Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - AsepTimusoth

Pages: [1]
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Centre-ville de Seikusu / Faites vos jeux, rien ne va plus ! [June Williams]
« le: dimanche 05 septembre 2021, 00:46:50 »
L’atmosphère des casinos était toujours aussi… enivrante. Elle représentait un savant mélange de tout ce qui permettait de garder les clients dans une euphorie constante : des lumières presque aveuglantes, des sons de jackpot presque incessants pour laisser croire qu’il y avait des gagnants à tous les coins de la pièce, d’élégantes hôtesses et d’élégants hôtes pour attirer les regards et déconcentrer les parieurs ou leur servir d’agréables boissons à déguster. Asep’Timusoth comprenait pourquoi Asmodée n’avait jamais eu de mal à titiller la fibre « joueuse » des Mortels. À voir les complexes qu’ils étaient capables de construire pour enfermer les leurs dans un labyrinthe de jeu, muré d’or et d’argent, et pavé des espoirs déçus de tous ceux qui espéraient faire fortune entre ces murs définitivement maudits. Mais ici, le Démon était comme un poisson dans l’eau. Il se nourrissait presque de tout ce qui se passait entre ces murs et il n’avait pas été très difficile d’y trouver un travail comme croupier. L’Incube s’était présenté avec une solide expérience de tous les jeux possibles et imaginables et ses talents naturels avaient suffi à convaincre le responsable des ressources humaines, qui n’avait même pas cherché particulièrement à s’intéresser au passé de son futur employé. Mais à le croire, il y avait suffisamment de turn-over dans les candidatures pour dégager aux premiers soucis les employés qui ne seraient pas au niveau, ce qui convenait à la créature des Enfers, suffisamment pour ne pas se soucier davantage du processus de recrutement. On l’avait installé à de petites tables pour qu’il fasse ses preuves mais, depuis quelques jours, il avait pris possession d’une bonne table de blackjack. Mise minimum suffisamment élevée pour éviter les touristes curieux, il avait le droit à des clients plus chevronnés, et, surtout, avec davantage d’argents à perdre.

Le Démon s’était offert le luxe d’une liberté durement arrachée à un invocateur retors. Heureusement, ceux qui se pensaient à l’abri étaient souvent ceux qui étaient, au final, les plus faciles à berner, même si cela demandait un peu de travail de fond. Une fois cette nouvelle âme expédiée aux Enfers, Asep’Timusoth avait pris une apparence plus locale et s’était fondu dans la société. Après quelques jours passés à observer les Mortels, il était temps de s’amuser davantage. Son nouvel emploi en poche, il avait profité de son temps libre pour s’acoquiner avec quelques-unes de ses collègues, sans parler de quelques clients qu’il avait réussi à manipuler, principalement lors de leurs mauvaises séries sur des tirages pourtant imperdables. L’argent était véritablement le nerf de la guerre dans ce monde et l’attachement des Mortels pour cette notion par ailleurs totalement superficielle et artificielle, qu’il était presque trop facile d’obtenir quasiment n’importe quoi d’eux dès que l’on faisait miroiter l’opportunité d’en récupérer. Certains, cependant, accusaient simplement leur malchance pour la nuit et prenait la chose avec beaucoup de sagesse. Ce n’était pas aussi bon pour les affaires pour l’Incube mais ces personnes-là méritaient une once de respect de la part de ce dernier. Après tout, il n’y avait aucun respect à avoir pour ceux qui vendaient une part de leur âme pour quelque chose d’aussi inutile, et il allait y avoir un peu de travail une fois de retour aux Enfers. Peut-être même qu’Asmodée se chargeait déjà d’accueillir ces pauvres hères elle-même, en leur faisant découvrir les charmes d’une existence dans un monde où la souffrance pouvait être poussée à un paroxysme inédit, puisqu’ils ne disposaient plus de leur qualité de Mortels pour sombrer dans les bras de l’inconscience ou de la mort elle-même pour les en délivrer.

La soirée venait de commencer. Le casino s’éveillait tranquillement de sa léthargie de l’après-midi et les clients commençaient à remplir l’espace. Asep’Timusoth, ou plus exactement, Zackary venait de prendre son service et s’était installé à sa table. Ses cheveux mi-long châtain avaient toujours un peu de mal à se discipliner mais son employeur ne lui en tenait pas trop rigueur. Après avoir récupéré de quoi alimenter sa banque de jetons, il avait commencé à distribuer les cartes pour entamer les différents paquets présents dans le mélangeur. C’était un peu dommage de ne plus avoir à manipuler les cartes, mais, au moins, on ne pouvait pas accuser le croupier de tricher, même si, bien entendu, personne ne savait qu’il était un Démon et que, notamment, il pouvait s’amuser à utiliser ses dons pour pimenter quelque peu les parties. Toutefois, il n’avait généralement pas besoin d’aider la chance pour faire perdre ceux qui pensaient en avoir une. Peut-être découvrirait-il quelqu’un d’intéressant ce soir ? C’était aussi le charme du croupier : de temps en temps, il y avait la possibilité de discuter entre deux parties, de découvrir des tranches de vie, ou des justifications, parfois minables, qui poussaient les acteurs concernés au vice. Quelles seraient les histoires de ce soir ?


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Bienvenue !

La porte s’ouvre sur un Incube. Le Démon s’incline dans une révérence courtoise et écarte un bras en se relevant en guise d’invitation. « Je vous en prie, faites comme chez vous ! Profitez du confort de l’endroit. » Le hall dans lequel vous rentrez est plutôt grand, une large pièce faite de bois et de pierres, aux larges tentures brodées aux représentations diverses. Contre l’un des murs, un brasier brûle au cœur d’une immense cheminée de laquelle rayonne une chaleur douce pour tous ceux qui choisissent de s’installer dans les différents fauteuils ou canapés qui la bordent. La décoration est présente mais en même temps assez discrète. Les meubles sont accueillants, chaleureux et invitent au repos. La plupart des murs sont recouverts de grandes étagères de bois où reposent des livres de toutes tailles et de toutes épaisseurs aux couvertures épaisses aux multiples couleurs et dont les tranches brillent parfois de lettres éclairées à d’une encre dorée. Asep’Timusoth s’arrête à vos côtés, et vous remarquez que vous vous êtes vous-même arrêté pour observer la pièce dans son ensemble. « Vous verrez, c’est très cosy par ici. Et si vous aimez la lecture, vous allez être servi. » La créature des enfers vous invite à le suivre vers la cheminée et à vous installer dans un fauteuil. Il s’éloigne pendant quelques instants avant de revenir, déposant une ribambelle de livres sur une petite desserte à portée de vos mains. « Je vous ai mis un exemplaire du Grand Livre des Démons, écrit par Cranley Huwbert. Je suis persuadé que vous le trouverez intéressant. Un peu verbeux, peut-être aussi potentiellement imprécis, mais même le plus grand chercheur ne peut pas mettre la main sur que des informations toujours vraies, n’est-ce pas ? » Il esquisse un large sourire et désigne les autres grimoires. « Les autres sont moins factuels et, surtout, ont l’avantage d’être des histoires qui restent encore à écrire. Mais je vous laisse prendre votre temps pour les parcourir, personne ici n’est pressé après tout. » Il esquisse une légère révérence et va s’installer dans un autre fauteuil, vous abandonnant presque complètement et s’intéresse à son propre livre. Vous pouvez donc jeter un œil à la pile à votre portée, ou même vagabonder selon vos bons plaisir parmi les différentes bibliothèques pour trouver votre bonheur.



