Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - James Raynor

Pages: [1]
1
Territoire de Tekhos / De père en fils [Raynor le premier et le second]
« le: vendredi 11 septembre 2015, 15:28:00 »
  • Désignation :     Bar le "Mar Sara"...
  • Fonction :          Débit de boisson...
  • Statut :             Abandonné...
  • Situation :         Route des mines de Pierre-rouge, plus en activité depuis 25 ans...


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Le Bar "Mar Sara" a toujours été une épave d'aussi loin que je me souvienne. Bâti par un pauvre type quand je portais encore des couches, il servait à l'époque les mineurs de Pierre-rouge pendant leurs soirées de zonage avec leurs paies de misère. Le patron avait pas le sens des affaires, parce que sinon il se serait renseigné sur l'état de la mine avant d'ouvrir son bar. Parce que trois ans après l'ouverture, la mine s'est asséchée et a été fermée. Situé à moins de dix minutes à pattes des baraquement des mineurs, le "Mar Sara" était à plusieurs centaines de bornes des autres localités les plus proches. Le patron a mis la clé sous la porte et les lieux ont été repris par un gang de pilotes de vautours anarchistes pendant un certain temps qui en ont fait leur quartier général. Leur chef l'avait un peu rénové et ajouté deux ou trois planques pour cacher de la contrebande et des trucs acquis pas de la manière la plus légale. Puis un jour la bande a eue maille à partir avec un gros cartel du secteur et les survivants ont préféré arrêter les frais et vendre le bar quand il a été clair que leur gang ne se relèverait jamais.

C'est à cette époque que Tychus et moi nous sommes intéressé à l'endroit. Une connaissance de Tychus lui en avait parlé et on s'était dit que ce serait une planque idéale pour cacher nos butins. Enfin, une des planques parce qu'il fallait bien admettre que c'était vraiment loin de tout. L'achat avait été fait à travers un homme de paille et nous avions commencé à exploiter l'endroit. Un gros coup de ménage et pas mal de temps à refaire un peu l'intérieur l'ont rendu tout ce qu'il y avait de plus plaisant pour l'époque. On y avait même organisé des fiestas avec nos partenaires à la fois masculins et parfois féminines. Si ces bancs pouvaient parler, ils diraient qu'ils en ont vu des belles quand j'avais vingt piges et que je faisais le coq en draguant tout ce qui avait le malheur d'avoir une paire de seins et de s'avouer intéressée par moi. C'était un peu notre petite garçonnière.

Et puis, il y a eu l'affaire de l'infiltrée avec Tychus qui a compromis toute l'organisation et j'ai préféré abandonner le bar de peur de m'y faire coincer en revenant y chercher la came. J'ai refait ma vie avec ma compagne de l'époque, j'ai eu une môme et coulé des jours heureux pendant que l'endroit prenait la poussière. Car pour la petite histoire, les flics Tekhanes n'ont jamais trouvée cette planque. Mais ça, je m'en suis rendu compte que quand je suis devenu la figure emblématique des rebelles locaux et qu'on cherchait des coins pour organiser des caches et stocker du ravitaillement et du matériel. J'ai fait rejouer mes contacts de l'époque et découvert que mon homme de paille possédait toujours la boutique. On y a retrouvé des trucs qu'on avait piqué avec Tychus plus de quinze ans auparavant. Et totu un tas d'autres souvenirs pour moi. On a réaméngé la planque et je m'en sers toujours comme lieu de retraite.

Y'en a qui vont à la pêche, qui font du bateau, ont une collection de timbre ou qui bricolent dans leur maison. Moi quand j'ai le blues, je viens ici, je m’enivre ou je fais semblant de tenir un bar. Ou encore, je bricole dans le garage à l'arrière où je planque mon vautour quand je ramène mes fesses. Si j'avais eu le choix, je pense que patron de bar m'aurait bien plus comme job. Mais bon, j'échangerais ma place pour rien au monde.

Je pousse la porte après avoir fait tourné la clé dans la serrure poussiéreuse. Le grincement m'apprend qu'il faudra que je nettoie et huile les gonds à l'occasion. Je jette un coup d’œil sur le vieux bar en bois éraflé et usé, m'imprégnant de l'odeur de vieil alcool, d'huile et de vieille fumée qui se dégage du lieu... Et tousse en reniflant trop de poussière.

Ben mon vieux, pas l'idéal pour un pot de retrouvailles... Songe-je en passant à l'arrière pour ouvrir la porte du garage et faire rentrer mon vautour.

Je referme assez vite après avoir scruté l'horizon pour m'assurer qu'il n'y avait personne. Pour plus de sécurité, je pose la Valise contenant ma liaison avec mon aide de camp informatique sur le vaisseau de Matt et la branche au courant. Un des trucs sympa de ce bar, c'est que le gang qui l'a occupé à une époque avait une sainte horreur de payer des factures. Alors ils ont piraté l'eau et le courant en se branchant illégalement sur les conduites de l'ancienne mine. Les autorités y voient que du feu et ça passe dans les pertes dues à la vétusté du matériel local. Ça faisait hurler de rire ce bon vieux Tychus à l'époque. "Lavés et éclairés aux frais des sénatrices", qu'il disait.

Le scan rapide de la zone ne me donne aucun contact plus gros que quelques animaux sauvages et je remet l'aide de camp en scan passif pendant que je met un peu d'ordre. Je retire les draps des meubles et j'aère un moment avant de sortir le nécessaire du local à conciergerie pour faire reluire un peu tout ça. Comme on a bien fait les choses avec les gars en partant la dernière fois, il me faut pas plus d'une vingtaine de minutes pour faire la putz. Ensuite je peux m'assoir peinard au bar et déboucher une bouteille de mon vieux pote Jack Daniel's pendant que le juke-box antédiluvien dans le coin de la salle déverse ses musiques grésillantes à souhait depuis ses vieux hauts-parleurs. Que des classiques.

Haaa... L'bon temps...

Je jette un coup d'oeil à ma montre. Je suis encore une demi-heure plus tôt que le rendez-vous.

