Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Ryo

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Sujets - Ryo

Pages: [1]
1
Le cours de Sensei  Masato était inintéressant au possible. Les règles relatives à la physique appliquée restait un domaine pour lequel Nao n'éprouvait aucun intérêt. Pourtant, le garçon était loin d'être bête. Il excellait en mathématiques modernes, brillait en japonais et avait des résultats remarquables en technologie. Geek confirmé, le codage et la programmation n'avaient pas de secrets pour lui. Son ordinateur portable était son meilleur ami et dès qu'il avait un moment de libre, il l'allumait pour s'adonner à ses passions numériques.

Bien évidemment, cela avait un coût humain et cette sédentarisation voulue pesait sur son anatomie. Nao était gros, disons le, il ne faisait aucun effort pour entretenir une condition physique et en plus, il mangeait comme un ogre. Sodas, burgers, fast foods en tout genre alimentaient son quotidien et il s'assumait complètement.

Les quolibets et moqueries de ses camarades au campus ne le touchaient pas, il s'en foutait éperdument. Et puis, son caractère jouait aussi pour lui puisqu'il était particulièrement hargneux et agressif quand on venait le chercher. Certains guignols en avaient fait les frais à leurs dépens et depuis, Nao trainait la réputation du petit gros qu'il ne fallait pas faire chier. Il ne recherchait pas particulièrement le contact des autres et préférait s'isoler dans sa bulle. Cette solitude lui convenait et quant aux besoins naturels pour un garçon de son âge, il les comblait en s'abreuvant de contenus pornographiques sur le net. Oh ça, il était expert en la matière et aucune pratique e lui était virtuellement inconnue. Il passait des heures  à s'imaginer acteur X et tronchant toutes les beautés de son bahut.

D'ailleurs à ce sujet, un point sensible le titillait. ELLE! Précisément l'étudiante que tous les mecs mataient comme des cochons et que personne n'osait aborder tant elle était belle! Elle était une vraie princesse d'une contrée éloignée, en tout cas c'est l'image qu'elle rendait. Laëlia était son nom. Des histoires étaient murmurées à son sujet mais les garçons avaient tellement peurs de se faire rembarrer qu'ils hésitaient à venir lui parler. Pourtant elle était aimable et agréable même s'il se dégageait d'elle une aura bien particulière, magnétique. Pour Nao, cela affectait directement son mental puisqu'il s'arrachait la queue la nuit en se masturbant en pensant à tout ce qu'il voudrait lui faire.  Il était amoureux? Peut être ... En tout cas, physiquement, il la trouvait divine.

Ils n'étaient pas dans la même classe mais suivaient ensemble le cours de M. Masato, deux fois par semaine. La séance se déroulait dans le grand amphithéâtre qui était loin d'être bondé. Il y faisait assez sombre et Nao était arrivé le premier. Il s'était installé un peu en hauteur, espérant pouvoir dormir sans être dérangé. Il attendait juste de voir arriver Laëlia pour admirer son beau profil et sa poitrine qu'il adorerait peloter, entre autres.

Et elle entra. Superbe! Et pourtant, elle était aussi naturelle que possible, décontractée, sereine, et par le plus grand des hasards, elle vint s'asseoir dans la rangée juste devant lui, légèrement en contrebas. Pourquoi là alors qu'il n'y avait personne autour? Merci le destin. En tout cas, son odeur délicieuse envahit les narines du garçon et l'imagination de ce dernier se mit à galoper. Elle avait les épaules et le haut du dos nus et Nao avait une vue plongeante sur la beauté fatale. Évidemment, il mit moins d'une minute à bander à encore une minute plus tard, il essayait de réfréner une envie furieuse de se branler.

Le cours commença et la démonstration de M.Masato se faisait sur grand écran, la salle restait encore plus sombre. Allez ... pourquoi pas ...

Nao défit lentement sa braguette et sortit son sexe raide.  Discrètement il commença à se masturber ... Les seins de Laëlia, le cul de Laëlia, la bouche de Laêlia ... que de fantasmes! La première giclée, énorme, le surprit lui-même. Deux autres suivirent avant qu'il n'ait le temps de comprimer son sexe et de le remballer vite fait. Merde! C'était aller trop vite, trop intensément. C'était crade mais heureusement, les tablettes de l'amphithéâtre étaient fixées sur le dossier du siège de devant et ...

Nao se pencha pour tenter de voir l'ampleur des dégâts et se figea, pétrifié d'horreur. Non, il n'y avait rien d'autre sous les tablettes qu'un vide et quelques courtes dizaines de centimètres plus loin, le dos de Laëlia, devenu pour la circonstance un magnifique réceptacle à foutre. Les trois grosses giclées de Nao s'étaient écrasées entre les jolies épaules et dévalaient en grosses coulées épaisses.

En un instant, Nao vit toute sa vie défiler pour se terminer abruptement dans les méandres de la honte. Laëlia allait se lever, se retourner et lui donner une baffe comme jamais il n'en avait pris...

2
Ce soir-là, il y avait une raison bien particulière pour qu'Akihiro se réjouisse. Son gang venait de remporter l'acquisition d'une nouvelle portion de territoire après une lutte contre des concurrents féroces qui avait duré presque deux ans. A Seikusu, c'était les yakuzas qui géraient les dessous de la grande cité. Des milliards de yens étaient générés par des opérations en tout genre ayant pour seules points communs leur illégalité. Les gros bonnets brassaient les grosses affaires et les gangs de rue se partageaient les miettes restantes.

Le gang d'Akihiro contrôlait les rues de presque tout un quartier. Il n'en manquait plus qu'une seule pour qu'il est le monopole sur les petits trafics, un peu de prostitution, beaucoup d'arnaques et pas mal d'extorsions. Les sommes récupérées n'étaient pas mirobolantes mais suffisaient à assurer un certain "prestige" pour le gang qui exhibait grosses voitures et une apparence qui cachait la réalité.

Car oui, en réalité, le groupe de pourris que dirigeait Akihiro était une bande de loosers, des petites frappes intimidantes quand ils se montraient à plusieurs mais qui détalaient dès qu'ils rencontraient de grosses difficultés, comme par exemple les vrais yakuzas ...

Néanmoins, le gang venait d'acquérir la dernière rue qui lui manquait à la force des poings. Il avait dû se confronter à son voisin, d'ampleur et effectifs à peu près équivalents, et la scène finale s'était jouée de nuit, en pleine rue et les connards d'en face avait pris une sacrée branlée. Cette rue était importante car elle était un peu plus intéressante, commercialement, que les autres. Là, il y avait moyen de faire rentrer beaucoup plus d'argent qu'ailleurs. C'était une bonne victoire.

Aussi, pour fêter l'évènement, Akihiro avait emmené ces cinq lieutenants dans un club qui avait une sérieuse réputation ... justement dans cette même rue. Le boss du gang savait qu'il ne fallait pas y toucher, de nombreux hommes puissants y venaient et n'accepteraient pas qu'un gang mineur mette la main dessus. Mais comme à présent, l'établissement était sur leur territoire, il fallait bien s'y montrer.

