Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Valoria Wolfcrone

Pages: [1]
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Les terres sauvages / Darkest Dungeon (PV)
« le: lundi 28 août 2017, 17:04:41 »
Il y a deux choses qui se propagent à une vitesse fulgurante dans les contrées inhospitalières non loin du territoire de Nexus: les rumeurs et la syphilis. Les voyageurs fourmillants les grandes routes de terre battue d’un village à l’autre, de ville en ville, d’une métropole à l’autre, les rumeurs sont aussi monnaie courante que les différentes marchandises que ces voyageurs transportent. Bien entendu, on considère celles-ci comme telles: de simples rumeurs. Une pièce d’information alléchante perd rapidement son attrait lorsque le voyageur suivant vous raconte une version totalement différente. Mais parmi cet océan d’exagération et de foutaises, quelques histoires finissent toujours par valoir leur pesant d’or lorsque quelqu’un ramène des preuves à l’appui.

Un bon matin dans l’allée marchande de Nexus, un marchand se fait remarquer par la quantité aberrante de divers objets en or qu’il transporte sur sa personne. Des pièces, des pierres précieuses, des objets dégageant une aura magique… Il y avait de tout. Chaque objet est finement sculpté de divers symboles à première vue grossiers, mais trahissant une appartenance ancienne à une civilisation tribale. Bien entendu, on lui posa des questions auquel il répondit avec grand enthousiasme. Dans les profondeurs hostiles des contrées du Chaos, dans une jungle aussi dangereuse que magnifique se trouve une grande jungle aux couleurs d’émeraude. À son centre se trouve un énorme fossé où s’écoulent en gigantesque cascade les eaux des environs. Au bord du précipice se trouve une immense structure de pierre pas très différente d’une forteresse. Cette structure, vestige d’une ancienne civilisation disparue, encore inexplorée et pleine de richesses ne demandant qu’à être prises par le premier aventurier venu.

Quelques jours plus tard, la première excursion fut organisée afin d’en découvrir les richesses et de l’explorer de fond en comble. Des aventuriers ont été choisis afin d’explorer et de protéger le convoi durant le voyage. Celui-ci se fit sans problème, les bandits sans doute repoussés par la taille du convoi et le nombre de ses protecteurs. Les membres principaux étaient bien entendu l'apothicaire Kath. Jeune fille à l’air intellectuel et toujours nerveux. Elle ne se sépare jamais de son énorme livre à la couverture de cuir dans lequel elle fait note de ses recettes. Il n’y a pratiquement rien qu’elle ne peut pas faire s’il est question d’alchimie. Il y a ensuite la guerrière Zoe. Chasseuse d’expérience, bruyante, elle n’a certainement pas la langue dans sa poche, mais elle possède amplement l’expérience et le talent pour appuyer ce qu’elle dit. Il y a ensuite le barde Ryoko , grand terranide dragon à la bonne humeur facile. Il n’en a pas l’air à première vue à cause de sa carrure massive, mais c’est un archer redoutable et il sait utiliser un peu de magie d’illusion. Puis il y a le marchand, Ezekiel. Un jeune homme entreprenant qui a permis le financement de l’aventure, il est charismatique, joli garçon et beaucoup trop téméraire pour le bien de la cause et qui malgré les apparences, est un combattant féroce qui utilise toute sorte de gadgets et d’armes acquises durant ses voyages. Et puis la dernière n’est nul autre que l’elfe Zenobia qui fut élu chef d’excursion comme elle est celle qui a le plus d’expérience en tant qu’aventurière avec Zoe. Suite à des jours de voyage, à quelques péripéties et quelques échanges parmi les membres du groupe, le groupe traverse le territoire de Nexus et s’enfonce dans les bois des terres sauvages. Plusieurs petits villages et campements se trouvent sur la route, permettant au groupe de se ravitailler et de se préparer à la partie difficile de leur aventure.

Il y a maintenant deux semaines que le voyage est entamé, n’arrêtant que pour dormir ou faire le plein de ressources, bravant tempêtes, nature, et depuis quelques jours, la jungle sauvage. Et finalement, suivant les indications données par le marchand, longeant l’une des rivières du territoire, l’horizon jusqu’à maintenant couvert par les arbres épais laisse place à une vue époustouflante. Les nombreuses rivières se rejoignent pour ensuite se précipiter dans un gigantesque ravin qui s’étend sur des kilomètres. Enfin, gigantesque est un euphémisme. Malgré le soleil à son zénith, le fond n’est même pas visible à l’oeil nu. Peu importe ce qui a causé ce phénomène, il ne s’agit pas d’un événement naturel. Les arbres penchent vers le vide, et la nature peine à pousser le long des parois rocheuses. C’est comme si cette partie de la jungle a simplement été… Effacée. Mais ce qui attire le plus l’oeil du groupe n’est pas cela, mais bien l’énorme temple de pierre à l’architecture faisant penser à celle des Aztecs (Pas que le groupe en ait conscience.), érigé non loin de l’embouchure de la rivière. La structure immense et impressionnante serpente les parois du gouffre, tourbillonnant vers les abysses. La structure est effectivement très vieille si l’on en croit la pierre couverte de mousse et les symboles sur la grande porte. Ces symboles n’étant pas très différents de ceux des tribus hommes-lézards. En fait, les ressemblances sont presque troublantes. Le groupe érige un campement non loin des grandes portes, soudainement tous très silencieux, écrasés par l’aura inquiétante qui s’en dégage.

Enfin prêt, on ouvre les grandes portes. Le grand hall est magnifique. Des décorations en or pur, des gravures montrant des divinités perdues et les pratiques d’un culte solaire… Toute l’histoire d’une civilisation entre quelques murs. Des crânes, des taches de sang… Tout indique un danger pour les plus téméraires. Mais ne s’agit-il pas de la raison pourquoi, ces aventuriers sont présents? Tous se regardent. Qui va descendre dans la gueule des abysses et qui restera derrière? Les regards se portent vers Zenobia. On attend que les ordres du leader, c’est à elle de former son groupe. Tous sont prêts à partir, mais tous sont d’avis qu’au moins une personne doit rester derrière. Elle peut également partir seule si elle le désire.

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Royaume Terranide / Qui a la plus grosse? (PV: Sulfure)
« le: lundi 07 novembre 2016, 17:42:44 »
Du haut des pics perçant les cieux de leur blanc immaculé, à travers les tempêtes hurlantes qui balaient le flanc du roc de manière incessante, on peut y retrouver un gigantesque bâtiment, une forteresse, à l'esthétique douteuse et à l’architecture aux caractéristiques hors normes pour une ruine des environs. Le royaume Terranide ne comporte pas beaucoup de ruines. Les tribus nomades d’antan n’avaient pas pour habitude de laisser des traces de leur passage derrière eux. De plus, l’architecture de ce bâtiment comporte clairement des éléments propres à la culture de Nexus. Alors comment se fait-il qu’un bâtiment aussi ancien puisse se retrouver dans un coin aussi reculé? Un historien pourrait dire que les premiers peuples de Nexus s’y sont installés il y a plusieurs siècles. Après tout, la pierre porte des marques d’usure typique de ruines centenaires. Mais honnêtement, n’importe qui avec deux neurones peut réaliser que cette ruine n’a rien de naturel. En vérité, elle a été construite il y a à peine quelques semaines. On peut faire bien des choses avec de la magie, même faire vieillir prématurément quelque chose comme la pierre. Cette ruine, c’est le repère de la liche sombre, la maîtresse de la vie et de la mort elle-même, Valoria Wolfcrone. Son petit royaume personnel, un piège pour attirer les vivants dans son domaine pour mener à bien ses recherches sur son domaine: la mort. Ces pauvres viennent pour la même raison que tous: l’avarice. La promesse d’une richesse incroyable n’attendant que la première personne assez brave et talentueuse pour faire face aux ténèbres des ruines où plusieurs autres ont perdu la vie. C’est le truc avec les aventuriers! Ils n’ont aucun sens du danger. Si plusieurs autres avant eux sont morts, c’est simplement, car ils n’étaient pas eux. En fait, la liche a éventuellement réalisé que plus le nombre de victimes est important, plus les aventuriers ont tendance à se jeter dans la gueule du loup. C’est précisément cette naïveté incroyable et cette stupidité qui les rend si faciles à manipuler. Au sommet de la forteresse, bien au-dessus du grand hall, au-delà des grandes murailles qui serpentent la montagne se trouve une grande tour à l’allure sinistre. C’est à l’étage le plus haut que se trouve la grande bibliothèque, le repère de Valoria. Son laboratoire. Les innombrables ouvrages ont tous été écrits de sa main, remplie de notes et de découvertes en tout genre, bien que la folie a depuis longtemps modifié ces ouvrages pour de vulgaires ombres de ce qu’ils étaient autrefois. C’est également en ce lieu qu’on peut régulièrement entendre de profonds soupirs venant de la plus très jeune femme.

