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Sujets - Erika Landry

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One Shot / A la croisée des chemins [PV]
« le: jeudi 11 avril 2019, 23:48:05 »
« Julia Bradford. Un nom qui laisse deviner une jeune femme humaine studieuse et bonne à marier, un nom qui n’interpelle pas même les grattes-papiers des hautes instances ; pas un paysan, pas un roi, n’a entendu parler d’elle, semblerait-il. En revanche, chacun d’eux eut entendu parler de la Dame de Feu, un titre simple pour une femme à la volonté de fer, fervente dirigeante de la communauté des Lions Rouges, ces brutes jouissant d’une crainte leur prévalant sécurité dans leurs déboires de guerriers indomptables.
Ils étaient plusieurs centaines répartis aux quatre coins du monde, grassement stipendiés pour des services ne répondant qu’à cette prescription : “Agir sous le joug de l’honneur.” Chaque contrée se voyait octroyer d’un sous-chef, un grand gaillard grognant plus fort que les autres, supposé contenir tout excès ou intervenir lors de litiges conséquents.
Aucun mercenaire des Lions Rouges n’avait le droit d’accepter toute forme de provocation ou de duel. Je découvrais, par ailleurs, que la plupart respectaient cet interdit. Cependant, les intempérances de certains commençaient à arriver aux oreilles d’une justice ferme, contre laquelle la Dame de Feu n’avait le temps de s’y frotter. D’après sa lettre, elle avait réuni l’ensemble de ses hommes, leurs femmes et leurs enfants, autour du manoir Bradford, où elle sollicitait mes services d’érudit afin d’étudier les accusations des quelques déviants.

Le voyage vers les terres Ainsworth m’avaient paru plus hostile que de coutume. J’étais habitué à mon bureau, protégé dans une grande ville où le quotidien morne est synonyme de paix, et je m’en serais volontiers contenté, si je n’avais pas laissé cette curiosité dévorante prendre le pas sur mon confort. Outre les conflits incessants grondant sur Ashnard en tout temps, le climat capricieux et les bandits des grand-routes, la vallée que je souhaitais atteindre m’était bougrement difficile d’accès. Chaque entrée était contrôlée, tantôt par la garde de la cité Ainsworth que par quelques jeunes des Lions Rouges. La lettre de Madame, cependant, me permettait de franchir les barrières émises par celle-ci, alors que ce même bout de papier aurait pu signer mon arrêt de mort si je m’étais présenté aux gardes du comté.

[...]

On me fit attendre dans un petit canapé dans l’entrée de la bâtisse. Les nombreuses tapisseries et les meubles semblaient tous d’un luxe qui me paraissait étrange. D’après ce que j’avais entendu sur les Lions Rouge, et au vu de ces camps de fortune entourant le vieux manoir humain surplombant la vallée, j’étais loin de me douter que les possessions de la dame puissent être d’une telle richesse. Je n’étais non plus dans une pièce puant la royauté d’un château, mais c’était là tout de même surprenant.
Au bout d’un temps, qui m’avait semblé interminable, une grande silhouette longiligne fit son entrée. D’une démarche assurée et d’un déhanché gracieux, se dirigeait vers moi une elfe immense, le chignon d’un roux chatoyant bordant un visage oval, plongée dans un livre alors qu’elle marchait, puis le fermant d’un clap agacé lorsqu’elle m’apercevait. Sa robe, longue et élégante, comportait un décolleté plongeant, et je fus surpris que cette vision ne soit d’en rien vulgaire. Ce qui me surprit le plus néanmoins ne fut pas sa dégaine de femme fatale, mais ces deux longues oreilles mouvant au fil des sons qu’elle percevait autour d’elle. N’étant que de peu sorti de ma ville, je n’avais encore, jusqu’alors, jamais rencontré d’elfe.

La surprise fut à son comble lorsqu’elle se présenta. Julia Bradford. Ainsi donc elle portait un nom purement humain et vivait au milieu d’un peuple de cette même race. Elle les dépassait de plusieurs têtes, son apparence soignée dénotant de la bande de mercenaires mal rasés que j’eus aperçu plus tôt. Accompagnée de quelques hommes, la stature fière et l’air nonchalant, elle les avait congédié d’un simple mouvement de main et d’un sourire froid, le front plissé d’agacement. »


Interrompant sa lecture, elle plissa les yeux en survolant les pages suivantes du manuscrit, s’enfonçant dans sa chaise dans un souffle agacé. Ramenant une mèche rousse derrière son oreille, la dame émit quelques grognements visiblement mécontents, puis elle attrapa le petit paquet de feuilles d’une main sans gant, enflammant les pages autant de son regard inquisiteur que de sa magie de feu.

- Ma dame… !

Albert Braccio s’appuyait sur la table d’un mouvement soudain, implorant son interlocutrice d’éteindre ces quelques braises, bien qu’il fût trop tard pour protester. Julia, quant à elle, posait sur lui un regard froid et esquissa un maigre rictus.