Les six gaillards en passèrent la porte pour débouler dans un monde feutré. Ils dénotaient un peu par leur look, leur attitude badass et leurs gros muscles mais après tout, tant qu'il y avait de l'argent à dépenser ... Les mecs étaient chargés comme des mules. Ils avaient picolé avant de venir et quand Akihiro leur avait dit où ils iraient, ils s'étaient shooté au viagra. Ouais, ils allaient payer alors il fallait tenir sur la distance.

Les filles? Des bombes sexuelles ... toutes! Un client se faisait branler derrière une tenture, un autre tentait de cacher une fille agenouillée devant lui, d'autres encore avaient les mains plus que baladeuses. Beaucoup de ces nénettes étaient ultra canons mais ... trop mignonnes, trop polies. Ce qu'il fallait aux gars, c'était une salope qui s'assumerait sans fioritures ni chichis. Akihiro parcourut la salle des yeux et désigna le bar. Ils allèrent s'y accouder et commandèrent tous le même whisky. Les clients les plus proches s'éloignèrent prudemment, intimidés par les mauvais regards.

Et ce fut Ken qui LA vit.

Ken: "Hey! Mate moi celle-là qui danse là-bas au bout!"

En effet, à l'autre bout de la piste, il y avait une rotonde avec une barre de pole dance. Celle qui y était accrochée avait tout ce qu'il fallait: une gueule de chienne, des gros nibards, un beau cul ...

Akihiro renifla.

Akihiro: "On en prend qu'une? On la déboite?"

Ils approuvèrent tous et se dirigèrent vers la danseuse. Ils s'assirent dans les fauteuils répartis en cercle autour d'elle, excités.

Daisuke: "Salut beauté, t'es en forme ce soir j'espère."

Il bandait déjà comme un âne.

Jin: "T'as du bol, six mecs pour toi toute seule."

Ken: "Tu penses que tu vas pouvoir assurer?"

3
One Shot / Plongée dans l'immoralité [Pv.]
« le: samedi 17 juin 2023, 17:46:11 »
"Qu'est-ce que vous pensez d'elle Boss?"

"Qui est-elle?"

L'homme en costume noir, tiré à quatre épingles, s'inclina bien bas devant son patron en lui tendant la tablette sur laquelle il avait consigné l'historique de la fille. Dans le monde des yakuzas, le respect rythmait la vie des subordonnés et l'avocat d'affaires recruté par le clan Tanaka n'y échappait pas. Boss Tanaka se saisit de l'appareil et parcourut le texte tout en faisant défiler des images sur une autre fenêtre. Il était surprenant de voir un homme de cet âge aussi à l'aise avec le numérique mais l'évolution et la diversification étant la clé du succès, le boss s'y était mit. Son clan était puissant parce que justement, il s'impliquait dans tout un tas de pratiques mafieuses et crapuleuses, et le numérique tendait à attirer de plus en plus de gains.

"Elle s'appelle Pinkky. Elle est très active sur ce site et y dispense des lives érotiques. Elle a un nombre de followers conséquent mais pas au point de lui assurer un succès à grande échelle. Son activité soutenue prouve un besoin d'argent permanent. Elle ne semble reculer devant aucune pratique tant que ses fans la rétribue mais cela reste dans le monde de "l'acceptable" tant qu'elle est devant son écran."

Boss Tanaka opina. La petite avait un physique parfait et les quelques vidéos intégrées dans la présentation le décidèrent.

"Elle convient physiquement et son attitude plaira si elle se donne de cette manière. Vous l'avez déjà contacté?"


"Pas directement. Nous avons créé un compte pour la suivre et nous nous chargeons de susciter son intérêt. Nous nous connectons tous les jours et laissons à peu près 15000 yens par session (100 euros). Nous en sommes à ... 310000 yens au total depuis le début."

Autant dire une miette invisible pour la trésorerie du clan...

"Elle connait notre pseudo (Pinkky_BestFan) et apprécie de parler avec nous. Hormis les séances érotiques, nous nous faisons passer pour une personne agréable, polie et intéressée."

"Parfait, continuez comme ça. Accrochez là. Augmentez les dépenses et dès que vous la sentez prête, faites lui la proposition."

"Oui Boss."

L'avocat se retira aussitôt. Cet homme n'avait aucune morale et appliquait à la lettre les directives de son patron qui le rémunérait bien. La proposition ... Derrière ce mot se cachait des bénéfices éventuels qui pouvaient se compter en dizaine de millions de yens. Les riches japonais  avaient leur propres  lubies et ils n'échappaient pas à l'extrême perversion qui animait le peuple nippon, car c'est bien au japon que les délires sexuels les plus délirants apparaissaient. Quelques personnalités avaient laissé entendre, intentionnellement, leur souhait de voir des beautés subir des outrages inavouables. Le message était passé mais bien évidemment, il était évident que ramasser la première des putains crasseuses dans la rue pour des pratiques pareilles ne rapporterait pas grand chose. il fallait une fille d'exception et l'avocat avait lancé l'idée de trouver une starlette de l'exhibition en ligne pour remplir le rôle de ... la fille qui allait morfler. Il avait passer des soirées entière à chercher la bonne cible jusqu'à ce qu'il tombe sur le show de Pinkky. Elle lui avait tapé dans l'oeil immédiatement. Elle était dynamique, enjouée, incroyablement salope, rebondissait sur le fil de discussion et ne s'arrêtait jamais. Son sourire enjôleur ne laissait pas indifférent  et l'avocat avait décidé qu'elle serait parfaite pour satisfaire la libido dégénérée de types qui ne comptaient pas leur argent.

Obéissant à Boss Tanaka, il continua son petit jeu encore un mois avant se lancer. Il était tard ce soir là et le fil de Pinkky ne tarissait pas de commentaires. Il lui envoya un MP.

[Pinkky_BestFan] Salut Pinkky! Tu te surpasses ce soir XD! Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins mais j'ai une proposition à te faire. Je travaille dans l'industrie du porno et je recrute des talents pour des productions réservées à des personnes riches qui veulent restées discrètes. Mon patron pense que tu serais parfaite pour sa prochaine réalisation qui je ne te le cache pas, sera vraiment hard. Les bénéfices attendus se comptant en millions, le salaire pour la prestation sera plus généreux que pour n'importe qu'elle réalisation professionnelle. Alors je sais que tu pourrais avoir un doute, c'est normal. Donc pour te rassurer et te prouver ma sincérité et le sérieux de mon propos, je viens de te verser 311000 yens (2000 euros) que tu garderas si tu refuses ou même ne souhaite pas me répondre, ce que je peux tout à fait comprendre. En revanche, si tu es intéressée, nous pouvons nous rencontrer pour que je te présente ce projet. Tu choisis le lieu, la date et l'heure qui te conviendront et je m'adapterai. Voilà! En attendant je vais encore te mater un peu XD.

C'était fait. Il ne restait qu'à attendre le retour de la camgirl.

