faisaient légèrement suer la déesse, pourtant simplement vêtue de son éternel et ample tissu marron transparent. Ce n'est qu'une fois face à un temple, qu'elle pressentit comme étant celui d'un guerrier, qu'elle invoqua son armure, qui couvrit entièrement son buste, et forma comme une jupe qui s'arrêtait à mi cuisses. Elle retira son casque, avec des plumes sur les côtés, et fit apparaître, puis disparaître, sa hallebarde. Elle n'était pas persuadée qu'arriver avec son arme serait forcément vue d'un bon oeil, même de la part d'un Dieu de la Guerre.

Et voilà que la Walkyrie, malgré son trac soudain, monta les marches du temple. Elle croisa bien quelques serviteurs, qui fuirent devant elle, à son grand désarroi. Cependant, rien ne transparaissait sur son visage, et elle finit par attraper par le bras une prêtresse, couverte de quelques pièces d'armures.

- Je souhaiterai voir le maître des lieux.


4

Silke était immobile, telle une statue de Glace. A ses côtés, Olrik ne veut pas faire montre d'autant de compassion que sa Walkyrie, et le loup, dont le garrot arrive à l'épaule de la grande guerrière, étrécit ses yeux, scrutant Rozalia d'un air menaçant. Answald le corbeau, lui, avait fini de tourner dans le ciel, en rond, et s'était posé sur la tête d'un des morts, plongeant allègrement le bec dans un oeil.

Vêtue de son armure d'argent qui couvrait, en priorité, son buste et ses hanches, Silke ne quittait pas son air impassible, ni son immobilité. Elle hocha pourtant la tête, de manière à peine perceptible.

- Tu me connais sans doute, oui, et je n'apparais qu'à la fin de certains combats. Si tu es vivante, tu ne m'as, alors, sans doute jamais vue, mais toujours sentie.

A ses côtés, l'image de l'âme du guerrier lion frémissait dans l'air. Silke se tourna vers lui, ignorant pour un temps la présence de Lady. Sa voix devint légèrement plus grave, alors qu'elle prononçait des paroles sans doute souvent répétées, et lourdes de sens.

- Noble Einherjar, ta bravoure au combat et ta prière m'ont attirés ici... Si tu souhaites continuer à combattre, je peux te faire gagner Asgard, afin que...

La main de la Walkyrie se leva, pour retenir le lion qui voulait visiblement foncer vers Lady. Silke l'avait immobilisé de ce simple geste, et son regard s'était fait un peu plus glacial. L'âme parlait, sans que Rozalia ne puisse l'entendre. Pourtant, les paroles qu'il avait prononcées devaient être contre la tueuse, puisque la Walkyrie rétorqua :

- Si tu es simplement obnubilé par la vengeance, je peux aussi te laisser errer ici un moment pour te rafraichir les idées. J'ai besoin d'un guerrier en Asgard : pas d'une stupide âme bornée.

Encore quelques mots, et Silke hocha la tête. Un "qu'il en soit ainsi" souligna la colonne de lumière qui accompagna la disparition de l'âme du guerrier. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle reporta son attention sur Lady. Après avoir fouillé dans une sacoche autour du cou du Loup Blanc, elle s'approcha de quelques pas, mais s'arrêta à distance respectable de Rozalia.

- Je suis une Walkyrie. Déesse de la Mort, Guerrière Vierge choisie par Odin, afin de sélectionner l'âme de guerriers morts à la bataille pour combattre à Ses côtés en Asgard...

Silke tendit la pochette qu'elle avait prise, sans laisser paraître la moindre émotion, toujours.

- Il y a un onguent qui soulagera la douleur et te fera cicatriser plus rapidement. Tu n'as rien à craindre de ma part : je ne suis pas venue ici pour ton âme... Pas aujourd'hui, en tout cas.

5


La neige tombait en flocons fins sur le palais des glaces du dieu Odin, au fin fond des terres désolées de Terra. Peu vêtue, la Walkyrie Silke était plongée dans l'étude d'un lourd grimoire qu'on venait d'apporter pour le Seigneur... Mais, Odin absent, et la Walkyrie étant toujours assignée à résidence, c'est elle qui s'était collée à la lecture. Il fallait déchiffrer ce langage ancien, le traduire... Et tout cela pour quoi ?

... Visiblement pas grand chose. On lui avait promis un moyen de, sans doute, trouver Aphrodite, ou d'autres Dieux qui pouvaient potentiellement les renvoyer vers l'Asgard, leur Asgard d'origine. Ce grimoire semblait être plein de contes de ce monde ci - après tout, Silke ne croyait pas qu'il pouvait il y avait d'autre panthéon que celui auquel elle appartenait... Hormis cette Aphrodite, bien qu'elle n'en ai jamais eu la preuve, de son existence... Rapidement, le livre fut refermé, et Silke quitta l'immense bibliothèque pour aller prendre l'air.

Simplement vêtue de sa toge marron qui ne cachait rien de son corps voluptueux, la Walkyrie marcha le long des remparts, nullement gênée par la température négative. Les flocons de neige se collaient à sa longue chevelure, tandis qu'elle observait les colonnes de lumière, signe que ses soeurs de bataille partaient, ou revenaient. Odin, qu'elle pouvait s'ennuyer entre ces murs... Si elle était plus qu'honorée d'être l'Elue de son Dieu, sa favorite, la Divine Guerrière acceptait de moins en moins d'être ainsi emprisonnée entre quatre murs. La compagnie était rare, les visiteurs davantage... Alors les intrus, qui pourraient l'occuper un temps, n'en parlons même pas. Il y eut un croassement de corbeau au dessus d'elle, et la jeune femme leva les yeux vers Answald ; le corbeau semblait agité, et elle tendit un bras nu où il vint se percher. Un nouveau croassement, et la Walkyrie haussa les épaules.

- J'ai entendu, oui. Un guerrier est... Deux guerriers sont morts. Mais je n'y peux rien, Answald, nous sommes consignés à demeure.

Le corbeau désapprouva d'un cri lugubre. Qu'il était frustrant, de sentir qu'il y avait du travail, et de ne rien pouvoir faire... Silke s'ennuyait souvent au château. Oh, évidemment, la seule fois où elle était sortie, Oska avait ramené avec elle une magicienne, et former Cathleen aux bases de sa magie avait donné une occupation des plus plaisantes à la Walkyrie solitaire. Mais, la rouquine était repartie, même si elle s'était plue ici, à la Nouvelle Asgard.

