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Sujets - Shion

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Prélude / La Princesse de Meisa [Valilouvée]
« le: vendredi 25 mars 2016, 17:15:29 »
Lauriane Sombrechant, alias Shion
Âge: Décédée à 23 ans
Race: Esprit
Sexualité: Pansexuelle/Bisexuelle
Expérience: Variée

Capacités: Clairvoyance, magie incontrôlée.

____________________________________________________________________________

Histoire

S’il est une personne dont l’histoire vantera toujours le sacrifice, dans les livres de nos érudits et de ceux de nos rivaux, c’est celui de la Princesse Lauriane »
- Arthuros, Conseiller Royal et Premier Consul.

La Princesse Lauriane, dont le nom adoptif était Shion, était la fille unique de la puissante sorcière Mélisende et du Roi des Anciens Âges, Serenos Sombrechant de Meisa. Les histoires relatent peu de la vie de la princesse, qui n’est apparue au sein de sa famille paternelle alors qu’elle était déjà femme. Selon les historiens d’Ashnard, elle serait apparue, un beau matin, aux portes de la Villa de la Comtesse Morgane, cousine paternelle de l’empereur Mordred de l’empire Ashnardien. Selon la biographie inachevée écrite de la main du majordome Nazir, qui serait le débiteur de la sorcière, Mélisende lui a envoyé l’enfant avec un message, celui de la protéger d’elle-même et de son terrible père.

Dans le contexte historique, les êtres possédant des talents rares pour la magie étaient très convoités ou persécutés, et dans le cas de la petite princesse, les ennemis de son père voudraient s’en servir contre lui en faisant d’elle leur outil, ou simplement pour lui porter atteinte à travers les souffrances qu’elle pourrait se voir infliger. Le père lui-même était à craindre, puisque l’existence d’une princesse issue de son propre sang, qui recelait déjà un pouvoir formidable, mêlé à celui d’une sorcière d’un peuple aujourd’hui éteint réputé pour ses réussites extraordinaires dans le domaine des arts occultes était une menace même à l’équilibre des forces internationales et aussi à sa régence. Selon Nazir, Mélisende ne l’avait pas visé personnellement lorsqu’elle avait expédié son enfant hors de sa portée, puisqu’elle ne s’est jamais présentée pour la chercher pendant les seize années où il a pris en main son éducation. D’après lui, Mélisende aurait formulé un sortilège qui aurait sélectionné un groupe de gens qui lui étaient liés par un contrat magique et l’enfant, aléatoirement, lui était tombé dessus. Mélisende avait accordé énormément de faveurs au cours des années, élargissant le groupe de tuteurs potentiels dans toutes les contrées du monde connu, et récupérer Lauriane lui aurait certainement coûté de nombreuses ressources, une condition qu’elle se savait hésitante à remplir pour quelques raisons que ce soit.

Toujours est-il que Nazir, dans son journal, raconte que la princesse lui est tombée dans les bras du jour au lendemain. Elle n’était qu’un nourrisson, à peine sevrée du sein de sa mère, à l’époque. Peut-être quatre mois, ou du moins à peine plus. Pour protéger la petite, comme le voulait le remboursement de sa dette, Nazir entoura la provenance de la petite d’un mensonge. Il lui inventa une parenté avec lui-même et une esclave capturée lors d’un raid Ashnardien sur Meisa, pour lui accorder une hérédité Ashnardienne, lui évitant ainsi la position d’esclave, et un lien indirect avec son royaume natif. Assez étrangement pour une princesse issue d’une femme au teint foncé, la princesse partageait avec sa lignée paternelle une pâleur distinctive, quoi que rien n’expliquait le corps gelé de l’enfant, qui ne semblait incommodé ni par le froid ni par la chaleur.

Nazir avait gardé la princesse à ses côtés pendant quatorze années. Il lui accorda un nom, Rakrishi Shion, « fille de personne » en Ashnardien, simplifié comme Shion pour lui donner une note plus féminine. Il partagea avec elle son savoir, et son éducation portait essentiellement sur l’autonomie et l’indépendance, autant physique, intellectuelle et émotionnelle, conscient qu’il ne pourrait la garder près de lui sans éventuellement élever des soupçons. Pendant les dernières années, la petite fille qu’il avait recueillie s’était métamorphosée en une splendide jeune femme. Sa beauté était telle que les prétendants et prétendantes se massaient dans l’enceinte de la villa pour rencontrer cette petite perle des terres désolées. Si ses parents auraient été fiers de la voir aussi convoitée, sa popularité ne faisait pas l’unanimité, comme chez la Comtesse, qui voyait son mari figurer dans les rangs des soupirants de cette jeune fille, aussi hâtif que les autres qu’elle soit en âge d’être mariée ou du moins d’être vendue en concubinage. L’animosité de la Comtesse surpassait la simple jalousie; elle nourrissait de très sombres desseins pour l’avenir de la jeune Shion. La vendre en esclavage à l’empereur, par exemple, ou à un autre noble d’une contrée éloignée. Comme les esclaves ne faisaient pas long feu chez des maîtres ashnardiens, Nazir dût se résigner à choisir de lui-même à qui vendre sa protégée. De toutes les personnes qui auraient pu potentiellement l’héberger, seuls trois pouvaient la protéger de la Comtesse et de son influence; le père biologique de la princesse, Serenos, en Meisa, le Roi Tywill, à Sylvandell, qui aurait certainement profité d’avoir une dame de compagnie pour sa fille, et finalement, Mélinda Warren, une jeune Ashnardienne possédant un grand pouvoir et une grande influence à la Capitale, surpassant même l’autorité d’une Comtesse à travers ses relations et surtout des informations personnelles d’un grand nombre de clients de la haute société ashnardienne qui lui permettait d’avoir des Ducs à sa botte si elle le désirait.

Comme le temps manquait, et que son contrat lui interdisait de renvoyer la jeune femme chez son père de son plein gré, Sylvandell était une option qu’il dût abandonner. Les frais de voyage surpassant de loin ce qu’il aurait pu se permettre, et les correspondances ralenties par la distance, ne lui permettaient pas d’envisager d’expédier Shion dans ce royaume éloigné. Du jour au lendemain, il vendit la princesse à Warren pour une somme qui, pour une vierge d’une telle beauté et surtout pour une princesse, aurait insulté jusqu’aux bâtards du Roi lui-même; à peine de quoi s’offrir de nouveaux habits. Ayant été élevée à être détachée des autres, sa séparation de son père adoptif ne sembla pas choquer la princesse, qui n’eut pour lui que gratitude. Pour Nazir, ce fut, selon son journal, l’un des moments les plus déchirants de sa vie d’intendant. Il avait vu nombre de servantes et serviteurs quitter la demeure de Morgane, des gens qu’il avait éduqué lui-même en de fiers majordomes et dames de compagnie, mais jamais s’était-il senti aussi triste de voir quelqu’un partir.

Selon des lettres de Mélinda envoyés à une correspondante anonyme, Shion était arrivée sans problème à sa demeure. Peut-être était-ce son expérience en tant que maîtresse d’esclaves, mais le prix ridicule qu’elle avait versé pour l’obtention de cette petite beauté lui indiquait que Nazir tentait de se débarrasser d’elle au plus vite. L’empressement qu’il avait manifesté l’avait peut-être mise sur ses gardes, mais toujours est-il qu’elle accueillit Shion dans sa demeure.

Beaucoup d’historiens se sont penchés sur le cas de Mélinda. Une femme pourtant sans pouvoir notable, elle-même vendue en esclavage, était devenue au cours des années l’une des personnalités les plus redoutées d’Ashnard. Certains disent d’elle qu’elle était une femme assoiffée de sang, aussi cruelle qu’implacable, mais d’autres sources, plus vérifiables, la citaient comme une protectrice de ses esclaves. On dit même qu’elle cultivait précieusement la virginité de ses esclaves pour les déflorer personnellement, refusant à même ses clients les plus prestigieux le privilège de le faire. Aucune preuve notable ne disait qu’elle avait possédé la princesse, mais puisqu’il a été prouvé que celle-ci a été accordée à des nobles Ashnardiens, tels le Baron de Nàdilm et, selon certains, l’empereur Mordred lui-même, la probabilité frôle la certitude que Mélinda et la princesse ont eu, une fois ou plus, des liaisons de nature charnelles.

