Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Rhian Thoris

Pages: [1] 2
1
Dictature d'Ashnard / L'Éveil Du Warlock [Arkadia]
« le: mardi 13 novembre 2018, 01:23:14 »
La caravane marchande approchait d’Al-Melkihim. Plusieurs chariots convoyaient des armes venant des forges d’Al-Ketim, mais l’essentiel de la caravane comprenait des victuailles arrivant des oasis d’Al-Ehim. Le Grenier de Papua continuait à nourrir le reste du royaume, et de multiples poules caquetaient dans les cages. Dans d’autres cages pressurisées, dissimulées sous des couvertures, on abritait quantité de fruits secs, de bananes, de pommes, et de viandes fraîchement emballées dans du papier protecteur. Al-Melkihim disposait de quelques terres agraires, mais bien insuffisantes pour nourrir l’essentiel de sa population, sans compter qu’Al-Melkihim ne comptait pas beaucoup de ressources. La caravane comprenait donc aussi des armes, des armures, afin d’équiper les soldats.

Il fallait bien avouer qu’Al-Melkihim faisait office de centre de commandant central pour l’armée papuanne, dispersée dans les provinces occidentales les plus éloignées : El-Nolom, Al-Melkihim, et Al-Nor’To’Him. Une vaste campagne avait lieu contre des invasions barbares, des attaques de brigands dont on minimisait l’impact à la capitale, à l’est de Papua. Mais, plus on se dirigeait vers l’ouest, et plus on voyait les terres ravagées, les villages en feu, les greniers pillés, les caravanes attaquées en route... C’était une véritable situation de guerre civile latente, avec des camps de réfugiés multiples qui se développaient notamment dans la province d’Al-Ketim, proche d’Al-Melkihim.

Lors de son périple de la capitale à ici*, Rhian avait appris que ces bandits appartenaient à une redoutable milice qui sévissait dans les Contrées du Chaos, l’Affiliation. Une puissante milice, très bien organisée, qui était un conglomérat de clans barbares, de bandes de mercenaires, de pillards, de desperados et de criminels en fuite, sous la houlette de John Farson. Rhian avait appris que l’Affiliation cherchait à envahir Papua, et, plus précisément, à libérer un ancien mage noir, un individu extrêmement dangereux qui était légendaire à Papua, figure locale du croque-mitaine : le Warlock.

Bien que n’ayant reçu aucune formation militaire, Rhian n’avait pas hésité à traverser le pays, malgré l’avis contraire de son père (ce qui faisait qu’elle était une fugitive) pour rejoindre le front. Elle avait en réalité un terrible mauvais pressentiment concernant Herebos, un pressentiment si fort qu’elle avait traversé le pays pour le rejoindre. Et elle approchait maintenant de l’un des points centraux de son voyage.

*Enfin, le pire reste encore à faire...*

Une fois Al-Melkihim rejointe, il faudrait ensuite faire route vers le campement d’Herebos. Dissimulée derrière une bure modeste, Rhian évitait de se faire remarquer. La caravane était accompagnée de gardes, ce qui était une mesure de protection indispensable compte tenu du contexte militaire de la zone.

Et ils étaient bien avisés de le faire, car une embuscade se préparait justement. La caravane avançait le long d’un chemin forestier, tandis que, dans les arbres, des bandits se positionnaient, tendant des arcs, prêts à fondre sur la caravane...



* : Cf. RP « L’Odyssée Du Désert »

2
One Shot / Entraînement papuan [PV]
« le: mardi 25 septembre 2018, 23:31:15 »
Rhian tournoya sur place, et sa lame heurta celle de sa redoutable garde du corps et instructrice martiale clandestine. Jamila était une femme aussi belle que redoutable, une magnifique guerrière papuanne portant une tenue bleue fine et élégante, dénudant de bonnes parties de son corps. Elle appartenait à une famille papuanne très particulière, une famille qui avait toujours été très proche de la famille royale papuanne, et formait à leur usage des domestiques et des guerriers. Jamila, en tant que jeune fille, aurait dû être destinée à être une servante, ou au mieux une concubine, mais la jeune femme s’était toujours battue contre cette destinée, jusqu’à devenir une guerrière redoutable. Une véritable tête brûlée qui se battait avec les garçons dans les rues de la ville, s’opposant catégoriquement à l’idée d’être une simple potiche. Rhian connaissait évidemment le passé de Jamila, qu’elle voyait comme une sorte de modèle pour elle-même, car la garde-du-corps s’était battue contre les préjugés, jusqu’à parvenir l’impossible. Elle était devenue la garde-du-corps de Rhian Thoris, ce qui était un immense honneur pour sa famille.

« Hnnn... !! »

Rhian était légèrement en sueur, tout en se battant avec la femme dans une cour privée, un jardin privatif réservé au seul usage de la famille royale. Ses parents n’étaient pas là, et personne ne viendrait donc les déranger. Rhian et Jamila étaient donc seules pour parfaire l’entraînement de la jeune Princesse. Plus Rhian et Jamila se rapprochaient, et plus Rhian avait confié à Jamila qu’elle avait toujours eu envie de se battre, et qu’elle refusait la destinée que son père lui offrait, à savoir être un bon parti pour renforcer le pouvoir de la famille royale. Les deux femmes se comprenaient donc, et avaient le soutien du frère de Rhian, Herebos, qui formait également sa sœur au maniement des armes.

Mais le fait est que, malgré sa motivation, Rhian manquait encore beaucoup de talent dans la matière. Jamila s’amusait à la provoquer en lui soumettant une série de défis. Là, par exemple, elle se devait de tenir cinq minutes contre elle. Et, si Rhian arrivait à donner le change, Jamila était une guerrière entraînée, qui avait été formée à son arrivée au Palais par Herebos en personne. Ses mouvements étaient rapides, fluides, mais aussi puissants et appuyés. Après quelques passes, Jamila contre-attaqua, enchaînant une série de coups rapides à différents angles. Rhian grogna sur place, avant que Jamila ne frappa son épée de bas vers le haut, libérant un passage où elle se faufila pour frapper Rhian d’un coup d’épaule, renversant la jeune Princesse au sol, lui faisant lâcher son épée qui rebondit à terre.