- Bon, ben tu m'en voudra pas Tychus, mais je commence la fête sans toi ! Souris-je en versant le liquide ambré dans mon verre pour commencer à le siroter.

2
Ville-Etat de Nexus / Amiral contre commandant [Chiyô Isoroku]
« le: lundi 11 mai 2015, 17:12:05 »
- Hisse et haut moussaillons ! Encourage-je les marins dans les mâtures tandis que ceux-ci essaient de tenir autant de voilure au vent que possible.

- Vous fatiguez pas commandant, grogne le capitaine Ludwig. Quoi qu'on fasse, ce maudit pirate va nous rattraper d'ici une heure tout au plus.

je me retourne pour foudroyer du regard la putain de goélette qu'on a aux fesses depuis midi et qui nous course comme un chien qui a reniflé un os. En soit à la rigueur ce serait pas trop problématique, sous nos allures de ventripotent navire marchand, c'est une petite corvette Tekhanne qu'on a dans la soute. Largement de quoi pulvériser ces fumiers.

Sauf que le truc qui nous emmerde plus, ce sont les images envoyées par l'Hypérion et qui montrent un navire de la flotte Nexusienne qui course le pirate en question. Si on le fume en mode "plasma dans ta gueule" on risque un peu l'incident diplomatique étant donné qu'on s'est pas vraiment annoncé à la douane avec un navire de guerre moderne camouflé en marchand à voile Nexusien.

Surtout qu'on est rempli à craquer de vivres et de fournitures de première nécessités pour les reblles, alors on est aussi lent que ma grand-mère en déambulateur. Et encore, j'ai jamais connu ma grand-mère.

- Il y a quelque-chose qu'on peut faire en attendant ? Demande-je au capitaine, les batailles navales étant loin d'être ma spécialité.

- Il va falloir combattre commandant, descendez enfiler votre armure et attendez les instructions, me répond-t-il avec un flegme qui me troue le cul.

Je pousse un soupir et obéis, espérant que la navire de guerre nexusien va décrocher avant qu'on lui ravale la façade à l'autre enflure.

3
Le coin du chalant / Commandant en second à caser
« le: jeudi 30 avril 2015, 19:14:29 »
ANNONCE

À prêter contre bon soins, Matthew Horner, humain mâle de 38 ans, poil soyeux, en bonne santé et balais dans l'cul. Livré avec son uniforme complet et la trousse d'entretiens de celui-ci (l'uniforme, pas Matt hein !). Nous recherchons de préférence une personne du beau sexe car nous souhaitons le guérir de sa curiosité des hommes (et pouvoir nous doucher sans avoir peur de lui tourner l'dos !)

Point particulier : une légende court comme quoi l'animal aurait un appareil génital conséquent, mais nous ne sommes pas allés confirmé cette idée.

Sommes ouvert à toutes suggestions, déplacement possible sur tout Terra et la Terre aussi. Si ! Si ! Sinon il va continuer à ne faire que me remplacer temporairement sur un seul RP et ce sera triste.

Photo ci-jointe :


Pour une livraison avec des accessoires, tels que menottes ou laisse, ne surtout pas en parler à l'intéressé et prendre contact avec moi. On fixera un tarif raisonnable.

4
  • Désignation :     District 45, bloc 12, surnom "Hell 12"...
  • Fonction :         Zone industrielle, propriété de la République de Tekhos...
  • Statut :             En activité...
  • Situation :        Enceinte de la capitale de Tekhos. Alerte, endroit jugé dangereux en raison de son fort taux de criminalité...

J'en ai marre des bon Dieu de pluies acides de cette zone industrielle, songe-je en rajustant mon manteau en toile cirée brun sur mes épaules. Si y'a bien un truc qui faudra gommer dans le futur, ce sera les rejets des grosse usines. Et bordel, ça coûtera le prix que ça coûtera, mais ça sera toujours moins cher que les frais médicaux que ce foutu quartier doit générer en malades.

J'avance en barbotant dans les flaques, pas trop au milieu du trottoirs pour ne pas trop attirer l'attention, mais pas trop contre le mur non plus pour ne pas donner l'impression que je me cache. Car je devrais le faire, mais mon expérience m'a appris que plus on cherche à être discret, moins on l'est. À moins de disposer des foutues tenues de Ghost pour être parfaitement invisible, il n'y a aucune moyen de cacher votre présence dans une ville aussi pleine de caméras et de portiques de contrôle. Mais la pluie aide bien car on a alors une bonne excuse pour se couvrir la figure à grand coup de chapeaux ou de capuches en tout genre.

Un m'endiant m'accoste de sous une devanture. Le pauvre type est sale et émacié comme c'est pas permi et tends une mains tremblant dans ma direction tandis que la pluie ruisselle sur sa peau et la ronge comme une marée de vermine affamée. Bon, il risque pas d'en crever non plus, il faut des années d'exposition intense pour que ce genre de flotte fasse de réels trous dans un épiderme, mais ce vieux-là doit pas en être bien loin avec sa main couvertes de cloques et de plaies mal cicatrisées.

Pris de remords, je lui donne quelques plaquettes de crédit, histoire qu'il prenne un repas chaud et dorme dans un lit cette nuit. Même si je me fait pas trop d'illusions que ça va finir en pinard cet argent. Mais je préfère penser qu'il sera peut-être raisonnable et que je n'aurais pas accéléré sa crise de foie avec mon argent.

En tournant au coin de la rue suivante, j'ai la mauvaise surprise de voir un aéroglisseur de la police passer lentement dans la rue. Sans changer de rythme, je décide que ce sera quand même plus prudent de bifurquer par les Hell 12. Même si on ne peut pas vraiment dire que ce soit prudent de passer dans ce sale quartier, ça l'est toujours plus dans mon cas que de me faire gauler et de finir fissa dans les cellules de redressement de la GeoWeapon, voir pire, finir à la GeoSlave.

Les fliquettes ne tiltent pas et ne cherchent même pas à me suivre, ce qui ne me surprend guère vu la réputation des lieux. C'est aussi la raison pour laquelle je passe la main à travers la poche trouée de ma veste pour dégrafer l'attache de mon holster de ceinture et poser la main sur mon fidèle revolver. Le 44 magnum est, et reste pour moi, une police d'assurance bien plus efficace que la soi-disante "protection" des forces de l'ordre de la cité.