Certaines histoires commencent déjà à entourer la princesse. Dans la Capitale, une rumeur commence à se répandre comme quoi elle aurait prédit la mort du Baron de Nàdilm dans les semaines précédant sont assassinats, dans des détails si précis qu’une enquête fut lancée, avec la théorie qu’elle aurait participé à un complot. Encore une fois, les détails sont vagues; des rumeurs parlent de tortures, d’autres disent que Mélinda aurait refusé l’entrée de son domaine à la Garde. Mais Shion était devenue une gêne pour la noble dame, car sa présence mettait sa clientèle mal à l’aise. Ne pouvant se permettre de perdre ses revenus pour une seule esclave, elle se vit forcée de lui trouver une autre résidence. C’est alors que les rumeurs parvinrent au Roi de Meisa, Serenos. Les histoires d’une pythie aux origines incertaines, semblait-il, avait attiré son attention. Comme les pythies étaient non seulement rares mais également très puissantes dans la magie, il fit une offre monétaire très impressionnante, et surprenante pour un ennemi de l’État Ashnardien; trente milles talents d’or, une offre encore jamais offerte pour l’acquisition d’une esclave. À l’époque, on parlait d’une somme qui pouvait rivaliser avec la valeur d’une pièce d’un trésor de la famille impériale, soit à peu pères un demi-million de la monnaie actuelle. Ceci dit, la transaction ne pouvait se faire à la capitale, en raison de la nature presque illégale de cette transaction puisque Serenos était un adversaire politique et militaire de l’empereur, mais les partis se sont entendus sur le seul royaume encore libre d’Ashnard, le royaume de Sylvandell, comme lieu de la transaction. Mordred lui-même n’aurait pu s’interposer, puisque Sylvandell entrenait une relation étroite avec les Ivory comme avec la famille Impériale. Si Tywill et Mordred partageaient leur animosité pour Meisa en raison de leur alliance politique, Sylvandell restait politiquement ouvert aux échanges internationaux, tant que ceux-ci étaient faits dans le respect des lois commerciales de l’époque.

Shion passa plusieurs mois en Sylvandell pendant les pourparlers entourant son achat, et ce fut pendant ce séjour qu’elle rencontra plusieurs personnes notables de Sylvandell, peut-être même la Princesse Alice Korvander et le Roi Tywill, si on en croit le journal d’un certain Commandeur. La personnalité la plus notable serait assurément l’énigmatique mais non la moins réputée Tinuviel Lastrim, la maîtresse d’un des plus grands harems qui n’ait jamais été formé, dans lequel figurait un nombre surprenant de personnalités de renoms. Si leur relation était au départ quelque peu distante, la princesse Shion n’étant pas très ouverte de cœur et Tinuviel étant profondément agacée de son indifférence, leur rencontre fréquente finit par les rapprocher, et certains disent que la princesse devint éperdument amoureuse de l’elfe du soleil. À la fin du sixième mois, Tinuviel demanda, pour la première fois, la main d’une femme, la main de Shion, en tant qu’épouse, un processus qu’elle répètera plus tard pour certaines femmes de son harem. Malheureusement pour la dame elfe, Shion déclina sa demande en mariage. Étant une esclave liée à la maison des Warren, elle ne pouvait accepter une demande en mariage à moins d’être affranchie, et seule Mélinda possédait le pouvoir de le faire, mais avant que Tinuviel n’eut la chance de demander cette faveur à la vampire, Serenos récupéra personnellement sa fille, satisfaisant les dernières conditions nécessaire à l’acquisition d’une esclave sur le territoire Sylvandin, et Shion quitta le royaume la soirée-même, sans pouvoir dire au revoir à sa soupirante.

À partir de là, très peu de sources peuvent confirmer les rumeurs qui entourent la vie de la princesse Shion. Sa relation avec son géniteur ne semble jamais avoir été celle d’un père et de sa fille. Les histoires disent que du fait de son éducation moins noble, la princesse n’avait pas les épaules pour endosser le rôle de princesse par rapport à l’État, aussi jouissait-elle d’une plus grande liberté que ses frères et sœurs, qui avaient été formés et éduqués pour vivre dans les hautes sphères de la politique Terrane. Autre que pour son don de clairvoyance, la princesse, maintenant nommée Lauriane Sombrechant, n’avait pas été formée pour apprivoiser la totalité de son don magique, car aucun des recueils du Magista ne déclare qu’elle aurait été entrainée par un des enseignants de cette école. On dit également que, dû à sa nature d’esclave sexuelle, Shion avait un appétit sexuel développé et prenait régulièrement un amant ou une amante au sein de sa propre maisonnée ou même des visiteurs. Si la plupart a été découvert par le Roi, une bonne part est restée anonyme. Assez étonnamment, malgré sa vie sexuelle active et sans les technologies de préventions à la conception, actuelles ou contemporaines de l’époque, les histoires ne relatent d’aucun bâtard, ce qui laisse possiblement sous-entendre que la princesse de Meisa était stérile, ou du moins qu’elle n’avait jamais été capable de mener une grossesse à terme.

L’ancienne esclave est devenue la Pythie de Meisa, et selon le journal de Serenos, elle aurait la clé pour découvrir le moment exact de l’avènement d’une menace d’ampleur apocalyptique. Toujours selon Serenos, cet événement, nommé la Seconde Purge dans ses écrits, verrait l’arrivée d’un adversaire redoutable, mais également de la renaissance de la magie.

Dans les dernières années de sa vie, Shion aurait été mariée à Tinuviel, d’abord officieusement, puis officiellement avec la bénédiction de Serenos. Ce mariage aurait soulevé de grandes vagues protestataires et même des contestations officielles de la noblesse Meisaenne, Anderrane et Aranes, mais Shion ne vit jamais le jour de son divorce, en raison de sa courte vie. Même si Serenos aurait agis plus tôt, il aurait été impossible de prononcer un divorce avant la mort prématurée de Shion.

Shion fut assassinée le treizième jour du Mois des Aurores, en 1350, au jeune âge de 23 ans, dans des conditions encore aujourd’hui obscures. Sa tombe, vide, se trouve présentement sur le plus haut sommet de la Crête des Rois, aux côtés de celle de son aïeul Malek le Meisaen.

Personnalité

Shion était une femme pour le moins différente. Intelligente, certes, mais profondément détachée. Le meilleur qualificatif pour la décrire serait « taciturne ». Préférant les gestes simples aux longues conversations, Shion résume souvent ses intentions par des signes et des expressions faciales plus qu’avec les mots. Qui plus est, peut-être en raison de son éducation ou simplement parce qu’elle n’a pas appris à faire autrement, elle peut oublie aisément ses responsabilités ainsi que ses liens avec les autres, vivant dans le moment présent et songeant très peu au passé ou à l’avenir. En tant qu’ancienne esclave, sa psychologie était drastiquement différente de celles des autres femmes; du temps où elle servait Mélinda, elle a été violentée et malmenée par ses « clients » plus souvent qu’elle n’aurait pu possiblement s’en souvenir, et pourtant, elle se rétablissait de ses blessures psychologiques en une durée très courte, sans réhabilitation ou encadrement. Elle ne craint pas d’être battue, violée ou humiliée, et même la menace d’une arme ne la laisse que passablement surprise, voire indifférente, comme si la perspective de sa propre mortalité lui échappait, ou sa certitude que son heure n’était pas encore arrivée. La seule chose qui semblait susceptible de la faire réagir ou de la mettre hors d’elle était la magie. Elle abhorrait la magie, mais seulement lorsqu’elle en était le sujet; elle refusait d’être soignée par des méthodes magiques et s’opposait farouchement à toute tentative de fouiller magiquement son esprit. Ses barrières mentales étaient telles que même Serenos, pourtant un pratiquant expert de l’interrogation mentale par télépathie, ne pouvait les franchir.

L’indifférence qu’elle pouvait avoir par rapport à elle-même ne l’empêchait pas d’être sincèrement concernée par les gens qu’elle chérissait, comme Tinuviel, Mélinda, et même sa fratrie. Elle avait, par exemple, caché son futur à Tinuviel pour lui épargner des souffrances superflues, et elle avait passé de nombreuses soirées avec sa maîtresse pour s’occuper d’elle de façon plus émotionnelle que sexuelle. Ses frères et ses sœurs l’ayant rapidement acceptés parmi eux, elle les avait tous considérés comme sa famille à peine eut-elle posé le pied en Meisa. Cependant, cet affection n’avait jamais habité son cœur à l’endroit de Serenos. Injustement ou pas, elle considérait Serenos comme son geôlier, et le responsable de ses malheurs. Peut-être croyait-elle que sa vie aurait été plus simple si Serenos ne l’avait pas engendrée, qu’elle aurait été heureuse en tant que simple femme du peuple, ou peut-être l’accusait-elle d’être la raison pour laquelle elle était elle-même habitée d’un pouvoir qu’elle n’avait jamais désiré. Malgré cette haine, elle savait que ses sentiments n’étaient pas mutuels, et donc, elle s’acquittait de ses devoirs de princesse au mieux de ses capacités et celui de pythie, étudiant de vieilles prophéties et même celles qui lui venaient avec assiduité.