« Hey ! protesta-t-elle. C’est pas juste, ça ! »

Elle avait perdu... Mais pas de la plus belle des manières !

3
One Shot / Cadeau diplomatique [PV]
« le: lundi 27 novembre 2017, 00:58:02 »
Shangri-La était l’un des plus solides partenaires économiques et militaires de Papua. Papua était un royaume situé le long d’une grande mer intérieure de l’Empire, le long de laquelle on trouvait plusieurs provinces et autres puissances qui, historiquement, avaient longuement guerroyé. Papua avait ainsi jadis fondé une alliance économique et militaire avec le royaume de Shangri-La pour combattre son voisin, le Shogunat Tao-Bong. Maintenant que toutes ces puissances locales avaient été assujetties à l’autorité impériale, les alliances militaires avaient perdu de leur influence, mais pas l’alliance économique. Shangri-La était une terre mystique, située le long de montagnes grandes et escarpées, à l’opposé de la mer de Papua. C’était donc un allié important pour assurer la mainmise économique de la région, et Papua avait toujours veillé à entretenir de saines et cordiales relations.

Juridiquement parlant, les relations entre les deux puissances étaient structurées autour d’une convention bilatérale, le Traité de coopération économique et militaire, ou tout simplement appelé « Traité ». Cette convention était en application depuis plusieurs siècles, maintenant, et prévoyait, dans ses dispositions, une renégociation centenaire obligatoire, où l’intégralité des accords étaient revus. Des accords en tout genre, allant de la formation militaire aux quotas de marchandises, aux exonérations fiscales pour l’importation et l’exportation... La renégociation était donc très importante, s’étalant sur plusieurs jours, et était surtout l’occasion pour les deux pays de s’impressionner mutuellement, et de se renouveler leur amitié. Papua étant cette année le pays-hôte, c’était Shangri-La qui arrivait avec des biens très précieux.

« Ton père s’est longuement entretenu pour ce cadeau avec le daimyo de Shangri-La. »

Khaora, la mère de Rhian, se montrait particulièrement énigmatique. Rhian attendait donc la venue de la délégation, dans la superbe salle du trône, une belle pièce avec un trône constitué de trois fauteuils aux coussins dorés et rembourrés. Tomeyrus était assis au centre, et Rhian était sur sa droite, Khaora à gauche.

Pour l’occasion, Rhian avait enfilé une tenue dorée très courte, particulièrement sensuelle, et brillante. Elle tourna la tête vers les servantes et concubines qui étaient installées sur des coussins situés autour du trône. Parmi les suivantes, il y avait notamment Aaliyah Farhat, qui devait sûrement être ravie d’être ici. Pour une concubine, c’était un immense honneur que d’accueillir une délégation étrangère. Rhian avait essayé de savoir avec Aaliyah ce qu’on lui préparait, redoutant surtout que le daimyo ne lui présente un prétendant. Elle connaissait en effet les forts liens d’affection entre Tomeyrus et le daimyode Shangri-La, et n’avait pas envie de provoquer un incident diplomatique.

*J’espère sincèrement ne pas avoir une mauvaise surprise de ce style...*

Des bruits de pas se firent entendre, et Tomeyrus se leva en entendant des trompettes annoncer les diplomates. Rhian se leva également, tout comme Khaora, et on put voir plusieurs gardes approcher, de redoutables samouraïs avec des armures argentées, qui entouraient les diplomates. Rhian reconnut plusieurs des représentantes, et sourit en voyant que les rumeurs sur la prédominance du sexe féminin à Shangri-La étaient entièrement fondées :

  • Isawa Koiso était une redoutable magicienne, la conseillère magique du daimyo. Rhian savait aussi que Koiso était la Grande Prêtresse du culte de Lust, qui avait une antenne à Shangri-La. C’était une spécialiste en magie rose, et la femme qui avait formé le précieux cadeau mystérieux que le daimyo comptait offrir à Rhian ;

  • Daidoji Akeha était, elle, la gensui de Shangri-La, soit la commandante-en-chef de l’armée du royaume. Elle était l’une des sommités du pouvoir, et sa seule présence confirmait toute l’importance que Shangri-La vouait à honorer le Traité ;

  • Seiatsu était l’une des filles du daimyo, une redoutable kunoichi, qui avait également suivi les arts initiatiques de Lust, maîtrisant aussi bien le sabre que le sexe. Rhian avait entendu parler de sa réputation sexuelle, et de son nombre très impressionnant d’amants. On disait qu’elle n’épouserait que l’homme qui arriverait à l’épuiser au lit, et était encore, à ce jour, libre de tout engagement ;

  • Otomo Suikihime, enfin, était la personne au centre de la délégation. Elle brillait comme un soleil dans une incroyable robe dorée, et dégageait une aura charismatique incroyable. Sans aucun doute possible, elle était bel et bien la daimyo de Shangri-La.



« Impératrice Suikihime ! C’est un immense honneur pour Papua d’accueillir une si prestigieuse délégation ! J’ose espérer que les eaux vous ont été clémentes !
 -  Roi Tomeyrus ! répliqua la daimyo. Sachez bien que l’honneur est partagé ! »

Derrière Suikihime, Rhian fronça les sourcils en voyant qu’elle tenait une laisse en cuir, qui filait jusqu’à un collier, mis autour du cou d’un élégant jeune homme blond et torse nu, dont la présence ne manqua pas d’interpeller Rhian.

