Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Muramasa Akasha

Pages: [1]
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L'Enfer / Let's get down [Stephen Connor]
« le: dimanche 31 décembre 2017, 00:46:25 »
Je vous l'ai déjà expliqué, monsieur le hiérophante. Prier pour vous faire posséder par des démons mineurs alors que je peux vous emmener directement à la source du mal est hautement stupide. Confiez-moi simplement l'un de vos disciples et je serai en mesure de réaliser vos rêves.

Depuis quand me montrais-je si pompeuse avec qui que ce soit ? Sans doute depuis que ce genre de langage allait m'attirer les faveurs d'un culte démoniste nouvelle intégré. Mais pourquoi ? J'avais trouvé quelques informations sur un démon puissant dont le corps massif pouvait résister à de très nombreuses choses, et cela comprenait possiblement la vieillesse qui était mon ennemie à chaque fois que je pactisais avec un mortel. Or, pour me rendre en enfer et débusquer le démon des rêves, j'avais besoin de l'aide de ces abrutis en robe noire, et plutôt précisément de l'un d'entre eux. Le hiérophante, vraisemblablement sceptique à l'entente d'un discours si osé et prononcé par "une jeune fille" hésita un instant avant de clamer haut et fort que je servirais de sacrifice si je venais à mentir. Parfait, puisque je ne mentais pas.

Je passai dans les rangs de disciples de l'ombre, les observant un à un avant de tomber sur un jeune homme plutôt bien bâti et auquel je me ferais un plaisir de faire l'amour. Je le pointai du doigt et le réclamai pour moi. L'homme en charge du culte m'interrompit, déclamant que celui-ci était nouveau et ne pouvait pas être utilisé car pas assez expérimenté. À la place de cela, j'eus droit à un autre homme, probablement dans la trentaine, qui me fixait lui aussi d'un œil sceptique. Si j'avais pu, je lui aurais coupé la tête sur le champ pour avoir douté de mes capacités. J'acceptai cependant cette offrande de substitut et pris le trentenaire par la main, l'attirant derrière un rideau sombre sous le regard inquisiteur du reste du culte. C'était peu glamour mais nous allions le faire ici-même, au beau milieu de catacombes.

Sans le prévenir, j'arrachai ses vêtements et en fis de même avec les miens avant de le chauffer suffisamment pour qu'il daigne s'inviter en moi. Ses instincts de mâle prirent finalement le dessus sur son scepticisme, le sommant de me faire l'amour. Et même si ses performances laissaient à désirer – ce qui avait fait germer une certaine frustration en moi – nous étions désormais liés. J'avais apposé ma marque sur son torse nu et passai désormais mon temps à le convaincre qu'il fallait qu'il me laisse le contrôle de son corps, auquel cas tout cela aura été vain. Il n'accepta pas du premier coup et me poussa à lui accorder davantage d'attentions lubriques avant qu'il ne cède finalement. Je disparus aussitôt dans son corps, le laissant en plan. Ses yeux – ou plutôt mes yeux, pour le coup – s'illuminèrent d'un peu profond. Je testai alors mes réflexes et fis apparaître mon arme en main. Tout fonctionnait, parfait. Je sortis ainsi de la pseudo pièce, me dévoilant aux autres dans mon plus simple appareil. Enfin... je dévoilai plutôt le corps de mon propriétaire aux autres, ce qui poussa la hiérophante à me couvrir d'une nouvelle robe cérémonielle noire dans la seconde qui suivit.

Nous pouvons partir, hiérophante. Traversez la faille que je vais ouvrir, je pars devant.

Sous les yeux ébahis de tous les membres du culte, je balayai le vide de mon tachi alors qu'une fissure craquela ce même vide pour ensuite laisser place à une bouche noire béante dans laquelle je rentrai sans faire de caprices. Peu importe si les autres me suivaient, je comptais les abandonner au beau milieu des enfers. C'est d'ailleurs ce que je fis une fois arrivée, rouvrant une autre faille et m'y aventurant pour la refermer aussitôt. Je m'attelai alors au repérage de la signature magique du démon de mes rêves, suite à quoi je serai en mesure de me téléporter directement à ses côtés, où qu'il soit. Et pour ça, il ne me fallait rien de plus que son identité, chose que j'avais obtenu au fil de mon enquête. Autant dire que ladite signature fut trouvée sous peu et que j'emportai le corps de mon propriétaire actuel dans cette affaire, ouvrant une énième faille juste derrière ma cible. De cette perspective, le démon devrait penser qu'un assassin désire s'en prendre à lui, et je comptais justement là-dessus pour qu'il réduire ce corps à néant et qu'il me libère plus tôt que prévu de mon pacte. C'est pour cela je m'étais saisie d'un couteau sacrificiel que chaque membre du culte possédait et que je m'élançai en courant vers la masse de muscles, pleinement dans mon rôle d'assassin occulte.