Histoires achevées aux fins heureuses (ou non)
  • NR.
Romans en cours d’écriture
Textes perdus dans l’espace et le temps
  • NR.
Sujets d’inspiration pour de nouveaux ouvrages pour écrivains motivés
  • Lorsqu'il n'est pas parmi les Mortels, Asep'Timusoth arpente les Enfers, souvent au service de son Prince-Démon, Asmodée. Que vous soyez un Démon du Cercle de la Luxure ou d'un autre cercle, voire une âme perdue aux Enfers - pour une raison forcément intéressante - votre chemin peut être amené à croiser celui de l'Incube pour le meilleur ou pour le pire. Adversaire inopiné, allié inattendu, partenaire complice ? Tout est possible...
  • Plus de suggestions à venir selon les inspirations...

Citation de: Note du Joueur
Si le personnage vous intéresse, n'hésitez pas à prendre contact avec moi, même si vous pensez que votre idée est farfelue (ce sont les meilleures !). Issu d'un scénario ou non, érotique ou non, one-shot ou non, je serai ravi d'essayer de construire une histoire avec vous !


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Cela faisait quelques semaines qu’Asep’Timusoth avait pris la route et parcourait ce qui se révélait être les Contrées du Chaos. Il lui avait fallu quelques heures pour réaliser qu’il se trouvait sur un monde appelé « Terra », et quelques jours pour avoir une meilleure vision de la géographie locale. Ces terres étaient une large succession de plaines et de steppes, où, de ça, de là, se trouvaient quelques villages éparpillés de manière parfois parfaitement aléatoire. Quelques montagnes se trouvaient au loin, déchirant l’horizon de leurs formes grises et acérées. La faune et la flore étaient particulièrement changeantes avec des animaux qui semblaient parfois aussi paisibles que des moutons – des créatures herbivores placides dont les peuplades tondaient la fourrure laineuse pour, notamment, réaliser des vêtements – et dont certains, qu’il avait pris soigneusement soin d’éviter, semblaient être de redoutables prédateurs avec lesquels même un Démon comme lui aurait maille à partir. Néanmoins, ce voyage était particulièrement intéressant et rafraîchissant. Après autant de temps à être resté aux Enfers, à s’occuper de quelques affaires pour Asmodée, la possibilité de prendre quelques vacances avait été presque inespérée. Une fois n’était pas coutume, son invocateur l’avait demandé personnellement. Il était rare qu’on le demande directement. Le plus souvent, les invocations étaient anonyme et n’importe quel Démon pouvait y répondre selon sa propre humeur, rendant d’ailleurs l’expérience bien plus délicate pour la personne qui se retrouvait à l’extérieur du pentacle. Mais la perspective de se retrouver face à une personne qui le connaissait – et qui souhaitait donc le voir – était une expérience rare et encore plus délicieuse.

L’invocatrice, car il s’agissait d’une femme, avait visiblement entendu parler de lui. Elle semblait également savoir qu’il avait eu une faiblesse – selon ses termes à elle – pour une autre femme rousse, comme elle, et s’était visiblement mis en tête de tourner cette similitude à son avantage dans les négociations. Il était clair que le traité de Cranley Huwbert était encore dans la nature et plus exactement dans les natures puisqu’il n’était pas de ce monde. Néanmoins, cela n’importait pas beaucoup. Il avait eu l’occasion de lire ce qui était dit de lui et à part quelques éloges et une description physique assez précise, le reste était trop vague pour être d’une véritable utilité contre lui. Au moins, l’invocatrice n’avait pas retenu la seule phrase de l’ouvrage le concernant qu’elle aurait dû retenir : fuir. Jouant le jeu du Démon conquis par la simple couleur de cheveux de celle qui l’avait fait venir en ce monde, il endormit sa méfiance, se fendit même de la laisser le posséder physiquement – et cela ne fut qu’un moyen de confirmer qu’elle n’était qu’une pâle copie de celle dont elle espérait tirer avantage – avant de l’enfermer dans les termes d’un contrat dont elle ne tirerait qu’une chose : la mort. Alors qu’elle signait d’une goutte de sang le document qui scellait son âme alors qu’elle pensait mettre un collier autour du coup d’Asep’Timusoth, il lui offrit d’un claquement de doigt ce pourquoi elle venait de signer et dont, par l’artifice de quelques mots bien choisis, il avait pu lui offrir sans effort. Alors qu’elle semblait comprendre la situation, son assurance s’était effondrée tel un château de carte soufflé par le vent. Et avant même qu’elle ne puisse protester, le Démon s’était emparé de son âme, ne laissant qu’un corps sans vie au milieu de la demeure. Enfin libre, il s’était glissé hors du pentacle et avait entreprit de visiter la demeure où il se trouvait. Il y était resté alors quelques jours afin de récupérer de ses possessions les connaissances nécessaires à son voyage en ce nouvel espace-temps.

L’observation discrète de quelques spécimens de ce monde lui permit de prendre une apparence adéquate. Il avait opté pour de l’Humain – classique – bien qu’il semblait y avoir des créatures dont les standards de morphologie se détachait de celui-ci, plus universel. En fouillant dans les possessions, il avait trouvé de quoi s’acheter des vêtements mieux adaptés à sa taille et de quoi se préparer à son petit voyage. Asmodée ne lui reprocherait pas de prendre un peu de temps pour lui et sa curiosité naturelle le poussait généralement à vouloir découvrir les endroits dans lesquels il se retrouvait invoqué. Après tout, il restait difficile de résister à l’opportunité de corrompre quelques âmes au passage, n’est-ce pas ? Il quitta son point d’origine après quelques jours, profitant de la nuit pour se dérober aux regards et aux potentielles personnes qui auraient pu s’étonner de voir sortir un homme de la maison qu’il occupait. A la lueur des astres nocturnes, il s’engagea sur un chemin qu’il emprunta d’abord à pied. Une petite erreur. Il avait mésestimé la distance relative entre les différentes bourgades, mais cela avait au moins le charme de lui permettre de réellement profiter de son expédition improvisée. Il paya avec quelques pièces d’or ce qui s’appelait un cheval, une créature dont l’intelligence était palpable et l’endurance et la vitesse lui permettraient de parcourir les plaines plus rapidement. La suite de son épopée fut alors complètement différente. Il devait admettre que les chevauchées étaient une expérience grisante. Même s’il devait désormais penser à entretenir son nouveau compagnon en eau, en nourriture et en soin. Il s’avérait qu’il s’agissait d’une femelle, une jument, avait précisé son ancien propriétaire. Docile et affectueuse, loin d’être farouche, ils dormaient souvent l’un contre l’autre, ce qui était loin d’être désagréable, même si d’aucun aurait estimé que le parfum qui en découlait n’était pas des plus charmant.

