Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Angel Candide Hustaing

Pages: [1]
1
Les alentours de la ville / De malade à esclave. [PV Lyllia]
« le: vendredi 25 novembre 2016, 20:44:31 »
J’étais à l’hôpital, étant tombée inconsciente sur le trottoir, emmenée en urgence. Quand je repris connaissance le médecin de la famille était à côté de moi. Il n’y avait personne, ayant un sourire jaune en constant que mes parents avaient décidés de m’abandonner, j’avais un maigre espoir qu’ils soient là, à croire qu’ils avaient vraiment un cœur de pierre devant l’agonie de leurs ancienne fille. Le médecin de l’hôpital vint à le faire l’annonce que je devrais rester un temps dans la chambre afin de constater ou non un rétablissement. Le médecin familial fut bien plus dur dans ses propos, considérant que j’étais en droit de savoir.  La maladie avait bizarrement accélérée, on vint à me demander si j’avais consommé des produits illicites ou bu, chose que je répondais négativement.  La seule théorie que je pouvais faire c’est que le cancer avait réagi à l’aura démoniaque de la succube que j’avais invoqué il y a de cela deux semaine. Le résultat final était que le cancer se propageait dans mon cerveau et que cela allait engendre davantage de douleur, mais aussi des troubles dans mes mouvements. Le médecin me fit part d’un terrible choix, continuer à vivre ou se faire assister pour se suicider. La proposition était faite pour m’éviter de trop souffrir.  Mon choix ne se fit pas attendre, je voulais vivre, peu importe la douleur que j’avais, je ne voulais pas écourter ma vie plus que celle que la maladie avait décidée. On vint à m’annoncer qu’il ne me resterait qu’un mois maximum à vivre, la maladie allant rapidement détériorer mon cerveau et me tuer du fait que mes poumons ou mon cœur pouvait stopper leurs fonctions.  Je vins à signer une décharge, pour me permettre de rester le dernier moi hors de l’hôpital.

Je fis l’achat d’une petite maison en plein bois. Comme il ne me restait qu’un mois, je vins à stopper mon travail, stopper aussi d’aller en cours, stopper de rencontrer des personnes, n’allant en ville que pour recevoir les médicaments me permettant de dormir autant que possible.  

Ce ne fut qu’après une semaine que mon corps semblait arriver à ses limites. La peur vint à comprimer mon cœur, je voulais vivre plus longtemps, je ne voulais pas mourir. Qu’est-ce que j’avais été sotte de vouloir jouer la fille têtue. Il ne me restait qu’une solution.  Je vins à vider mon compte en banque, venant le clore au passage. Je fis l’achat pour faire le rituel que j’avais appris, le complétant de quelques connaissances tirées d’ouvrages ancien. Je vins à allumer les bougies. Tout était fait dans la précipitation, je ne savais pas le temps que ça prendrait, je ne voulais pas rendre mon dernier souffle, je comptais offrir ma vie pour survivre, je n’avais pas grand-chose à perdre de toute manière. Le cercle avait été tracé, il ne restait plus qu’une offrande à faire pour que la succube apparaisse.

Je saisis un couteau et voulu une première fois me planter la main, mais inconsciemment ma main vint à éviter, ce fut pareil pour la seconde fois.  Mon corps vint à trembler, il le fallait, il fallait du sang pour lancer le rituel, sang qui serait consommé pour ouvrir ce portail entre le monde des vivants et celui des démons.  Je tremblais comme une folle avant de crier et réussi à planter cette foutu lame dans la paume de ma main. Je vins à étaler le sang dans le cercle, étant un brin blême, avant de faire un bandage et commencer à réciter les paroles pour invoquer.  Les mots avaient été choisis pour demander l’aide d’une puissante succube, énonçant dans mon invocation le souhait de faire un contrat. Il ne se passait rien dans un premier temps.

Je vins à perdre mes forces, tombant à genoux, venant à sentir des larmes venir. Je me mis à murmurer qu’un démon répond à mon appel. Je ne désirais pas que cette maladie me tue, je désirais pouvoir vivre et montrer à mes parents que j’étais plus forte que ce truc et qu’eux.  Je me rendais bien compte que mon désir de malédiction envers mes parents n’était que de l’orgueil, de l’envie et de la colère. Si je n’avais pas été paresseuse dans le fait de me battre contre leurs décisions. Avant de me rebeller je ne faisais que profiter des bienfaits de la richesse, une simple fille gourmande et avare. Cela me fit rire en y repensant. J’appelais des démons de la luxure, seul pêché capital qui ne m’avait pas imprégné le corps et l’âme. Encore tremblante te en larme je vins à gémir.