Shion était également d’une maladresse maladive. Combiné avec son grave manque d’attention, il n’est pas rare de la voir trébucher dans ses propres pieds, ou foncer dans les gens, ou renverser des choses, voire même les échapper simplement après avoir été surprise. N’importe quelle situation suffisait à la priver de sa prestance. Par exemple, il suffisait à Mélinda d’apparaitre dans les environs pour la faire virer rose, ou à Tinuviel de la frôler pour qu’elle se sente immédiatement embarrassée. Les contacts physiques et émotionnels n’ont pas un effet de longue durée, mais dans le moment présent, elle les vit intensément. Et de courte durée, car dès l’instant où le sujet de son embarras disparait de sa vue, c’est comme si cette chose n’avait jamais existé… ou alors l’avait-elle oublié.

Il est intéressant de mentionner que Shion a un très large appétit, et la dent sucrée. Il n’est pas rare qu’elle passe la journée entière à manger. Certains diraient que la magie la draine, ce qui explique son besoin de calories, mais la plupart croit simplement qu’avec sa vie  « sportive », il était normal qu’elle cherche à se remplir la panse.

Physique

Shion était la digne fille de Mélisende en ce qui attrait à sa beauté. Si elle n’a hérité d’elle que des traits vaguement familiers, les lettres de Mélinda et de Nazir la décrivait, dans sa jeunesse, comme d’une adorable jeune femme. Petite de taille, à peine un mètre et demi, elle aurait ce charme étrange. Elle n’était pas exceptionnellement dotée, elle dégageait simplement cette pureté, comme si son esprit n’avait jamais été souillé par le désir charnel ou la convoitise. Sa simplicité était telle que même dans ses accoutrements les moins flamboyants, elle était remarquée comme un petit soleil, ce petit soleil que toutes les personnes finissaient un jour par vouloir teinter de sa couleur, sans jamais y parvenir. Elle n’avait jamais été grasse, mais dans ses années d’esclaves, elle avait un galbe charmant de bonne santé.

En avançant dans le temps, Shion a depuis son adolescence grandit, à atteindre le mètre soixante. Ses traits, très ressemblants à ceux de sa mère, étaient d’une incroyable finesse. Un nez fin, des yeux gris comme sa chevelure, des pommettes soulignant adorablement sa bouche rose, elle était tout ce qu’un Roi pouvait espérer d’une princesse. À en compter le nombre de lettres de demandes en mariage et d’introductions, Shion semblait être convoitée par de nombreux nobles, autant Meisaens qu’Ashnardien ou même de Nexus, mais puisque ces lettres restaient sans réponse, peut-être que le Roi Serenos ne prévoyait pas marier sa fille, ou simplement aucun des prétendants n’était d’une assez bonne réputation, ne possédait assez de pouvoir et d’influence pour lui faire considérer l’offre.

Shion est née avec une étrange condition; sa peau, autant interne qu’externe, est froide. Parfois, ses partenaires auraient eu besoin d’un temps pour s’habituer à son contact, et seuls les plus tolérants pouvaient partager sa couche et son contact pendant la nuit.

2
Shion aurait pu passer un voyage bien tranquille si Rodrigue ne l’avait pas invitée à monter avec lui à l’avant de la diligence. Rodrigue lui parla alors de son employeuse, Melinda, quelqu’un que Shion devra apprendre à connaître et un jour, si possible, à respecter. Il lui admit être à son service depuis peu de temps, servant principalement de cocher lorsque nécessaire ou comme garde lorsqu’il était en mission stationnaire. À force de discuter, la charrette gagna enfin la grande cité qu’était la capitale de l’Empire Ashnardien. Son nom différait selon les régions, donc, du coup, le terme « Capitale » suffisait à décrire l’endroit, puisqu’il s’agissait non seulement du siège du pouvoir Ashnardien et de sa cour, mais aussi de son centre économique, où de nombreuses entreprises fleurissaient, et surtout celles qui avaient un rôle dans la guerre, puisque les tentatives d’expansion de l’Empereur semblait suffire à justifier l’énorme quantité d’or investie dans les recherches militaires et dans l’approvisionnement presque surréel d’armements pour ses soldats et les dépenses phénoménales en question d’ingrédients pour les sortilèges.

Nazim ne lui avait pas beaucoup parlé de la géographie d’Ashnard, préférant les manières à l’histoire. Elle connaissait une bonne part de l’histoire Ashnardienne, comme tout bon citoyen, mais les villes principales, les villages, les points d’intérêts, tout cela lui échappait. Elle se souvenait par contre d’une certaine loi mise en place par l’Empereur qui interdisait les pèlerinages en territoire Ashnardien, en raison de l’implication de certaines forces divines dans le conflit entre Ashnard et Nexus, et comme les croyants tirent leur pouvoir de leur foi, les pèlerinages et le sentiment d’être près de ses dieux devaient être arrêtés. Shion trouvait cette relation entre l’homme et le divin si passionnante que parfois, elle demandait à son père de lui raconter les manifestations divines sur le continent, et bien que ces incursions fussent rares, elle aimait bien penser qu’un Dieu ou même un Ange veillait sur elle, bien que même cette pensée naïve dépasse sa logique, ou son éducation.

Le soleil commençait déjà à se coucher quand le cocher lui annonça qu’il s’agissait du dernier boulevard avant d’arriver chez Melinda Warren. La Dame, à ce qu’on lui avait dit, était un génie des finances, capable de s’approprier des richesses plus vite que son ombre, à un tel point qu’elle serait riche à ne plus savoir quoi faire de son pognon. Nazim n’avait pas cherché à influencer Shion sur sa manière de percevoir sa nouvelle employeuse, certainement par peur qu’elle prenne la fuite. Après tout, même si l’esclavagisme était accepté et même encouragé car étant la principale raison de la réussite économique d’Ashnard, beaucoup de gens préfèreraient finir leurs jours dans la pauvreté mais libre que traités en objet. Shion n’avait aucune réelle opinion sur l’esclavage, car elle avait déjà travaillé avec eux pour la gestion du comté, mais il s’agissait principalement d’hommes, puisque les femmes étaient jugées inutiles, étant incapable pour la plupart de soulever de lourdes charges, ou de déplacer la décoration selon les lubies de la maîtresse de maison. Il y avait tout de même une servante pour dette qui avait été affectée au service personnel de la Comtesse, lui servant principalement de préposée au maquillage, une pratique que Shion ne comprenait pas très bien, mais qu’elle savait tout de même exécuter à la perfection. Elle savait cependant que l’Arène enfermait un grand nombre d’esclave féminin pour les donner comme compagne aux gladiateurs pour produire d’autres guerriers, de la même manière qu’un éleveur de vaches faisait saillir sa vache pour un veau de bonne qualité.

Les rues étaient étroitement surveillées par la Garde Civile, plus exactement son Élite, vu leur armement, dont la tâche était de faire respecter l’ordre et la paix urbaine. La diligence s’arrêta alors dans une écurie de la demeure de Melinda. Étonnamment, ceux-ci étaient d’une propreté impeccable et très bien gérer. Même les chevaux semblaient être en parfaite santé. Avec l’aide du cocher, Shion parvint à descendre de son perchoir avec une certaine grâce, bien que pendant sa descente, sa jupe remonta légèrement, dévoilant le galbe idéal de ses cuisses, causant à l’homme un certain rougissement, et elle un petit hoquet d’embarras, s’empressant une fois à terre de conserver sa pudeur en replacant prestement sa jupe, exécutant ensuite une révérence polie, avant de se tourner vers l’entrée du palace. Elle fut surtout frappée par ce qu’il l’attendait là; une jeune femme, à peine plus vieille qu’elle-même. Elle savait que Dame Warren n’avait aucun enfant, et vu l’attirail de celle-là, il était impossible qu’il s’agisse d’une autre servante. Et puisque Nazim lui avait enseigné à ne pas chercher plus loin que nécessaire, Shion s’approcha, accompagnée de Rodrigue, de l’étrange Dame, et une fois suffisamment près, et en respect avec les règles de la courtoisie entre membres de la caste inférieure à celle de la noblesse, elle exécuta une nouvelle révérence, mais en se courbant encore plus bas qu’avec Rodrigue, avec une élégance appréciable, voire parfaite, se redressant au bout d’une dizaine de secondes.

Comme la nouvelle venue ne semblait pas prendre la parole, probablement à cause de son éducation assez stricte, Rodrigue la présenta donc à sa place.

« Maîtresse Warren, je vous présente Shion, du Comté de la Dame Morgane, annonça-t-il avec son enthousiasme habituel. Elle est le sujet de la lettre de sieur Nazim, Intendant du Comté, et celle qui vous a été promise. Elle a été élevée et éduquée dans les règles de l’art par Nazim personnellement et, malgré ses quinze ans, Nazim affirme que ses talents de gestion d’une maisonnée sont plus qu’acceptables. Aurais-tu quelque chose à rajouter, Shion? demanda-t-il en se tournant vers la concernée.

