Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Gwen K.

Pages: [1]
1
Centre-ville de Seikusu / Feel my power ! [PV. ALICIA]
« le: mardi 28 juin 2022, 22:02:03 »
Les temps sont durs et nécessitent ce que Gwen déteste le plus: aller chercher chez les autres ce dont elle a besoin pour elle. C'est à dire du numéraire, du pognon, du fric, du blé et tout ce qui peut s'y rapporter. Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'elle s'adonne à ses virées nocturnes mais si la vie était égale avec tout le monde, ce serait beaucoup plus simple. Pourtant elle avait tout pour réussir. Elle avait la tête sur les épaules, une analyse rapide et un jugement sûr. Et en plus de cela elle était physiquement très sympa, musclée, physique, tonique, dynamique, bref, une femme moderne mais ... au Japon. Et comme ses origines occidentales prévalaient sur le reste, s'intégrer dans le monde du travail nippon était une tâche presque impossible. Pourtant elle était née japonaise, parlait comme une japonaise et en connaissait tous les aspects de la culture mais ça ne suffisait pas. il lui manquait le teint asiatique, la servilité abrutissante, la taille de naine, le dos vouté  et les jambes arquées...

Donc, rien ne lui souriait hormis le facteur qui poliment, remplissait sa boite aux lettres de factures et de rappels d'impayés. Si elle avait été seule, elle pourrait s'en sortir mais son frère handicapé consommait tout ce qu'elle gagnait en faisant des petits boulots par-ci par-là. Bien évidemment, c'était tout naturel et elle ne s'en plaignait pas au contraire, ils s'allumaient fréquemment quand il lui demandait de le laisser tomber pour pouvoir vivre. Kaito n'était pas vraiment son frère. C'est lui qui l'avait initié à l'escalade lorsqu'il était animateur dans un centre pour enfants en difficultés alors qu'elle était ado. Il avait eu un accident lors du franchissement d'une paroi et avait perdu l'usage des jambes. Depuis, ils s'étaient retrouvés et vivaient ensemble dans cet appartement minable du quartier de la Toussaint qu'elle ne supportait plus.

Ce mois-ci, c'était la cata. La facture de soins de Kaito balayait tout le reste et il ne leur restait pour vivre qu'un sac de riz  piqué dans un camion de livraison et des paquets de porc séché tombés du même camion...

L'urgence de gagner quelque chose prévalait sur tout et c'est pourquoi Gwen avait décidé ce soir-là d'aller "travailler", comme elle expliquait à Kaito. En guise de boulot, elle arpentait les rues des quartiers aisés à la recherche de la faille qui lui permettrait d'entrer chez quelqu'un en toute illégalité. Elle avait passé un fuseau noir qui descendait à mi-mollet, ses vieilles asics et par dessus une brassière qui comprimait sa poitrine, un sweat gris à capuche. Si elle attirait l'attention de la police, elle pouvait toujours dire qu'elle faisait son sport. Valable!

Mais en attendant, elle était appuyée contre un arbre et observait, derrière ses mèches blondes, la baie vitrée ouverte d'un appartement au cinquième et dernier étage d'une résidence luxueuse. Il était tard, très tard et aucune lumière ne filtrait d'aucun logement. Le topo était simple: franchir le mur d'enceinte, traverser le jardin, utiliser la gouttière pour monter jusqu'en haut et le tour était jouer. Grimpeuse confirmée, ce plan était pour Gwen aussi simple que de monter un escalier.

Un coup d'œil à gauche, un autre à droite, et la jolie blonde prenait son élan pour s'élancer contre le mur, y prendre appui d'un pied et se propulser par dessus pour retomber souplement dans l'herbe tendre de l'autre côté. La jeune voleuse était aux aguets. Rien. Quelques bonds plus loin, elle s'agrippait à la gouttière et se hissa facilement jusqu'à sa cible: le balcon de la baie vitrée. Simple comme bonjour! Elle y resta accroupie un long moment à guetter bruits et mouvements en provenance de l'appartement d'où rien ne filtrait. Prudemment elle se glissa dans l'encadrement de la baie et entra dans un salon de belle taille. Il y faisait sombre et elle ne perdit pas de temps à ouvrir tiroirs, meubles, trucs et machins. Elle empilait dans son sac tout ce qui attirait l'attention: une jolie montre, un bracelet, une autre montre, un bibelot, bref, le genre de choses brillantes et potentiellement revendables et ... oh ... cette jolie médaille dorée en vitrine. pas le temps de voir ce dont il s'agit mais comme le reste, elle rejoint le fond du sac avant que ...