Une troisième âme réclama le salut. Le corbeau poussa un nouveau cri, avant de s'envoler et de tourner en rond dans le ciel. Sa Liée l'observa un moment... Avant de se décider. D'un mouvement fluide, elle se redressa, et un simple claquement de doigt suffit pour qu'elle se retrouva vêtue de son armure, et que Olrik, le grand Loup Blanc aux oreilles teintées de rouge, ne se retrouve à ses côté. Answald poussa un croassement trimomphal : l'heure du festin avait sonnée.



La chaleur du désert où atterrit Silke se retrouva à perdre quelque degrés, par sa simple présence. Il y avait, là, entre les dunes, quelques cadavres. De vaillants guerriers sans doute, pour que la Walkyrie entende leur appel. Le visage inexpressif, elle s'agenouilla près du lion, lui caressa la joue du dos de la main. L'âme quitta le corps, et les lèvres de la déesse s'entrouvrirent, pour prendre la parole. Mais quelque chose l'en empêcha.

Quelqu'un.

Silke se redressa, fit quelques pas, et là, au détour d'une dune, elle la vit, la responsable de ce massacre. Oh, ce n'était pas une mauvaise chose, évidemment ; après tout, Silke ne vivait que pour la Mort, et pour Odin. La personne qui venait de tuer ces guerriers était, forcément, une personne digne du respect de la déesse. Et si elle lui montrait de l'intérêt, cela ne se vit absolument pas sur son visage. Elle se contenta d'observer Rozalia, et hocha lentement la tête.

- C'est de l'excellent travail que vous avez fait... Vous êtes blessée. ... Avez vous besoin d'une aide en ce domaine ?

6
Ville-Etat de Nexus / Re : To Lose Control... #Alerick#
« le: samedi 17 décembre 2011, 21:33:42 »
Silke avait espéré éveiller un esprit combatif en Alerick. Quelque chose de noble, ce sentiment que certains des guerriers les plus barbares ressentaient à la toute fin : non une envie, mais un besoin de défendre quelqu'un, quitte à y laisser sa vie.

Au lieu de cela, le fantôme continua à insulter la Walkyrie. Et il attaqua. Avec de la fureur pure. La colère, le pire sentiment sur un champ de bataille. La colère vous aveugle, vous rend plus fort, mais devient votre pire point faible. Sans même vous en rendre compte, vous exposez tous vos points faibles. Cathleen n'en revenait pas, que quelqu'un rencontré à peine la veille, cherche ainsi à la défendre, de toutes ses forces. Elle aurait presque pu en être émue.

Le cri de banshee frappa Olrick de plein fouet. Le loup avait été surpris, oui. Mais pas la Déesse. Pas entièrement. Ses cheveux blancs brillèrent un court instant, jusqu'à la fin du cri en fait, créant un fin mur de glace pour se protéger. Puis elle disparut. Téléportée derrière Cathleen, en fait. La rouquine avait sursauté, terrifiée à l'idée d'être aussi proche d'une divinité. Et elle n'aurait su expliquer comment, mais en regardant simplement Silke, Cathleen sut ce qu'elle voulait dire. N'ait pas peur. Il ne t'arrivera rien. Une sorte d'extase donna la chair de poule à l'irlandaise, qui se retrouva tétanisée. Silke posa une main sur ses yeux, et attira son dos contre elle. La magicienne se retrouva dans une sorte de transe léthargique, et ignora tout de la suite des événements dans la caverne.

Le regard d'un turquoise surnaturel scruta Alerick, quand il se rendit compte qu'elle n'était plus derrière la fine barrière de glace. Rien dans son attitude ne laissait croire qu'elle était hostile, même le fait qu'elle semble contraindre Cathleen contre elle. Silke reprit la parole.

- Je t'ai demandé de me prouver ta valeur : tu continues à m'insulter. Très bien. Tu aurais pu me provoquer simplement en un combat singulier, et tu as décidé de frapper mon loup. Un marché est un marché : j'emporte la magicienne.

Le loup, Olrick grogna en passant à côté d'Alerick, sans le regarder, et il se plaça entre sa maîtresse et le fantôme. Silke monta, Cathleen en amazone devant elle ; la rouquine semblait être montée de son plein gré... La Walkyrie toisa à nouveau Alerick de haut :

- Il n'y a aucune noblesse en toi. Tu voulais la protéger, et cela aurait du éveiller en toi autre chose que cette haine farouche, cette colère, et ce dédain à mon égard. Prend moi pour une divinité capricieuse si tu le souhaites, à l'égo bafoué. Nous avions un accord. Tu n'as pas la noblesse d'âme que j'attendais. Tu vas errer encore longtemps.

Et elle n'attendit pas de réponse de sa part, pour disparaître dans un grande colonne de lumière aveuglante. Au sol, l'os qu'Alerick avait laissé à Cathleen, parsemé de quelques traces de givre.

7
Ville-Etat de Nexus / Re : To Lose Control... #Alerick#
« le: jeudi 24 novembre 2011, 12:37:17 »
Cathleen en était reconnaissante à Alerick de se montrer aussi compréhensif. Elle avait donc pris l'os, gravé de symboles runiques, et s'était collée contre la paroi, tout au fond de la grotte.


Ailleurs, sur les murailles gelées d'un palais, deux yeux d'un turquoise surnaturel s'ouvrirent sur l'horizon, avant que ses paupières ne se plissent. Quelqu'un, ou quelque chose, prononçait des paroles, comme une prière, ou une litanie. La femme entendait souvent ce genre de complainte, mais cette fois ci, l'intonation était différente. La femme était curieuse... Et après avoir jeté un coup d'oeil alentours, elle leva simplement la main droite. A ses côtés, un loup immense, blanc aux extrémités rouges. Au dessus d'eux, un corbeau. La femme effectua un mouvement souple pour chevaucher le loup, tandis que dans une lumière froide, se matérialisa sur son corps une armure superbement sculptée. Son regard turquoise fixa le château enneigé, et ses lèvres pâles murmurèrent quelque chose. Et elle disparut.


Cathleen, elle, attendait. Elle était fatiguée, bien entendu, à cause de ce voyage. Mais elle comprenait l'impatience d'Alerick à trouver ce repos auquel il aspirait. La rouquine se rendit alors compte qu'elle ignorait depuis combien de temps il était mort... Depuis quand il errait ainsi. Cathleen pria, pour que cette sorte de prière fonctionne. Parce que tout le monde devrait pouvoir aspirer au repos de son âme, une fois trépassé.