4
Ville-Etat de Nexus / Briser la guerrière - Arc 1 [Pv. Matchiwa]
« le: dimanche 06 novembre 2022, 19:33:32 »
De la poussière tombait des lattes mal fixées du plafond. Loin au dessus des cellules accueillant les combattants de l'arène, une foule déchainée hurlait sa passion pour les combats de gladiateurs. A cet instant, l'intensité était à son comble; l'un des guerriers venaient de rendre l'âme après un combat somptueux. Les habitants de Nexus étaient friands de ces spectacles sanglants où la mort marquait généralement la fin d'un combat. Les propriétaires des combattants recrutaient et entrainaient leurs troupes pour satisfaire la demande permanente de sang. On trouvait de tout, de l'esclave incapable de tenir une hache jusqu'au tueur d'élite capable de tenir tête à une escouade entière. Les coûts engendrés pour maintenir ces prestations étaient énormes mais le peuple le rendait bien. Car au-delà de voir de superbes athlètes s'étriper, c'était les paris qui enfiévraient les foules. L'argent coulait à flot, passant de mains en mains, faisant le bonheur des uns et la ruine des autres.

Le commerce des paris était dirigé par le Grand Maitre des Spectacles de Nexus, c'est à dire le gestionnaire de l'arène, employé par les seigneurs de la cité libre pour donner à son peuple l'exutoire dont il avait besoin. Tous le savait, cet homme, gras et avide, n'était en rien digne de confiance. Les paris pleuvaient mais les résultats des combats étaient savamment manipulés pour que l'Arène et donc son maitre, en tire le plus gros bénéfice. Parfois, il laissait un heureux gagnant empocher une somme qui faisait rêver les autres joueurs, alimentant le mythe illusoire de la récompense ultime: la fortune.

Un nouveau hurlement populaire secoua les cellules, situées dans les souterrains labyrinthiques de l'arène. Un autre valeureux guerrier venait de rejoindre ses dieux. Gork grogna. Le troll énorme secoua la tête. Assis à même le sol de son isoloir exigu, il saignait de multiples plaies qui avaient entamé son lard sans rien toucher de vital. Son propriétaire l'avait abandonné, il ne représentait qu'un monstre à abattre pour le spectacle. Son dernier adversaire, une terranide sans pitié l'avait dépiauté avec ses lames, qu'un sbire du grand Maitre des Spectacles avait enduit de poison avant de lui donner, il en était sûr. A l'annonce du combat, les parieurs avaient en majorité parié sur le troll qui mesurait plus de deux mètres cinquante et pesait au moins trois cent kilos. Rien que du muscle et beaucoup de graisse autour. Comme ceux de sa race, il était massif, obèse et puissant. Sa peau grise, l'absence de cou, ses crocs, sa tête énorme lui donnaient une apparence effrayante. Le tout cumulé garantissait une victoire rapide contre la très petite terranide.

Elle avait été rapide la garce, et lui avait tourné autour, profitant de la lenteur du troll pour le blesser encore et encore. Ses coups ne représentaient pas une menace vitale en soi et le troll avaait riposté à grands moulinets de sa lourde masse. Mais elle esquivait sans cesse, aussi agile qu'un félin. C'est après une quinzaine de minutes de combat que Gork commença à s'engourdir et peu après il s'effondra dans le sable, tétanisé par le poison. On le fit trainer par des chevaux, comme une merde, jusqu'à sa cellule où il ne suffit à son corps que quelques minutes pour dissoudre le poison. Le mal était fait, les paris perdus, et lui, serait surement exécuté bientôt.

Pas très loin, dans les ténèbres de l'endroit, un cri retentit. Des gardes intervinrent et ramenèrent l'un des leurs, blessé. La terranide venait de lui briser les burnes après une tentative de viol. Le garde en pleurait de douleur et en passant devant Gork, il fit arrêter le groupe.

"Cette pute va payer! Hé! Gros porc! Si tu me déglingues cette tarée, je m'arrange pour te faire sortir d'ici."


L'intelligence n'était pas la première des qualités du troll mais il comprit l'essentiel de ce qu'on lui proposait. Il s'ébroua et se redressa, dégageant un nuage fétide d'une odeur harassante et chassant une cohorte de mouches. Il grogna en hochant la tête.

"Baise la comme tu baiserais une trolle!"

L'homme ouvrit la cellule du troll et un de ses compères alla déverrouiller celle de la fille. Tous filèrent ensuite, refermant la lourde porte en bois donnant accès à cette zone. Hormis les deux tueurs, personne n'y était présent, les autres se trucidaient là-haut.

Gork sortit de sa cage et se dirigea vers celle de sa future victime. Une torche mourante illuminait faiblement la fille, magnifique, musclée et diablement baisable, même selon les critères d'un troll. Elle était assisse devant lui et quand elle leva la tête, l'énorme silhouette lui tomba dessus.




5
Le quartier de la Toussaint / Au coeur du Mal [Pv. Shiorie]
« le: mercredi 02 novembre 2022, 09:48:31 »
La porte du bureau s'ouvre à la volée. Le commissaire Tano entre en trombe pour aussitôt s'étouffer tant la teneur en tabac consumé est dense dans la pièce. Le cendrier plein à déborder sur le bureau usé bataille pour garder sa place au milieu de piles de dossiers dont certains doivent être là depuis des années. Le carrelage est dans un état douteux, couvert d'une fine couche de poussière parsemée de tâches de sang, et peut être d'un peu d'urine. Ca fait des lustres que la femme de ménage refuse de passer là et chaque malfrat auditionné laisse généralement un peu de lui ici.

"Mais ouvrez donc la fenêtre qu'on puisse respirer!"


"Elle est pétée depuis deux ans et personne vient la réparer. Pas ma faute ..."

L'occupant du bureau est assis sur sa chaise, monstrueux, massif, énorme, comme taillé dans un bloc de granit dur. Il roule des épaules, fait craquer sa nuque, passe sa main sur son cou de taureau et se lève devant son supérieur qu'il domine de ... beaucoup. Ryo Nagata est la Bête du commissariat de la Toussaint. Flic pourri jusqu'à la moelle, hyper violent, vulgaire et irascible, il est la terreur de ses cibles mais aussi de ses collègues. Cependant, il connait le quartier par cœur, y étant né, et quand il décide de régler une affaire, les délais sont brefs. Bien sûr, il trempe dans d'innombrables affaires de corruption et vénère plus ses intérêts personnels que la justice mais jamais personne n'a pu le faire tomber. Ses supérieurs le déteste mais se garde bien de lui faire sentir, préférant attendre une mutation salvatrice. Quant aux magistrats, tant qu'il y a des résultats ...

Le commissaire est agité, c'est rare qu'il vienne directement le voir. D'habitude, un coup de fil expédie l'objet de la discussion.

"Une patrouille de la circulation vient de nous appeler. Ils ont trouvé deux corps dans un sale état, dans votre secteur. Allez sur place, ils vous attendent."


"Maintenant? Il est midi putain, j'ai pas bouffé!"


L'autre est déjà parti, trop heureux de s'extraire de cet aquarium à cancéreux.



---------------------------------------------------------------------



Un sale état? C'est peu dire. les deux mecs se sont fait dépiautés. En arrivant sur place, il y avait du monde. Les flics de base avaient appelé des renforts et les premiers arrivés dégueulaient encore dans le caniveau. Y'avait de quoi. Les corps ne ressemblaient plus à ceux d'êtres humains. On les avait écorché, éviscérés, un peu démembrés aussi si on comptait les pieds tranchés. Les têtes avaient morflé aussi, il en manquait des bouts. Le tout nageait dans une mare de sang coagulé dans une ruelle, sous une bâche crado, derrière un lot de poubelles rouillées. Des meurtres, il y en avait à la Toussaint mais des pareils, c'était plutôt rare. Les yakuzas du coin géraient leurs rivalités entre eux et s'assuraient généralement de ne pas éveiller la curiosité des pouvoirs publics. Ryo se demanda si c'était du boulot d'amateur, le crack sévissait par là et les camés pouvaient disjoncter à n'importe quel moment.