- Je vous offrirais tout ce que j’ai, répondez juste à mon appel. Je ne reculerais pas, que Lilith et Satan en soit témoin.

J’avais énoncé ses deux démons, bien connu dans le monde démoniaque, espérant qu’un démon puisse venir.  Je ne pouvais savoir que mes derniers propos avaient une forte influence dans certaines sphères des démons.  

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Dortoirs et douches / Rencontre ésotérique. [PV Isska Succuba]
« le: mercredi 23 novembre 2016, 02:22:17 »
Je faisais rouler la molette de la souris, faisant défiler les différents articles, venant à toussoter, plaquant un mouchoir devant ma bouche au cas où. Heureusement cette petite toux vint à vite partir, venant à boire un verre d'eau. Mon regard défilait sur les différents titres, je ne cherchais qu'une chose, les théories et les rituels pour une invocation. Je n'avais pas accès à beaucoup de savoir, la bibliothèque du lycée n'avait aucune section traitant de l'ésotérisme, devant me rabattre sur internet. Je ne pouvais me permettre de dépenser inutilement dans des livres traitant de la magie.  J'avais bien conscience que les livres étaient un savoir sûr, comparé aux nombres d'idioties sur le net.  Je pris bien une dizaine d'heures à fouiller pour voir les pratiques les plus courantes et les plus utilisée. Ce n'était pas une preuve de vérité, mais c'était mieux que se baser sur les écrits plus rare et donc moins certains.  Je pris un bout de papier et un stylo plume, venant à faire glisser ma main pour noter tout ce qui allait m'être utile. 

Une fois que la lite avait été établit, je n'avais plus qu'à faire les courses pour commencer le rituel. Il me fallait de l'encens pour purifier la pièce, de toute manière je devais en acheter, cela calmait mes toux et évitait à mon corps de subir trop de nervosité. Je faisais attention à ma santé, pour le peu de temps qui me restait tout du moins.  Je pris de la lavande en tige à brûler, avec le socle en forme de quart de lune. Je mis aussi dans le panier des bougies noires et blanches, je vins à joindre aussi de la craie noire. Normalement il fallait utiliser un truc spécifique, mais cela coûtait bien trop cher et je n’avais pas le temps à perdre en allant dans un magasin spécialisé où l’on me ferait payer cher un vulgaire crayon.  Je pris aussi un clou et de la ficelle, pour permettre de tracer le cercle le mieux possible. Une fois à la caisse, je vins à sortir els billets pour payer tout. Je ne cachais pas que c’était un investissement et espérait qu’il y aurait au moins un résultat. Ce n’était pas la première tentative de pratique ésotérique.

De retour dans ma chambre, je fis un grand ménage, venant à tousser plusieurs fois et aérant bien la pièce pendant trois heures, avant de tout fermer. Les volets, les fenêtres, la porte, tout était fermé à double tour, afin de ne pas être dérangé. Je pris aussi soin de désactiver le détecteur de fumer. Cela serait bête que le machin sonne alors que je n’allais faire bruler que de l’encens et des bougies.  Je vins à planter le clou au centre de la pièce, relier la corde à la craie et faire un immense cercle, cela prenait presque toute la place disponible de la chambre. Je vins à marquer les inscriptions, devant choisir entre différentes écritures, ce qui n’aidait pas dans la tâche. Une fois le cercle construit, je vins à placer les bougies. Il fallait qu’elles soient alternées, une blanche, suivit d’une noire, suivit d’une blanche, etc. 

J’allumais la noire la plus proche, venant à citer le nom d’un des démons, pour les blanches il s’agissait d’ange. Je ne connaissais pas spécialement à qui se référait les noms, sauf les plus connus. Au final il y avait un noire de plus, ce qui était normal selon les informations sur le site internet que j’avais choisi. Je vins à finir et attendait. Une minute vint à s’écouler, puis deux. Ce ne fut qu’au bout de dix minutes qu’une ride de frustration se dessinait sur mon front, j’allais me mettre à pester quand une nouvelle toux vint à arriver. Je n’avais pas de mouchoir à portée et un peu de sang vint à toucher l’une des lignes noires.  Une fumée se mit à envahir la salle, n’aidant guère ma toux à se calmer. Sans le savoir mon sang, qui était celui d’une vierge, malade certes, mais celui d’une vierge toute de même, avait altéré le sort de base, permettant au cercle de fonctionner, non sans savoir quel démon allait répondre à mon appel. 