- C’était… C’était le seul et unique exemplaire…
- Je suis navrée, Albert,
fit-elle d’une voix languissante, croisant ses longues jambes hors de la table de l’auberge, visiblement trop petite pour les accueillir. Mais nous n’avons aucunement besoin du moindre écrit relatant notre communauté ou la femme que je suis.
- Je suis écrivain !
protestait-il. Ma curiosité s’étend aux quelques lecteurs avides de connaissances, vous le saviez avant de m’engager !
- Certes. Mais votre travail se limitait à s’occuper du cas juridique de certains de mes hommes, pas de raconter noir sur blanc ce qu’il se passe par chez nous. Vous êtes curieux, je le comprends. Je suis prête à répondre à vos questions. Mais par pitié, cessez de les graver dans ces papiers inutiles.


L’écrivain pestait. La mâchoire fraîchement rasée et sa queue de cheval tirée vers l’arrière, il était l’un des rares à arborer un physique propret, si ce n’était sa dame lui faisant face. L’activité des autres clients s’intensifiait alors qu’ils se toisaient tous les deux, l’un dans la colère de son travail si impunément détruit, l’autre dans l’indifférence et la froideur qui lui était propre. Au bout du compte, Albert s’avoua vaincu et se vit obligé de se forcer à se détendre, se servant goulument dans sa boisson alcoolisée.
Le reste du repas se déroulait dans un silence de plombs, les seuls blabla alentours ponctuant l’atmosphère pesante régnant entre les deux comparses. Albert ne s’y habituait pas, pourtant il lui collait au talon depuis qu’il l’eut rencontré, intéressé par les histoires qu’elle avait à raconter, fasciné par sa longévité et sa beauté froide, estomaqué de sa décision de ce soir. Terminant sa boisson cul sec, il la considéra encore un instant avant de se décider à reprendre, la tirant de ses pensées.

- J’aurais voulu traiter du sujet du brasier d’Ainsworth.

Julia haussa les épaules en roulant des yeux dans un soupire.

- Vous n’allez décidemment pas en démordre. Un jour vos fesses brûlerons, il ne faudra pas demander d’où ça vient.
- Pensez-vous qu’il aurait été préférable d’accepter les accords que vous proposait Peter Ainsworth ?
l’ignorait-il royalement. Que cela aurait pu éviter cette tragédie ?
- Non,
se résignait-elle à répondre. Il s’agit là du pire des hommes. Je regrette mes actions, j’ai touché des innocents qui n’avaient rien demandés dans ma colère. Mais non, ça n’aurait rien changé. Satisfait pour ce soir ?

Albert s’apprêtait à répondre, sans nul doute d’une autre question, mais Julia l’interrompit net d’un regard désapprobateur. Le brasier d’Ainsworth… quelle idée de vouloir nommer tout et n’importe quoi, songeait-elle en s’appuyant sur la paume de sa main, jouant avec le pied de son verre de vin. Elle se rappelait de ce jour où elle avait fait éclater une rage ardente au sein de cette cité, autrefois gardée par ses compagnons, puis récupérée par l’héritier légitime au titre de Comte. Peter Ainsworth avait perturbé cette paix, que l’elfe avait eut tant de mal à instaurer.

- La vie d’un humain n’est pas suffisante pour traiter tous ces conflits aléatoires, lâchait-elle finalement.
- Tout comme vous n’avez pas assez d’un cœur pour guérir.

Julia levait les yeux vers lui ; elle savait à quoi faisait-il référence. Au sein de ces conflits s’était glissé l’irréparable, l’impardonnable à ses yeux. Sa fille, symbole de douceur et de bienveillance au sein de la communauté, lui avait été retirée du jour au lendemain. Le souvenir de ces lettres qu’elle recevait chaque jour où ce porc lui donnait un avant-goût de ce qu’elle avait pu y subir lui relevait toujours autant le cœur. Avalant son vin cul-sec, elle émit un léger grognement avant de lui répondre.

- Il est inutile de vouloir guérir d’un problème qui n’a pas trouvé sa solution.
- Ma Dame, vous savez qu’il existe d’autres solutions…
- Alors trouvez-les sous trois jours, Albert.
Julia se levait de sa chaise, s’étirant quelque peu et amorçant un pas vers la sortie. Je ne la laisserai pas aux mains de cet abruti plus que cela.

________

Trois jours. Le délai avait été atteint une heure plus tôt où Julia restait assise sur un fauteuil dans le petit salon de son manoir, mais aucune nouvelle de l’écrivain. Seul son chien lui tenait compagnie, un énorme molosse à la gueule de monstre mais au tempérament aussi docile qu’un agneau. Sa grosse tête reposait sur le coin du tapis où le regard de la grande elfe s’était figé.
Elle se redressa enfin, laissant le feu mourir dans l’âtre alors qu’elle quittait la pièce. Aux portes d’entrées, elle récupéra une sacoche de lin.