*Qu’est-ce qu’il fait ici, lui ?*

4
Dictature d'Ashnard / L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]
« le: lundi 06 février 2017, 00:54:23 »
Papua était un vaste royaume. À l’origine, il s’agissait d’une fédération de différentes circonscriptions administratives : califats, sultanats, royaumes… Progressivement, toutes ces régions s’étaient rapprochées, de telle sorte que, historiquement, avant d’être une province impériale, Papua avait été un empire. Un grand empire de sable s’étalant sur des centaines de kilomètres, et qui était encore subdivisé par les anciens royaumes ayant formé cet empire. C’était ce qu’on pouvait voir sur la carte de Papua.

Au sein de la vaste province impériale, il existait une grande diversité de revenus. À l’est, on trouvait les régions les plus riches, car situées le long de la mer et des routes commerciales. Papua se trouvait ainsi à l’extrême est du royaume, le long de la Mer de Papua. Et, à l’ouest, on s’enfonçait dans les terres, dans le désert. Les populations étaient moins nombreuses, il y avait moins de gardes, plus de ruines… Ainsi fonctionnait Papua. Entre les deux grandes régions papuannes, il y avait une province centrale, Malakim. On surnommait cette ville « capitale de l’intérieur », tant Malakim était centrale au sein des terres intérieures. C’était la dernière grande ville avant de rejoindre les régions occidentales.

Malakim était reliée à la capitale par le fleuve de Papua, fleuve qui trouvait son embouchure à Papua, et remontait encore plus loin. Continuellement, les navires marchands remontaient le long du fleuve pour aller entre les deux villes, convoyant aussi bien des marchandises que des personnes. Malakim était une belle ville, mais assez différente de Papua, car elle n’était pas proche de la mer. Il n’y avait donc pas le vent frais pour les rafraîchir, mais, au contraire, des vents chauds venant du désert.

C’était ici qu’un navire s’arrêta, venant  de la capitale. Le soleil se couchait sur la cité, et les passagers commencèrent à descendre.

« Voici Malakim, mon fils ! s’exclama un homme en posant sa main sur son enfant. L’un des joyaux de Papua ! La somptueuse cité au milieu du désert ! »

Le brave voyageur était visiblement sous le charme, et, sous la capuche de sa bure, la femme sourit. Elle avait pris de gros risques en embarquant clandestinement dans ce navire, mais tout avait fonctionné à merveille. En ce moment, une forte inquiétude devait régner au sein du Palais, mais… Il avait fallu le faire, tout simplement. Rhian sentait que son frère était en danger.

Il y a quelques semaines, Herebos, son frère, était parti vers les grandes régions occidentales pour y affronter des hordes inquiétantes de brigands. Une mission de sécurisation du territoire, qui, en théorie, était sans problème… Mais Rhian, depuis plusieurs jours, avait un terrible mauvais pressentiment, et se réveillait à chaque fois en pleine nuit totalement paniquée, faisant des cauchemars horribles où elle voyait son frère mourir au fin fond d’El-Nolom, la province papuanne la plus éloignée du royaume. Elle avait reconnu, dans ses songes, les têtes des immenses statues décapitées, à l’emplacement où, historiquement, Nomeydas Thoris, son ancêtre, avait vaincu le Warlock.

Rhian était convaincue que ces attaques de brigands dépassaient, et ce de très loin, de simples assauts désorganisés. Elle était persuadée que tout cela était lié au Warlock, et c’était pour ça qu’elle avait fini par embarquer à bord de ce navire, délaissant ainsi sa famille et ses proches.

*Ils m’en voudront, c’est sûr, mais ma priorité est de venir en aide à Herebos…*

Personne ne voulait la croire, sa mère lui disait qu’elle s’inquiétait trop, et qu’il fallait qu’elle attende… Mais Rhian était têtue.

Elle était donc à Al-Malakim, et ce n’était que le début de son périple…

…De son odyssée.

5
One Shot / La Djinn de minuit [PV]
« le: lundi 11 avril 2016, 07:18:18 »
La nuit tombait sur Papua, et, depuis sa chambre, Rhian venait de retirer ses vêtements, et tenait, entre ses doigts, la curieuse lampe qu’on venait de lui apporter. Vêtue de simples bijoux posés ici et là sur son corps, de précieux ornements dorés, elle fit tournoyer la lampe entre ses doigts. C’était une lampe à huile qui avait été rafistolée, et était ornée de pierres précieuses. Un cadeau de valeur, indéniablement, qui avait été offert par le gouverneur d’Al-Ketim.

Ketim est le nom d’une grande cité papuanne qui tire sa fortune de l’exploitation de multiples gisements miniers. C’était justement dans l’un de ces gisements que les mineurs avaient trouvé cette huile. En creusant, ils avaient atteint un temple englouti dans les profondeurs. Un temple rempli de monstres et de mauvais esprits. La milice locale avait fait le ménage, et avait déterré quantité de trésors, dont cette très belle lampe.

La lampe faisait partie d’un cadeau diplomatique plus vaste, offert par le gouverneur d’Al-Ketim lors d’une cérémonie qui venait d’avoir lieu, un hommage à un vieux traité de paix qui avait permis d’unifier, à l’époque, le shah de Papua et l’émirat de Ketim.

*Pour orner une telle lampe, ces gens devaient être riches...*

Rhian songeait distraitement à cela en observant cette lampe. Elle continuait à l’observer, et aperçut alors, contre le flanc, une espèce d’inscription recouverte par la poussière.

*Que... ?*

Elle approcha ses doigts, et frotta sur la lampe, pour voir les inscriptions... Et, avant même qu’elle ne puisse lire quoi que ce soit, la lampe sembla soudain s’électrifier.

« Aïe ! »

Surprise, Rhian relâcha la lampe, qui tomba sur le sol... Et une épaisse fumée en jaillit alors, tournoyant autour de cette dernière. La Papuanne bondit en arrière, en voyant une fumée rose grossir, une fumée aphrodisiaque qui blanchit ensuite... Puis, au milieu de cette dernière, elle vit, soudain, une forme inattendue jaillir, se posant sur son lit.

« Mais... Mais que... ? »

Éberluée, Rhian clignait des yeux à plusieurs reprises en voyant cette forme se poser sur son lit.