Arlecchino?

Maîtresse? répondit son majordome, ses yeux ne se levant même pas du livre qu’il est en train de lire. Un tout nouveau tome de sa série favorite, écrit par une poète de Nexus. Comme toujours, il a payé une petite fortune pour mettre la main dessus. Les livres, ce n’est pas donné.

C’est moi ou on se fait vraiment chier depuis quelque temps?

C’est à dire?

Bah tu sais… Au départ on avait toujours un crétin ou deux qui venait mettre le pied chez moi. Mais depuis quelques jours, c’est complètement mort. On peut quand même pas avoir épuisé le stock d’aventuriers dans la région! Ces crétins de terranides se précipiteraient dans la gueule d’un Léviathan si on leur fait croire qu’il y a un trésor dans son estomac, alors pourquoi c’est vide? Hein?

Peut-être qu’ils ont gagné une conscience alors que nous avions le dos tourné? Ou alors c’est l’odeur de votre nouvelle gardienne qui les tient à l’écart. Ils ne sont pas très intelligents, mais ils ont un bon nez.

Non, c’est pas ça. Je vais la sentir tous les jours pour m’assurer qu’elle garde une hygiène acceptable.

Le majordome haussa un sourcil, baissant son livre pour dévisager sa maîtresse.

Oh fait pas cette gueule! T’as vu ce qu’elle porte? Cette sauvage s’habille avec de la peau d’animal! C’est limite si elle ne se rase pas en plus! Écoute, je viens bien croire que c’est une oni, mais je tiens à ma réputation. C’est pas un bordel Ashnardien que je dirige, c’est un donjon.

Désirez-vous que j’aille m’informer auprès de vos agents dans les divers villages dans la région?

Qu’est-ce que tu penses? Si ça continue comme ça, je vais finir par mettre le feu à quelque chose.

Très bien maîtresse. Je ferai selon vos désires, comme toujours… Après ce chapitre. Le majordome s’adossa dans son siège, reprenant sa lecture.

Tsk… Ouais non te gène surtout pas, je suis déjà morte après tout.

Après son chapitre, le majordome se leva, marchant lentement vers la bibliothèque pour y déposer l’ouvrage. Il s’inclina devant sa maîtresse une dernière fois et disparu. Valoria a clairement bien fait de lui offrir une partie de sa puissante magie. Déjà que sa force physique est hors de ce monde, le fait qu’il puisse se téléporter à volonté arrange vraiment ses affaires. Aucune nouvelle ne vint chatouiller les oreilles de la liche durant plusieurs jours. Le majordome ne pouvant se risquer de se faire repérer hors du donjon, il traqua ses informateurs durant la nuit afin de communiquer avec eux en privé. Il faut dire qu’il y a beaucoup de villages dans les environs et Arlecchino n’est clairement pas le genre de serviteur à faire les choses à moitié ou de manière hâtive. Valoria fut prudente en s’installant dans ces terres hostiles, plantant un doppelganger pour prendre la place d’un habitant au hasard et implanter de faux souvenirs à propos du donjon dans la tête des habitants. En contrôlant le flot d’informations et les rumeurs qui circulent, elle se garantit un flot constant d’explorateurs en quête de richesse. C’est après une bonne semaine de traque et de récolte d’information que le majordome apparut de nouveau devant sa maîtresse. Celle-ci était toujours couchée sur le même sofa, un bras pendouillant, une jambe remontée sur le dossier. Très glamour comme vue.

Je sais que j’ai été absent quelques jours, mais rien ne vous empêchait de faire quelque chose. Soupira le majordome. Le canapé va finir par sentir le cadavre.

Mon corps est suspendu par magie, il peut ni décomposer, ni dégager d’odeurs. Alors ta gueule. Et sache que j’ai fait quelques choses… Tu savais que les monstres dans les catacombes ont monté leur propre troupe de théâtre et d’opéra?

Oh, vraiment?

Ouaip. Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai combattu l’envie de mettre le feu. Dis-moi que tu as quelque chose avant que je commence à regretter les vertus de mon immortalité.

Eh bien, il semblerait que de nouvelles rumeurs voyagent dans les environs. Un aventurier est revenu après un long voyage et a fait part d’une histoire à propos d’une ruine. Enfin, un donjon plutôt.

Ça semble familier...

Un labyrinthe tortueux, dangereux.

Uuuh…

Un donjon tenu par une maîtresse à la main de fer et à la grande beauté.

Stop stop stop… C’est une blague, non? Tu es vraiment en train de me dire que je perds la cote parce qu’une PÉTASSE a décidé de voler MON style?

Enfin, elle est beaucoup plus vieille que vous l’êtes alors logiquement ce serait plutôt vous qui…

Mais pour qui elle se prend! C’est impardonnable! Ça, c’est une déclaration de guerre!  Je vais lui montrer. Je vais prendre son donjon, le rouler et lui enfoncer tellement profond dans le cul que ça va lui ressortir par la bouche! Pendant au moins deux semaines!

Ce que vous dites est incroyablement illogique.

Arlecchino!

Maîtresse?

Prend note. La maîtresse du donjon toussota alors que le golem fit apparaître un parchemin et une plume. Salutation à vous, très honorable plagiériste.

Ce n’est pas un mot qui existe, madame.

Ta gueule et continue. Ahem… Je me présente, Valoria Wolfcrone, magicienne et maîtresse de donjon extraordinaire. Je suis plutôt déçue d’avoir eu vent de votre manque d’originalité et j’ai bien peur que pour cette insulte envers ma personne, je n’aie que d’autres choix que de prouver ma supériorité par la force. Vous êtes donc cordialement invité aux coordonnées si jointes pour discuter des conditions de votre abdication inévitable. Cordialement et bien à vous, veuillez agréer de mes salutations les plus distinguées. Love, Valoria Wolfcrone. Voilà, tu peux aller livrer ça.

Le majordome roula le parchemin en poussant un autre éternel soupir, pour ensuite s’incliner et disparaître. Une bonne chose de faite. Il ne restait plus qu’à se rendre à destination et attendre. C’est seulement une fois sur place que Valoria a réalisé qu’il aurait beaucoup plus sage de vérifier les coordonnés avant de les transmettre à sa rivale. Parce que ça, c’est un village. Eh, autant faire le ménage en attendant. Ça aidera à passer le temps pendant une minute ou deux. Franchement, il n’y a pas grand-chose qu’une bande d’hommes chien avec des haches et des torches puissent faire contre quelqu’un comme elle. Quelques incantations plus tard et le village est réduit en maisons de bois en feu, les cadavres des habitants ramenés en zombie qui dévorent les quelques survivants. Elle a même pris le temps d’utiliser sa magie pour se confectionner un trône avec les os restants. Parfait! Attend, non, ce n’est pas parfait. C’est censé être un terrain neutre. On ne peut pas dire que c’est neutre si elle est entourée de serviteurs. Bon, elle n’avait qu’à ordonner à ses créations de retourner au don… En fait, non. Elle ne peut pas se permettre de payer autant de nouveaux salaires.

Allez vous perdre quelque part, j’en ai rien à foutre.

Les zombies hochent la tête, laissant la liche seule au milieu de son carnage à attendre son invité. Si elle décide de se pointer. Ou peu importe combien de temps ça prend pour se rendre d’ici à… Uh… Peu importe où ce foutu donjon se trouve. Et dépendant du mode de transport. Mmm…

...J’aurais dû amener un bouquin...

3
Les terres de glace / Trick or Treat or Whatever (PV)
« le: vendredi 07 octobre 2016, 22:20:44 »
Aujourd’hui n’est pas une journée comme les autres. Aujourd’hui, il s’agit d’une période de festivité! Qu’est-ce qu’on fête exactement? Bonne question en fait. Peu importe où on regarde, on peut y voir des décorations, de fausses taches de sang accompagnant les vraies taches de sang… À se demander pourquoi prendre la peine d’en installer du faux. Suffirait simplement de ne pas nettoyer pendant une semaine ou deux et puis on arriverait au même résultat. C’est peut-être à cause de l’odeur? C’est probablement l’odeur. Mais ce n’est pas tout, le donjon a été transformé en véritable royaume de la citrouille! Partout où il y a de la place, une belle grosse citrouille a été déposée et allumée, jetant une lueur inquiétante sur les murs de pierre froids et créant un drôle contraste avec le décor enneigé à l’extérieur. D’ailleurs, il est impossible de faire pousser des citrouilles dans ce climat, alors on a été quelque peu forcé d’user d’imagination. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais disons simplement qu’on a usé d’imagination avec un bloc de pierre, une très grosse hache et beaucoup de Jack-O-Lanterns. Ceci dit, il y a eu quelques plaintes de la part de certaines personnes. Mais même les monstres sont costumés! Les gobelins ont des oreilles de chat, les momies ont enlevé leurs bandelettes pour se costumer en zombie et les zombies se sont recouvert de papier cul pour se déguiser en momie, les alraunes n’ont rien par contre, ces connasses n’ont jamais appris à faire la fête. À croire que naître plante fait que tu grandis avec un bâton entre les fesses.