Tu vas mourir, démon !

Si tout se passait comme je l'avais prévu, il ne tarderait pas à me découvrir sous mon véritable aspect...

2
Le parc et son sous-bois / Fly me to the other Moon [Natacha]
« le: dimanche 24 décembre 2017, 01:42:25 »
Qu'est-ce que je pouvais aimer la solitude ! C'était si reposant, relaxant et stimulant pour les sens. Pourtant, j'étais une créature qui devait se lier à autrui pour tirer profit de son plein potentiel, et je n'aimais pas les gens. N'est-ce pas ironique ? De toute façon, que je sois accompagnée ou non, aucun de mes propriétaires n'avait su comment trouver Kusanagi-no-tsurugi, ce qui m'agaçait au plus haut point. Pour eux, il ne s'agissait que d'une simple arme de sacre, une relique d'un temps passé dont la localisation exacte leur est inconnue. Non ! C'était l'objet de ma mission, la chose que mon maître voulait évincer pour de bon afin que je sois l'épée symbolique du pays, et cela à la place de ce débris laid à la consistance en carbone négative. Il m'était cependant impossible de la trouver ; et lorsque mon propriétaire semblait mettre le doigt sur une piste, il s'éteignait sous le lourd fardeau de ma malédiction. Peut-être que je leur ôtais la vie bien trop rapidement. Malheureusement, c'était une loi immuable que je ne pouvais modifier, peu importe ma volonté. Si je voulais un hôte sur le long terme, il me fallait quelque chose de beaucoup plus solide qu'un humain, soit une créature à l'espérance de vie on ne peut plus impressionnante, voire éternelle comme la mienne.

Cependant, j'avais mis ma mission de côté, pour une fois. C'était une chose relativement exceptionnelle ! La lassitude que je commençai à éprouver vis-à-vis des humains était telle qu'elle me démotivait au plus haut point. J'en commençai même à regretter ma venue ici. Heureusement que l'air frais de cette douce nuit d'hiver est là pour me porter et me faire oublier toutes ces émotions négatives, auquel cas j'aurais pu entrer dans un excès de rage et commettre quelques meurtres çà et là. Je dois l'avouer, ce n'était pas le bon plan. Les chaînes de télévision locales commençaient à parler d'étranges disparitions d'êtres humains qui, après s'être promenés seuls, disparaissaient sans laisser de traces. La vérité ? Voilà mon oeuvre. Je les séduisais aussi bien physiquement que psychologiquement, me liais à eux et pompais leur énergie vitale jusqu'à ce que notre pacte soit rompu. Après quoi, je me débarrassais des corps là où personne – à priori – ne les trouverait. J'avais d'ailleurs bien intérêt à les dissimuler, tout ça à cause de ce foutu tatouage que mes pouvoirs gravaient sur le corps de mes propriétaires. Qui sait quel humain un peu plus futé que les autres pourrait remonter jusqu'à moi rien qu'avec de telles preuves ? Voilà pourquoi mon dernier hôte en date gisait ici même, sous un arbre de cette petite forêt. Cela avait été un calvaire, de l'enterrer ici sans l'aide de qui que ce soit. J'y avais sans doute passé la moitié de la nuit passée. Heureusement que mon corps ne ressentait pas la moindre fatigue.