Dans le rituel que j’avais fait à la base, il n’était nullement question de vengeance ou d’amour, simplement d’invocation pour acquérir du savoir d’être immortel, apportant sagesse au mortel qui avait entreprit le rituel. Pourquoi aurais-je besoin de sagesse ? Tout simplement pour mieux mener ma courte existence à son terme et rendre ma vie plus agréable. Ce be fut que lorsque la fumée vint à disparaitre, comme par magie, que je vis un démon. Ma toux s’étant calmée, je pus demander. 

- Bonjour. Qui êtes-vous ? 

Intérieurement j’étais très contente. J’avais réussi à faire un rituel ésotérique et avoir un résultat devant moi. C’était une chose dont je pouvais être fière, même si je ne savais pas dans quel merdier je venais de mettre les pieds. 

3
Le coin du chalant / Bibliographie d'Angel.
« le: dimanche 20 novembre 2016, 18:01:52 »
Je vous laisses bouquiner ma fiche : http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=18999.0


Trame principale : Cela s'adresse aux personnes apte de guérir un cancer, principalement par voie magique.

  • Angel ne cherche pas à être sauvé, tout du moins  elle tente de le faire croire, pour maudire ses parents. Seulement vous ne pouvez pas laisser cette humaine souffrir ou encore voulez en tirer un bénéfice.

Trame secondaire :  Cela se passera sur Terre et s'adresse à ceux et celles qui peuvent correspondre aux trames. 

  • Angel va à l'infirmerie pour se reposer un peu. Vous pouvez êtres un(e) élève, professeur ou encore le personnel soignant. Seule la dernière catégorie est au courant de l'état de santé d'Angel et il vous sera demandé d’appliquer le secret médical ou de l'utiliser contre la jeune demoiselle
  • L'humaine cherche un travail qui n'est pas trop contraignant et vous avez justement de quoi la convenir. 
  • [Oneshot] Les parents d'Angel veulent l'obliger à se faire soigner, pensant naïvement que l'on peut soigner cette maladie.
  • [oneshot] Vous pouvez jouer Freya, la seule personne qu'Angel à aimer, étant venue au Japon pour une raison précise, retrouver Angel et lui avouer ses sentiment. (restriction :  une femme à la chevelure rousse.)
 

Dans les trames secondaire, d'autres idées peuvent être mit, aussi n'hésitez pas à proposer.  :)




4
Prélude / Angel Candide Hustaing [Violidée ~♥]
« le: dimanche 20 novembre 2016, 02:19:26 »
Mon nom en tant q’humaine est  Angel Candide Hustaing. Mes parents sont tous les deux des français, quant à moi je suis née sur le territoire nippon.  Pourquoi suis-je née au Japon et non en France ? Tout simplement car mes parents voulaient changer d’air, changer de société pour permettre une comparaison. Ils ont toujours fait ça, quand un pays ne leurs plaisaient plus, ils allaient dans un autre, me trimbalant, comme une de leurs nombreuses valises, sans jamais demander mon avis, sans même écouter mon avis. Aussi ai-je été sur tous les continents. J’ai vécu les froides nuits en Sibérie, les journées caniculaires en Afrique, l’humidité anglaise, le gigantisme de l’Amérique.  J’ai toujours été une fille capricieuse, mais cela n’était qu’un signe du manque d’affection que je pouvais désirer.  Mes parents sont riche, tellement riche que cela me donne la nausée. Toute ma vie avec eux, je n’entendais parler que d’argent, de somme, ne voyant pas qu’ils avaient quelques chose de plus précieux sous leurs yeux, une chose qui n’avait pas de prix, cette chose n’était rien de plus que moi.  Je dois avouer que leurs argents m’ont permis d’avoir une bonne éducation. Sans doute est-ce pour cela que j’ai mis tellement de temps à leurs en vouloir et à devenir ce que je suis maintenant.   