- Ma Dame, attendez !

Elle n’avait pas encore posé le pieds hors de la bâtisse qu’Albert l’interpellait de l’escalier central. Julia ne se retournait pas, le regard froid et le visage inexpressif.

- Avez-vous trouvé quelque chose de pertinent ?
- Non, mais…
- Alors tâchez de vous tenir tranquille,
concluait-elle avant de le laisser planté là sans lui laisser le temps de lui répondre.

Devant le manoir s’élevaient quelques cabanes en bois, d’autres en pierres et quelques unes encore en construction, mélangées aux dizaines de tentes perdurant malgré le froid qui s’installait à la venue de l’hiver. Il va falloir aménager des chambres… se disait-elle en passant entre les différents habitats, sans un regard pour les quelques promeneurs nocturnes qui la saluait.
De tous, il n’y avait véritablement qu’Albert qui se permettait d’être autant curieux envers elle. Les autres ne l’approchaient guère qu’en besoin de conseil ou d’un soutien quelconque, mais tous respectaient son silence de plombs depuis l’enlèvement de Lynn ; ça l’arrangeait. Julia était connu sous le titre de la Dame de Feu pour sa magie instable et destructrice, mais jamais n’avait-elle encore décidé de se pencher vers la magie noire ou toute forme d’invocation. S’en remettre à vouloir rencontrer un démon aurait été une décision qui en aurait fait grincer des dents plus d’un, mais au jour où elle reçut une nouvelle lettre du Comte d’Ainsworth lui donnant des nouvelles de sa fille, elle s’était juré que ce serait là la dernière qu’elle jette au feu.

Alors qu’elle descendait la pente menant aux bois séparant la cité de la falaise, elle darda un regard sur les quelques lumières des remparts au loin, alors que le reste de la ville s’était endormie en même temps que le soleil. Le sentier rétrécissait au fur-et-à mesure de sa marche, qu’elle suivait en s’aidant d’une petite orbe enflammée guidant ses pas. Quelques têtes éreintées s’inclinèrent légèrement lorsque les quelques jeunes de la ronde de ce début de nuit croisaient son chemin, puis Julia attendit qu’il n’y ait plus personne en vue pour quitter le sentier visible et s’enfoncer dans un flanc de la forêt.
Quelques pas et elle s’arrêta net, considérant les alentours dans le détail. Pointant le bras droit devant elle, il sortit de sa paume une bourrasque d’un vent surnaturel soulevant les feuilles mortes et les vieilles racines flétries, dévoilant ainsi un dernier chemin effacé par le temps et l’inutilité.

La forêt entourant le manoir regorgeait de mystères et de lieux inexploités depuis des décennies. Julia en avait parfaitement conscience ; elle les faisait surveiller par quelques bêtes apprivoisées, mais préférait garder ces lieux au silence le temps de savoir ce qu’elle en ferait. Devrais-je faire construire une sorte de village ? Ils n’ont pas l’air de vouloir reprendre la route… soufflait-elle en ne perdant pas le cap.
Quelques minutes et un second léger vent lui suffirent à trouver un dernier sentier croisant celui qu’elle avait emprunté. Pas un trait ne s’étirait du moindre sentiment de victoire, elle se contentait de fixer le sol un court instant encore.

Dans sa sacoche se trouvait une petite boîte d’un bois sombre magnifiquement sculpté, fermée d’un petit loquet et émettant le son de petits objets claquants en son sein. Elle y posa ses doigts fins cernés de bagues puis s’abaissa au sol, caressant la terre sèche de sa main libre. Non, la magie n’allait pouvoir lui assurer le creux propre dont elle avait besoin.
Une petite pelle lui avait néanmoins suffit, la terre suffisamment friable pour que ça ne lui prenne qu’à peine de temps. Elle y enserra la petite boîte de bois, qu’elle recouvre soigneusement avant de se redresser et de reculer de quelques pas.
Faut-il dire quelque chose ? Les quelques écrits qu’elle avait réussi à déterrer ne spécifiaient rien de tel. Juste quelques maigres instructions, quelques brefs avertissements, mais aucun méthodologie plus approfondie qu’une boîte contenant quelques objets magiques, son ADN, puis enterrée à un croisement.
Il n’y avait plus qu’à patienter.

2
Les terres sauvages / La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]
« le: mardi 12 mars 2019, 16:41:49 »
« Ils t’admirent beaucoup et ça me fait peur. Ne nous en veux pas, mais ils ne peuvent prendre exemple sur toi. »

Erika se passait les mots de son frère en boucle en son esprit comme d’un chant rythmant chacun de ses pas. Elle n’avait pas vu ses deux neveux depuis des mois, et à sa seule visite ni Erik ni sa femme – aussi douce et gentille qu’elle pouvait être aux yeux de ses voisins – ne l’avaient lâchée sur l’image qu’elle renvoyait à leurs fils.

