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Sujets - Sah'raan Ashar

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Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là. En faites, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait eut ce besoin, cette nécessité, cet empressement de quitter d'un coup le monde des esprit pour se laisser descendre en direction du domaine terran, et de s'y trouver lentement de plus en plus matérielle, au point même qu'elle se demande si, malgré ses capacités à ne pas se faire remarquer par le genre humain, elle n'allait pas finir par devenir visible par toutes et tous en ce domaine. Le tout était d'autant plus surprenant qu'elle sentait bien qu'elle n'était pas la seule dans les environs, que les esprits se mettaient lentement à converger vers ces lieux, à se masser tous d'un seul mouvement pour pouvoir descendre par le même chemin étrange qu'elle avait empruntée pour pouvoir se retrouver à marcher de nouveau dans ces grandes rues dallées, au milieux des vivants, qui eux continuait de se balader au cœur de particulières festivités. Que faisait-elle là ? Elle n'avait pas été convoquée, elle savait faire la différence entre un appel rituel et un simple besoin de sortir de monde en veille qui était l'espace spirituel, mais cela ne manquait pourtant pas de faire sa curiosité, de chercher à comprendre les événements qui menaient à une telle concentration de bêtes malines, d'esprits vengeurs, ou d'autres entités à la forme plus ou moins convenues, au milieux des personnalités de chair et de sang. Quoique même pour être honnête, elle avait bien remarquée qu'une partie de ces derniers n'avaient rien de charnel, de larges pièces de métals, nourries par une énergie inconnue, permettaient à certains d'eux de remplacer les membres qu'ils avaient malheureusement perdu au cours de leur passé.

Non, en effet, elle ne comprenait rien, et cherchant des réponses à ses nombreux questionnements, elle n'eut plus que le choix de se laisser aller à une activité bien peu naturelle pour elle, mais qui allait sûrement faire ses preuves au cours des prochaines heures où elle allait fouler le domaine terrestre : Écouter !

Et en effet le fait de rester là, au milieu des gens l'informa rapidement de la situation, de ce qu'il était en train de se dérouler, et même en partie de la raison de sa présence, ainsi que d'autres esprits, dans les rues de cette grande ville aux airs rouges et ocres, aux loupiotes allumées dans un style festif, non sans parler des tenues riches donc chaque être humain de ces lieux semblaient se parer pour l'événement. Il s'agit d'une grande fête, un « o-matsuri » si elle comprenait bien le dialecte des lieux, et celui-ci était, en quelques sortes, le genre de moment où les peuples de ce pays, appelé An'Tai, priait pour les défunts, mais aussi les esprits du passé, afin non seulement de les purifier, mais de leur offrir un droit de passage vers l'au-delà, et donc permettre à ceux qui était prêt de quitter le monde psychique pour ensuite se tourner en direction d'une nouvelle vie meilleure, d'un cycle de réincarnation leur permettant de redécouvrir la vie. Honnêtement, elle ne pouvait pas savoir si ce genre de festivités étaient en soi capable d'accomplir pareille prouesses, mais elle savait du moins, au plus profond d'elle, qu'elle y trouvait une forme de respect, de plaisir, et ne pouvait que considérer les gens de ce pays comme louable de tant les considérés, au point de vouloir tenter de les apaiser dans leurs souffrances et leurs devoirs. Bien sur, pour elle, il était difficilement envisageable que même en étant purifiée, elle accepte de cesser sa sainte croisade, son devoir de soutenir celles qui connaissaient les pires souffrances de la main de l'être masculin, mais pour autant, elle s'en sentait flattée tout d'abord, et touchée ensuite, trouvant le tout de cet événement passablement salutaire pour certaine âmes en peine, qui cherchait parfois simplement un peu de reconnaissances.

Elle ne fit donc pas grand cas de sa présence en ces terres, et préféra plutôt en profiter un peu, marchant tout en profitant du fait que nul être normalement n'aurait la capacité de capter sa présence, et commença alors une longue balades entres les bruits de tambours, les rires, les chants et les longs discours de quelques prêtres, cherchant à quérir l'attention des moins superstitieux pour leur inculquer quelques savoirs sur les esprits qui foulaient une terre différente des leurs, mais pourtant si proche. Elle aurait même put continuer ainsi pendant un moment, ne pas trouver d'autre plaisir que de simplement les observer, mais quelque chose commença lentement à attirer son attention, à lui faire comprendre que les environs, sous le beau jour d'un festival des plus chaleureux, commençait à cacher un point un peu plus sombre, un peu moins plaisant, une présence austère qui la mit un peu mal à l'aise, et l'obligea à guetter dans les environs ce qui avait la force de la faire douter du bon déroulement de ces charmants instants. C'est là qu'elle posa les yeux sur la forme haute du palais, et qu'elle ne put que se permettre un léger froncement de sourcils, accompagné bien malheureusement d'une moue inquiète. Là-bas, elle en était certaine, elle percevait des ténèbres, des forces qui n'avaient pas raisons d'être, et qui se trouvaient bien différentes de la forme joueuse et un peu amusante des esprits de la ville, de gros chats dorés côtoyant de manière parfaitement normale de lourd parapluie de bambou doté d'un pied et d'un œil pour se diriger.

Non, contrairement aux événements et aux étrangetés appelées en ville, il y avait quelque chose dans cette haute bâtisse qui surplombait les lieux, quelques chose de bien plus malsain, quelque chose qui avait peut-être même dans l'idée de profiter de la fête pour produire quelques incompréhensible méfaits... Et aussi étrange pouvait-elle trouver cela, la Sahraan Ashar n'avait que peu envie que ce doux moment soit teinté de quelques mauvaises fortunes bien désagréable, lui laissant alors que quelques instants pour se décider, et finalement la mener lentement à prendre un pas claire en direction des hauteurs de la cité, afin d'aller observer ce qui se déroulait dans ses sommets, et d'y mettre une fin dans le cas terrible où les choses évoluaient de bien triste manière.

Elle prit donc le temps de gravir les marches des lieux, et resta sur ses gardes à mesure qu'elle approchait du haut domaine, devinant sans grand problème que la famille royale se devait d'y loger, et qu'elle avait sûrement d'autres occupations que celle de festoyer avec les villageois, laissant à la femme aux yeux d'or le don d'imaginer le nombre de victimes que des entités plus ou moins honnête pouvaient produire si elle n'agissait pas pour les arrêter. C'était au moins un avantage certain de sa personne, elle était avant tout une esprit de niveau supérieur, classifié par les humains comme étant un esprit vengeur, aux capacités destructrices de hautes volées, mais qui surtout pouvait parfois, par sa simple présence, calmer des « collègues » de niveau inférieur au sien, comme si son énergie personnelle prenait le dessus sur celle du ressortissant qu'elle souhaitait éliminer de son territoire ! Bon après, il y avait toujours la possibilités d'entités fantomatiques ou spirituelles qui gagnaient en force si elles étaient dans des endroits particuliers, et en ce sens, elle espérait un peu que les festivités n'avaient pas réveillées un de ses dormeurs, le genre de présence millénaires qui veillaient dans un lieu particulier pour finalement se décider à bouger sans prévenir, et d'ainsi déclencher de véritable catastrophe pour ceux qui avaient oser investir son repaire le temps de sa sieste. Ce serait le plus dommageable, et dans ce genre de cas elle aurait bien plus de mal à le faire quitter ses mauvaises habitudes... D'autant plus que n'étant pas dans une chasse, elle était loin d'être elle-même au maximum de ses capacités. Au mieux elle avait une bonne moitié, mais point plus, ce qui restait notable pour se faire entendre de la part de quelques esprits à la malignité d'autant plus forte que l'outrage qu'ils ressentaient était grand !