Durant toute mon enfance, j’ai travaillé d’arrache-pied, passant de longue nuit à faire des exercices, lire de nombreux livre, jusqu’à même m’endormir et rêver des contrôles qui allaient venir. Une vie que beaucoup penseraient infernale, mais tout cela n’avait qu’un seul et unique but : Satisfaire mes parents et avoir leurs félicitation. J’étais une fille très stupide, pensant que ramener des résultats proche de la perfection  pouvait permettre d’avoir plus d’amour. Peut-être pensais-je que ses notes étaient une monnaie pour recevoir ce que je convoitais et que tout autre enfant avait depuis sa naissance. En classe, j’étais très active pour prendre la parole ou alors aider mes camarades de classe, même si j’étais très sévère comme camarade. Le genre de gamine à traiter les autres d’idiots s’ils ne comprenaient pas la première fois.  Il n’était guère étonnant que je finisse seule, les personnes ne m’approchant que pour apprendre, aucune camaraderie en soi, aucune envie d’en savoir plus sur moi … ce fut certainement le début des ressentiments envers les autres. Au fil des années je me montrais de plus en plus méchante, de plus en plus violente. Le fait d’avoir d’excellente note et de ne pas frapper la première me rendait intouchable, sans parler de mes parents qui venaient pour exiger des explications auprès du directeur. Ce comportement était à la fois agréable et frustrant. Mes parents s’inquiétaient, mais la source n’était pas moi, ce n’était que leurs images dans la société et le monde. Je restais souriante et pourtant je sentais ma gorge brûler sous l’envie de leurs crier dessus. J’étais encore bien jeune et je pensais que crier contre mes parents les éloigneraient de moi, une pensée idiote qui ne faisait que faciliter ma fuite de tous les soucis qui me rongeaient, installant les première pierres de cette maladie qui allait me frapper.

Au collège je n’eus pas trop de soucis, ma méthode de travail n’avait guère changé, me permettant des lectures à côté pour me distraire l’esprit. C’est à cette période que je mis un doigt de pied dans le monde ésotérique. Je n’avais pas de réel intérêt, n’étant que le fruit d’une pensée fugace « et si la magie existait, mes parents pourraient-ils m’aimer davantage ? ». C’était une pensée idiote, mais qui avait le mérite de me plonger dans une vision que je ne connaissais pas. C’est au collège que je vins à découvrir l’amour et mon prince charmant était une jolie princesse à la chevelure de feux. Cette mignonne rousse se nommait Freya, comme la déesse nordique. Mes parents et moi-même venions de nous installer, un temps, dans les pays du Nord. Ce fut bien la première fois que j’opposais de la résistance à la décision de déménager. Je vins à lutter de toutes mes forces, ne pouvant exprimer clairement que j’aimais une autre fille. Mes parents …. Sont un peu traditionnaliste,  pour eux l’amour c’est un homme et une femme, le reste n’étant que des aberrations.  Au final je dû me résoudre à ne plus voir celle que j’avais aimée, tout ça à cause de leurs décisions égoïstes et le fait que je trouverais autre part des « amis ».  Ce fut d’une douleur extrême, comme si on tirait mes cheveux un par un, tout le temps. Mes parents n’avaient pas encore comprit que leurs décisions avait planté la graine de la haine. Quand une fille vient à en vouloir à ses parents, cela montre combien ils ont été négligeant dans mon éducation.  J’ai dit précédemment que j’avais reçu une bonne éducation, cela était de la part des professeurs et des bonnes, mes parents ne faisant rien d’autre que de m’offrir des présents quand j’avais le cafard, comme si ce genre de chose allait soigner toute les blessures qu’ils m’ont causées.

Après moult voyage, je sentais en moi une profonde faiblesse, mon souffle me manquait. Le médecin vint à m’ausculter et diagnostiquait un besoin de changer d’air, d’aller dans un endroit plus sain. Je fis part de mon envie de retourner au Japon, l’endroit où j’étais née. Il ne fit aucune objection concernant le choix de ma destination. Ce fut donc au pays du soleil levant que je fis mon entrée au lycée.  La première année se passait bien, même si mon souffle peinait à revenir. Ce fut lors de ma troisième année que j’eus une violente toux, accompagnée par des taches de sang sur mon mouchoir, que je compris qu’il y avait un souci plus grave. Je pris contact avec le médecin de la famille pour qu’il fasse un autre diagnostique. Il y eu davantage de test, devant aller à l’hôpital de Seikusu pour les passer. Le médecin de la famille se chargea de m’annoncer des résultats. J’étais victime d’un cancer du poumon, les analyses devaient être un peu plus poussées pour permettre de savoir si la propagation était en cours ou non, trois années c’était écoulé et le médecin ne pouvait pas se prononcer davantage sans de meilleures analyses.