6
Les contrées du Chaos / Stupre & Sable [Yamiha Mal Ismël]
« le: samedi 09 avril 2016, 20:36:55 »
Avant

« Ces gens sont des païens. Ce royaume tout entier vit dans le stupre et la luxure, comme une offrande à Lust en personne.
 -  Tu ne m’apprends rien, Nissam, mais je te remercie pour ta franchise. »

Nissam haussa les épaules. Il avait dit ce qu’il avait à dire, et, fort heureusement, son Prince et ami, le seigneur Herebos, était largement au courant des rumeurs circulant sur ce royaume.

À l’extrême ouest de Papua, ou, plutôt, au sud-ouest, il y avait un vaste désert, qu’on surnommait la « Fournaise ». C’était un désert particulièrement aride, peuplé de djinns, de créatures monstrueuses. Le jour, la température avoisinait entre les 45 et les 50° Celsius, et, la nuit, on descendait à une température oscillant entre 0 et -10°. Autant dire que voyager dans un tel endroit était mortel. Il fut un temps où, en guise de sanctions, on bannissait les prisonniers et les criminels dans la Fournaise. De fait, cette sanction était toujours possible, mais assez dépassée, en grande partie parce que les escortes conduisant les criminels se faisaient attaquer.

Herebos et sa troupe avaient contourné la Fournaise pour rejoindre ce royaume isolé, qu’on appelait, tout simplement, le « Royaume du Sable ». Les chameaux et les dromadaires transportant Herebos, ses hommes, et leurs marchandises, s’arrêtèrent en voyant, au loin, la ville du Royaume de Sable. Une construction unique en son genre, car tous les bâtiments semblaient recouverts de sable, avec une couche dorée circulant sur eux.

« Nous y sommes. »

Depuis quelques mois, les incursions barbares se multipliaient à l’ouest de Papua. Pour en venir à bout, le royaume avait notamment décidé de se rapprocher, non pas des puissances se trouvant à l’est du royaume (l’Empire d’Ashnard), mais auprès des quelques puissances neutres situées à l’ouest. Tribus de nomades, peuplades locales... Ils étaient autant d’ennemis que d’alliés potentiels, et c’était ainsi qu’Herebos avait choisi de se rapprocher du Royaume de Sable. À Papua, ce royaume était légendaire, faisant office de légende, une ville en plein désert, vivant grâce à la magie.

Le prince héritier de Papua était donc là, face à cette ville, et l’escorte se rapprochait lentement de la ville. De grands murs l’entouraient, et un immense palais était planté en son centre.

« Il y a moins de vendeurs de tapis ici qu’à l’entrée de Papua, commenta Nissam, en faisant référence aux innombrables marchands agglutinés dans les faubourgs de la ville pour vendre leurs poubelles à des prix exorbitants.
 -  Tâchons de nous montrer courtois. C’est la première rencontre entre Papua et le Royaume de Sable. »

Difficile de dire quelles seraient leurs intentions. Quand Herebos avait envoyé un message pour solliciter une audience, il avait reçu une réponse favorable. Beaucoup de ses hommes l’avaient mis en garde, mais Herebos était ainsi, un jeune guerrier chevronné, quelqu’un qui avait fait ses classes militaires à Ashnard, qui avait combattu des nécromanciens et des despotes sanguinolents.

En chemin, ils virent de grandes fontaines, et Herebos sourit en voyant que chaque fontaine était remplie par des femmes se faisant l’amour, des hermaphrodites couchant avec d’autres femmes, ou juste des lesbiennes.

« Charmant... »

Herebos souriait, plus amusé qu’autre chose. Les villages qu’ils avaient traversé leur avait parlé de l’omniprésence du sexe entre ces murs.

Visiblement, ils n’avaient pas menti.

7
Dictature d'Ashnard / Oasis [Aaliyah Farhat]
« le: vendredi 08 avril 2016, 23:48:21 »
Le meilleur moyen de rejoindre la capitale de Papua, à l’extrême Est, en arrivant depuis l’Ouest, était incontestablement d’emprunter les multiples marchands qui partaient depuis Malakim, l’une des plus grandes villes situées dans les profondeurs de Papua. Malakim, qu’on surnommait « Seconde Capitale », était une grande cité, comprenant plusieurs pyramides, témoignages architecturaux du passé glorieux de Papua, et était une puissante ville, avec de hauts murs, des tours, des bastions, un vaste souk... Elle était la capitale de l’intérieur, au centre de Papua, et était placé à la source d’un fleuve, Papua se trouvant à l’extrémité du fleuve. Tous les jours, les navires remontaient le fleuve de Papua, l’un des endroits les plus touristiques et les plus paisibles de cette terre de sable, avec de multiples patrouilles, des ports intermédiaires, des bastions plantés ici et là. Il ne fallait pas oublier que Papua était un grand État, une immense province impériale, et très dangereuse. Monstres, brigands, bandits, créatures monstrueuses... Les terres intérieures de Papua étaient redoutables, et l’armée papuanne, en conséquence, était très importante. Papua était jadis un shah, un véritable empire désertique, qui avait, peu à peu, regroupé sous son autorité divers califats et sultanats, chacun ayant ses propres armées, le tout fédéré par une armée centrale.

Depuis que Papua avait été annexé par l’Empire, le terme de « shah » avait disparu, mais Papua avait conservé son ancienne administration. Chaque province papuanne était bâti sur les anciens territoires du shah, et chacun conservait encore ses armées locales, devenues des milices, chargées de la sécurité intérieure. L’armée avait toujours eu une place importante à Papua, mais aussi les marchands En réalité, les marchands avaient surtout de la place dans le cœur de Papua, à l’Est, tandis que, dans les plaines orientales, les nobles et les soldats étaient encore extrêmement influents.

Tout ça pour dire que, quand le navire transportant Aaliyah arriva, il était sous bonne garde.  La Rose du Désert n’avait pas voyagé dans un navire marchand, mais dans une péniche militaire, et rejoignit Papua par l’extérieur, en filant le long d’un affluent qui contournait la ville pour la rejoindre rapidement en contournant des récifs.