Un réflexe de panthère, l'instinct de survie aidant, elle fléchit des jambes et se jette de côté pour éviter ... un truc énorme, le titan de garde de la baraque peut être! 'TAIN!!! Elle s'est faite gaulée! Gwen se rétablit à un mètre de là et bondit par dessus un canapé pour éviter une nouvelle charge de la chose. Du canapé, elle saute sur un buffet qu'elle franchit en équilibriste pour enfin rebondir et s'accrocher à un lustre, ce qui lui permet de passer par dessus Hercule en gainant des abdos et de retomber entre son agresseur et le balcon. Elle s'y précipite et ... saute dans le vide! Pas pour mourir connement, mais pour se rattraper au balcon de l'étage inférieur, d'une main, l'autre tenant son trésor. Elle a de la chance, elle a sentit des doigts la frôler. Pendue par sa seule force, elle regarde en haut pour apercevoir une crinière blonde penchée sur elle. Elle distingue des traits ... féminins? Pas possible ... Se renfrognant dans sa capuche, elle lâche à nouveau la rambarde pour se rattraper à celle d'en dessous, et ce jusqu'au premier étage. N'y voyant rien, elle lâche sa dernière prise et tombe en jappant dans un buisson épineux dont elle sort toute griffée. Son visage n'y a pas échappé. Elle traverse le jardin en trombe et franchit le mur sans s'en rendre compte avant de détaler dans la rue et se perdre dans l'obscurité d'un parc tout proche.

Merde Gwen, c'était moins une!

2
Les alentours de la ville / Dessine-moi ... une montagne! [Pv. Bando]
« le: lundi 27 décembre 2021, 15:48:58 »
C'était un dimanche comme tous les autres. Synonyme de défouloir pour Gwen qui n'en pouvait plus de sa semaine. Elle avait passé ses journées à arpenter les couloirs de l'administration, de bureaux en guichets, à la recherche d'un emploi, voire d'attributions d'allocations qui pourraient correspondre à sa situation. Mais rien de positif n'était ressorti de ces heures à batailler avec des fonctionnaires impassibles, sauf une convocation au commissariat du quartier de La Toussaint pour insultes à un binoclard qui l'avait prise de haut. Ses soirées n'avaient pas été calmes non plus puisqu'elle enchainait les petits boulots par ci par là pour subvenir au minimum nécessaire de la vie qu'elle menait. Kaito, son "grand frère", était handicapé et ne bougeait pas de leur petit appartement. Ses soins médicaux leur coutaient à peu près tout ce qu'elle gagnait. Ils nageaient dans une galère pas possible.

Gwen était fatiguée, stressée, nerveuse. Chaque fin de semaine signifiait une sévère engueulade avec Kaito qui lui demandait de le laisser, qu'elle puisse vivre sa vie de jeune femme. Bien sûr, elle le pourrissait copieusement à raconter des conneries pareilles, puis ils se faisaient la gueule une bonne partie du samedi.

Le dimanche permettait à Gwen de fuir le bordel ambiant de Seikusu pour se rendre dans la campagne proche où s'élevaient quelques massifs montagneux, sans atteindre toutefois des hauteurs extraordinaires. Malgré tout, ces lieux abritaient quelques parois extrêmes bien connues des alpinistes. C'est de l'une d'elle que Kaito était tombé, brisant son corps pour toujours. Il s'agissait d'un mur très difficile à négocier, avec peu de prises, demandant une endurance surhumaine. Jusqu'à présent, Gwen n'avait jamais réussit à le passer, même quand son désir de revanche lui brulait les tripes. Elle s'y frottait tous les dimanches, c'était sa manière à elle de se vider l'esprit de toute la merde qui s'y accumulait. Son niveau d'escalade était remarquable, elle était une sportive accomplie, mais "le mur" la tenait toujours en échec.

Ce matin là, elle avait prit le bus avec tout son équipement (une des rare chose précieuse qu'elle possédait) et s'était faite déposée au pied des pics d'où partaient de nombreux chemins de randonnée pédestre. Elle n'était pas seule. Le bus s'était vidé de sa cargaison de citadins avides d'air pur. Beaucoup de randonneurs étaient déjà partis à l'assaut des sentiers, les parkings à proximité étaient déjà bien remplis. Gwen se glissa dans la colonne de marcheurs et bifurqua sur un petit layon après une vingtaine de minutes de marche. L'ensemble des personnes continuerait sur les chemins dégagés. L'endroit vers lequel elle se dirigeait n'intéressait qu'elle.

Il faisait beau et quand elle s'arrêta, elle avait devant elle une formidable paroi de pierre grise et lisse qui semblait défier le ciel. Gwen se tenait sur un ensemble de grands rochers plats sur lesquels elle prenait parfois un bain de soleil, quand elle redescendait.

Sans perdre de temps, elle alla déposer son équipement au pied du mur  et se prépara. La zone était plus ou moins dégagée de toute végétation, le minéral prédominant, mais autour, la forêt interdisait aux passants du chemin principal de voir ce qui s'y passait. Il faisait chaud et le soleil se réverbérait sur les dalles de pierre, l'aveuglant légèrement.