Je m'aventure plus loin dans les ruelles, mais j'ai la mauvaise surprise de constater qu'un gros camion antigrav a choisi le même moment que moi pour faire une livraison et du coup, bloque toute la rue. Grognant d'agacement, je bifurque encore une fois dans une allée que je ne connais pas bien et continue jusqu'à rejoindre un terrains vague entre plusieurs usines vides à cette heure avancée de la soirée.

Soudain, je capte un mouvement dans la périphérie de mon champ de vision et tourne la tête, aux aguets. Ça n'a duré qu'un instant, mais il m'a semblé voir une masse floue par-dessus la palissade d'une usine de traitement de gaz désaffectée.

Là ! Encore une fois !

Cette fois j'en suis sûr, il y'a un truc pas très réglo derrière cette palissade. Du moins, un machin que j'avais jamais vu avant. Et vu la somme de choses que j'ai déjà croisées, ce n'est pas pour me rassurer.

Je n'aime pas rester dans l'inconnu, aussi prends-je sur moi de sortir mon revolver et de m'approcher de la palissade en question. Mes réflexes de soldat entrainé me font rapidement opter pour une position en défilement afin de n'exposer que mon flancs en cas de coup de semonce à travers la surface de tôles rouillées qui me sépare de l'objet de ma curiosité. Saisissant mon 44 à deux mains, je me plaque ensuite contre la palissade et la longe jusqu'à trouver une entrée. De là, je me plaque du mieux que je peux contre la tôle rouillée et sort un petit miroir de poche pour jeter un œil dans la cour derrière moi. Ce que je vois me coupe le sifflet à tel point que je ne peux que regarder d'un air effaré ce qui se trouve dans la cour de l'usine désaffectée.

5
Territoire de Tekhos / Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: lundi 02 mars 2015, 23:09:26 »
  • Désignation :     Station Umojan...
  • Fonction :         Poste minier indépendant, anciennement propriété de la République de Tekhos...
  • Statut :             Abandonné...
  • Situation :        83 Km de la ligne de front Tekhane la plus proche...
                              67 Km de la ruche Formienne la plus proche...


- Bon, Swann, qu'est-ce que t'as pour moi ? Demande-je en tirant sur mon cigarillos d'un ton pensif.

- Ça dépend champion, commente mon officier technique en chef, d'un ton pince-sans-rire. Qu'est-ce que tu veux entendre ? Que le système énergétique est naze ? Que ces foutu clarks datent de l'empire d'Ashnard ou qu'il y'a suffisamment de trous d'rouille dans les blindages de la station pour pour qu'on ait jamais à se soucier de la ventilation ?

- Qu'est-ce que tu veux Swann ? M'étonne-je d'un ton amusé On est en cavale, pas en colonie de vacances.

- Je sais cowboy, je sais... Soupire Swann d'un ton résolu. J'aurais juste aimé qu'on se trouve un truc dans lequel on puisse pioncer au chaud et pas craindre les courants d'air.

- Si on a que les courants d'air à craindre, alors je nous estimerais chanceux, Marmonne-je en passant mes jumelles numériques sur l'horizon.

Fort heureusement pour nous, il n'y a que les plaines de poussière rouges typiques de la région à l'horizon et elle sont aussi vides que les poches d'un ouvrier de basse classe après avoir payé ses impôts.

- Okay Swann, je crois qu'on a trouvé notre nouveau chez-nous, dis-je dans mon commincateur intégré à mon armure de Marines. Rameute le reste de la bande, on s'installe !

- À tes ordres champion ! Acquiesce Swann.

Moi et ma petite escouade d'éclaireurs prenons position en attendant le reste des rebelles. Ceux-ci ne tardent d'ailleurs pas à débarquer, les tanks Crucio en tête, débordant de marines, suivit de près par les Goliaths, marcheurs de combats légers, encadrés de vautours. Volant à faible altitude pour rester sous le niveau de la couverture radare, plusieurs navettes d'intervention médicales Médivacs , remplis à craquer de Marines, de Maraudeurs, de flammeurs et escorté par les quelques rares Vikings et Banshees que les rebelles avaient réussi à voler lors de leur mutinerie.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, moi et mes quelques centaines de rebelles investissons l'ex-poste minier avec une efficacité née de la longue pratique de déménagement incessants que je suis obligé de leur faire mener depuis plusieurs années. Depuis en fait que tous ces braves gars ont abandonné familles et amis pour combattre l’oppression de la société Tekhane et de ses mégacorporations. Comme toujours, ont commence par débarquer le matériel pendant que Swann et ses ingénieurs de combat s'occupent des installations techniques de la station. Le corps des ingénieurs est celui où je compte le plus de femmes, car ce sont les seules qui peuvent faire de hautes études sans se faire refouler à l'entrée des écoles polytechniques. Swann a tout appris sur le tas et a un vrai don pour les machines, c'est pour ça qu'il est mon chef technique, mais sur beaucoup de détails, ses connaissances pêchent beaucoup. Alors le fait d'avoir des ingénieurs féminines est un vrai soulagement pour nous. Même si la plupart sortent des centre de redressement de Thekos, sans compter un grand nombre de prisonnières destinées à des programmes de réinsertions d'un barbarisme à donner envie de vomir, il n'y en a pas une qui n'est pas convaincue qu'il faut changer le système, en le détruisant au passage s'il le faut.

C'est cette idée qui commune qui fait que mes rebelles sont une des entités les plus efficaces de tout Terra. Ils sont tous unis par un même objectif. Là où beaucoup de corps d'armée se délitent dès que les choses commencent à mal tourner, les miens serrent les rangs encore plus proche et font payer au centuples chaque perte infligée. Car ce n'est pas juste un ami ou un compagnon d'arme qui tombe à chaque fois, ce sont des membres de leur famille. Une famille gigantesque et assez turbulente, et si on le prend au pied de la lettre, assez incestueuse aussi vu le nombre d'histoire de fesses qui se déroulent dans le camp.