La jeune femme utilisa sa maigre magie pour allumer un feu à ses côtés - jusqu'à ce qu'elle se souvienne que l'os qu'elle tenait l'en empêchait. Elle avait soudain froid, sans pouvoir se l'expliquer, mais très vite, Cathleen connut la raison de cette fraicheur soudaine...

Il y eut un courant d'air, et une colonne de lumière. Quand Cathleen cessa de se protéger les yeux de son bras, elle vit d'abord... Des flocons de neige, au sol. Et des pattes, immenses et blanches. Et tandis que ses yeux se dirigeaient lentement de bas en haut, elle finit par découvrir le trio improbable. Un loup, bien trop immense et aux couleurs trop étranges, pour être... Et bien, normal. Et le regard que la bête lui jeta lui montra combien il devait aussi être intelligent.

Puis, il y avait la femme, avec un corbeau sur l'épaule. L'animal de mauvais augure poussa d'ailleurs son cri lugubre, mais il était aisé de l’interpréter comme de la frustration. La femme était, elle, source de mille fascinations. Et elle le savait, vu qu'elle ne cilla pas une seule fois pendant qu'elle était inspectée de haut en bas par les deux protagonistes.

Cathleen était subjuguée par cette femme d'une beauté troublante, froide. Des cheveux d'une longueur rare, striés d'un blanc qui ne témoignait surement pas de sa vieillesse. Un regard perçant, d'un bleu clair fascinant. Un position droite, et fière - qui ne le serait pas, dans une telle armure brillante ? Cathleen se rendit compte qu'elle était bouche bée, et qu'elle avait cessé de respirer. L'irlandaise cligna plusieurs fois des yeux.


La Walkyrie, elle, n'avait pas quitté des yeux le squelette qui lui faisait face. Elle le sentait, c'était celui qui l'avait appelé. Moqueuse, la déesse aurait pu en rire. C'était ça qui l'avait faite sortir de l'enceinte du château d'Odin ? Silke n'y avait pas été contrainte, mais sa curiosité avait été piquée par cette prière si étrange. Pas étonnant ! Ce n'était pas un guerrier, ni même un mage qu'elle avait devant elle. Ce n'était pas une personne agonisante, mais quelqu'un de déjà mort depuis longtemps. Answald croassa à nouveau, avant de prendre son envol. La Walkyrie démonta de son loup, son regard clair ne quittant pas Alerick.

- Qui êtes vous, et pourquoi m'avez vous convoquée ?
- Seigneur Dieu Tout Puissant... Etes vous une... Déesse ?

Silke tourna son visage vers la jeune femme au fond de la grotte. La rouquine était terrifiée, et fascinée, et l'asgardienne en eut presque pitié. Son expression ne changea pourtant pas, ni son ton autoritaire.

- Je suis une Walkyrie, une déesse de Mort.

Cathleen en eut le souffle coupé. Une ?! Parce qu'il y en avait plusieurs ?! Mais déjà, Silke reportait son attention sur le fantôme, attendant sa réponse. Et elle avait intérêt à être satisfaisante...

8
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 28 février 2011, 22:23:00 »
Frig, c'était tout simplement énorme. J'ai mis la vidéo, la musique, c'est juste... Grandiose. x'D

Et ne t'inquiète pas Freyja : un jour, le Ragnarök viendra, et avant qu'on crève tous, les grec trépasseront.

22h22

9
Les landes dévastées / Re : Brisons la glace... [pv Silke]
« le: mercredi 17 novembre 2010, 19:34:35 »
"Gagner sa vie"... Silke était surprise par cette réponse. Comment un guerrier de cette trempe pouvait se retrouver à crever de faim au point de venir chasser une panthère des neiges en voie de disparition ? Il y avait de bien meilleures proie, bien plus charnues, dans les Landes dévastées, s'il voulait se nourrir... Pourquoi vouloir ces bestioles là en particulier, pourquoi parlait-il de traque et de cible ? Suspicieuse, elle n'en baissa pour autant pas sa garde. L'homme - ou quoi qu'il fut - était étrange ; il y avait forcément autre chose ; la fatigue commençait à posséder la Walkyrie, et c'est une nouvelle épreuve de force qu'elle eut du mal à repousser qui lui fit penser une nouvelle fois : "Pourquoi un guerrier aussi puissant gâche ainsi son potentiel ?!" Il changea de bras d'appui, signe de sa fatigue à lui aussi, due à sa blessure. Bien. Sa fin n'en serait que plus rapide... Mais bizarrement, Silke n'aspirait plus à le tuer : là encore, ce serait du gaspillage. Un tel guerrier se devait d'être préservé, mais une bonne correction, sans doute, le rendrait encore plus fort. Malgré toute la colère qu'elle éprouvait envers cet être qui refusait de croire en ce qu'elle était, il fallait avouer que Khaléo incitait à un peu d'admiration.

"-...J'aimerai savoir à mon tour... pourquoi tu voudrais tant que... je croies en l'existence de dieux et déesses alors... que vous suez, et haletez comme des mortels au combat ? Même si je dois avouer que... ta maîtrise à l'arme est exceptionnelle... et reflète des siècles d'entrainement."

Silke ne sourit pas au compliment, et ne montra pas que cela lui faisait plaisir : peut-être en rougirait-elle quand elle y repensera plus tard, car après tout, c'était toujours plaisant d'être apprécié à sa juste valeur ! Non, pour l'instant, seul son devoir et le combat comptaient, et rien ne pourrait la détourner de cela.

- Je ne t'oblige pas à croire en moi ou en Odin. Nous possédons tous un libre arbitre, il faut en faire ce que bon nous semble. Je pense... pourtant que tu fais une erreur, mais cela... N'engage que moi ! C'est comme renier l'existence... de... l'air... "

Nouvelle épreuve de force ; Silke décida de tenir bon. Chaque mot était haché sous l'effort qu'elle devait fournir, ses deux mains tenaient fermement l'arme qui trembla au bout d'un moment :

- J'ai été mortelle, et je n'ai d'immortelle que la longévité qu'Odin m'a accordée. Telle l'humaine mortelle que j'ai été, je dois respirer et manger, et un effort comme celui-ci m'épuise..."