Elle quitta son hoodie gris, son pantacourt en jean et ses sneakers pour ne rester qu'en cuissard et brassière croisée. Elle s'étira, laissant le soleil caresser ses mollets, son ventre, ses épaules, ses bras et son visage. Un journée idéale pour vaincre son ennemi de toujours! La jeune sportive passa ses doigts dans ses cheveux courts et bloqua derrière son oreille la longue mèche blonde qui lui couvrait souvent l'œil droit, tout en sachant qu'elle n'y tiendrait pas ... Le geste était naturel, et inutile.

Elle passa son baudrier, prépara ses cordes, appliqua de la magnésie sur ses mains et après avoir revérifié ses équipements, se hissa jusqu'à la première prise.

Quinze minutes plus tard, elle était en nage et restait suspendue d'une seule main à cinquante mètres du sol. Elle négociait facilement la première partie mais arrivée aux quarante mètres, le niveau technique requit devenait terrifiant. Elle bloquait toujours au même endroit. Elle parvint à poser ses pieds bien à plat sur la paroi, utilisant les crampons de ses chaussons d'escalade, et chercha au dessus d'elle une prise qu'elle ne trouva pas.

Putain c'est pas vrai!! Y'a rien pour monter là haut!

Toujours la même réflexion. A cet endroit, la paroi s'inclinait négativement et les grimpeurs se retrouvaient à lutter durement contre la gravité. Gwen savait qu'il y avait à portée de main une corniche qu'on voyait d'en bas. Mais pour l'atteindre, il fallait sauter. Et quand le poids du corps tire vers le bas, c'est quasiment impossible à faire.

J'vais lâcher ... j'y arrive pas!!!!

A bout de force, Gwen tenta le tout pour le tout et s'élança en poussant sur ses jambes.

"Meeeeeeeerde!!! Non ... Putain! J'y suis arrivée!!!"

Du bout des doigts d'une seule main, elle s'accrochait désespérément à la pierre dure qui lui cisaillait la peau. Epuisée, elle pendait, défiant le pan incliné du regard. Et puis elle lâcha. Ses muscles étaient tétanisés.

"NON!!! PUTAIN DE MERDE!!!! FAIS CHIER!!!"

Elle n'était jamais montée aussi haut et c'était une victoire en soi. Le dernier point d'amarrage de son assurance était plus bas que d'habitude puisqu'elle s'était hissée plus haut. Le choc de la retenue vibra dans ses reins et elle cria de douleur avant de se rabattre durement sur la paroi dans un mouvement de balancier.

"Aouch!!"

Merde ça fait mal! Elle se laissa pendre le temps de récupérer et de reprendre ses esprits. Dos au sol, elle s'abandonna, bras et jambes ballants, tête en arrière, yeux fermés.

Quand elle les rouvrit, devant elle, la forêt s'étalait à perte de vue, splendide colorée de toutes ces nuances de verts. En bas, la réverbération sur les dalles de pierre l'aveuglait un peu. Elle plissa les yeux.

Tiens ... y'a quelqu'un.


Un grimpeur comme elle, avide de sensations fortes? Elle en connaissait quelques uns, des types sympas. Gwen se recala dans son baudrier et descendit rapidement en quelques bonds jusqu'au sol où elle dégrafa son équipement. Avant de tout ranger, elle fit quelques pas en direction de l'homme qu'elle avait vu.

Ah non ... c'est pas un grimpeur ... et il n'a pas l'air ... bizarre.

"Bonjour! J'espère que vous n'avez pas ri quand je suis tombée."


C'était dit d'une voix enjouée, cool, sans provocation, juste pour dire quelque chose.

Oh ? Il dessine?

"Qu'est ce que vous faites?"

Elle s'approcha, curieuse.


3
Complexe d'études secondaires et supérieures / Grimpe ... moi? [Pv. Jack]
« le: samedi 04 septembre 2021, 19:16:29 »
Hourra! Gwen rayonnait! Elle venait d'ouvrir une enveloppe reçue le jour même. Ses efforts payaient. Un offre d'emploi ! Et pas n'importe lequel: monitrice EPS dans un lycée côté de Seikusu. Alors ce n'était qu'un poste de monitrice, pas de professeure, mais c'était déjà ça. Elle avait trimé ces derniers mois, cumulant petits boulots et l'opportunité offerte par la mairie de passer un stage d'état qui lui permettrait de dispenser des cours d'escalade en établissement public. Elle avait été choisi parmi des centaines de candidats et avait travaillé d'arrache-pied pour obtenir cette formation. Elle était épuisée et s'affala dans le sofa usé de son appartement vieillot. Kaito n'était pas là, il était interné pour 2 semaines à l'hôpital dans le cadre de son traitement permanent. Elle lui téléphona longuement et la voix de son ami lui réchauffa le cœur. Son salaire pourrait couvrir une bonne partie des notes médicales mensuelles.