Enfin, plongée dans ses doutes et ses suppositions, elle fit le chemin sans trop le remarquer, et arriva bien vite à son goût devant les grandes portes du lieu. Peu de gardes, il était possible qu'une partie de ceux qui officiaient ici aient été dépêchés dans la ville pour veiller au bon déroulement des festivités, et pour être tout à fait honnête, ce ne fut pas pour déranger la femme, qui considérait que c'était déjà une bonne manière d'éviter de potentielles victimes lorsque ce qu'elle pressentait à l'intérieur se mettrait en mouvement ! En tout cas elle ne resta pas plantée là bien longtemps, et passant pas la grande entrée, se faufila à l'intérieur du domaine, tout en remarquant bien que les gardes n'avaient pas encore la capacité de la remarquer. C'était tout à son avantage, mais pour combien de temps encore, car elle avait beau sentir qu'elle pouvait maintenir cette capacité, elle savait que si les esprits des lieux se matérialisaient, se mettaient en marche, ils auront tout don de « réveiller » la conscience des gardes alentours, et alors ils n'auront aucuns mal à remarquer sa propre présence, voir de lui tomber dessus si ils l'estiment belliqueuse. Et elle ne peut tout simplement pas blesser un être humain dont elle n'a pas la chasse, c'était non seulement inconcevable, mais surtout c'était le pire des moyens pour elle de perdre pendant un court temps ses capacités. Bon, toutefois il ne fallait pas qu'elle voit toutes les choses en noir, elle préféra se calmer, et commencer à arpenter le bâtiments, montant plusieurs escaliers, à la recherche de ce qui lui posait tant de soucis à l'intérieur de cette bâtisse.

Et elle espérait sincèrement qu'elle trouvera rapidement cela sans s'attirer d'ennuis.

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Territoire de Tekhos / Qu'est-ce donc ? {Pv Finlay Voelin}
« le: samedi 08 août 2015, 12:02:38 »
La nuit touchait à sa fin et elle n'avait pas beaucoup de temps, pourtant son instincts naturel la poussait à accomplir une nouvelle fois sa sainte mission. L'esprit avait entendu un appel dans la nuit, une souffrance féminine, et cherchait depuis lors à se laisser guider par ses pas vers la source de tant de détresse, avançant depuis les ombres pour trouver l'épicentre et par la même la possible pactisante. Dans le fond cette nuit avait été bien calme, comme beaucoup d'autres, mais étrangement l'éclat de douleur qu'elle avait perçue avait soudainement rendu cette fin de soirée particulièrement troublante, et vu qu'elle n'avait aucune manière de se défendre face à ce rôle implanté dans son corps et sa chair, elle avançait d'elle-même, dans un état second, cet état qui caractérise les Sah'raan Ashar, mais qui aussi les pousse à se mettre de plus en plus souvent en danger sans même qu'elles ne puissent s'en apercevoir. Elle était donc en train de déambuler dans les rues d'une ville Celkhane qu'elle n'avait jamais connue, aux hauts immeubles et aux étranges inventions, avant de remarquer au loin le but de sa recherche : un bâtiment que beaucoup aurait identifié comme un centre scientifique, mais qui pour la jeune femme équivalait surement à un gratte-ciel comme il y en avait pleins d'autres dans la grande cité, et si elle avait encore un semblant de sens commun avant de s'en approcher, la proximité de sa cible fit qu'elle perdit tout contrôle, devenant à nouveau l'esprit vengeur craint de beaucoup, son esprit étant désormais pleinement focalisé sur sa future mission. Elle n'avait plus beaucoup de temps cette nuit, mais elle en aurait bien assez pour finir sa mission n'est-ce pas ? C'est avec cette idée en tête qu'elle s'avança avec hâte vers l'entrée du bâtiment, inconsciente de ce qu'il allait s'y dérouler.

Pas besoin d'ouvrir la moindre porte, elle passa au travers comme si de rien n'était et entra dans un grand hall, une personne avec un balai-brosse étant encore en train de nettoyer le sol pendant que la femme spectrale s'avançait lentement vers les escaliers, guidé par un instinct implacable vers le lieu où devait se trouver celle qui avait tant besoin d'aide en cette nuit de douleur. Pourtant quelque-chose n'allait pas, car si seulement la pactisante pouvait la remarquée dans cet forme des plus spectrale, cette forme de vengeance et de haine que seule celle qui partageait ces ressentiments pouvait percevoir, la femme en train de faire le ménage leva distraitement la tête à son entrée, cherchant des yeux ce qu'elle ne pouvait pas voir, ce qu'elle ne pouvait même ressentir normalement. Perdue dans son rôle justicier, la Sah'raan Ashar ne put même pas s'en rendre compte, avançant rapidement vers la porte des escaliers, et la traversant comme celle de l'entrée, avant de s'engager lentement vers les hauteurs du lieu. Il y restait comme une étrange odeur, une forte fragrance de ... De pin ... et de camphre, c'était étrange et enivrant, mais paradoxalement l'effet sur l'esprit vengeur fut bien inverse à un enivrement, étant donné qu'elle perdit peu à peu la trace de sa cible alors qu'elle montait les marches, tandis que son esprit humain faisait rapidement surface, jusqu'à ce qu'elle s'arrête au cinquième étage, perdue. Elle savait ce qu'elle faisait ici, mais était désormais incapable de produire la moindre énergie spectrale, incapable de ressentir sa pactisante et ... Et cette odeur qui continuait à lui prendre les narines, au point de lui donner envie de vomir. Bon sang, elle ne s'en était pas rendue compte plus tôt, mais cette odeur était typiquement celle des encens de purification utilisé par les prêtres, merde !

Elle voyait mal comment un prêtre pouvait purifier un bâtiment Celkhan, mais en tout cas elle n'avait pas vraiment le temps de se laisser aller à la réflexion sur le sujet, si elle restait encore ici trop longtemps, elle finirait par perdre toute forme éthérée, et se ferait dés lors surement découvrir par les systèmes de sécurité déjà bien affiné des agences de protection Celkhanes ! Retournant sur ses pas, ce coup-ci en courant, elle se mit à dévaler les escaliers en sens inverse en espérant de tout coeur qu'elle puisse atteindre les portes avant de se retrouvée dépourvue d'énergie. Les femmes de ce lieu n'en avait surement aucune idée, mais elles avaient créées un véritable traquenard pour esprit, et si le camphre continuait perpétuellement d'agresser ses sens les plus basiques d'être éthéré, le pin tout particulièrement était en train de lui donner mal à la tête, et le tournis, si bien qu'arriver en bas de l'escalier elle avait besoin de se tenir en partie à la rambarde pour assurer sa vive descente. Elle ne pouvait plus traverser la porte dans cet état, elle le savait, si bien qu'elle passa directement au plan de pousser la porte à toute vitesse et de foncer au travers du hall, oubliant par la même la ménagère qu'elle avait vue plus tôt en train de s'occuper des sols de l'entrée. Ses sens furent agresser par une odeur encore plus forte que celle des escaliers, tandis qu'un cri strident fut poussé par la demoiselle avec son balai qui courut en direction du comptoir pour appeler la sécurité. Mince elle n'avait pas le temps de l'arrêter, ni la force vu son état, si bien que l'esprit ne prit même pas la peine de s'arrêter sur cette pauvre femme et courut vers l'entrée avec désespoir alors qu'elle entendit les alarmes se déclencher avec horreur. Bon sang elle n'avait ni le temps de courir, ni le temps de se laisser poursuivre, l'aube approchait et bientôt elle n'aurait pas plus de pouvoirs qu'un humaine lambda...