Les analyses faite je pus connaître le résultat final. Le cancer c’était diffusée uniquement à mes deux poumons. Le médecin familial fut d’une extrême gentillesse, répondant à mes questions, à mes craintes. Mes parents … je crois que ce fut quand le médecin vint à en parler, avec mon autorisation, que je vins à exploser. Ils pensaient que j’avais eu une aventure avec quelqu’un, cherchant à me faire sortir un non.  Ils désiraient que je me fasse opérer, que l’on cherche des donneurs. Ils voulaient retirer un poumon de deux personnes pour me guérir. Le médecin avait bien essayé d’expliquer que deux greffes étaient risquées, surtout du fait d’un possible rejet, mais ils s’en foutaient. Je pris alors une grave décision, je ne pouvais pas être sauvée de toute manière, le médecin m’avait bien dit que la chimiothérapie ne pourrait que retarder l’inévitable, du fait de l’état de mes poumons. Je dis au médecin je ne prendrais qu’un traitement pour atténuer les complications, désirant tout de même savoir le temps qu’il me restait à vivre.  Son jugement fut sévère six mois si le système immunitaire donne son maximum, la moitié si la propagation continue au rythme actuel sans davantage de réaction de mes défenses.  Je vins à remercier le médecin, cela devait être dure pour lui et ce fut certainement la personne qui méritait le plus de remerciement sur sa réactivité. Il avait respecté mon choix, aussi difficile soit-il.  Il me dit que j’avais été chanceuse que cela ne se propage pas plus rapidement.

Mes parents voulurent insister pour que je sois guérie. Ne pouvant plus supporter leurs attitudes égoïstes, je fis mes bagages. Je pris soin de remercier toute les servantes et quand mes parents me menacèrent de me renier, j’eux un sourire mauvais en leurs disant « Renier moi comme il vous plaira. Je vous maudis, vous qui vous étiez mes parents. Je vous maudis pour vos cœurs putréfié d’amour propre et même morte, je continuerais de vous maudire, que cela soit en Enfer ou au Paradis. Puisse Dieu avoir pitié de vos âmes.»

N’ayant plus aucun soutient de ma famille, je vins à m’installer au dortoir. Je découvris une vie plus modeste. Je n’avais plus la pression familiale et découvrait, avec le peu de temps qu’il me restait, tout ce que j’avais manqué, tout ce que j’avais occulté sous des idées idiotes. Je pus trouver un travail assez modeste.

Qu’est-ce qui a changé depuis mon départ ? Beaucoup de chose.

Mon esprit a changé devant l’annonce de ma mort. Je reste humaine et crains la mort. Cependant, je sais le temps qu’il me reste, ce qui est quelques choses que beaucoup n’ont pas. J’ai renoncé à lutter par la force, mais par l’esprit. Chaque jour que Dieu fait, chaque nuit que Satan gouverne, je chéris les secondes, comme si elles étaient les dernières de mon existence. Ma ferveur envers Dieu n’a guère changé, étant mon confident et n’attendant pas de lui un miracle. Cette maigre ferveur m’a permis de me plonger davantage dans l’ésotérisme, ce que je n’estime pas être une perte de temps. Être proche de l’instant fatidique m’a ouvert les yeux sur le monde après la mort. Je souhaite simplement pouvoir emporter dans mon dernier souffle l’image du monde dans lequel je souhaiterais apparaître. Je ne panique pas sur le fait que je serais certainement seule au moment de ma mort, cette solitude me pèse un peu, mais je n’ai pas encore trouvé un être qui puisse être cette épaule sur laquelle je sanglote. En même temps, je ne souhaite pas me lier avec autrui, pour leurs éviter la douleur de ma mort. Je reste une fille très sensible aux autres, même si j’ai de quoi les haïr.

Mes parents sont devenus mes ennemis, espérant que ma malédiction orale puisse un jour les faire souffrir. Même s’ils venaient en suppliant, même s’ils voulaient m’apporter cet amour que je n’ai jamais eu de leurs parts, ils n’auront le droit qu’à aller en Enfer. Ce sont les seuls êtres qui n’auront jamais mon pardon. Je ne dirais pas que leurs morts m’indiffèreraient, mais je me résignerais rapidement en me disant qu’ils ont certainement eut une vie heureuse proche de leurs argents et de leurs images sociales. Il y a des moments, je crois que ma maladie est le fruit d’une entité qui a répondu à mon appel sourd, une déesse qui a entendu mon appel pour me venger de tout ça. Mais je ne peux guère croire qu’une entité si puissante puisse agir aux lamentations d’une simple mortelle. 