- Tu es si téméraire, Erika ! C’est bien, mais pas pour nos deux sucres, Erika ! se répétait-t-elle à voix haute en frappant des bottes sur les quelques grosses pierres sur son passage.

Elle s’était contentée de croiser les bras et d’écouter leurs sermons nappés de politesse sans le moindre commentaire. Qu’aurait-elle pu contester, de toute façon ? S’ils étaient deux à s’y mettre d’accord, à craindre le jour où l’un de leur deux marmot demanderait un petit voyage à leur tante, elle n’aurait son mot à dire. Dans le principe, cela dit, Erika aurait préféré accueillir un peu plus de colère pour au moins les faire taire.

C’était le cœur pincé qu’elle parcourait d’anciens sentiers débraillés par le temps et les rares passages, ne levant les yeux vers l’horizon seulement pour souffler. Il lui était rare de ne pas rester attentive au monde qui l’entoure, mais Erika ruminait un peu de trop pour s’en préoccuper. Pourtant, c’était une amoureuse incontestable de la nature, autant dans sa cruauté que dans sa plus pure tranquillité. En général, elle ne rencontrait que peu de problèmes sur sa route à moins de volontairement les provoquer, alors Erika se disait là qu’elle pourrait se permettre un peu plus d’imprudence que de coutume.
Le coucher du soleil commençait tout juste à diffuser ses chaleureux rayons au travers des feuillages et les ombres engloutissaient progressivement les passages les plus étriqués. Se frottant frénétiquement les avant-bras sous la fraîcheur de la brise naissante, Erika ralentissait le pas et s’étirait à plusieurs reprises, souvent consciemment pour se réveiller l’esprit et reprendre en énergie. Dans son besoin de se dépenser suite à cette petite brimade familiale, elle s’était lancée à l’aveugle sur un chemin qu’elle ne connaissait que de trop peu. « Parfois, je me demande si plutôt que du courage, ce ne sont pas des élans d’appel au suicide », avait ajouté son frère. « Tu cherches le risque à t’en saigner les mains, mais un jour tu ne t’en relèveras pas, tu sais. »
Elle soupirait à l’image d’Erik lui envahir de nouveau l’esprit. La demoiselle réfléchissait fébrilement à ces mots, mais ne trouvait aucun exemple pour appuyer ses propos. La réalité lui paraissait en toute chose différente : ce n’était que la faute à pas de chance. Erika ne prenait aucun goût à provoquer de telles situations pour son pur plaisir, mais cela lui arrivait si souvent qu’on pouvait effectivement commencer à se poser des questions, et à écarter l’hypothèse du hasard.
Elle secoua abruptement la tête pour se reprendre et mettre de côté ces soucis qui, pour l’heure, ne lui paraissaient que superficiels.

Tout au long de la journée, la demoiselle avait entendu quelques animaux se promener et lui tourner autour, sans que cela ne soit suffisamment régulier pour en conclure la moindre prise en chasse. Le climat et la route lui avaient semblé suffisamment cléments pour considérer qu’il n’était pas la peine de s’embêter à trouver un abri à consolider ; elle se contenterait bien d’un banal feu de camps et de sa cape pour se couvrir. Peu de prudence, certes, mais aussi peu d’efforts.
Elle s’était installée au bord d’une petite montée en pierre bordant une montagne. La roche dans le dos et quelques troncs d’arbre lui faisant face, Erika avait érigé son petit feu de bois, qu’elle fixait longuement en se demandant si devait-elle s’embêter à cuir la viande des deux gros rongeurs trouvés un peu plus tôt, ou si pouvait-elle sauter un repas.
La première solution lui paraissait la plus raisonnable.
Une fois dépecés, vidés et placés au bout d’un couteau, leur chaire cuisait rapidement et répandait une odeur forte aux alentours. En avalant une partie de son repas, Erika titillait son feu pour en raviver les flammes à plusieurs reprises. Elle avait pensé, à raison, que ces quelques flammes auraient été suffisante pour repousser quelques créatures téméraires autour d’elle, si elle devait en rencontrer. Pourtant, cela ne l’avait pas empêchée de dresser les oreilles à l’entente de feuillages perturbés par d’inconnus mouvements.