Aveu que très peu de guerriers ont du entendre de la bouche de la Walkyrie. Sa jambe d'appui lui fait un mal de chien, et son sang écarlate tâche la neige pure, qui n'a pas perdu de son éclat malgré le combat féroce qui en a perturbé l'uniformité. Silke finit par faire disparaître sa hallebarde, profitant de la poussée que le mercenaire effectuait sur son arme pour lui faire perdre un équilibre qu'il reprend rapidement. Le but n'était pas tant que ça de le mettre à terre, mais de le tenir en son pouvoir, un temps au moins. L'arme rappe contre son dos protégé, puis contre sa jambe encore valide, et la Vierge essaye de ne pas se laisser distraire par cette nouvelle douleur... Il parle de demander asile, et hospitalité, alors qu'enfin, la capuche pour laisser apparaître le visage d'un terranide tigre. Ce qui expliquerait sa résistance à cette température polaire. Silke lui accorda un léger sourire - ce n'était pas grand chose, mais c'était un bon début...

- L'hospitalité et le couvert ? Alors que tu cherches à tuer l'une de nos sentinelles les plus précieuses ?"

Elle s'apprêtait sans doute à rajouter autre chose, mais il la prit par surprise. Ses cuisses autour de sa taille, la jambe blessée de Silke ne tint pas cet excédent de poids et la fit chuter dans la neige, soulevant autour d'eux un nuage de poudreuse. Il l'immobilisa - il faut dire que la surprise aidait pas mal - et la Vierge Guerrière se sentie humiliée. Non, elle n'exagérait pas : c'était de l'humiliation pure et simple, et le sang battit plus fort dans ses tempes. Le début de sourire qu'elle avait arboré disparut aussi rapidement qu'il n'était apparu, remplacé par un regard encore plus glacial que les neiges éternelles qui les entouraient. Ses muscles étaient tendus à l'extrême, et nul doute qu'elle était prête à réagir au moindre mouvement hostile ou mal placé de la part du mercenaire. Il parlait doucement, finit enfin par se présenter... Puis à relâcher la pression sur ses poignets, de se relever, de s'éloigner d'elle. Sage décision... Silke aurait pu faire la maligne, et se relever d'un coup de reins ; pourtant, elle sentit que sa jambe droite protesterait très fort... Elle se releva donc de manière plus calme, et épousseta la neige de son armure ; sa hallebarde disparut. Ce n'était pas de son ressort d'accorder l'hospitalité à qui que ce soit. L'attitude de Silke restait hautaine et arrogante, malgré son évident état de faiblesse, identique à celui de son adversaire. Elle reste immobile un long moment, ressemblant à une statue, avant de lever les mains ouvertes jusqu'au niveau de sa poitrine ; ses pouces et ses index forment un triangle, et une lumière ronde y apparaît. Un vent léger se lève, faisant voler sa tresse épaisse dans son dos, et un observateur averti peur voir sa mèche blanche briller, quelques cheveux châtains se teinter de la couleur de neige... Contre l'enceinte vient d'apparaître un refuge de pierres, couvert de neige. Silke rouvre les yeux, et une ride barrant son front trahit l'effort qu'elle a du fournir pour faire son tour de magie. Un début de migraine commence à poindre, mais une fois de plus, la Guerrière ne se laisse pas distraire pour si peu.

- Ton absence de foi m'empêche de t'offrir l'asile au sein même du Palais des Glaces ; et il n'est pas dans mes cordes de prendre une telle décision. Tu n'es pas autorisé à aller au-delà de cette arche, tu peux rester dans cette avant-cour. Ne t'avise pas d'approcher à nouveau nos panthères des neiges : ce sont des bêtes en voie disparition, et qui ont été amenées ici en même temps que nous, dans ce monde hostile. Ce sont des sentinelles hors pair, et je te tuerai si tu leur fait le moindre mal. Mais nous en reparlerons. Va t'allonger dans ton abri, je vais chercher une guérisseuse."

Sans attendre la moindre réponse de sa part, la Walkyrie part en clopinant vers la demeure d'Odin. L'une de ses soeurs de bataille, en voyant le sang maculer sa jambe, propose de la soigner sur le champ ; au lieu de cela, Silke la réquisitionne, ainsi que deux autres Walkyries guérisseuses, et demande à être rejointe prêt de la sortie nord ouest. Fatiguée, il fallait avouer que sa chambre, avec un bain chaud, aurait été le meilleur endroit pour se reposer. Au lieu de cela, elle fit un détour par la cuisine, où elle prit un rôti de viande encore juteuse, un saladier de petits pois, et gagna l'abri qu'elle avait créé. Khaléo était installé, et Silke s'assit à son tour sur l'un des bancs de pierre, installant la nourriture devant son hôte - enfin, s'il pouvait être appelé ainsi. Les Guérisseuses arrivent, et forcément, elles sont deux à s'empresser autour de la jambe de la divine favorite : il ne manquerait plus qu'Odin entre dans une colère folle si la jambe de sa Walkyrie préférée était irrécupérable... Il ne leur fallut pourtant pas longtemps pour désinfecter, soigner, bander la blessure. La troisième guérisseuse, elle, restait froide et distante, s'occupant du bras blessé de Khaléo alors qu'il mangeait - ce qui n'était pas particulièrement facile, il fallait l'avouer...

- Dites-moi, Khaléo : comment un guerrier comme vous a entendu parler de nos panthères et en veut une morte ?"

10
Prélude / Re : Myu Segaoua la Nympho débarque
« le: mercredi 17 novembre 2010, 18:29:40 »
(Miya inside ;) )

Allez, un tout petit effort au niveau de l'orthographe stp ;)

Je me permets aussi la remarque qu'avoir des bourrelets en faisant 1.73m / 62 kg relève de l'exploit. Soit tu la rapetisses, soit tu lui rajoutes une bonne vingtaine de kilos ;) N'oublions pas aussi que la taille moyenne au Japon est de 1.60 mètre (voire même moins) mais bon, on ne se veut réalistes, ici, donc bon x) !