Bref ! J'avais bien aimé l'ambiance de ce bois. C'était vachement pratique quand on voulait ne parler à personne et se retrouver seul. Actuellement, je m'y baladai et espérai atteindre un genre d'illumination en faisant le vide spirituel, ou quoi que ce soit d'autre. À vrai dire, je m'en foutais tant que je me déconnectais de ces créatures faibles et incompétentes qu'étaient les humains. Ce rocher allait m'y aider, d'ailleurs. J'y posai mes fesses après l'avoir escaladé, croisai mes jambes et fermai les yeux à but purement méditatif. Tout autour de moi semblait disparaître, ça marchait du tonnerre. Mes sens étaient à leur éveil maximum, si bien que je me crus en mesure de pouvoir entendre n'importe quoi sur un certain rayon (déjà que j'étais bien plus perceptive que les humains, mais là !). D'ailleurs, c'était quoi ces craquements, là ? On aurait dit quelqu'un en train de se contorsionner avec une telle violence que ses os étaient en train de lâcher. Un meurtre, non loin de moi ? Non. J'aurais entendu un deuxième individu, si cela avait été le cas. Finalement intriguée, je quittai ma posture méditative et filai droit vers le nord, c'est-à-dire là d'où provenaient ces étranges sons. Je maudis au passage cette enveloppe corporelle humaine et ses foutues limites physiques c'était trop lent ! Et effectivement, j'avais raté la plus grande partie du spectacle. Je n'avais pu voir qu'un corps se rétracter, changer de couleur et devenir à priori humain. "Oh ! Chouette ! Une blonde à poil, comme si j'avais besoin de ça." Réaction attendue en temps normal. Cependant, cette blonde en question s'était auparavant changée en quelque chose de plus massif et robuste. Ça m'intriguait tout naturellement.

Camouflée derrière un arbre, j'attendis tout d'abord que la femme recouvre ses esprits et prenne conscience de son milieu. J'avais beau être immortelle, je ne souhaitais pas passer pour une menace contre quelque chose que je ne connaissais pas. Après tout, même si je ne ressentais pas grand chose, je n'avais pas tellement envie de me retrouver handicapée le temps de me régénérer. Bref. Les secondes passèrent suffisamment pour que je les estime assez nombreuses. C'est bon, quoi. Je n'allais pas attendre trois années pour qu'elle paraisse moins ahurie. Je sortis donc de ma cachette sans faire de la moindre discrétion, m'entichant de mon habituel air impassible, et m'avançai imprudemment en direction de la jeune blonde à priori humaine. Il était trop tard : je savais qu'elle ne l'était pas, voilà pourquoi elle m'intéressait. Peut-être sera-t-elle en mesure de faire un hôte convenable, qui sait ? Même si je n'espérais pas trop, j'en avais fortement envie.

Eh, la bête. Explique-moi ce que j'ai vu, qu'on gagne du temps. Et si l'envie de me décapiter ou je ne sais quoi te traversait l'esprit, tente ta chance, mais je suis pas sûre que tu y parviendras.

3
Je le ressentais. L’humain avec lequel j’ai pactisé arrivait à ses limites. Et comme d’habitude, j’avais du mal à me faire à cette idée. Cependant, j’avais réussi à profiter une dernière fois de lui avant qu’il ne s’éteigne, car il avait aussi accepté de me laisser un contrôle total sur son corps. Evidemment, je me suis servie de son énergie vitale jusqu’à la dernière dose, fusionnant temporairement avec lui afin de pouvoir voyager où je le souhaitais. Et cette fois-ci, ma destination ne fut autre qu’une planète nommée Terra, là où des créatures mythiques vivaient en masse. Pourquoi ici ? Je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’avais bien plus de chances d’en apprendre sur Kusanagi auprès d’êtres puissants et influents. Sur le papier, ce n’était pas bête.

Je fus cependant obligée de quitter le corps de l’humain une fois arrivée à destination. La faille que j’avais laissée derrière moi se referma au même moment, alors que nous formions désormais deux entités distinctes et non une. L’humain, attristé de devoir m’abandonner si tôt, aurait soi-disant aimé m’aider à accomplir mon objectif. Pourquoi ? Je ne vous ai pas dit ? Cette fois-ci, je m’étais attaquée à quelqu’un de psychologiquement plus faible, un jeune qui manquait de confiance en lui, seul et délaissé de tous. J’ai prétendu l’aimer, je lui ai apporté tout l’amour – aussi factice soit-il – qu’il désirait et je lui avais même fait l’honneur de le dépuceler. Il s’était naturellement attaché à moi, comme si j’étais la femme de sa vie. Et c’était évidemment ce que je recherchais depuis le début, car un pactisant dépendant est un pactisant que je peux posséder à loisir.