La lumière du jour glissait doucement vers l’horizon, remplacée par la noirceur implacable de la nuit. Sur le chemin, les rares voyageurs qu’il avait rencontrés s’étaient évaporés désormais. Heureusement, à l’horizon déjà des lumières annonçaient qu’ils – Suie et lui – ne dormiraient pas à la belle étoile comme les derniers jours. Il flatta l’encolure de sa jument et l’encouragea à accélérer légèrement la cadence afin qu’ils arrivent en même temps que la nuit. Ils passèrent en effet l’entrée du village alors que les ténèbres finissaient d’engloutir la plaine environnante. Au pas, Asep’Timusoth dirigea sa jument sur ce qui semblait être la route principale jusqu’à ce qu’ils tombent sur un large bâtiment, avec une cour et une écurie : l’auberge, ou la taverne, selon les préférences locales. Descendant de son cheval, il gratifia sa jument de quelques caresses – il fallait croire qu’il s’était lié à sa compagne de route plus qu’il ne l’avait initialement pensé – avant d’attacher sa bride à un montant en bois prévu à cet effet. « Je m’occupe de te trouver une place confortable pour la nuit. » Lui murmura-t-il dans un sourire avant de se diriger vers l’auberge elle-même. Il en poussa la porte sans timidité aucune, pénétrant dans la grande salle où l’accueillirent des rires et des cris. La pièce était relativement pleine et l’activité qui en découlait n’était que logique. Un barde jouait de la musique dans un coin, et dont le son ne portait guère que jusqu’à la moitié de la salle. Sans s’inquiéter des regards qui se posèrent sur lui, il se dirigea vers le comptoir où se trouvait l’aubergiste dont le langage fleuri se déversait sur un pauvre client. Un langage qui contrastait pas mal avec son apparence, plus qu’agréable. Il posa ses mains sur le bois du comptoir et attendit qu’elle fasse attention à lui. C’était une Elfe – du moins était-ce ainsi que s’appelaient ces créatures, plus gracieuses et agiles que les Humains – à en juger par les extrémités pointues de ses oreilles. Quand elle en eut fini elle se tourna vers lui avec un sourire lui souhaitant la bienvenue. « Bonsoir, charmante aubergiste. J’aimerais savoir si vous auriez une chambre disponible et, si possible, une place pour ma jument dans votre écurie. » Avec sa demande, il posa discrètement quelques pièces sur le comptoir pour étouffer la première question qu’elle aurait pu être amené à poser. Oui, il avait de quoi payer. Il avait remarqué que les peuples de ce monde-là, eux aussi, avaient un penchant certain pour les jeux de hasard, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Et facilitait sa vie pour régler la question de ses finances.

Elle fit glisser les pièces d’or sur le comptoir jusque dans ses mains et lui tendit une clef avant d’appeler un jeune garçon pour sa jument. Une indication de la position de la chambre plus tard, elle s’occupait à nouveau de ses autres clients. Un léger sourire sur les lèvres, le Démon reporta son attention sur le garçon et l’emmena vers Suie. Il attrapa ses affaires et déposa une pièce dans la main du petit palefrenier. « Veille à ce qu’elle ait à manger, à boire et la meilleure place dans l’écurie et il se peut bien que d’autres viennent rejoindre celle-ci. » Le garçon acquiesça promptement et emmena la jument avec lui. Bon garçon. Son sac sur le dos, le Démon retraverse la grande salle en prêtant davantage attention aux personnes présentes : quelques alcooliques déjà pas mal arrosés, une serveuse, ce qui ressemblent à des locaux et d’autres, comme lui, qui n’ont l’air que de passage. Il prend ensuite la direction des escaliers et entreprend de visiter sa chambre. Un bon bain sera le bienvenu, mais avant toute chose, se mettre quelque chose dans l’estomac semble une priorité. Après avoir posé en vrac ses affaires au pied de son lit, il retourne dans la grande salle, repère une table un peu à l’écart et s’y installe. Sans réel besoin de se presser, il essaye d’attirer l’attention de l’aubergiste ou de sa serveuse d’une main tandis qu’il joue avec une pièce de l’autre.


Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)


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Prélude / Asep'Tisumoth [Vanéalidé !]
« le: lundi 12 avril 2021, 18:07:08 »
Citer
Extrait du Grand Livre des Démons, écrit par Cranley Huwbert

On ne sait pas grand-chose d’Asep’Timusoth car il faut admettre que ceux qui ont pu avoir la chance de le croiser ne sont plus nécessairement en vie pour pouvoir en témoigner. Mais moi, Cranley Huwbert, fort de mon expérience et de mes voyages, parfois même entre les dimensions, je vais vous raconter à travers ces lignes, tout ce que vous pouvez - et ce que vous devez - savoir sur lui. Puissent ces pages vous fournir les armes nécessaires pour vous défendre contre ce démon. Mais au-delà de ces maigres connaissances démonologiques, je me permets de vous donner un conseil valable en toute situation si vous deviez lui faire face au détour d’une improbable rencontre : fuyez.

Identité

Les récits que j’ai pu recueillir à travers les âges et les dimensions mentionnent rarement l’identité démoniaque d’Asep’Timusoth. Il faut dire que les Démons n’ont aucun intérêt à dévoiler leur véritable identité car la connaissance de leur nom permet à ceux qui le connaissent de s’en servir contre eux. La plupart des rumeurs à son sujet font état de plusieurs surnoms comme Le Flambeur - un surnom à prendre généralement au sens littéral comme au sens figuré - ou le Parieur. Ces surnoms donnent une bonne idée de certains penchants d’Asep’Timusoth. En effet, démon supérieur du Cercle de la Luxure, sous les ordres direct d’Asmodée, Prince-Démon de son Cercle, Asep-Timusoth, adore le hasard et l’aléa, surtout lorsqu’il peut les manipuler à sa guise, souvent au détriment de ceux qui le croisent. Mais je reviendrai sur ce fait un peu plus loin et revenons au sujet principal de ce paragraphe. Il est difficile de mettre un âge réel à ce démon, d’autant que, désormais, il est évident que certaines créatures peuvent passer d’une ligne temporelle à une autre et que, parmi elles, se trouvent les Démons. À en croire mes recherches et si l’on considère qu’il est possible de regrouper les lignes temporelles sur une même échelle, en considérant les deux apparitions les plus récentes et les plus anciennes, il convient d’assumer qu’Asep’Timusoth est âgé d’au moins plusieurs millénaires, ce qui n’est pas très surprenant compte-tenu des mérites qui lui sont attribués et de sa position assumée au sein du Cercle de la Luxure. Souvent mentionné sous forme masculine, et d’ailleurs décrit comme tel dans l’un des rares récits sur lesquels j’ai pu mettre la main par hasard, il est raisonnable de penser qu’Asep-Timusoth puisse être considéré comme un Démon masculin, même si je ne suis pas certain que la notion de genre puisse réellement s’appliquer à ces entités polymorphes. Quant à ses penchants pour le stupre et la luxure… On dit souvent que les Démons ne sont pas difficiles lorsqu’il s’agit de les assouvir. Ses victimes sont de tout sexe et de toute orientation, mais il semblerait que ma collecte d’informations laisse entendre une légère préférence pour les femmes. Toutefois, la sporadicité des informations le concernant peut être à l’origine d’un biais sur ce point qu’il m’est difficile d’estimer avec précision. Un point que ma rigueur scientifique m’oblige à préciser.