Les spécialistes en combinaison blanche faisaient déjà leur prélèvement et l'un d'eux appela Ryo pour lui montrer un détail. Les mecs avaient tous les deux été mordus à la carotide. Les traces de crocs étaient bien visibles. Putain de merde! Il fallait que ça tombe sur lui! Le ripoux était en affaire avec nombre de yakuzas et tous se plaignaient de l'activité grandissante d'un clan rival. Un putain de clan de suceurs d'hémoglobine, des saloperies de vampires. Cette information, très peu la connaissait mais Ryo était du nombre. Seikusu abritait bien pire que des criminels humains, il le savait depuis longtemps et ne se posait pas la question de savoir comment ces monstres étaient arrivés là. Ils étaient là c'est tout!

"Putain de tarés!"

Ce qui le fait chier, c'est que les deux macchabées, il les connait. ce sont des dealers qui bossent pour le clan Takeda, avec lequel il est personnellement en affaires. Boss Takeda le paye bien pour ses services mais Ryo n'a pas envie de se mesurer à des bestioles de l'au delà. Comment va t'il gérer cette merde? Après, il est spécialisé dans le double jeu. Les Owikoa ont du fric et lui, il aime le fric. Sa décision est prise rapidement. Il s'écarte de la scène, passe quelques coups de fil, défini une adresse dans le quartier même. Il donne des consignes, prend des notes, délègue beaucoup et appelle le magistrat de permanence pour lui expliquer les faits. Oui monsieur, oui monsieur, oui monsieur ...

Et puis, il se barre. Au volant de sa vieille Mustang, une rareté à Seikusu, il se rend quelques rues plus loin et se gare devant un club de nuit, enfin ... un bordel déguisé. Tous les clans en ont, c'est un bon investissement. A l'entrée, deux types avec une sale gueule, comme la sienne, sauf qu'il fait une tête de plus qu'eux. Son insigne d'inspecteur et un grognement lui permette d'entrer et il va se poser à une table. A cette heure-ci, il y a peu de monde et le regard de mort qu'il lance à la première pute qui tente de s'approcher fait fuir toutes les autres. Son insigne est posé devant lui et il s'allume une clope, notant tout ce qu'il y a à mémoriser ici. Il exhale longuement. Un de ses contacts lui a bien confirmé que les meurtres sont liés au clan Owikoa. A la Toussaint, il y a toujours un œil pour vous mater et personne ne s'amuserait à mentir à l'inspecteur Nagata. Quelque chose a dû merder dans cette exécution. C'est pas du boulot de pro ça ou alors, il n'a pas compris le message délivré. Tenir la police à l'écart des activités est la base de la doctrine de n'importe quelle mafia.

Il a la dalle.

"Hey! Va falloir que j'attende longtemps?"




6
Le quartier de la Toussaint / Ride the white horse [Pv. CORA]
« le: dimanche 12 décembre 2021, 09:13:49 »
"Comment c'est arrivé?"

Ryo se tenait à quelques pas de la morte qu'il avait bien connu. Et pour cause, c'est lui qui l'avait introduite dans le métier. Autrefois, elle avait été belle. Ses longs cheveux blonds, son visage fin, ses yeux émeraude et son corps de dingue rendaient fous ses clients. Elle était canadienne, s'il se rappelait bien. Elle devait avoir une petite vingtaine d'années et prévoyait d'intégrer l'université de Seikusu pour suivre un cursus linguistique. Ca, il s'en souvenait car après l'avoir kidnappée, elle l'avait rabâché en pleurant jusqu'à ce qu'il lui colle une baffe qui avait failli la tuer. Dommage pour elle. Au mauvais endroit au mauvais moment. Les clients des bordels tenus par les yakuzas kiffaient les putes occidentales mais plus encore, les plus fortunés d'entre eux préféraient les jeunettes  innocentes pour les violer en leur faisant mal. Rien de mieux qu'une touriste ou une étudiante pour s'adonner à ce genre de jeu. En un an, c'était la deuxième que Ryo voyait crever et bien qu'il s'en foute, la suite le faisait chier royalement.

"Le client lui a fait prendre un rail de coke pure, elle a claqué en deux minutes."

"Fais chier! Ca fait qu' deux mois que je vous l'avais ramenée."

"Désolé Ryo, le mec a craché une fortune. De toute manière, elle était destinée à finir comme ça hein?"


Le grand flic haussa les épaules. Boss Takeda, propriétaire du bordel, yakuza puissant et ami de circonstance, lui avait déjà commandé une nouvelle fille. S'en procurer était un travail long et laborieux, précédé d'une préparation minutieuse. Les disparitions d'étrangères n'étaient pas prises à la légère par les services de sécurité au Japon. Le ripoux le savait bien, il avait déjà diligenté une enquête sur ses propres agissements. Le cas avait bien sûr été classé ...

"Faites dissoudre le corps dans de l'acide et virez moi tout ça dans les égouts."

Ryo quitta l'établissement situé dans une rue discrète du quartier de la Toussaint. A l'extérieur, la population habituelle pullulait, fidèle à elle-même. Des parias, des camés, des putes de trottoir, des petites frappes, erraient  en quête d'un sens à donner à leur vie misérable. Des berlines de luxe déposaient des mafieux ou de riches officiels devant des bâtiments où se tramait l'avenir criminel de la cité. Il flottait ici un sentiment de danger permanent qui corrompait même les flics les plus endurcis. Ryo était né dans ce quartier et en connaissait les moindres fluctuations. Il n'était pas entré dans la police pour faire appliquer la Loi mais pour l'utiliser à son propre profit. Il était pourri jusqu'à la moelle. Son loft n'était pas loin aussi était-il venu à pied. Les rues étaient salles et les rats s'y faisaient des festins. Souvent, des junkies crevaient seuls, reclus dans des cabanes en cartons et détritus et quand on retrouvait leur corps, les rats s'étaient déjà bien régalés.

La petite avenue que Ryo remontait à présent était appelée "La petite Saïgon" en référence aux innombrables bordels de la ville vietnamienne lors de la guerre contre les USA. Il faisait déjà nuit et les néons multicolores diffusaient leur lumière criarde à en faire mal aux yeux. Des rabatteurs harcelaient les passants et les vigiles dévisageaient quiconque s'approchait de leur zone à protéger. Quelque uns, reconnaissant le flic, lui firent un signe amical. Ryo était connu dans le quartier et mieux valait l'avoir comme ami que l'inverse.