« Nous y voilà ! » s’exclama un marin.

Pour éviter les récifs, de multiples phares avaient été dressées, mais, surtout, autour du port de Papua, on avait fait une longue digue, ouverte en plusieurs endroits. Cette digue avait été conçue pour protéger le port des incursions pirates. En effet, Papua était le long d’un immense lac intérieur, un lac si grand qu’il faisait la taille d’une mer, et autour duquel il y avait quantité de royaumes et de provinces impériales. Ensemble, toutes ces provinces constituaient l’un des poumons économiques de l’Empire. C’était aussi une zone dangereuse, avec de nombreux pirates, et qui, historiquement, avait fait, et faisait encore, l’objet de nombreux conflits.

C’est ainsi que la péniche accosta le long du port de Papua. C’était une venue très spéciale, et, en conséquence, quand les soldats descendirent pour annoncer la présence de la Rose, il y avait, face à eux, une calèche, et de nombreux soldats. Le capitaine descendit ensuite.

Le vent faisait claquer les drapeaux. Le port de Papua était ridicule par rapport à celui de Nexus, mais il comprenait tout de même de nombreux quais et pontons, et, depuis le port, on pouvait voir le Grand Souk.

L’homme qui accueillait Aaliyah n’était pas n’importe qui : c’était Nasrim, le Grand Vizir de Papua. C’était presque le deuxième homme du royaume, un haut-fonctionnaire assurant les fonctions de Cchef du Conseil Royal de Papua. Nasrim était, entre autre chose, responsable du Harem Royal.

Quand Aaliyah descendit, il s’inclina respectueusement devant elle, et lui fit un baisemains. Courtisane du Harem, c’était loin d’être un déshonneur, c’était même une profonde marque de respect.

« Ma Chère, vous êtes aussi belle que ce que la légende rapporte. J’espère que ce voyage ne vous a pas trop éreinté, mais, ce dont je suis sûr, c’est qu’il n’a en rien érodé votre magnificence. »

Indéniablement, la Rose du Désert était, effectivement, une vraie rose.

8
Dictature d'Ashnard / This Dusty Land [Serket Al-Asnam]
« le: mercredi 30 mars 2016, 02:02:15 »
L’homme en noir marchait à travers le désert, et la Djinn le suivait.

Elle pistait ceux qui avaient détruit sa famille en s’élançant dans des terres désolées et désertiques, âpres et difficiles. Elle suivait une mince trace, plus mince encore que les miches de pains laissées par Hansel & Gretel dans la forêt hantée. Elle avançait à travers des zones abandonnées, dans une mer de sable où des dunes gigantesques semblaient aussi hautes que des montagnes, et où les journées étouffantes de chaleur laissaient place à des nuits glaciales et terribles. Elle avançait, cette Djinn, sans trop savoir ce qui pouvait la motiver. Le goût de la justice ? La vengeance ? Le désespoir ? Les traces s’estompaient au fur et à mesure que le khamsin soufflait. Le vent du désert était terrible, et elle avait depuis longtemps perdu la trace des meurtriers. Pour autant, elle continuait à marcher. Était-ce sa magie qui la maintenait sur place ? Si elle s’était amusée à planter un repère sur une dune, peut-être serait-elle passée devant ce dernier à plusieurs reprises ? Car, outre la chaleur, le désert est avant tout un labyrinthe.

« Il est un conte qui parle de deux labyrinthes, glissa l’homme quand elle arriva à l’orée du feu. Il était donc une fois un Roi qui se targuait d’avoir inventé le plus insoluble des labyrinthes, et le présentait à un autre Roi. Un labyrinthe très compliqué, très sophistiqué, avec de faux-miroirs, de faux-escaliers, le tout s’étalant sur plusieurs étages. C’était une construction vraiment très impressionnante. Assurément le labyrinthe le plus complexe jamais inventé. Mais cette structure n’impressionna guère notre invité. Lui connaissait un vrai labyrinthe, insoluble. Outré, le premier Roi le prit au mot, et le suivit, les yeux bandés, jusqu’à ce fameux labyrinthe. Ils chevauchèrent ainsi jusqu’à arriver au milieu du désert, et, là, le second Roi jeta le premier au sol, et désigna de la main le paysage. Et il tint alors ces mots : ‘‘Vois, ô pale Roi, mon labyrinthe, en réalité, ne se contente pas de murs ou de fausses portes, mais, crois-moi, de ce labyrinthe-là, tu ne sortiras jamais !’’ Il me semble que, à voir votre mine, jeune femme, vous seriez d’accord avec cet homme, n’est-il pas ? Vous avez bien de la chance, en réalité, que le modeste marchand que je suis emprunte cette route. »

Un délicat feu de camp avait éclairé ce refuge en hauteur, à flanc de rochers. La femme, en errant dans le désert, l’avait vu. Même sa magie rencontrait ses limites, ce qui était très étonnant, car un ifrit était à son aise dans le désert. M%ais n’était-il pas étonnant que les traces qu’elle pense suivre l’aient mené à ce voyageur itinérant ? Un vieil homme qui était en train de faire chauffer une prise, à côté de sa roulotte.

« Je m’appelle Leland Gaunt, jeune créature. Je vous en prie, partageons ensemble le pain et le sel, comme l’exige la coutume. Et puis, un peu de compagnie féminine me changera des vautours et autres rapaces. »

Leland Gaunt... Ce nom sonnait étrangement faux, tout comme ce qu’était cet homme. Tout, en lui, sonnait à la fois le faux et le vrai. Il lui tendit sa gourde d’eau.