Il restait une dizaine de jours avant la rentrée des classes et après un coup de fil passé au lycée, un rendez-vous fut prit pour le lendemain auprès du proviseur pour définir ses modalités de travail.



14h00 le lendemain au grand gymnase du lycée.

"Voilà notre mur d'escalade mademoiselle Kaneko, j'en suis très fier!"

Après un entretien fructueux avec M. Hiro, le proviseur, celui-ci avait guidé Gwen au gymnase pour lui montrer son lieu principal de travail. La jeune femme fit les yeux ronds. Alors oui c'était un mur aux dimensions hors normes qui pouvait offrir aux utilisateurs de nombreuses pistes de tous niveaux mais ... il était vierge d'équipement, tout était à faire, ou presque.

"Et là, vous avez tout le matériel nécessaire pour faire ce que vous voulez!"

Ca voulait dire: débrouillez vous.

"La commission de sécurité passera voir l'installation terminée en fin de semaine prochaine pour la valider."

"Oui monsieur Hiro, ce sera fait."

Ce n'est pas cette semaine qu'elle récupèrerait de sa fatigue mais elle n'allait pas se plaindre. L'homme la laissa ensuite et elle entreprit immédiatement de trier le matériel entassé dans un amoncellement de cartons. Il lui fallut deux jours pour trier et organiser son travail. Elle devait créer les pistes elle-même, de bas en haut. le lycée mettait à sa disposition un outillage qu'elle connaissait déjà et deux jours après, les voies les plus simples étaient montées. Il suffisait d'arrimer les prises et les anneaux de sécurité, de tester leur solidité et de se mettre à la place d'un élève peu motivé pour voir s'il arriverait à grimper jusqu'en haut.

Un matin, alors qu'elle était pendue à une corniche et fixait des retenues, elle eut la surprise de voir M. Hiro entré dans le gymnase accompagné d'une horde de professeurs. Elle en connaissait quelques uns de vue mais n'avait même pas eu le temps de prendre un café en salle des profs.

"Ah! Messieurs dames, je vous présente Mlle Kaneko qui dispensera des cours d'escalade à nos étudiants. Comme vous pouvez le voir, elle sait ce qu'elle fait!"

Gwen se laissa glisser jusqu'au sol et ôta son assurance au moment où elle se rendait compte que sa tenue était loin d'être appropriée pour une présentation. Elle portait une brassière et un cuissard courts en plus de ses chaussons d'escalade. Sa peau luisait d'une fine pellicule de sueur et ses muscles sollicités par l'effort saillaient sous sa peau. Elle décela sans que ça la dérange des regards envieux mais rien de malveillant. Et puis après tout, elle pratiquait un sport très physique.

"Enchantée! je m'appelle Gwen Kaneko et je serais ravie de vous accueillir si vous le voulez pour des petites séances d'escalade entre professeurs! N'hésitez pas à me solliciter!"

Elle s'exprimait clairement, d'une voie enjouée, heureuse de découvrir l'équipe pédagogique, qui était très agréable avait précisé M.Hiro.

"Et bien merci mademoiselle! C'est sur cette invitation que nous terminons cette visite."

 L'homme libéra les professeurs de leur tournée de reprise mais Gwen prit le temps de crier.

"J'aurai besoin d'aide si quelqu'un est disponible? J'ai besoin d'être assurée sur une partie difficile !!"

Ces messieurs s'esquivèrent, arguant la peur de la laisser tomber ou riant de leur faiblesse physique.

Tous?

Gwen avait juste besoin que l'un d'eux l'assure le temps qu'elle fixe des anneaux sur un pan incliné difficile à négocier. Elle aurait put le faire seule mais cela nécessiterait beaucoup plus de temps qu'elle n'en avait, la sécurité primant sur tout le reste.

4
Zone Sous-Marine / Nage en eaux troubles [PV. Johnny][ABANDONNÉ]
« le: dimanche 08 août 2021, 00:22:35 »
Le vieux portable vibra dans la poche du tablier de Gwen. Il s'agissait d'un modèle obsolète mais qui lui suffisait amplement pour téléphoner et naviguer sans excès sur internet. La serveuse jeta un coup d'œil vers les rangées de caisse du fast food où elle officiait en journée et s'assura que le patron était occupé à gérer la masse de clients affluents à cette heure de la journée. Il faisait particulièrement beau ces derniers jours et les habitants de Seikusu se ruaient à l'assaut des rues et des commerces  bien plus que d'habitude.

Gwen se glissa derrière un paravent et sortit son appareil pour y répondre.

"Oui allo?"

"C'est Anako, à l'aquaclub. Nous avons besoin de toi ce soir pour un extra, les surveillants titulaires sont tous pris sur des activités programmées et on a un nouveau à former. C'est son premier jour, tu t'en occuperas."