Cette fête, c’était l’idée de Valoria il y a quelques semaines. Elle ne pourrait pas vous dire pourquoi ou comment elle a eu cette idée, mais une chose est certaine dans son esprit: sa horde a besoin de relaxer! Enfin. Est-ce qu’un cadavre doit relaxer? Ça peut tomber en dépression un zombie? Qui sait? Certainement pas elle et clairement elle ne comptait pas attendre de devoir payer des frais exorbitant en psychiatre d’ici quelques années. Ceci dit, elle a bien aimé l’idée. Ces décorations ajoutent certes un certain charme véritablement unique à son repère. Malgré tout, Valoria n’est aucunement satisfaite. Il manque quelque chose à sa petite fête. Arlecchino, son serviteur rangeait tranquillement une pile de livres dans la gigantesque bibliothèque de sa maîtresse.

Pourquoi ne pas déguiser comme vous l’avez suggérée à votre légion, maîtresse?

Je le suis déjà, ça ne paraît pas, gros con? Dis la liche habillée de rien de plus que son habituelle cape… Et un large chapeau de sorcière. A pour l’effort, comme on dit.

Alors pourquoi êtes-vous de si mauvaise humeur?

Tu ne trouves pas qu’il manque quelque chose à tout ça? On a les costumes, les décorations… Mais il manque quelque chose. Ce n’est pas une fête, c’est un bal costumé et ça, c’est de la merde. Ça parait comme un gros gaspillage, tu comprends? Faudrait quelqu’un à faire peur ou je ne sais pas quoi…

Alors, faire comme d’habitude avec des aventuriers?

Non ce sera pas la même chose. On a des costumes.

Certes…

Mais non, Valoria garde un oeil ouvert sur ses informateurs en ville et ses créatures dans les montagnes. Absolument personne ne semble avoir envie de passer dans le coin. Urgh… Et elle avait tellement mis d’effort dans tout ça. Dommage. Ce n’est pas comme si quelqu’un allait apparaître comme ça POOF.

4
One Shot / Between Earth and Sky. (PV)
« le: vendredi 09 septembre 2016, 06:21:00 »
La paix est un concept entièrement éphémère. La paix peut représenter tellement de choses après tout. Une absence de conflit grave, une bonne période de prospérité et d'avancement au niveau des sciences. Ces situations sont de parfaits exemples d'une paix bénéfique pour un peuple épuisé et des terres déchirés suite à des décennies de conflit. Dans une contrée perdue et lointaine que certains nomment Terra, un large continent divisé en quatre grands royaumes fut déchiré par la guerre. Valoria, la nation martiale de l’ouest, reconnu pour ses prouesses militaires et l’efficacité terrible de ses soldats. Scath, la nation de l’est réputé pour ses valeurs chevaleresques. Maaj, peuple du désert du sud et plus vieille nation d’entre tous. Finalement, Skeldi la nation du nord réputé pour ses puissantes lignées de mages. On ne saurait vraiment dire comment cette guerre débuta, ses débuts étant perdus dans les annales de l'histoire. Des années de récoltes et d'histoire mise à feu et à sang, ses paysans massacrés sans aucune pitié dans le confort de leur propre foyer. Les historiens ont prédit que cette guerre ne serait rien de plus que la fin de leur histoire. Qu'elle consommerait tout, châteaux, bibles et écrits pour ne laisser derrière qu'une terre décimée, un dernier vestige de cruauté offert aux civilisations qui suivront. Mais cette extinction n'eut jamais lieu. Dans un dernier effort, un ordre fut mis en place par certains scientifiques, mages et artistes des différentes nations. Tout simplement nommée ''La Guilde'', cette organisation de penseurs et de philosophes servit de médiateur entre les différentes nations afin de sécuriser une fin à ce conflit interminable. Avec peine et misère, un cessez-le-feu fut ordonné. Avec larmes et sang, un traité de paix fut finalement signé par les dirigeants dans le grand hall de l'Académie, le quartier général de la Guilde. Finalement, la paix. Une paix véritable dont on rêvait depuis tellement longtemps. Après de longues années à guérir les soldats et les terres, une grande ville fut érigée autour de l'Académie. Une grande ville marchande où on y retrouve des produits de partout dans le monde. Cette période de libre échange fut véritablement bénéfique pour tous, ce qui amena le continent dans un âge d'or qu'on réfère tout simplement comme ''l'époque lumineuse''. Mais ce que l'on a tendance à oublier, c'est qu'une lumière vive et pure projette tout de même une ombre à la noirceur d'encre.

Un siècle plus tard, les choses n'ont jamais changé. La paix, bien que fragile et toujours secouée par un passé sanglant, est durable, si ce n'est que fragile. La Guilde qui trône entre les quatre continents a depuis, été reconnue comme étant une nouvelle nation indépendante à part entière, bien que celle-ci tient toujours un statut neutre au saint du continent. Dans son apogée, la Guilde attire des aventuriers en quête de sensations fortes et d'excitation en organisant des chasses et des explorations en terrain lointain, hors du continent. C'est dans l'une des explorations vers l'est qu'une ombre fut découverte. Une ombre grandissante, prête à engloutir le monde comme on le connait. Les survivants de l'expédition ont donné très peu de détails, mais on mentionna un ciel de braise et une horde innombrable de créatures cauchemardesques. Ignorant cette nouvelle menace, on interdit tout simplement le passage vers l'est, rassurant tout le monde qu'il s'agissait simplement d'une zone instable et trop dangereuse pour y risquer la vie des aventuriers. Ce mensonge dura 50 longues années.

À l'est, un épais nuage rougeâtre et ocre commence à se former. Dans la grande bibliothèque de l'Académie, l'un des professeurs, Lucain, prodige de cette génération eu une vision. Les champs et les maisons mis à feu, ses terres corrompues par le sang et la bile, son peuple torturé et sacrifié au nom d'une divinité eldritch, condamné par l'inaction et l'ignorance. Ce qui autrefois semblait inoffensif était en train de se répandre comme un feu de brousse à travers le ciel. Craignant le pire, la Guilde supplia les royaumes à se mobiliser pour affronter cette nouvelle menace, mais des années de mensonge à prétendre que tout allait bien fit que rendre les dirigeants des royaumes sceptiques et méfiants vis-à-vis cette supposée prophétie. Personne ne voulait voir, la vérité en fasse. Personne ne voulait croire que cette paix tirait à sa fin et que la guerre, celle qu'ils ont combattue durant des décennies pour y mettre fin, approche à grands pas.

Mais l'heure n'est pas à l'inaction. Si la Guilde voulait prouver que cette menace est bel et bien réelle, il leur fallait des preuves. Dans ce but, la Guilde envoya un cortège de son escadron personnel, dirigé par le lieutenant Geoffrey, un homme connu pour sa bravoure, son talent martial et sa puissance magique. Il a gagné sa réputation après avoir coordonné la défense d'une ville côtière contre un important raid de barbares. Seul avec son escadron, il fut en mesure de repousser cette invasion malgré leur différence de nombre et d'armement. Un véritable héros de guerre moderne. À dos de wyverne, son équipe s’envola vers la tempête approchante. On n’eut aucune nouvelle de cette équipe de reconnaissance durant des semaines. Un seul cavalier finit par revenir, Geoffrey lui-même. Grièvement blessé, celui-ci n’avait pourtant pratiquement aucune information à offrir à ses supérieurs. Lui et ses hommes ont soudainement été enveloppés par un épais brouillard cramoisi, bloquant totalement leur vue. Il a vu des ombres inquiétantes se déplacer autour de lui, il a entendu des hurlements inhumains accompagnés des cris de terreur de son escadron. Heureusement pour le capitaine, sa monture prit peur, l’obligeant à faire demi-tour. La seule chose qu’il affirme avoir vue fut la silhouette d’une forme humanoïde ailée foncée vers lui à la vitesse de l’éclair, lui ouvrant presque l’estomac avec une griffe… Ou une lame. Il n’a jamais été capable de bien voir son attaquant. Enfin, l’un de ses attaquants. Cet incident, bien que rapporté aux figures dirigeantes du continent, fut ignoré et considéré comme un simple accident malheureux. Pour eux et pour le reste du monde, la paix est éternelle.

