Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Shun

Pages: [1]
1
One Shot / Le jeu de la sorcière [PV. la sorcière joueuse]
« le: mercredi 23 août 2023, 08:53:09 »
Des surnoms, il en avait un grand nombre. Le mercenaire n'était pas du genre à passer inaperçu et laissait toujours une empreinte dans la mémoire des gens. Le plus fréquemment, on retenait de lui le nom de Tank. Il en rappelait le volume massif et la puissance de feu. Un peu à l'image d'un char de bataille, Tank faisait office de force de frappe brutale et destructrice. Il travaillait à l'ancienne. Quand il fallait aller au carton, il y allait lui-même. Il n'utilisait pas de technologies modernes de reconnaissance comme les drones ou les robots. Il se fiait à son instinct et au calibre de ses armes. Seulement, il était vieillissant.  Oh il n'avait pas perdu en efficacité ni en physique mais à 40 ans, il avait déjà pas mal de bouteille et il était sur le marché depuis trop longtemps. Dans ce milieu particulier du mercenariat, la concurrence était rude et des nuées de jeunes prétendants plus ... commerciaux que lui grattaient du terrain auprès des employeurs.

Mais Tank s'accrochait, il n'avait rien à attendre d'une vie normale. Il avait essayé une fois déjà de se poser dans un coin reculé d'Asie pour être peinard mais le résultat avait été décevant. Ennui et alcool ne font pas bon marché. Il avait donc repris les armes et continué son activité de toujours de manière assez mitigée. Un petit conflit en Afrique, une rébellion en Amérique centrale, l'Afrique encore pour un putsch foiré et l'Asie pour tenir tête au trafic d'opium... Tank ne travaillait pas que pour des ambitieux aux mauvaises intentions. Il n'avait pas vraiment de morale, celui qui payait devenait son employeur donc il avait aussi bossé pour des gouvernements.

D'ailleurs à cet instant, il ruminait à ce sujet. Son dernier contrat, enfin, l'actuel, sentait le pot pourri. Tank était assis à l'arrière d'un utilitaire noir de luxe aux vitres teintées. Sans logo, on ne pouvait pas deviner qu'il appartenait à l'une des plus puissantes entreprise étrangère au monde. Ils roulaient vers un point bien précis dont les gouvernements parlaient en permanence avec inquiétude. Tank était arrivé à Seikusu au Japon depuis deux semaines et il avait été briefé. La mission? Très simple, explorer l'Abysse et en ramener un maximum d'informations exploitables pour la société. Le hic, et il le connaissait, c'était qu'à ce jour personne n'en était revenu de cet Abysse. Des dizaines de théories avaient vu le jour à ce sujet et la tendance moyenne était que ceux qui y entraient ne mourraient pas mais devaient se retrouver quelque part ... C'était léger pour motiver quelqu'un à s'y rendre mais pour 150000 dollars et une perspective de carrière mourante, Tank n'avait pas vraiment hésité. De toute façon, il fallait bien y passer un jour et l'odeur de la Mort ne lui était pas étrangère. Ce qui le dérangeait à l'instant en revanche, c'était que l'opération était montée en toute illégalité sur un territoire où les sanctions pénales étaient les plus élevées au monde. S'il se faisait gauler alors qu'il franchissait les obstacles interdisant l'accès au trou, il prendrait cher et crèverait surement en taule. Cette question avait été balayé par son contact qui lui avait rassuré que même le Japon ne s'opposait pas à Gxxxxx. Tank émettait encore quelques doutes mais rien n'empêcha la progression du véhicule.

Ils passèrent des check-point, des portails, des contrôles et à chaque fois, les sentinelles tournèrent la tête de côté. Quelque part, quelqu'un avait dû lâcher un gros paquet de biftons pour s'octroyer le droit d'accéder à l'Abysse. L'utilitaire s'arrêta enfin et le conducteur descendit ouvrir à Tank. Le colosse d'origine afro-américaine étira son énorme carcasse et récupéra son matériel. Il faisait nuit mais l'étendue qui s'étalait devant nuit était encore plus noire que les cieux nocturnes. L'Abysse ... Ils en étaient tellement proches ... Son existence était connue mais personne n'en comprenait rien. On lui indiqua qu'il était temps et Tank prépara sa descente. Deux pitons dans une borne en béton, une corde de rappel de 500 mètres avec une assurance et il y accrochait ses 200 kilos de muscles et matériels. Il portait son habituelle tenue de guérilla urbaine et avait opté pour un armement conventionnel et rustique. Dans son sac, il avait de quoi survivre un moment et du matériel de pointe pour enregistrer tout et n'importe quoi. On avait dû le former à l'emploi de tous ces trucs qui paraissaient si fragiles entre ses gros doigts. Ça pouvait paraitre important comme mission mais il savait qu'il était sacrifiable et que sa perte ne serait rien pour l'entreprise. C'est d'ailleurs bien pour cela qu'il avait été recruté. Les gros groupes de mercenaires coutaient des fortunes et étaient aussi réticents à s'aventurer dans ce genre de mission suicide.

