Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Ayato Nobuchi

Pages: [1]
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Zone Sous-Marine / Sous l'océan ♫ [Pv Lyra]
« le: lundi 24 septembre 2018, 16:10:10 »
Je venais de fuir un groupe de voyous qui voulais casser du sans domicile fixe. Je vins à passer pardessus une barrière, venant à courir sur les docks du port.  J’avais semé les  voyous, mais n’eus pas le loisir de pousser un soupir que deux voitures noire jaillir de nulle part, l’un m’empêchant de reculer, l’autre venant à bloquer la seule sortie.  Je n’eus pas le temps de pouvoir me jeter à l’eau que l’on vint rapidement à me plaquer et scotcher mes jambes et les pieds, ainsi que ma bouche, pour que je n’hurle pas. 

Ils se mirent à attendre un appel, venant à frissonner quand ils me passèrent l’appareil à l’oreille, entendant la voix de mon père. 

- Et bien, et bien. Tu nous auras fait courir partout, ainsi que dépenser une somme considérable pour te retrouver. Tu as de la chance, ils vont s’assurer que tu ne nous cause plus de soucis. Il parait que c’est la bonne saison pour admirer la mer, tu diras bonjour à tes camarades de classe de ma part

Ils se mirent à parler dans une langue que je ne connaissais pas et fut emmené sur un petit bateau, alors que le temps se mettait à se gâter. L’un des hommes se mit à m’attacher des poids aux pieds, je tentais de me débattre, je savais à présent ce qu’ils comptaient me faire.  Je parvins à donner un coup de pied, mais l’homme vint à me calmer en frappant mon abdomen avec toute la force de sa jambe, me faisant recroqueviller de douleur. 

Les vagues semblaient prendre de plus en plus d’ampleur, sentant que les hommes faisaient moins les malins. Je tentais de me débattre à nouveau quand deux me saisirent pour me faire passer par-dessus bord. Je me mis à essayer de gesticuler, alors que les poids ne faisaient que me faire descendre vers une inéluctable mort.

Dire que si j’avais mes mains de libres je pourrais me défaire de mes poids, n’étant tenue que par un système simple de crochet, simple mais terriblement efficace dans mon cas.  Je ne voyais pas comment je pourrais survivre cette fois, le désespoir commençant à me faire gesticuler inutilement.


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Je sortais d’une ruelle, le pas légèrement maladroit. La faim tiraillait mes entrailles, je n’avais pas beaucoup mangé hier ni aujourd’hui. J’avais une crainte de plus en plus oppressante envers les forces de l’ordre, tantôt aimable, tantôt cruel, je ne savais pas du tout si je pouvais leurs faire confiance, même leurs bontés avaient généralement un prix, ce n’était pas une aide désintéressée. C’est en partie avec cette peur que je n’avais pas quitté les ruelles, ce qui expliquait ma faim.  Je ne pouvais cependant pas me contenter d’eau, mon corps avait déjà suffisamment tapé dans mes réserves, je ne pouvais continuer ainsi, sans quoi je deviendrais trop faible.

Je pris donc un chemin que je connaissais sans de gros risque. Je ne pouvais clairement pas dire que sortir la nuit et prendre les chemins, aussi sure soit-il, ne comportaient pas de risque potentiel. Je ne pris pas la direction du centre commercial, c’était un endroit trop fréquenté et il y avait toujours un gardes pour surveiller l’endroit, fouiller les poubelles de cet endroit serait comme avoir un panneau qui clignote sur sa tête.  Aussi pris la direction de la gare, c’était un endroit où je n’étais jamais allé et je pensais qu’il y aurait des choses intéressantes à trouver.  Cette nuit il ne pleuvait pas, tant mieux, je n’avais pas soif en ce moment et ne voulais pas sentir l’averse. 

Y aller me prix une vingtaine de minutes, me cachant derrière de grosse benne quand je voyais au loin un véhicule de policier arriver dans ma direction. Je n’aimais pas jouer au chat et à la souris, mais ma survie en dépendait, je ne désirais plus tenter ma chance avec eux.  Le chemin fut assez calme par la suite, venant à faire tranquillement les poubelles, non sans regarder toujours un peu sur mon épaule, dans le cas où des personnes armées ou des forces de l’ordre viendraient à me voir. Il n’y avait qu’un mec au loin qui me regardait, sans pour autant faire un mouvement hostile à mon égard, sans doute un mec qui attendait sa copine. 