Le ton était froid et distant. Anako était la RH du club qui employait Gwen quand ils avaient besoin de renforts. La manager était l'équivalent d'un dragon réincarné en humaine. C'était une terreur qui tenait son équipe et ne tolérait pas le moindre écart.

"Oui bien sûr, comptez sur moi, je serai là."

Son interlocutrice raccrocha sans un mot de plus et la jeune femme revint en salle. Un client avait renversé son plateau à côté de la poubelle et elle soupira avant d'aller chercher le matériel de nettoyage. Pour elle, c'était une semaine merdique, comme toutes les précédentes en fait. Quand le solde du compte était toujours inférieur au montant des dépenses, il était rare que ça aille bien. Elle bailla. La fatigue pesait chaque jour plus et elle rêvait de son prochain dimanche de liberté. Six jours encore... Elle regarda sa montre, il était 18 heures et il lui faudrait être au club à 19 heures 30. Elle n'aurait qu'une demie heure dès la fin de son service pour avaler quelque chose et se présenter à Anako.



Merde merde merde!!!! Gwen passa l'accueil du club en courant et s'engouffra dans les galeries de service. Le patron du fast food l'avait retenue pour lui faire la morale. Il l'avait repéré au téléphone sur dénonciation de l'opérateur des caméras. Du coup elle n'avait pas mangé et tapé un sprint pour être à l'heure. Elle devait encore se changer. Un grand type costaud occupait le couloir, en tenue de surveillant, maillot rouge, sifflet autour du coup, trousse de secours à l'épaule.

"Pousse toi!"

L'injonction fut brève que Gwen était déjà sur le colosse et le poussait contre le mur pour passer. Elle était bien plus forte qu'elle en avait l'air, engoncée dans ses fringues informes. La porte du vestiaire des personnels féminins claqua sous son impulsion et elle se rua à son casier. Vite, vite, vite!!! Elle se déshabilla, passa son maillot rouge une pièce et par dessus un pantalon de jogging du club bleu marine, prit sa trousse de travail et en trombe rejoint le bureau de la manager quand l'affichage de sa montre indiqua 19 heures 30. La porte était ouverte et elle y frappa.

"Entre!"

Le visage sévère et le tailleur serré, Anako, cinquante ans, un physique adapté à son caractère, regardait elle aussi sa montre.

"La ponctualité Mr Paso ... J'y attache une importance particulière. A l'image de Gwen, vous respecterez vos horaires. Gwen! Voici Johnny Paso, il occupera le même emploi que toi dans les mêmes conditions contractuelles. Ce soir tu le briefes et lui fait découvrir l'établissement. Demain soir, surveillance bassins. Laissez moi maintenant."

"Oui madame, c'est bien compris."

Demain soir aussi ... Gwen calculait les rentrées d'argent. C'était bien comme ça car initialement, elle ne devait pas venir travailler cette semaine au club. Elle pourrait payer les factures de l'hôpital pour Kaito. Ils sortirent tous les deux du bureau et elle fit enfin attention à son interlocuteur. L'homme était celui qu'elle avait poussé dans le couloir. De face, il était tout autant impressionnant que de dos. C'était une montagne de muscle et elle se sentit toute petite devant lui. Cependant il ne grimperait pas trois mètres sur une paroi ... bien trop lourd. Son œil de compétitrice évalua les capacités de l'homme et le catalogua dans une catégorie de sports qu'elle n'appréciait que moyennement. Et ... ce maillot ne servait pas à grand chose, en tout cas, ne cachait pas grand chose. Curieux qu'Anako, très à cheval sur l'éthique, l'ai recruté.

"Enchantée Johnny-san, je m'appelle Gwen, je serais donc ta guide pour la soirée. Tu as bien un casier? Je ... Tu devrais mettre le pantalon qu'on t'a fourni. Normalement nous n'irons pas à l'eau. Les vestiaires sont par là, suis moi."

Elle passa devant lui, offrant à Johnny de profil puis de dos son corps fin et athlétique.

"Alors ces galeries sont réservées au personnel de l'établissement ......"

Des banalités professionnelles ... Élevée à la japonaise, les sujets personnels étaient évités au premier contact même si elle était loin d'être sauvage et que ses tendances rebelles la désignait souvent comme le vilain petit canard du lot.

"N'hésites pas à m'interrompre si tu as des questions, je suis là pour toi."