11
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 17 novembre 2010, 18:21:36 »
Punaise, Anéea, on est vraiment faites pour s'entendre *o* D'abord Christian, maintenant Supernatural... *vais finir par te demander de m'épouser ! xD *

18h23 *fais un calin à Shad*

12
Les landes dévastées / Re : Brisons la glace... [pv Silke]
« le: mercredi 10 novembre 2010, 22:50:09 »
Silke sourit à la provocation. N'était pas né le guerrier qui lui ferait ployer l'échine ; plusieurs maîtres d'arme l'avaient blessée, mais aucun ne lui avait fait poser un genou à terre. La Walkyrie savait qu'elle était une excellente guerrière, ce n'était pas de la vanité ou de l'orgueil mal placé, mais un fait. Avoir été Choisie par Odin la confortait davantage dans cette optique : qu'aurait fait le Dieu Roi de la Nouvelle Asgard d'une Walkyrie incapable de se battre ? Non, Silke n'en doutait pas une seule seconde, elle faisait partie de l'élite, de la crème des crèmes. Et ce qu'elle avait devant elle n'était rien de plus qu'un prétentieux arrogant qui pensait pouvoir profaner une demeure divine. On ne parlait pas de temple, mais de résidence privée abritant réellement un Dieu - enfin, quand il n'était pas de sortie... L'étranger continuait à la chercher, mais hélas pour Khaléo ! Silke était dépourvue de sens de l'humour. Elle fut bien heureuse, d'ailleurs, que sa poignée de neige ne le fasse enfin taire, au moins pour un temps. Le manque d'entraînement récent lui fit faire un enchaînement simple, aisément paré par le chasseur... En même temps, elle aurait été déçue si celui qui prétendait saigner l'une des panthères des glaces censées garder le palais avait été ne serait-ce que touché.

Pourtant, il fit une erreur. Le sang de Silke ne fit qu'un tour à son petit discours... Que cette "abomination", comme il aimait s'appeler, ne croit pas en les Dieux ou en Odin, après tout, cela lui importait peu. Silke croyait en Son Seigneur, en cette nouvelle vie qu'Il lui avait accordée et qu'il dirigeait, et jamais la Walkyrie, malgré tout cela, n'aurait chercher à "convertir" qui que ce soit à sa cause. Il suffisait de voir le nombre de Einherjar, assez peu conséquent au vue du nombre de morts qui tombaient, chaque jour. Non, cela importait peu que les gens remettent en cause sa propre divinité ou le fait qu'Odin ne puisse agir sur la Destinée de Ses gens. Son pouvoir était bien entendu diminué à peine !), alors qu'ils étaient à présent en ces terres désolée, si loin, trop loin de leur patrie, le Royaume d'Asgard. Cet arrogant pouvait bien renier leur existence même ; Silke elle-même se fichait bien du fil de la destinée de Khaléo. Tant que cette destinée ne le menait pas en ces lieux.

Là où il avait dépassé les limites, c'était en les traitant de guignols. Elle respectait son choix de ne se vouer à aucun saint, c'était son droit (Même si cela prouvait qu'il était un sacré idiot !)... Silke avait prêté serment à un Dieu, et allégence à un Roi. Le chasseur venait de se moquer ouvertement des voeux d'éternité qu'elle avait prêtés. A son sang bouillant vint s'ajouter le frisson qui s'accorda au regard le plus glacé qu'elle n'avait jamais employé envers qui que ce soit. Vraiment, ce misérable mortel allait trop loin. Une Divinité a bien entendu besoin de fidèles, et un Dieu intelligent sait s'entourer comme il le faut de prêtres ou de prêtresses, voire même les deux ; Odin, lui, s'était en plus constitué une armée de ses fidèles servantes... Et la Walkyrie se plaisait à croire qu'Il n'avait besoin que d'elles, voire même d'elle seule. Le monde entier pouvait les ignorer, ce n'était pas grave : ils étaient là, et le jour des mortels aussi stupides que celui que la femme avait devant elle seraient dans une merde phénoménale, on verrait vers qui ils se tourneraient... Silke le savait, pour le voir dans le regard de chaque guerrier mort au combat, ou à l'agonie : les mortels finissaient toujours par se tourner vers leurs divins supérieurs ; en tant que Déesse de la Mort, la Walkyrie avait été appelée plus d'une fois même par ceux qui n'avaient jamais cru en quoi que ce soit durant leur vie... Khaléo n'avait visiblement rien compris à l'ordre de l'univers : tout ne fonctionnait que par cycle, à l'image de Jörmungand, le Serpent de Midgard qui encerclait le monde, où du Ragnarok qui détruit l'Ordre afin qu'il renaisse du Chaos. Mâchoire serrée, la Vierge Guerrière affirme sa prise sur son arme, alors que lui amorce un mouvement. Il veut la preuve qu'elle existe ? Il va l'avoir. Mais qu'il ne vienne pas se plaindre s'il lui manque un pied, un bras ou une tête, après. Et comme pour confirmer cette menace muette, Answalt croassa dans le ciel.

L'arrogant intrus avança, et amorça son attaque. Silke, à son tour, se fit orgueilleuse, et ne bougea pas... avant le momenta fatidique où il aurait du la toucher. Silke fit un pas en arrière, cambra son dos, mais l'attaque changea brusquement de direction, et l'intrus se retrouva à passer au-dessus d'elle. Elle aurait presque pu s'en vouloir de ne pas avoir prévu un tel coup. Pire : à présent, il pouvait violer la demeure sacrée d'Odin, maintenant qu'il était entre l'arche qu'elle gardait et elle. Sa colère enfla à nouveau alors qu'à présent, il rouvrait sa bouche, sur son ton plein d'humour qu'il avait l'air d'affectionner. Etait-il donc idiot ? Que ne comprenait-il pas dans les mots "Déesse de la Mort" ? Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, elle donna un premier coup de hallebarde circulaire, juste pour qu'il se taise.

- Un arrangement... Un ARRANGEMENT ?!

C'était la meilleure ! Parce qu'il avait le culot de demander quelque chose, lui, le profanateur ? La Vierge Guerrière était dans une telle rage plutôt contrôlée magré tout, qu'elle n'arriva pas à en rire. Ses coups pleuvaient, comme dans une chorégraphie pour une danse. Sauf que dans cette valse, chaque mouvement porté ou évité pouvait se révéler fatal. Peu à peu, Silke cessa de le voir comme un simple chasseur, mais comme un guerrier. Et quel guerrier ! Pas un instant, il ne baisse sa garde. Leurs mouvements à tous deux, fluides, s'enchaînent, alternant les esquives gracieuses aux épreuves de force féroce. Silke ne fatigue pas, elle a été entraînée à se battre des jours entier, s'il le fallait, sur un champ de bataille... C'était il y a longtemps, visiblement. Elle sent la sueur dans son dos, à croire que quelques jours d'inactivité ont suffit à entamer son endurence. Et si ses coups ne perdent rien de leur violence, sa rage et sa haine se transforment petit à petit en... une sorte d'admiration. Alors qu'elle tente un coup par le bas, pour trancher le bras qui tient l'épée, elle finit par demander sur le ton de la conversation :

- Et je peux savoir quel genre d'arrangement tu as en tête ? Non pas que je déclare forfait...