Heureusement, ce sont pas des vrais frères et sœurs, parce que là ça deviendrait un peu crade quand même...

- Jim, je peux vous parler une seconde ? Me demande le docteur Hanson, ma cheffe de service médicale.

Je n'ai pas eu le choix à ce niveau-là, le seuls personnels formé médicalement étant des femmes, le corps des médics est entièrement féminin et suscite bien trop de fantasmes à mon goût dans le camp.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous, Doc ? Demande-je en esquissant un sourire aimable.

Je l'aime bien. Elle est du genre plutôt sympa et en plus, elle a rejoins la cause sans avoir eu besoin d'être maltraitée ou accusée de quoi que ce soit par les Tekhans. Elle et sa mission ont juste été abandonnés quand les Formiens ont approché trop près de leur mission humanitaire. Il s'en est fallu d'un cheveux qu'on parvienne à les tirer de là.

- Monsieur, Dit-elle de sa jolie voix de soprano. Nous manquons à nouveaux de sédatifs et de divers autres médicaments de base pour le traitement des blessés.

Je soupire.

- Doc, je suis vraiment navré, dis-je d'un ton désolé. On fait le maximum, mais les fournitures médicales sont vraiment une horreur à trouver...

Je suis finalement le doc Hanson jusqu'à son poste de soin pour dresser une liste des fournitures les plus urgentes.

C'est bien ça notre problème, on manque de tout. Munitions, pièces de rechange, médicaments, quand parfois ce n'est pas la bouffe ou l'eau qui font défaut.

J'espère que cette fois on arrivera à rester assez longtemps pour panser nos bobos le temps que Matt se procure les plans de la station spatiale de la GeoWeapon. Ce cuirassé nous rendra bien service sitôt qu'on aura mis la main dessus. Une base mobile... Un vrai chez nous...

6
Prélude / Commandant James Raynor, rebelle révolutionnaire. [Valilouvée !]
« le: samedi 28 février 2015, 01:01:12 »
Nom : James Eugene "Jim" Raynor
Âge : La révolte contre la tyrannie n'a pas d'âge petit !
Race : Ça c'est du pur humain garanti à 100% ma vieille.
Sexe : Mon poing dans ta gueule, ça te fera ouvrir un peu les yeux tocard ?
Orientation sexuelle : Heu... Tu m'as l'air très bien dans ton genre, mais j'préfère les femmes quoi...


Description physique :

- Quoi ? T'es pas sérieux là ! Tu veux pas la marque de mon calbut tant que t'y es ? M'agace-je en retirant le cigarillos que je mâchonnais au coin de la bouche. Pour savoir ça il suffit de regarder les avis de recherche Thekans. R'garde, c'est écrit là, sur l'affiche à côté d'ton poste d'enregistrement à la mord-moi-le-noeud. Dis-je en lui montrant du doigt l'affiche défraichie contre son foutu caisson préfabriqué.

Pour faire bonne mesure, je l'arrache pour le lui coller contre la vitre de son comptoir, le faisant sursauter.

- R'garde, j'suis un mec sympa, j'vais même te l'lire histoire d'éviter qu'tu t'fatigues les mirettes. Lui dis-je en retournant l'avis de recherche pour pouvoir le déchiffrer. Donc, humain mâle, pour répondre à ta question débile. Un mètre quatre-vingt-deux, quatre-vingt douze kilos... Récite-je avant de marquer une pause en fronçant les sourcils. M'ont grossi un peu ces enfoirés... Gromelle-je pour moi-même avant de reprendre. Physique musculeux.

Avec un sourire narquois, je gonfle mon biceps tatoué en face du cabanon métallique de mon interlocuteur.

- Hé ouais mon pote, ça c'est pas d'la gonflette !

Je reprends le papier et déchiffre la suite.

- Cheveux bruns, tendance à blanchir... Je marque un temps d'arrêt pour essayer de distinguer mon reflet dans la vitre, mais le soleil couchant aide pas des masses. J'dois prendre de l'âge, commente-je plus bas. En même temps, avoir sa tête à prix ça aide pas trop côté des nerfs...

J'éclate alors de rire en lisant la suite.

- Armé et dangereux ! Je veux mon pote ! C'est pas avec un pistolet à eau qu'on va me prendre au sérieux ! Et puis, mes potes Smith, Wesson, Jack et Daniels m'accompagnent toujours partout ! Termine-je en jetant la fiche.

- Pigé pt'ite tête ? Maintenant fait-moi rentrer !


Caractère :

- De merde si tu continues à m'les briser... Grogne-je en réalisant que je suis tombé sur un cas. Écoute, j'suis plutôt réglo dans le genre. Tu m'frottes le dos, j'te frotte le tiens. Mais t'essaie de n’empapaouter, crois-moi y'aura aucun putain de terrier dans cette putain de galaxie suffisament profond pour que j'te retrouve pas et te foute la tête au carré, vu ? Et crache pas sur les causes perdues mon potes. Tant qu'y a un pauvre débile pour y croire, alors c'est pas perdu, c'est juste plus trop d'actualité.

J'écoute le mec me dire que c'est pas assez et grogne.

- Bon sans rire, j'suis pas devenu révolutionnaire pour le blé. C'est bien pratique pour payer la bouffe, les flingues et les munitions, et j'crache pas d'ssus. Mais c'qu'y faut pour faire la révolution, c'est y croire mon pote ! Y'a pas d'miracle ! Si tu veux un monde meilleur, c'est pas en attendant que les choses bougent toutes seules qu'elles vont le faire mec. Faut des types comme moi, qui acceptent de faire le boulot et qui s'asseyent pas sur leurs principes dès que les choses commencent à être un peu difficiles pour que les choses avancent. J'en ai marre de l’injustice, j'en ai marre d'être considéré comme tout juste bon à crever la gueule ouverte pour une cause à laquelle j'crois pas ! Les bonne femmes qui ont le cul bien collé à leurs chaises de directrices, elle ont jamais vu le terrain comme moi j'lai vu ! Si j'en suis ici, c'est parce que j'ai décidé qu'ça commençait à bien faire ! J'vais leur mettre le nez dans leur merde ! J'vais les faire patauger dans l'sang pour qu'elle se rendent compte dans quel enfer elle nous ont envoyé quand les Formiens ont débarqué ! Et Dieu m'en est témoin, j'renverserai c'te putain matriarchie pour instaurer un gouvernement équitable ! T'a pigé ou faut que j'te fasse un dessin ?