« La tempête a soufflé fort, j’ai bien cru perdre ma piste... Fort heureusement, nous sommes bel et bien à Papua. J’ignore où vous comptiez errer, mais vous vous rapprochez de la civilisation. Montez donc. »

De la main, il désigna un petit chemin qui serpentait à travers les rochers. Si on grimpait ce chemin, on arriverait alors à une plateforme surplombant une vaste vallée, où l’on voyait l’une des provinces les plus désertiques et les plus éloignées du royaume papuan, Al-Nor’To’Him. On y voyait une base de pyramide, mais dont le sommet n’avait jamais été terminé se découper au loin, sous le soleil couchant.

« Je compte vendre mes babioles au marché de Melkihim, au nord. C’est la dernière plus grande ville de Papua avant ce désert que vous venez de traverser. »

Mais lui-même ne venait-il pas de ce désert ?

« Oui... »

Gaunt semblait s’adresser à lui-même.

« La guerre menace dans ces contrées... Êtes-vous venue y chercher asile, ou y chercher la guerre ? Qu’est-ce qui peut bien amener une si jeune femme à traverser ce désert si aride, cette terre poussiéreuse ? »

9
Dictature d'Ashnard / L'Odyssée du Désert [PV]
« le: mercredi 06 janvier 2016, 09:34:09 »
« Les voilà... Les Pentaghast.
 -  Hmmm... Comme si nous n’avions pas assez de problèmes, et il a fallu que tu autorises leur visite...
 -  Ne sois pas ridicule, Tomeyrus, et range cette fierté mal placée où elle a sa place ! C’est leur fils qui vient, celui qui a fait ses classes militaires avec ton fils ! »

La tension qui régnait dans la pièce était à l’image de la tension globale qui animait Papua. Rhian était maintenant sûre de son fait, sûre de ses pressentiments qui venaient la tirailler la nuit, et dont Mélonye Harubaal, l’une de ses concubines, avait été le témoin direct. Il s’était passé quelque chose. Il y a de cela plusieurs semaines, le fils du Roi, le Prince dauphin, Herebos, était parti en campagne dans les profondeurs de Papua, comme une vague de brigands qui venaient depuis les frontières extérieurs du royaume, et s’en prenaient au comté le plus reculé de Papua, El-Nolom. La nuit où il était parti, Rhian était venue se confesser à sa mère, Khaora. Les dernières nouvelles dont on disposait affirmaient qu’Herebos était arrivé à Solku, une cité papuanne éloignée, mais, depuis lors, Solku n’avait envoyé aucune nouvelle.

Et, pour ne rien arranger, la santé du Roi, le solide Tomeyrus, déclinait. Une inexplicable douleur lombaire, qui se caractérisait aussi par des essoufflements cardiaques, et par une grande famille. De base, Tomeyrus avait un fort caractère, mais cette maladie le rendait irritable, car les apothicaires de Papua, pourtant compétents, avaient du mal à trouver ce qui lui arrivait. La réalité était que la femme et l’homme étaient tous les deux inquiets pour leur progéniture, car ils sentaient, comme Rhian, que le vent du désert était en train de changer. Rhian redoutait le pire pour son frère, et, chaque jour qui passe, sa détermination accroissait. Elle multipliait ses entraînements, en ne rêvant que d’une chose : partir vers Solku. Cependant, et tout aussi téméraire qu’elle soit, El-Solom était un comté très éloigné de Papua, et elle savait son royaume dangereux. Elle n’en avait pas parlé à ses parents, car ses derniers refuseraient, et, maintenant qu’Herebos ne donnait plus de nouvelles, Rhian savait que la garde avait été renforcée au sein du Palais Impérial.

*Mais je dois y aller, il le faut... Je sens qu’Herebos a besoin de moi...*

Déjà, les rumeurs s’étendaient au sein de la population locale. Dans la capitale, Herebos était très populaire, un Prince proche de son peuple, dont les servantes disaient qu’il dormait lors des banquets, dormait comme un pied, et préférait généralement passer du temps dans les casernes, avec ses hommes, ou tout simplement aller dans la ville. C’était un homme qui respirait la joie de vivre, un homme simple, quelqu’un qui avait toujours regretté que les ambitions de Tomeyrus, vis-à-vis de Rhian, se limitent à la marier. C’était lui qui avait décidé de la former à l’épée. Quelle sœur serait-elle, si elle ne cherchait pas à le retrouver, alors qu’il était en péril ?

Mais, aujourd’hui, c’était une autre situation qui attirait leur attention. La vie d’un royaume ne pouvait pas juste tourner autour de la survie du Dauphin, et Papua, en ce jour, allait accueillir le fils du duc d’Aurélia, une province ashnardienne proche, mais qui, depuis quelques années, connaissait des frictions avec le royaume. Pendant des siècles, Papua et Aurélia avaient été, économiquement, et militairement, deux royaumes proches. La maîtrise aurélienne de la technologie naine leur permettait d’avoir des armures magiques, et même de maîtriser des rudiments de poudre à canon, ce qui faisait que l’armée d’Aurelia complétait à merveille celle de Papua. Et, pendant des siècles, Papua fournissait à Auréalia des minerais et des cristaux magiques dont Aurelia avait besoin pour son armée. En retour, Aurélia fournissait, outre de l’or, de la nourriture, car, même si Papua avait ses oasis, un royaume désertique avait toujours des problèmes d’alimentation. Pour cela, le commerce était essentiellement maritime, car Aurélia était situé à l’autre bout du grand lac où la capitale de Papua avait son embouchure, un lac si vaste qu’il était en réalité une véritable mer intérieure au sein de l’Empire.