L'entrée était vitrée sur toute la longueur, c'était au moins pour l'aider. Puisant dans ce qu'il lui restait de dons spectrales, elle put faire sortir la pointe de son arme depuis la paume de sa main, et s'en servit pour réduire en miette la vitre qui bloquait son chemin, envoyant le verre brisé tapissé la rue alors que ses lourdes bottes de fers foulèrent ce sol scintillant pour l'emmener loin vers les profondeurs de la ville, les équipes de recherches à ses trousses. Elle les entendait aux loin, ces femmes ou ces hommes, elle ne le savait guère, en train de lui filer le pas dans le but de la ramener au laboratoire afin de connaître la raison de sa présence en ces lieux ! Sauf que si elle remettait les pieds là-bas s'en était clairement finit pour elle, l'effet du pin et du camphre qui tapissait le sol avec cette insupportable odeur aurait tôt fait de tant imprégner son être qu'elle ne serait plus capable de bouger le moindre petit muscle de son corps, pour la laisser finalement sans substances jusqu'à sa totale disparition. Non ils ne devaient pas l'attraper, et à l'aube, avec un peu de chances, elle pourra compter sur la foule naissante pour se dissimuler, mais pour l'instant elle courrait avec tout ce qui lui restait d'énergie, ce qui était bien peu d'ailleurs, afin de ne pas se laisser rattraper par ceux qui devaient avoir une folle envie de rattraper celle qui avait osée pénétrer dans leur précieux lieu de travail. Cherchant à se cacher dans les rues les plus tortueuses, elle finit par trouver un coin de la ville particulièrement labyrinthique, et quitte à se perdre elle se mit à parcourir les rues comme une dératée, passant parfois près d'un ou deux passant à l'air interloqué en apercevant une femme dans une telle tenue en pleine nuit. Enfin elle trouva une rue bien sombre, renfoncée entre deux immeubles et s'y enfonça pour enfin se cacher derrière une pile de cagette bien haute, essoufflée, haletante même, et désespérément faible.

Elle se laissa glisser contre le mur, épuisée. Elle entendait bien du bruit plus loin mais elle était quasiment sure de ne pas sentir de présence humaine immédiatement à ses cotés, si bien qu'elle se permit une pause, une pause qui se promettait relativement longue étant donné qu'elle avait besoin de récupérer de son énergie et de ses forces pour l'aube, passage obligatoire pour lequel elle avait désespérément besoin d'un minimum de ressources spectrales afin de ne pas se faire bannir dans le mondes sombre, unique et dernier lieu où une Sah'raan Ashar pouvait se régénérer. Ce n'est que dix minutes plus tard qu'elle le remarqua, cette drôle de petite machine qui l'observait depuis le lot de cagettes avec un voyant vert un peu trop gros au milieu de son pan frontal. Elle hésita un instant à le briser, il était un risque qu'elle soit découvert, mais finalement elle dut se retenir, non pas parce qu'elle ne voulait pas, mais ne pouvait pas le faire, ses forces étant épuisées... Alors dans un dernier élan un peu désespérée, elle fit un signe simple, un doigt devant ses propres lèvres, puis quelques mots bien simple, chuchotés à la machine en espérant qu'il soit assez évolué pour avoir une reconnaissance vocale :

 -  Chut, pas un bruit.

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Le coin du chalant / Comment contacter un esprit Vengeur ?
« le: mercredi 05 août 2015, 11:51:01 »
Bonjour à toutes et à tous, comme il est coutume de le faire à chaque nouveau personnage, j'ouvre ici un petit sujet afin que vous puissiez me contacter et voir les quelques trames que je vous propose, en espérant que l'une d'elles vous plaise, ou que cela soit suffisant pour vous donner une idée de ce qui saurais vous convenir comme jeu avec moi.

Et juste avant de rentrer dans le vif du sujet ... La fiche de l'Esprit : Sah'raan Ashar

Et maintenant, les trames, par alignement :

-  Les bonnes choses et les doux moments :

 1. Il existe des ruines dans le désert d'Ashnard qui dissimulent à la vue de tous la présence d'une femme, une femme dangereuse, une femme puissante, mais aussi une femme seule... Vous qui voyagez et perdez parfois votre chemin, peut-être trouveriez vous ces belles ruines et l'Esprit qui hante ces murs à la nuit tombée ? (Social; Érotique)

2. Malenna fut une institutrice, et ce faisant elle a encore de vieilles habitudes qui restent profondément ancrées en elle, comme l'obligation qu'elle peut ressentir à agir quand une personne se fait agressée par plusieurs autres, généralement plus grand et plus fort. Petite demoiselle ou petit damoiseau, restes donc là, ta protectrice fera fuir les vilains méchants. (Social; possible Érotique)

-  Les Obligations et les appels :

 3. Vous êtes une femme esseulée, un homme vient de vous prendre en pleine rue et vous a humiliée ? Dans votre chambrée attends la Vengeresse, prête à agir pour vous, si vous prononcez les bons mots... Mais Malenna apprécie aussi qu'on lui rende ses bons services, à vous d'y réfléchir pendant qu'elle est partie venger votre honneur. (Social; Érotique)

4. Vous êtes un mage ou une mage, de quelque ordre que ce soit, et par le plus grand des hasards vous appelez la Vengeresse en ce lieu qu'est le votre : Les raisons elle les ignore, peut-être avez vous un objectif, ou aucuns et n'avez réussi à l'appelez qu'en gesticulant dans tout les sens... En tout cas elle est bien obligée de vous écoutez, et avec un peu de malchance, de vous obéir. (Social; Érotique; Action, dépend de ce que vous lui ordonnez)

-  Les Ennemis et les Sombres nuits :

5. Il y a des choses que la nature de Sah'raan Ashar rendent particulièrement dangereuse, la rendant faible, diminuée, voir même parfaitement incapable de se défendre. L'aube alors qu'elle pourchasse une proie, la purification par un prêtre compétent, l'encens, ou encore les Sceaux de protection... Elle a plusieurs faiblesses qui peuvent la mettre dans des situations très délicate, surtout si de mauvaises personnes passent à ce moment là (Social; Érotique; Action possible)

6. Vous êtes une cible, un violeur de la pire espèce, un démon, une créature, rien de bien important, vous êtes la cible de choix, et une femme à demandée qu'on la venge sur le champs ... La Sah'raan Ashar compte bien vous écraser mais ... Vous connaissez son prénom et son nom, ou parvenez à le découvrir par quelques joutes verbales. Ne vous restes donc plus que de profiter de votre adversaire affaiblie et soudainement écrasée par une armure trop lourde pour elle.


... Voilà en gros ce que je propose, mais bien sur de nombreuses autres choses sont possible, et votre imagination saura être d'une aide précieuse pour cela. Vous pouvez me contactez ici ou par mp, je devrais faire relativement attention. Des bises, passez une bonne journée et à tout bientôt.

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Identité :

Nom : Nastyr

Prénom : Malenna

Surnom : La Sah'raan Ashar, ou Vengeresse des épouses. La femme noire, la Vengeresse sont aussi utilisés.

Race : Créature (Précisément Esprit Malin)

Sexe : Féminin

Âge : méconnu, les premiers livres faisant terme de son histoire date de plus de 700 ans, elle doit donc facilement avoir un âge plus avancé, vu qu'elle est passée par une forme physique avant de connaître une forme spirituelle. En tout cas elle ne répondra pas à cette question, et il est plutôt conseillé de ne pas tenter de lui faire cracher le morceau, au risque de s'en mordre les doigts vu le caractère impartiale de l'entité.

Orientation Sexuelle : Bi-sexuelle



Descriptions :

Chapitre 5 du Livre des Esprits et des Morts, Paragraphe 7 :

     La Sah'Raan Ashar est un esprit borné et cruel, agissant pour une cause parfaitement féminine : La vengeances des épouses et des femmes dont la présence masculine à fait connaître plus de tristesse qu'il ne le faut. Elle serait décrite comme nimbée des ténèbres de la nuit, vaquant d'ombre en ombre pour retrouver les hommes qui ont attaqué et violé une tierce dame, ou qui auraient fait preuve d'adultère, afin de leur faire connaître une juste vengeance de la part des femmes sus-mentionnés.