Je ne pris pas le temps de stocker dans un sac la nourriture, j’avais trop faim et mangeais directement ce que je trouvais, non sans rester méfiant à l’odeur et aux goûts, afin d’éviter de manger quelque chose qui aurait été aspergé de produit de nettoyage, pour rendre la nourriture immangeable. D’un autre côté j’avais tellement faim que j’aurais été prêt à manger même si j’aurais mal au ventre par la suite.   Je pus finir mon repas avec un fond de soda, le goût chimique n’était pas fameux, mais j’eus grand plaisir à boire cette boisson sucrée. 

Je vis alors que l’homme avait été rejoint par d’autres, certain avec des battes de base-ball. Il ne faisait aucun doute qu’ils étaient là pour moi, et merde.  Ni une, ni deux je vins à prendre la poudre d’escampette, faisant de mon mieux pour aller dans des petites ruelles, mais ils étaient très bien organisés.   

Après dix minutes de courses, étant totalement essoufflé, ils m’avaient acculé dans une impasse. Mon cœur battait la chamade. Je n’avais que peu de chance de tous les battre. Cela serait déjà un miracle que je puisse en coucher un, mais cinq, c’était trop pour moi.  Mon corps tremblait, mon esprit se faisait doucement enlacé par la peur. Mes options s’amenuisaient au fur et à mesure qu’ils avançaient vers moi, rigolant  en sachant que j’étais cuit, enfin cuite, sans doute pensait-ils que j’étais une femme, sans doute pensaient-ils se faire plaisir avant de me frapper. Avec ma tenue de lycéenne, je ne pouvais pas leurs en vouloir de se tromper, mais cela voulait aussi dire qu’une fois la vérité découverte, ils allaient certainement me battre à mort au final.

La situation était désespérée, venant à fermer les yeux en priant pour que l’on vient à mon secours, même si cela allait me mettre plus dans  la panade qu’autre chose.

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Le quartier de la Toussaint / Main en l'air ! [pv Masaki]
« le: mardi 10 octobre 2017, 16:22:30 »
La nuit commençais à pointer le bout de son nez, tout comme le vent qui ne cessait d'être de plus en plus frais. L'hivers était en approche et cela ne me disais rien de bon. En plus de prendre un rhume, si les nuits étaient froide, j'allais certainement claquer. La situation n'était pas top et je n'avais pas confiances aux institutions qui étaient là pour subvenir aux besoins des sans abris. Depuis quelques jours je n'arrivais pas à rester eveiller de jours, dormant dans des ruelles ou alors squattant un banc dans les parcs, avant de me faire dégager par les gens ou les autorités.  J'avais pris une mauvaise habitude, celui de vivre la nuit. L'avantage indéniable était qu'il y avait beaucoup  moins de monde et la nourriture était plus facile d'accès, du fais que la pluart des magasins étaient fermé à cette heure. 

Je ne regardais pas le ciel, sachant qu'il était dégagé et dévoilait une sublime lune blanche et bien ronde, comme une tranche de bris flottant sur un coulis de mûre noire. Cela était sans doute magnifiques pour certains, pour moi cela ne faisait que me rappeler ma dernière demeure en flamme, ce goût de sang dans la bouche.  Je me mettais à errer dans les rue, portant dessus ma tenue de lycéenne un sweet, la capuche rabaissée pour cacher un maximum mon visage, pour que l'on ne puisse pas me reconnaitre. 

Je vis une foule, prenant le paris risqué de m'y glisser. La proximité des personnes me rendais nerveux et l'appel du vol fut si tentant, que je finis ar y céder, venant à saisir un porte-feuille qui était négligement à portée de doigt. Le vol effectué, je vins à rester dans la foule un moment, avant de prendre une petite ruelle. 

Il n'y avait pas grand chose dedans, de quoi certainement me payer un ou deux bon repas. Je ne pris que la monnaie, allant chercher à déposer le porte-feuille dans une boite au lettre quelconque, afin que la personne vienne à le déposer à la police. 

Mon ventre se mit à gargouiller, j'avais faim, il me fallait trouver à manger rapidement. La dépôt du porte-feulle attendrait. Je vins à fouiller dan sles poubelles les plus proches, mettant l'objet du délit dans une des poches du sweet. 