Physique

Il est généralement difficile de réellement décrire un Démon. Car si les démons inférieurs sont parfois limités à leur propre apparence - celle qu’ils arborent aux Enfers - et à une forme leur permettant de passer inaperçu dans le plan dans lequel ils viennent d’être invoqués, les Démons supérieurs apprennent rapidement à devenir des maîtres dans cet art et deviennent de parfaits caméléons, quelles que soient les dimensions où ils sont appelés, tant pour se fondre dans la masse que pour prendre une forme qui servira au mieux leurs desseins. Et s’il n’est pas rare qu’ils reprennent certains traits d’une apparence à l’autre, voire de leur physique d’origine, il reste extrêmement difficile de reconnaître un Démon. Malgré cet état de fait, et comme j’ai pu le mentionner auparavant, il m’a été donné la chance de mettre la main sur un ancien manuscrit, probablement datant de l’époque de la Rome Antique, sur lequel était mentionné le nom d’Asep’Timusoth ainsi qu’une description qui ne peut correspondre qu’à sa réelle apparence, à savoir celle qui lui a été donné lors de sa naissance aux Enfers. Bien qu’il m’est impossible de vérifier cette source d’information, j’ai pu retrouver quelques similitudes entre cette description et celles qui lui sont attribuées à d’autres époques, m’encourageant à penser qu’il s’agit là de sa véritable apparence. Asep’Timusoth est décrit dans ce parchemin, dont l’écriture elle-même est assez illisible d’ailleurs, sous des traits assez élogieux, me laissant croire que ces écrits ont été réalisés à travers le prisme d’une femme qui en aurait été, à l’époque, éprise. Après plusieurs mois passés en sa compagnie sous une forme humaine, il lui aurait visiblement révélé ses origines démoniaques et se serait présenté à elle sous sa forme originelle. Le Démon y est décrit néanmoins avec une précision que je vais tâcher de retranscrire ici, libéré des sentiments de sa description originale.

Asep’Timusoth semble avoir une apparence humanoïde, à ceci près qu’il semble plus grand que la plupart des représentants des nôtres. On lui attribue un physique particulièrement avantageux avec un corps doté d’une musculature finement ciselée mais qui transpire plutôt l’agilité que la force brute - bien que cette dernière ne soit pas non plus à négliger. Sa peau, quasiment semblable à celle des Hommes, est constituée d’un cuir bleu-gris, qui semble plus épais que ce à quoi nous pouvons être habitués, mais loin des rudes et rugueuses écailles que certains s’imaginent souvent. Deux cornes, de taille moyenne, prennent leur origine au-dessus de ses tempes et s’élèvent d’une faible courbure vers le ciel. Ces dernières se distinguent de celles de ses homologues de par leur couleur, identique à celle de sa peau, semblant laisser penser qu’elles n’en sont qu’un prolongement évident. Il arbore une pilosité faciale, visiblement taillée avec soin en une barbe maîtrisée - mais il sera difficile d’attester de l’utilité de cette information au cours des temps à venir - et une chevelure noir de jais. Il semblerait, selon les sources dont je dispose, que le reste de son corps soit glabre. Ses yeux brillent de la couleur de l’or et trahissent souvent l’intérêt malicieux qu’il peut avoir envers toute situation qui peut se présenter à lui. Son nez est droit, volontaire, surplombant des lèvres larges et fines, qui s’étendent souvent dans un sourire séducteur, comme chez tout Incube qui se respecte. Il arbore de manière assez surprenante - pour une apparence démoniaque - une cicatrice sur la joue gauche qui démarre de sa lèvre supérieure jusqu’à sa tempe. Il est assez rare que les Démons soient aussi marqués physiquement. Leurs corps disposent généralement de capacités de régénération spectaculaires et il y a fort à penser que cette blessure est le fruit d’une arme surnaturelle, peut-être une lame sacrée lors d’une confrontation avec un Paladin ? Ce n’est bien entendu que des spéculations...

Une autre spécificité d’Asep’Timusoth est la présence d’une queue, vraisemblablement préhensile, que le Démon semble pouvoir maîtriser avec une certaine précision. Il est difficile d’imaginer, de la description qui en est faite, qu’elle puisse servir d’arme, et s’il semble particulièrement enclin à s'en servir dans des affrontements plus… sensuels, je ne mettrai pas ma main à couper que le Démon ne soit pas capable de s’en servir pour mettre à mal ses adversaires le cas échéant. Prenant sa naissance aux creux de ses reins, elle est d’une longueur d’environ deux mètres mais, si l’on en croit les écrits qui la décrivent, n’est large que d’une bonne dizaine de centimètres à sa base avant de s’effiler en douceur sur l’ensemble de sa longueur. Rien d’impressionnant donc, comparé à d’autres Démons. Mais encore une fois, les Incubes du Cercle de la Luxure sont moins des représentants guerriers de leur espèce que des avatars visuellement fascinants et de véritables plaisirs pour les sens, tels des fleurs empoisonnées, en quelque sorte.

Malgré tous ces détails, cette description est à prendre avec prudence. D’abord parce qu’il est difficile de prendre complètement au sérieux les élucubrations d’une femme ayant visiblement eu des sentiments pour un Démon, mais également car il est bien rare de croiser ces derniers sous leurs formes naturelles. Ainsi de nombreuses descriptions sont faites de lui sous des formes variées, bien que majoritairement masculines. J’ai pu recenser une apparition de lui sous forme féminine, mais les témoignages étant particulièrement difficiles à obtenir et également parfois fort peu précis, les hypothèses concernant cette possibilité sont à prendre avec des pincettes. Ses atours varient également en fonction de l’époque et l’endroit dans lequel il se retrouve invoqué, puisqu’il cherche avant tout une certaine discrétion. Toutefois, cela n’implique pas nécessairement un accoutrement passe-partout. S’il estime que ses objectifs requerront une mise en scène faste et luxueuse, il n’hésitera pas un instant. Il semble d’ailleurs assez adepte de vêtements d’excellente facture et privilégie des positions enviables, probablement fidèle à ses principes de tentations. Un détail cependant a su attirer mon attention au cours de mes lectures avec la mention quasi-systématique d’une pièce d’or avec laquelle le Démon jouerait régulièrement. Un travers à probablement imputer à son attirance innée pour le Hasard et l’Aléa. En effet, la simple attirance pour ce métal précieux est à exclure tant les Démons n’attachent généralement aucune importance aux possessions matérielles. Mon expérience dans le domaine me permet également de préciser que rares sont les Démons qui ne possèdent pas au moins un signe visuel, même sous une apparence factice, de leurs travers démoniaques. Ceux d’Asep’Timusoth étant la passion du jeu et de la luxure, la présence d’une pièce ne fait que corroborer mes précédentes conclusions. Toutefois, au-delà de toute précision vestimentaire particulière, il me faut admettre qu’il est plus aisé de reconnaître cette engeance à leurs traits de personnalité, souvent beaucoup plus viciés que chez la plupart des individus, dénotant des perversions assez surnaturelles, ce qui m’amène naturellement à la prochaine section de ce chapitre.