     Jusqu'ici, tout les meurtres dévolus à cette entité se sont fait de manière violente et tout à fait terrible, plusieurs rues s'étant retrouvées colorés par les traces sanguinolentes que laisseraient l'arme de l'esprit vengeur, si bien que certains petits villages ont prit la peine d'instaurer plusieurs lois afin de tenir éloigner leurs habitants des rues durant la nuit, notamment par le biais de couvre-feu récurrents suite à la découverte d'un meurtre, étant donné qu'il ne fut jamais possible de prouver l'implication du cadavre dans une quelconque affaire qui aurait valu pareille sentence.

De toutes manières, qu'il s'agisse ou non d'une interaction avec un esprit vengeur, ou d'un crime dévolu à une personne humaine, nous recommandons à toute personne qui serait à même de contempler pareil crime de faire très attention, et de chercher au plus rapidement un exorciste ou un purificateur pour éloigner la possible entité loin des chaumières avoisinantes.

Chapitre 7 du livre des Esprits et des Morts, Paragraphe 3, texte manuscrit en bordure de page :

     Il est prouvé de manière officiel que la Sah'raan Ashar est incapable de s'approcher des lieux sanctifiés, bénis, ou que sa présence en de tels lieux ne s'est jamais vu être le théâtre de violences ou de vengeance. Nous présupposons donc qu'il est bien normal de la ranger dans la caste des esprits vengeurs, qui sont bien des êtres impies méritant au mieux la purification, au pire une annihilation complète et totale de sa personne dans notre dimension.

     Si cela ne fut pas encore possible, malgré les tentatives, nous pouvons nous poser la question vis-à-vis de l'existence non pas d'une, mais de plusieurs Sah'raan Ashar au travers du temps, chacune ayant une description commune, comme précisé par le mage et convocateur Iridius dans ses travaux sur les esprits méconnus ou rarissimes. Si nous n'allons pas copier ses travaux ici, pour de simples raisons de logique, nous pouvons vous inviter à lire *Le-dit des Vengeurs* ou encore l'érudit rapport des *Esprits vengeurs et autres Fantômes malsains* de cet auteur et éminent mage de Tzeentch, dont les ouvrages sont encore disponible à la bibliothèque d'Ashnard.

Ouverture de *Le-dit des Vengeurs*, 13ème paragraphe :

     Mais ce n'est sans parler de la Sah'raan Ashar, qui prouve non seulement que certains esprits sont capable d'agir au nom de simples causes, mais qu'ils peuvent la servir de la manière la plus violente qui soit, nous permettant par là de déduire que certains esprits vengeurs, si ils sont conditionnés par leur nature éthérée, n'ont pas pour autant l'obligation de servir à la lettre les demandes de leurs contractants.

     Encore une fois selon l'exemple de la Sah'raan Ashar, il est clair que même la plus petite demande de pitié vis-à-vis de la cible produite par la contractante se verra refusée, ce qui laisse à tendre que l'esprit garde en mémoire quelques éléments passés qui l'obligent à pratiquer sa sentence de manière délibérément barbare et outrancière. Est-ce une manière de prévenir d'éventuelles futures victimes ? De chercher à faire peur à tout ces hommes qui souhaitent délibérément profiter de la chair sans pour autant prendre conscience de leurs actes ?

     Il est en tout cas sur et certain que nombreux sont ceux qui commencent à vouloir réduire cette gêne au silence, tout particulièrement les fidèles de Slaneesh, qui voit d'un mauvais oeil cet être vengeur capable de les trouver et de les réduire en charpie alors même que leurs pratiques se font dans les plus sombres des lieux, et les plus secrets. Possède-t'elle un moyen de les découvrir, comme nombre d'esprits vengeurs ne connaissent quasiment pas d'échecs pour définir leurs victimes ? Nous en parlerons plus loin dans cet ouvrage.

Chapitre 3 de *Le-dit des Vengeurs*, Alinéa 6 du premier paragraphe :

     Les Sah'raan Ashar, car oui nous acceptons le fait qu'elles ne soient pas une mais plusieurs, sont reconnaissable de bien des manières, chacune portant plusieurs signes distinctifs évidents. Tout d'abords, il s'agit de femmes, de tailles et d'apparence toute aléatoire, mais qui sont vêtues généralement de la même manière : leur buste est peu couvert, généralement seulement d'un tissu, qui est ouvert sur le ventre et l'encolure, tandis que leurs bras sont armurés lourdement, et la partie basse de leur corps couvertes non seulement d'une épaisse armure, mais aussi d'une large jupe de combat qui empêche théoriquement toute arme de trouver la chair, probablement inexistante d'ailleurs, de l'esprit.

     De plus, se rajoute à cela une arme barbare, mélange entre une lourde épée à deux mains et une lance, dont l'apparence cauchemardesque serait la représentation des multiples âmes acquissent lors des fauchages de l'esprit, agglomérées en une lame des plus mortelles, capable de réduire un humain en morceaux sans la moindre difficulté, et ce d'un mouvement. Point de précisions sur son apparence physique telle qu'elle, mais la dernière en date aurait été décrite comme possédant des cheveux d'une certaine longueur, argentés, et des yeux dont l'or étincelant serait capable d'écraser un homme sous les péchés de ses crimes.

     Si cela n'est clairement pas possible, nombre d'esprits vengeurs ne possédant pas de capacité psychique propres, hormis les terribles Edurras, il est fortement possible que l'explication de ce regards s'en tienne plus à ce que la femme spectrale fait ressentir aux hommes grâce à son regard : la culpabilité, le doute, la repentance, et surement l'envie irrépressible de vouloir survivre à une telle "sorcière", alors que leurs destins sont toutefois scellés. Nombreux sont ceux qui cherchent d'ailleurs un moyen de se soustraire à la présence de cette entité, plusieurs cas de fuite ou d'ultime repentance ayant été remarquées au fils des ans, et le résultat est sans appels :

     Que le pardon soit offert ou non par la femme ayant convoquée la Sah'raan Ashar, la cible initiale reçoit de toutes manières la sentence dévolue, quand à la convocatrice, ou la pactisante, selon les connaissances ou non en magie de la femme ayant fait appel à l'esprit, son choix de pardonner ou non à l'homme lui offre respectivement une mort certaine, ou un dénis total de la part de la Vengeresse. Encore une fois l'impartialité de l'esprit semble rentrer en compte dans ce genre de choix...

Chapitre 12 de *Le-dit des Vengeurs*, ouverture :

     Comment discuter avec des esprits vengeurs ? Eh bien cela dépend essentiellement des esprits que vous rencontrerez. Un exemple très simple à faire sont les Edurras, qui malgré leur forme pleinement humaine, ne peuvent se servir de leurs bouches pour communiquer avec autrui, à l'instar d'êtres de bases comme les Gnomes Sarans, ou encore les Sylphes Bleus, qui ne possèdent leurs chants que d'une manière purement raciale, et ainsi se trouvent incapable d'échanger avec un être capable de leurs demander le motif de pareille litanie...

     Mais ils existent malgré tout des esprits qui seront capable d'échanger avec vous, les Gassps par exemple, ou encore les Sah'raan Ashar, qui sont décrites possédant une voix profonde et mélodieuse, une voix d'un autre univers capable de faire trembler un homme au plus profond de son coeur quand celle-ci approche afin de leurs présenter leurs sentences. Il est donc tout à fait possibles de discuter avec elles, ainsi que de passer un contrat clair avec ces entités, même si il est bon de ne pas oublier quelques règles simples qui auront surement le don de vous mettre en garde face aux propos de tels esprits :

     Premièrement ils ne sont pas tenu à dire la vérité, nombreux sont ceux qui peuvent mentir parmi les esprits, la Sah'raan Ashar en étant un exemple parfait étant donné qu'elle peut vous promettre de ne pas tuer la cible de votre demande pour ensuite la réduire en charpie dix minutes plus tard. Deuxièmement, si vous êtes dans le cas de la cible, rappelez vous que tenté de parler avec un bourreau ne l'empêcheras pas de vous trancher le coup une fois la discussion terminée, encore une fois les Sah'raan Ashar en sont un très bon exemple, car apparemment très loquace tant que le sujet auquel elles ont choisie de répondre n'est pas épuisé. Dernièrement, il est à noté que toutes les entités qui peuvent échanger possèdent une faiblesse dans ce langage, faiblesse qui est surement la clé pour survivre à une attaque de ces entités.