Comment aborder la descente? Sauter? Tâter le terrain prudemment? Qu'était l'Abysse en fait? Une brume noire emplissant un trou immense aux bords solides? A voir ... Tank dit adieu à la vie qu'il connaissait et s'élança au hasard. Son poids l'entraina et son shunt glissa sur la corde une dizaine de mètres avant qu'il ne le bloque. Dans l'obscurité totale, il contracta tous ses muscles et tendit ses jambes à l'horizontale. Ses pieds touchèrent une surface dure et il réitéra le mouvement encore et encore. La descente prit un temps fou et il stressa plus d'une fois. Et si en vérité, il n'y avait rien? L'horreur! C'était curieux car les 500 mètres de la corde auraient dû finir il y a un moment mais non, il descendait toujours. Et puis ... tout changea, ce ne furent pas ses pieds qui touchèrent quelque chose mais son postérieur. Il était assis au milieu d'une clairière à la végétation éparse, toute proche d'un ... village? Plus de descente, pas de paroi verticale, terminées les ténèbres absolues et ... disparue la corde. L'homme se releva en grognant et observa les alentours. Tout et rien et une atmosphère bizarre. En tout cas, il n'était ni mort ni fou. Il vérifia encore une fois qu'une cartouche était bien engagée dans le chambre de son arme et ajusta sur ses épaules les bretelles de son sac. Tank se dirigea vers le village. Que dire? C'était un assemblage cosmopolite et éclectique, tout comme sa population. Il y avait du monde. Des gens comme lui, d'autres plus étranges. Certains vaquaient à des occupations normales, d'autres priaient en groupe, les yeux hallucinés, à genoux à même le sol et scandant des mélopées fanatiques. Certains passants se moquaient d'eux. En soi, hormis toute l'incongruité de la situation puisque cela se passait au fond de l'Abysse, enfin, dans l'Abysse, cela ressemblait à une scène bien humaine de la surface. Beaucoup l'observaient mais sa stature parut en effrayer plus d'un et personne ne s'approcha de lui. Il lui fallait des infos et ... Whoooaa! C'te bombasse! Tank était un mec et une jolie nénette ne lui était pas indifférente. Et celle qu'il venait d'apercevoir valait mille fois le détour. C'est donc vers elle qu'il se dirigea de son pas lourd.

"Hum .."

Autant être cool et éviter de faire fuir le gibier.

"Salut! Je m'appelle Tank. Je sais pas trop où je suis donc ... si tu pouvais me renseigner un peu?"


Pas mal comme approche alors que d'habitude, il tirait avant de parler. La fille dépotait du tonnerre et sa paire de nibards aurait rendu jalouse n'importe quelle pornstar.

2
La vie était belle pour Daisuke. Le garçon avait tout pour être heureux. A 17 ans, peu de jeunes de son âge étaient aussi épanouis. Il accumulait des résultats excellents au campus de Seikusu où il était scolarisé, était le leader de l'équipe de volleyball du club du même campus, enchainait les conquêtes féminines et faisait à peu près ce qu'il voulait grâce à la situation confortable de ses parents. On pourrait croire qu'il lui serait facile de se laisser vivre ainsi. Son Qi très élevé lui permettait d'assimiler rapidement tout ce qu'il lisait et de le comprendre.

Mais Daisuke n'était pas ainsi. Il lui fallait frôler l'inconvenance, vivre à la limite de l'acceptable voire même souvent de le transgresser. Sortir avec une fille n'était pas tout. Outre la tirer dans son lit, il aimait en profiter et surtout l'initier à des pratiques considérées au Japon comme honteuses. Il avait dans ses contacts quantité d'étudiantes ou même de femmes matures qui tremblaient dès qu'il les appelait ou leur demandait "un service".

Daisuke n'avait pas besoin d'argent plus qu'il n'en avait. Mais d'en gagner comme il le faisait le réjouissait. En vérité, il était un mauvais garçon sans morale. Il jouait de son physique avantageux pour piéger ses victimes puis ensuite les faire chanter. Jusqu'à présent, ses petits jeux ne s'étaient jamais retournés contre lui.

Ce soir là, il était de sortie. Pas n'importe où ... Le bar où il se rendait attirait les personnes en quête de discrétion pour des rencontres d'un soir. De l'extérieur, on pouvait se tromper et le prendre pour un bar cozy mais à l'intérieur, c'était un véritable terrain de chasse. Il y était arrivé tôt et s'était installé au comptoir, perché sur un tabouret. Vêtu d'un jean et d'une chemise élégante, il sirotait un cocktail sans alcool. il aurait pu prendre une bière car le barman était devenu un ami qu'il fréquentait lors d'orgies, mais si un contrôle survenait, il serait embêté. Le comble de cet établissement, c'est qu'il était situé juste en face du grand campus de Seikusu, dans l'une des rues festives les plus actives de la ville.

Daisuke tournait le regard vers l'entrée à chaque ouverture. Jusqu'à présent, il y avait principalement des hommes et seulement quelques femmes déjà prises. Le garçon avait envie de baiser salement, une femme mature ou en tout cas plus âgée que lui. Les jeunettes, il en avait sa claque car il devait se coltiner tout l'apprentissage au passage.

Aussi, quand ELLE entra, il sut aussitôt qu'il devait attaquer avant qu'un autre ne commence. Par chance, le tabouret à côté du sien était le seul libre. Il put tout à loisir mater cette magnifique brunette quand elle s'y installa. Un cul pareil ne se trouvait pas tous les jours et cette paire de seins comblerait n'importe quel pervers en manque de boobs. Bon, elle tirait un peu la gueule mais il se tourna vers elle pour ...

"Salut poupée! Je vois que t'es seule, tu permets que je t'offre un verre?"

Putain! Celui-là, il ne l'avait pas vu venir. Un type quelconque sortant de nul part l'avait devancé. Seul point pour lui, il était costaud ... maintenant il avait une gueule de raton laveur qui ne l'aidait pas. Daisuke fronça les sourcils et se tourna vers l'abruti, prêt à l'envoyer chier. Après tout, le type s'était inséré entre eux deux et avait son fion contre la jambe du garçon.

3
One Shot / Le succès, mais à quel prix? [Pv.]
« le: mercredi 07 juin 2023, 16:37:05 »



L’industrie musicale était un monde de serpents où tout se négociait au prix fort. Les groupes connus menaçaient les grosses maisons de production de désertion tandis qu’à l’inverse, celles-ci faisaient peser sur les stars des contraintes financières ingérables. Personne ne se faisaient de cadeaux et tous se rendaient coups pour coups. Ça, c’était pour le niveau supérieur… Dans le milieu de l’underground, celui qui voyait émerger des petits groupes par dizaines, cette ambiance merdique était encore plus moisie. Les producteurs, ou ceux qui s’en donnaient le nom, n’hésitaient devant rien pour exploiter la vie de jeunes ne rêvant qu’à se hisser sur la scène nationale.