Aussi ennuyée avais-je pu être en l’instant, j’assistai cependant aux derniers moments de mon propriétaire, dont le corps avait considérablement vieilli à cause de notre pacte. Je lui caressai la joue, le laissai se reposer sur mes genoux alors que nous étions en terre inconnue. Heureusement, nous nous trouvions à l’abri, à l’intérieur d’une caverne à priori accueillante. Ici, j’observai mon amant s’éteindre avec un pseudo air triste sur le visage. Il m’adressa son dernier “je t’aime” tout en s’éteignant définitivement. Quelques secondes plus tard, je pris son poul ; il était effectivement mort. Grand bien m’en fasse ! Je me relevai brusquement, laissant la tête du défunt s’écraser sur le sol rocheux sans prendre la moindre précaution. Oui, je comptai effectivement le laisser pourrir ici. J’osai espérer que personne ne connaisse ma signature, soit la marque en forme de lune laissée sur le buste du cadavre.

Peu après, me voilà déjà en train de vadrouiller dans ce nouveau paysage, quittant la caverne pour des étendues encore moins hospitalières. Je traversai un champ d’herbes bien plus hautes que moi, puis me retrouvai dans une forêt au milieu de laquelle je fus obligée de massacrer quelques animaux sauvages voulant me dévorer, pour enfin arriver près d’un lieu présentant des caractéristiques plus civilisées, à quelques détails près. J’aperçus au loin des créatures humanoïdes présentant également des aspects bestiaux, à savoir ceux d’un serpent, pour le coup. Ces créatures étaient grandes et longues, avaient un buste d’humaine généralement bien fourni et un long corps reptilien démuni de jambes. Je me rappelai alors que, dans le folklore légendaire, on appelait ça des “lamias”. Avais-je la possibilité de posséder l’une d’entre elles ? Après tout, elles devaient être dotée d’une longévité plus avancée que celle des humains. Si c’était le cas, je me ferais un plaisir d’y goûter.

Imprudente et surtout désireuse d’en savoir plus, je m’aventurai dans le petit village de lamias. Comme si elles m’avaient sentie venir à des dizaines de mètres à la ronde, elles m’encerclèrent aussitôt que je dépassai le seuil invisible délimitant leur territoire du reste. Evidemment, je n’avais pas peur. J’étais immortelle. Je commis même l’affront de ne pas répondre à l’une d’entre elle qui réclama connaître mon identité. Cela n’eut pour résultat que d’énerver la tribu qui tenta évidemment de me maîtriser. À plusieurs dizaines contre une, je n’eus même pas le temps de matérialiser mon tachi et de découper l’une d’entre elles que tout mes membres étaient déjà prisonniers de constrictions qui ne m’infligèrent guère la moindre douleur, si bien que je n’eus pas de mal à redevenir une lame pour me sortir de ce pétrin. Je constatai alors de l’étonnement chez les lamias, si bien que l’une d’entre elles pensa à contacter leur “déesse”. Quoi ? Ces saloperies vénéraient quelque chose ? Je demande à voir la gueule du truc. Mais pour le moment, je repris forme humaine et profitai de la surprise générale pour enfin matérialiser mon arme dans le creux de ma main droite.

Je découpe la première qui s’approche. Ce serait dommage, puisque je suis venue ici pour pactiser. Ramenez-moi votre chef ou je ne sais quoi, dites lui que je peux lui accorder plus de pouvoirs que cette idole que vous vénérez.

Me mettre une divinité à dos ? Peu importe. J’étais une création divine et je n’avais, jusque là, pas la moindre once de peur en moi.

4
À chaque fois que je me baladais en ville, je ne pouvais m’empêcher de me faire la réflexion que le Japon avait bien changé, depuis l’ère durant laquelle je suis née. Tout était bruyant, surpeuplé, et tout le monde me regardait comme s’ils avaient vu un revenant à chaque fois que j’osais évoquer le nom de Kusanagi-no-tsurugi. Et même lorsque je ne parlais pas à qui que ce soit, il y avait toujours une de ces personnes m’accusant de faire du “cosplay”. Ce terme, loin d’être en rapport avec ma mission, ne m’intéressait pas du tout. De facto, je n’avais aucun intérêt à accumuler des connaissances inutiles sur cette pratique étrange. Pour l’heure, je devais surtout me trouver un nouveau propriétaire afin de pouvoir utiliser toutes mes capacités. Il me sera bien plus aisé de trouver cette maudite relique de sacre une fois que je serai en mesure de me déplacer où bon me semble.