     Si elles n'ont pas toutes été découverte, rappelons que l'expression du prénom originel de l'entité à tendance à bien souvent marcher, ou du moins dans une majorité de situations, les laissant sans pouvoirs, et incapable de pratiquer leurs abjectes sentences... Ainsi, si vous vous retrouvez acculés, tentez toujours de trouver l'identité de votre agresseur, ou de l'obligez à vous le dire d'une quelconque manière... Peut-être cela vous sauvera-t'il.

Chapitre 56 de *Esprits vengeurs et autres Fantômes malsains*, livre proscrit et interdit à la lecture, Dernière page, Listing des entités découvertes et de leurs identités présumées :

 -  Sah'raan Ashar : La femme noire est surement solitaire pour chaque génération, et ainsi vous ne trouverez jamais qu'une seule de ces femmes tant que la dernière n'as pas été détruite ou exorcisée. Sa ténacité et son expérience ce faisant sur des centaines d'années, il n'est pas proscrit qu'à votre génération, vous fassiez encore l'objet des attaques de cet esprit sous la même forme décrite dans un de mes précédents travaux, si bien que je suis en mesure de vous révéler ici l'identité présumée de celle-ci : Un homme bien chanceux est parvenu à piéger la femme à son propre jeu, obtenant de manière détournée le nom de Malenna Nastyr. Il semblerait aussi qu'elle ai été la troisième des Sah'raan Ashar, ce qui me permet de vous inviter à connaître le numéro, si je me permets un titre aussi barbare, de celle qui un jour pourrait se montrer devant vous, afin de vous simplifier ou non la survie...


Histoire :

Il existait autrefois, sur Terra, un petit village au coeur du désert, connu pour être un lieu florissant d'échanges et de commerces de par sa proximité relative avec des terres bien plus accueillantes et fertiles, un véritable passage obligé pour les commerçant qui, à l'époque, se dirigeait vers la toute florissante Ashnard afin d'y vendre leur produit conserver dans le sel marin. Cette petite ville, aux allures aussi typique qu'avenante portait un nom simple, Medre, et accueillant encore à cette époque un mélange tout à fait hétéroclite de races et de genres, tout le monde étant invité à s'y installer tant qu'il prenait le temps par lui même de construire son logement, avec l'aide bien sur de certains de villageois qui pouvaient se le permettre, par leur force, leur vigueur, et leur temps libre... Un tableau idyllique pour une vie de paix, une vie que souhaitait connaître plus que tout une habitante native de la ville, mademoiselle Malenna Nastyr, charmante institutrice qui avait le grand don d'être connue de tous dans ce charmant village, et d'apprendre les connaissances de bases aux enfant environnant, leur offrant à la fois les notions essentielles de leur future vie, et les détails qu'elle même avait put apercevoir des années durant. Vingt printemps, des cheveux d'un blond élégant, des yeux d'un bleu profond, une véritable brise de fraîcheur en ce domaine désertique qui savait connaître une appréciation des plus positives de la part des hommes environnants, même si elle ne se plaisait que peu à écouter leurs sornettes ou leurs tentatives de séduction parfois bien futile.

En tout cas elle se plaisait dans cette charmante ville un peu sèche, le domaine ne souffrait pas des tempêtes de sables, et pouvait posséder un semblant de végétation par endroit, lui permettant elle même de compléter son lieu de vie idéal par quelques fleurs et cactus résistant à la chaleur des lieux. Tout chez elle dénotait de la grâce et de la distinction, c'en était presque parfois parodique, et si elle connaissait quelques rabrouements de ses parents sur son côté naïf, elle ne prit pas vraiment la peine de les écouter, fière de ce qu'elle était et ne désirant pas changer pour grand chose, quitte à prolonger un peu son innocence le temps qu'elle se trouve une raison de partir, ou une raison de rester dans cette ville. En somme une personne simple, une personne de délicatesse, mais parfois assez dur pour ne pas se laisser faire. Un véritable être humain de Medre, cherchant à la fois une harmonie dans sa vie, et le droit de goûter à une existence des plus sereines jusqu'à ses vieux jours, quitte à rester perpétuellement dans cette ville qui sommes toutes ne seraient surement pas la plus désagréable à y vivre, il faut en convenir.

Toutefois les choses ne reste jamais toujours les même, et elle fut surprise le jour où elle vit un nouveau occupant atterrir dans son village natal en plein été, saison la plus rude et où nombre d'êtres humains préfèrent seulement passer leurs chemins. Il s'agissait d'un homme, haut de stature, large d'épaule, un géant des montagnes qui apparemment aurait souhaiter quitter ses habituelles cimes pour connaître une vie un peu moins rude, et qui avait pour cela choisit une ville dont il en avait entendu le plus grand bien depuis ses neiges éternelles. Honnêtement, si le voyage avait pris deux bon moins, il n'arrivait toujours pas à se faire à l'écrasante chaleur, mais cela ne changeait pas grand chose sur son choix de venir habiter un peu dans ces rases plaines de sable brûlant et de soleil cuisant. Tout ça, Malenna l'apprit de sa mère, qui elle même l'avait appris d'une vendeuse de légumes qui avait apporté le jeune homme depuis Port-de-Givre, à 200 miles d'ici, et ce fut animé d'une certaine curiosité qu'elle vint à sa rencontre quelques jours plus tard, le croisant au détour d'un chemin alors que ce dernier s'affairait avec deux autres hommes et l'une des meilleures bâtisseuse de la ville pour établir quelques plans rapides de la maison que ce dernier souhaitait construire aux abords de la ville. D'ailleurs ne semblaient pas être forte étant donné que les uns et les autres étaient en train de discuter à voix basse, tous tendus, espérant trouver un moyen de faire tenir les bases de la maison sur une zone où le sable commençait à se faire moins dense, et donc plus traître.

 - Nous ne pouvons l'établir ici, en quelques années la maison penchera avant de se coucher finalement sur le flanc.
 - Nous pourrions la déplacer un peu vers l'avant, mais cela ne fera que compliquer les choses plus tard, si l'on doit établir une route, coupa le femme. Actuellement c'est la seule place de libre, alors soit l'on vous éloigne de 500 mètres vers les petites rues, soit vous me donner une manière de loger votre maison dans le sable.
 -  Mon peuple n'hésites pas à planter des rondins dans la roche, creusant celle-ci avant de placer les poteaux et de les garder droit en remblayant les trous produits de roches, de gravats, de cailloux et de terre.
 -  Nous sommes sur du sable, rétorqua la bâtisseuse. Nous aurons énormément de mal à produire cela, et si les vents s'accélèrent un jour votre maison tanguera. Je doutes qu'il soit aisé de...
 -  Excusez moi ?

Quatre paires d'yeux se tournèrent vers elle, l'intimidant un peu pour la peine :

 -  Oui ?
 - J'y pensais mais les pêcheurs aux Sud utilisent des maisons sur pilotis eux aussi, et pour parer le vent côtier ils bloquent la base de leurs poteaux avec un deuxième rondins... Je sais que ça vas demander énormément de matériel mais...