5
Prélude / Gwen, face au mur. [Vanéalidée !]
« le: mercredi 04 août 2021, 00:33:30 »
L'intrépide aventurière jeta un coup d'œil par dessus son épaule. 100 mètres de vide la séparait du sol pierreux d'où elle avait commencé à escalader la paroi. Un vent défavorable l'empêchait de se concentrer et elle avait consommé beaucoup plus d'énergie qu'elle n'aurait dû pour arriver si haut. L'aplomb de la paroi n'était plus qu'à quelques mètres mais il fallait surmonter ce dernier effort sur un pan incliné négatif. L'angle n'était pas si important, mais les prises rares. Gwen analysa le tracé qu'elle allait emprunter et usant de ses dernières forces, se plaqua contre la roche et se hissa plus haut. La gravité appelait son corps à abandonner, à lâcher pour tomber et mettre un terme à ce supplice. Les bras en feu, tétanisés, elle trouva une nouvelle anfractuosité pour y ancrer ses doigts. Cédant à la tentation de reposer ses membres éreintés, la jeune femme gaina ses abdominaux et se laissa pendre quelques instants, seulement accrochée d'un bras et par la force de sa volonté. Elle secoua la tête et souffla sur une mèche blonde qui lui tombait dans les yeux. Autour d'elle, le calme de la montagne régnait et seul les trilles d'oiseaux curieux brisaient le silence. Après plusieurs secondes de récupération, elle banda ses biceps et se propulsa quarante centimètres plus haut pour agripper du bout des doigts une fine rainure marquée dans la pierre. De la mousse humide la tapissait.

"Non non non ! Meeeerde!"

Malgré tout son acharnement à s'accrocher, Gwen glissa inexorablement vers son destin et quand elle céda, c'est qu'elle avait tout donné. Elle chuta sans peur, happée par le vide béant qui s'étendait sous elle. Sa ligne d'assurance fit son office et son dernier ancrage, arrimé quelques mètres plus bas lui offrit le répit d'un amorti maitrisé.

"Fais chier! J'y étais presque!"

Pendue par son baudrier, Gwen prit le temps de faire un tour d'horizon pour contempler la nature sauvage de la montagne. Elle n'était pas si loin de Seikusu mais le dépaysement était total. Une rafale de vent plus fraiche que les autres lui rappela qu'il lui fallait revenir en ville avant la tombée de la nuit. La descente ne fut pas rapide. Le matériel coutait cher et elle ne voulut rien laisser sur place. Arrivée au sol, elle se déséquipa et rangea soigneusement ses cordes, mousquetons, baudard et autres babioles d'escalade dans un sac Salomon. Son équipement de grimpe était ce qu'elle avait de plus précieux. La navette qu'elle prendrait pour rejoindre la ville ne passerait pas très loin de là que dans quarante minutes aussi s'assit-elle sur une souche pour s'hydrater et profiter de la vue.

Un écureuil curieux vint se poser à quelques mètres pour étudier cette créature bizarre. Il l'avait déjà vu plusieurs fois ici et savait qu'elle ne lui voudrait aucun mal. Au contraire, elle lui avait déjà offert des noix. Il piailla pour l'avertir de sa présence et elle se tourna vers lui. La petite bête était un mâle et s'il avait pu avoir le discernement d'un homme, alors la femelle qu'il avait devant lui lui aurait plut.

Son visage était harmonieux et fin, plutôt ovale et sans arêtes marquées. Ses grands yeux bleus-gris, dominés par des sourcils épilés, appelaient à une noyade dans la profondeur de son regard. Le nez était adorable et les lèvres formaient un audacieux contour pulpeux irrésistible. Elle portait ses cheveux blonds courts, asymétriques, mais laissait une mèche longue et dense lui couvrir une partie du visage.

La créature se leva et l'écureuil piailla à nouveau, excité à l'idée d'une gourmandise.


"Mais je n'ai rien pour toi mon beau aujourd'hui, je suis désolée."

Sa voix était claire et sonnait joyeuse. Le timbre tendait plus sur les graves que les aigus mais restait proche du médium et son débit était un peu plus rapide que la moyenne.

Elle était de taille moyenne mais sa silhouette se démarquait par sa musculature racée. Des années à pratiquer l'escalade avait rendu son corps souple, nerveux et dessiné sans être non plus trop athlétique. On voyait qu'elle était physique et ses abdominaux travaillés le prouvaient encore plus. Elle était néanmoins fine et pouvait porter une robe sans que sa musculature fasse de l'ombre à sa féminité. Un mot la définissait : harmonieuse. Et ce, malgré une poitrine qu'elle aurait préférée plus menue. Sa peau était claire et bien que souvent couverte d'éraflures ou de bleus, elle l'entretenait du mieux qu'elle pouvait pour en préserver la douceur.

La petite bête émit un sifflement déçu puis fit demi tour et disparut dans les fourrés, oubliant aussitôt la jeune fille. Celle-ci ôta ses chaussons d'escalades et passa une paire de Reebok usée après avoir enfilé un bas de survêtement et un haut à capuche quelconque. Elle entama la descente du sentier reliant la route en contrebas au site de grimpe en prenant soin de ne pas glisser sur les cailloux roulant sous ses semelles. C'était la fin de l'après midi et elle attendait depuis quinze minutes à l'arrêt de bus quand la navette arriva. Le trajet durerai une heure jusqu'à son terminus, dans la banlieue proche de Seikusu.