Quelques semaines plus tard, sur le territoire l’Académie. Une large colline non loin donne une vue incroyable sur l’horizon, la grande chaîne de montagnes et bien entendu, la large vallée verdoyante où on pouvait y voir une série de rivières, des lacs et l’ombre des nuages blancs qui voyageaient paresseusement à travers le ciel. Le vent frais caresse la courbure naturelle, faisant danser délicatement l’herbe. Un endroit magnifique et pourtant, peu fréquenté si ce n’est qu’à cause de son accès restreint à moins de vraiment vouloir dépenser pas mal d’énergie. Ou alors on peut faire comme Geoffrey et tricher en volant à dos de wyverne. C’est dans ses habitudes de venir se percher ici, loin de tous, loin du bruit. Simplement lui et ses pensées. Il faut dire que depuis son échec, L’Académie est dans un chaos total. Les dirigeants fouillent frénétiquement les nombreux ouvrages des bibliothèques pour trouver… Quoi que ce soit. Un indice, une piste. En d’autres mots, ils perdent leur temps. Il fallait se rendre à l’évidence, personne ne risque de bouger le petit doigt avant que cette menace arrive à leurs côtes. Une main restait sur son estomac, flattant sa blessure béante. Même les meilleurs guérisseurs de la Guilde sont incapables de faire quoi que ce soit. Et il faut se l’admettre: ça fait un mal de chien.

Je me doutais que je pourrais te retrouver ici à te morfondre sur ton sort. Dis une voix moqueuse à ses côtés.

Le soldat ouvre un oeil, fixant cette femme qu’il connaissait un peu trop bien. Une jeune fille de petite taille aux cheveux court, portant une simple robe ample rouge avec un large chapeau de cuir beaucoup trop grand pour sa petite tête. Elle tient dans ses mains un grand bâton orné d’une énorme pierre rouge sang. Elle a l’air d’avoir 16 ans, mais Geoffrey sait très bien qu’elle est beaucoup plus vieille qu’elle en a l’air. Elle et lui se connaissent bien. En fait, dans un certain sens, elle est sa partenaire. En quelque sorte. Le guerrier retourna à sa sieste, pas question d’embarquer dans ses conneries.

Ce n’est pas ta faute, tu sais?

Geoffrey soupira. J’imagine que non. Mais ils sont morts inutilement. Dire que cette mission fut un échec serait l'euphémisme du siècle.

Tu es en vie, c’est ce qui compte… Les grands maîtres paniques.

Ah bon?

Ils puisent leurs ressources pour trouver de l’information. Des indices sur la deuxième partie de la prophétie. ‘’La Peste réunira les royaumes et repoussera les ténèbres.’’

Tu y crois vraiment à tout ça?

Écoute, la divination c’est un type de magie qui demande un lien direct avec une divinité alors ce n’est pas comme si on peut douter nos sources. Puis de toute façon, c’est le seul indice que l’on a. Si on ne peut prouver l’arrivée des ténèbres, alors on peut prouver l’existence de l’envoyée divine. Ils n’auront pas le choix de voir la vérité en face.

...Tu es beaucoup trop optimiste.

À ce point c’est tout ce qui nous reste… Le village de Sunmill, pas loin des côtes de Scath à l’est. Notre Peste s’y trouve, je compte sur toi pour la ramener.

Le guerrier se redresse sur ses coudes, les lèvres entre-ouvertes. Comment elle peut bien…?

La magicienne lui sourit. ‘’S’élevant aux cieux dans un éclat doré au-dessus des étendus azure, la Peste du royaume du lion réunira les royaumes et repoussera les ténèbres.’’

Cette peste a cachée tout ça… Pourquoi? La magicienne semble avoir lu ses pensées et pouffa d’un petit rire hautain.

Je ne fais confiance qu’à toi. Ces brutes vont probablement essayer de ramener cette peste par la force. Elle ne sera qu’une pierre brute, alors il est de ton devoir de la polir pour qu’elle soit véritablement étincelante quand nous la présenterons. Ne reviens pas avant qu’elle soit prête, tu m’entends?

Sans même lui laisser le temps de répliquer, elle tira les rênes de sa monture pour les tendre au guerrier, la bête poussant un rugissement agacé à cause du traitement soudain et pas exactement tendre. Geoffrey eut un petit sourire alors qu’il replace son masque noir sur son visage. Cette femme n’a jamais été très facile à vivre, mais c’est ce qui la rend aussi intéressante. Le cavalier saute sur sa monture ailée, lui grattant le dessous du menton pour qu’elle se calme.

Je compte sur toi pour bien te tenir hein. On connait tous tes habitudes autour des femmes.

Aucune promesse.

Un coup de talon sur les flancs de la bête et celle-ci s’envola d’un puissant coup d’aile. Le voyage dura quelques jours, mais fut plutôt sans complication, le climat étant clément du début du voyage jusqu’à sa fin. Finalement, il arriva au village de Sunmill. Un endroit calme à première vue… En tous cas, assez calme pour que son arrivée à dos de wyverne ne passe pas inaperçue. D’autant plus que la bête plongea en piqué vers le sol, atterrissant bruyamment  pour aller mordre de pleine dent dans un mouton bien dodu devant les yeux effrayés d’un fermier. Le cavalier sauta de sa monture qui dévore joyeusement sa proie.

Euhm… Je cherche quelqu’un. Une… Euh… Peste. Vous pouvez m’aider? Le soldat se gratte l'arrière de la tête. Franchement, demander une telle information semble plutôt ridicule maintenant qu'il le dit à voix haute.

Le fermier cligna rapidement des yeux, abasourdis. Il lui aurait bien dit d’aller se faire foutre. Mais il a un dragon. Les gens du village ont été alertés par la présence de la bête et bien des curieux observent le cavalier de loin.

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Voilà maintenant plusieurs longs mois que Valoria et sa horde se sont installées dans les terres inhospitalières de ces terres glaciales. Des mois? Peut-être des années en fait. Ou des semaines. Notre perception du temps change drastiquement avec le temps. Rapidement, les années cessent d'exister. Ensuite les mois deviennent une chose, un souvenir, un concept inutiles. Quand on n'a pas besoin de dormir, le concept de jour et de nuit ne devient rien de plus qu'un facteur stratégique pour les opérations militaires. Finalement, il ne reste plus que les heures et les saisons. À ce stade, il s'agit bien des deux seules choses que Valoria peut encore percevoir. Il n'y a pas à dire, son existence a rapidement perdu son intérêt et tout ce qui la garde en vie, ce sont ses recherches. Depuis des siècles, elle étudie les grands mystères de la magie et pourtant, elle n'a fait qu'égratigner la surface de cette discipline. Tant de choses à voir, tant de choses à découvrir. Même ses études en écologie et en zoologie arrivent parfois à la surprendre. C'est à chaque fois qu'elle croit avoir tout vu que quelque chose vient la surprendre de nouveau. Oh et il ne faut pas oublier son plus grand plaisir: attirer des aventuriers dans son repère.

Au début, les terres de glace semblaient être un endroit rêvé pour y établir une forteresse. Pourtant, elle n'était pas satisfaite. Oh, pas qu'elle n'arrivait pas à attirer des gens. En fait, elle a rarement eu autant de victimes depuis qu'elle a commencé à faire tout ça. Alors où est le problème? La qualité, c'est ça le foutu problème. Valoria ne peut pas faire des tests sur n'importe quoi, elle a besoin d'un corps puissant et en santé. Un corps avec une constitution normale ne peut tout simplement pas résister à ses expériences assez longtemps pour qu'elle puisse en tirer des résultats satisfaisants, d'où le processus de sélection. N'importe qui capable de se rendre à elle malgré les pièges et ses sbires est généralement parfait pour ses études. Les terranides qui viennent à son repère n'ont rien. Des pillards en quête de fortune rapide qui ne vont jamais très loin, des hommes avec rien de plus que la peau sur les os ou des femmes n'étant même pas digne de servir de sextoy. Elle ne veut quand même pas refiler une maladie à un de ses monstres! On sait pas où ces terranides ont traîné. Valoria venait tout juste de recevoir un groupe du genre. Un est mort à l'entrée en glissant dans l'escalier en pierre, un autre est mort en se prenant quelques lances dans les côtes et la tête et les deux autres sont tombés dans une fosse à pieux. Et comme toujours, c'était à la liche de tout ramasser.

À genoux sur le sol de pierre, elle frottait, frottait comme elle le pouvait. Elle tentait d'enlever le sang de son piège à lances, sans réel succès. Peu importe à quel point elle frottait, elle avait l'impression qu'une tache encore plus grosse venait prendre sa place. Oh, c'est parce que la tête de sa victime est encore bien empalée juste au-dessus de sa tête. Voilà qui explique vraiment beaucoup. Alors il faut d’abord... P'tain. Peut-être tirer sur... Non, non, trop dégueulasse.

Arlecchino, tu peux... Occupe-toi de ce truc.

Madame? Dis le golem de chair. Vous avez torturé un homme la semaine dernière. Vous avez même joué dans ses tripes.

Ouais, mais c'est pas la même chose, il était vivant.

Vous êtes morte. Vous m'avez assemblé à partir de cadavres. Vous avez une armée de zombies.