La femme fronça les sourcils sans attendre la fin de la phrase de Malenna, et revint à l'homme de plus de deux mètres, prononçant avec un certains mécontentements les prochains mots qu'elle lui adressait, imaginant déjà la peine d'une telle construction :

 -  Vous paierez les apports supplémentaires ?
 -  En ai-je bien le choix, je souhaites m'installer ici, pas n'être que de passage !
 -  C'est donc accordez, on va commencez à bâtir tout cela dans quelques jours, mais ça prendra du temps, d'ici là trouvez un lieu où sommeiller, nombre sont les âmes charitables en ces terres... Parfois même trop.

S'écartant, elle passa devant Malenna qui la suivit longuement du regard, avant d'être surprise par une voix derrière elle, bien plus joviale qu'elle n'aurait dut l'être d'ailleurs :

 -  Je vous remercie, je dois avouer que je ne suis pas un fin connaisseur en construction, et j'aurait été bien en mal de trouver un moyen de palier à se souci.
 -  Ne me remerciez pas, je n'y connais pas grand chose non plus, j'ai juste dut aller au village côtier il y a deux ans, pour accompagner un membre de ma famille. Vous êtes ?
 -  Bremor, un homme des montagnes, mais beaucoup semblent m'appeler le géant dans ces lieux... Et vous même ?
 -  Malenna, je suis l'institutrice de la ville. Vous comptez donc vraiment bâtir ici ? Ce n'est pas mal, mais comme elle l'a dit, cela vas être long.
 -  J'ai tout mon temps, ne vous en faites pas.
 -  Les nuits sont froides dans le désert vous savez ?
 -  Eh bien tant mieux, je n'en peux plus de cette chaleur étouffante, je cuis sur place depuis mes débuts dans cette région sablonneuse !
 -  Alors pourquoi avoir choisit un tel lieu pour vous installer...?
 -  ... Parce qu'ici au moins il y a toujours du soleil.

Autant ils continuèrent de discuter pendant de longues minutes, puis se séparèrent d'ailleurs sans le moindre soucis pour retourner chacun à leurs activités, autant elle ne put savoir pourquoi, quelque chose sut l'émouvoir chez ce grand homme et cet instant où il avait parler de soleil. Ce 'était qu'une petite phrase, un petit rien du tout, mais ce fut pourtant quelque chose qu'elle trouva particulièrement touchant de la part de cette grande armoire à glace qui avait souvent l'air de dépassé de quelques centimètres le premier étage de nombres des maisons environnantes. C'est ainsi qu'elle décida parfois de revenir échanger avec lui, afin de connaître à la fois son avis sur le désert et Medre, et son histoire quand il était encore en haut des montagnes, perché entre les forêts de pins et la neige quasi-permanente des hautes cimes. En retour elle chercha plusieurs fois à lui apprendre à se protéger dans le désert, en commençant par lui faire comprendre qu'il fallait qu'il s'habille malgré tout pour se protéger du soleil, l'homme ayant commencer son séjour par de sérieux coups de soleils sur tout le corps, puis ayant connut une insolation particulièrement implacable qui avait bien manqué le faire délirer par moment. La seconde étape fut qu'il ne se vêtisse pas trop, histoire de ne pas finir la journée desséché parce qu'il avait perdu plus d'eau qu'il n'avait put en boire durant les heures les plus chaudes. Ce fut un lent apprivoisement en somme, de la jeune femme du désert qui apprend un peu le monde extérieur, et du jeune homme des froids qui se doit de dompter un environnement bien différent du sien... En somme, de dures mais enrichissantes journées, qui plurent à l'un comme à l'autre.

Finalement il fallut plus d'une année pour que l'homme arrivent enfin, en compagnie d'autres personnes de la ville, à bâtir son aventureuse maison sur les sables légers, mais le résultat en valait la chandelle, sa maisonnée était haute, fière, et stable, si bien qu'il ne lui resta plus qu'à chercher quelques meubles pour s'installer, sortie qu'il fit en compagnie de Malenna et de ses conseils pour qu'ils usent  avec parcimonie des économies qu'il lui restait après son achat crucial de rondins afin de créer cette maison solide mais aventureuse. Finalement, un été et un mois après son arrivée, il emménagea enfin dans son nouveau domaine, et c'est avec une joie grandissante qu'il commença à y vivre. De son coté, Malenna avait prit goût à la compagnie de cet homme, même certainement plus qu'il n'en était usage normalement, et si elle se doutait de son attachement pour le "géant", elle ne pouvait s'empêcher de nier les quelques remarques qu'elle avait put entendre à ce propos, jurant qu'il n'y avait là que sottises, et qu'elle n'était dans le fond qu'une villageoise charitable qui aidait un étranger à trouver ses marques dans un lieu qui n'était originellement pas son domaine naturel. Les airs de doutes, les soupirs ou encore les sourires sarcastiques furent autant de choses qu'elle laissa bien derrière elle, jouant l'indifférence le plus total, même si elle ne put le garder quand ce coup-ci, les mots vinrent non pas des voisins et des amis, mais bien plutôt du fameux géant, une soirée où elle passa chez lui suite à sa journée d'enseignement :

 -  Je... Vivre avec toi ? Ses joues étaient rouges, et son souffle court.
 -  C'est bien ce que je te demande. Tu, enfin, je suis heureux quand tu sois là, tu m'as longuement aidé, et ceci n'aurait pas été possible sans toi et tes conseils à mon arrivée. J'aurais cuis comme sous le souffle du dragon normalement et ... Enfin ce n'est pas ce que je veux dire...
 -  Que, Que veux-tu dire alors ?
 -  J'aimerais juste... partager ma vie avec..., il souffla un grand coup, l'attente devenant insupportable pour la jeune femme devant lui. J'aimerais partager ma vie avec une femme aussi exceptionnelle que toi.
 - Bremor, je...
 -  Je t'aime Malenna, coupa-t'il, trop stressé pour faire attention à la veine tentative de propos à laquelle s'était essayée la femme.
 -  ...
 -  Est-ce que je... t'aurais vexée ? Et tu ... tu as un coup de soleil sur le nez, tenta-t'il, espérant dévier la conversation après ce qu'il considérait comme une erreur.
 -  Ce n'est pas un coup de soleil, abruti !

Elle l'embrassa... Trois mois plus tard ils annoncèrent leurs fiançailles, ce qui n'étonna pas grand monde dans ce charmant patelin, et finalement les jours se mirent à s'écouler, heureux, pour le petit couple qui commençait tout juste à connaître une tout autre facette de la vie dans le désert, tout deux désormais habitant dans la maison la plus haute de plafond des lieux. Si elle cherchait une raison de rester, elle l'avait trouver auprès d'un étranger, et rien ne pouvait palier à son bonheur, que ce soit les horribles garnements dont elle avait la charge, ou encore le soleil qui frappait si durement en été, et encore moins les quelques petites querelles qui approchaient parfois de ce charmant duo, querelles généralement rapidement effacées derrière un amour aussi mielleux qu’écœurant pour les quelques personnes qui avait parfois droit d'y être spectateur. Les mois passèrent ainsi sans la moindre petite ombre pour déranger le couple, puis ce fut bientôt une nouvelle année qu'ils connurent l'un avec l'autre, dans l'harmonie la plus complète, et la complicité de plus en plus grande, chacun apprenant de l'autre ses secrets ou ses tourments, et sachant tout autant les éponger que les accepter. C'était une vie de couple idéale, une situations que nul ne pouvait comprendre aux yeux du couple, et si les taquineries avaient fusées au début de leur vie à deux, elles s'étaient vites taries pour laisser place à de large sourires amicaux, et de petites attentions ou messes basses parfois gênantes portant conseils amicaux et indiscrétions de toutes sortes, auxquelles ils avaient tout deux appris à répondre avec un sourire amusé. Une douce vie de couple.