Tama Yashimoto était l’un deux. Ce producteur gérait une cinquantaine de groupe et solistes avec brio sans chercher à faire de l’ombre aux véritables professionnels. Il avait de l’argent et une certaine influence mais préférait investir dans un marché malléable plutôt que de se frotter aux ténors du métier. Il parlait bien, endormait facilement ses interlocuteurs à force de promesses et flatteries ; et s’il n’obtenait pas des rendements financiers monstrueux, il se plaisait à se satisfaire en réclamant des retours en nature. Il savait pertinemment que les jeunettes qu’il visait n’avaient aucunes chances de percer et il profitait largement de leur besoin pour les tirer dans son lit ou en faire profiter ses potes. L’homme était un connard, assurément, mais il avait le pouvoir de pousser sur scène qui il voulait. Il avait de nombreux partenariat avec des établissements de nuit de Seikusu et parfois, il autorisait un talent à donner une représentation devant quelques centaines de participants dans un lieu branché. C’est pour cela qu’il avait la réputation d’être efficace. Avec lui, si on en payait le prix, on pouvait émerger.

Daisuke: "Qui on attend là ?"

Les cinq hommes fumaient, affalés dans des canapés confortables dans le bureau de Tama Yashimoto. Les locaux de la société de production se situaient près du centre-ville de Seikusu sans pour autant être localisés dans le prestigieux quartier des affaires. Une secrétaire s’occupait des affaires générales et quelques individus sous-payés exécutaient les consignes données par le maitre des lieux. Tama avait convoqué quatre autres collaborateurs pour recevoir une énième rêveuse. Par collaborateurs, on entendait surtout ses potes à qui il avait promis un bon moment en vérité.

Tama: "On attend une fille qui représente un duo. Elle s’appelle … June. Tiens, mate la photo ! Elle a contacté ma secrétaire et lui a envoyé une piste. Son jeu de guitare est pas dégueu mais c’est pas pour ça que j’ai accepté de la recevoir."

Isaiah: "Joli p’tit cul !"

Tama: "Ouais, exactement ! C’est pour ça que vous êtes là."

Daisuke: "T’es un vrai salopard !"

Tama: "Ouais, c’est vrai aussi."

La photo circulait de mains en mains. Prometteuse, elle l’était, mais pas musicalement parlant.

Tama: "Elle devrait pas tarder. On se met d’accord. Des promesses mais rien d’exceptionnel, juste de quoi l’accrocher. Et on lui demande une participation qu’elle ne pourra pas payer avant de l’orienter sur …"

Koda: "… un putain de gangbang ouais !"

Les cinq hommes rirent ensemble. Ils fumaient de la beuh, sauf l'avocat d'affaires, et deux d’entre eux étaient déjà bien allumés. La secrétaire les interrompit, annonçant l’arrivée de cette fameuse June.

Tama: "Fais la entrer qu’elle se présente !"

4
One Shot / Un accroc dans la mission [Pv. L'exterminatrice sanguinaire]
« le: lundi 05 juin 2023, 22:22:21 »
Qui est le gang ?



Le speeder de taille moyenne fendait l'espace, propulsé par toute la puissance de ses moteurs. La coque était endommagée sur tout le côté gauche et la porte de chargement était tordue sans qu'heureusement les joints d'étanchéité n'aient cédé. La trajectoire du vaisseau était chaotique, l'arrière chassant constamment à bâbord. Il était clair qu'une ou plusieurs avaries étaient probables et que l'intégrité structurelle du bolide était engagée. Il pétaradait à outrance et faillit même percuté un satellite qu'il évita de justesse.

Les cieux de Tekhos étaient aussi chargés que son sol. Si la cité était un immense enchevêtrement architectural de constructions aussi impressionnantes les unes que les autres, alors les cieux et l'espace immédiat de la mégalopole regorgeaient de systèmes de communication mobiles et d'appareils en tout genre appartenant aussi bien à l'Etat qu'aux corporations privées, sans compter les routes empruntées par toutes sortes de vaisseaux spatiaux.

Le speeder, navette de taille moyenne destinée à livrer rapidement sur un rayon limité un certain tonnage de marchandises, s'éloignait aussi vite qu'il pouvait de ce gigantesque capharnaüm. Il se dirigeait vers une partie de l'espace, proche mais  délaissée depuis longtemps. L'arrivée des formiens avait transformé l'environnement Tekhos et le monstrueux astéroïde avait amené avec lui quantité d'autres corps célestes beaucoup plus insignifiants. Ces micro-astéroïdes avaient dérivé dans le périmètre de la cité-état, chargés de métaux précieux et les tekhannes n'avaient pas mis longtemps à y installer des exploitations minières. Il y avait eu un âge d'or puis un déclin suivit d'une extinction de cette industrie très localisée. De nombreuses installations abandonnées paraient ces géants de pierres et c'est bien vers une de ces bases d'un autre temps que le vaisseau en peine filait.



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Ripper: "Fonce bordel! Plus vite! Je l'ai sur mes scanners; elle est pas loin derrière nous!!"

La voix du navigateur était crispée. Le pilote, un type ventru qui sentait le tabac froid, ne répondit pas. Il serrait ses mâchoires à se les briser et restait concentré sur son pilotage, le moindre geste foireux pouvant éparpiller le vaisseau et son équipage dans le vide sidéral. Outre ces deux-là, ils étaient encore six, affalés dans la cale du bahut. Enfin, huit mais deux d'entre eux gisaient morts dans une mare de sang. C'était tout ce qui restait de ce gang de pirates qui sévissaient depuis deux ans contre les convois technologiques de la cité-état. Ils avaient quitté leur astéro-base avec un effectif d'une trentaine de sales types, unis derrière Mace, leur chef, un humain cybernétisé surpuissant. L'objectif était d'attaqué un aéro-train chargé de composants électroniques de qualité qu'ils pouvaient revendre à un bon prix au marché noir. Le tuyau sur le convoi avait été donné par un indic habituel, assez fiable mais il fallait croire que l'info était foireuse. Le gang s'était positionné en embuscade à quelques kilomètres des usines d'où partait le train, dans la banlieue de Tekhos mais ... le train n'était jamais arrivé. En revanche, une escouade de l'armée leur était tombée dessus, entrainée par une tarée sanguinaire. Les pirates s'étaient bien défendus mais ils ne faisaient pas le poids face à ce déchainement de technologie militaire avancée. Mace avait lutté contre la folle, une fille mortellement rapide et totalement enragée. Il avait tenu quinze secondes avant de perdre sa tête, proprement séparée de son corps par une lame scintillante. Ca avait été le signe de la débandade et seuls huit d'entre eux avaient survécu ... pour l'instant. Les deux morts avaient déjà clamsé avant d'être embarqués mais maintenant, les survivants se demandaient bien pourquoi ils les avaient récupéré ...