La jeune demoiselle leva alors la tête vers Melinda. Ne sachant pas quel expression adopter devant une nouvelle rencontre de ce genre, elle se contenta de conserver un air un peu plus coincé, austère. Elle s’apprêtait visiblement à dire quelque chose, mais finalement, elle fit un geste poli de la tête pour dire qu’elle n’avait rien à rajouter, ce qui pouvait passer pour la timidité de la nouvelle venue, avant de regarder Melinda et tenter un beau sourire, ses doigts nerveusement emmêlés dans son dos; elle ne s’expliquait pas l’étrange inconfort qu’elle ressentait en ces lieux, comme si quelque chose de profondément malsain se cachait derrière cette porte. Elle prit quand même l’initiative de détendre les épaules et de relaxer un peu son dos pour ne pas paraître trop raide; son inquiétude viendrait probablement à passer.

3
Les landes dévastées / Une Néréide intouchable en amour [Tinuviel]
« le: dimanche 26 mai 2013, 04:10:03 »
-Hm... ah...! Encore...! Tinuviel... oui...!

Dans les ténèbres de la nuit, dans sa chambre sans fenêtre, seuls les sons des frottements de ses doigts mouillés de sa main droite contre son intimité parvenaient aux oreilles de la Néréide. Sa main gauche, pour sa part, était glissée sous sa robe de chambre et massait délicieusement ses seins en alternance, pinçant par moment ses tétons durcis par l'excitation. Son souffle devenait graduellement plus rauque, ses jambes se resserrant malgré elle sur sa main. Ses doigts quittèrent alors sa petite bille de plaisir pour se glisser plus bas, à l'entrée de son vagin, et elle y glissa ses membres digitaux. Elle lâcha un nouveau soupir, gémissant le nom de son aimée, alors qu'elle continuait de se pénétrer, de plus en plus vivement. Elle pinca les lèvres, ne gémissant que du nez, ses dents se resserrant dans sa bouche alors que son corps se tendait graduellement. Sa main gauche relâcha ses seins et elle se roula sur le ventre, le visage calé contre son oreiller, ses doigts se resserrant sur ses draps. Sa bouche s'ouvrit à nouveau et elle se mit à gémir encore et encore. Finalement, dans un ultime soupir d'extase, elle vint, ses doigts entrant le plus profondément possible dans son intimité maintenant exagérément mouillée. Son vagin était si resserré par l'orgasme qu'elle le sentait pousser contre les deux intrus en elle.

Son désir sexuel plus ou moins satisfait, elle retira ses doigts de son vagin et tenta une nouvelle fois de s'endormir, le souffle court et bruyant. Elle profita des doses d'endorphine et de dopamine qui assaillait son cerveau et son corps de leurs bienfaits, espérant que la fatigue suivrait au tout. Malheureusement, non. Elle ne s'endormit pas davantage. Depuis sa première nuit avec Tinuviel, elle avait tout fait pour éviter de se retrouver dans la présence de l'Elfe, se sachant incapable de s'arrêter au bon moment quand la femme qui faisait battre son coeur était avec elle. Elle avait espéré que Tinuviel serait capable de résister à ses puissantes hormones et leur effet addictif, mais si Tinuviel se rétablissait plus vite que d'autres de ces effets secondaires, ils restaient présents et elle craignait perdre son amante dans le processus si elle tentait encore de coucher avec elle. Pourtant, elle lui manquait. Elle lui manquait horriblement. Elles dînaient régulièrement ensemble, et faisaient des activités de couple par moment, mais dès que venait le moment de se séparer, il lui fallait faire preuve d'une force de volonté surhumaine pour ne pas lui demander de la rejoindre dans sa couche. Une nuit, son désir avait été si fort qu'elle s'était enfoncé les ongles dans les paumes juste pour ne pas s'autoriser à faire la demande. Elle n'avait jamais été aussi violente dans ses séances de plaisir solitaire qu'à ce moment-là... et elle n'avait jamais eu un orgasme aussi puissant.

Incapable de retrouver le sommeil, elle se redressa de son lit. Elle tâta sa table de nuit et chercha ses allumettes, qu'elle gratta avant de s'en servir pour allume une lampe à l'huile. Je n'arriverai pas à dormir cette nuit... déplora-t-elle avant de retirer les draps souillés de cyprine de son lit, jetant la literie dans un coin pour ensuite les remplacer par d'autres, propre. Elle agrippa ensuite la lampe et la déposa devant sa psyché et observa son corps nu. Depuis qu'elle fréquentait sa nouvelle petite-amie, elle avait remarqué qu'elle avait repris un peu de poids; elle avait enfin une bonne couche de chair sur les os, ses cheveux avaient retrouvé leur lustre. Elle avait même gagné une taille de soutien-gorge et récupéré de bonnes fesses bien charnues. Elle se regardait et ne voyait plus la femme maigrichonne qui avait quitté sa maison natale pour le monde des humains, mais une belle femme, en forme et potentiellement heureuse. Elle admira son corps nu pendant un petit moment et passa ses mains sur ses seins, son ventre, ses hanches, ses fesses et ses cuisses, les tâtant et appréciant la réapparition de la fermeté de ses muscles et le bon gras qui couvrait ceux-ci. Je suis en pleine santé... enfin, mon corps, du moins... mon esprit... était rempli du visage de Tinuviel, de son corps nu contre le sien, de ses lèvres contre son cou, ses doigts dans son... Arrête d'y penser... arrête... se rabroua-t-elle avant d'ouvrir un tiroir de sa commode et d'agripper une petite culotte blanche, qu'elle enfila prestement, puis un corset blanc. Elle dut faire appel à sa suivante pour avoir un peu d'aide pour enfiler et attacher celui-ci. Sortant de la chambre voisine, une belle femme de trente ans tout au plus vint la rejoindre. Nathalia était une femme que Tinuviel avait engagé parce que Shion ne savait que très peu voire rien du tout de Terra et qu'elle avait besoin d'une accompagnatrice pour éviter de se mettre les mauvaises personnes à dos, ou alors être piégée. Non seulement Nathalia était-elle habile au travail de maison, mais elle était une experte du combat, une ancienne mercenaire retraitée qui, malgré son jeune âge, avait deux guerres dans son curriculum et plus d'une vingtaine d'assassinats plus incroyables les uns que les autres. Cependant, elle avait un certain racisme, détestant merveilleusement les Elfes pour leur snobisme général. Pour cette raison, au-delà des pièces d'or servant de paiement, Tinuviel et Nathalia n'avaient aucun contact.

-C'est trop serré, Nathalia... gémit la Néréide, le souffle court.
-Respirez avec le torse, pas avec le ventre, grogna la servante.

Obéissant à ce conseil, la jeune femme cessa de respirer par son abdomen et inspira par le torse. Oui, c'était beaucoup mieux. Inconfortable, mais mieux. Cela visait certainement à mettre sa poitrine en valeur. L'esthétique Terran était... abominable. Malgré tout, elle avait déjà porté des corsets... mais jamais aussi serrés! Enfin, elle allait s'habituer, comme tout le monde. Après avoir passé ce corset, sa suivante lui apporta une belle robe à capuche dotée de couleurs noires et argentées. Une fois enfilée, la tenue lui allait à merveille. La suivante lui remonta le chapeau sur la tête et lui adressa un sourire.

-Vos sorties nocturnes commencent à devenir de plus en plus remarquables, commenta-t-elle. Si votre femme l'apprenait, je doute qu'elle approuverait que vous sortiez sans la prévenir.
-Mon épouse est au courant que je ne suis pas faite pour un endroit aussi reclus, répliqua la Néréide. Je n'ai pas de compte à rendre à qui que ce soit. Je suis ici de mon propre chef, et je peux sortir quand cela me chante.

Enfin, elle devait admettre que si elle ne savait pas que Nathalia la suivait dans l'ombre, elle n'aurait jamais eu même l'idée de se promener à des heures aussi déraisonnables. En silence, elle quitta la chambre et se dirigea vers la sortie du Harem sur la pointe des pieds, faisant très attention de ne pas être repérée par une des épouses de Tinuviel, ne désirant quand même pas causer un sujet de discorde entre elle et son amour. Non pas que sa compagne soit particulièrement possessive et surprotectrice, mais elle détestait quand elle lui faisait des cachotteries et elle pouvait très facilement lui faire le reproche.

La nuit, la température des Landes Dévastées était nettement plus supportable à la condition de porter des vêtements adaptés à cette chute de chaleur. Le Désert n'avait pas ou très peu de faune, et la plupart des prédateurs préféraient éviter de s'en prendre à la Néréide à cause de son ascendance divin. En quittant les dalles de marbre du petit monde de Tinuviel, la demoiselle ne put s'empêcher d'apprécier le sable fin sous ses pieds nus et un petit sourire d'enfant se dessina sur son visage alors qu'elle prenait le chemin de la ville désertique qui se trouvait à quelques kilomètres de sa nouvelle demeure.