S’efforçant de rester dans une position de détente, Erika se remémorait les paroles de son père concernant ce type de situation. « Fais beaucoup de bruit et utilise le feu. La plupart de ces sales bestioles prendront la fuite. N’autorise jamais à ton corps le moindre sursaut de panique. » Habituellement, elle suivait ces consignes à la lettre, sans tellement se poser d’autres questions, mais il lui arrivait de se laisser s’abandonner à sa curiosité, et à se demander : et si… ?
Sortirent des buissons et se révélèrent à elle cinq têtes curieuses de loups, s’avançant vers elle d’un pas prudent. Leur fourrure dégarnies traduisaient des difficultés récentes de survie, et cette posture abaissée lui montraient autant de frayeur que de détermination. Aucun chef de meute ne semblait répondre présent, si ce n’était une femelle un peu plus mise en avant que les autres. « Un groupe tout juste affaibli », en avait-elle conclu en les observant ainsi.
Auparavant, elle avait déjà échangé quelques regards avec une meute de loups. Ce n’étaient pas les bêtes les plus agressives, au contraire même, ils se contentaient de passer leur chemin, bien qu’ils se laissaient quelques secondes de curiosité, où Erika pouvait laisser libre court à sa contemplation. Au contraire de cela, un loup affamé ou une meute en danger pouvaient amener à la pire des situations pour un humain isolé, elle en avait bien conscience.
Erika respirait, lentement, pour s’aérer l’esprit et réfléchir à la situation. Il ne restait qu’à peine de chaire cuite pour contenter les cinq loups, et d’un élan de bienveillance, elle se serait volontiers laissée cuire pour les contenter, mais il lui fallait rester sérieuse et prendre une décision. L’hésitation de la meute, malgré la volonté de nourrir leur semblable, ne durerait pas bien longtemps.
Elle avait tentée de faire rouler sa nourriture restante jusqu’à eux, mais n’avait seulement réussi qu’à leur faire faire un léger bond de chat surprit, alors que leurs yeux luisant ne se décrochaient pas des siens.

Erika s’était élancée sur la roche pour en escalader de quoi passer à la plateforme supérieure la plus proche. Cinq loups affaiblis, peut-être. Mais cinq loups tout de même. Son équipement pendait faiblement au bout de sa ceinture, elle n’eut que quelques secondes pour les remettre plus ou moins bien en place après s’être relevée sur un chemin terreux bordant la montagne un peu plus plat. En jetant un rapide coup d’œil en contre-bas, elle perdit de vu la meute, mais avait capté, du coin de l’œil, du mouvement faire le tour du flanc pour la rejoindre.
Elle repéra un chemin plus étroit par lequel pouvait-elle tester une vieille stratégie qui fonctionne toujours à merveille contre un groupe conséquent d’humains. Pouvait-elle en dire autant de loups ? C’était à voir. Elle s’y aventurait prudemment mais non sans rapidité lorsqu’elle les entendit approcher.
Seuls deux d’entre eux arrivaient à tenir l’un à côté de l’autre sur ce chemin, mais se séparaient rapidement de peur de glisser. Ce n’était pas bien haut, mais suffisamment pour ne pas en apprécier la chute. Erika progressait en marche arrière, une main au derrière de son dos pour prévenir de tout obstacle, l’autre brandissant son épée. Le pas ralentissant, Erika laissa la bête à la tête de fil s’approcher d’autant plus, et attendit l’attaque.
Comme elle l’avait espéré, le loup avait attaqué d’un bond, et celui au derrière dû perdre quelques secondes de temps pour lui laisser la place de prendre de l’élan. Tout ne se jouait que de patience et de bons réflexes, Mais Erika ne l’avait pas lâché des yeux et pouvait se décentrer des autres aisément. Un coup rapide fendant l’air par le bas avait suffit à sa lame à se planter en plein dans le flanc de l’agresseur, à perdre l’équilibre et à achever sa blessure dans sa chute. Reprenant contenance et accrochant son regard dans celui du suivant, Erika espéra qu’elle pourrait s’occuper ainsi d’eux, les uns à la suite des autres.
Le second fut également un succès, mais à partir du troisième, la chose se compliquait. Le chemin gagnait progressivement en largeur, et lui retirait de cet avantage. Quand au reste de la meute, bien qu’étonnement, elle ne se décidait pas à fuir, elle commençait à s’adapter aux mouvements de l’humaine et à se positionner autrement.

   - Merde… s’était-elle permise de jurer en murmures, les jambes qui commençaient à fatiguer.

3
Prélude / Erika Landry [Valikoyée]
« le: lundi 11 mars 2019, 09:35:00 »
Identité : Erika Landry
Âge : 29 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Sexualité : Hétérosexuelle


Physique :