Quitter l'espace aérien de la cité avait été un calvaire et seule la dextérité, curieuse, du pilote obèse leur avait permis de s'échapper. Seulement, ils étaient suivis et nul ne doutait de l'identité de leur poursuivante. Putain d'exterminatrice!!

La station de forage abandonnée qu'ils avaient récupéré était accrochée au flanc d'un astéroïde qui était le plus gros d'un groupe d'une quinzaine. Ils gravitaient les uns autour des autres sans jamais se heurter, dépouillés de leurs substances précieuses par ces humaines avides qu'étaient les tekhanes. La base en elle-même était un complexe s'étendant sur plusieurs niveaux en apparence mais dont les tunnels perçaient le corps rocheux sur des centaines de mètres. Il y faisait froid et seule une petite partie de l'installation était habitable. néanmoins, l'air produit par des machines increvables était respirable quasiment partout ... tant qu'il n'y avait pas de fuite. Les pirates étaient crasseux et l'endroit était à leur image. Les hangars de stockage étaient jonchés de trucs et de machins, de caisses éventrées et d'objets cassés. Si on les disaient riches, c'était bien faux.

Ripper: "Fais gaffe putain!!!!!!!!"

Dans une dernière manœuvre de haute voltige, le pilote franchit le bouclier de protection de la plate forme d'atterrissage et le speeder glissa de travers sur le sol en métal du hangar où jadis se succédaient les transports de marchandises. Il s'écrasa dans une pile de gros tonneaux en tôle et les plia sous son poids. L'instant d'après, les huit types jaillissaient du vaisseau et fonçaient vers leurs quartiers sans se retourner.

Dynamo: "On a besoin de munitions et d'artillerie lourde!!"

Big Jim: "Faut barricader l'accès aux profondeurs et lâcher les bêtes!!"

Boomer: "Non! On file au deuxième pont, de l'autre côté! Et on se barre discrétos avec la deuxième navette."

Hulk: "FERMEZ VOS PUTAINS DE GUEULES BORDEL!!"

Des survivants, Hulk était le moins con.

Hulk: "Personne se barre. On a deux minutes pour réfléchir. Moi, je dis que personne est increvable et que la pute qui nous suit est pas immortelle. Voilà ce qu'on va faire: On ouvre le coffre de Mace et on répand ce qu'il y a dans la mallette cryo dans tout le complexe. Après, on s'éclate. On devait le revendre mais maintenant, on a pas vraiment le choix non? Et si ça merde, alors ouais, on libère les bestioles."

Sparkle: "Putain, pas con!"

Boomer: "J'te suis!"

Ce qu'il y avait dans la mallette cryo, c'était une solution de phéromones formiennes volée à un type qu'il l'avait payée une fortune. Cette solution liquide s'évaporait au contact de l'air et libérait des spores capables de se loger dans n'importe quel organisme après inhalation. L'effet immédiat était une perte totale de résistance psychologique et une chute libre de la force physique. Utilisée comme arme par les formiens, cette solution était redoutable.

Hulk: "Ok, on fonce! Oubliez pas de foutre vos masques! Dynamo! Gork! Vous restez arrière pour retarder la folle le temps qu'on diffuse le bordel."

Dynamo: "Pourquoi nous?"

Personne ne répondit, chacun filant œuvrer à sa survie. Quelques courtes minutes après, Dynamo braquait sur le hangar vide le canon d'une mitrailleuse lourde portative. Il croulait sous les bandes de munitions tandis que Gork terminait d'aiguiser sa vibro-hache dont la lame faisait la moitié d'un homme ... monstrueuse.

Dynamo: "Mon pote, c'te pute, on la raccourcie et on la renvoie à ses salopes!"

Gork: "GRRRRRRRR"














5
One Shot / Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« le: mardi 07 mars 2023, 15:03:37 »
Le cœur de Thibault battait la chamade. Ce soir là, il transgressait plusieurs règles fondamentales imposées par son père, le baron de Limolles. Aussi risible soit son nom, il n'en restait pas moins un homme fabuleusement riche qui s'était élevé dans le monde du commerce par des méthodes légales et en suivant les préceptes d'un foi absolue envers le panthéon des dieux de Nexus. Son sérieux et sa loyauté l'avait amené à côtoyer la Cour et à force d'effort, il avait gagné sa baronnie, récompense aussi octroyée pour ses dons à l'Etat. Ses nouveaux contacts à la Cour avaient permis à son activité déjà florissante de s'étendre à d'autres secteurs et le baron excellait dans le négoce. Cité en exemple, il faisait la renommé du commerce de Nexus. Du point de vue du sieur de Limolles lui-même, sa réussite ne tenait qu'à sa rigueur et à son sens de la minutie. Tout était parfait dans cette famille sauf ... Thibault.

Le jeune homme de vingt ans ne faisait pas la fierté de son père. Ses efforts n'étaient jamais assez, son investissement tout juste recevable, sa foi à peine visible. Les remontrances étaient quotidiennes, les critique permanentes, et le garçon n'en pouvait plus de cette vie monacale.