Ouais? Et alors?

Le golem soupira, arrachant la tête d'un mouvement sec, venant essuyer le sang sur son mouchoir. Il n'y a rien à comprendre avec elle. En fait, il la connait depuis assez longtemps pour savoir qu'il ne faut jamais essayer de la comprendre. C'est une immense perte de temps.

Vous avez l'air de mauvaise humeur.

Bien entendu que je suis de mauvaise humeur! Je prends la peine de construire une nouvelle forteresse dans un coin perdu où on se gèle les couilles, je prends la peine de répandre des rumeurs pour attirer les voyageurs, j'ai pris la peine d'engager des chasseurs pour me ramener des dizaines et des dizaines de créatures pour pouvoir attirer des aventuriers. Ou au moins un pervers en puissance, n'importe quoi! À la place, je me fais envahir par de la vermine. Ils viennent, ils déclenchent mes pièges et ils laissent une énorme marre de sang que je dois nettoyer! Ça ne serait franchement pas si mal si je n’avais pas à tout nettoyer à chaque putain de fois. Mais non! Me voilà à quatre pattes au sol et pour une fois, j'ai horreur de ça. Parlant de ça, mes harpies sont justement sur le point d'entrer en grève, car je ne leur offre pas la dose de sexe que je leur ai promis sur leur contrat. Ces crétins n’arrêtent pas de se tuer immédiatement, ç'fait chier à la fin!

Mais tout ça serait beaucoup moins chiant à gérer si elle ne devait pas se taper le boulot d’une femme de ménage à chaque fois qu’un nouveau groupe entrait.

Tu sais, je pense que c’est le setting. Une forteresse abandonnée ce n’est pas si passionnant que ça pour des aventuriers. J’veux dire, j’ai propagé la rumeur que cette forteresse contient un trésor et de la clé de l’immortalité, mais je n’ai pas l’impression que les aventuriers y croient. Je devrais trouver moyen de changer la réputation de l’endroit. Le rendre plus alléchant tout en triant la mauvaise herbe du reste. Ouais… Ouais!

Oh! Enfin une bonne idée! Valoria allait devoir réfléchir à tout ça. Peut-être engager quelqu’un. Comme un gardien ou de quoi du genre.

Oh, madame... Je doute fortement qu'une personne du genre vienne cogner à notre porte pour vous offrir volontairement ses services. Si une telle chose se produit, je veux bien donner le bain aux goblins. Dis le majordome en soupirant. Que des sottises!

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Les terres de glace / Boss Monsters (PV ♫)
« le: dimanche 27 mars 2016, 18:25:48 »
Il est difficile de trouver l’idéal. Dans certains cas, on pourrait même dire que c’est impossible. Plus les années avancent et plus c’est ce que Valoria commençait à se dire. Depuis son après-vie, elle a essayé des dizaines et des dizaines d’emplacements, mais jamais elle ne s’est sentie satisfaite très longtemps. Peut-être que c’est sa nature. Même de son vivant, elle avait un tempérament d’enfant gâté qui n’a jamais été satisfait de tous les cadeaux qu’on lui offrait. Mais sur ce coup, elle a le droit d’être difficile, non? On parle quand même de l’endroit où elle va vivre! Enfin… Non-vivre… Parce qu’elle n’est pas exactement… Y’know… Vous savez de quoi je parle. Cette fois, elle a fait ses recherches avant de venir sur les lieux. Jusqu’à maintenant, ses donjons n’attiraient qu’une démographique précise, alors pourquoi ne pas essayer de plaire à tous les genres? Un espèce de ragout de la mort! Littéralement. C’est pourquoi on la retrouve présentement dans le trou du cul de Terra. Enfin, pas trop loin du dit trou du cul. Son but C’EST de se faire déranger après tout. Elle ne doit pas être introuvable. C’est pourquoi, elle s’est installée dans les terres de glace, non loin de Zon’Da dans une chaîne de montagnes plutôt populaire chez les alpinistes un peu téméraires. Il ne s’agit pas d’un endroit très dangereux, mais ça va très bientôt le devenir. Pour la construction, Valoria n’y a pas encore vraiment réfléchi, mais elle a rassemblé ses sbires et des tonnes de matériaux de construction.

Arlecchino, est-ce qu’on a tout reçu?

Oui, madame. Présentement, vos sbires et les magiciens entrepreneurs étrangers que vous avez engagés sont présentement en train de préparer le chantier, comme vous l’avez demandé.

Et les bêtes que j’ai commandées avec Amasson?

Pas encore. On dit que les chasseurs ont eu des problèmes en cours de route. Peut-être qu’il était irréaliste de demander une centaine de bêtes exotiques à livrer sur une montagne?

Excuses! Que des excuses! C’est la dernière fois que je fais affaire avec eux! Essaie de rejoindre le support par télépathie, J’EXIGE un remboursement! J’ai payé pour une livraison expresse nom d’une merde!

Le majordome s’inclina et disparut dans l'ombre. Cette scène plutôt loufoque, c’est le quotidien de Valoria. On l’écoute, on la regarde faire et on se demande si elle existe dans la même réalité que nous. Tout ce qui la touche semble… Irréaliste. Juste à la voir, au milieu d’un chantier de construction, au milieu d’une centaine de zombies et de squelettes, tous portant un casque de sécurité jaune. La sécurité, c’est toujours important.

La liche poussa un long soupire. Elle est penchée par-dessus une carte représentant les environs. La carte est magique, on peut y dessiner des formes, les animer, faire une projection en trois dimensions… Il s’agit là d’un artefact créé par des mages d’une civilisation ancienne ayant disparu il y a des centaines d’années. Cette carte était autrefois le seul indice qui permettait de retrouver leur cité perdue dans les sables. On dit que leur civilisation était incroyablement versée dans plusieurs domaines de la magie. Pour avoir mis les pieds là-bas, Valoria peut confirmer. Elle a d’ailleurs déjà pris demeure à cet endroit! Une puissante liche, gardienne d’anciens vestiges disparus depuis toujours, protectrice d’une métropole morte et légendaire. Vous imaginez le scénario? Mais ouais. Disons qu’elle n’avait pas vraiment pensé à l’aspect ‘’métropole légendaire qu’on n’a jamais été capable de trouver parce  que personne n’a été capable de déchiffrer la putain de carte’’. Elle en a encore la rage! Elle avait pris le temps de mettre des bandelettes de tissus sur ses sbires et elle a même trouvée une superbe toque type pharaon pour faire plus roleplay. Alors elle a quitté avec la carte. Après une centaine d’années, elle a oublié à quoi elle servait alors elle a tout effacé pour s’en servir lors de ses projets de construction. Oops.

Non non non… Urgh! Trop cliché, trop subtil, pas assez subtil… Merde, je sais plus! Bon, Valoria, du calme. Grande inspiration… Expiratiooooon… Tch… Ça ne fonctionne pas très bien quand nos poumons ne fonctionnent plus du tout…

Elle va avoir besoin d’aide, elle le sent bien. Franchement, cette partie-là a toujours été la plus difficile pour elle. Ça n’a jamais vraiment été son affaire. Elle a de l’imagination, mais pas vraiment pour ce genre de chose. L’architecture, le Feng Shui général de l’endroit… Ce n’est pas son genre. Peut-être que… peut-être que son invité va pouvoir l’aider. Elle n’a peut-être pas d’expérience dans le domaine, mais on dit bien que deux têtes valent mieux qu’une.

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Prélude / I kinda dig corpses [Validémonisée <3]
« le: samedi 19 mars 2016, 16:25:04 »
Identité:Valoria Ambrosia Her Wolfcrone

Âge: Une centaine d'années. Ou deux. Peut-être trois! Mais certainement pas plus que quatre! ...Bon, d'accord, elle a 398 ans. Heureux?

Sexe: Parce que ce n’est pas évident peut-être? C'est pas comme si c'était difficile de faire l'observation, ce n’est pas comme si elle était vêtue en eskimo!

Race: Autrefois humaine, maintenant une liche.

Sexualité: Hehe… Hehehe… *Bave* Heeeee...