Gwen exhiba sa carte de transport au conducteur qui lui fit signe de s'installer derrière. Elle se posa sur la banquette du fond et après avoir glisser son sac sous son siège, rabattit sa capuche sur sa tête et replia ses jambes qu'elle enserra de ses bras contre sa poitrine. Elle détestait le retour à Seikusu, comme si elle laissait sa liberté derrière elle pour s'enfermer dans cet univers urbain qui ne lui faisait aucun cadeau. Ce trajet était toujours le meilleur moment pour broyer du noir.

Son souvenir le plus lointain la ramenait dans cette horrible chambre d'orphelinat sans âme où elle avait grandi et été éduquée. Elle avait été retrouvée, seulement âgée de quelques jours, dans un couffin déposé sur les marches de la mairie d'une petite ville abritant une base de l'armée américaine au nord de Seikusu. A ses pieds, une feuille de papier où était écrit "Gwen". Les autorités japonaises s'étaient tournées vers le commandant de la base qui avait argué que rien ne prouvait que le bébé soit américain. Le consulat US avait été saisi de l'affaire, le dossier avait trainé et finalement, Gwen n'avait jamais quitté l'orphelinat dans lequel elle avait été placée de manière provisoire. Depuis, la base avait fermé et le consulat l'avait oublié. Elle était donc japonaise et n'avait d'étranger que son physique occidental et ce prénom qui sonnait curieusement pour les japonais. Son nom serait Kaneko, qui signifie fille chanceuse. Chanceuse de quoi?

Son enfance avait été difficile, les orphelins nippons lui menant la vie dure, à elle, si différente d'eux. Elle avait apprit à se défendre au cours de son enfance, et rendait chaque coup reçu. L'encadrement de l'orphelinat ne savait plus comment la punir après ses incessantes bagarres. Elle cassait des nez et pochait des yeux dès qu'on la provoquait. A douze ans, le directeur de l'établissement l'inscrit à un dojo de karaté dans le cadre d'activités périscolaires et pensant surtout que la discipline imposée par les maitres la canaliserait. Après deux ans, il apparut qu'il s'était trompé. Rien n'effaçait la violence de cette enfance perdue et à l'orphelinat, les enfants la craignait désormais, elle frappait fort. La solution vint par hasard alors que sa classe se rendit en semaine verte à la montagne. Un jeune animateur d'escalade nommé Kaito la provoqua gentiment en pariant un bonbon qu'elle n'arriverait pas à escalader une petite paroi sur laquelle ils travaillaient. Gwen fut piquée au vif et s'essaya à relever le défi. Ainsi, pendant une semaine, elle ne se fit violence qu'à elle-même, obnubilée par la réussite de ce challenge. Elle découvrit la dureté de la pierre et le coupant des arêtes rocheuses. Elle terminait ses journées lessivées et n'accepta pas d'autres activités que celle-ci. Personne ne s'y opposa vraiment. Le dernier jour, encouragée par Kaito qui l'assurait, elle parvint en haut de la paroi, qui ne faisait que 7 mètres mais lui paraissait aussi haute qu'une montagne. Ce jour-là, les personnels de l'orphelinat l'accompagnant découvrirent qu'elle pouvait sourire. Néanmoins, la colonie se terminait et il fallait retourner dans l'établissement gris et triste qui était sa maison. Elle garda contact avec Kaito, lui écrivant des lettres auxquelles il répondait toujours. Elle l'appelait Ani - grand frère - et elle lui racontait combien elle voulait revenir l'impressionner.

Le directeur de l'orphelinat, un homme gentil malgré ses airs peu commodes, avait compris l'intérêt que Gwen montrait pour l'escalade, et au grand bonheur de l'adolescente, l'inscrit à un club local où bien qu'il n'y ait pas de parois naturels, les grimpeurs en herbe s'entrainaient sur des murs de grimpe. Avec le temps, Gwen les passa tous avec succès, opposant sa volonté de fer au défi physique et mental de l'épreuve. A seize ans, elle remportait déjà de nombreux championnats juniors régionaux. Kaito venait la voir souvent. Parallèlement à ses activités sportives, elle suivait sa scolarité à l'orphelinat et passa ses brevets généraux avec brio puisque de sa réussite scolaire dépendait ses autorisation de sortie au club d'escalade. A 17 ans, elle ramenait chaque mois un trophée qu'elle exhibait très fièrement et décrocha son diplôme de fin d'année avec mention.