Nouvelle épreuve de force, dont la Walkyrie s'échappe d'une roulade sur le côté. Elle repart à la charge, le visage toujours fermé :

- ... Mais j'aimerai savoir pourquoi un guerrier de ta trempe perd son temps à courir après nos chiens. Et je crois voir que pour le coup, c'est toi qui a besoin de personnes dont... (Elle esquive un nouveau coup, qui lui vaut malgré tout une entaille sur la cuisse.) ... tu nies l'existence même.

Et le simple fait de dire ces mots là font rejaillir sa colère contre lui. Il arrive à porter quelques coups, qui lui feront avoir de sacrés bleus au mollet et à l'épaule, mais Silke reprend un instant le dessus : sa hallebarde réussit enfin à le blesser au bras droit. Une entaille de pas grand chose, mais qui réussira peut-être l'exploit de le faire faiblir plus vite. Grisée par cette toute petite victoire, Elle le prend par surprise, finalement, lors d'une nouvelle épreuve de force, en faisant disparaître brusquement sa hallebarde. Silke tourne sur elle-même pour éviter l'épée du mercenaire et le saisit à la gorge, puis fait réapparaître son arme, comme si de rien n'était. La belle guerrière ne sourit toujours pas, et si elle pourrait le tuer, elle n'en fait rien. Silke reprend discrètement son souffle, même si les nuages de fumée qui s'échappent de ses lèvres trahissent son essoufflement.

- Tes crimes sont nombreux sur cette terre, intrus. Je pourrai, là maintenant, décider d'envoyer ton âme dans l'au-delà. Pourtant, tu dois payer. Pour avoir profané cette demeure sacrée. Je me fous que tu ne crois pas en Odin, Hel, Loki, ou n'importe quelle autre divinité de ce monde qui n'est pas le mien. Mais s'il y a une chose universelle, dont tu ne peux nier l'existence, c'est la mort. Ce que je représente. Je t'ai laissé en vie seulement parce que je le voulais bien.

Un peu de bluff ne pouvait faire de mal à personne... Les iris turquoises de Silke restaient rivées sur les yeux en fente de Khaléo. Elle se permit un sourire doux, pourtant, et murmura :

- Donne moi au moins ton nom. Tu possède un potentiel vraiment... Quel dommage que tu ne crois en rien, mortel. Tu aurai été un Einherjar extraordinaire.

Elle ne vit pas le croc-en-jambe du merenaire venir, mais elle le sentit et tomba - un peu ridiculement - au sol. La colère afflua à nouveau, le combat repris...

13
Les landes dévastées / Re : [Odin] Home, sweet home
« le: mercredi 10 novembre 2010, 22:05:59 »
Silke ne comprend pas ce qui se passe. Jamais elle n'a ressenti une telle fièvre, jamais le désir ne l'avait autant étreinte qu'en cet instant magique, et plus que tout cela, jamais la Walkyrie ne s'était sentie aussi complète... Elle avait prêté un serment d'éternelle obéissance à celui qui se révélait à présent indispensable dans son coeur. Entendait-il sa prière silencieuse, celle où elle souhaitait rester Sa favorite à jamais ? En une soirée à peine, elle se rend compte qu'elle a toujours vécu pour Lui, et que sans Odin, elle n'est rien, ni personne, simple guerrière dans la masse, qui n'aspire qu'à se démarquer pour qu'Il la voit. Silke a l'impression de ne plus contrôler ce corps qui signe la damnation éternelle du Dieu Nordique. La moindre caresse, aussi légère puisse-t-elle être, est la source de mille nouveaux tourments aphrodisiaques, un signe de sa propre dépendance qui ne cesse de croitre à mesure que le Roi Divin la possède... Les mains du Seigneur glissent sur ses courbes, attisant sur leur passage le feu qui consume déjà la Walkyrie, avant de rejoindre les doigts fins de la jeune femme, de s'y emmêler avec tendresse. Silke s'y accroche avec une passion qu'elle a du mal à contenir. De sa gorge s'envolent des gémissements, qui se mêlent à ceux de son amant, aux bruits et aux échos de la pièce, pour créer une symphonie merveilleuse... Silke voudrait que ce moment, que leurs ébats, ne finissent jamais.

La promesse d'Odin, soufflée avec passion, donne envie à la Walkyrie de lui prêter à nouveau serment, de jurer de rester à jamais sienne... Qu'importe que cela semble pompeux et ô combien ambitieux ! En cet instant magique, merveilleux, c'est tout ce qu'elle est capable de désirer. Pourtant, Silke a soudain froid, et un étrange sentiment de solitude remplace progressivement tout ce qu'elle ressentait jusqu'à présent. Il ne lui faut qu'une demi seconde pour se rendre compte qu'Odin l'a quittée, qu'ils ne se touchent plus. Elle lui tourne un regard partagé entre l'incompréhension et le désespoir alors qu'il la tourne pour qu'ils soient à nouveau face à face. Silke se demande si elle a fait quelque chose de mal, elle voudrait lui demander "Pourquoi ?"... Pourtant, il finit par sourire, d'une manière qui ne laisse aucun doute quant à ses pensées, et quand le Dieu reprend possession de ses lèvres, Silke lui rend chaque baiser avec une fièvre dévorante. Une de ses mains prend sa nuque pour qu'il ne cesse de l'embrasser ; l'autre caresse tour à tour son dos, ses épaules, comme si la Walkyrie voulait s'assurer qu'il était bien là, bien réel, qu'il ne disparaîtrait plus. Si elle ferme ses iris de glace pour davantage apprécier ces délicieux tourments, il arrive que Silke n'ouvre les yeux, juste pour voir le visage de son aimé. Il repart à l'assaut de ses formes... Elle peut sentir à quel point il la désire toujours autant. Silke soupire, gémit, alors qu'elle sent le membre d'Odin passer entre ses lèvres. Elle proteste d'un pathétique "Non..." lorsqu'il taquine l'entrée de son intimité, alors que tout son corps semble ne désirer que cela, s'offrir entièrement au Dieu nordique... A nouveau appuyée contre le rebord du bassin, Silke remonte ses jambes gracieuses, emprisonnant la taille de son amant qui la prend à nouveau... Soupir de délivrance, de plaisir, elle bascule un instant la tête en arrière, quittant l'espace de quelques secondes seulement, le regard hypnotisant d'Odin, pressant ses divines lèvres dans son cou. Les doigts de Silke vont se perdre dans la courte chevelure de son amant, agrippant parfois quelques mèches sauvagement. Ses soupirs reprennent de plus belle, avant de laisser sa voix exhaler de nouveaux gémissements de plaisir, en chœur avec ceux du Dieu Roi. La tête de Silke se redresse, ses lèvres reviennent prendre possession de la bouche d'Odin. Le piercing de sa langue joue de manière outrageuse sur celle de son amant, alors que les bras de Silke ne cessent d'affirmer leur prise sur le corps divinement sculpté de l'ange qui la tient, collant leurs deux corps pour toujours plus être en contact avec lui. Sans décoller leurs lèvres, Silke finit par murmurer :

- Plus jamais séparés ? Haaa... Jurez-le moi, Odin... Jurez-le moi...