Il en faisait des efforts mais son père restait buté sur des idées rigides et dépassées. Il s'investissait mais dans des secteurs que le paternel ne considérait pas comme intéressant: l'art, la culture, la musique entre autres; c'était là autre chose que la vente de tissus, le rachat de moissons de blé à bas prix où l'import d'épices exotiques ... Quant à la religion, c'était bien là le dernier centre d'intérêt de Thibault. Les interminables prières et règles qui régissaient la vie de la maisonnée l'insupportait. La famille, donc ses parents et lui seul, malheureux fils unique, vivaient dans un magnifique manoir no loin du palais d'ivoire. Ils avaient à leur disposition une horde de domestiques consciencieux et Thibault bénéficiait de l'esprit de partage de son père qui lui permettait de piocher dans les coffres familiaux pour ses nécessités. Mais à quoi bon ab=voir de l'argent si on ne pouvait pas le dépenser? Thibault sortait peu de chez lui. Un précepteur personnel venait chaque jour lui enseigner les élémentaires et ajoutait toujours une atroce touche religieuse à ses cours. Thibault n'avait pas d'amis vers qui trouver une échappatoire. Son père l'autorisait tout juste à suivre à l'extérieur des réunions d'ouverture à la Foi ... cauchemar des vendredis après-midi. Et les jeunes de son âge qu'il y croisait lui donnaient des nausées ... Ils baignaient dans une hypocrite utopie cléricale ...

Ses évasions, il les recevait de certains domestiques, ces braves gens issus du peuple. Il en avait "apprivoisé" certains, avec quelques pièces, et ils lui racontaient les potins de Nexus, la guerre contre Ashnard et toutes ces choses trépidantes qu'il ne connaissait pas. Et précisément ces derniers temps, une information le captivait: les détails sur une demeure particulière dont on disait des choses bien scabreuses. le récit d'un domestique qui s'y était rendu, y dépensant au passage un mois de son salaire, l'avait empêché de dormir deux nuits durant. Les femmes ... viles créatures dédiées uniquement à la perdition des hommes ... tel était le discours du paternel tandis que sa mère baissait les yeux, honteuse de sa condition ... Mais les femmes étaient bien un sujet qui passionnait Thibault. Sans rien y connaitre, il imaginait leur douceur, ou leur poigne sur ... Lui, voulait tout découvrir de ces corps dits ardents. Le matin au réveil, il était dur au point d'en avoir mal tant il avait rêvé.

Il avait ourdit des plans, préparé des évasions mais avait eu peur jusqu'à présent de les mettre en œuvre. Seulement, ce soir-là, il avait pris son courage à deux mains et s'était vêtu silencieusement, se préparant à sortir par l'entrée de service du manoir, monnayant cette possibilité auprès d'un garde. Il se mira dans un miroir de grande taille. Thibault ne se trouvait pas beau, il avait la peau blafarde de celui qui ne voit pas la lumière du soleil. il trouvait son nez gros, ses oreilles écartées et son regard, inexpressif. Maintenant, il se disait que là où il prévoyait d'aller, seule la rondeur de sa bourse serait jugée. Il portait un ensemble gris, de grande qualité, cela se voyait et hésita à passer une collerette qu'au final il ne mit pas. Pas viril avait souligné son habilleur un jour. Son père ne sortait jamais sans ça ...

Et quelques minutes après, drapé dans une cape grise elle aussi et brodée de fils d'or, paré d'une bourse sonnante de monnaie d'or, il avançait à vive allure en recherchant l'ombre des bâtiments. Mesure inutile car il faisait nuit. Dans ce quartier, l'insécurité était inexistante. Le guet veillait. Il se perdit plusieurs fois, mais à l'aide d'un plan dessiné par jean, le cuisinier libidineux, il trouva enfin ce qu'il cherchait.

Au fond d'une impasse, le manoir brillait des mille feux de la luxure. Enfin ... c'était une image car il n'en était rien. L'endroit était magnifique certes, pour ce qu'il en voyait par dessus l'imposant mur d'enceinte. Autour de lui, des silhouettes, masculines pour la plupart, se pressaient vers l'entrée du domaine. Il les suivit et afficha sa meilleure mine, sous sa capuche pour avoir la permission d'entrer. Quelques pièces d'or firent écho à son sourire et il assura qu'il n'était pas armé. L'idée ne lui était même pas venue à l'esprit qu'il puisse s'armer pour sortir de chez lui.

Il s'apprêtait à présent à investir le saint des saints de sa présence. Une hôtesse souriante et magnifique l'accueillit et le défit de sa cape. Il aurait bien passé la soirée avec elle mais elle l'invita à continuer. On le guida en douceur, on lui proposa une table? Un box privé?

"Euh ... une table oui, un peu à l'écart s'il vous plait mademoiselle."

Il rougissait à chaque regard et quand il fallut commander une boisson, il ne sut quoi demander.

"Quelque chose de sucré et doux s'il vous plait mademoiselle."

Et quant à la présence d'une charmante demoiselle? Il bredouilla une vague réponse paniquée et repoussa poliment la proposition. Seul, il osa faire des yeux  le tour du propriétaire. L'établissement offrait un luxe évident, une qualité de service parfaite jusqu'à présent et l'ambiance y était actuellement feutrée. Des clients consommaient, boissons et filles, mais restaient discret dans l'ensemble. Thibault se gavait de la beauté des participantes, toutes plus belles les unes que les autres. Sa main se porta à sa bourse, par réflexe; il espérait en avoir assez sans prendre conscience qu'il pouvait acheter une jolie petite propriété avec ce qu'elle contenait.

Il prit le temps de bien observer toutes ces femmes. Celle qui semblait être la ... patronne ... avait un charme fou mais sa voisine immédiate, assise sur les genoux d'un client à une table toute proche, était l'objet de tous ses regards. Elle avait évidemment capté ses regards maladroits et il plongeait son nez dans son verre en cristal quand c'était le cas.

"La Charmante!"

Une fille interpella la muse. c'était là un bien joli surnom qui se mariait parfaitement avec la personnalité qui se dégageait de la jeune femme. Et plus il la regardait, plus il la trouvait parfaite. Il soupira. Il n'aurait jamais le courage de l'aborder et en plus, elle était occupée avec un autre.


6
One Shot / Sept de Coeur [Pv.]
« le: jeudi 02 mars 2023, 20:01:22 »
L'équipe de garçons du jeu de sept de cœur

Noboru Tanaka - Hideaki Murata - Toshio Mirotsuki



"Allez les débiles! Magnez vous le cul!"