Caractère

Il est généralement difficile de cerner complètement un Démon, car beaucoup s’arrêtent aux traits évidents, ceux qui transpirent à un point qu’il est impossible de les manquer. Malheureusement, si cela n’est généralement pas un mauvais raisonnement pour la plupart des Démons, certains, dont ceux du Cercle de la Luxure, sont passés maîtres dans l’art de montrer que ce qu’on attend d’eux, ou, plus exactement ce que leurs futures victimes attendent d’eux. Les rituels d’invocation effectués par des néophytes laissent souvent planer le doute sur les origines réelles du Démon qu’ils parviennent à invoquer, certains, avec suffisamment de pratique pour avoir survécu à leurs premières tentatives, arrivent parfois à canaliser leurs besoins vers des Cercles plus précis. Force est de constater que la luxure est un vice partagé avidement par les miens et que leurs recours aux Démons sous l’égide d’Asmodée sont monnaie courante. Peut-être s’imaginent-ils que des êtres voués à satisfaire des pulsions sauvages ne peuvent être réellement mauvais ? C’est malheureusement bien oublier la volonté inhérente des Démons d’être libres et de ne faire que ce qui les enchante. Et c’est peut-être ce qui rend les Succubes et les Incubes encore plus dangereux en un sens, pour ceux qui ne peuvent déceler les mots de poison cachés sous la pointe de miel savamment distillée pour tromper les sens d’un invocateur peu averti. Combien sont ceux qui se sont retrouvés enfermés dans leur propre piège à la merci d’Asep’Timusoth ? Bien plus que tous les récits que j’ai pu trouver assurément, car ce dernier n'échappe certainement pas à la règle.

Après tout, il est le bras droit d’Asmodée, veillant sur le Cercle de la Luxure avec autant de plaisir que son seul maître, le Prince-Démon lui-même. Et il n’est pas arrivé là par hasard. Son ascension est le fruit d’une soif de pouvoir maîtrisée, contrôlée, savamment ourdie et exécutée. Car des qualités qu’on peut lui connaître, le Démon est parfaitement méthodique et patient. Là où certains de ses congénères foncent tête baissée, prêts à en découdre pour affronter quiconque se dresserait sur leur chemin, il n’a pas peur de prendre des chemins détournés et de remettre à plus tard. Un adage dit que la vengeance est un plat qui se mange froid et celui-ci s’applique étonnamment bien à Asep’Timusoth. Et s’il s’applique aux Démons qui se sont retrouvés entre lui et sa quête de pouvoir, cela s’applique également aux pauvres hères qui ont eu la malchance de l’invoquer lui, plutôt qu’un autre. Rares sont ceux ayant pu le croiser et ayant pu y survivre. La plupart des écrits sont généralement suivis de notes indiquant un décès prématuré. Mais il semble avoir un faible pour certaines femmes, notamment celle ayant réalisé l’une de ses descriptions les plus précises et sur laquelle j’ai basé mes propres travaux concernant son apparence physique. Alors même qu’il lui avait révélé ses origines, il lui avait visiblement laissé la vie sauve, les quelques traces écrites suggérant qu’il était parti depuis bien longtemps au moment où ces lignes étaient rédigées. Il m’est impossible de dresser de véritables conclusions sur les raisons l’ayant poussé à épargner ces femmes et non les autres : nul Homme ne peut réellement s’imaginer ce qu’il peut se passer dans l’esprit d’un Démon aussi retors. Je me permet néanmoins d’avancer la théorie suivante qui suggère qu’il aurait pu succomber - d’une manière totalement étonnante d’ailleurs - à des sentiments sincères vis-à-vis de ces personnes. Le poussant ainsi à les laisser en vie même après son départ. Peut-être avec la promesse sincère de les retrouver, une fois que la mort serait venue naturellement s’emparer d’elles ? La possibilité que ces personnes aient pu s’emparer d'informations leur permettant d’avoir l’ascendant sur le Démon est improbable - bien que non impossible - aussi m’est-il difficile de réellement conclure.

Avec l’esprit affûté vient généralement un esprit retors et une excellence dans l’usage des mots et de leurs implications. Si ces compétences sont généralement l’apanage de l’ensemble des Démons, certains poussent cet art à la perfection, notamment de par le simple fait de l’expérience. Et notre sujet principal en a eu suffisamment pour manipuler sans aucun état d’âme ceux qui pensent pouvoir obtenir de lui un pouvoir quasi-absolu, une vengeance ou un avantage de poids contre un opposant, politique ou militaire. Pourtant, avec la pléthore de livres sur le sujet, on se serait attendu à ce que mes congénères puissent au moins avoir davantage de jugeote pour au moins faire attention, hélas, l’histoire semble se répéter sans réellement changer… Je me permets donc ce conseil en espérant qu’il servira à quelque chose : ne pensez pas réussir à prendre un Démon à ses propres mots, et encore moins Asep’Timusoth passé maître dans cet art depuis bien longtemps, qu’il s’agisse de mettre des limites assez floues sur les termes du pacte le liant à son invocateur ou pour manœuvrer certains de ses semblables par le biais de complots obscurs impliquant les différents Cercles et les luttes intestines des Enfers. À ce propos, il est intéressant de mentionner l’indéfectible loyauté dont il semble faire preuve à l’encontre de son Prince-Démon. Loin de chercher à vouloir prendre sa place, il semblerait que le Démon ait plutôt tout fait pour consolider le pouvoir d’Asmodée, que ce soit vis-à-vis de ses ennemis à l’intérieur ou l’extérieur du Cercle de la Luxure. C’est là une qualité particulièrement troublante, venant d’une créature comme un Démon qui, généralement, œuvrent surtout pour leur seul et unique intérêt. Peut-être ne voit-il aucun intérêt à prendre la place de son supérieur ? Ou alors il existe entre ces deux Démons une relation qui dépasse la simple subordination ? Après des millénaires à se côtoyer de manière aussi proche, le contraire serait plutôt étonnant en toute réalité. Néanmoins, il n’existe aucune trace écrite d’une telle relation s’il elle dépasse le cadre professionnel.