Histoire :

- Non mais c't'un complot pour m'rendre dingue ou quoi ? M'exclame-je énervé. Z'avez trop regardé les douze travaux d'Astérix ? Tu veux l'histoire d'ma putain d'vie maintenant ! Ce s'ra quoi ensuite ? La taille d'mon skeg ?

Mais j'ai beau tempêter, mon interlocuteur derrière son bureau est trop têtu pour ne serais-ce que m'écouter et attends pour transcrire. Je grommelle une bonne minute avant de remettre mon flingue à l'épaule.

- Tu la veux ma putain d'histoire ? Ben tiens-toi bien parc'qu'la voilà ! J'suis né dans les taudis d'Tekhos. J'ai jamais su qui était mon putain d'père et ma mère s'est désolée toute ma chienne d'enfance que j'sois pas une fille. Quand j'ai eu quinze piges et ma scolarité obligatoire derrière moi, j'avais qu'deux choix : l'usine ou l'armée. Les hautes études, c'est réservé aux gonzesses, mais j'crois pas t'apprendre grand-chose, gratte-papier d'mes fesses. J'ai choisis l'armée. Pendant quatre ans, j'ai trimé comme un esclave pour avoir mes tous p'tits galons d'caporal-chef. Mais tu sais l'pire ?

Je me penche sur le comptoire avec un sourire torve.

- J'm'en foutais comme d'ma première chaussette ! J'avais des potes, j'avais un peu d'fric pour m'torcher la gueule les soirs d'perm et j'étais nourri, logé, blanchis aux frais d'la princesse. Pour moi, j'avais l'impression que c'tait la belle vie. Jusqu'à c'que cette connasse d'capitaine d'mon cul débarque à la caserne pour remplacer l'ancienne. On était bien avec la précédente. Pénélope qu'elle s'appelait. Mais tout l'monde l'app'lait "la gentille Penny" ou "sainte Penny" des fois, rigole-je en me souvenant, souriant à ce souvenir. Ouais... C'tait une putain bonne femme comme en fais plus... Ho elle était pas tendre avec nous ! Les choses, fallait les faire carré-carré. Mais bon Dieu, elle nous fichait une paix royale si l'boulot était bien fait. Et elle était juste avec ça ! Elle a jamais puni un mec quand une d'ses sous-officières supp s'plantait et voulait nous mettre la faute sur l'dos. Elle avait l’œil pour ça !

Je reste songeur plusieurs secondes en me souvenant de la figure ridée mais souriante de notre chère capitaine. Elle avait déjà les cheveux blanc dans mon souvenir. Et surtout, elle considérait que la politique c'était quelque chose qu'elle n'avait pas signé pour faire. Une officière qui cherchait le bien-être de ses troupes, c'était trop rare pour ne pas être signalé, surtout dans la civilisation Tekhane.

- Et puis elle a été mutée. Une promotion qui z'ont dit... Grogne-je avant de cracher par-terre. Promotion mon cul ouais ! Y z'avaient besoin d'un poste pour une nouvelle arriviste qui faisait d'la promotion canapé oui ! On a très vite déchanté avec c'te connasse sans cœur. Pour elle on était que l'tremplin pour la suite d'sa carrière. Un tremplin qu'elle a bien piétiné comme y faut. Elle nous a portés volontaires sur tous les boulots d'merde pour essayer d'se faire mousser chez ses supérieures. Putain, j'ai jamais vu une hécatombe pareille. En quatre ans, on avait eu qu'deux blessés dans la compagnie pour des accidents bêtes. En six mois, elle a envoyé l'tiers de l'effectif à l'infirmerie et un cinquième à la morgue  avec ses conneries ! Et d'un coup, y'avait plus aucune officière ou sous-officière qui prenait rien ! C'tait nous les feignasses qui courrions pas assez vite et qu'étions pas capable d'esquiver les balles, les lasers et le plasma correctement.

Je tape du poing sur le comptoirs, sentant ma colère remonter comme à l'époque, quand je me faisais engueuler parce que mon escouade avait eu deux morts et elle venait me mettre dans la gueule les coûts en formation en m'accusant d'incompétence aggravée. Ce jours-là, je me souviens que si j'avais pas laissé mon flingue à l'armurerie comme c'était la procédure pour les hommes, parce que les femmes étaient armées partout dans les baraquements elles, je crois bien que je lui aurais grillé la cervelle.

- En bref, la connasse nous a sucrée toutes nos perms pour qu'on "s'entraîne". À comprendre par là, pour qu'on assouvisse tous les fantasmes de ses officières qu'étaient toutes des filles de grandes familles qu'elle gardait sous son aile pour ses propres promotions. Putain, même moi j'ai dû faire le ménage dans la piaule d'une de ces salopes qui a pas pris la peine de mettre ne serais-ce qu'une culotte pendant que je nettoyais son merdier. Et j'ai même pris un rapport disciplinaire parce que j'ai refusé de la sauter avant de partir ! Enrage-je à ce souvenir.

- Tout partait à vau-l'eau et on était tous à cran dans la section. Même moi, j'en voulais plus de ce job ! Et puis, j'ai rencontré Tychus Findlay. C'était un soldat comme moi, mais qui prenait séjour en taule sur séjour en taule à cause de sa gueule trop grande ouverte. Je me suis retrouvé à garder sa cellule et c'est comme ça que je l'ai rencontré. On a assez vite sympathisé. Il supportait pas ces conneries de matriarchie, un peu comme moi. En plus, il faisait un peu de trafic dans l'enceinte de la caserne. J'compte plus le nombre de fois où je suis passé par lui pour obtenir une bouteille ou un truc plus sympa à grignoter en cachette que la bouffe de merde de la cantine. Et le père tychus, il était pas du genre radin. Il nous avançait facilement des trucs qu'on lui payait que sur la solde suivante. Bon après, il est arrivé qu'il me demande de lui filer un petit coup de main pour des recouvrement de dettes trop en retard, mais on a jamais fais rien de plus qu'hausser le ton.