Erika est de taille moyenne et d’une morphologie en V. Dû à ses activités, elle est légèrement musclée du dos, des bras et des jambes. Elle a le visage fin et les pommettes hautes. De petits yeux noisette en amande et toujours un sourire doux aux lèvres, ses cheveux auburn et bouclés lui descendent jusqu’aux épaules.
Par soucis de facilité de déplacement, elle porte toujours une tenue mêlant tissu et cuir ainsi qu’une cape pour prévenir du froid. Ses grandes bottes lui montant jusqu’aux genoux usées et embouées, elle semble avoir parcouru le monde à pied en une seule journée.
Son visage pâle et les joues rosies, elle possède ce regard tendre et bienveillant qui apaise au premier regard. Erika n’a pas l’air dangereuse ni pour autant de se laisser marcher sur les pieds. Bien qu’à y regarder d’un peu plus près, on pourra distinguer cet éclat de naïveté dans les yeux. Erika a souvent le front qui se plisse de compassion, le tout accompagné d’un sourire communicatif.
Lorsqu’elle se déplace et décide de se poser, elle dépose un équipement diversifié au sol, dont elle prend toujours le soin d’y jeter un coup d’œil : à la ceinture, Erika porte une épée bâtarde assez fine, ainsi qu’une longue dague, un couteau de chasse et un dernier « à-tout-faire ». Dans son équipement on retrouvera également un arc fin et léger, d’un bois maigrement sculpté qui n’a l’air de servir que d’un outil de chasse à courtes distances. Puis, une autre ceinture, dotée de petites sacoches, semble contenir bourse, papier, petites pierres et autres objets divers. Sur les hanches, Erika porte également une grande sacoche, pour les soins et le nécessaire un peu plus volumineux.
Autour du cou, on remarquera un médaillon qui se balance au-dessus de son manteau comme d’un porte-bonheur et d’un souvenir ; un simple « L » ornemente ce métal fin, qu’elle tient de son père adoptif.


Caractère :

Erika est d’une nature profondément bienveillante, mais elle manque d’expérience, de recul, et parfois de sagesse. Ses émotions dictent ses agissements, ce pourquoi elle se retrouve souvent à faire des détours ou à prendre du retard dans son voyage. Cependant, elle sera toujours ravie de partager son expérience de survie et de solitude.
Il s’agit d’une femme enthousiaste et particulièrement optimiste. Bien qu’elle se sait ne pas évoluer dans un monde qui n’a pas été clément envers elle, elle s’efforce de ne pas se centrer sur toutes formes de rancune et d’amertume.
La gentillesse et la compassion amènent néanmoins souvent à la naïveté. Spontanée et à l’écoute, il lui arrive de se faire avoir et d’en ressentir du regret. Erika est particulièrement sensible, et se fait facilement blessée, bien qu’elle reste sous un état d’esprit qui peut se résumer en un simple : « la vie est ainsi faite. »
La demoiselle donne ainsi sa confiance assez facilement, considérant que ce serait du gâchis de se méfier à outrance.
Que ce soit sa colère, sa tristesse ou ses angoisses, Erika exprime le tout par un silence de plombs, qu’on traduit souvent par une patience d’ange, d’une vue extérieure. La réalité est toute autre : Erika ne sait pas comment partager ses inquiétudes et ses fardeaux. Bien qu’elle a la confidence facile, elle ne fera que répondre à des questions, plutôt qu’apprendre à recevoir du soutien moral.
Elle possède un sens de la justice et des valeurs qui lui sont propres, auxquelles elle tient de tout cœur. L’entraide, le respect, l’honneur, elle saura se remettre en question quand cela s’avère nécessaire, mais elle s’accrochera à sa vision des choses spontanément.
Erika a les tripes qui lui hurlent de changer le monde et d’y apporter sa contribution. Contrairement aux autres, elle n’en déduira pas qu’elle se doit de monter en grade ou de se faire connaître pour se faire, mais d’apporter sa touche de soutien quand elle rencontre un problème sur son chemin.


Histoire :

« Le peu de fois où on m’a questionnée sur mes origines familiales et territoriales, je me suis toujours retrouvée bête. Je n’ai pas bien de souvenirs des trois petites années passées avec mes parents biologiques ; à vrai dire, j’ai souvent du mal à reconstituer leur visage en un souvenir solide. Seuls leur prénom me reviennent en mémoire. Mira et Pierre. Je suis certaine qu’ils m’aimaient, tout autant que je suis sûre d’avoir vécu un début de vie de bonheur à leurs côtés.
Ce qui me semble être mon premier souvenir remonte pourtant à la période où je les ai perdu. Je ne saurais dire si c’était le jour même, où si s’était-il passé plusieurs jours entre temps. Je me souviens avoir eu soif et avoir eu le ventre qui criait famine. J’étais terrée dans le creux d’un arbre, protégé par de denses feuillages. L’air ambiant m’étouffait, et l’angoisse d’une longue et interminable attente m’agrippait la gorge comme d’un tortionnaire habile et patient.