A quelques dizaines de mètres derrière le basketteur, Toshio tirait un petit gros qu'il n'avait jamais vu avant aujourd'hui.



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Dire que la panique les gagnait était un doux euphémisme. Il y avait eu un éclat lumineux intense et puis ... plus rien. Enfin pas vraiment plus rien. La population de Seikusu avait juste disparu, plus personne dans les rues, pas une âme qui vive. Noboru qui était à ce moment-là aux chiottes du gymnase pour fumer une clope en était sorti pour découvrir que l'équipe n'était plus là. Hideaki était resté dans la salle d'étude du lycée pour étudier au calme et avait été surpris d'être le seul dans les couloirs du bâtiment, et Toshio s'était réveillé d'une sieste sur son futon, constatant que sa famille ne répondait pas, ni à ses appels, ni au téléphone.

Ces trois là avaient couru comme des dératés, en brayant, en appelant au secours ou en pleurant et ils s'étaient miraculeusement croisés au carrefour de l'avenue Hito et de la rue Gajana.

"C'est quoi c'bordel?"
"Y'a plus personne!"
"Vous venez d'où?"

Force avait été de constater  qu'ils étaient vraiment les derniers à arpenter les rues de Seikusu et après d'intenses émois où chacun avait démontré sa personnalité, ils s'étaient mis d'accord pour se calmer et avaient trouvé refuge dans une épicerie bien garnie. C'était le matin même et le soleil à présent entamait sa descente.

Noboru Tanaka était fort et impulsif, doté d'un caractère explosif, il était semi-pro dans une équipe de basket ball réputée de la ville. Hideaki Murata était l'élève parfait porté sur la nourriture autant que sur ses études. il réfléchissait vite mais avançait lentement. Quand à Toshio Mirotsuki, il vivait en marge de la société, obnubilé par les jeux vidéos et les nouvelles technologies liées aux loisirs. C'était un cancre mais un cancre intelligent.

"J'ai faim..."
"Ben bouffe, y'a tout ce qu'il faut ici."

Un pack de bière vint les consoler dans leur malheur et ils trouvèrent un réchaud à gaz pour chauffer des ramens en boite. Ils mangeaient quand ils virent par la baie de la boutique une lumière apparaitre au loin.

"Putain, regardez!!! Ca doit être les forces d'auto-défense qui viennent nous chercher!"
"Oui c'est sûr, tu dois vachement manquer à quelqu'un ..."
"T'as dit quoi là?"
"Rien ..."

Ils sortirent en trombe et se précipitèrent à travers les rues en direction de la lumière.



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"Allez les débiles! Magnez vous le cul!"

A quelques dizaines de mètres derrière le basketteur, Toshio tirait un petit gros qu'il n'avait jamais vu avant aujourd'hui.

"J'en peux plus!!"
"Tiens bon, on arrive!"

En effet, ils débouchèrent d'une ruelle étroite sur une vaste esplanade. Face à eux, un stade était éclairé par de puissants projecteurs.

"Hé! Je vois des gens là-bas!!"
"Putain t'as raison!!"

Ils coururent encore. Près d’une porte d’accès au stade se tenaient deux groupes bien distincts. Le premier, mixte, était composé d’une dizaine de personnes tandis que le second ne regroupait que trois filles qui attendaient un peu à part. Les garçons se dirigèrent tout naturellement vers les jeunes beautés qui les regardaient arriver.

"Mate moi ces canons!"
"Hey! J'en connais une!! Elle est dans la classe à côté de la mienne! Bonjour Mizachi-sama!"

Tout le lycée la connaissait, évidemment. Mais avait-elle seulement une fois posé son regard sur Hideaki? C'était peu probable. Toutes les personnes présentes tenaient un téléphone en main et il en restait trois sur une table.

"Apparemment, faut en prendre un chacun." expliqua un des autres types; complètement banal.

"Vous savez ce qu'on fout là?"
"Faut valider votre présence sur le téléphone, on vient de le faire."

Quand ce fut fait, la porte du stade s'ouvrit d'elle même ...

"C'est ... c'est flippant."

Hideaki se rapprocha de Jun Mizachi.

"Je ..."




 

7
One Shot / Hot day at Pooters [Pv. Ririka]
« le: dimanche 13 novembre 2022, 13:03:57 »
Ichiko était un client de la première heure. Quand il avait appris qu'un Pooters ouvrait à Seikusu, et en plus au pied de son immeuble, dans le centre ville de Seikusu, il avait éprouvé une joie comme jamais. Pour avoir voyagé aux Etats Unis, il connaissait bien le concept du service par des nénettes sexy et affriolantes qui de temps en temps pour les clients fidèles offraient des prestations un peu spéciales. Bien sûr, ce n'était pas officiel et le secret était bien gardé, quoi que ...

A l'ouverture du bar, qui était loin d'être aussi développé que le modèle original, il avait été le premier a y entrer et il s'était fait servir par une ravissante brunette qui était au fil du temps devenue SA serveuse. Tous les soirs, en revenant du lycée, le garçon s'y arrêtait avant de monter chez lui. Il y consommait une boisson ou une pâtisserie, y passait un petit moment, écrivait un commentaire sympa sur le net pour la notation du bar, et n'oubliait jamais de laisser un petit pourboire pour sa préférée. Une certaine complicité était née entre lui et la jeune fille et le manager du Pooters l'avait remarqué. Un soir, le type était venu s'asseoir en face de lui et après avoir un peu discuté, lui avait dit que ce serait bien qu'il reste un plus longtemps ce soir et qu'il pourrait bénéficier pour une somme acceptable de services un peu différents. On y était! Il attendit donc et seule une poignée de clients privilégiés, comme lui, restaient présents. Le bar n'était pas fermé mais un personnel autorisait ou pas les nouveaux venus à entrer.

Nanaki, la jeune fille brune qu'il adorait, s'était présentée à lui en bikini et escarpins et lui avait présenté la carte un peu spéciale du moment. Branlette, paizuri, fellation, sexe vaginal ou anal, possibilité de parties de groupe ... rien n'y manquait. Ichiko avait des économies et passa une soirée mémorable sans avoir à quitter sa table...