L’origine du litige remontait à il y a environ vingt ou trente ans, et faisait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire interminable entre Papua et Aurélia, devant la Cour Impériale. C’était un problème économique, mais qui, en réalité, venait de l’opposition entre deux personnalités fortes et butées : le duc d’Aurelia d’un côté, et Tomeyrus de l’autre. Le problème était multiple, et était notamment lié aux taxes à l’importation de Papua, ainsi qu’à la détérioration de certains modèles d’armures auréliennes, attribuées à la défectuosité de gemmes... Mais, derrière ces arguments juridiques faisant la joie des Avocats qui s’amusaient à éplucher tous les contrats, il y avait surtout l’échec de tractations diplomatiques et économiques visant à créer, entre Aurélia et Papua, une armée conjointe pour défendre les frontières de Papua. Le royaume de Sable était situé le long d’une frontière, et il était donc fréquent que les incursions brigandes, orcs, ou les vagues de monstres, frappent Papua. Un souci connu tout autour du Grand Lac, et qui avait amené, une fois, les principales puissances locales à se regrouper sur une île au centre du Lac, pour tenter d’y mettre un terme, car les brigands n’hésitaient pas à attaquer les autres royaumes.

C’est durant ces tractations que tout avait échoué entre Papua et Aurélia, gelant le commerce entre eux. Tomeyrus reprochait au duc d’avoir voulu violé la souveraineté de Papua, et le duc d’Aurelia reprochait au Roi sa véhémence, et son incapacité à vouloir envisager une coopération stratégique globale. Les deux en étaient restés là, et étaient trop têtus pour se dire qu’ils avaient agi tous les deux comme de fieffés idiots. Mais Herebos, lui, avait publiquement dit être favorable à la réouverture des échanges, et que Papua avait besoin de l’aide des armées d’Aurelia. Ainsi, quand le duché d’Aurelia avait sollicité une visite officielle, Khaora avait répondu favorablement à la missive.

Ce n’était pas le duc en personne qui venait, mais son fils, Galahad. Lui et Herebos avaient mené ensemble des campagnes ashnardiennes, et, dans ses lettres, Herebos n’avait pas tari d’éloges sur Galahad de Pentaghast. La raison officielle de ce voyage était qu’Aurelia souhaitait rouvrir les marchés, qui avaient été gelés quand Papua avait augmenté ses taxes.

« Ils ont entendu parler de notre faiblesse... Des incursions dans El-Nolom... Tout ce que les Auréliens veulent, ce sont prendre le contrôle de nos mines, de nos gisements. Nos cristaux sont les plus purs de la région. »

Tomeyrus n’en démordait pas, mais Khaora savait se montrer inflexible, et, comme le Roi était fatigué, elle n’eut pas trop de problèmes à l’envoyer au lit, pendant qu’elle-même et Rhian devaient accueillir le brave duc.

« Je n’ai jamais rencontré ce Galahad, Rhian, mais j’ai foi dans le jugement d’Herebos. Il m’a confié que Galahad trouvait ces querelles absurdes, et je le pense aussi. Nous avons perdu de l’or en rompant nos liens avec Aurelia, c’était une décision absurde... »

Rhian ne pouvait qu’être d’accord, car elle savait lire des livres de comptes. La Papuanne, néanmoins, et contrairement à son père, espérait bien que Galahad ne soit pas juste là pour rouvrir un marché. En revanche, ce que les deux femmes ignoraient, c’est qu’Herebos avait beaucoup parlé à Galahad de sa sœur. Quand Galahad lui affirmait qu’il ne serait jamais amoureux, Herebos, en souriant, lui disait juste qu’il n’avait vu que les fermières d’Aurelia, et que, le jour où il poserait les yeux sur sa sœur, il en tomberait éperdument amoureux. C’était sa « prophétie ». Mais Herebos avait aussi dit autre chose, quand il cessait de sourire, et qu’il sentait l’inquiétude lui étreindre le cœur, à l’idée des batailles qui les attendaient dans les Contrées du Chaos, dans ce wasteland sauvage et meurtrier.

« Si jamais je venais à disparaître, lui avait-il dit, je veux que tu me jures, sur ton honneur, que tu veilleras sur ma sœur. Mon père a tort quand il pense que je ferais un bon Roi, et qu’elle devra se marier. Moi, je suis un guerrier, et je ne sais faire que ça. Les galas m’ennuient, les repas interminables me sont de vraies plaies. Elle, elle a l’étoffe d’une Reine. »

Qui sait ? Peut-être que Galahad venait vraiment pour satisfaire cette requête ?

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Dictature d'Ashnard / Perles de Sable [Mélonye Harubaal]
« le: mercredi 28 octobre 2015, 17:18:00 »
« Ne t’inquiète pas, ma sœur, je reviendrais triomphant... »

Il l’avait embrassé sur le front, avec ce petit sourire en coin, presque insolent, qu’il avait toujours sur lui. Un sourire qui se voulait rassurant, puis il s’écarta ensuite de Rhian. Cette dernière avait le cœur serré, et se pinça les lèvres. Elle avait envie de lui dire de ne pas partir, de lui hurler qu’elle avait un terrible mauvais pressentiment, mais elle savait très bien qu’Herebos, son insouciant et insolent grand-frère, ne l’aurait pas compris, et aurait pris cela pour l’inquiétude légitime d’une petite sœur quand son grand-frère part au combat. Il reviendrait triomphant, comme les autres fois, et c’était une chose que Rhian essayait de se dire, tentant de s’en convaincre, mais sans arriver à se le dire vraiment, car elle était encore marquée par ce mauvais pressentiment qui la tiraillait, cette impression terrible que rien n’allait fonctionner comme prévu.

Herebos salua son père, lui assurant qu’il allait rétablir l’ordre dans les provinces, en chassant les bandits, comme il l’avait assuré à la population préoccupée de la capitale. Son discours avait été un discours flamboyant, illustrant le fait que, progressivement, Herebos était bel et bien en train de devenir le nouveau Roi de Papua. Il était à la fois proche de Papua et d’Ashnard, ayant fait ses classes militaires auprès de l’Empire. Il serra ensuite sa mère dans les bras, puis finit par se retourner. Rhian l’avait vu partir, montant sur son cheval pour rejoindre ses lieutenants, et, au-delà de ça, son armée.