Ils furent deux visages à me toiser d’une curiosité certaine lorsque je fus découverte. Cet homme, grand comme une montagne, me paraissait-il alors que je n’étais pas encore bien haute sur pattes, s’appelait David Landry. Ses longs cheveux gras et sa barbe vieille de plusieurs mois lui donnaient cet air sauvage de vagabond, qui, malgré ma situation, m’avaient rendue rêveuse pour quelques secondes de contemplation. Sa tenue était recouverte de boue et puait le fer, mais je n’avais pas trouvé cette odeur désagréable.
A ses côtés, la tête lui arrivant à la ceinture, un jeune garçon légèrement plus âgé que moi, me fixait de ses deux grandes billes bleutées. Un petit brun, propret et soigné, malgré sa tenue d’un traîne-la-rue. Erik, le fils de David, a posé son regard protecteur sur moi pour la première fois en ce jour de rencontre.
Je ne devais pas avoir fière allure, seule et figée comme un animal prit en chasse et terrifié, mais aucun des deux ne m’a fait de remarque. Le silence régnait en maître entre nous, jusqu’à ce que David me fasse signe de le suivre. Le grand et le plus petit se sont retournés et ont continués à marcher sans me jeter un regard de plus, d’un étrange pas désintéressé.
Nous avions traversé une partie des bois jusqu’à déboucher sur une petite clairière en mauvais état. La flore avait été brûlée par endroits, et des tâches noircies jonchaient le sol. En levant les yeux, j’apercevais une dizaine de bosses faire onduler la terre. Et en m’approchant, je distinguais des chaussures et des mains dégouliner de draps miteux, les uns à côtés des autres.
David me lançait quelques coups d’œil peu discret par-dessus son épaule, le front ridé d’une inquiétude observatrice, alors qu’Erik gardait ses mains dans les poches et son air faussement détendu traduisait une terrible inquiétude.
Lorsque l’homme s’abaissa au-devant de deux corps recouverts, un genou à terre, et retroussa le tissu de quelques centimètres, je me souviens avoir à moitié perdu l’esprit. Si j’ai toujours du mal à me souvenir d’un visage entier de mes deux parents, je n’ai cependant pas oublié celle de leur gueule cassée, bleuit, et figée dans la terreur. Je crois m’être écroulée sur eux, et je me sais ne jamais avoir autant pleuré. Des larmes d’un désespoir silencieux, m’avait un jour confié Erik.

David s’était longuement excusé tout au long de ma vie. « Je n’aurais jamais dû te montrer tout ça », m’avait-il dit. « La vie peut s’avérer cauchemardesque, mais il est plus simple d’en être extérieur lorsque l’on s’éloigne de ses attaches. »

J’ai vécu mes vingt deux années suivantes de ma vie à leurs côtés. David m’avait tendu la main et n’avait jamais souhaité me confier à autre qu’à sa bonne garde. Je ne l’ai jamais appelé ni « père » ni « papa », peut-être n’en avais-je pas le cœur à cela, pourtant, au fond, je le pensais. Erik s’est naturellement posé en posture de grand-frère, bien que nous n’avions que trois malheureuses années de différence.
Je ne connaissais plus le principe d’avoir un chez soi fixe, mais je me sentais chez moi à marcher à leurs côtés. Nous ne restions jamais à un seul endroit, et nous avons beaucoup voyagé. David achetait souvent des livres et de quoi écrire pour m’éduquer au même titre que son fils de sang, puis, très jeune, m’offrit ma première épée. Courte et légère, idéale pour une jeune apprentie. J’apprenais vite à me défendre, à chasser et à survivre dans des conditions difficiles, loin d’un feu de cheminé ou d’un lit confortable. Une vie de misère pour certains, un paradis pour moi. La nature et sa faune, bien que cruelle, nous offrait un espace de vie qu’il se fallait mériter. Avec Erick, je développais un fort esprit de camaraderie ; il était devenu mon partenaire d’infortune.

David se séparait souvent de nous, et il m’avait fallu quelques années avant de m’en sentir curieuse. J’étais en confiance, je n’avais pas besoin de lui poser plus de questions que cela.
Erik répondait cependant à ma curiosité, décrivant le train de vie de notre père. Partout où il se rendait, David offrait ses services comme d’un mercenaire, qu’ils soient des plus nobles en secourant une famille en détresse ou en apportant son soutien à un village infesté de bandits, que des plus douteuses en passant autant par l’assassinat que la recherche et l’obtention d’informations, dont je n’avais jamais connaissance.
Je savais qu’il n’avait pas les mains propres et qu’il avait gouté au sang et à la violence, mais j’avais néanmoins toujours cette confiance aveugle, que je ressens toujours à ce jour. Il fallait bien se nourrir et prévoir un avenir à ses enfants, après tout.