Le flic haussa un sourcil. Devant lui, un groupe de parasites, des néo-punks faisaient chier une personne qu'il ne voyait pas. Il détestait ces mecs qui puaient la pisse et ne servaient à rien. Même dans le milieu criminel, leur utilisation était limitée. En s'approchant tranquillement, son intérêt s'éveilla d'un coup. La nénette importunée par le groupe d'abrutis était un joli pt'it lot digne de toutes les attentions. Bien foutue où il fallait comme il fallait, une gueule d'ange avec ses cheveux courts et une paire de loches comme les japonaises n'en portaient pas! La fille était paumée, ça se voyait comme les yeux au milieu de la figure, elle n'avait pas le profil du coin. Qu'est-ce qu'elle foutait là? Grand mystère ... Ryo entendit une exclamation en anglais. Putain! Il n'aurait pas à se faire chier à courir après une occidentale pour remplacer Johanna. Elle lui tombait directement dans les bras, et au bon endroit en plus! Du pain béni!

Le grand flic s'afficha un sourire de circonstance, pas facile, il souriait rarement, roula ses larges épaules dans son cuir usé et avança pour poser son énorme paluche sur l'épaule d'un des abrutis.

"Dégagez!"

L'autre se retourna brusquement.

"Va t'faire foutre connard!"

Le gros poing de Ryo lui brisa le nez, la mâchoire et quelques dents au passage. Le type vola pour s'effondrer contre un mur. Un comparse sortit une lame de sa poche avant de se pétrifier. Le canon du .44 de Ryo contre son front l'incita à ne pas continuer sa connerie.

"Faut rester cool mec hein! Déconne pas là hein, on s'barre ok? Reste cool!"

Les déchets détalèrent et Ryo put enfin prendre la mesure complète de la beauté qui lui faisait face. Superbe! Un joyau perdu dans l'écrin de merde de la Toussaint. Le grand flic la dépassait de deux bonnes tête et sa largeur d'épaules .... Bref, il était une montagne de muscles. Avec son jean, ses godillots et son gros cuir, il représentait l'image parfaite du flic des rues. En plus, il était rasé de près aujourd'hui, fait rare! Peut être qu'il pourrait inspiré confiance. Mais pour assurer le coup, il exhiba sa carte officielle.

"Inspecteur Nagata! Police de Seikusu! Il semblerait que vous ne soyez pas chez vous ici mademoiselle. Je peux vous aider?"

Comble de la chance, un éclair zébra le ciel et le tonnerre gronda au dessus de la ville. La saucée qui allait s'y abattre serait sévère. Quelques gouttes commencèrent à tapoter sur le trottoir et Ryo invita l'inconnue à se mettre à couvert sous la devanture d'un troquet tout proche. Le tenancier, qui le connaissait, crut que Ryo venait le taxer comme assez régulièrement.

"Inspecteur!! Venez donc vous asseoir à table! Entrez entrez! Je vais vous servir une soupe de poisson délicieuse, à vous et à votre amie."

"Ouais, bonne idée."

La salle était petite, discrète et parfumée des odeurs traditionnelles d'un troquet japonais.

"Et un remontant sera pas de trop je pense. Amène une bouteille de Saké!"

7
Centre-ville de Seikusu / Haut les culs! [Pv. La câlinerie]
« le: jeudi 02 décembre 2021, 13:40:29 »
Du boulot. Toujours trop de boulot!

La recrudescence des incursions de groupes mafieux étrangers à Seikusu posait problème ces derniers temps. Ryo n'avait de cesse de gérer ou contrer ces intrus qui venaient ruiner les efforts des yakuzas locaux pour s'implanter convenablement dans le centre ville. Le flic corrompu œuvrait grâce à ses prérogatives de policier à évincer tous les intrus. Il usait de la loi à tout bout de champs et terminait juste une longue série d'interventions destinées à rendre aux pourris, qui le payaient grassement, toute leur liberté d'action.

Assis à son bureau, au commissariat du quartier de la Toussaint, il jeta un regard énervé aux piles de dossiers qui encombraient son bureau. Un coup de fil à l'archiviste lui assura que ce bordel disparaitrait rapidement. Il avait été efficace sur ce coup. Les boss mafieux qui lui graissaient la patte attendaient des résultats et les décevoir était déconseillé. Le grand flic s'ébroua et sortit une bouteille de whisky d'un tiroir et but une longue rasade au goulot. L'instant d'après, il s'allumait une clope quand son regard tomba sur un magazine porno qu'il avait rangé sous la bouteille. Ouvert sur une page, il y avait entouré en rouge une publicité qu'il avait remarqué. Ah ... ouais ... un nouveau bordel ouvert dans le centre. Une brève recherche lui avait permis de trouver que c'était un établissement indépendant. Il y avait de grandes chances que la mafia ne tarde pas à s'y intéresser ... Autant aller y jeter un coup d'œil et voir quel bénéfice il pouvait en tirer. L'homme rota et passa son cuir après avoir glisser son pistolet dans son étui de ceinture et sortit.

Au volant de sa vieille mustang, voiture de collection dont il était très fier, il quitta la poubelle qu'était le quartier de la Toussaint pour se diriger vers le centre ville. Il était fatigué et baiser une pute en lui faisant mal était le meilleur moyen d'évacuer la merde de ces dernières semaines. L'adresse du bordel était toute proche et coup de bol, il put se garer juste devant, une place occupée par une luxueuse berline se libérant au moment de son arrivée. La devanture était quelconque, dans le sens où comme partout au Japon, elle ne ressemblait pas à celle d'un bordel. Mais c'était bien là. Il observa les lieux et poussa la porte pour entrer. Ryo était grand, massif et respirait la violence. La petite qu'il choisirait allait déguster. D'un œil expert, il observa les lieux. Sécurité de bonne qualité, établissement de standing, pour l'accueil en tout cas. Il s'avança vers la première personne venue. Initialement, il pensait jouer la carte du flic pourri et  s'offrir un ticket gratis mais les poches pleines des "récompenses" de ses mauvais amis, il préféra la jouer correcte, pour le moment.

Maintenant question courtoisie, ce n'était pas son truc.

"Yo! J'ai lu que les meilleures putes peuvent être trouver ici, c'est vrai?"

Il renifla et s'essuya le nez du dos de la main avant de jeter une grosse liasse de billets sur le comptoir.

"Y'a de quoi se payer la femme du maire avec ce pognon. J'veux une petite salope, jeune et bien foutue qui encaisse comme jamais, et longtemps ..."

8
Les alentours de la ville / La brute et la voleuse [PV. Jessie]
« le: vendredi 03 septembre 2021, 18:43:47 »
"J'vous assure m'sieur l'agent, c'était bien elle. J'reconnaitrai ma propre fille quand même quoi!

"Bon maintenant tu fermes ta gueule!"

Chaque mois, Ryo devait contribuer au fonctionnement du commissariat de la Toussaint en assurant une permanence de 24 heures où il supervisait l'accueil du public. Les agents chargés de recevoir les plaignants lui adressaient les cas les plus difficiles à gérer. Le flic se promit d'allumer l'abruti qui lui avait envoyé le débris qui se lamentaient en face de lui. Une disparition inquiétante lui avait-on dit ... Il n'en était rien. La fille de ce connard s'était barrée et il la comprenait absolument. Le vieux était un minable. Il en avait assez entendu et s'apprêtait à foutre le parasite dehors. Bordel, il perdait son temps à végéter dans les locaux moisis de ce commissariat désœuvré.