Physique: Oh, il y beaucoup de choses à dire à propos d’elle! Principalement parce qu’elle n’a pas de honte à montrer absolument tout. On remarque assez rapidement que la liche n’a pas vraiment de problème à exhiber son corps, portant une certaine fierté à représenter la semi-populaire expression américaine, ‘’if you got ‘em, rock ‘em’’. Valoria n’est pas très grande, ne mesurant qu’un simple 162 cm de hauteur. Vaut mieux ne pas lui en parler par contre. C’est un sujet délicat. Son appartenance au royaume des morts n’est vraiment pas difficile à deviner. Sa peau est froide, voire même glaciale. Avec les années, elle a même pris la couleur d’un cadavre bien entreposé, donc bleuté, tirant légèrement vers le mauve. Même son regard paraît sans vie. Son regard est neutre, pratiquement vide de vie, ce qui change que lorsqu’elle est particulièrement enjouée. Il faut également croire que quand on crève, on finit par oublier comment se coiffer. Ou alors on n’en a plus rien à branler. Faut dire que quand on mange des âmes pour dîner, ça devient légèrement ridicule comme concept. Ses cheveux gris sont toujours horriblement coiffés, lui donnant l’air de quelqu’un qui vient tout juste d’avoir la plus intense des veillées. Ce qui va bien avec ses yeux pourpres finalement! Oh, parlant de ses yeux. Ils ne sont pas vraiment pourpre et brillant. En fait ils sont un peu perdus leur coloration à cause qu’elle est un peu morte, alors elle porte des lentilles magiques. La magie sert à les faire briller dans le noir. On peut également constater qu’ils sont (pour retourner à ses cheveux.) maladroitement coupés au niveau de sa nuque. Bah ouais, vous pensez qu’elle tient un coiffeur prisonnier dans sa crypte? Non, elle n’a pas le choix de faire ça elle-même. Quoiqu’après autant d’années à le faire, on penserait qu’elle finirait par devenir une experte. Oh, d’ailleurs, vous savez comment les liches sont, bah, des morts-vivants? Techniquement, ça veut dire que le corps de Valoria réagit à très peu de choses comme son métabolisme ne fonctionne plus normalement. Ce qui veut dire que le corps de Valoria ne change plus depuis des centaines d’années, ce qui voudrait donc normalement dire que ses cheveux devraient arrêter de pousser. Alors comment ça se fait que ça pousse encore? Bah… Uh… TGCM.

Bon, autrement, ne nous le cachons pas… Parce qu’elle ne fait clairement pas l’effort de le cacher elle-même. Ses courbes généreuses sont gracieusement offertes à la vue de tous. Une bonne poitrine ronde et un fessier bien ferme… Oh, pas comme si vous aviez des chances avec elle. Ce n’est pas parce qu’elle se montre qu’elle a envie de vous ou qu’elle a la libido d’un lapin en rut, hein. Sur l’une de ses cuisses se trouve un tatouage qu’elle s’est fait faire il y a environ un siècle et demi. Il ne veut pas dire grand-chose. Enfin, pour les autres. Pour elle? C’est une autre histoire. Qui sera raconté plus tard. Dans le bon topique. Une chose à la fois, les enfants. Bon, alors, il faut se dire que Valoria porte quand même quelques trucs sur elle. Très peu, mais elle en porte. Tout d’abord, elle porte une cape à capuche qui couvre assez bien son corps quand elle en a besoin. Cette cape est attachée par une broche faite d’os ornée d’un onyx. Elle porte des ornements semblables à ses poignets et ses mollets. Ces trucs ne servent pas seulement qu’à faire beau, bien entendu, mais chaque chose en son temps! Alors autrement… Elle ne se sépare jamais de son livre de nécromancie. Un ouvrage à la couverture lugubre fait de cuir fait de peau humaine et aux pages remplis de mots d’un langage mort depuis des siècles. Et finalement, difficile à manquer, l’énorme croix celtique fait de pierre qui flotte derrière elle.

Caractère : Déjà, une chose une certaine quand on parle d’une liche: c’est généralement pas des gens très cool qui passent leur weekend à faire du bénévolat pour des vieux en maison de retraite ou qui utilisent leur domicile comme refuge pour animaux sans-abri. Valoria n’est clairement pas l’une de ces personnes, oh que non! Elle fait des sacrifices d’animaux de ferme, elle absorbe l’énergie vitale et spirituelle de ceux et celles qui pénètrent son domaine et elle fait des expériences de magie sur ce qu’elle trouve. Elle est cruelle, sans pitié, se nourrissant de la douleur et des hurlements de ses victimes yada yada on savait déjà que ça allait ressembler à ça. Suffit de la regarder trente secondes pour le deviner.

Mais bon, elle doit bien être différente sur certaines choses, non? Bien entendu. Quand même, je suis plus original que ça, non, mais. Valoria est incroyablement obsédée par ses recherches. Tout ce qu’elle fait depuis qu’elle a 12 ans, c’est étudier la magie, ses possibilités et ses limites. Elle est complètement absorbée par ses études, consacrant tout son après vie à percer les mystères des arcanes. Il faut également savoir que ce sujet l’excite énormément. Pas sexuellement, mais disons que vous allez avoir son attention et peut-être même sa pitié si vous avec une connaissance importante du sujet. En fait, la liche est tellement friande de ce genre de personne qu’elle est présentement en ‘’stalker mode’’ vis-à-vis une créature animée par magie qu’elle a rencontrée un jour. Une dullahan. N’ayant jamais eu connaissance de ce genre de créature, Valoria est devenue complètement obsédée par elle, la suivant partout, se débarrassant sans hésitation de tout ce qui pourrait porter danger à la survie de la créature comme une vraie yandere.

Après des siècles d’ennuis, Valoria est devenu victime de ses propres désillusions. Depuis environ un siècle, elle s’est inventé une personnalité digne d’une véritable chuunibyou. Elle s’est persuadée que sa cuisse est possédée par un puissant démon, donc elle doit le garder emprisonné dans son membre, son tatouage servant de sceau à celui-ci, sans quoi le démon mangera toutes les fraises de Terra. Le pire là-dedans, c’est qu’à force de se répéter la même chose pendant un siècle, elle a fini par se convaincre que ses conneries sont bel et bien réelles. Pour son amour des fraises, elle fera n’importe quoi pour protéger le monde du démon totalement vrai!

Histoire: Une nouvelle semaine, un nouveau cimetière. Une nouvelle soirée, un nouveau coup de pelle. Une nouvelle fortune, un nouveau trou. Creuse creuse,tranquillement, lentement, tendrement. Il ne faudrait pas réveiller le croque-mort, il ne faudrait pas réveiller les morts. Toc toc, voilà qui est fait. Hisse hisse hors du trou. Défonce le couvercle, défonce notre salut. Qu’est-ce qu’on y trouve? Des os, des vers, des larves, une bague, un rat, une poignée d’or. On compte, on perd le compte. On ne sait pas compter. On compte, une pièce, deux pièces, trois pièces. Qu’est-ce qui vient après trois? Cinq pièces, quatre pièces…

FUCK!

Les deux autres hommes sursautèrent, jetant un coup d’oeil paniqué à la petite cabine de vieux bois d’où on pouvait apercevoir un mince filet de lumière par les craques qui séparent chaque planche. Le premier, un grand homme barbu, chauve et maigre compte encore et encore les pièces d’or qu’il tient entre ses longs doigts. Le deuxième est plus jeune, mais tout aussi maigre, guette la maison tandis que son compagnon, un étrange homme portant un habit de docteur de peste tente de calmer le grand homme.

Quoi! Pourquoi tu paniques, comme ça voyons? Un rat a chié sur tes botes ou quoi?

Non, mais regarde ça! L’homme lui montre les pièces d’un air agacé avant de les ranger dans une pochette de cuir. On a même pas de quoi vivre une semaine avec ça! Ce putain de magicien s’est foutu de notre gueule!
 
C’est rien, calme-toi. La bague elle doit valoir quelque chose, non? Dit le petit jeune. On pourrait la revendre à bon prix!
 
On l’ignora. Ils sont peut-être frustrés, mais ils ne sont pas cons. Ils sont venus ici justement parce que ce magicien leur avait demandé de récolter cette bague pour lui et ils sont tous pas assez cons pour s’attirer les foudres d’un magicien simplement pour une poignée de pièces. Enfin, au moins les deux plus vieux ne le sont pas. Ce même magicien leur avait promis que la tombe de cette personne devait être pleine de richesse. Il possède quand même un anneau de grande valeur, alors son argument était très plausible. Après avoir récolté leur maigre butin, on poussa le cercueil cassé dans son trou, causant un fracas qui causa de l’agitation dans la petite cabane. Le docteur poussa un long soupire, empoignant sa canne.

Vous pouvez m’attendre ici, j’en ai pour deux minutes. Ça fait trois cette semaine, Jerry. Vas-y plus en douceur, merde!

Quelques minutes et quelques hurlements plus tard, le docteur sort de la cabane, essuyant le bout métallique de sa canne couverte de sang. Valait mieux se dépêcher. Le village n’est pas très gros, mais il valait mieux foutre le camp avant que la garde se ramène. Quelques jours plus tard, le groupe retrouva le magicien qui les a employé, dans une vieille taverne en plein coeur de Nexus. L’odeur ambiante représente à merveille la clientèle et fait soudainement regretter l’odeur de la chair en décomposition que ces fossoyeurs ont tant l’habitude de sentir. L’homme paraît clairement comme un mage. Une longue barbe, des tatouages sur le crâne, une robe et un bâton orné d’un orbe. On peut difficilement faire plus cliché que ça. Le grand homme dépose la bague sur la table.