Je ne suis plus aussi gentille qu’avant, laissant mes sentiments davantage parler. Mon temps est compté et je ne souhaite pas mourir avec du ressentiment ou des sentiments refoulées, je veux mourir le cœur léger.

Je ne cache pas que j’ai envie de vivre, mais je suis du gente têtu, une décision, aussi dangereuse et puérile soit-elle est toujours respectée, c’est ce que je me suis fixée en acceptant de vivre moins longtemps. J’ai beaucoup d’aspiration et tellement peu de temps. Je veux redécouvrir l’amour avec une femme, même si ce n’est que par les sentiments et non physique. Je veux obtenir mon diplôme de fin d’année, je veux pouvoir porter des tenues banales, je veux pouvoir me balader dans des parcs et fait rire les enfants, je veux vivre le restant de ma vie sous le bonheur sans me soucier de ma famille, de ma santé, pouvoir garder ce sourire jusqu’à la fin.

Je ne veux pas me faire entraver sous prétexte que je suis malade, je ne veux pas dépérir dans une cage dorée ou en argent, je ne veux pas faire pleurer les personnes autour de moi ou m’attirer la pitié.

Cependant, au fond de mon être, se cache une bête de haine, une bête qui souhaite maudire ce destin, maudire ceux qui vivront après moi, qui seront joyeux, qui connaîtront l’amour, qui auront une vie longue. C’est pour contrer cette bête en moi que je compte remplir au maximum ma vie et n’avoir aucun regret. 

Mon physique à beaucoup changé, un peu ronde, j’ai fini par avoir une taille de guêpe. Il faut dire que l’annonce de ma mort prochaine à bien réduit mon appétit, ne mangeant plus avec une certaine gourmandise ou  pour combler mon manque d’amour, mangeant à présent sainement, pouvant ralentir mon état. Je me suis mise aussi à faire beaucoup de sport, notamment de la natation, me permettant d’avoir un corps qui est fin et élancé. Je n’ai pas beaucoup de complexe avec ma poitrine, qui est assez modeste, de toute manière c’est une chose que je ne peux changer avant la fin du compte à rebours.  Ma taille n’a guère changé, je fais toujours un mètre soixante-douze. Mes longs cheveux ont été coupés, dès que je suis partie de mon ancien foyer, j’ai fait un détour chez le coiffeur, demandant à les couper au niveau des épaules. Devant et derrière mes oreilles se trouvent deux tresses. Je me suis faite aussi tatouée un œil d’’Isis sur les paupières de mon œil droit, descendant jusqu’à ma pommette. J’ai abandonné le maquillage, laissant ma beauté naturelle s’exprimer, sans artifice. Un nez un peu pointu, des lèvres fines, des cils soignés. La nature m’a bien faite au final. Le seul maquillage que je porte se trouve sur mes ongles, un vernis marron.

Mes tenues ont changés. Adieux le port unique de robe et d’escarpin. Je porte à présent des pantalons avec des chemises et des vestes. J’aime bien ce style plus … masculin. Cela reste toujours classe et soigné. Je fais d’ailleurs très attention à ne pas porter des tenues provocantes. Bien évidement je porte l’uniforme scolaire, quand je dois aller en cours ou encore l’affreuse tenue de sport pour les cours sportifs. Dans la sphère privée, je porte souvent des tenues légères, comme des nuisettes. J’ai beau renier ma famille, je n’en reste pas moins un produit de celle-ci avec ses habitus.  Il m’arrive très rarement d’être en petite tenue, le cas ne se présentant que lorsqu’il fait horriblement chaud et que je n’ai plus une tenue à me mettre chez moi. 

Comme je l’ai dit précédemment j’ai mis un pied dans l’ésotérisme. Je pratique régulièrement la lecture des cartes, même si je dois avouer n’avoir aucun talent dans cette activité. J’ai plusieurs fois essayé des rituels, mais hormis des frissons je n’ai pas ressenti quoi que ce soit.  J’ai trouvé mon nom de pratiquante. Mid, contraction de Maledictus in damnatis.Je ne cache pas espérer avoir un jour une réponse dans ce monde obscure et inconnu. Cela ne m’effraie guère, il ne pourrait pas m’arriver grand-chose de pire que la mort.

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