Une fois en ville, elle parcourut paresseusement les rares magasins qui restaient encore ouverts à cette heure tardive. Les rues étaient peuplés de voyageurs et de nomades, ou des peuples sans terre. Shion, sous sa capuche, n'attirait l'attention que par la couleur de son vêtement, mais personne ne prenait la peine de s'intéresser plus que cela à elle. Elle appréciait cette passive animation urbaine, et cette nouvelle sortie nocturne lui semblait encore plus prometteuse que la précédente. Cependant, elle ne s'était pas rendue compte que depuis qu'elle avait quitté sa maison, elle avait été suivie... et ce n'était pas par Nathalia.

[Pour cette ville, imaginez les bas-quartiers d'Agrabah et son marché]

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Le coin du chalant / Zéro inspi, tentative de remise à jour
« le: samedi 23 février 2013, 16:50:14 »
Bon, voilà le plan.

Je veux créer une histoire via LGJ. Pour cela, j'aurais eu l'idée de créer, avec un partenaire consentant, deux personnages ayant un lien de sang (père-fils, mère-fils, père-fille, mère-fille, frère-frère, frère-soeur, soeur-soeur, cousin-cousin, cousine-cousine, cousin-cousine, enfin, vous comprenez le principe). Les membres de ce petit duo familial seront tous les deux physiquement attirés l'un par l'autre, autant par leur charme naturel que leur personnalité franchement différente, seulement, si l'un est plus enclin à suivre ses envies, l'autre conserve néanmoins une certaine distance. Cela n'empêchera pas bien sûr le flirt entre les deux protagonistes.

Selon l'histoire générale, le duo ont perdus leurs proches à cause de la guerre. L'un se tourne vers les arts de la guerre, tel que l'épée, le combat au corps à corps et la stratégie militaire, tandis que l'autre se tourne vers les arcanes de la magie, sombrant lentement dans le gouffre irrésistible de la magie noire. Dans cet optique, tous les deux essaient de protéger l'autre pour l'empêcher de commettre l'irréparable; s'abandonner à la violence qui a causé leurs pertes.

Pour plus de détails, je vous invite à me MP ou à venir me voir sur la CB =)

Je vous préviens; je prendrai celui/celle qui me charme le plus. Je suis conscient que tout le monde a son talent, mais je dois avoir le joueur qui va me motiver le plus ^^

Merci de votre attention!

5
-Shion, je t’en prie! Je peux tout t’expliquer!

Les suppliques de son fiancé… pardon, ex-fiancé, ne remuèrent pas du tout la jeune néréide. Elle avait avorté le bébé la journée même, les supplications du médecin la laissaient donc, maintenant totalement de glace. Elle avait tellement cru à leur union, elle avait tellement cru à leur amour et elle avait tellement cru être réellement spéciale pour le jeune Loup-Garou par erreur qu’elle avait été anéantie pendant des jours. Elle n’avait qu’à peine mangé, et bu juste assez d’eau pour rester en vie. Au fond, elle n’était qu’une jeune adolescente qu’il avait pu se taper pendant ses heures de travail, pendant que les autres élèves étudiaient en classe. La Néréide n’était pas d’un naturel rancunier, et peut-être même aura-t-elle oublié cette histoire dans quelques semaines, mais pas maintenant. Elle avait rassemblé les effets personnels de son amant et avait tout mis dans des sacs et valises avant d’aller voir le propriétaire de l’appartement et lui annoncer son départ. Malgré la gentillesse de celui-ci, qui lui proposait de lui faire rabais, elle n’arrivait simplement pas à vivre à l’endroit où elle avait passé tant de temps à préparer son petit nid d’amour.

Saïl tenta d’entrer dans l’appartement pour la raisonner, mais elle recula, l’empêchant de seulement la frôler. Il put donc voir que tous les meubles n’étaient déjà plus dans la maison. La plupart du mobilier avait été vendu, et la moitié des profits fait par ces ventes qui revenaient au jeune homme était entre les fins doigts de la demoiselle des eaux. Elle lui tendit le bout de papier.

-Va-t-en, Sail… Il n’y a plus rien pour toi ici… ni pour moi, d’ailleurs…

-Je t’aime! Je te supplie de me croire! S’il te plait, écoute-moi!

-Tu as eu deux semaines pour me l’expliquer, Saïl… Et à la place, tu es restée avec elle, à lui faire l’amour, à lui dire que tu l’aimais…

Si Shion avait toujours des larmes à faire couler, elles auraient coulé, mais en ce jour, à cette heure, ses yeux étaient aussi secs que vides, mais malgré tout, elle avait mal. Son cœur voulait lui sauter de la poitrine et se déchirer. Quand Saïl vit qu’elle allait s’effondrer de chagrin d’une minute à l’autre, il baissa la tête et, piteux, prit le chèque qu’elle lui tendait à bout de bras, se détournant de son ancienne petite amie, qui referma délicatement la porte. Il l’entendit tomber à genoux, derrière la porte, et éclater dans des sanglots déchirants. Il sut alors que peu importe ce qu’il pourrait bien inventer pour se tirer d’affaire, il ne pourrait jamais plus vivre avec Shion, il ne pourrait plus jamais la serrer dans ses bras, savourer ses sourires, ses rires et ses baisers, sa chaleur contre la sienne dans les froides nuits d’hiver. Il ne la reverrait plus jamais. S’il pleurait, s’il regrettait, Shion ne le saurait jamais. Il craignait qu’elle ne commette l’irréparable, mais il ravala son désir de la rejoindre; elle était plus forte qu’il n’y paraissait. Si elle était l’incarnation même de la douceur et de l’amour, elle restait tout de même une femme ayant essuyé de cuisantes épreuves.

Shion pleura. Malgré tout, il lui restait encore des larmes à verser. Créature déchue qu’elle était, dans un monde aussi noir que la nuit, entourées de sombres prédateurs qui n’attendaient que sa première défaillance pour lui fondre dessus et la déchiqueter en lambeaux. Elle s’accorda le droit de pleurer, encore une fois, car elle savait que cette chute serait celle qui lui permettrait de mieux se lever demain, et de sourire. Ses mains trouvèrent ses yeux et elle pleura, comme une enfant, mouillant une nouvelle fois sa robe de gouttes lacrymales, appelant malgré elle son ancien amant à la rescousse. Elle aurait voulu qu’il la prenne dans ses bras, et même si elle savait que c’était pour le mieux, elle aurait quand même voulu qu’il y arrive, et elle regrettait. Elle regrettait d’avoir raison. Elle regrettait de savoir à propos de sa trahison, elle se bafouait, se reniait elle-même, elle se maudissait. Et peu importe le nombre de larmes qu’elle versera, elle savait très bien qu’il ne reviendra plus jamais. C’était fini. Autant pour lui que cela ne l’était pour elle.

Quand la tempête passa, malgré ses sanglots encore frappants tant ils étaient forts, elle parvint à trouver la force de se relever et de marcher sur ses jambes aussi tremblantes que dangereusement faibles vers sa chambre à coucher, où le dernier meuble se trouvant dans la maison, son lit, continuait de siéger. Ce serait le dernier moment où elle toucherait quelque chose que Saïl a touché. Elle souleva doucement les draps et s’allongea à l’endroit où son compagnon avait l’habitude de dormir. Sensible aux odeurs, son nez lui donna l’impression qu’elle était encore à ce moment-là dans les bras du jeune homme, qu’il l’embrassait tout doucement. Puis, la nuit s’avanca jusqu’à ce que finalement, l’étrange présence s’évanouit, et Shion quitta son lit. À minuit, elle devait avoir évacué les lieux, et ce lit serait un cadeau aux nouveaux arrivants, un cadeau leur souhaitant de ne pas vivre ce qu’elle avait vécu, de vivre d’un amour pur, sincère et tendre. Après avoir un peu bu d’eau pour désaltérer sa gorge, elle quitta l’appartement et verrouilla la porte avant de laisser glisser la clé dans une petite enveloppe qu’elle déposa dans la boite à malle de son propriétaire. Empoignant sa valise, elle se dirigea vers son nouveau lieu de résidence. Marcher d’un point à l’autre lui prit peut-être une heure, mais cette heure s’avéra salvatrice pour une femme qui avait autant souffert de son amour, et qui avait besoin d’air pour pouvoir réfléchir plus clairement. Elle avait enfin fait ce qu’elle devait faire, et continuer à pleurer lui sembla étrangement vain, car la vie qu’elle avait était encore jeune. Elle ne pouvait pas simplement tout abandonner parce qu’elle avait le cœur brisé. Il y avait des hauts et des bas, dans la vie, et il fallait qu’elle vive avec ce fardeau, jusqu’à ce qu’il s’en aille de lui-même dans un autre événement plus positif, quelque chose qui lui rappellerait la beauté de ce monde.

***

-Shion! Table trois, s’il te plait! Dépêche-toi avant que cela ne refroidisse!
-Oui, monsieur!