Leurs mariage mis plus de temps à se faire, trois ans seulement plus tard. La mère avait un petit ventre rond, le mari était beaucoup trop serré dans son costume prêter à l'occasion par un ami, et ce fut l'occasion de connaître les doux mots de chacun, les félicitations aussi. Un mariage qui en fut pas trop intense non plus, les économies devaient se faire, mais il fut assez grand pour accueillir une grande partie du village, quelques famille n'ayant put y participer pour des raisons de voyages, et d'autres ayant malgré tout un peu de mal avec l'étranger qui était venu sur leurs terres il y a quelques années et qui semblaient encore considérer l'homme comme peu intègre au tableau idyllique du village, mais à part faire rire le géant cela ne fit pas grand chose, il eut même le bonne esprit d'en faire une ou deux blagues lors du banquet, et cela fit bien rire. Les cadeaux approchèrent, furent déballés, et chacun reprit sa place à table afin de festoyer, jusqu'à bien plus tard dans la nuit, où tout le monde partit se coucher. Ce fut le moment où une jeune femme du village se représenta en s'excusant mille et une fois d'avoir oubliée ses cadeaux pour les mariés chez elle, si bien qu'elle était partie les chercher pour revenir les leur offrir en toute humilité. Tout deux eurent une belle boîte bien emballée, l'une contenant un parfum exotique pour Malenna, et l'autre deux verres produit à la main pour Bremor, provenant des cimes froides dont il provenait autrefois. Les deux cadeaux firent grandement sourire les mariés, qui la remercièrent, avant de retourner chez eux pour profiter d'une douce et longue nuit de repos...

Enfin pas pour tout le monde... En pleine nuit Malenna fut réveillée par le bruit de la porte, en bas de chez elle, et c'est avec une certaine inquiétude qu'elle sortit de sa torpeur avant de remarquer que le lit dans lequel elle dormait se trouvait vide à la place où son tout nouveau mari se devait de se reposer. Surprise, elle se leva de manière instinctive et alla à la fenêtre en partie ouverte pour profiter de l'air frais de la nuit, avant de remarquer la forme de son époux, vêtue, qui s'avançait discrètement dans la nuit en direction du bourg, sans aucune raison dont elle n'arrivait à se souvenir. C'était étrange, et elle se vêtit bien rapidement d'un manteau avant de sortir pour filer son époux, la conscience un peu mal à l'aise en sachant que normalement elle devrait lui faire confiance plutôt que de croire ses peurs et d'en venir à le poursuivre en pleine nuit. Mais elle n'arrivait pas à s'y faire, c'était leur nuit de noce, il n'y avait réellement aucunes raisons pour qu'il l'abandonne ainsi sans l'avoir prévenue de la moindre urgence.

Elle mit quelques minutes à le retrouver, de manière un peu aléatoire. Il était là, devant une porte, attendant tranquillement que les choses se passent, et la femme eut presque du mal à reconnaître la maison devant laquelle se tenait Bremor, avant de reconnaître celle qui ouvrit sa porte à son chère et tendre. La femme du banquet, la dernière à leur avoir offert un présent ! Mais pour quelles raisons pouvait-il se trouver là ? Elle était prête à le rejoindre, à l'appeler, mais elle resta muette en sachant très bien que son comportement n'était pas non plus des plus sains, si bien qu'elle le vit entrer chez cette femme sans même oser élever la voix pour rappeler à elle son époux. Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas faire cela ? Et pourtant elle avait quelque chose qui lui restait en travers de la gorge, qui la rendait malheureuse, qui lui piquait au coeur... Et puis elle eut une idée, fugace sur l'instant mais persistante ensuite. Courant chez elle, à toute vitesse, elle s'empressa de passer les rues familières de sa ville natal dans le but de rejoindre son salon de rejoindre le lieux où ils avaient laisser cadeaux et emballages. Elle se devait d'être sûre ! Claquant la porte dans son dos, elle alluma quelque bougies pour se donner assez de lumière, puis se mit à fouiller dans les différentes affaires, avant de retrouver finalement le carton qui avait servit à offrir les deux verres au géant. Rien, il n'y avait rien... Ne comprenant pas, elle se laissa tomber, cherchant une logique dans tout cela. Puis elle vit le verre sur la table, est-ce que ...?

Un petit mot dans le fond.

"Cher Bremor. Je suis ravi de voir que tu as trouvé ici
de quoi aimer et vivre. Dans mon cas, il me manque bien
des choses, et tu en fais partie. C'est une invitation que
je te laisse là, rien qu'une fois, rejoins moi chez moi ce
soir, je t'attendrais. Rien et juste qu'une fois."


Elle s'effondra. Il avait osé, il l'avait fait, le soir même de leurs noces il s'était permit de sortir pour aller voir une autre, pour appartenir à une autre. Elle perdit d'un coup toute sa couleur, toute son âme, des larmes épaisses coulèrent sur ses joues à mesure que son coeur se mettait à battre douloureusement, lui rappelant à chaque fois que ce même coeur venait à la fois de connaître la pire des trahison et la plus douloureuse des agonies. Il venait de la trahir, de trahir les années qu'ils avaient passés ensemble alors même qu'ils venaient d'atteindre le summum de leur bonheur, et cela fut d'abord l'auteur d'une tristesse sans nom pour la pauvre Malenna, puis le moteur d'une colère sans borne, d'une rage qui gonflait en elle sans s'arrêter, les pires vengeances commençant à apparaître dans son esprit en proie aux tourments et à la haine. C'est à ce même moment qu'elle entendit des bruits de pas, lents, lourds, provenir de l'étage et puis des escaliers, un bruit métallique résonnant dans toute la pièce alors que la pauvre dame releva lentement les yeux vers cette chose qui s'approchait lentement d'elle. Une femme aux cheveux d'une rouge éclatant, et aux yeux d'un vert élégant était en train de descendre... Ses bras étaient protégés par de lourds gants de fers, tout comme ses jambes, et son visage exprimait la même peine que celle que Malenna ressentait au plus profond de son être. En un instant, elle sut que celle qu'elle avait en face d'elle n'avait rien de normal, et même plus, elle sut qu'elle venait "en amie".

 -  Il t'as abandonné, n'est-ce pas ?
 - ... Oui.
 -  Souhaites tu le punir pour son geste ?

Elle hésita un instant, elle ne savait pas vraiment dans le fond. Mais sa colère parla avant sa raison.

 -  Je veux... qu'il soit punit pour ce qu'il m'a... Ce qu'il nous a fait.

Ses pensées allèrent vers l'enfant qu'elle portait. Bien sur, elle ne pouvait pas penser seulement à elle dans cette histoire, l'homme était aussi responsable de ses actes envers l'enfant qui allait bientôt naître, son enfant ! Comment pouvait-il oser voir une autre femme alors qu'il n'avait non pas une aimée, mais bien une famille pour lui, une famille aimante, une famille douce, une famille qui l'avait accueillit et qui avait profondément prit soin de lui dans le fond. Il n'avait pas le droit d'agir de la sorte, il n'avait pas le droit de faire ce genre de choses, il n'avait pas le droit de l'abandonner pour de telles frivolités alors même qu'elle portait son futur enfant ! Il était ignoble d'avoir agit de la sorte, si ignoble qu'il méritait bien de connaître une punition, afin qu'il revienne rapidement ici et que les choses se règlent avec une colère monstrueuse et quelques longues engueulades de plusieurs mois. Il avait mérité pareille sentence...

 -  Faite qu'il revienne, et qu'il ne puisse plus repartir.
 -  Assurément.