"Mais ... c'est une voleuse! Elle braque des baraques, elle roule sur l'or j'vous dit! Elle avait une bande à l'époque, ils sont vraiment fort!"

Le déchet sortit son portable et chercha une photo qu'il présenta au dessus du bureau. Mouais ok, le cliché avait été pris à bonne distance en zoomant. La qualité était médiocre mais Ryo pouvait voir que la nénette était un joli p'tit lot. C'est d'ailleurs le physique de la fille qui intéressait plus le policier que l'histoire à la con.

"Tu sais que si tu me racontes des cracks, tu le payeras cher?"

Le vieux se ratatina sur sa chaise. Le changement de ton du policier le liquéfia.

"J'vous jure! J'ai honte de ma fille, c'est une nuisance pour notre société. Tenez ... je l'ai suivi jusqu'à cette adresse, elle m'a pas vu."

Il tendit un papier avec quelques lignes griffonnées de la main tremblante d'un type qui boit trop.

"Dégage maintenant!"

"Je ... J'aurai une récompense?"

"Dégage j'te dis!"

Le parasite parti, Ryo se laissa aller dans son fauteuil. En soi il se foutait de cette histoire mais après tout, il avait hérité de ses plus belles affaires sur des informations hasardeuses. Et là, quelque chose lui disait qu'il fallait qu'il se renseigne un peu plus. Il n'en résulterait rien, sûrement, mais il perdrait juste quelques heures à voir ce qu'il en était.

L'adresse était située dans un quartier huppé. Ryo avait planqué discrètement dans une voiture quelconque et peu de temps après son installation, la fille en question était sortie à pied de son domicile. En effet, un sacré morceau, sûre d'elle, l'allure féline. Une allure de voleuse ... pourquoi pas? Ryo ne l'avait pas suivie et avait attendu qu'elle revienne. Elle avait quelque chose qu'une femme normale n'a pas. Peut être dans son attitude, peut être ses coups d'œil discrets ... comme étant sur le qui-vive.

Le flic revint plusieurs fois observer la zone, les alentours, il n'était pas pressé, étala ses visites dans le temps. Elle l'intriguait. La seule fois où il la suivit, il la perdit très vite. Il mit d'autres policiers sur le coup. Ils la perdirent aussi, et toujours dans des conditions où une personne normale ne pourrait pas les semer. Elle était prudente, elle se méfiait, aussi Ryo fit installer une caméra discrète à proximité de son domicile. Les enregistrements que lui seul consultait montrait qu'elle pouvait sortir à toute heure du jour ou de la nuit. Et souvent, il avait failli ne pas y faire attention tant son look pouvait être changeant. Ok, c'était pas clair! il fallait pousser en peu plus. Quand ses supérieurs lui demandèrent pourquoi il s'intéressait à cette personne, il les envoya chier méchamment. Ils n'insistèrent pas.

Un soir, il décida qu'il était temps d'y aller. La fille sortait et un gars la suivait. Elle le perdit mais assez loin de sa résidence, il avait le temps. Ryo entra dans la sphère privée de la fille et se fit ouvrir la porte du domicile par un serrurier de la police qui ne resta pas. Le même homme neutralisa le système de sécurité avant de partir. Un truc costaud avait-il dit. Le flic pourri fit le tour du propriétaire. Bordel, en effet, elle roulait sur l'or. Sur ce point, le vieux avait raison. C'était classe et élégant mais surtout intéressant. Les objets exposés un peu partout devaient valoir une petite fortune. Ryo sortit de son sac un ordinateur qu'il avait ramené et l'alluma sur une belle table ouvragée. Connecté au système central de la police, il ouvrit le fichier national des objets volés et prit avec son smartphone des clichés de bibelots qu'il téléchargea pour comparaison. Bingo! L'un d'eux matcha, un petit vase volé chez un riche entrepreneur. Il la tenait!

Le grand flic savoura sa trouvaille et un plan moisi germa dans son esprit corrompu. Si la fille était une cambrioleuse de haute volée, elle pourrait lui être utile. Et joindre l'utile à l'agréable allait toujours de pair ... Il faudrait juste qu'il se débarrasse du vieux ...

L'homme trouva le bar et en sortit une bouteille de whisky, très chère. Il éteignit les lumières et s'installa dans un fauteuil profond. Il buvait au goulot et attendit patiemment. Quand la porte d'entrée s'ouvrit, il avait siffler un quart de la bouteille. Bien sûr elle s'aperçut immédiatement de sa présence. Il l'apostropha de sa voix rugueuse.

"Entre! Ma plaque est sur le guéridon de l'entrée si tu veux vérifier!"

Il attendit un instant.

"Ramène ton p'tit cul par là que je vois ta gueule d'ange."

Il tendit le bras et alluma une lampe toute proche.

"Toi et moi, va falloir qu'on devienne vraiment copains ce soir tu comprends?"

il détonnait dans cette pièce luxueuse. Vêtu de ses fringues de rue, de son vieux cuir et de sa sale gueule, il respirait le danger.


9
quand rien ne va plus ...
@Erika






"Rien que ça? Vous voulez que je récupère un logiciel détenu par un groupe mafieux chinois qui a établit sa base dans une centrale nucléaire désaffectée? Et tout seul?"

"Oui"

Le sourire du yakuza n'inspirait aucune confiance. L'homme était un puissant parmi les puissants et il n'avait à justifier ni ses ordres ni ses décisions. Ryo lui devait sa liberté. Le gangster japonais avait orienté la décision d'un magistrat lors d'un procès tumultueux qui aurait dû mettre fin à la carrière du policier corrompu.

"Et non seulement tu vas récupérer ce logiciel pour moi, mais tu vas également rappelé à ces chinois qu'ils ne sont pas les bienvenus sur l'archipel. Si ça peut te consoler, tu as carte blanche sur les moyens que je met à ta disposition."

Cela voulait simplement dire qu'une bonne boucherie serait de mise. Depuis peu, les triades chinoises investissaient en douceur le territoire nippon pour s'y implanter durablement et ainsi mettre la main sur des secteurs clés comme le trafic de drogues et les jeux d'argent. Le groupe mafieux chinois qui s'implantait sur Seikusu avait pris comme quartier général la vieille centrale de Seikusu-Nord. Trop petite pour les besoins de la région, elle avait tout simplement fermée au profit d'un complexe gigantesque établit bien plus loin près de la côte. Cette centrale démantelée représentait quand même une structure enterrée profonde et labyrinthique.

"Les chinois n'ont récupéré que des murs. La centrale est vide de toutes technologies, tu n'auras aucune difficulté à t'y infiltrer. Tout au plus, quelques hommes de main tenteront de t'arrêter. Je comprends que tu sois inquiet mais tout va bien se passer."

L'homme tira un cigare de la poche intérieure de son veston coûteux, signe que l'entretien était terminé. Maintenant, démerde toi Ryo. Le policier salua le boss et se retira.

Ca va bien se passer mon cul! Le vieux disposait d'une petite armée privée. S'il ne passait pas lui-même à l'attaque, c'est qu'il y avait quelque chose de louche. Maintenant, Ryo n'avait pas le choix. un refus aurait entraîné sa mort. Et puis bon, après tout, il savait utiliser une arme. Quelques hommes de main hein? Mes couilles, vieux con!