Malgré ses mains maladroites, la jeune et jolie néréide s’empara du plateau et s’empressa de l’emmener à sa clientèle, s’inclinant bien bas pour remercier ses clients de l’attente puis pour leur souhaiter un bon appétit. Les deux adolescents dévisagèrent leur ancienne camarade de classe avec surprise, tant ils ne s’attendaient pas à la revoir aussi rayonnante. Elle avait quitté le Lycée en même temps que l’infirmier de l’école, et pourtant, elle semblait bien portante, et ledit infirmier ne semblait pas être dans les parages. Elle ne les avait visiblement pas reconnu, mais c’était bien leur cadet de leurs soucis. Elle s’assura, d’un coup d’œil, qu’ils mangeaient avec appétit, puis elle se dirigea vers l’arrière-boutique pour retirer son uniforme de travail et enfiler une tenue plus conventionnelle qu’elle avait emmené avec elle. Ce soir-là, elle avait un rendez-vous avec une correspondante d’un pays étranger. Une femme apparemment très peu habile avec l’internet, parce qu’elle avait eu tout le mal du monde à trouver un moyen de lui faire parvenir une photo, causant tout de même un regain de bonne humeur à son amie.

Le rendez-vous était à 18h, dans un restaurant que Shion n’avait pas les moyens de fréquenter, mais où sa correspondante l’avait invitée en lui assurant qu’elle paierait pour tout ce qu’elle consommerait. Malgré ses refus, elle avait insisté, et elle avait même fait la réservation. Donc, à 18h, Shion était assise, vêtue d’une robe de soirée en satin noir, avec une ouverture dévoilant sa cuisse droite, des gants blancs comme la neige qui lui remontait jusqu’au haut des bras, un collier d’argent passé à son cou et ses cheveux rosés coiffés par une esthéticienne de talent tombaient dans une douce cascade dans son dos et sur ses épaules, courbés à la fin pour bien souligner son visage impeccable. Elle s’était préparée avec le plus grand soin, et elle espérait sincèrement faire bonne impression.

Elle attendit donc l’arrivée de son amie.

6
Ville-Etat de Nexus / Les répercussions d'un suicide raté (libre)
« le: mercredi 08 septembre 2010, 03:24:18 »
"Je t'aime".

Ces trois mots, déclaration solennelle du cri du coeur, prononcé par un homme tendre à l'oreille de sa belle alors qu'il cherchait, en quelque sorte, à trouver chez sa douce moitié les mêmes sentiments qu'il éprouvait, avaient été prononcés par Sail Ursoë, à des milliers de mètres. Monsieur Ursoë venait de tomber amoureux. Le problème? C'est qu'il était en relation amoureuse avec l'étudiante et serveuse du petit restaurant "The Happy Cat" Sasaki Shion. Le second problème; tout ce qui se faisait capter par l'eau, cette putain d'eau courante, était transmis à la jeune néréide. Devant tout le monde, à son boulot, elle s'était littéralement effondrée, sous le coup de la douleur, de la jalousie. Elle voulait demander pourquoi, mais elle était prise dans un tourbillon de colère, de désespoir et de tristesse. Son amour l'avait trompée... et abandonnée sans même penser à elle ne serait-ce qu'une fois. Croyant à une fausse couche, les gens s'étaient précipité vers elle, mais elle n'accouchait pas, loin de là. Son organisme s'était révolté en même temps que son esprit. La toute petite vie qui avait commencé à se développer en elle s'anéantit en une fraction de seconde, si rapidement qu'elle n'avait pas eu l'occasion de souffrir. Comment avait-il osé lui faire subir une telle chose? Comment avait-il osé lui faire croire à l'amour pour ensuite le lui arracher? Comment avait-il osé tomber amoureux d'une autre femme qu'elle? Elle qui avait confiance en lui, elle qui l'avait tant aimé, si profondément, si rapidement qu'elle lui avait fait un enfant, sans même demander aucune aide financière quelle qu'elle soit. Elle leva son regard vers le ciel, puis elle repoussa d'un coup brusque tout ceux qui avait tenté de l'aider, en hurlant comme une folle, totalement brisée.

Pas une minute ne s'était écoulée avant qu'elle ne regagne son appartement. Elle s'était rapidement emparé de ses affaires, de son diplôme du lycée tout récemment gagné. Elle avait appelé le propriétaire et lui avait tout vendu à un prix bas. Une fois qu'elle eut rendu ses doubles des clés ainsi que ceux de Sail, elle partit sans même remercier l'homme, qui avait pourtant tenté de la raisonner, de la calmer, mais l'absence définitive de Sail et la peur qu'il ne vienne de lui-même lui annoncer qu'il la quittait était si dure pour le coeur de la jeune femme qu'elle préféra disparaitre d'elle-même. Elle aurait voulu mourir... mais le problème, c'est qu'elle était immortelle. Ouais, c'était le gros problème; elle n'avait pas de sang, seul l'eau coulait dans ses veines, et tant qu'il y avait de l'eau, que ce soit liquide ou gazeux, elle ne pourrait mourir, à moins d'être intégralement broyée, ce qui endommagerait ses cellules à un point tel qu'elle ne pourrait jamais trouver l'énergie requise pour rassembler autant d'eau en elle pour se protéger de la mort. Elle se dirigea, en trainant les pieds, vers un pont. Son instinct de survie l'avait désertée, et elle n'avait plus aucun courage. Elle était seule, totalement seule. "Je croyais... je le croyais sincère... je... je... je..." Elle éclata en sanglot, pleurant comme elle n'avait jamais pleuré autrefois. Elle n'allait pas avoir de bébé, son amour l'avait quitté, elle était partie de son emploi (sans intention d'y retourner un jour) et finalement, tout ce qui lui restait, c'était un peu d'argent, sa bourse pleine de machins-choses inutiles (produits de beauté, etc) qu'elle avait acheté pour plaire à son amoureux. Aujourd'hui, qu'est-ce que cela représentait pour elle? Elle n'avait plus rien, ni personne, alors, pourquoi se débattre contre l'inéluctable? Elle allait mourir, et c'est tout.

Elle était maintenant sur un pont, à plusieurs mètres au dessus de l'eau. Elle fixait l'étendue vaste de l'océan, puis elle sourit. un sourire trahissant sa douleur, tout ce qu'elle avait ressenti pour Sail, le seul amour que son coeur ne pourrait accepter. Pourquoi? En lui, elle avait placé tous ses espoirs. Tous ses rêves d'avoir une famille, d'aimer, d'être aimée, de se marier et de vivre heureuse jusqu'au jour où le repos éternel viendrait réclamer Sail et qu'elle se donne la mort pour aller le rejoindre dans l'Au-Delà. Elle aurait tellement voulu l'appeler, lui demander ce qu'il faisait, le troubler, lui dire qu'elle l'aimait et qu'il lui manquait; mais à quoi bon? Il ne reviendrait pas pour elle. Il ne l'aimait plus, c'était la seule et triste vérité. Elle eut un hoquet, puis un autre, puis elle se laissa tomber dans le vide. "Adieu... Sail... ma petite Circé... Je n'en peux plus..." Elle crut alors que tout était fini. Cependant, les dieux ne sont pas très juste; sous le pont de Seikusu se trouvait un portail vers Terra. Elle y disparut, se faisant avaler par le maelström invisible.

Depuis deux jours, elle était dans les bas fonds de Terra. Elle croyait bien sûr qu'elle était en bordure du Styx, puisque les gens hurlaient et se battaient sans cesse, comme s'ils ne savaient pas qu'ils étaient déjà morts, et que se frapper ne tuait pas un ennemi davantage. Elle était tout simplement recroquevillée au fond d'une ruelle, toute tremblante, se faisant toute petite pour qu'on ne la remarque pas, pour que l'on ne lui fasse pas de mal. Elle avait peur, très peur, et elle en avait les dents qui claquaient. Ses récentes gorgées, excessives, d'eau, lui avaient rendu l'apparence qu'elle avait avant sa rencontre avec Saïl; 16 ans, belle et vierge. Mais ses souvenirs n'avaient guère disparus, et maintenant, elle ne faisait qu'espérer que le monde des enfers l'achèveraient. Elle décida néanmoins de se relever après un moment, déshydratée, souffrante. Elle se mit à faire quelques pas hésitants... avant d'entrer de plein fouet en collision avec quelqu'un... mais elle n'y fit pas attention; elle avait trop soif.

7
Le coin du chalant / Cherche partenaire.
« le: lundi 23 août 2010, 16:23:05 »
Sujet du topic=> Social qui peut finir en hentai

Nombre de participants=> Une personne

Trame=>
1. Shion se fait agresser à la fin des classes quelque part dans la ville et une âme charitable lui vient en aide.

2. Un(e) garçon(fille) mignon(ne) s'intéresse à Shion et tente de l'aborder à la sortie des classes.

3. Un esclavagiste tombe sur elle et décide de la capturer pour arrondir sa fin de mois

4. *Fantasme no.1* Un(e) vampire la prend pour cible, mais change d'idée et plutôt que de la tuer, il (elle) décide de la garder un moment.