Comme tout Incube, Asep’Timusoth semble avoir une réelle passion pour la luxure, autant pour son propre plaisir personnel que comme moyen d’arriver à ses fins. Il faut admettre que beaucoup de mes pairs sont particulièrement sensibles à ce péché capital et les Démons n’ont pas fort à faire pour profiter de cette faiblesse inhérente aux Hommes. Il semblerait également qu’il voue un intérêt certain au Hasard. Remettre le destin de ses entreprises à l’aléa n’est pas nécessairement son fort, mais il semble avoir un certain penchant pour laisser parfois le Hasard décider pour lui, ou plus exactement pour ceux qui le croisent. Pensant peut-être ainsi avoir un moyen juste de s’échapper de ses griffes, sans se rendre le plus souvent compte que les dés sont plus pipés qu’ils ne le pensent réellement. Car manipuler l’aléatoire est probablement un jeu aussi délicieux que manipuler les mots et les esprits directement. Offrir l’espoir d’une échappatoire pour le retirer de la plus improbable des façons, une manière comme une autre de torturer de pauvres hères, assurément. Il est à noter que ses talents ne sont pas qu’à destination de mes semblables et il semble prendre un malin plaisir à compenser une probable faiblesse - il reste un Démon - en combat par cette capacité innée à manipuler ses adversaires, voire les piéger pour les amener sur un terrain bien plus favorable. Ce qui expliquerait sans aucun doute les raisons pour lesquelles il a réussi à se hisser à sa place et la conserver aussi longtemps. Après tout, les hiérarchies démoniaques ne sont pas connues pour leur… longévité. Ainsi faut-il croire que sa malice - à prendre au mauvais sens du terme, bien qu’il ne manque très certainement pas de celle, plus légère, que nous connaissons tous - ainsi que son sens aigu de la stratégie lui permettent d’avoir toujours un temps d’avance sur ses potentiels adversaires. Une qualité rare et redoutable, sans aucun doute.

Malgré l’ensemble de mes recherches et tous les écrits que j’ai pu compiler dans cet ouvrage. Je ne peux m’empêcher de penser que je n’ai pas fait le tour de la personnalité d’Asep’Tisumoth. Mon expérience en la matière m’a souvent fait remarquer que ces êtres avaient un esprit tel les plus somptueuses pierres polies aux innombrables facettes. Je ne puis que vous conseiller, une nouvelle fois, de faire extrêmement attention en sa présence et de ne pas nécessairement vous fier au miel de ses paroles ou aux promesses fallacieuses qu’il pourrait vous faire. Trop nombreux sont ceux qui sont déjà tombés entre ses griffes...