J'ai un sourire canaille en songeant à cette époque. Mes tout débuts avec Tychus. Ce brave tychus, toujours prêt pour les quatre-cent coups...

- Mais tout ça, ça pouvait pas continuer. Ma conasse de capitaine, elle m'avait dans le collimateur depuis que j'avais refusé mes "faveurs" à sa salope de protégée. Elle voulait me soumettre, me "briser" comme elle disait. Et moi j'étais putain de pas d'accords ! Alors le soir où Tychus s'est pointé en tenue de combat et m'a dit qu'il se tirait, j'ai pas réfléchis à trois fois. J'ai passé la mienne et je l'ai suivi dans sa désertion.

Je marque une pause en me souvenant à quel point notre évasion s'était mal passée. On avait fait tellement de conneries en se tirant que je suis, encore aujourd'hui, persuadé que nos officières ont cru qu'on pouvais pas être aussi cons et que c'est pour ça que ça a marché.

- Haaa.... Soupire-je un sourire réjoui aux lèvres. Le bon temps... Avec Tychus on a pris tous les boulots pas très réglos qui nous tombaient sous la mains. Faut dire que d'toute façon, on était des hors-la-lois. On a attaqué des trains, pillé des convois d'armes pour les revendre au marché noir, rançonnés des Tekhanes riches à en crever. C'est à cette époque que j'ai commencé à piloter un vautour et j'étais doué avec ce jouet entre les mains ! On a dû faire le Tekhos express une bonne vingtaine de fois ! Et on faisait tout à cinquante-cinquante avec Tychus. Lui il a dépensé l'essentiel de sa paie dans des bars louches et des filles de toutes sortes. Moi j'ai surtout bu à l'époque. Et c'est comme ça que j'ai rencontré Sierra...

Je pousse un long soupire de tristesse en repensant à elle. Ma Sierra. Une fille si belle, au corps si mince entre mes grosses mains calleuses, avec ses longs cheveux roux, ses taches de rousseur, ses yeux bleus et son caractère enflammé.

- Sierra... C'était une fille pas comme les autres... Elle venait de la classe moyenne, mais elle avait plusieurs amies avec qui elle aimait bien descendre dans les bas-fonds pour s'encanailler. Et puis c'tait une femme très ouverte d'esprit ! À ça je vous jure, elle était bien assez intelligente pour briguer des hauts postes et sans avoir à écarter les cuisses, j'vous prie ! Avec elle ça a été le coup de foudre. On était en cavale avec Tychus depuis bientôt trois ans, mais cette fille m'a donné envie de me ranger. De me mettre au vert. Naturellement, ça a pas plus à Tychus. Mais j'dois bien admettre qu'il a été à la hauteur comme amis. Il s'est effacé et a cherché d'autres partenaires pour ses combines. Pendant ce temps, j'ai commencé à dépenser ma part pour une nouvelle identité, obtenir des papiers réglos, essayer de trouver un travail honnête. Mais putain, quand vous êtes pas une femme dans cette société de merde, on vous refuse partout ! Je vivais une super idylle avec Sierra, mais ma "reconversion" m'avait gentiment coûté tout mon fric. J'étais sur la paille quand Tychus s'est repointé. Il avait besoin d'un partenaire fiable sur un gros coup, un casse avec à la clé suffisamment de blé pour prendre nos retraites respectives. Le casse était si gros qu'on était pas que lui et moi. il y avait aussi deux autres types dans le coup. Je devais juste faire le chauffeur et toucher mes vingt-cinq pourcent...

Je grogne de dédains... Dire que j'ai pu être assez con pour ne pas voir l'entourloupe alors qu'elle crevait tous les plafonds.

- Sauf que le coup c'était un putain de traquenard... On avait réussi à se faire un nom dans les bas-quartiers de Tekhos, mais on était même devenus si célèbres que les flics avaient décidé de nous tendre eux-même un piège en montant tout depuis le début. Tychus était un brave gars, mais parfois, le pognon facile avait tendance à lui faire baisser sa garde. On a foncé comme des fleurs dans le piège. L'un de nos partenaires dans l'affaire, c'était une flic sous couverture. Elle a tout manigancé et on s'est retrouvé cerné par suffisamment de puissance de feu pour faire sauter un building. Heureusement, si Tychus a pas toujours le nez creux pour ses affaires, il a toujours eu un sens inné de l'improvisation. Il a fait péter l'transfo du bâtiment et on s'est retrouvé dans l'noir complet. La suite, ça a été un sacré merdier. Y'a eu suffisament de plomb et d'énergie qui nous a sifflé aux oreilles cette nuit-là pour couler un cuirassé, mais on s'en est sorti. Sauf que Tychus et moi étions grillés. On a compris quand on a trouvé les papiers dans la doublure de la veste de la fliquette qu'on s'était fait baiser. Dire que notre troisième partenaire était resté sur la carreau pour la couvrir... La suite a pas été belle à voir. Tychus est devenu comme fou et a tabassé la gamine jusqu'à ce qu'elle nous crache tout. Elle connaissait nos planques, elle connaissait nos endroits habituels, elle savait même comment on faisait pour passer les contrôles sans se faire gauler. Tychus était fini, mais elle savait pas pour ma nouvelle identité.

Je pousse un profond soupir de lassitude en m'appuyant dos au préfabriqué, levant les yeux en l'air.

- Quoi qu'il s'passe, on allait tomber, elle en savait trop à not'sujet. C'est là que Tychus a pris une décision que je n'aurais jamais attendue d'lui. Il a prit son flingue et il a repeint la salle avec la cervelle d'la fliquette, la seule capable de m'identifier. Ensuite, il m'a dit d'foutre le camp avant qu'il change d'avis. J'ai essayé d'argumenter, mais cet enfoiré de Tychus n'en a fait qu'à sa tête. Il s'est livré et a pris pour nous deux pendant que j'me taillais comme un lâche.