Silke renvoie d'un geste impétueux sa longue tresse pratiquement défaite, à présent, dans son dos, histoire qu'aucun d'entre eux ne soit gêné dans quelque mouvement que ce soit. Ses mains courent sur le visage de son aimé, l'emprisonnent pour qu'il continue de l'embrasser, avant de glisser sur son corps... La fièvre ne cesse de monter, et la sueur commence doucement à perler sur le corps parfait de la Walkyrie. Elle se fait audacieuse, elle, la Vierge. Sa langue coule le long de la gorge d'Odin, son piercing glacé sur ce corps brulant. Elle adapte sa position, sans pour autant gêner son amant dans ses va et viens bienfaiteurs et addictifs, et finalement, la langue de Silke vient tourner lentement autour du téton du Dieu, elle le mordille parfois et bien entendu, la boule froide sur sa langue vient parfois compléter la danse. La Walkyrie passe de l'un à l'autre plusieurs fois, avant de remonter vers ces lèvres qu'elle n'a pas vu ni senti depuis trop longtemps. Son souffle irrégulier lui fait tourner la tête, et la jeune femme a l'impression qu'ils font l'amour depuis des heures - et elle voudrait que cela dure encore toute la nuit - cela prendra-t-il seulement fin ? Au Diable, le banquet et les autres Walkyries ! Silke Le veut pour elle seule, au moins ce soir... L'extase de leur union rend la Walkyrie terriblement vulnérable, comme jamais, et sa voix s'élève à nouveau, entre deux cris, pour demander grâce, d'un "Encore !" où transpire tout son désir de Lui...

14
Les landes dévastées / Re : Brisons la glace... [pv Silke]
« le: lundi 01 novembre 2010, 23:41:21 »
Silke reste de glace face à la réaction de Khaélo. Dents serrées, bras croisés sur la poitrine, regard ardent... Elle le prend pour un misérable intrus, ignorant encore à qui elle a à faire. Il faut dire qu'avec tout ce dont il est couvert, pauvre créature chétive et frileuse, la Walkyrie ne s'attend pas à un grand guerrier... Des chasseurs, elle en a vu d'autres, peut-être moins bien équipés... L'idée qu'elle puisse se trouver contre un mercenaire guerrier germe doucement, mais reste improbable : qu'est-ce qu'un guerrier perdrait son temps ici, à courir après une créature en particulier, et aussi pauvrement équipé ? Silke reste pourtant sur ses gardes : son étourderie a permis à cet homme d'approcher de trop près le Château de Glace ; pas question qu'elle ne se laisse avoir une seconde fois. Décidément, ce repose forcé, qui dure depuis quatre jours, ne réussit pas à ses nerfs...

Le chasseur se dirige vers la hallebarde qu'elle avait jeté plus tôt entre les deux belligérants. Elle frissonne, sentant ce contact étranger sur son arme fétiche, une partie d'elle. Elle pourrait, d'une simple impulsion mentale, faire disparaître la hallebarde, puis la matérialiser à nouveau dans sa main. Mais voilà qu'à son tour, il la lance vers elle. Silke ne bouge pas - c'est beau la confiance en soit, n'est-ce pas ? - et l'arme se fiche à une telle vitesse dans la neige, à ses pieds, que quelques uns des cheveux échappés de sa longue tresse semblèrent s'envoler. Silke reprit son arme en main en même temps que son adversaire dégainait. Doux contact glacé familier entre ses doigts à peine engourdis...

- Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurai pas prévenu. Votre travail de chasse m'importe peu ; il est de mon devoir sacré de t'empêcher de profaner ce lieu, étranger.

Pourtant, il n'en fit rien. Stupide tête brulée ! D'ailleurs, il avança d'un pas décidé vers l'entrée. Ce n'était qu'une entrée de "service", mais pourtant, les deux imposantes portes ne semblèrent pouvoir arrêter Khaléo. Silke se laissa tomber depuis les remparts, effectuant un saut de l'ange, atterrissant sur ses deux pieds... Sa chute ralentie par les deux ailes qui lui poussèrent brièvement dans le dos, et la firent se poser en une douceur qui souleva une nuage de poudreuse. Toujours pieds nus, car Silke estime ne pas avoir besoin de se battre de toute sa puissance, et revêtue de son armure complète. Elle fait volte face avec une lenteur flegmatique, pour observer l'intrus approcher... Plus que deux mètres, plus que trois pas... La Walkyrie retient un sourire de victoire, et se contente de jubiler intérieurement : il a franchi le point de non retour. Il est à présent sur son territoire - enfin, disons plutôt dans l'enceinte du Château d'Odin. Le cri d'un corbeau déchira le ciel, et Answalt vint se poser sur son épaule.

- Tu as été prévenu, étranger. Moi, la Walkyrie Silke, Déesse de la Mort, t'annonce ton trépas prochain.

L'arme dans sa main gauche, Silke se baissa tout en avançant et recueillit de la neige dans sa main droite. Se redressant alors qu'elle n'était plus très loin de lui, elle envoya la neige vers la capuche de l'intrus. Non, la Vierge guerrière ne proposait pas une bataille de boules de neige, elle cherchait seulement à l'aveugler, ou le distraire par le froid qui pénètrerait son manteau et son armure. D'ailleurs, le corbeau quitta l'épaule de sa Liée pour faire de grands cercles dans le ciel, oiseau de mauvais augure qui attendait son repas quotidien. La hallebarde de Silke s'abattit vers Khaléo, dans un geste circulaire qui cherchait à faucher ses jambes, qu'il esquiva d'un pas en arrière, sans baisser sa garde... Détail qui plu à la Walkyrie. Un coup d'estoc, histoire de palier à la distance qui les séparait. Un coup rapide, qui n'arriva pas à destination, mais qui permit à la Vierge de réduire la distance entre eux. Son arme décrivit un grand cercle vertical, pour venir s'abattre sur la face du chasseur... Chasseur qui leva alors une épée énorme. Le choc fut terrible, autant que le son qui frappa les murs de son écho puissant. Il y eut une véritable épreuve de force, quelques secondes, pour savoir qui ferait craquer l'autre. Ce fut finalement Silke qui abandonna cette partie, et bondit largement en arrière.