C’était quasiment vide, ton truc. J’espère que t’a mieux à me proposer la prochaine fois.
 
Le mage plissa les yeux en prenant la bague. Vide? Voilà qui était surprenant. Il tapota la bague du bout de l’index.

Vous savez ce que c’est? demanda-t-il.
 
Une bague? Dis le plus jeune en haussant les épaules.
 
...Oui, certes. Mais vous savez ce qu’elle a de spécial? Depuis que je l’ai vu, j’ai tout de suite compris qu’elle était spéciale et j’ai fait des recherches, plusieurs recherches. Oui, l’anneau est magique, mais ce n’est pas le plus surprenant. Il prit une pause, comme pour laisser les trois hommes se poser des questions. Mais voyant qu’ils n’en ont visiblement rien à branler, il poursuivit. Elle a déjà appartenu à une liche. Un type de mort-vivant très, très puissant.
 
Cette fois, ses interlocuteurs semblent plus intéressés à ce qu’il dit. Un large sourire étira ses lèvres. On dirait qu’ils comprennent où il veut en venir!

Vous comprenez que ça, ne peut pas être trouvé au hasard. Ou volé. Je ne vois donc qu’une possibilité.

Il l’a pillé de la tombe de la liche sans mourir. Devina le docteur.
 
Exact. Ce qui veut donc dire que cette créature est déjà morte! Sinon, pourquoi laisserait-elle quelqu’un voler ses trésors? Alors mes amis, je vous propose donc une nouvelle fouille qui, d’après mes recherches, sera la dernière et la plus fructueuse de votre carrière.

Quelques jours plus tard, après beaucoup de préparation, le groupe maintenant composé de quatre personnes, quitta Nexus. Le magicien les accompagne cette fois. Ils vont probablement avoir besoin de lui pour désactiver les potentielles protections. Il ne comptait tout de même pas les envoyer à leur mort, cette découverte ne lui rapporterait rien autrement! Le trajet fut plutôt long, presque un mois où on se dirigea vers la partie plus au nord de Nexus, à travers les grandes montagnes. Après autant de chemin, les quatre sont devenus bons amis. Le grand homme était seul au monde, ayant perdu sa femme et sa jeune fille à la guerre contre Ashnard, il s’est retourné vers la vie de crime. Le docteur, lui, est plutôt dans le métier pour la gloire, la richesse et l’excitation. Depuis qu’il est tout petit, il a toujours rêvé de devenir un grand chasseur de trésor, bien qu’il ne s’imaginait pas vraiment piller des cercueils comme un vulgaire criminel. Le plus jeune est à la rue. Sa mère est morte alors qu’il était très jeune et les créanciers ont saisi leur maison dès sa mort. Il fait donc ce qu’il peut pour survivre. Notre mage n’est pas très différent du docteur. Il recherche la gloire et l’avancement de ses études en magie. En regardant cette nouvelle camaraderie… On se doute tellement qu’ils vont tous crever dans quelques heures.

L’emplacement indiqué par le mage se situe dans une impasse, uniquement accessible par une mince faille dans le flanc d’une montagne. La traversée dans ce terrain accidenté pris un bon moment de la journée jusqu’à ce que le chemin débouche sur une large ouverture. Pas loin de ce qui devait être le coeur de la montagne, un énorme terrain ouvert semblait avoir été creusé à même la montagne, une centaine piliers et colonnes de pierre finement taillés, la plupart ravagés par les années. Au fond, un large et imposant portail de pierre grand ouvert. On dirait qu’ils ont trouvé ce qu’ils cherchent.

Pourquoi une liche ferait-elle sa maison aussi loin de la civilisation? Ils n’ont pas besoin de bouffer des âmes humaines pour survivre? demanda le grand.

Oui, c’est étrange. Est-ce qu’elle serait morte de faim?
 
Tu parles d’un imbécile… Ricana le docteur.
 
Pour ça, le mage ne peut pas vraiment le contraire. Il a souvent étudié la magie, mais il n’a jamais entendu parler d’une liche morte de faim. Le village le plus près est à des jours de marche d’ici et d’après ses recherches, aucune disparition dans les environs n’a été signalée. Il s’agit probablement de la pire liche existante. Le portail est certes intimidant, mais il semblerait que personne ne se soit aventuré ici depuis… Des années. Un escalier descend dans les ténèbres de la terre, la pâle lueur du soleil ne pouvant plus percer l’épais voile d’obscurité. On alluma des torches et on prit une grande inspiration. Le docteur en premier, on descend.

Une marche, deux marches, trois marches, qu’est-ce qui vient après trois? Cinq marches, Sixsepthuitdiouzequatorzseize. Oops, le docteur vient de glisser. Rien de bien grave, une cheville foulée, il a été chanceux. On marche, on marche, lentement, lentement un par un par un par un, on ne laisse personne derrière. On entre dans un couloir, les murs sont étroits. On marche, on marche, lentement, rapidement, ça devient plus étroit. Mais on passe, un par un par un, on ne laisse personne en forme derrière, certains ont perdu plus de poids que d’autres. On avance, on descend, on fait attention, lentement, lentement, lentement, on peut plus retourner. Un vieux pont de pierre, on avance, lentement, lentement, rapidement, pour ne pas tomber en bas dans les pieux, le pont tomba. Pique pique Jerry, pique pique à travers la jambe, pique pique à travers la gorge, pique pique à travers le torse, pique pique à travers la tête. Mais on passe, un par un, on ne laisse personne en entier derrière. On marche, on marche, ça brille. De l’or, des bijoux, la joie, la joie, la mort, la mort. Cours cours le jeune, cours cours, laisse tout derrière.

Tout avait été très mal très rapidement et voilà qu’à présent, il se retrouve enchaîné sur une table de pierre. Il est seul. Seul avec ceux qui l’ont eu. Une jeune fille pâle enroulée dans une cape et une très large créature avec d’énormes bras vêtu d’un complet veston et noeud papillon beaucoup trop petit pour lui. La jeune fille joue avec un objet que le magicien reconnaît: la bague. Pris de panique, il tira sur ses chaînes, tenta de conjurer un sort, mais rien n’y faisait. C’est comme si on a bloqué sa magie. La petite, clairement amusée, donna la bague à la créature.

Mais… Vous ne pouvez pas être en vie…! J’ai fait mes recherches! J’ai… C’est impossible!

Eeeeh… Qu’est-ce que tu sais exactement sur les liches, mon grand? Pas grand-chose on dirait. Oye, Arlecchino, prend la bague et va la déposer devant la porte du premier imbécile que tu trouves. Oh et occupe-toi de l’autre. Il ne m’intéresse pas et je n’ai pas envie qu’il raconte n’importe quoi sur mon sujet.

La large créature s’inclina et se mit à fondre dans l’ombre, comme du beurre dans une poêle. Le magicien grogna, tirant sur ses chaînes une fois de plus, se débattant comme un diable.

Alors, je sais que tu t’attends probablement à ce que je dévore ton âme. C’est ce que je vais faire! Mais tout à l’heure. Avant ça, j’ai quelques trucs à faire. Tu sais, j’étudie la magie et le corps depuis des siècles! C’est pour ça que je suis comme ça. Dit-elle en désignant son corps nue. C’est pour ça que j’ai besoin de sujet comme toi. Pour faire des expériences.
 
Fais ce que tu veux, monstre! Mais tu n’auras rien de moi! RIEN!
 
Il eut un grand silence. La liche regardait sa proie avec de grands yeux.

Woah… Calme-toi hein. On ne t’a jamais dit de parler tout bas quand t’es chez quelqu’un que tu ne connais pas? Bon, alors avant ça… Elle sortit une paire de lunettes, une plume et un bout de parchemin. J’aimerais que tu répondes à un sondage. T’en fais pas, ça va prendre quelques minutes.
 
...Hein?

Ton nom, nom de famille et profession.
 
Mon nom est Tim Le Sage… Je suis mage?
 
Oh merde, tu t’appelles vraiment Le Sage? Trop drôle! Hehehe… Heee… Bon, prochaine question… Quand as-tu reçu la bague? A: Entre 70 et 50 ans, B: Entre 49 et 30 ans, C: Entre 29 et 6 ans ou D: 5 et moins.
 
Mais… D? Je peux savoir à quoi tu joues? Tu veux me tuer ou pas?
 
Hephephep, une chose à la fois, s’il te plaît. Ça me mélange de ne pas suivre le protocole, tu comprends? Alors troisième question: Comment as-tu eu la bague? A: Tu l’as reçu en cadeau B: Tu l’as trouvé, C: Tu l’as volé ou D: C’est mon alliance de mariage.
 
C… J’ai engagé des gens pour la déterrer. Son précédent possesseur avait été enterré avec.
 