J’avais ainsi attendu la nuit. Il devait être un peu plus d’une heure du matin. À ce moment là, seuls les jeunes adultes en quête de fêtes erraient. Par conséquent, j’étais quasiment certaine de m’attaquer à quelqu’un qui ne portait aucune fille dans son coeur. Néanmoins, je me montrais un tant soit peu sélective. Il me fallait quelqu’un de jeune, de fort et de vigoureux, sous peine de n’avoir pactisé que pour une misérable semaine. L’heure était donc à la chasse. Cependant, quelque chose clochait. Plus j’observais les gens qui passaient près de moi, plus je me sentais moi-même épiée. J’avais beau lever les yeux au ciel, observer les toits ou m’attarder près des ruelles, je n’avais pas débusqué qui que ce soit en train de me filer. Pourtant, ce sentiment ne voulait pas disparaître. J’avais réellement l’impression que quelqu’un me cherchait, chose dont j’avais pris l’habitude au fil des années. À qui aurai-je donc à faire, cette fois-ci ? Un simple délinquant cherchant un peu de plaisir ? Les Yakuzas ? Un collectionneur ? Un émissaire de Masamune ? Cette dernière hypothèse me hérissa le poil ; j’en grinçai ostensiblement des dents.

Quelques instants plus tard, mes cheveux furent portés par le vent. Je levai alors les yeux au ciel pour la deuxième fois ; quelque chose me disait qu’il allait pleuvoir sous peu. Ce n’est pas bon pour mes affaires, ça. Si les jeunes n’avaient pas de quoi s’abriter, ils allaient rentrer chez eux et me laisser à mon déplorable statut d’arme errante. Les malheureux. Ils rateraient l’unique opportunité de se lier à la grande Akasha, lame la plus fabuleuse du génie forgeron, Muramasa. Afin de ne pas leur faire rater cette occasion en or – et surtout de ne pas gâcher mon unique chance pour cette nuit – je m’activai, me focalisant ainsi davantage sur mes recherches et mettant de côté ce sentiment d’être suivie. Certains m’accuseront de baisser ma garde, là où moi je répondrai qu’il s’agit simplement de pousser mon chasseur à se jeter sur moi afin que je puisse lui trancher la tête plus rapidement.

Il me fallut quelques minutes d’active recherche pour trouver ma proie : un jeune homme, probablement la vingtaine, aussi brun que n’importe quel autre japonais, assez grand et fort par rapport aux autres. Il marchait à vive allure sans rechigner, preuve qu’il devait être en bonne santé. C’était lui, je le voulais. Je mis donc de côté toute notion de sécurité et empruntai un embranchement complexe de ruelles sombres et désolées afin de piéger ma cible. Cependant, je fus davantage interpellée par quelque chose qui ne tournait pas rond. D’ordinaire, les câbles électriques ne sont pas censés pendre de cette façon d’un bâtiment à un autre, si ? Et je supposai aisément qu’ils n’étaient pas non plus censés me barrer la route. Je les contournai donc avec indifférence, me faisant la réflexion qu’il devait probablement s’agir d’une autre coutume humaine sans aucune importance. Seulement, j’avais l’impression de croiser de plus en plus souvent ces câbles suspects, si bien que je me fis la réflexion que les contourner à chaque fois ne me ferait que perdre du temps dans ma traque. Je soupirai, lasse, et fis apparaître un tachi long et sombre dans ma main droite. Il n’était autre que moi, sous ma forme matérielle, mais sans aucun pouvoir pour lui. Ce n’était qu’une copie qui se désagrégera aussitôt qu’elle aura quitté ma main. Et présentement, j’avais la ferme intention de l’utiliser pour découper ces obstacles plus qu’agaçants. D’ailleurs, je me rendis bien vite compte que j’avais suivi un chemin classique propre à celui utilisé par une proie progressivement conduite dans un piège, à savoir tourner en rond sans s’en rendre compte lors des premières secondes. Tiens donc. Mon chasseur aurait-il décidé de passer à l’action ? Tant mieux. Plus vite je le découperai, plus vite je serai en mesure de chasser mon propre gibier.

Il te reste approximativement quinze secondes avant que je ne doive te fausser compagnie pour accomplir ma tâche. Tu ferais mieux de te dépêcher.

5
Prélude / La lame porteuse de morts | Done [Valicidée !]
« le: lundi 18 décembre 2017, 16:07:43 »
Bonjour, je suis un double-compte !