- Plutôt pas mal pour un simple chasseur. Mais ce n'est pas pour autant que tu es autorisé à souiller de ta simple présence cette demeure sacrée.

15
Les landes dévastées / Re : Brisons la glace... [pv Silke]
« le: vendredi 29 octobre 2010, 20:17:58 »
L'Hiver était tombé sur les Landes Dévastées de Terra, et de la neige recouvrait le Château de Glace de la Nouvelle Asgard, d'un fin manteau qui rendait l'immense demeure d'Odin encore plus brillante et pure. Avec le froid, cruel et mordant, bon nombre des créatures sauvages hibernaient. Les combats étaient plus rares, donc, même si les Walkyries en profitaient pour geler à tout jamais certaines des bêtes les plus féroces, et qui pouvait leur poser problème si elles se réveillaient. Au contraire, les monstres qui restaient réveillés se faisaient plus violents, plus féroces... Plus voraces aussi. Aujourd'hui, nouvelle veillée funéraire... Le Bûcher avait été dressé au centre de la Cour Ouest, et les restes de deux Vierges guerrières, avec leurs armes, flambaient dans un silence tendu. Ca ne ressemblait pas aux loups de s'attaquer de cette façon aux Asgardiens. Des loups, oui, de simples loups ! Bien sûr, nous ne parlons pas de loups gris tout simple, mais d'un monstre qui mesure bien deux mètres au garrot et imposant avec ses pratiquement 250 kilos de muscles. La faim les avait déjà tenaillé par le passé, mais jamais au point de pénétrer le Château de Glace.

Une larme figée sur la joue, la Walkyrie Silke jouait de harpe pour ses soeurs tombées, accompagnée d'un choeur de chanteuses. La mélodie était douce, la musicienne sans doute douée, et elle tentait de donner de la douceur à des chansons qui ne parlaient que de combat, et de vengeance. La Cérémonie funéraire dura le temps que le feu brûlait. Une fois les dernières braises étouffées par le vent glacial qui s'engouffrait dans la Cour, plusieurs Guerrières disparurent dans une colonne de lumière. Silke se leva, observa ses soeurs partir au combat, à nouveau, tandis qu'elle...

... Elle se dirigea vers ses appartements. Malgré le froid qui avait cristallisé une larme sur sa joue, la Vierge Guerrière n'était, comme à l'accoutumée, que fort peu vêtue. La chaleur dans l'âtre lui rappela à quel point elle était frigorifiée aussi, après avoir détendu les cordes de son instrument pour le ranger, elle s'agenouilla près de la cheminée et tendit les mains vers le feu. Elle resta ainsi quelques secondes, les yeux dans le vague, pleins de ces images de corps déchiquetés, de ces morceaux de cadavres qu'on leur ramenait en leur annonçant les noms de leurs propriétaires. Odin était reparti, en Quête de la Déesse de ce monde, afin qu'elle leur accorde le droit de retourner chez eux - ou au moins, de leur offrir un endroit convenable où vivre. Et Silke avait eu l'interdiction formelle de quitter le Palais de Glace. La Guerrière était frustrée de ne pouvoir accomplir son devoir, l'Amante éplorée d'être ainsi seule. Pourtant, il était de son devoir sacré d'obéir, et il ne viendrait même pas à l'esprit d'Oska de discuter un ordre direct.

Tout cela a traversé son esprit en quelques secondes seulement ; le temps de réchauffer ses mains en fait. Silke se relève souplement, et d'une simple pensée, fait apparaître le haut de son armure, un bustier ouvragé bleu roi et argent, des épaulettes, et des brassières qui recouvrent intégralement ses avant bras. Nul besoin du reste pour patrouiller autour du château, aussi est-elle seulement vêtue d'une longue jupe blanche flottante en bas. Ses pieds nus s'enfoncent dans la neige quand qu'elle n'en paraissent gênée, et ainsi commence sa tournée quotidienne. Généralement, elle le fait seulement pour passer le temps - hier, elle a entraîné et lavé Answald, elle ne va pas le refaire de sitôt... Hallebarde imposante en main, Silke s'envole pour les rempart, où elle se pose délicatement. Elle en fera trois fois le tour avant de sentir quelque chose... Un frisson remonte le long de son échine, alors qu'elle entend un chien de garde feuler. Un intrus ? Silke serre les dents, frustrée de son "étourderie" qui aurait pu encore coûter la vie à l'une de ses soeurs. Rapide, car heureuse de trouver enfin quelque chose à faire - "Pour la sauvegarde de la Nouvelle Asgard, et pour protéger Odin !" scandait-elle en pensée - Silke fut...

... frustrée de voir l'intrus hors des remparts du Palais de Glace. Elle avait juré - entre deux soupirs - de ne pas quitter l'enceinte du Château. La panthère des neiges feulait face à un inconnu visiblement humain. La Walkyrie était debout sur un promontoire qui donnait l'impression qu'elle se tenait sur un des imposants rochers environnant. En arrivant par ce sentier, on ne pouvait voir le Château qu'une fois qu'on en était au pied de ses murailles. La Guerrière planta sa hallebarde brillante dans la neige, et sa voix tonna, amplifiée par le vallon dans lequel ils se trouvaient presque :

- Ca suffit. Couché."

Il y avait de quoi être fière de l'effet donné, mais Silke n'était pas du genre à attacher de l'importance à ce genre de détail. La Panthère des neige cessa de feuler, tourna la tête vers la Vierge Guerrière, avant de s'applatir, mettre la queue entre ses pattes, et de détaler vers l'intérieur du château. Les yeux turquoises, glacials, se posèrent alors sur Khaléo. D'une voix à peine moins forte, elle demanda :

- Etranger, tu es sur les terres sacrées de la Nouvelle Asgard, et du Dieu Roi Odin. Si tu t'es égaré, je t'offre l'opportunité de fuir. Je ne te le proposerai qu'une seule fois."

Pages: [1] 2 3