J’eus cru ma vie finie lorsque, proche de mes vingt cinq ans, je perdis mon deuxième père. Lors d’une mission, à première vue basique, David s’était laissé avoir par sa fatigue, et n’avait pas écouté ni mon frère, ni moi, quand on lui avait dument conseillé de se reposer avant de poursuivre notre chemin. Un seul et bête moment d’inattention causa sa perte.
Erik m’avait attrapée et plaquée au sol pour que je n’en perçoive rien. Pourtant, j’avais eu le temps de voir la lame lui transpercer la tête comme un couteau dans du beurre, et son sang se répandre sur son long manteau de cuir que j’admirai tant. Je n’avais ni hurlé, ni pleuré, mais j’étais pourtant effondrée.
Il nous avait fallu fuir avant que nous ne soyons les prochains. Les souvenirs de cette soirée me sont encore floues, quatre ans après, comme si je me laissais envahir d’un déni profond et solide. Malgré tout, je ne saurai oublier la mine déconfite de mon frère, et son visage se crisper d’une violente tristesse.

Nous avions passé plusieurs semaines à broyer du noir, sans avoir ni la force de voyager, ni celle de subvenir à nos besoins. Erik était retourné sur les lieux pour récupérer le corps de son père et reprendre toutes ses possessions personnelle, chose que je n’ai pu effectuer. Je regrette l’avoir laissé seul dans cette épreuve… Et je sais qu’encore aujourd’hui, même s’il n’en a pas la volonté, il m’en tient rigueur.
David nous avait laissé une économie conséquente, du moins, cela nous le paraissait comme d’une pièce d’or à un clochard. C’était néanmoins une somme suffisante pour subvenir à nos besoin suffisamment de temps pour faire une partie de notre deuil.
Nous avons continué à progresser et à travailler ensemble une année entière encore dans une atmosphère de silence et de lourds ressentis. Nous avions abandonné notre joie de toujours durant cette période, et les rires ni la complicité n’étaient au rendez-vous. Au bout du compte, Erik et moi n’en pouvions plus. C’est ainsi que nous avions décidé de nous accorder une pause.

Nous nous sommes installés dans une petite auberge dont nous connaissions le propriétaire comme s’il était un membre proche de notre famille. Cet homme au grand cœur nous a accordé une chambre à petit prix pour la durée qu’il nous plaisait, repas offerts. Cela représentait un soutien considérable de sa part, il n’est jamais facile de soutenir financièrement deux adultes alors qu’on a soi-même du mal à joindre les deux bouts. Alors, Erik et mois nous étions mis à travailler au sein du village afin de pouvoir le rembourser au mieux et au plus vite. Il n’en voulait pas, de cet argent, mais nous trouvions toujours un moyen de le lui glisser à divers endroits sans qu’il ne s’en rende compte. Au final, le vieil aubergiste n’avait d’autre choix que de nous laissez payer notre dette et le remercier ainsi de son soutien.

Erik avait rencontré une femme, celle qu’il décrit toujours comme la femme de sa vie. Il passait son temps dehors, et je me suis vite sentie de trop. Nous vivions l’un sur l’autre, et il n’était plus temps pour moi de peser plus sur les épaules de mon frère et de Thomas, l’aubergiste.
Le cœur serré, je suis partie reprendre la route. La séparation fut des plus difficiles, je ne saurai m’en remettre encore aujourd’hui. Mais depuis, Erik a su rester au même endroit, et avoir deux beaux enfants. Mon train de vie, cependant, ne m’a laissé les voir qu’à deux reprises, mais Erick, souvent informé de mes mouvements, prend le soin de m’écrire autant qu’il le peut.

Sur les pas de mon père et de notre jeunesse, j’ai marché, gravis et parcouru ce qui me semble être une éternité de distance. Sur mon chemin, j’ai rencontré diverses personnalités, et j’eus perçu bien des horreurs, me rendant finalement compte de la difficulté de la vie que menait notre père. Mais je ne sais pas rester en place, il me fallait l’accepter. J’avais bien essayé, un jour, de rester un peu plus longtemps, j’avais rencontré cet homme charmant, pour qui j’ai ressenti montagnes d’émotions. Mais Ivor était cet être répugnant et violent qui terrorisait les enfants du village, que je m’étais jurée d’arrêter. Je n’ose encore confier la blessure qui s’est crée lorsque je me suis rendu compte à quel point je m’étais bercée d’illusion, à tel point que je n’ose me sortir de ma solitude aujourd’hui.

Continuons de marcher, jusqu’à ce que mes jambes n’en puissent plus. »


Autre :

Erika est particulièrement endurante, ce pourquoi une grande fatigue se lit facilement sur son visage ; on y voit qu’elle s’y ruine la santé.


Comment avez-vous connu le forum ?

Par google ! Tout simplement.

Je dois dire que ça fait deux ans que je n’ai plus RP sur forums, alors je dois me remettre dans le bain. J’ai trouvé le contexte passionnant, j’aime les univers riches comme celui-ci. De ce que j’ai compris, il n’y a que peu de limite à son imagination par ici, alors j’espère que ce personnage conviendra néanmoins. Toute modification est possible, cela dit !

Au plaisir de jouer avec vous ! :)

Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic concernant le traitement automatisé des données personnelles de l'hébergeur de LGJ.

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