Identité : Muramasa Akasha
Âge : Près de 500 ans, n’a pas vraiment compté. À peu près 19-20 physiquement parlant.
Sexe : Féminin
Race : Créature (Tachi – i.e un sabre japonais – personnifié)
Sexualité : Pansexuelle

Physique : (150 mots minimum)
Commençons par la forme tachi d’Akasha.
Comme ses comparses, elle possède une lame longue d’un peu plus de soixante-dix centimètres et dont la courbe semble excessive par rapport aux autres sabres. Cette lame semble d’ailleurs d’un éclat bien plus sombre que celui de n’importe quelle autre arme. Le tranchant est d’un gris très foncé, quasiment noir. Cela est dû à la quantité incroyable de carbone présente dans la lame, ce qui améliore notamment son tranchant. La garde, atypique, adopte une forme d’étoile à quatre branches du même acier sombre que la lame. Enfin, la poignée toute aussi obscure est recouverte de tressage rouge. Notez d’ailleurs l’absence de fourreau ; celui-ci a servi de sceau pour Akasha. Il est donc tout naturel qu’elle l’ait fait disparaître.

D’un point de vue plus humain, Akasha est une jeune femme au physique assez particulier. On remarquera tout d’abord sa longue et lisse chevelure lui descendant jusqu’à mi-cuisse. Obscure, elle se colore néanmoins de rouge aussitôt qu’ils parviennent aux épaules de la femme. Avec cela, on peut dénoter une couleur d’yeux particulièrement rare pour les japonais, à savoir un azur clair et profond qui laisse toujours penser aux autres qu’elle est une étrangère. Un petit nez se prolonge alors en une pointe arrondie et retroussée faisant à peine de l’ombre à une fine paire de lèvres rosées. Le visage d’Akasha se termine alors en une forme quelque peu arrondie.
Quant à son corps, celui-ci ressemble davantage à celui d’une femme de son âge ; on ne dénote rien de particulier hormis ce tatouage suspect en haut de sa poitrine, représentant un croissant de lune cerclé de quelques motifs à la signification inconnue. Tout le reste semble effectivement normale : une poitrine ferme et généreuse sans entrer dans l’abus, de fines épaules marquant la naissance de bras fins dont la poussée s’achève en de petites mains aux ongles vernis de noir, une élégante taille de guêpe, un petit fessier et des jambes à la longueur modérée. Seule la tenue d’Akasha semble venir d’un autre monde ; sombre et sobre, elle découvre ses épaules, le haut de son buste, son ventre, son bassin (néanmoins couvert d’un large ceinturon) et la source de ses cuisses.

Caractère : (150 mots minimum)
Yōtō (ndt : lame maudite), voilà qui définit bien Akasha. Empreint de la violence de caractère de Muramasa, le tachi animé est régulièrement pris de pulsions guerrières, sanguinaires voire bestiales. Cela pousse notamment Akasha à vouloir tuer, contrôler ou encore violer. Et, comme si commettre l'irréparable l’avait soulagée, elle se retrouve calme pour les heures à venir. Lorsqu’elle se trouve dans cet état d’esprit à priori serein, la femme-arme ressemble à n’importe quelle humaine lambda. Capable de répondre gentiment tout comme méchamment, elle saura faire la part des choses entre un individu digne d’attention et un autre individu totalement insignifiant. Elle n’aime pas perdre son temps et n’est pas du genre à tourner autour du pot, ça l’énerve. Elle se sent bien lorsque les choses sont à leur place et comme elles doivent être, quitte à ce que ça ne plaise pas à autrui. Akasha peut également se montrer invasive voire carrément intrusive, n’hésitant pas à s’immiscer dans la vie d’autrui afin de déterminer qui elle pourra posséder.

Elle choisit effectivement ses pactisants avec soin, préférant les individus en bonne santé et dans la fleur de l’âge pour qu’ils lui survivent plus longtemps. Vous n’imaginez pas à quel point c’est agaçant de chercher encore et encore des catalyseurs. De plus, il est bien plus appréciable de faire l’amour à une personne en forme qu’à un légume ou un vieillard. C’est d’ailleurs une chose qu’elle aime, durant le processus de lien.

Bornée, elle ne se laissa pas marcher sur les pieds et clamera haut et fort que son avis est le bon, celui qu’il faut écouter. Elle n’hésitera pas à proférer quelques menaces pour espérer se faire comprendre ; c’est une véritable tête brûlée. Pourtant, elle a davantage tendance à “s’attacher” aux personnes qui lui tiennent tête. Après tout, ce sont les plus marrantes à posséder et à détruire.