Alors que vous parcourez, non sans une certaine avidité, les pages passionnantes de ce vieux grimoire, votre regard court hâtivement à la découverte de ce nouveau chapitre relatant l’histoire du Démon Asep’Timusoth. Mais alors que vous en caressez les premiers mots du regard, une voix, sombre et grave, rompt le silence depuis derrière vous.
« Fascinant, n’est-ce pas ? »
Votre corps se raidit presque instantanément. Vous pensiez pourtant être seul à votre étude. Vous vous retournez doucement, aventurant votre regard vers le fond de la pièce. Dans l’obscurité jouxtant le maigre halo de lumière projeté par vos chandelles, brillent deux yeux ambrés dans lesquels semblent se refléter les éclats des flammes tremblantes. Un autre éclat doré, vacillant, attire votre regard. Il virevolte un instant, s’élevant vers les airs animé de quelques étincelles perçant l’obscurité puis disparaît, chutant des cieux, comme avalé par les ténèbres, avant de jaillir à nouveau, aussi fugacement qu’il s’est évanoui dans les ombres. Avec davantage d’attention, vous remarquez qu’un léger tintement métallique accompagne la course incessante de cet éclat hypnotique, seul trouble venant perturber le silence ambiant de la pièce. Alors que vous vous perdez dans la contemplation, un bruissement, comme celui d’une feuille de papier que l’on tourne, vous arrache de vos pensées. Vous vous retournez vers le grimoire et vous vous rendez compte que celui que Cranley Huwbert a justement décrit comme étant Asep’Timusoth, se trouve debout à côté de votre fauteuil, une main posée sur le grimoire, le regard posé avidement sur ce dernier.
« Huwbert… Petit cachottier… »
Il y a dans sa voix un amusement certain. Le Démon semble apprécier sa lecture. À tel point qu’il finit par se déplacer autour du bureau, tout en lisant, tirant le grimoire vers lui jusqu’à ce qu’il atteigne le fauteuil situé en face de vous. Pendant son mouvement, ses yeux ne quittent pas le livre, il semble imperturbable à votre présence.
« L’origine des Démons est toujours sujette à débat. Je ne suis même pas sûr que nous sachions nous-même d’où nous venons réellement. Pour ma part, je ne me souviens pas de grand-chose. Il faut dire qu’après des millénaires d’existence, il en va de la survie de ne pas essayer de se souvenir de chaque parcelle d’existence… Quoiqu’il en soit, nous sommes tous rapidement livrés à nous-mêmes. Notre nature intrinsèque nous pousse généralement vers une allégeance logique pour l’un ou l’autre Prince-Démon, même si certains combattent parfois leur nature profonde et se découvrent une voie différente que celle qui leur était destinée. Pour ma part, servir Asmodée n’était, au départ, pas plus séduisant… »
Son ton a pris une légère nuance malicieuse sur l’usage de cet adjectif. Il s’installe confortablement dans le fauteuil toujours absorbé par sa lecture.
« … que d’en servir un autre. Mais il faut croire que le Hasard et la Luxure ont su me démontrer le plein potentiel de leurs charmes respectifs. Toutefois, d’après ce traité passionnant, j’imagine que je ne vous apprend rien. »
Le Démon semble soupirer brièvement.
« On dit souvent que les souvenirs sont trompeurs et, qu’avec le temps, ils correspondent plus à une vision idéalisée de notre passé qu’à la réalité telle qu’elle s’est produite. Quels souvenirs avez-vous de votre enfance ? Heureuse ? Malheureuse ? Êtes-vous certains que cette vision est la réalité ou vous êtes vous convaincu de celle-ci parce qu’elle collait mieux à votre vous d’aujourd’hui ? »
Des questions tout à fait rhétoriques qui n’attendent aucune réponse de votre part.
« D’aussi loin que je m’en souvienne, mon enfance fut rude. Enfin… J’imagine que dans un lieu comme les Enfers, il est difficile d’imaginer une vie douce et délicate, n’est-ce pas ? Apprendre à survivre, même pour un être quasiment immortel est une priorité quasi absolue. Personne ne supporte réellement de régresser, du moins, pas un Démon. Nous avons beau être un symbole de liberté pour les Hommes, créatures soumises à aucune autre volonté que la nôtre, la réalité est… »
Il marque une légère pause, comme s’il prend le temps de déchiffrer l’un des mots couchés sur l’une des pages du livre qu’il semble toujours lire.
« Différente. La Loi du plus fort est poussé à son paroxysme. Il n’y a pas de respect pour ceux qui ne peuvent l’imposer. Or, on ne naît pas Démon Supérieur, on le devient. Une subtilité qui implique des expériences délicates et parfois humiliantes. Certains y survivent, d’autres non. Il n’est pas réellement nécessaire d’épiloguer longtemps sur le sujet comme ce pauvre Huwbert… »
Il pose le livre sur le bureau et commence à tourner quelques pages rapidement.
« C’est incroyable le don de cet homme à écrire des platitudes sur autant de pages ! Tout le monde sait que j’ai affronté des congénères par dizaines pour arriver où j’en suis aujourd’hui, et même d’autres simplement pour survivre au début d’ailleurs. Il n’y a pas trente-six façons de bien se faire voir aux Enfers vous savez ? Récupérer des âmes humaines, piétiner sur les plates-bandes des anges, il faut sans cesse démontrer sa supériorité par rapport à celui au-dessus de soi, et faire suffisamment peur à ceux d’en-dessous pour ne pas qu’il s’y essaie. Une lutte de tous les diables, si vous me passez l’expression. »
Ce petit jeu de mot étend ses lèvres dans un léger rictus alors qu’il s’arrête sur une page semblant presque intéressé par son contenu..
« Cela me rappelle le pauvre Ba’ghe’rath… Je ne peux pas reprocher à Huwbert de ne pas le mentionner ce pauvre bougre. Cet Incube fut le premier Démon d’une longue liste de congénères tombés pour le bien de ma survie et de ma propre ascension. Vous savez, de ceux qui pensent pouvoir vous écraser, vous sous-estime, physiquement ou mentalement, et se retrouve finalement un jour à vos genoux, sans comprendre réellement ce qui vient de se passer. Je crois qu’à ce jour il n’a toujours pas compris ce qui lui est arrivé. L’attirer dans un coin particulier des Enfers n’avait pas été compliqué. Son assurance n’avait d’égale que sa bêtise. Je croyais à l’époque, assez stupidement, que les Démons étaient tous intelligents. Il faut croire que certains ne se servent pas de tous leurs muscles… Enfin. Je digresse. Ba’ghe’rath, donc, pensait pouvoir me ridiculiser devant nos pairs sans imaginer un instant que j’avais choisi l’endroit pour compenser ma faiblesse de l’époque. Une plaine de geysers incessants, crachant de la fumée, parfaits pour rester dans les ombres, éviter la lance de cet abruti et attendre le bon moment pour planter mes dagues dans son dos, à la base de sa nuque. Le spectacle était magnifique. Si je ferme les yeux, je vois encore l’air ahuri de cet imbécile, surpris par sa propre vanité. C’est ce jour-là que j’ai compris que l’égo était une arme à utiliser aussi bien contre les Hommes, que contre les Démons. »
Le Démon s’installe plus confortablement dans son fauteuil, jouant avec une page du bout des doigts.
« C’est aussi là que j’ai commencé à m’intéresser à la hiérarchie démoniaque. Mais compte-tenu de mon expérience, il n’était pas question d’essayer de la monter sans réfléchir. On a beau imaginer que les Démons sont l’incarnation même de la liberté, il y a certaines règles à respecter aux Enfers, et certaines s’apprennent parfois de manière assez brutale. Et contrairement au pauvre Ba’ghe’rath, je ne comptais pas me retrouver en bas de l’échelle en me rendant compte que je n’avais pas suffisamment observé le barreau de l’échelle pour me rendre compte que quelqu’un l’avait huilé avant que j’y pose mon pied. »
Asep’Timusoth fait virevolter sa pièce une nouvelle fois, la laissant retomber dans sa main, paume ouverte, sur la table. Son regard s’est porté avec plus d’attention sur l’ouvrage.
« Ma relation avec Asmodée ? Voyons Huwbert, il aurait suffit que tu me demandes pour savoir… Le Prince-Démon et moi, cela remonte à plusieurs millénaires désormais. Ma montée en grade n’était bien évidemment pas passée inaperçue. Il est suffisamment rare que des Démons soient déchus de leur piédestal de manière discrète pour éveiller une attention particulière, et faisant partie, à l’époque, des sous-fifres d’Asmodée, j’imagine qu’elle était curieuse de savoir où je pensais m’arrêter. Notre première rencontre fut… écrasante. J’aurais probablement pu être broyé par son pouvoir d’un claquement de doigt, mais il semblait que je lui avais tapé dans l'œil. Après s’être intéressée un peu à mon parcours et mes méthodes, elle me demanda si j’avais des ambitions. Lui mentir aurait été malvenu, mais, assez étonnamment, il ne m’était pas venu à l’esprit de devenir calife à la place du calife. Et je crois qu’elle s’en est rapidement rendu compte. Un pion loyal est un pion pratique dont on évite de se passer, j’imagine. Elle m’a prise sous son aile, officieusement bien entendu. Notre pacte était assez simple : je la débarrassais des incapables, lui fournissait des informations sur ceux qui - contrairement à moi - avaient des vues sur sa position et, en retour, je n’aurais aucun soucis à me faire pour les prochains millénaires, au moins tant qu’elle serait Prince-Démon du Cercle de la Luxure. Un marché plus qu’honnête, non ? C’est ainsi que j’ai poursuivi mon ascension. Observant depuis les ombres, recueillant des informations, m’assurant qu’aucune menace ne viendrait la troubler. Lorsque mes efforts mettaient à bas un de mes supérieurs, j’en prenais presque naturellement la place… »