Je laisse un moment passer pendant lequel je me rappelle le procès auquel j'ai assisté à distance depuis la télé dans un bar avec Sierra à côté de moi. Nom de dieu, Tychus a accepté toutes les charges, sachant bien que ça pouvait l'amener à l'échafaud. Mais les juges savaient qu'il y avait un quatrième et ils ont décidé de le laisser en vie en espérant qu'un jour ou l'autre il leur cracherait mon nom. Mais Tychus n'a rien dit et il est entré en taule les épaules droites.

- J'avais une nouvelle chance, une nouvelle vie. J'ai essayé de la refaire avec Sierra à mes côtés. J'ai accepté un poste sous-payé dans une usine où la tante de Sierra bossait aux ressources humaines et j'ai filé doux. Pendant treize ans, Sierra et moi on a continué à se fréquenter. Elle pouvait pas habiter chez moi parce que ses parents attendaient d'elle qu'elle prenne une épouse alors on trouvait un peu tous les prétextes pour se retrouver chez moi aussi souvent que possible. Et c'est là qu'est arrivé la connerie. Sierra est tombée enceinte.

Je ricane à ce souvenir. Les Tekhanes ont de tels problèmes d'infertilité que la simple idée que Sierra puisse tomber enceinte ne nous avait pas traversé l'esprit ni à l'un ni à l'autre.

- On s'est beaucoup demandé quoi faire. On ne pouvait pas le cacher à sa famille indéfiniment. Et puis le problème s'est presque résolu tout seul car les échographies ont montré qu'elle attendait une fille. Sa famille a sauté de joie à cette nouvelle. Ho, bien sûr, il n'était pas question que je sois reconnu comme père, mais ils se sont empressés de reconnaître l'enfant. À partir de là, Sierra a eu bien plus la bride sur le cou pour venir me voir.

Je pousse un nouveau soupir, j'était tellement heureux à l'époque. J'avais une fille promise à un brillant avenir grâce à la famille de sa mère. J'avais une copine qui m'aimait de tout son coeur et j'avais un travail honnête qui, s'il ne m'assurait pas la lune, me permettait de vivre presque décemment.

- Onze ans... Ça a duré onze ans comme ça... Et puis un beau matin, les Formiens sont arrivés... Dis-je en me renfrognant. Les garces au pouvoir ont commencé à mobiliser d'urgence à tour de bras. Je ne voulais pas retourner à l'armée, j'avais trop peur qu'on m'y reconnaisse. Alors j'ai recontacté certaines de mes anciennes connaissances pour essayer de passer à travers les mailles du filet des recruteuses. Et pendant que j'était occupé à ça, les Formiens ont frappé la banlieue isolée et mal protégée où j'habitais... Au moment où Sierra et ma fille étaient venues me rendre visite...

Malgré moi, je sens mon regard comme mes traits se durcir. Ce que j'ai découvert en rentrant dans mon studio ce jours-là, je ne l'aurais pas souhaité à mon pire ennemi.

- Après ça, j'étais devenu comme fou. Je me suis pris une cuite avec ce qu'il me restait de pognon et je me suis présenté moi-même à l'armée. Elles m'ont pris tout de suite, les soldats tombaient comme des mouches sur les première escarmouches de la guerre. Je n'en avais plus rien à foutre du reste du monde. Je voulais buter un max de bestioles avant d'crever. Et puis, ce sont mes camarades d'escouade qui m'ont tiré du fond du trou où je m'étais mis. Grâce à eux j'ai remonté la pente et réalisé à quel point l'armée avait pas changé en mon absence. On valait pas mieux que de la chaire à canon pour nos officier. La logistique suivait pas, on s'est retrouvé tellement de fois à court de munition qu'on emportais toujours un couteau supplémentaire au cas où on casserait la baïonnette incluse dans nos fusils gauss. C'était plus qu'habituel, c'était systématique. On pillait les cadavres de nos propres potes pour se refaire en munitions. On a même dû en achever certains parce qu'on pouvait pas les ramener derrière les lignes pour les soigner. J'ai gradé un peu, sans vraiment le vouloir, parce que les autres avaient confiance en moi et que je gueulais plus fort que les autres quand les projectiles commençaient à tomber. J'avais déjà une petite formation tu vois mon pote ? Alors elle m'est revenue petit à petit et j'ai commencé à essayer de prendre soins du plus de monde possible. Je voulais faire un peu comme sainte Penny, et ramener le plus de monde à la maison.

Je gronde en me rappelant que ça a fini par attirer l’attention de mes supérieures.

- Et puis, ma connasse de capitaine, qu'était devenue colonel entretemps, m'a finalement retrouvée. T'aurais dû voir son sourire quand elle est venue m'accueillir à mon retour d'une mission. On aurais dit un putain de tyranosaure xenos qui aurait flairé un soldat sans son armure. Elle m'a faite mettre au trou que ça a pas trainé. Ensuite elle m'a faite transférer dans la chambre d'interrogatoire pour pouvoir s'occuper personnellement de mon cas.

Je me passe une mains sur les cicatrices sous mon armure de combat. Les bestioles avaient à peine réussi à me faire quelques estafilades à gauche et à droite à l'époque. Je dois mon corps zébré de cicatrice à une officière de mon propre camp qui digérait pas une désertion vieille de treize ans.

- Putain que j'ai gueulé dans cette salle à la con... J'en ai gueulé à m'en péter la voix... J'ai testé un peu tout l'attirail. Pinces, scalpels, acides, génératrice électrique, émulateurs de douleur, fer à marquer... Je dois probablement en oublier... Le fait est que j'ai salement morflé. Et ma survie, je la dois aux gars que j'ai sauvé. Ils se sont arrangé pour me sortir de là, un soir où c'était eux qui devaient garder ma cellule. Ils voulaient que je me casse discrétos et que je retourne à la vie civile. Mais je savais que cette enflure de colonel ne laisserait pas passer ça. Je savais qu'elle le prendrais comme une mutinerie et qu'elle risquait bien de faire fusiller tout le bataillon pour assouvir sa p'tite revanche perso. Alors j'ai fait la seule chose que j'avais à faire: j'ai pris mon flingue et j'ai été voir la colonel. Elle venait de passer une soirée à se taper son aide de camp, elle était pas bien vaillante. Je l'ai réveillée pour qu'elle puisse voir ce qu'il lui arrivait. Et je lui ai ouvert un nouvel orifice en plein entre les deux yeux.