Manipulatrice, Akasha a l’habitude d’utiliser les mots à son avantage pour obtenir ce qu’elle veut de son pactisant, en particulier le contrôle absolu sur son corps. C’est évidemment avec la plus grande persévérance du monde qu’elle tentera de faire craquer sa proie, car elle n’abandonne jamais une idée qu’elle a en tête. En parlant d’idées et même de plans, il s’agit de la spécialité de cette arme humaine, même si les plans en question suivent toujours le même cheminement : d’abord promettre la lune, menacer puis tuer si échec, offrir la lune puis contrôler si réussite. C’est simple.

Histoire : (400 mots minimum)
Tout a commencé au Japon durant l’ère Muromachi, alors que le célèbre forgeron Muramasa Sengo venait tout juste de créer son école afin de transmettre son savoir en matière de forgeronnerie. À cette époque, l’homme était d’ores et déjà réputé de tous pour ses talents. Cependant, il n’avait toujours pas parachevé son chef d’oeuvre, comme les rumeurs le disent. Alors qu’il rassemblait des disciples de toutes les provinces, Muramasa poursuivait le travail de sa vie, un merveilleux tachi qui se voulait rival du célèbre Kusanagi-no-tsurugi. Obsessionnel et fou, l’homme refusait que quiconque ne puisse profiter des fruits de son travail avant que celui-ci ne soit achevé. Il n’hésitait pas à menacer ses propres élèves tant l’acharnement le travaillait. Certaines rumeurs racontent même qu’il aurait pu en tuer certains. Ce n’étaient cependant que des rumeurs…

Trop courbé. Trop court. Trop long. Trop lourd. Rien n’était parfait, pas même la garde à laquelle il apportait un soin tout particulier. Son travail ne fut cependant jamais récompensé. Qu’elle soit ici ou là, l’impureté entachait encore et toujours la lame. Du jour au lendemain, le forgeron termina enfin de créer son chef d’oeuvre, sans que personne ne comprenne comment. L’on raconte aujourd’hui que son implication avait été récompensée par Bouddha même, soit par intervention divine. Personne ne connaît la vérité. Néanmoins, une chose restait sûre : le plus beau des tachi avait été forgé et décoré.

Cette lame dégageait une aura mystique, comme si quelque chose y vivait. Et, lorsque la vie de son propriétaire s’éteignit, l’arme avait mystérieusement disparue pour ne laisser derrière elle qu’une jeune femme aux allures étranges. Qui plus est, cette femme prétendait s’appeler Akasha (ndt : “espace” en sanskrit), nom qui avait été donné au tachi. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle soit accusée du meurtre de Muramasa Sengo et du vol de la mystérieuse lame. Condamnée à mort, son cadavre ne fut jamais retrouvé par qui que ce soit. La vérité, troublante, n’avait pas été exposée au grand public. Akasha ne pouvait pas mourir. Si son corps saignait, il n’en faiblissait ou n’en pâlissait pas pour autant ; s’il était transpercé ou empalé, les trous se refermaient en un instant ; s’il était brûlé ou gelé, aucune trace ne subsistait ; s’il était démembré, le tout se rassemblait comme animé par une volonté divine. Ce terrible secret fut gardé pendant près de cinquante années, un demi-siècle entier durant lequel Akasha avait été gardée comme prisonnière impériale. L’Ère Edo montra le bout de son nez, et avec ça, un changement d’empereur eut lieu. Ce n’est qu’à ce moment qu’Akasha fut finalement libérée, bien que gardée au palais sous étroite surveillance.

