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Dortoirs et douches / Timides et réservées [PV Kirigaya Haruna]

« le: mercredi 22 octobre 2014, 01:11:26 »

Cher journal,

Aujourd'hui, j'ai enfin déménagé au lycée où je vais vivre pour, d'après ce que j'ai compris, les trois prochaines années. Cette journée toute entière m'a mise à l'épreuve, tu vas vite t'en rendre compte.

Pour commencer, on m'a amené à l'établissement en question. Le centre dans lequel je vivais jusqu'à maintenant était à l'autre bout de la ville par rapport au lycée. Je n'aurais jamais pu faire le trajet toute seule, mais ils ne m'ont pourtant pas bien aidé : j'ai fait le trajet complet dans un véhicule assez moche, conduite par un type qui avait un air louche et qui n'a pas décroché la mâchoire de tout le trajet... Sauf au bout d'une demi-heure de route, où il s'est arrêté en disant simplement "on est arrivé." J'ai juste eu le temps de sortir ma valise et de claquer la portière que déjà il était repartit. Ni bonjour, ni au revoir. Moi qui avais seulement besoin qu'on me rassure.

Heureusement, ma valise n'était pas bien lourde. Elle ne contenait que quelques vêtements - pour la plupart identiques - que l'on m'a donné au centre, toi-même, un nécessaire de maquillage dont je ne savais toujours pas me servir, un pyjama, des cahiers et des livres qui allait visiblement me servir tout au long de l'année. Par contre, je n'avais aucune idée de ce que j'étais sensée faire... A peine arrivée que déjà je me sentais perdue. J'étais seule, face à un grand bâtiment derrière une grille grande ouverte. D'autres étudiants, garçons comme filles, dans la même tenue que moi, étaient présent et faisaient des trucs tout autour. J'étais visiblement la seule à ne pas savoir quoi faire. J'avais envie de pleurer, mais j'ai tenu bon.

J'ai eu au bout de quelque minute d'errance parmi cette foule que je n'osais regarder - certains d'entre eux me lançaient des regards étranges - finis par attirer l'attention de quelqu'un qui semblait sincèrement s'intéresser à moi. C'était une femme, qui s'est présentée comme une "gardienne" ou une "surveillante", je ne sais plus... Enfin, comme gardienne du dortoir des filles. Elle m'a expliqué que les garçons et les filles dormaient dans des bâtiments séparés, c'était la première bonne nouvelle de la journée. Par contre, je me sens assez honteuse, car j'ai déjà oublié son nom.

Elle m'a guidé jusqu'à ma chambre. J'espère sincèrement me souvenir de tout le trajet, il y avait plusieurs bâtiments, chacun ayant plusieurs étages, chacun ayant plusieurs chambres... Mais au moins, j'étais dans la mienne. J'ai pensé à défaire mes affaires, et j'ai remarqué alors que pour mon plus grand malheur, il y avait deux lits distincts. Je vais devoir partager toute mon année avec une autre fille. J'espère qu'elle sera patiente avec moi, je commence à peine à comprendre les modes de vie des humains de ce monde.

J'ai donc décidé de l'attendre avant de défaire mes affaires, ne voulant prendre aucun risque de commettre une erreur. Il y a une fenêtre dans cette chambre, j'ai contemplé longtemps ma nouvelle ville. Elle semble si immense, si effrayante. J'ai dû passer une bonne heure à attendre. Alors que je commençais à espérer que le deuxième lit ne servirait à rien, que je serais seule à dormir, le bruit de la poignée de la porte qui se tourne m'a fait sursauter.

C'était elle !

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Prélude / Journal intime d'une nouvelle élève [Valimutée]

« le: dimanche 19 octobre 2014, 15:25:13 »

Cher journal,

Aujourd'hui, j'ai décidé de commencer ta rédaction car j'ai besoin de quelqu'un à qui me confier. Je n'avais déjà pas beaucoup d'amis chez moi, mais dans cette nouvelle vie, je ne connais absolument personne.


Afin que tu me connaisses un peu, je vais tenter de me décrire brièvement. Mon nom est Yuda Yuudachi, je suis une jeune fille humaine de 15 ans. Je dis humaine, mais j'ai l'impression que dans ce monde, il n'y a que des humains comme intelligence... Enfin bref, je mesure 1 mètre 57, pour 43 kilos. Je suis très mince, de partout. J'ai des seins plats, un ventre plats et des fesses plates, ce qui fait que je n'intéresse pas les garçons, mais c'est tant mieux : j'ai horreur des garçons, surtout depuis ce qu'ils ont faillis me faire.

J'ai une chevelure assez spéciale : mes cheveux sont très longs, blonds, et pour je ne sais quelle étrange raison, ils sont nerveux... C'est à dire que je sens si quelqu'un me les touches, et j'ai mal si on me les pinces. C'est pour ça que je ne les ait jamais coupés. De plus, je peux diriger leurs mouvements, ça m'est parfaitement inutile mais ça suffit pour me faire passer une un monstre... Alors surtout n'en parle à personne.


Comme je te le disais, je n'ai plus aucun ami ni aucun repère dans ce nouveau monde. Je vais essayer de t'expliquer rapidement comment j'en suis arrivé ici. Pour commencer, je n'ai jamais connu mes parents. J'ai été élevé par un homme qui vivait seul. Je n'ai donc jamais eu de mère, ni vraiment de père d'ailleurs, car celui-ci ne s'occupait guère de moi... Il gagnait sa vie en tant que dirigeant d'un établissement assez... Spécial. C'était un lieu où lui collectionnait les esclaves femelles, autant humaines que terranides, et chaque jour vendait la nuit de chacune aux enchères à des centaines d'hommes. Il possédait un établissement semblable à un hôtel, avec plus d'une centaine de chambres, où la nuit chaque client vainqueur faisait ce qu'il voulait de celle qu'il avait gagné. Il était situé dans une petite ville de Terra, et visiblement, toute celle-ci le connaissait.