Je savoure un instant le souvenir du soulagement que j'ai ressenti à ce moment-là. Bon Dieu, j'avais la même impression que si je venais de lâcher le poids de l'univers de sur mes épaules.

- Ça a été la panique dans le camp, les officière ont accouru, les hommes aussi. Elles ont vu le massacre pendant que j'étais tranquillement en train de me griller une gaule avec l’aide de camp qui tremblait comme une feuille dans son coin après avoir mouillé la moquette. Une capitaine a ordonné que je sois fusillé sur le champ. Pas de bol, les gars ont hésité. Elle a ensuite hurlé qu'elle les ferais tous passer en cour martiale pour trahison et a exigé qu'on aille lui chercher une autre escouade. L'caporal-chef de c'te escouade s'appelait Matthew Horner. J'lui avait sauvé les miches plus d'une fois alors que j'étais sous ordres. Pas seulement qu'à lui. J'crois bien qu'pas un mec de la compagnie ne m'devait pas une fière chandelle ou deux. J'me suis tourné vers lui et j'lui ai dis : "c'est l'moment d'choisir Mat. Moi mon choix est fait."

Je me tourne avec un sourire goguenard vers le guichet.

- Ouais, t'as tout bon mon pote. Il a choisi la même chose que moi. Il a sorti son flingue et il a décalqué la capitaine. Son escouade a fini de fusiller les autres officières présentes. Quant à l'aide de camp, je sais pas ce qu'il lui ait arrivé, mais avec toute une caserne qui venait de se mutiner contre l'ordre matriarcale j'pense qu'elle a pas dû passer une bonne nuit. Elle était toujours vivante le lendemain. Pour moi c'était le principal. Moi pendant la nuit, j'avais une révolte à diriger. On savait qu'on tiendrais pas quand les Tekhanes apprendraient la nouvelle. Et avec les systèmes d'autodestruction de la caserne, on risquait bien de crever avant de comprendre ce qu'il nous arrivait. On a passé la nuit à démonter les système de repérage GPS des véhicules qu'on a ensuite bourré à ras bord de munitions et de vivres avant de se carapater. Fuit ! Toute une caserne qui se rebelle et qui disparaît en une nuit après avoir vidé complètement les arsenaux et les stocks de matos. Tu crois que c'est passé comment auprès de la hiérarchie ? J'en connais une ou deux qui ont dû faire trois fois le tour de leur string sans toucher l'élastique après ça.

Je glousse à ma propre plaisanterie.

- On a surveillé les infos dans les jours qui ont suivit et devine quoi ? Ho malheur, un attenta terroriste sur une caserne alors qu'on est en pleine guerre ! Un monstre, un ennemi de l'humanité qui massacre sans vergogne des officière sans défense dans leur sommeille après les avoir violées et torturées pendant des heures ! Franchement, ils auraient au moins pu dire qu'elles s'étaient réveillées pendant qu'on les torturait, tu trouves pas ? Raison de plus si on les violait non ? Enfin bon, maintenant tu sais pourquoi j'ai ma tronche sur ta putain d'affiche. Moi et mes gars, on va changer les choses, j't'en fiche mon billet ! On rassemble gentiment nos forces et pour le moment, on se contente de filer des coups de mains dans les ghettos là où le système pense qu'il est intouchable. Ça leur fait toujours tout drôle aux policières de voir débarque "l'armée" pour régler certaines situations. On a aussi attaqué quelques entreprises franchement inhumaine qui font des expériences pour l'armée Tekhane et ce genre de choses. Elles peuvent bien nous traiter de terroristes ou tout ce qu'elles veulent en attendant, c'est nous qui sommes venu protéger la banlieue quand les Fromiens ont attaqué un an plus tard. C'est nous qui sommes allé buter les miliciennes qui faisaient des rafles dans les bas-quartiers pour choper des cobayes pour les corporations pourries jusqu'à l'os. Oui d'accords, on a fait sauter le laboratoire en-dessous du quinzième arrondissement. Mais si tu avais vu le musée des horreurs que c'était là-dessous, j'te jure mon pote que t'aurais demandé tout seul à filer un coup de main pour poser les explosifs.

Je grogne en me souvenant de toutes les horreurs que j'ai vu ce jour-là.

- Crois-moi mon pote, la guerre contre les Formiens, c'est rien à côté de ce qui gangrène notre propre civilisation. ça fait presque trois ans que je me bats contre elle et plus j'en découvre, plus je me dis que buter quelques bestioles, c'est une partie de plaisir à côté. Elles auront beau continuer à prétendre qu'on existe pas. Qu'il y'a pas de rébellion et que je suis qu'un gros fou dangereux qui agit seul, j'en ai rien à péter ! J'aurais aucun répit tant que je saurais que les enfants sont discriminés à la naissance et que j'aurais pas instauré un minimum d'éthique dans ce bourbier. C'est comme je le dit souvent, Tekhos, tu l'aime ou tu la quitte. Moi je l'aime cette merde. Et c'est pour ça que je veux lui rendre un peu de dignité.


Situation de départ : Bon, là je dis véto mon pote, je trouve que j'ten ai déjà assez déballé comme ça. J'en suis pas à mon coup d'essai, voilà !
Autres : Tu trouvera pas meilleur que moi derrière le guidon d'un vautour mon pote ! J'suis aussi tireur d'élite et soldat d'choc confirmé. C'est vrai aussi qu'j'ai un penchant pour l'whisky, mais on a tous nos p'tits vices non ? Hmm ? Ho ça ? Oui, j'fume aussi un peu parfois. Un tic que j'ai pris d'l'époque où j'bossais avec Tychus.
Comment avez vous connu le forum : Mec, pose pas les questions qui fâchent, j'voudrais pas t'vexer.
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels : Faudra qu'j'y réfléchisse. Mais là comme ça, j'crains bien qu'ce soit une réponse négative mon pote.

MES RP :

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