Ce genre de soirées se représenta et il n'en manqua aucunes. Il était connu du personnel et des filles et était au Pooters comme chez lui. Seulement, Nanaki dû un jour quitter la ville. Elle déménageait et leurs adieux furent déchirants. Il s'en remit difficilement mais heureusement, le staff du bar renouvela ses filles et il eut le privilège de découvrir Ririka.

Ririka était un canon sur qui lorgnait la plupart des mecs. Elle était toujours accaparée par quelqu'un et sa bonne humeur contagieuse attirait les convoitises. Il n'avait pas encore eu l'occasion de lui parler vraiment.

Cet après midi, il avait terminé les cours plus tôt et s'était précipité au Pooters, espérant qu'il n'y eut pas trop de monde. Il poussa la porte de l'établissement en lançant un "Bonjour!!" Joyeux. Elle était là et il fonca sur elle alors qu'elle terminait de poser une commande.

"Ririka!! Je veux que ce soit toi aujourd'hui qui me serve!!"

8
Complexe d'études secondaires et supérieures / La Loi de Murphy [Pv.]
« le: vendredi 05 août 2022, 09:36:03 »
C'était une journée comme une autre pour Shun, à se morfondre sur sa chaise au fond de salle de cours de M. Akashiro, le professeur d'histoire. Il faisait beau ce jour-là et l'étudiant serait bien mieux sur sa planche au skatepark plutôt que de momifier à écouter des choses qu'il connaissait déjà.
 
Heureusement, il était installé au dernier rang de la classe et pouvait utiliser son smartphone sans se faire repérer. Shun n'était pas un cancre, au contraire  il avait des facultés d'apprentissage remarquables mais tout dans son attitude montrait le contraire. Il était solitaire, s'isolait volontiers des jeunes de son âge et répondait rarement aux questions qu'on lui posait. Cela n'avait rien à voir avec de la timidité, il s'exprimait normalement, c'était juste que la compagnie des autres ne l'intéressait pas. Il en payait un peu le prix puisqu'on le prenait pour un branleur chiant et absolument pas digne d'intérêt. Les garçons surtout le honnissaient pour sa beauté particulière. Son physique un peu androgyne plaisait aux filles et souvent des commentaires mignons fusaient de leur part à son égard, provoquant l'ire de machos plus affirmés.

La sonnerie de la pause méridienne sonna enfin. Exceptionnellement, Shun avait deux heures devant lui avant de reprendre les cours et il serait bien parti flâner mais son skate s'était brisé net la veille sur une réception ratée et il lui fallait en racheter un. Aussi, il était venu en transports en commun -l'horreur pour lui qui n'aimait pas la foule - et il ne comptait pas recommencer de sitôt, plutôt marcher. Dernier à sortir de sa classe, il remonta sur ses hanches son cargo trop large et arrangea son t-shirt à l'effigie de Vegeta, son personnage favori de la série Dragon Ball . Il portait son éternel bonnet dont il ne séparait que rarement et arpenta quelques dizaines de mètres de couloir pour rejoindre son casier. Les élèves des classes supérieures ne portaient plus l'uniforme règlementaire de l'établissement et c'était pour lui une liberté salvatrice.

A cette heure-là, c'était la folie. Les étudiants se ruaient sur leurs vestiaires pour récupérer leur déjeuner et fonçaient ensuite trouver une place pour manger. Le parc du campus était le lieu privilégié des regroupements où tous pouvaient profiter de la verdure des jardins et des beaux jours de ce début d'été. Shun fut bousculé, poussé, serré et il prit sur lui pour ne pas fuir à toutes jambes. Il arriva quand même devant son casier et l'ouvrit pour trouver son bento, sa boite repas. Pour lui, pas question de se mélanger aux autres, il irait manger peinard sur le toit du bâtiment B où personne ne venait jamais. Une exclamation le fit se retourner. Oh? Il connaissait de vue la jolie fille aux cheveux courts qui gesticulait de l'autre côté du couloir. Elle avait son casier en face du sien et du peu qu'il avait vu, elle était particulièrement bruyante et extravertie, tout son contraire. Elle était souvent avec sa sœur, beaucoup plus discrète mais aujourd'hui, elle était seule. Elle occupait tout l'espace et les deux filles avec qui elle parlait ne pouvaient pas en placer une. Shun prit quelques secondes pour la regarder. C'était un joli petit lot et de profil, sa poitrine était aussi arrogante que généreuse, un bon point de plus selon les critères personnels du jeune homme.

Peut être qu'elle le senti et elle se tourna vers lui. Aussitôt, il détourna le regard et s'esquiva. Pour rejoindre le bâtiment B, il n'était pas nécessaire de sortir mais juste de suivre la prolongation du couloir jusqu'à un escalier qui le mena au dernier étage. La porte d'accès au toit était ouverte et il sortit pour aller s'installer sur un gros cube en béton, assis en tailleur. Il aimait bien cet endroit car personne n'y venait. Ensuite, le lieu n'était pas dédié à la détente. Il n'y avait pas de bancs, pas de jardin, juste des systèmes de climatisation et des gros tuyaux alimentant le bâtiment en tout ce qu'il fallait. La porte d'accès au toit était toujours ouverte, tout comme celle du petit abri à matériel, à l'autre bout.

Un courant d'air frais tira Shun de ses pensées. Le soleil fut voilé par un nuage puis par un autre. A cette époque de l'année, les orages d'été pouvaient survenir à n'importe quel moment et il semblait que ce pourrait être le cas sous peu.

Derrière lui, un crissement sur le gravier le fit se retourner d'un bloc. il n'avait pas entendu quelqu'un s'approcher.

9
Prélude / Souris ! Ca t'irait si bien! [KeirAnéalidé !]
« le: lundi 04 juillet 2022, 22:08:20 »
"Hey l'débile! Tu fais quoi? Tu vas t'acheter un sourire?"