Et puis soudainement, tout changea. Elle était majeure et il lui fallut quitter "sa maison" et la sécurité qu'elle lui procurait malgré tout. Le programme d'insertion local lui proposait bien un cursus de formation professionnel qui la rebuta et elle prit la décision de se débrouiller par elle-même. Elle partit en bus cette petite ville qu'elle n'avait quittée que pour ses compétitions et rejoignit Kaito dans sa colonie des montagnes. La direction, suppliée par Kaito, accepta de lui offrir un emploi chichement rémunéré. Elle s'occupait de tout l'entretien courant principalement, aidait ça et là, et s'épuisait aux tâches de basse besogne. Mais quand elle était libre, elle pouvait s'adonner à sa passion et s'entrainait dur sous les conseils de son "grand frère". Elle atteint très vite un niveau remarquable et quand elle ne travaillait ou n'escaladait pas, elle courait ou nageait dans les installations du centre.

Cette vie simple lui suffisait, à elle qui n'avait rien connu d'autre mais ne dura que deux ans.

Un jour, alors qu'elle sortait des cuisines qu'elle venait d'astiquer, une ambulance et des véhicules de secours firent irruption dans l'enceinte du centre. On lui apprit que Kaito était tombé d'une paroi difficile sur laquelle il s'exerçait sans jamais l'avoir vaincue. Il avait survécu mais ...

Kaito fut emmené à l'hôpital des grands brisés de Seikusu. Son contrat saisonnier avec la colonie fut rompu presque aussitôt et quand après de longs mois, il sortit de l'hospice en fauteuil roulant, Gwen l'attendait, toute sa vie dans un petit sac à dos, et vingt kilos de matériel d'escalade volé au centre dans un autre. Ils s'installèrent tous les deux dans cette fourmilière urbaine, dans un appartement deux pièces dans un quartier populaire assez loin du centre ville. Le loyer était malgré tout exorbitant et Gwen prit tous les boulots qui se présentaient. En journée, elle officiait au service dans un fast food du centre. Le soir elle alternait en fonction des besoins entre serveuse dans un club karaoké géant réputé ou comme surveillante de piscine dans un complexe nautique ouvert tard la nuit. C'est d'ailleurs la seule formation professionnelle qu'elle avait en poche, payée par la colonie alors qu'ils manquaient de personnels. Elle tenta bien de décrocher des postes de monitrice d'escalade en centres de loisirs mais malgré son niveau, elle restait où trop jeune, où pas qualifiée où même, pas assez japonaise.

Kaito lui intima plusieurs fois de l'abandonner pour qu'elle puisse vivre sa vie mais à chaque fois, ça se terminait en engueulade mémorable et au final, ils pleuraient dans les bras l'un de l'autre.

La situation financière était dure mais ils vivaient malgré tout. Le mental de Gwen ne lui faisait rien lâcher d'autant plus que les frais médicaux de Kaito restaient élevés. Elle ne s'autorisait que le dimanche après midi à quitter Seikusu et Kaito pour aller combattre cette maudite paroi qui avait volé la vie de son grand frère. Et à chaque fois, comme aujourd'hui, elle échouait. Et à chaque fois, ce n'était que partie remise.

La donne changea un soir alors qu'elle rentrait à pied d'un service de nuit. Elle traversait un quartier huppé. Elle avait désespérément besoin d'argent. Les factures s'accumulaient et l'hôpital relançait sans cesse les impayés des soins réguliers de Kaito. Une fenêtre ouverte au dernier étage d'une propriété assez vaste attira son attention. Et si ...

La jeune femme rabattit la capuche de son sweat sombre et le cœur battant la chamade passa facilement l'enceinte bétonnée. Elle traversa le jardin et une fois au pied du mur de la demeure, l'escalada avec une facilité déconcertante. La chambre était sombre, un couple dormait. Sans bruit, Gwen se saisit d'un sac à main et d'une boite sur une commode. La montre de l'homme sur son chevet y passa aussi et un instant plus tard, Gwen courait dans la rue comme si le diable était à ses trousses. Honteuse, elle rejoignit son appartement et n'en dit rien à Kaito.

Les jours suivants, elle vécut l'angoisse de s'attendre à ce que la police vienne sonner à sa porte mais rien n'arriva. Les mauvaises fréquentations du quartier l'arnaquèrent sur le prix de la montre de luxe et des quelques bijoux qu'elle avait volé mais en plus des liquidités trouvées dans le sac, les factures purent être payées et leur confort, amélioré. Kaito demanda bien où elle avait trouvé l'argent nécessaire mais elle coupa net la discussion, lui intimant de s'occuper de ses affaires.

Les mois suivants, elle recommença plusieurs fois ses incursions nocturnes illégales dans des demeures repérées à l'avance, à chaque fois dans des quartiers différents et en prenant un minimum de risques. Elle ne prenait aucun plaisir à le faire. La nécessité guidait ses actes et personne d'autre qu'elle ne l'aiderait.

Le bus s'arrêta et le chauffeur annonça le terminus. Gwen descendit et soupira. Autour d'elle, Seikusu faisait loi. Dans sept jours, elle pourrait faire le trajet en sens inverse et revivre.





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