La pièce d’or glisse sur ses doigts alors qu’il jongle silencieusement avec.
« Bien entendu, une telle relation ne se construit pas sans confiance, une denrée rare aux Enfers, et avec la confiance, vient la proximité, et avec la proximité… Un attachement que j’imagine certains pourraient qualifier de passionnel. Est-il vraiment surprenant, pour deux Démons de la Luxure de s’adonner à quelques divertissements ensemble ? »
Le ton du Démon se fait quelque peu… rêveur.
« Je pense qu’il serait idiot de nier que j’ai des sentiments pour Asmodée, menés par une reconnaissance évidente. Est-ce de l’Amour ? Je ne suis pas assez stupide pour y croire réellement. Ces choses existent peut-être pour les Hommes, mais, pour nous, ce ne sont que des armes supplémentaires à utiliser contre quelqu’un. Peut-être le fait-elle déjà d’ailleurs… »
Son visage se renfrogne légèrement, sa voix retrouve un timbre plus sérieux.
« Nous avons beau être proches, je pense que nous n’en sommes pas moins méfiants. Elle parce qu’elle n’a finalement aucune garantie que mes ambitions ne sont pas d’attendre une erreur de sa part et de prendre sa place ; moi parce qu’elle peut toujours vouloir se débarrasser de quelqu’un de gênant, comme elle l’avait fait avec ses anciens lieutenants. Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous amuser. Et je dois admettre que j’avais tout particulièrement apprécié me battre à ses côtés lors de la Grande Guerre. Il y a dans sa manière de combattre une sensualité qui lui est propre. Comme si ses affrontements étaient aussi appréciables qu’une nuit passée à l’étreindre. Je pense d’ailleurs que mon propre style de combat s’est beaucoup imprégné du sien. Tout en gardant ma touche personnelle, bien entendu. Je déteste les vulgaires imitateurs. »
Cela fait quelques temps maintenant que le Démon parle à voix haute de sa vie, commentant les passages écrits dans le livre de Cranley Huwbert, comme si vous n’étiez pas là. Vous avez conscience de la situation dans laquelle vous vous trouvez, mais la perspective de bouger et de vous rappeler à lui ne vous enchante guère. Alors que le Démon parcourt quelques pages, ses sourcils se froncent légèrement, sa tête se penche en avant comme pour mieux voir tandis qu’un sourire élargit ses lèvres.
« Huwbert… Vieux briscard ! Tu as réussi à mettre la main là-dessus ? Je ne pensais pas qu’elle avait été si méticuleuse dans ses descriptions… Ma Lionne... Oui. Il est rare que les Démons tombent véritablement amoureux mais elle est probablement l’humaine pour laquelle j’avais vraisemblablement le plus d’affection. C’était une Argossienne, je m’étais retrouvé invoqué sur ce plan plusieurs dizaines d’années auparavant, en plein milieu d’une guerre. Mais les Hommes ne savent faire que cela j’ai l’impression… Quoiqu’il en soit, j’avais fini par prendre les traits d’un Général, une position plutôt pratique, non sans m’être assuré que mon invocateur ne serait plus un problème. Et, au détour de mes pérégrinations, elle est apparue. J’ai rapidement apprécié sa dualité, la manière qu’elle avait de duper son monde, d’utiliser son corps pour se servir de ses intérêts. Elle me ressemblait sur beaucoup plus de points que certains ne peuvent réellement imaginer. Le Hasard a voulu que l’on finisse par se rencontrer. »
Il ne peut s’empêcher de sourire à l’évocation de ce coup du sort… Quelque chose vous dit que cela n’en était pas vraiment un en tout état de cause.
« Jouer les durs à atteindre, éveiller son attention, ce ne fut pas très compliqué de l’attirer dans mes filets, mais je crois m’être fait prendre à mon propre jeu. Une crinière rousse, des yeux émeraudes… Elle était magnifique, passionnée et, selon les situations, mortelle. La posséder physiquement était un plaisir de tous les instants et je pense que je n’ai jamais autant apprécié un séjour sur un monde autant que celui-ci. J’y ai passé de nombreuses années, jusqu’à ce que je décide de lui révéler qui j’étais réellement. Je savais qu’elle n’aurait pas peur, elle était trop forte pour cela, et elle avait mérité ma confiance depuis longtemps. »
Il n’est pas difficile d’imaginer, à sa manière de raconter les choses, que la simple évocation du passé semble le plonger dans une certaine nostalgie, palpable.
« Comme prévu, elle n’avait même pas eu un mouvement de recul, au contraire, elle n’avait ressenti que de la curiosité et je sens encore ses mains glisser sur ma peau pour se la réapproprier. Elle fut la seule humaine, en plusieurs millénaires à me voir ainsi. Et je ne saurais aujourd’hui toujours pas dire pourquoi elle plutôt qu’une autre… Je ne savais pas qu’elle avait consigné ses ressentis sur du parchemin, même si, la connaissant, c’est particulièrement flatteur. Elle n’était pas très portée sur l’écriture… »
Le Démon reste silencieux quelque instant, un vague sourire perdu sur son visage, comme s’il est en train de se remémorer silencieusement de bons souvenirs. Son attention se porte soudain sur un autre point du livre.
« Ah… Ma pièce… »
Accompagnant ses paroles, il lève la main qui tient l’objet mentionné et fait tourner entre ses doigts le morceau de métal rond doré, dont les reflets brillent à la lueur des bougies.
« Un objet de toutes les attentions, assurément. Certes, ce n’est pas un objet totalement banal : il m’a été offert par Asmodée. Un gage de sa reconnaissance, ou peut-être davantage. Beaucoup pensent qu’elle est en or, mais il s’agit d’un métal présent aux Enfers, même apparence, mais plus résistant et, surtout, plus… intéressant. Les Démons peuvent y instiller une partie de leur pouvoir. On peut le voir comme une sorte d’harmonisation. C’est une partie de moi, en quelque sorte. N’y-a-t-il pas meilleure représentation pour un Démon des Jeux et du Hasard qu’une pièce avec laquelle il peut jouer avec le destin des autres ? Je ne compte plus les âmes ayant cru avoir leur chance avec cette pièce... Tout autant de souvenirs... »
Un sourire se glisse à nouveau sur ses lèvres, son regard se perdant dans le vide, avant de disparaître aussi soudainement qu’il était apparu, sa concentration se posant à nouveau sur le grimoire.
« Il est difficile de résumer plusieurs millénaires d’existence. Au bout d’un moment, les souvenirs se mélangent et la chronologie devient délicate à maîtriser. Mais le travail de Huwbert est relativement précis et efficace. Mon existence est principalement composée de conflits avec d’autres Démons, de mon ascension progressive au sein du Cercle de la Luxure jusqu’à ma position actuelle, fort enviable d’ailleurs. Au point même que la protection d’Asmodée n’est pas suffisante pour repousser les plus téméraires. Mais qu’importe. Se sentir menacé est aussi une bonne raison de rester sur ses gardes. Ici ou là les Hommes m’invoquent, ou plutôt je dirais qu’ils ouvrent une porte et que je me contente de m’y glisser. Ils sont souvent inconscients de leur propre réussite et des implications qui en résultent. Certains sont stupides et d’autres plus retors, mais j’imagine que cela fait partie aussi de votre sélection naturelle, n’est-ce pas ? Je profite alors de ces escapades pour parcourir vos mondes, vos réalités. Je m’imprègne de vos cultures, j’apprends à votre contact et je me délecte parfois de vos désirs, de vos passions et de vos craintes. Je ne cherche généralement pas à leur nuire directement, mais je reste un Démon malgré tout, n’est-ce pas ? »
Asep’Timusoth laisse échapper un soupir entre ses lèvres.
« Le passé est bien là où il est cependant. »
Il ferme alors le livre de Huwbert d’une main ferme, le son mat de la couverture de cuir pressant les pages de papier s’étouffant dans le silence de l’étude. Le Démon relève alors la tête et hausse un sourcil de surprise.
« Vous êtes encore là ? »
La surprise s’effaçant de son visage, ses lèvres s’étendent dans un rictus carnassier. Ses yeux d’or ne vous quittent pas, vous dévorant, presque littéralement, du regard. Il se penche légèrement en avant, diminuant la distance entre vous.
« Que diriez-vous d’un petit jeu dans ce cas ? »

Autre

Connaissances, Savoirs, Capacités :
Asep’Timusoth est curieux de nature. L’information est une arme dont il se sert volontiers et sait que le savoir est synonyme de pouvoir. Particulièrement intelligent, maîtrisant parfaitement les implications de chaque mots, le Démon maîtrise tous les traits relatifs à ses origines et y a rajouté son savoir-faire, parachevé au fil des millénaires. Il convient de faire extrêmement attention lorsque l’on cherche à négocier avec lui et toujours estimer qu’il sait tout ce qu’il est possible de savoir. En termes de capacités martiales, il se défend plutôt bien, mais ce n’est pas son terrain de prédilection. Son style est plutôt dans l’agilité que la force brute, que certains pourraient qualifier comme une danse sensuellement mortelle, quoique cela puisse réellement signifier.

Possession(s) :
L’une de ses possessions notables est une pièce, visiblement faite d’or, avec laquelle il joue souvent pour s’occuper les doigts. L’occasion d’avoir toujours à portée de main quelque chose pour tirer au hasard, ou plutôt faire semblant. Il lui arrive aussi de jouer avec des cartes, faisant tout autant étalage de sa dextérité, mais il n’en possède pas de jeu particulier, se contentant du tout venant.

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