Son casque sur les oreilles diffusant un reggae rythmé, Shun n'accorda même pas un regard  au type balèze qui se la pétait devant son groupe de potes. Le garçon posa son skate sur le bitume et souplement, s'élança pour quitter la zone du campus. Il était habitué à subir les moqueries des autres et s'en foutait complètement. Le monde pouvait bien s'effondrer autour de lui, c'était bien le dernier de ses problèmes en fait. il avait toujours été seul et ne recherchait pas la compagnie des autres. Alors il n'était ni autiste, ni paumé, ni bizarre. Il vivait sa vie pour lui et ne se souciait pas de se qui l'entourait. Objet de réflexions perpétuelles de la part des autres étudiants, il était le gars du fond de la salle de cours à qui personne ne parlait et qui répondait rarement aux sollicitations des profs.

Ce n'est pas pour autant qu'il était faible. De taille moyenne, il avait un corps souple et nerveux, fin et sec mais dont la jeune musculature prouvait qu'il exerçait une activité physique. Bien qu'il ne se déplace principalement que sur sa planche, à pied, sa démarche était nonchalante et cool, limite jeune branleur, ce qu'il était d'ailleurs. Les filles aimaient son visage que certains garçons jalousaient aussi un peu. Fin et racé, un tantinet féminin, certains le qualifiaient d'androgyne quand d'autres le disaient angélique. Très mignon pour reprendre les termes des gamines de sa classe, il gâchait ce joli tableau  par un air perpétuellement fermé et opaque. Shun souriait rarement et ses sourcils ne s'arquaient que négativement. Ses jolis yeux noisettes étaient la raison pour laquelle personne ne venait lui chercher des poux. Constamment  troublés, ils n'inspiraient guère de sympathie, voire une certaine méfiance. Quand à ses longs cheveux peroxydés, il s'agissait seulement d'un effet de mode qu'il s'appliquait à intégré dans son style personnel.

Adepte d'électro-funk et de hip-hop, Shun en portait naturellement les attributs: en guise de pantalons, des battles ou des cargos larges  à grosses poches latérales. Comme hauts, il passait par dessus des t-shirts aux effigies connues des vestes de survêtement à capuche. Le bonnet faisait partie intégrante de la panoplie, son éternel casque audio aussi et il se parait outre ses lunettes colorées, de nombreux accessoires sous formes de bagues, bracelets et pendentifs en gros acier. Il aimait colorer ses ongles en noir et contourait ses yeux de mascara noir. C'était son look, atypique sur ce campus de Seikusu.

Mais ce que les gens retenaient surtout de lui, c'était les cicatrices brunes qui marquaient sa peau bronzée. Son visage en était barré tout comme ses épaules, vestige pas si lointain d'un accident de voiture alors qu'il était adolescent.

De nature paisible, Shun ne recherche que la tranquillité et rien d'autre. Son caractère suit son bon vouloir. Vu de côté, ça lui donne un air distant et désintéressé alors qu'en réalité, il enregistre tout ce qu'il voit et il oublie rarement les choses qui l'entoure. Bien entendu, il parle. Son registre vocal tend entre les notes claires et basses d'un jeune homme qui se développe. Converser ne le dérange pas mais à moins que le sujet en vaille la peine, il ne s'attardera pas sur des sujets personnels. Au premier abord, il pourrait paraitre ennuyeux seulement, si l'on creuse un peu, on découvrira un esprit vif avec même quelques touches d'humour noir.

Shun déteste le football, vomit le tennis et digère encore moins le golf. Son truc à lui, c'est le skate et les sports acrobatiques, sur sa planche ou en bi-cross. il s'est déjà essayé au parkour mais une grosse gamelle récente lui en a fait passé l'envie pour un moment. C'est peut être dans ces moments-là qu'il a une réelle interaction normale avec d'autres jeunes de son âge. Après si on peut considérer le gaming et l'utilisation d'un PC comme sport, alors il en est un athlète ...

C'est bien évident avec la vie qu'il mène. Chez lui, sa mère ne sait plus quoi faire pour le tirer de son environnement dans lequel il se cantonne. il n'a pas toujours été comme ça pourtant. 20 ans plus tôt, il naissait en fanfare, premier et dernier enfant du couple Kimura. Fierté de ses parents, il avait out du bébé puis de l'enfant tapageur, bruyant et turbulent qui épuisait tout le monde autour de lui. Les Kimura vivait à Seikusu dans le centre ville, famille aisée puisque papa possédant une chaine de concessions automobiles et maman une chaine de salon de coiffure. Donc parcours scolaire privé, enfant brillant orienté sur le manuel comme sur la découverte de la technologie. Shun vivait une vie sans accroc jusqu'au jour fatidique de ses quinze ans  quand son père lui offrit une virée dantesque ponctuée de surprises, d'un saut à l'élastique, d'un saut en parachute en tandem et terminée par un repas dans un restaurant huppé sur les hauteurs de la ville. Retour de nuit à la maison, un coup de frein brutal et un coup de volant pour éviter une bestiole sur la route et la vie bascule.

Shun, pas attaché sur le siège passager, passa à travers le pare brise quand la voiture plongea en contrebas de la route. Il ne se rappelle de rien sinon s'être réveillé plusieurs jours après, passablement brisé sur son lit d'hôpital, sa mère à ses côtés et son père, disparu pour l'éternité.

Depuis, Shun ne sourit plus. Pas rongé par les regrets, il a de son père des souvenirs agréables et ne lui en veut pas pour ce drame. Cet accident lui a montré que la vie ne tient qu'à un fil et que la superficialité qui l'entoure ne mérite pas qu'on s'y intéresse.

Sa mère a continué de l'élever comme elle l'a toujours fait et malgré tous ses efforts, n'a pu briser l'assourdissant silence de  son fils. La direction qu'avait prise le jeune homme  avait tout simplement muée. Oui il suivait des études d'ingénierie informatique, oui il mangeait comme tout le monde, oui il ignorait les questions qu'on lui posait, mais voilà il était comme ça et ne comptait pas changé.

A moins que quelqu'un l'y oblige ou réussisse à le faire sourire...?



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