5. *Fantasme no.2* Cette fois, un dieu ou une déesse qui, la trouvant mignonne, décide d'en faire une prêtresse et fait usage de son charme pour la séduire pour ainsi la recruter plus facilement.

Qualité de post: Pas de sms et pas de post de 3 lignes. Au moins 15, et maxi 25. Je veux un truc léger, pour me changer les idées ^^

8
Prélude / Shion, l'Intendante Ashnardienne [Valawdée]
« le: jeudi 11 juin 2009, 04:50:10 »
Shion shÿ fel Grymauch, sho fel Serenos, sho fel Darimon est une humaine, une descendante des Ashanshas et la fille bâtarde du défunt Roi-Servant Grymauch de Meisa et de la comtesse Morgane, une noble Ashnardienne, potentielle concurrente à la succession du Trône d’Ashnard, donc éligible à prendre le trône de deux royaumes ennemis par les droits du sang.

Vous y avez cru, n’est-ce pas?

La vérité, c’est que bien qu’elle soit effectivement de sang royal, les bâtards n’ont aucun droit de succession sur les biens de leur famille, mais la comtesse ne comptait pas lui laisser ne serait-ce que la possibilité de voir un jour un royal personnage lui rendre sa légitimité, pour quelque raison que ce soit, décidant que le fruit de ses aventures romantiques avec le prince Meisaen ne devrait jamais être associée à aucun de ses deux illustres parents. Très vite après son accouchement, Morgane confia sa fille à son intendant, Nazim, exigeant que celui-ci élève cet enfant comme le sien, et refusant d’avoir tout contact avec elle, tout en cachant sa naissance à la famille paternelle de la jeune princesse. Avec le temps, Morgane parvint à prendre un époux de la noblesse Ashnardienne, et sa fille fut pour elle une histoire du passée qu’elle était en droit d’oublier.

Nazim n’avait aucun enfant, ni d’épouse, ou même de compagne parmi les servantes du palais. Sachant que la comtesse ne lui laissait pas le choix, il décida de monter une histoire fictive autour de la naissance de celle qui était maintenant sous sa responsabilité. Les nobles ancêtres de la petite princesse furent aussitôt remplacés par l’arbre généalogique d’un intentant quinquagénaire et d’une luxueuse prostituée, qui avait accepté, au bout d’une lame, de signer des aveux qu’elle avait effectivement porté la petite fille en son sein jusqu’à sa naissance, malgré les nombreux clients qui avaient fréquenté la dame pendant les neuf mois précédent la naissance de l’enfant. Cela retira au poupon tout espoir d’un jour pouvoir aspirer à quoi que cela fut de mieux que la vie que lui accorderait son nouveau père et la comtesse.

Ignorant comment il pouvait prénommer un enfant qui n’était même pas le sien, décida que le nom le plus légitime pour une fille née en dehors des liens sacrés du mariage serait Shion, « bâtarde » dans le dialecte de sa région natale, et l’accueillit sous son aile en tant que sa fille, malgré le grand déplaisir que lui inspirait cette ingrate tâche. N’ayant aucune utilité pour Shion avant qu’elle ne soit en âge d’apprendre quoi que ce soit, il la confia à une nourrice pendant quatre longues années, les seules années de paix que Shion eut la chance de connaître au cours de sa vie, les seules années d’innocence que pouvait bien lui accorder le destin, ce maudit traître qui s’acharnait déjà sur son misérable sort, elle qui ne savait encore rien de ce monde et de ses dures et cruelles réalités.

Ce n’est qu’une fois l’âge de quatre ans atteint que Shion fit pour la première fois la connaissance de son « père », l’intendant du Comté d’Everice. Elle avait pleuré, ce jour-là, en voyant l’affreuse bouille de son père; ridé, fatigué, avec un regard glacial et terrifiant, doté de longs cheveux noirs et secs, cassés, et d’une longue barbe, l’aspect physique de l’intendant lui donnait davantage l’aspect d’un méchant sorcier des histoires pour enfants. D’une main osseuse, l’homme avait arraché la petite fille larmoyante à sa gardienne à laquelle elle s’agrippait avec horreur, indifférent aux pleurs et aux cris de sa fille adoptive, et la força à le suivre jusqu’aux quartiers des serviteurs, dans une autre aile du palais de la comtesse.

« À partir de maintenant, lui avait-dit, je t’enseignerais mon rôle, Bâtarde. Tu es ma fille. Et j’ai l’ordre de t’élever comme la parfaite servante. Et un jour, peut-être, tu me succèderas. Ou alors tu seras envoyée autrepart. Mais sache que rien ne changera tant que tu ne seras pas à mon niveau. Je ne tolèrerai aucune larme, aucune protestation ni aucun échec. Si tu échoues, ou abandonne, ce sera la rue qui t’attend.»

C’est sous ces termes que la petite princesse eut son premier aperçu de son avenir; servir, ou une vie seule dans un monde qu’elle ne comprenait pas.

Vous la plaignez peut-être, ou vous vous dites qu’elle a une vie bien misérable? Mais détrompez-vous; pour les bâtards en Ashnard, les chances de survie sont si maigres que seule une petite dizaine sur plus de mille cas pouvait se vanter d’avoir un toit au-dessus de la tête et trois repas chauds par jour.

Nazim s’avéra aussi bon professeur qu’il était bon dans la pratique de ses fonctions. Une intendante se devait d’avoir une éducation poussée, et Shion surprit Nazim par sa très grande réceptivité à son enseignement; malgré ses quatre années, la petite Shion avalait son éducation comme un glouton devant un festin, ou un assoiffé devant un verre d’eau. Il enseigna à Shion les chiffres et les lettres, les mathématiques, les calculs et les bases à la gestion d’une maison, ainsi que la couture, la cuisine et même la danse et le chant, car selon son point de vue sur ses tâches, un intendant se devait d’être aussi doué que son employeur dans les domaines de la haute société, car un mauvais intendant faisait tâche sur la réputation de celui qui l’avait à son service.

À l’âge de cinq ans, la petite fille qu’il venait de prendre sous son aile avait déjà fait d’énormes progrès, ce qui permit à Nazim de se montrer un peu plus laxiste envers elle. Très content de ses progrès, il lui autorisa même de participer et de faire de brèves apparitions anonymes dans certains évènements, comme des bals et des tournois, refusant tout de même qu’elle s’autorise à faire des présentations officielles ou qu’elle ne forme des liens avec des gens; une bonne intendante n’avait d’yeux et d’oreilles que pour son employeur, pas pour les incessantes conversations vaines et vides de sens du reste des gens. Dans sa souplesse, Nazim autorisa même la petite demoiselle à l’appeler « Père », plutôt que « Monsieur » ou « Monsieur l’Intendant », démontrant face à elle un peu plus d’ouverture qu’il ne se permettait pourtant pas avec d’autres personnes. Parfois, il parvenait à tirer de la fierté des réussites de sa fille adoptive, et il en vint à graduellement la prendre en affection.

Les années passèrent, et la petite demoiselle devint jeune femme, devenant chaque jour plus magnifique encore que le précédent. Chaque année, Nazim en était convaincue, sa beauté semblait déterminée à surpasser celle de sa mère, qui l’avait reniée. Chaque année, les jeunes serviteurs et même certains hommes de la cour se pressaient devant sa porte pour lui demander de rencontrer la nouvelle servante qui venait d’entrer au service de la famille qui aurait dû être la sienne, dans un monde meilleur. Les têtes se tournaient à son passage, ses sourires faisaient battre les cœurs des damoiseaux qui n’avaient rapidement d’yeux que pour elle, et sa présence seule réchauffait le cœur des hommes les plus impitoyables. Sa bienveillance était reconnue dans tout le palais, ainsi que sa diligence, mais personne n’osait affronter directement l’Intendant pour demander la main de cette perle. Mais avec cette beauté venait graduellement la jalousie, et pas que des autres femmes; Morgane elle-même en vint à détester sa bâtarde, car son mari ne lui accordait plus aucune intention dès que la jeune servante se présentait pour les servir. Pour jouir de sa compagnie plus longtemps, le Comte exigeait qu’elle lui serve son vin, et il s’enivrait jusqu’au sommeil, alors que Shion ne démontrait envers son employeur rien de plus qu’une indifférence polie.