C’est aussi à cette période que d’étranges phénomènes se produisirent ; des meurtres. Certains parlaient même de l’esprit de Muramasa venu pour retrouver son trésor disparu. La réalité ? Akasha, frappée d’une soudaine envie de vengeance, s’était mise à tuer des humains. Elle ne fut cependant soupçonnée que par ceux au courant à propos de son immortalité étrange, chose convoitée par l’empereur et les seigneurs locaux. Immortelle mais pas omnipotente, Akasha fut aisément maîtrisée et capturée par la garde impériale. C’est à ce moment que, sans que personne ne comprenne comment, la jeune femme disparut pour ne laisser derrière elle qu’un tachi aux reflets sombres. Il s’agissait effectivement du trésor retrouvé de Muramasa qui fut aussitôt restitué à l’empereur en vigueur. Il mourut peu de temps après. Les proches du défunt commencèrent à accuser le tachi d’être porteur de mauvais augure. Il fut naturellement soumis au test de la rivière qui consistait en la simple mise à l’eau de la lame de façon perpendiculaire au courant. Les feuilles mortent venaient naturellement s’écraser sur l’acier tranchant pour se faire découper. Dans la folklore local, cela signifiait que la lame était effectivement meurtrière et porteuse de malheur. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle soit scellée pendant de très longues années, alors que son secret se transmettait à quelques élus de génération en génération. Et, au lieu de remplacer Kusanagi-no-tsurugi, Akasha vivait dans son ombre, ne faisant office que de simple décoration mise à l’écart des mains qui la convoitaient.

Plus que des années, ce furent des siècles qui s’étaient écoulés. Nous voilà à présent lorsque la seconde Guerre Mondiale battait son plein, alors que le Japon se faisait bombarder. La lame scellée et conservée dans un musée fut happée par une explosion, n’ayant jamais été officiellement retrouvée par la suite. Mais, dans l’ombre, Akasha avait été descellée et trouvée par un homme qui n’y avait vu qu’une simple opportunité de se faire de l’argent. Il devînt propriétaire de l’arme pour quelques heures avant de mourir dans de mystérieuses circonstances. Après quoi, Akasha ne fit plus parler d’elle jusqu’à ressurgir soixante-dix ans plus tard, animée par le désir de guerre et de perfection de son créateur. Son objectif ? Retrouver Kusanagi-no-tsurugi et le détruire.

Autre :
-Akasha est capable de passer de sa forme humaine à tachi en trois secondes.
-Sous sa forme humaine, elle est immortelle. Sous sa forme tachi, elle est indestructible.
-Elle n’est pas en mesure d’utiliser son plein potentiel à elle seule. Pour ceci, il lui faut un propriétaire.
-Étant une belle lame mais aussi une belle femme, elle se lie à son futur propriétaire par le sexe. Une marque en forme de lune, comme celle qu’elle possède au dessus de sa poitrine, apparaît alors sur le corps du propriétaire. Cette marque consume la vie de son porteur (d’où le fait qu’Akasha ait été accusée de porter malheur). Pour un humain, cela peut prendre un mois avant qu’il ne meure. Pour une créature à la longévité exceptionnelle, cela pourrait ne pas la tuer mais l’épuiser au quotidien dans le pire des cas.
-Sous forme tachi, Akasha accorde de grands pouvoirs à son porteur, à savoir des sens surdéveloppés, la possibilité de “fendre” l’espace pour effectuer des déplacements instantanés et l’étrange capacité de pouvoir trancher n’importe quel objet ne reflétant pas la lumière (donc noir) quelle que soit sa masse ou sa taille.
-Sous forme humaine, Akasha peut prendre possession de son propriétaire et fusionner avec (si celui-ci est d’accord, auquel cas la possession est possible). Le pactisant conserve son apparence d’origine, si ce n’est que ses yeux deviennent d’un bleu profond. Lorsque la fusion est effectuée, Akasha obtient un contrôle total sur le corps (d’où la notion de consentement). Elle peut alors utiliser son pouvoir de déplacement instantané et offre temporairement son immortalité au corps qu’elle possède, à la seule exception que si ce corps est périssable/mortel, son temps s’écoulera beaucoup plus vite (une année équivaudrait ici à une journée). Cette fusion est rompue lorsque la lame le décide. Akasha est également en mesure de matérialiser une forme tachi d’elle-même qui ne possède aucun pouvoir.
-Elle ne le sait pas encore mais il lui est physiquement impossible d’approcher Kusanagi-no-tsurugi à moins de trois mètres sous peine de souffrir le martyr. Il s’agit d’ailleurs de la seule chose (en dehors des puissantes divinités et des lames de Masamune, rival de Muramasa) capable de lui faire ressentir de la douleur.
-Malgré son immortalité et sa santé parfaite, Akasha n’est pas insensible aux drogues. Celles-ci semblent altérer son système en forme humaine et sa consistance lorsqu’elle est en forme tachi. Heureusement, elle les filtre naturellement au bout d’une à trois heures, en fonction du dosage et de la concentration.

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