Place publique / “Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords.” [PV Shad]
« le: vendredi 31 mars 2017, 00:24:12 »Chaque jeu comportait des risques. Inutile de préciser que dans ce cas-là, nous pouvions avoir de drôles de surprises. Jeff aimait vivre dangereusement, mais à quel point ?
Il l'avait remarquée dans une rue, la voyant s'approcher avec sa longue chevelure d'ébène. Cette femme se montrait magnifique et sensuelle au simple coup d’œil. Il ne lui suffisait que de ça pour avoir envie de jouer avec elle, voir si elle craquerait. Est-ce qu'elle lui avouera ses sentiments ? C'était difficile à dire, c'était trop tôt... Mais il s'imaginait déjà jouir en elle pendant qu'elle fermerait les yeux une ultime fois. Ce genre de pensées l'excitait, il ne lui suffisait que de quelque seconde pour se sentir à l'étroit dans son jean. Pourtant, elle était à vingt mètres, rien que sa démarche montrait en elle l'intérêt qu'elle méritait d'avoir. Elle s'approchait, de plus en plus et lui la regardait déjà avec intensité, regard qu'elle ne manquait pas de remarquer. Il n'était pas aisé pour une femme comme elle de rendre ce regard, préférant regarder autre pars alors que le feu lui montait doucement aux joues. Il n'attendait que ça, qu'ils se croisent pour finalement débuter une conversation.
« Le feu aux joues vous va si bien, mademoiselle. »
Un regard intense se mêlait à cette voix sensuelle et elle ne pouvait plus s'échapper. Elle qui était plutôt une femme discrète, n'aimant pas se faire séduire de la sorte, là, elle ne savait que dire, que faire. Elle sentait ce regard la fixer, la déshabiller... Comment pouvait-elle être excitée par ce genre de situation ?
« Voulez-vous boire un verre ? »
Elle s'osa à le regarder, gênée. Un sourire se dessina sur son visage suite à cette proposition qu'elle accepta d'un hochement de tête. Ravi de cette réponse, l'homme n'en attendait pas moins pour l’amener dans un bar, ni trop chic ni trop miteux, pour débuter ce premier rendez-vous et pour que le jeu commence.
Les verres s’enchaînaient et les discussions suivaient ce rythme. L'alcool restait un de ses bons amis. Les femmes avaient tendance à se montrer plus ouvertes avec un taux d’alcoolémie un peu plus élevé. Il avait découvert chez elle une femme simple comme il aimait en croiser. Plus le temps passait et plus elle lui donnait des signes que cette soirée ira bien plus loin. Cela avait débuté par un jeu de regard, passant par ce décolleté qu'elle lui dévoilait de plus en plus, finissant par une caresse de son pied sur sa jambe. Il adorait ça, sentir cette caresse parcourir sa jambe, l'effleurant. Cela avait pour effet de l'exciter encore plus. Il était aisé de le remarquer suite à ce regard bouillant qui la fixait.
Il n'aura pas fallu longtemps pour que ce jeu de séduction arrive à son apogée, laissant place à un premier baiser déjà si fougueux, à des caresses simples mais accompagnées de doux frissons. Il avait envie d'elle, elle avait envie de lui. La suite ne se faisait pas attendre alors qu'ils sortaient de ce bar pour se rendre chez elle. Qui aurait pu croire que cette demoiselle aux allures innocentes le prendrait en bouche aussi rapidement ? Il ne manquait pas aussi de se ressourcer avant de laisser place à des gestes bien plus excitant. Leurs esprits ne répondaient plus, laissant place à un plaisir ultime qu'ils partageaient via de nombreux gémissements. La douceur laissait peu à peu place à la brutalité et la nuit se déroulait, encore et encore, jusqu'au petit matin. Ils n'avaient pas dormi et s'en fichaient, cela en avait valu le coup, largement. Chacun retournait à ses occupations, gardant par la suite un contact fréquent. Plusieurs jours passèrent ainsi, les cris se mélangeaient aux claquements de bassin. Jusqu'au jour fatidique...
« Je t'aime... »
Elle venait de jouir et il la fixait. Dommage... Il l'appréciait et adorait leurs moments, mais l'amour c'est le mal, ça fait souffrir. Il allait la soulager de cette peine. L'air de rien, il revenait la baiser, bien plus violemment. La peur la gagnait petit à petit alors qu'il s'empressait d'attraper la première chose qui traînait... Un tournevis... Elle ne pouvait s'échapper, il continuait à la prendre brutalement alors qu'elle pleurait, demandant sa pitié alors qu'il laissait l'outil la caresser doucement.
« Ne dis jamais plus que tu m'aimes... »
Il n'aura fallu que d'un coup, sachant ou viser pour la vider de son sang alors qu'il s'y baignait, jouissant en elle. Il en tremblait, il ne connaissait meilleur plaisir et continuait à prendre ce corps maintenant sans vie jusqu'à s'en lasser. Mais... Il avait fait une erreur ce jour-là... Cette petite tête curieuse d'abord excitée et puis effrayée, il ne l'avait remarquée. Elle venait de le voir tuer son amie et sa vengeance serait terrible. Ce genre d'hommes ne pouvaient pas finir derrière les barreaux, mais torturés jusqu'à ce que mort s'en suive.
Les jours passèrent tranquillement. Une routine commençait à s'installer peu à peu. C'était sans compter cette bande de barbare, le capturant et l’assommant... Il n'avait pas eu le temps de réagir. Méritait-il cela ? Sans doute, la mort était une chose qu'il convoitait, avec laquelle il jouait. Il restait prêt à rejoindre cette vieille amie qui l'attendait de l'autre côté et pourtant... Le sort lui réservait bien pire.
Le réveil fut rude... Il était attaché et en cage. Il ne savait pas où il était mais une peur grimpait en lui. Il avait mal à la tête mais remarquait que ses agresseurs ne l'avaient pas plus blessés. Il n'osait prendre la parole, voulant éviter que son corps soit touché si il l'ouvrait de trop. Peu importe la situation, tant que la mort ne l'a pas trouvé, son jeu continuait. Le choc et le mal de crâne l'étourdissait. Il ne voyait que peu et pouvait pourtant dire qu'il ne connaissait pas cet endroit. Une grande ville se montrait à l'horizon et il comprit que cela était sa destination.
C'était étrange, ça ne ressemblait pas aux villes qu'il connaissait, ça avait presque un air... Moyenâgeux ? Mais où était-il tombé et surtout, qu'est-ce qu'il foutait là ? Trop de questions sans réponses alors que ses assaillants entraient dans la ville. Il ne fallait pas plus de temps pour rejoindre ce qu'il devinait être une place. Il y avait tant de monde... Il ne voyait pas où cela en finissait et les marchandises vendues semblaient étranges à certains endroits. Des personnes semblaient toutes aussi bizarres également.
Après plusieurs minutes, les bandits s'arrêtaient. Jeff ne pouvait pas croire ce qu'il voyait... Des esclaves ? Attendez deux secondes... On comptait le vendre ? Il avait une valeur inestimable pour lui, il ne pouvait être en vente et pourtant, dès qu'on le libérait de sa cage pour l'afficher devant tant de monde, des femmes s'approchaient de lui. Certaines avaient un langage crû, d'autres rougissaient et lui était là, ne sachant que faire. Si il devait voir le bon côté des choses, lui au moins avait encore ses habits. Sa chemise ouverte dévoilant son corps musclés sans doute pour attirer la clientèle... Dire qu'il allait appartenir à une de ces femmes... Pourvu au moins qu'elle soit plaisante à regarder...