La zone industrielle / Deux arts pour tuer [Les Saintes]
« le: jeudi 06 août 2015, 22:19:28 »- Chef ! Black Oni a mit une nouvelle vidéo.
Les policiers vinrent à s'amasser devant le grand écran pour écouter le message, la voix altérée de l'assassin résonant dans toute la pièce.
- Dans trois jours, il n'y aura pas uniquement une justice rendue, mais plusieurs. Le lieu de l'exécution sera une cage de fer où sont entassés des victimes de ses êtres ayant échappé à votre jugement. Si dans quatre jours, vous ne trouvez pas leurs cadavres, je vous enverrai par courrier les coordonnés de leurs tombes, s'il en reste quelque chose.
[Seikusu, rue des cerisiers]
Je pus lire la réponse sur la chaîne de la police, me faisant bien rire " Tu seras jugé pour tes crimes", ils n'avaient pas réussi à me capturer, comment pouvaient-ils encore croire à cette idiotie. Je continuais d'observer les déplacements de ma première proie. Un yakuza, enfin sans doute n'allait-il pas le rester longtemps, vu qu'il s'était déjà fait pincer une fois par la police et placé sous surveillance. Il était difficile de le pister sans se faire remarquer par les forces de l'ordre. Ses derniers avaient heureusement oublié que l'observation ne se fait pas nécessairement par le sol, les toits étaient aussi une bonne méthode pour se dissimuler, profitant de la courbure des toits. Le danger principal étant de ne pas se rater sous peine de se briser un os. J'utilisais une paire de jumelles, ayant différentes lentilles et permettait un zoom plus important. C'était bien plus physique que de le suivre au sol, mais cela me rendait moins visible de ma cible et ses poursuivants. Les humains sont en haut de la chaînes alimentaires, le manque de prédateurs l'ayant fait perdre l'initiative de toujours observer le ciel.
[ Deux jours plus tard, 21H00]
Je me préparais, mettant une poudre blanche sur ma peau, préalablement enduite d'un liquide qui fera tenir la poudre plus longtemps, si le temps n'est pas à mon avantage. Je me vêtis de ma tenue noir et rouge, prenant grand soin à bien serrer au niveau de la ceinture et que mes gestes restent faciles. Je vins à joindre mes mains devant un autel, priant les jashins, divinités du Mal, de guider mon bras vengeur. Prier une divinité bienfaisante serait un outrage que mon éducation m'interdisait, les divinités japonaises doivent être louées et craintes, par contre pour les divinités des étrangers, nulles crainte ne devait être éprouvée si ce n'est du mépris. Une fois ma prière adressée, je mis mon masque et pris les armes servant à mon jugement. Je sortis d'une grotte à l'extérieur de la ville, où aucune personne n'osait y aller et où il n'y avait que cet autel.
Je savais que dans une heure la cible principale serait dans l'entrepôt, aussi n'avais-je qu'à m'infiltrer dans cet endroit et commencer à tuer ses êtres répugnants. Je fis le chemin par les toits, la police patrouillait énormément, ayant tenu compte de mon message. Mais elle n'allait pas m'avoir aussi facilement. Une fois proche de l'endroit, je pris un tout autre chemin, passant par les docks, me faufilant pour éviter de me faire voir. Deux voix se mirent à surgir dans l'angle de l'entrepôt. Deux hommes dont un qui semblait fumer.
- Il y a beaucoup de flics aujourd'hui, tu crois qu'il faudrait demander au boss de retarder la vente ?
- N'y pense même pas, on a déjà pris assez de retard, le lot d'aujourd'hui est intéress ...
Je n'avais aucun intérêt à les attaquer, bouger les corps entraînerait des traces de sang. Je ne pouvais donc pas passer par là. Je fis demi-tour, essayant de trouver une autre entrée plus aisée. Le choix vint à se porter par une des fenêtres du toit, ayant dû grimper sur un tuyau suffisamment solide pour supporter mon poids. Je n'eus aucune difficulté à ouvrir cette fenêtre, n'étant de base pas à porté de mains humaines, me permettant d'atterrir directement sur un échafaudage, sans doute allaient-ils changer l'halogène présent non loin. Je vins à descendre et entendit un bruit de pas. Je n'avais pas d'autre choix que de me dissimuler dans l'ombre en ne regardant pas directement la personne qui entrait.
Ce n'était pas ma cible, cependant, il était dans un coin sombre. Il téléphonait, le distrayant. Je vins à bouger de façon très lente, afin qu'il ne repère par mon mouvement. Je dégainais doucement mon katana et attendis qu'il raccroche son appareil pour transpercer sa gorge, alors qu'une dague japonaise vint à transpercer son cœur. Je n'eus pas grand mal à le faire tomber dans un coin très sombre. Je pris soin d'effacer les quelques traces de sang. Un de moins. Je retirais le sang sur les deux lames, pour éviter qu'elles n'accrochent au fourreau. Je devais me dépêcher de trouver ma cible et la tuer.
Il ne fut pas difficile de trouver le bureau où il devrait bientôt se rendre, entrant en tuant au passage un garde un peu trop relaxé. Ils n'étaient rien à mes yeux, encore moins que rien, surtout au vu de l'état des humains que j'avais pu observer pendant mon infiltration. Alors que je fermais la porte, un bruit de confrontation se faisait entendre.
Qu'est-ce qui se passait ? Je devais éviter de me trouver entre deux feux. Sortir de cette pièce était une mauvaise idée, les armes des occidentaux ont rapidements gangrénées notre art ancestral. Je devais trouver une cachette qui m'offrait une option de replis et aussi une option d'attaque intéressante.
Je sortis donc deux dagues de mes manches, venant les planter en profondeur dans le bois de l'encadrement de la porte, de ses deux appuis, je vins à m'y hisser, étant positionnée pour faire une attaque par le haut, mon katana dégainé et prêt à agir. S'ils étaient nombreux, je devais frapper le dernier pour m'en servir comme bouclier, s'il était seul, je n'aurais qu'à le tuer et changer d'angle d'attaque. Je devais aussi savoir qui était l'autre groupe se confrontant avec mes proies. Il fallait aussi penser à la fuite si la police venait à débarquer.