Le flic fut conduit par un second du yakuza à l'armurerie du clan. Il prit autant de choses qu'il pouvait en porter et empila le tout dans la benne d'un pick-up pourri qu'on lui donna.



2 jours après -- Zone industrielle Nord de Seikusu -- à 20 kilomètres des premiers faubourgs de la ville ...

Le terrain se prêtait à l'infiltration. L'ancienne centrale était isolée dans une zone toute aussi abandonnée, entourée d'immeubles bas de bureaux eux aussi désaffectés.  Il devait s'agir des anciens locaux administratifs de la société distributrice d'énergie. Ryo se trouvait dans un de ces bureaux, en retrait dans l'ombre, et observait la zone d'action à la jumelle depuis des heures. Hormis l'entrée d'un camion dans l'enceinte de la centrale, accueilli par deux types lourdement équipés, il n'y avait eu aucun mouvement. Les tours de la centrale étaient en ruine, les bâtiments, ouverts aux quatre vents et l'enceinte n'était plus marquée que par un vieux grillage rouillé. La mafia chinoise restait discrète, Ryo se doutait que dans les bâtiments, il trouverait plus d'activité. L'homme s'équipa. Sur sa tenue noire d'intervention, il passa un gilet tactique garni aussi ben de munitions, chargeurs et diverses grenades que d'outils utiles à une intrusion. Ses cuisses supportaient le poids de d'un .44 similaire au sien, d'une dague effilée et d'un Glock 17 en 9mm. Comme arme longue, il portait arrimé à son sac à dos un lourd SCAR à canon court et doté d'une aide au tir holographique. Et enfin, à la main, il conservait prêt à l'emploi un fusil à pompe d'intervention FABARM, compact, puissant et full-équipé en systèmes additifs. Ryo n'était pas un pro du combat de nuit aussi allait-il intervenir de jour. Il gardait néanmoins dans son sac des IR si cela s'avérait nécessaire. Il était temps d'y aller.

S'introduire dans le complexe fut simple, le grillage autour présentait de nombreuses brèches. Evoluer discrètement jusqu'au bâtiment principal, une très grosse structure où était entré le camion précédemment, aussi. Là, par une simple porte latérale en tôle, il put accéder à l'intérieur de l'édifice et ... rien n'alla plus.

Ce bâtiment servait plus d'entrepôt qu'autre chose, les murs intérieurs avaient été abattus et des conteneurs maritimes par dizaines étaient entassés en vrac. La hauteur sous plafond était haute et le lieu résonnait des dizaines de voix d'hommes qui y travaillaient. Et c'est précisément là qu'était l'entrée de l'ouvrage enterré.

Quelques hommes de main mon cul! La merde commença aussitôt quand l'un deux fit irruption devant lui. Le chinois portait une tenue paramilitaire grise, pas vraiment ressemblant à un type de gang. Il avait un fusil d'assaut dans le dos, et ouvrait sa braguette, prêt à se soulager dans un coin. Il n'exprima aucune surprise quand il fit face à Ryo et lâcha sa queue presque sortie pour saisir son arme. La détonation du FABARM fit trembler les tôles. Le chinois fut propulsé contre un amoncellement de fûts vide, les boyaux pulvérisés par la gerbe de plomb tirée à bout portant. Putain!! Bande de bâtards!! Ryo fit un 360° pour sécuriser son périmètre immédiat. Dans cette configuration, le fusil à pompe lui serait favorable jusqu'à une distance de 25 mètres, plus loin, il faudrait autre chose. Les hurlements d'alerte et les ordres lancés en chinois fusaient. Les hommes des triades s'organisaient et s'orientaient vers lui. Le coup d'œil rapide qu'il jeta au coin d'un conteneur fut accueilli par un déluge de plomb. Putain putain putain! D'instinct, il s'effaça brutalement en arrière et pressa la détente de son arme en se retournant face à un type qui apparaissait. La mâchoire de l'homme se vaporisa dans une pluie d'esquilles d'os et de sang et il s'effondra, le visage arraché. La boucherie avait commencé. Ryo avait toujours l'avantage de la surprise de la surprise, l'ennemi ne sachant pas par qui ils étaient attaqués. Deux morts, Ryo se dit qu'il serait le troisième. L'idée de filer lui traversa l'esprit mais s'il le faisait, la terre ne serait pas assez grande pour le cacher de la colère du yakuza. Le policier couru le long d'une paroi métallique et aperçut une échelle qu'il mit 2 secondes à gravir. Couché sur un conteneur, il prit la mesure de ce qui l'attendait. Des types armés couraient dans tous les sens. L'entrepôt abritait des stocks de marchandises que les chinois déchargeaient des caisses maritimes. Vers le fond du bâtiment, à l'opposé de sa position, les monte charges qui descendaient dans les entrailles de la centrale.

"Là-haut !!"

Le cri l'arracha à son observation, il était décelé. Il se plaqua comme il put contre le métal froid et subit un déluge de feu. Les rafales claquaient assourdissantes. Ryo roula vers l'échelle et se laissa tomber du conteneur sur le côté. Il n'amortit rien et sa chute fut violente, douloureuse. Par réflexe, il balaya du feu de son arme ses alentours et se releva pour s'enfoncer dans une zone d'ombre. Recharge! Arme! Braque! Le doigt sur la détente, arme à l'épaule, il avance entre des rangées de matériel. A genoux! A travers des étagères, il cisaille les genoux d'un type qu'il distingue de l'autre côté, les chevrotines font des ravages à cette distance. L'homme s'effondre en hurlant, il lui fait sauter la caboche d'un deuxième coup. Un petit objet rond roule derrière lui. Bordel! Ryo bondit à travers les étagères, rampe dans le sang du mec qu'il vient de buter et se recroqueville dans un coin. L'explosion est assourdissante et le sonne. Il s'en sort indemne mais tarde à se remettre debout. Pourquoi les chinois ne profitent-ils pas de l'effet de la grenade pour venir le terminer. Ryo tousse dans un nuage de poussière, il voit mal. De plein fouet, un homme le heurte et ils s'effondrent l'un sur l'autre. Okay, là c'est déjà plus simple. Le policier est massif et puissant. Il retourne le mec, lui décroche une droite qui lui fracture le nez et lui brise le dents. L'autre hurle, puis hurle à la mort quand Ryo enfonce ses pouces dans ses orbites pour lui arracher les globes oculaires. Le chinois est pris de spasmes et vomit ses tripes, s'étouffant lui-même.

Quel boxon! Ryo se relève, il faut continuer. Les chinois tirent partout ... mais par sur lui? C'est quoi ce foutoir? Protégé à l'angle d'un mur, le flic aperçoit des corps détruits, mais pas par lui. Le yakuza joue double jeu? Il n'est pas seul sur le coup?


10
Prélude / Ryo, ne lui demandez pas d'être raisonnable [Vanéalidé !]
« le: jeudi 12 août 2021, 00:36:28 »
"... et par conséquent, la cour reconnait M. Nagata coupable pour ce seul et  dernier chef d'inculpation. Une peine de quatre mois de prison avec sursis et une interdiction d'exercer pour 2 mois sont retenues à son encontre. La séance est terminée!"