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Centre-ville de Seikusu / Une rencontre musclée. [PV Sophia Monroe]
« le: dimanche 08 octobre 2017, 19:28:29 »
La pluie venait se stopper, les premiers rayons du soleil venant transpercer les ruelles pour venir caresser ma joue, la réchauffant tendrement, alors que mes yeux s’entrouvraient et mes paupières clignait pour m'habituer à la luminosité. On ne m'avait rien fait pendant la nuit, d'un autre côté j'étais caché dans un endroit difficile à voir s'il on venait à simplement passer. Il n'y avait pas grande chose à faire ce matin, si ce n'est se diriger vers le centre commercial, c'était l'endroit où la nourriture serait le plus abondante, peut-être trouverais-je un peu de savon pour nettoyer la tenue de lycéenne que je portais.

Mes jambes se mirent à trembler alors que j'allais m'exposer au regard de tous, mais mon ventre vint à se manifester, la faim me tenait et me poussais à agir, ce ne sont pas des regards qui allaient me nourrir, tout comme ce n'était pas en restant dans l’obscurité que j'allais dénicher de quoi caler mon estomac.  Je ne prit pas les transports en commun, ne voulant pas prendre de risque inconsidéré, il ne manquerait plus que je me fasse arrêté par des policiers. Je fis quelques poubelle en passant, venant à courir, tel un bandit, quand je me faisais crier dessus. Je ne trouvais rien pour l'instant,  me rapprochant toujours un peu plus du centre commercial et venant à me diriger vers l'entrée principale. 

La première chose qui vint à mon esprit, en voyant le vigile se diriger vers moi fut de presser le pas, toujours un peu plus, avant de prendre de grande foulée, usant de mon corps pour me faufiler, telle une anguilles, dans la foule, le semant et me cachant dans une rue où il y avait beaucoup de poubelle. Je vins à les fouiller et trouver un fin manteau et une casquette, cela pouvant me donner un aspect moins suspect, je n'avais plus vraiment la notion de ce qui était suspect ou non dans ce monde qui me semblait de plus en plus inconnue.  Une fois un peu plus habillé, le manteau cachant la tenue trempée, je pris la direction des magasins de nourriture. Je fis une halte devant un fastfood, avant de regarder à droite et  à gauche pour me diriger vers l'endroit où il y avait une benne.

Je ne pris pas le temps de mieux vérifier, venant à me hisser, le ventre contre l'angle supérieur de la benne, mes jambes pendant dans le vide, alors qu'avec mes mains je fouillais les sacs à la recherche de nourriture encore comestible.

5
Le coin du chalant / Une vie à Seikusu, mais pas que.
« le: mercredi 04 octobre 2017, 22:07:34 »
Les trames seront mises à jour régulièrement.  

1) Vous êtes une âme charitable et venez à offrir un logement et un plat chaud, ne serait-ce qu'une seule nuit.  

2) Identique au précédent, sauf que vous êtes une âme "charitable".  

3) Vous êtes des forces de l'ordre et un clodo ce n'est pas bon pour les commerçant.

4) Une méprise sur la personne ? 

Hormis le scato/uro, le reste ne me dérange pas.
Vous pouvez effectuer des changements, temporaire ou définitif. Tout comme vous pouvez changer son destin en bien comme en mal.  :)

6
Prélude / Tout part d'un boom. [Violidé ~~♥]
« le: mercredi 04 octobre 2017, 12:46:53 »
Double Compte d'Adalza

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Si je devais résumer ma vie, elle se résumerait en trois phrases vague et pourtant limpides.

Mes pieds et mon âme sont enracinés par le passé.
Mon esprit en noyé sous les flots du présent. 
Mes espoirs sont calcinés par la lumière du futur.

Vous n’avez qu’à lire les journaux. On m’a dit que j’avais de la chance ce jour-là d’être loin du bus. Combien de fois aurais-je souhaité être à cet instant, mourir avec les autres, sans avoir à supporter les médias et la police qui me questionnait sans cesse. Toutes ses questions que l’on m’a posées sans arrêt, sans vergogne, jusqu’à ce que le poseur de bombe soit finalement arrêté et jugé. J’ai passé plusieurs mois à subir cette pression, ne pouvant compter que sur l’amour de mes parents, qui cherchaient à me protéger de tout cela. Je souffrais et personne ne semblait capable de comprendre cela. Je n’ai pas eu le courage de chercher les réponses moi-même, venant à enfouir toujours plus loin, enfouir ce pincement au cœur, ce dégoût, dans les abysses de mon âme. Ce que je ne savais pas c’est qu’en me terrant dans mes propres ténèbres je ne faisais que creuser ma propre tombe.