La forme s'avança vers la porte et la traversa sans encombres, laissant la jeune femme seule dans la pénombre relative du salon, assise dans un coin avec le message encore en main, essayant de se raisonner et de se calmer vis-à-vis de ce qu'elle venait de découvrir, cherchant dans le peu de bon sens qui lui restait quelques éléments qui lui permettrait de retrouver avant tout son calme, puis sa douceur d'âme. La nuit avançait, pas la moindre trace de son amour, ni de l'esprit qu'elle venait de croiser, toutefois elle parvenait progressivement à se calmer, à retrouver un brin de sagesse, à retrouver des émotions naturelles. Elle était en colère, mais plus que tout elle le voulait de nouveau à ses cotés. Elle serait surement en colère, aurait toute l'envie de monde de l'étriper, de le secouer, de l'avoiner, de l'insulter de tout les noms pendant un moment, mais plus que tout elle le voulait de nouveau entre ses bras, sentir son corps contre le sien, entendre sa voix, et lui faire savoir à quel point elle le détestait et l'aimait à la fois. La nuit passait, et plus que tout, ce n'est pas la trahison qui était en train de la blesser de plus en plus profondément, c'était surtout la solitude qui s'emparait d'elle, qui la faisait souffrir et qui lentement lui faisait aussi comprendre qu'elle serait capable malgré tout de lui pardonner son exaction. Mais pour cela il fallait qu'il revienne, il fallait qu'il ouvre cette porte définitivement close devant elle et qu'il rentre... Qu'il prenne une gifle sévère, mais qu'il rentre là où se trouve la seule qui l'aime vraiment... Elle.

La porte s'ouvre d'un coup avec un bruit tonitruant. Quand elle relève son visage baigné de larmes, elle l'aperçoit, et manque de crier d'horreur. L'un de ses bras est arraché, quasiment détaché de son corps et ne tiens que par un mince filet de chair et de muscles prêt à céder au moindre instant. C'est surement un miracle si il a réussit à revenir ici, dans cette maisonnée, mais alors qu'il s'avance et s'effondre au sol lamentablement, ce n'est ni la colère ni la peine qui font surface chez Malenna, mais la panique, la jeune femme se précipitant vers le corps de son aimé en train de se vider de son sang, attrapant tant bien que mal le large torse de l'homme pour le retourner sur le dos à toute allure, ses gestes n'étant plus maîtrisés le moins du monde. Regardant dans tout les sens affolées, ne le voyant même plus tenir debout ou respirer, elle essaye par tout les moyens qu'elle connait de le faire tenir en vie durant d'infimes instants qui lui paraissent des heures, tandis qu'elle entends au loin le bruit de pas métallique qui se répercute et gonfle pour devenir étrangement assourdissant dans la nuit noire et silencieuse. Elle est prête à aller fermer la porte, mais alors même qu'elle se décide à se relever, une main froide viens rejoindre sa joue humide et chaude, la rappelant à celui qui se traîne là, au sol, à son époux qui approche surement de ses derniers instants.

 -  Pardon... Malenna, pardon ...
 -  Bremor. Bremor ! Je te pardonnes mais tiens le coup, bon sang tiens le coup.
 -  Pardon...
 -  Mais je te pardonnes idiot ! Arrêtes de dire pardon... Bremor je t'en prie...
 -  C'est donc ainsi.

Elle était là, haute et froide, ses cheveux de feu faisant désormais écho avec le vermeil dont était tapissé l'arme énorme qui était apparue entre les mains de l'esprit depuis leur dernière rencontre. La Sah'raan Ashar leva son arme en l'air, et même si la première réaction de Malenna fut un cri de protestation, elle vit l'arme descendre vers le corps de son mari avec une lourdeur monstrueuse, finissant par écraser le corps déjà mourant de Bremor pour n'en laisser qu'une bouillie de chair éclatée et d'os broyées, tandis que le visage de la jeune mariée exprima l'horreur pure et simple. Finalement quand la lame se releva, elle ne put même pas contempler le corps de son époux, ses yeux n'arrivant pas à se détourner de la femme qui venait de le mettre à mort, et de son outil de destruction dont elle était en train de changer la prise en main, la pointant désormais en direction de celle qui avait protester contre la mort imminente de celle qu'elle aimait, et qui avait aussi plus tôt exprimée elle-même le besoin de le punir, sans se douter de l'impact que ses mots allaient avoir durant la nuit. La femme sur le seuil de la porte commençait lentement à lever son épaisse lame vers le haut, à deux mains, pointe en avant, et alors que Malenna commençait à comprendre ce qu'il allait se dérouler, elle tenta de se relever du mieux qu'elle put pour chercher à s'éloigner de cette tueuse qu'elle avait appelée bien malgré elle, comprenant soudainement son erreur, et pourquoi une telle tragédie était en train de se produire. Il était toutefois trop tard, à peine venait-elle de se mettre sur ses genoux qu'elle sentit la lame l'embrocher, transperçant son corps d'un trait, ôtant deux vies de ce monde en un mouvement... et la laissant s'effondrer au sol, inerte.

La suite, elle ne s'en souvient qu'à peine. Elle est seul dans la pénombre, elle cherche un moyen de partir, de s'évader, mais sans la moindre raison. Le plafond, le sol, les murs, tous sont d'un noir parfait, si bien qu'elle ne sait jamais où elle se trouve exactement, ni même si une sortie existe dans un tel univers. Elle est juste seule, là, sans le moindre espoir, sans la moindre connaissance, sans la moindre idée, à part celle de fuir, celle de trouver une sortie, celle de vivre. Plus le temps passe plus il parait court, et plus celui-ci parait court plus le temps se met à devenir long, elle en deviendrait folle, que fait-elle ici ? Que fait-elle dans un tel lieu, elle a beau essayer elle n'en a aucun souvenir. Quelque chose d'étrange dans ce monde sent le fer. C'est elle, elle sent le fer, elle est le fer ... Mais le fer de quoi ? Elle est en colère, elle est triste, elle est mal, elle est dure, ses opinions sont un acier et son esprit devient l'écueil de quelque chose qu'elle a connut il y a fort longtemps maintenant : la haine ... Puis soudainement un éclat de lumière l'aveugle, elle sent d'un coup son corps se raidir, comme si quelque chose de lourd l'encombrait. Ses cheveux scintillent dans la lumière naissante, et ses yeux soudainement s'habituent pour lui permettre de voir ce qui se tiens devant elle. C'est une forme, une forme féminine qui manque de se désagréger... une forme féminine qui tends la main, demandant de l'aide ... Mais de l'aide face à quoi ?

 -  Face à l'horreur...

Elle prends cette main qui lui est tendue, et soudainement le monde autour d'elle se brise. Elle se sent entraîner dans les méandres d'un monde qu'elle n'avait plus vu depuis des lustres, et qu'elle ne souhaitait plus voir. Le désert, le sable, la chaleur, elle est au milieux de ruines qui se sont faites dévorées par la tempête et par les dunes, seuls quelques morceaux de pierres et de bois étant encore visible de manières éparses à l'intérieur de ce domaine aride et pauvre en vie. Elle est debout là où se tenait autrefois une femme, mais ses pensées lui manque, elle sais simplement qu'elle se doit d'aider autrui. Elle doit aider les femmes, celles qui sont seules, celle qui sont morte à l'intérieur, celle dont la rage anime une peine sans fin, elle est là pour tuer, pour exécuter ceux qui osent faire connaître pareilles horreurs à celles qui dans le fond ne cherchent qu'un simple amour. Elle lève un pied, sent le poids de l'armure qui la plombe et la protège. C'est lourd, mais pas assez pour l'empêcher d'accomplir sa sainte mission. Elle monte la première dune, regarde au loin, ses cheveux argentés flottant au vent et ses yeux d'ors cherchant dans la nuit noire les lueurs vives de celles qui souffrent. Elle est devenue une voyageuse éthérée, une Sah'raan Ashar, elle est la femme qui venge celle qui ne le peuvent, et son rôle n'aura pas de fin. Si elle est défaite une nouvelle femme la remplacera. L'une de celle qui a sut pardonner, aux derniers instants... Mais qu'est-ce que le pardon ?



Connaissez vous déjà le forum : Oui, ceci est une doublette !

Pouvez vous faire connaître le forum : Croyez moi j'ai essayé, et l'on m'a regardé bizarrement.

PS : Possible qu'il y ai besoin d'une correction... Mais il est trois heures du mat, donc ce seras demain. Des bises.

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