Toutefois, j'ai passé ma petite enfance en pensant qu'il me protégerait de tout ça. Ma chambre était l'unique pièce du tout dernier étage, et était parfaitement insonorisée, ce qui fait que je n'ai jamais rien entendu de ce qui se passait en dessous. Mon faux père m'avait dit ce qui s'y passait, mais sans jamais me donner de détails, me disant que je devais rester dans l'innocence. J'ai cru que c'était pour me protéger. J'avais tort.

A côté de ça, j'avais reçu une éducation, appris à lire, à écrire, et bien plus encore. A chaque fois que je lui demandais quel serait mon avenir, il me répondait "J'ai des projets pour toi. Je t'expliquerai un jour." Et c'est effectivement ce qu'il a fait il y a environ un an de cela. Alors que nous étions à table, il m'a dit subitement : "L'heure est venue, il est temps pour toi d'être une adulte !" J'étais tout excitée, mais ma motivation s'est vite transformée en terreur alors qu'il me révélait son plan. Il me disait qu'il souhaitait s'épandre, fonder un autre établissement semblable à celui-ci dans une autre ville, mais qu'il ne pouvait pas quitter celui-ci, et que la direction du nouveau allait me revenir. Jusque-là j'étais plutôt partante, mais il a ajouté que pour diriger ce genre d'établissement, il fallait avoir un esprit complétement corrompu, ce que je n'avais pas du tout puisque j'étais vierge. Il m'a donc expliqué calmement qu'aujourd'hui allait avoir lieu une mise aux enchères très spéciales : la mienne. Et qu'il n'y aurait pas seulement un seul gagnant, mais dix, qui pourront chacun leur tour profiter de moi autant qu'ils veulent. Il a ajouté dans un sourire : "Demain matin, tu seras une femme !"

Paniquée, j'ai naturellement tenté de refuser, mais ce refus ne lui a pas plu du tout. Il m'a attrapée et attachée les mains et les pieds à mon lit, dans ma chambre, et est partit sur le toit pour hurler l'annonce. Presque toute la ville était devant le bâtiment, à enchérir comme des malades. J'entendais leurs cris, leurs hurlements pour m'avoir. Beaucoup m'avaient déjà vu au cours des 14 dernières années en entrant ou sortant d'une chambre, et bien que je m'étais jusqu'alors refusé de le croire, beaucoup me désirais déjà.

Comme ils étaient tous attroupés devant le bâtiment, et qu'ils gueulaient si fort que personne ne pouvaient entendre quoi que ce soit, je suis parvenus à défaire mes liens à l'aide de mes cheveux, et à me faufiler dans l'hôtel vide jusqu'au rez-de-chaussée, puis à sortir par la porte de derrière. J'ai couru à travers la forêt, en pleurant, abandonnant tout ce que j'avais derrière moi. Je les entendais encore crier en étant profondément enfoncée dans la forêt.

J'avais couru de toutes mes forces, et avait l'impression que mes poumons allaient éclater, mais je n'avais pas pris de chemin particulier, me contentant de courir tout droit, et n'aurait par conséquent aucun moyen de me souvenir par où je suis passé. Arriva alors quelque chose d'inexplicable : après ma course, le forme et la couleur des arbres avaient changées, la position des étoiles dans le ciel aussi, et j'ai aperçu une ville dont l'architecture n'avait rien à voir avec la mienne au loin. Haletante, je m'y suis rendue. Je suis tombé sur une femme vêtue de bleu qui a tenté de m'aider. Elle m'a appelée "amnésique", et m'a emmené dans un endroit où des gens ont pris soin de moi.

Cela fait maintenant un an que je suis dans cette ville étrange. Avec le temps, j'ai compris que, sans comprendre comment, j'ai complétement changé de monde. Ici, les gens me prennent pour une folle simplement lorsque je parle de Terranide ou de bien d'autres choses. Ce monde semble beaucoup plus calme et moins dangereux, je vais tenter d'y faire ma nouvelle vie.


On m'a dit que je serais bientôt en route pour un établissement scolaire où je vais désormais vivre. J'espère que les chambres sont individuelles, je suis trop timide pour partager ma chambre avec quelqu'un d'autre. J'espère aussi que j'aurais le niveau pour suivre les cours, je n'ai aucune idée de l'histoire de ce monde, alors pourvu qu'il n'y aura pas de cours là-dessus. Mais surtout, surtout, j'espère que ce ne sera pas un établissement mixte. J'ai horreur des garçons, ils sentent mauvais, ne pensent qu'à eux, et dans ce monde, d'après ce que j'ai compris, c'est exactement pareil. Je pense que je vivrais toute ma vie seule.

J'ai peur de la suite cher journal, mais pour la première fois de ma vie, je ressent pour de bon l'impression que je vais écrire moi-même mon histoire. Je te raconterais tout ce qui m'arrivera, dans les moindres détails, c'est promis.



PS : Si un modérateur te demande, tu pourras lui dire que j'ai découvert le forum en multipliant les doublettes, et que je ne pourrais par conséquent pas faire connaitre celui-ci de plus de moyens que les fois précédentes.