L’affection que son mari semblait porter à Shion commencait vraiment à agacer Morgane. Pas qu’elle eut le tiers de l’amour qu’elle avait éprouvé pour Grymauch envers le comte, mais comme la méchante belle-mère de Blanche-Neige, elle ne supportait pas que quelqu’un puisse la surpasser, que ce soit en beauté ou en reconnaissance. Mais Shion était une servante exemplaire, une bonne travailleuse, et même si la tuer serait vraiment un terrible gaspillage, suivant comme les choses allait, son orgueil se débarrasserait bien assez vite de ses scrupules, et ce même s’il s’agissait de sa propre fille et de celle de celui qui avait fait battre son cœur pendant si longtemps, le défunt Roi-Servant Grymauch Sombrechant de Meisa. Nazim savait que l’irritation de sa maîtresse ne tarderait pas à prendre un très mauvais tournant s’il ne trouvait pas une position pour la jeune femme avant que la comtesse ne se fasse une idée, mais trouver un travail pour Shion n’était pas facile; il ne fallait pas qu’elle soit dans une position avantageuse, car la comtesse la retrouverait immédiatement après son départ, mais pas trop mauvaise, pour que Shion puisse s’y adapter. Et il n’y avait qu’une personne pouvant protéger Shion de Morgane sans craindre les représailles…

Les histoires au sujet de Melinda Warren étaient aussi nombreuses qu’inquiétantes, mais Nazim ne voyait pas d’autre solution. Shion était exactement le genre de femme qui pouvait intéresser la noble et sinistre dame, car nombreux sont les témoins disant que Melinda adorait s’entourer de petites mignonnettes pour en faire ses servantes, et les rumeurs disaient qu’elle les protégeait aussi farouchement qu’elle en abusait, se jugeant comme étant la seule et unique maitresse de leurs corps, et donc la seule autorisée à les maltraiter. Autant cette option lui déplaisait, autant elle savait qu’autrement, Shion finirait bientôt au bout d’une corde, et il ne le permettrait pas. Il prit donc des arrangements avec la dame, se voulant aussi secret que possible.

Au moment de la faire monter dans la diligence nocturne, Nazim agrippa le visage fin et doux de son plus précieux trésor. Il lui demanda de graver son horrible visage dans sa mémoire, et de ne jamais oublier que même s’il n’a jamais été le père idéal, qu’il en est venu à l’aimer comme sa fille, comme elle aurait dû être aimée. Il lui ordonna de rester chez Melinda, que Melinda pourrait la protéger de la jalousie de la comtesse, et qu’elle ne devait absolument pas quitter sa demeure sans elle, car si Morgane venait à pouvoir porter la main sur elle, elle n’hésiterait pas un seul instant à lui faire du mal. Mélinda était autant sa prison qu’elle était sa protection. Malgré la douleur que lui infligeait cette séparation, l’homme quitta sa fille et s’approcha du cocher avant de verser entre ses mains une somme d’argent impressionnante, qui représentait l’entièreté des économies du vieil homme.

« Pour elle… pour que tu l’apportes jusqu’à destination. Considère que ta vie en dépend. »

Caractère

Fidèle : Sous contrat, Shion ne trahira jamais son employeur si celui-ci s’engage à respecter les ententes établies au préalable. Elle fait preuve d’une admirable retenue et refuse de discuter de ses employeurs en leur absence ou même de parler de leur vie privée, cela incluant leurs biens personnels ou leurs histoires de cœur. La confidentialité est une valeur très importante de l’intendante, et elle protège les secrets de ses employeurs, passés ou présents, avec le même entêtement qu’une mûle.

Assidue : Shion a été élevée pour ne jamais prendre de retard au travail, et de toujours chercher à exécuter le meilleur ouvrage possible. Elle possède un éventail très large de capacités différentes qui se rapportent à sa fonction d’intendante, et elle s’affairera à satisfaire les demandes de ses employeurs du mieux qu’elle le puisse.

Étrange : Shion a parfois des passes aussi fréquentes que ses règles, mais moins constantes; il lui arrive parfois de faire preuve d’un certain sadisme à l’égard de certaines personnes. Par exemple, si un invité offense son employeur, elle peut souvent proposer le dessert et soudainement se « souvenir » à voix haute d’avoir oublié de refermer le pot de poison pour rats, ou si des enfants s’avèrent être trop turbulents, elle n’hésite pas à leur conter des histoires horrifiantes au sujet du monstre qui mange les enfants qui ne sont pas sages. Ces périodes sont ponctués d’un fameux sourire que ses employeurs viennent à reconnaître, et éventuellement à partager.

Maternelle : Que ce soit avec les enfants ou les adultes, Shion démontre une incroyable capacité d’empathie et de tendresse. Elle préfèrera toujours une personne détendue et souriante qu’une personne à cran et triste. Elle est très réceptive aux sentiments des autres, et elle discerne facilement les tracas que cachent ses interlocuteurs, ce qui l’aide à trouver les problèmes et à rassurer ceux-ci. Elle ne se prétend pas spécialiste de l’esprit conscient, mais elle est suffisamment compréhensive pour pouvoir assister ceux qui le nécessitent.

Romantique : Toujours en train de rêver lorsqu’elle est toute seule, Shion s’imagine souvent son petit monde idéal, avec un employeur stable et juste qui aurait mérité sa présence à son emploi. Elle s’occupe de ses employeurs avec diligence et tendresse, n’hésitant pas à parfois passer outre les règles établies pour administrer les soins que nécessitent ses employeurs, passant du baiser à la dérouille, dépendant du besoin. Elle est aisément émerveillée par de petits détails, comme l’éclosion de chrysalides qui laisse naître des papillons, ou les coucher de soleil. Elle s’imagine souvent être autre chose, être par exemple une princesse adulée par son peuple, alors qu’en fait, ce droit lui a été retiré par Morgane, bien qu’elle n’en soit pas au courante.

Ignorante : Elle ignore tout de son héritage, que ce soit son héritage magique ou son héritage de noblesse. Elle se pense encore fille de Nazim et d’une catin, et elle juge sa position très enviable par rapport à beaucoup.  Pour cette raison, elle n’aspire pas au pouvoir. Cependant, ceux qui découvriraient les secrets de son passé et donc son ascendance risqueraient de vouloir se servir d’elle pour gagner en pouvoir, et pour cette raison, il est primordial pour ceux qui sont bien intentionnés et au courant de ce fait de garder ce secret pour eux. Shion ignore également tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la sexualité, qui ne faisait pas partie des nombreuses facettes de son éducation, car Nazim ne jugeait pas la fornication comme étant importante dans les tâches d’une Intendante.

Physique

Shion est une belle femme. Une très belle femme. Si elle avait su qui étaient ses parents, elle aurait appris qu’elle tenait sa beauté de la Reine Serenité, la mère du Roi-Servant Grymauch, mais elle tenait ses cheveux d’argent de sa grand-mère maternelle, la Sorcière Blanche. Bref, elle est jolie.

Elle a eu la chance d’hériter de sa famille paternelle cette peau immaculée qui leur était propre, dont le grain lisse est souvent qualifié aussi doux que le satin. Sa peau a la particularité de ne jamais être asséchée, conservant toujours une légère humidité et hydratation. Cette blancheur et ce grain s’étendent sur tout son corps, à l’exception de trois endroits. Ses lèvres, par exemple, sont naturellement rosées, suivant une ligne bien délimité par ses commissures, et ce sans l’aide d’un rouge à lèvres ou d’une pierre à pigment. Ses tétons aussi ont cette couleur de rose pâle. La troisième partie concerne les orifices, qui ont bien une couleur.

Âgé de quinze ans, elle n’a pas encore atteint pleinement sa maturité physique, mais déjà, elle bénéficie d’un corps charmant. Du haut de son mètre cinquante-cinq (oui, elle est plutôt petite), elle a des formes qu'on peut évaluer comme généreuse; une belle et ferme poitrine, qui ne demande qu'à grandir encore un peu, des hanches délicieusement formées qui soulignaient une paire de fesses à damner un diable, mais parmi tous ses atouts, encore plus que son petit minois de jeune sainte, on pourrait dire que ses jambes sont probablement ses principaux avantages. Dotées d'un bon galbe, ses cuisses sont bien enrobées d'une bonne dose de muscles et de graisse bien disposées. Plus bas encore, s'étirent sur une bonne proportion et se terminent par de ravissants petits pieds, fins et magnifiques. De véritables jambes de ballerines, qui méritent les louanges et les chansons salaces des bardes les plus colorés.

Autres

Orientation Sexuelle: Bisexuelle, quoi qu'inexpérimentée
Expérience Sexuelle: Je me répète, mais inexpérimentée, et ignorante sur les arts de la chair.
Âge: Quinze ans au début des histoires.
Race: Difficile de répertorier les descendants des Ashanshas. Ils sont clairement humains, mais ils présentent tous des caractéristiques inhumaines avec le temps; certains arborent une seconde apparence et d'autres développent une caractéristique physique différente après un temps. Disons donc "Avatar" pour être sûr.

Shion est la descendante du Roi Serenos et de la Reine Serenité de Meisa, ainsi que de Mordred et de la Sorcière Blanche. Il est possible qu'elle possède des dons magiques, mais ils ne se sont pas encore éveillés. S'ils apparaissent, ils seront répertoriés ici. Je limite le nombre total de ses capacités à 10.

1. Elle est capable de se lier facilement aux gens et lorsque le lien est assez solide, elle est capable de sentir leur présence, où qu'ils soient, et s'ils sont en danger.
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