Ah bah c’est cool ça… Parce que tu vois, ça prend du temps construire un leurre. En plus je n’ai pas tout ce qu’il me faut ici alors il faudrait que je me déplace et tout, c’est vraiment chiant pour mes vieux os.
 
Le magicien restait sans voix. Tout ça sort définitivement de tout ce qu’on lui a appris sur ces monstres. À quoi jouait-elle? Parce que ça devient ridicule.

Qu’est-ce que vous voulez dire? Un leurre?
 
Mmm? La créature ajusta ses lunettes qui, à regarder de plus près, n’ont même pas de verres. Ah ouais, l’anneau est magique. C’est subtil et ça affecte que les magiciens. Vous en devenez obsédé et ça vous pousse subtilement à venir ici. Aller, dernière question mon grand. Comment décrierais-tu ton séjour dans mon donjon: A: Très satisfaisant, B: Peu satisfaisant, C: Sans opinion, D: Un peu insatisfaisant ou E: Très insatisfaisant.
 
Qu… Mes amis sont MORTS par ta faute!
 
Ooooh… C’est donc un ‘’E’’? Elle griffonna quelques notes, clairement contrariée par l’insatisfaction de sa victime. Elle rangea son parchemin dans une commode avec ses lunettes. Tu sais, ce n’est vraiment pas évident de trouver un setting adéquat.
 
Le mage haussa un sourcil. La liche poussa un soupir avant de poursuivre.

Un setting! Un scénario! Une liche doit protéger son phylactère pour survivre, on sait tout ça. J’ai essayé plusieurs trucs! Au départ, je me sentais invincible, je me suis donc installée dans un cimetière pas loin de ma ville natale. Charmant petit coin, mais le voisinage n’était franchement pas top. Bref, j’ai décidé d’essayer l’approche classique, tu comprends? Moi, un village, mort et terreur! Mais ça devenait trop bruyant. Pas une seule semaine sans un raid d’inquisiteurs ou de prêtres. Ils n’avaient aucune chance, mais trop de visite c’est comme pas assez. Je n’avais pas de temps pour mes expériences. Alors j’ai été ailleurs! Après avoir détruit le village. Je n’étais quand même pas pour leur laisser croire qu’ils avaient gagné. J’ai une réputation à tenir quand même. Alors ensuite, j’ai essayé l’approche contraire, tu comprends? J’ai tout balancé mes trucs dans l’océan, dans des ruines aquatiques. Mais après 70 ans, j’ai compris que je ne risquais pas vraiment d’avoir de la visite. En plus, tenir mes trucs au sec avec ma magie 24 heures sur 24, ça devient rapidement chiant. Alors maintenant j’essaie l’approche boss final en attirant des aventuriers dans ma crypte en plein milieu de nulle part! Ce n’est pas si mal, mais je ne crois pas vraiment pouvoir remplir mon quota d’expériences comme ça. Je vais penser à autre chose en attendant le prochain groupe… Fiou, merci de m’écouter hein? Je n’ai pas grand monde à qui parler!

...Ça veut dire que tu vas me laisser partir?

Mmm? Oh, non, pas du tout. L’est temps de mourir d’ailleurs! Alors je vais tirer à pile ou face pour voir si je t’utilise pour expérimenter sur la nécromancie ou l’eromancie. Pile ou face, mon grand?

À la sortie de la crypte, le jeune fossoyeur courrait. Heureusement pour lui, le chemin avait été ouvert. Il est libre. Il va survivre… Mais ses amis. Comment allait-il vivre maintenant…? La seule famille qu’il a jamais eue dans sa vie venait de mourir, mais lui allait vivre. Il court, regardant le sol, pleurant à chaudes larmes. Comme il ne regarde pas devant lui, il ne voit pas l’abomination apparaître devant lui et rabattre ses deux énormes poings de pierre de chaque côté de son crâne.

C’est la vie de Valoria. Une vie qui s’étend sur des dizaines et des dizaines de chapitres sur lesquels ont peut lire le mot ‘’ennuie’’ depuis sa tendre enfance, lorsqu’elle était encore vivante et qu’elle a décidé de s’intéresser à la nécromancie pour passer le temps. Elle varie, elle change quelques trucs, tentant de trouver la formule parfaite à la fois pour s’amuser et pour ses recherches, mais jamais rien n’y faisait. Cette solitude c’est à rendre fou n’importe qui. Lentement, la nécromancienne perdait la tête et son humanité. Tout ça jusqu’à ce qu’elle reçoive la visite de quelqu’un d’autre environ une centaine d’années après ces événements. Ce quelqu’un a traversé tous ses pièges sans problème… Mais il ne s’agit pas d’une humaine. Une autre mort vivante, un type qu’elle n’a jamais vu avant, qu’elle ne savait pas possibles. Au départ, cette créature désirait ses artefacts de nécromancie. Bien entendu, hors de question qu’elle laisse ses sujets de recherche à quelqu’un d’autre. Un violent combat suivit, ébranlant les fondations de la crypte jusqu’à ce qu’elle cède sous les chocs violents de l’épée de l’intrus et de la puissante magie de Valoria. Personne n’émergea vainqueur de ce combat, mais la crypte de la liche n’a pas survécu. L’autre mort-vivant lui proposa de joindre ses forces, qu’en sa compagnie, elles vont couvrir ce monde d’un fléau mort-vivant. Pour la liche, cela veut simplement dire qu’elle aura droit à autant de sujets d’expérimentation qu’elle peut espérer en vouloir! Cette créature est intéressante… Tellement intéressante. Depuis, la liche s’est installée non loin d’Ashnard où elle capture ses proies avec un peu moins de subtilité pour sa quête incessante de puissance magique et pour sa nouvelle quête: bâtir une véritable armée pour sa nouvelle… Fixation.

Autre:

Étant une liche, Valoria possède des pouvoirs qu’on retrouve chez la plupart de ces créatures. Étant morte-vivante, elle ne dort pas, ne mange pas, ne respire pas et elle ne vieillit pas. Son âme et son corps sont liés à un phylactère et elle seule connaît son emplacement. Si elle meurt, son âme renaît à son phylactère, se formant un nouveau corps. Le seul moyen de capturer son âme ou de la tuer est de détruire son phylactère. Elle est également une magicienne hors pair dans les domaines de la nécromancie et de l’eromancie, aussi connue sous le nom pas mal moins cool de ‘’magie rose’’.

Artefacts: Afin de poursuivre ses études de manière plus efficace, Valoria a mis la main sur plusieurs objets puissants. Sa cape n’a pas vraiment de nom, mais elle est enchantée pour la protéger aussi efficacement qu’une grosse armure et grâce à elle, Valoria peut se fondre dans les ombres et devenir invisible, même face à des méthodes de détection magique. La broche qui la tient en place est également magique et sert plutôt de bouclier contre les attaques magiques. Ensuite, les ornements sur ses poignets et mollets, étant fabriqués dans des matériaux contre lesquels ces créatures sont particulièrement  vulnérables contre,  augmentent considérablement sa force physique contre les créatures démoniaques. Finalement, la croix énorme qu’elle porte à son dos… La croix elle-même est semi-intelligente et est infusée d’une effrayante quantité d’énergie magique. Son seul rôle est de protéger sa maîtresse contre les potentiels dangers, comme une espèce de drone intelligent. Comme il s’agit d’un artefact magique de l’école de nécromancie, la croix peut être rechargée et même renforcée en la nourrissant d’âmes. Bon, alors je crois qu’on n’oublie rien. Mmm? Ah ouais, son livre. En fait, ce livre, c’est de la daube. Oh, elle a clairement l’air de s’en servir pour faire ses sors et elle protège l’ouvrage comme si sa vie en dépendait, mais en fait, il est inutile et ne sert qu’à la rendre cool et ‘’mainstream’’. Une étude rapide pourrait facilement démontrer que le langage dans lequel est écrit le livre n’existe pas et ne veut absolument rien dire. Certaines pages contiennent même des dessins faits avec des crayons de cire.

Arlecchino:

Un jour, il y a une dizaine d’années, alors que Valoria s’ennuyait pour mourir, mais pas assez pour effectuer ses tâches ménagères, la magicienne a créé cette abomination morte vivante pour la servir. À voir Arlecchino, il est plutôt clair qu’il n’a pas été assemblé avec des parties humaines. Il est grand, possède une force physique démentielle et il a la personnalité d’un parfait gentleman. Pour réussir son coup, Valoria a attiré nul autre que l’un des majordomes personnels de la reine de Nexus pour extraire son cerveau. L’abomination possède toujours ses souvenirs, mais étrangement, ne semble pas très mécontente de sa nouvelle vie en tant que crime contre la nature. Peut-être que c’est le changement qui l’attire. Peut-être que c’est le sexe. Ou peut-être que Valoria est plus mignonne et cool et agréable que peu importe est à la tête du royaume en ce moment.

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