Dans la salle, des murmures d'indignation parcourent les rangs du public tandis que la victime, entourée de ses avocats, reste abasourdie par le délibéré de la cour.

De son côté, l'accusé déclaré coupable ricane. En effet, la peine est ridicule, surtout pour un policier ayant passé à tabac presque gratuitement une personne qui n'avait rien fait d'autre que le regarder alors qu'il était bourré. Manque de bol, la victime était friquée et s'était entourée d'une horde de conseils compétents. Mais Ryo, lui, était parti chercher sa défense dans ce qui se faisait de plus crapuleux à Seikusu. Ses soutiens n'étaient pas respectables et le président de la cour avait dû recevoir une visite ou un coup de fil désagréable, d'où son rendu aberrant.

Le grand flic se leva et enfila son cuir usé. Il avait envie de fumer. Son avocat lui rappela juste à qui il devait sa liberté et Ryo hocha la tête. Bien sûr qu'il n'oublierait pas, il savait déjà ce que lui demanderait le yakuza. L'homme quitta la salle d'audience, libre, sans oublier au passage d'adresser un doigt d'honneur à sa victime. Dans le hall, un journaliste l'interpella. Il le connaissait bien. Cette merde lui collait aux basques depuis un moment, décidée à le faire tomber. Il pourrait s'en débarrasser facilement mais "on" lui avait interdit de le faire pour une raison qu'il ignorait.


"Officier Nagata, c'est la troisième fois cette année que vous sortez libre d'un tribunal alors que tout le monde sait que ce qui vous est reproché est vrai. On dit que vous disposez de soutien dans la mafia, vous comptez faire honte à la police encore longtemps?"

"Ta gueule! Dégage!"

C'est la seule réponse que le parasite aurait de lui. Le flic sortit de l'énorme bâtiment abritant le palais de justice de Seikusu et s'alluma une clope dont il tira une longue latte. La séance avait été longue et irritante et l'homme n'était pas de bonne humeur. Il se dit qu'il irait bien se faire une pute pour se changer les idées. Il pourrait même la cogner un peu s'il choisissait le bon établissement. Il descendit les marches menant au tribunal et se dirigea vers sa Mustang qu'il avait garé tout près sur une place réservée aux handicapés.

Une stagiaire du greffe qui ne le connaissait pas passa près de lui en se disant qu'elle partagerait bien son lit. Ryo avait tout du bad boy. Des fringues à la salle gueule, la voix agressive et l'attitude nerveuse. Le type mesurait près d'1m90 et était taillé dans le roc : musculeux, puissant, large et épais. C'était un homme massif qui roulait des épaules et ses poings étaient aussi durs que des marteaux de mineurs. Tout en lui reflétait la bestialité. Son aura dangereuse tenait à l'écart les importuns et se frotter à lui signifiait acter un bain de sang. Témoignages de ses violences, ses membres  portaient une multitude de cicatrices, qu'elles aient été faites par balles ou par le tranchant d'une lame. Nu, son corps marqué aurait put être beau s'il n'était si abimé. Ses veines gonflées et apparentes donnaient au tout un rendu particulier.

Pourtant, Ryo n'était pas laid. Son visage taillé aurait put à une époque, apparaitre sur un magazine de mode pour hommes. Mais ça c'était avant qu'il ait le nez cassé et les arcades sourcilières endommagées. Ses yeux étaient enfoncés dans leurs orbites ce qui lui donnait un regard noir et acéré. A 35 ans, des rides marquaient déjà son front large et ses pommettes. Il se rasait quand il le voulait mais appréciait le port du bouc et de la moustache de quelques jours. Quand à sa coupe, il portait ses cheveux noirs courts et enduits de gel pour les maintenir à l'image de tout son être : sauvages.
Ryo s'installa au volant de son monstre mécanique et fit crisser les pneus quand il démarra. Le moteur hurla et le bolide fonça vers le quartier de la Toussaint, son fief.

Ryo y était né, de parents si insignifiants qu'il les avait presque oubliés. Le gamin s'était fait un nom dans la rue à la force de ses poings et en affichant son goût pour la cruauté et la violence. Néanmoins, durant toute sa scolarité, il s'était maintenu à un niveau minimum pour obtenir son brevet et pouvoir accéder au monde du travail plus tard. C'est durant toutes ses années à faire sa Loi de gosse dans ce quartier dépravé de Seikusu qu'il se fit connaitre et tissa un réseau de relations qui lui servirait plus tard. Il rendit service à des puissants, de la simple livraison de came, au règlement de compte pour écarter un concurrent. A 18 ans, il était une terreur locale et l'homme de main de plusieurs seigneurs du crime. Mais jamais, il ne se fit prendre par les autorités et son fichier resta vierge de toute infraction.

Et c'est à sa majorité qu'il surprit tout le monde. Les habitués de la Toussaint le voyait tous finir dans une famille de yakuzas ou vendre ses services comme tueur à gages. Mais il n'en fit rien et décida d'intégrer la police. Après une formation où il excella et apprit les bases du métier, il n'eut aucune difficulté pour choisir comme affectation le commissariat du quartier de la Toussaint, où personne ne voulait aller d'ailleurs.
Ryo n'avait jamais eu l'âme d'un policier, ni celle d'un justicier. Il s'était juste dit qu'il serait plus utile comme flic pourri et corrompu que comme parangon de justice. Avec sa plaque il faisait ce qu'il voulait. Sans toutefois marcher sur les plates bandes des grands parrains du quartier, il détroussait les dealers, baisaient gratuitement les putes qui le craignait, défonçait la gueule des types qui ne lui plaisait pas et bien souvent, traitait les demandes qui affluaient des barons locaux du crime.

Ryo Nagata représentait ce qui pouvait se faire de pire comme psychopathe brutal et enragé. Toute forme de pitié ou condescendance l'avait abandonné depuis un moment. L'argent facile, les filles et les bastons avaient enterré sa morale à un endroit où il ne la récupèrerait jamais.
Sa hiérarchie fermait souvent les yeux, soucieuse d'éviter un affrontement direct. Et puis malgré tout, Nagata faisait une partie de son boulot en éliminant les tares de surface et en faisant respecter en apparence seulement la Loi.

Le flic corrompu fumait dans son lit. La prostituée à ses côtés restait prostrée. Elle avait sévèrement morflée et saignait encore du nez. Son œil poché mettrait un moment à dégonfler.

"Casse toi maintenant!"

La trainée ravagée fila tant bien que mal et Ryo l'entendit claquer la porte de son loft. Il s'était trouvé ... enfin, il avait réquisitionné ce loft spacieux à un ancien dealer qui séchait six pieds sous terre à présent. Situé au cœur de la Toussaint, c'était le centre de sa zone d'action. L'homme passa un jean et boucla sa ceinture. Il y glissa le holster contenant son énorme Desert Eagle en .44, une arme capable d'arrêter net un taureau en pleine charge. Il but au goulot d'une bouteille un whisky coûteux et s'avança jusqu'à la grande baie vitrée qui surplombait les toits du quartier.

C'était l'après midi et il avait encore quelques heures devant lui pour faire régner sa loi à la Toussaint.




Comment avez-vous connu ce forum ?  DC d'un personnage vachement plus sympa !

Pages: [1]