Un an après la mort de mes camarades de classe, un feu d’artifice fut tiré pour les honorer, la première explosion fit jaillir ma peur, la seconde me fit crier et sangloter comme une petite fille, la troisième vint à me pousser de fuir dans les bois non loin. J’étais dans un état de panique telle que l’on ne me retrouva que cinq jours plus tard, caché dans une souche d’arbre, grelottant de froids, le corps marqué de griffure. Je fus hospitalisé et on devait régulièrement me droguer, pour que je ne refasse pas de crise quand un enfant faisait rebondir un ballon dans le couloir ou qu’un bruit pouvant faire référence cet incident. Une personne vint à me prendre en charge psychologiquement. Il fit usage de l’hypnose pour me refaire vivre ce moment, afin de pouvoir me soigner.

Je me revis, alors que je n’étais qu’un lycéen comme un autre, un peu tête en l’air, aimant blaguer sur les histoires de fantômes et sortir avec les autres. Je n’avais pas grand-chose de différents d’un japonais normal. Mes parents étaient content que je participe à cette sortie, d’habitude j’étais toujours malade avant les excursions et cette fois j’allais pouvoir faire une sortie avec les autres. Le voyage, je l’avais passé à côté de la fenêtre, car j’ai le mal du transport. C’est dans le tunnel que je ne me sentais vraiment pas bien, un frisson et une forte nausée ayant traversé mon corps en voyant un véhicule passer à vive allure, avec une odeur de cigarette. J’ai demandé au professeur de stopper le véhicule pour que je puisse prendre l’air. L’enseignant ne fut pas contre, le chauffeur ayant un peu d’avance sur le planning et se disant qu’après il pourrait faire le trajet tranquillement. J’avais quitté le bus pour faire dix pas m’éloignant du véhicule et de la sortie du tunnel et alors que j’allais prendre une bonne bouffée d’air, le véhicule explosa, inspirant des poussières calcinées avant de me faire renverser par un objet qui vint à déboiter mon épaule droit. Quand je pus me relever je vis le tombeau de fer en flamme de ma classe. Puis après je sentis comme mon corps se refroidir indéfiniment et je perdis connaissance.  Quand les yeux se rouvrirent, je ne pus parler pendant près d’une semaine, j’avais beau essayer de parler, je ne pouvais que gémir, crier, impossible de dire un mot. Pendant cette semaine de mutisme, je ne pouvais guère faire mieux en écrivant, mes doigts étant comme possédé quand il fallait écrire mon ressentit ou ce qui s’était passé. La police se fit mettre dehors par le médecin qui s’occupait de moi, car les jugeant trop agressif au vue de mon état. Mes parents ne furent pas mieux, prévalent l’apparence à l’amour. 

Ils sont à la tête d’une grande multinationale et donc ne pouvait se permettre de laisser leur fils se faire maltraiter. Ils ne me protégèrent que pour faire bonne figure, même dans cette situation je ne valais certainement pas plus à leurs yeux qu’un contrat juteux.  Officiellement, ils travaillent sur la technologie, officieusement, j’ai  pu lire sur un bordereau, qu’ils faisaient aussi du commerce d’arme. Cela ne m’avait pas tellement choqué et cela expliquait pourquoi mes parents souhaitaient que je maîtrise au moins les pistolets et le tazer.
Je n’avais et n’ai pas la force de balancer leurs histoires, après tout quel est la parole d’un enfant envers deux adultes. 

La séance d’hypnose ne se passa pas comme prévu, revivre cet instant m’avait rendu violent, agissant tel un animal acculé.  On vint à me mettre une nouvelle dose de sédatif. Cela n’empêchait pas mes oreilles d’entendre le fait que j’allais certainement être isolé et traité sur une longue durée pour que me crises n’existent plus, mes parents feignirent de s‘inquiéter, une belle bande de pourriture.

Deux se mirent à passer, mon corps avait radicalement changé. Mon corps s’était amaigrit, n’ayant que la peau sur les eaux, ma chevelure avait poussé, ne désirant pas que l’on me les coupe, sans doute en signe de deuil, comme un médecin avait suggéré. Quand venait les journées où les feux d’artifices pleuvaient, je fuyais cette épreuve en demandant à me faire droguer, pour que je ne puisse pas revivre encore cette sensation de peur intense. Ma peau avait pris une teinte plus pale, n’ayant pas la force de quitter cette pièce, qui était mon cocon, mon monde. Quand je sortais, je devais porter un bandeau sur mes yeux, mon corps tremblant de  peur à l’idée d’avoir passé l’unique accès de mon cocon. Il arrivait des fois où la peur prenait le dessus et il fallait deux personnes pour me maîtriser. 
On le changea de nombreuse fois d’établissement, mais aucun ne parvint à me soigner de ce trouble qui me ravageait le corps et l’esprit à chaque fois qu’un bruit de claquement ou d’explosion se faisait entendre. Mes « merveilleux » parents tentèrent même de me mettre dans un asile de fou, ce fut le dernier établissement que je vins à être interner, pour une raison simple.

Le poseur de bombe s’était évadé de sa prison et avait, apparemment décidé de finir son travail. Il vint donc à faire exploser l’asile, avec ses occupants, manque de chance je n’étais pas à l’intérieur, ayant profité de la nuit pour tenter de évasion et me perdre dans le jardin, sous ce magnifique ciel dégagé et cette magnifique lune blanche.  Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé, comme si j’avais atteint un état second. Tout ce que je sais c’est que j’avais le cadavre du poseur de bombe devant moi, le visage souriant, le cou dégoulinant de sang et ma bouche ayant un goût acre. Je ne savais pas comment, mais j’avais arraché sa gorge, telle une bête sauvage, avec mes dents.  Je vis un papier dans sa veste et comprit le fin mot de l’histoire. Mes parents voulaient ma mort, pour toucher l’assurance sur ma tête, afin de rembourser certainement tous les frais. Le choc me fit perdre la raison et une fois celle-ci passé les sirènes des policiers se fit entendre.

La peur me fit faire une idiotie, fuir, fuir aussi loin que mes jambes le pouvaient. Je passais bien plusieurs jours et nuit à marcher, rampant quand mes jambes n’en pouvaient plus. Je ne savais pas où j’allais, finissant dans une petite ville de Seikusu, de nuit.  Je n’avais pas grand-chose sur moi, rien pour me permettre de certifier mon identité, aucun yens en poche, le corps étant couvert d’écorchure. Ce ne fut qu’en me tassant dans un petit renfoncement d’une ruelle sombre que je vins enfin à craquer, pleurant toute les larmes de mon corps.

Quand ce fut fini, c’était comme si mes larmes avaient aussi drainé mes sentiments. Toutes lumières d’avenir n’existaient plus, mes parents allaient certainement finir par me retrouver et me faire la peau. Dans la situation présente, je ne pouvais pas faire grand-chose si ce n’est attendre que de rares idiots me tendent la main, que je ne pourrais que dévorer jusqu’à l’os, faute de pouvoir me contenter de me nourrir uniquement de la nourriture qu’ils me tendraient. Mes jambes ne pouvaient fuir davantage, n’ayant que mon passé pour essayer d’en tirer quelques chose et rire jaune de ma situation actuelle.

Alors que la pluie venait à tomber en quantité importante, je pouvais regarder mon visage, les cheveux d’ébènes avec des fourches partout, quand il n’y avait pas des traces de boues. Ma chevelure commençait aussi à devenir grisonnante, voire blanche, sans doute une conséquence de tout ceci. Les yeux ayant des cernes qui traduisaient mon manque de sommeil, mon état d’hyper-vigilance m’empêchant de dormir bien. Quand j’étais encore sous un établissement, les sédatifs faisaient offices de somnifère. Je ne me rendais compte que maintenant, mais j’avais une apparence efféminée, cela me fit pousser un petit rire, se transformant en toux

J’espérais être assez loin, qu’aucune personne ne viendrait à me reconnaître. Que je puisse au moins avoir des moments pour moi. Je ne me faisais pas d’illusion, j’avais mangé de reste jeté dans des poubelles, bu de l’eau de pluie, tout ce qu’il fallait pour que je finisse par tomber malade, voire en mourir. Mais en vérité la mort n’était plus si inquiétante que ça, si je venais à pousser mon dernier souffle, je voulais que cela soit dans la quiétude. Je rigole intérieurement en me disant que cela serait comme la mort des vieux.

Je porte une tenue de lycéenne, n’ayant trouvé que ça comme vêtement dans les poubelles environnantes. Cela ne me plais pas, mais je n’avais pas tellement le choix. De toute manière mon apparence boueuse et fragile ne laissait aucun doute que ses vêtements étaient volés quelques part. Je pus toute de même, avant de fermer les yeux, la fatigue remportant ce match, jeter une fleur dans le ruisseau que formait le bord du trottoir. Je n’avais pas oublié qu’aujourd’hui était le jour de la mort de mes camarades de classes, n’ayant pu honorer leurs morts pendant que j’étais dans certains établissements.

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