La nuit s’était abattue sur Papua, et, depuis la terrasse, Rhian observait le champ étoilé dans le ciel. Là, quelque part, Herebos avait dû s’arrêter pour bivouaquer. Les nuits, à Papua, étaient aussi froides que les journées chaudes, car, quand les rayons lumineux n’éclairaient plus le sable, il devenait rapidement glacial. La Princesse de Papua s’humecta les lèvres, restant sur la terrasse, et baissa la tête vers les jardins. Le Palais de Papua était une vaste structure, comprenant diverses cours, et plusieurs jardins. Ce jardin-ci faisait partie du « cercle intérieur » du Palais, l’endroit réservé aux courtisanes. Il n’y avait plus personne dans les jardins, et Rhian s’était montrée assez réservée depuis le départ de son frère.

*Herebos...*

L’homme était parti chasser des bandits, des brigands qui sévissaient dans les régions reculées de Papua. Ils avaient assiégé plusieurs villages, et on parlait d’une véritable horde qui déferlait en ce moment sur Papua. Rhian était nerveuse, et le sommeil se refusait à la voir venir... Elle se retourna donc, et retourna dans sa chambre. La femme était quasiment nue, car elle avait retiré la plupart de ses bijoux, de ses ornements et de ses vêtements. Son corps frissonnait, et elle se rapprocha de son grand lit soyeux.

Ce soir, elle aurait dû venir au harem, mais elle n’avait pas eu le courage d’y faire. Tous les proches de Rhian savaient combien la Princesse appréciait son frère, combien ils étaient proches... C’était Herebos qui entraînait Rhian au combat, quelqu’un qui avait officiellement dit que les traditions n’étaient pas toujours bonnes à respecter, notamment celle disant que la Princesse devait forcément se marier. Rhian était contre l’idée sordide d’un mariage politique, et Herebos le comprenait, ce qui était une source d’opposition entre lui et Tomeyrus, le Roi.

Ce soir, donc, Rhian n’était pas venue au harem, ce qui était clairement le signe qu’elle était troublée, troublée et perturbée... Elle venait de se coucher sur son lit, observant le plafond, mais incapable de trouver le sommeil, sa porte entrouverte, comme pour laisser entrer quiconque voudrait la réconforter...

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Complements de script / [Société] Le Royaume de Papua
« le: mardi 28 juillet 2015, 21:37:27 »
PAPUA

Dust To Dust






LA LÉGENDE DU WARLOCK

Une histoire si ancienne, si ancienne qu’elle en est maintenant devenue une légende, raconte qu’en des temps immémoriaux, le Royaume de Papua était envahi par un adversaire cauchemardesque, le Warlock. Nul ne pouvait le vaincre, nul ne pouvait le repousser, car il avait avec lui les plus redoutables guerriers du désert : les abominables Djinns Noirs, esprits de la nature, créatures redoutables qui se nourrissent de l’âme des humains qu’ils dévorent.

Le Warlock dévastait tout sur son passage, brisant armées, villes, pillant et rasant, avec pour seul objectif de semer le chaos, et de l’offrir à ses maîtres. Cruel et sadique, épaulés par ses redoutables Djinns Noirs, il fut stoppé par Nomeydas Thoris, qui parvint à en venir à bout en réunissant les six morceaux de la Pierre de Foudre, et en l’amenant auprès d’une ancienne tour magique un soir d’orage. Quand la foudre tapa sur la Pierre, juchée au sommet de la Tour, les Géants de Lumière se réveillèrent, sortant de leur sommeil ancestral, et balayèrent les Djinns Noirs. Une lutte terrible eut lieu entre ces deux forces surnaturelles, et le Warlock se retrouva face à Nomeydas.

Le Warlock avait avec lui la force terrible et surnaturelle du Dieu cruel qui lui avait permis de dominer son armée. Il se heurta à Nomeydas dans un combat sanglant, et son épée lui arracha un bras après un combat qui, dit-on, dura plus de dix heures. Vaincu, Nomeydas se retrouva empalé par son ennemi, son sang se déversant sur l’armure noirâtre et abominable du Warlock. Le monde touchait alors à la fin, car, sans Nomeydas pour les guider, les Géants de Lumière s’écrouleraient et se disloqueraient. Heureusement, Nomeydas trouva la force d’agripper la Pierre de Foudre, de la tenir, et un éclair jaillit alors du ciel, comme une aide divine. La foudre frappa la Pierre, et les électrocuta tous les deux. Nomeydas mourut, et le Warlock aussi.

Pour empêcher ce dernier de ressusciter, il fut enfermé dans les profondeurs de la Tour, dans un donjon spécial, un fort souterrain, et, pour s’assurer qu’aucun de ses anciens disciples ne chercherait à le réveiller, les hommes de Nomeydas érigèrent un camp autour de cette tour. La tour en elle-même devint un palais, le camp devint une ville, la ville devint un royaume, et l’Histoire devint légende. Un conte qu’on raconte aux enfants le soir au coin du feu pour émerveiller leurs nuits, un récit épique qu’on enorgueillit d’actions et de voyages oniriques pour vous permettre de vous évader. Un avertissement que les religieux assènent aux pêcheurs : continuez à vous vautrer dans la luxure et dans le vice, et vous réveillerez le Warlock. Un apologue qu’on utilise pour enseigner aux jeunes guerriers les vertus du courage et de l’abnégation.

La Pierre de Foudre fut perdue, tout comme l’accès au fort souterrain, à la prison du Warlock. On dit qu’elle a été cachée, et que seul le véritable héritier de Nomeydas pourra la retrouver dans les méandres des catacombes...

...Car la légende dit que le Warlock, un jour, émergera de son sommeil, et ravagera Papua de son souffle de braises.



LE ROYAUME DE PAPUA

INTRODUCTION

Jadis un royaume libre vivant en plein désert, Papua est, depuis des siècles, une province impériale réagie par l’Empire d’Ashnard. Si les autochtones continuent encore à voir en Papua un royaume, d’un point de vue administratif et juridique, Papua est une province impériale. Elle bénéficie cependant d’un régime spécial, en ce sens que le Gouverneur impérial reste le pouvoir royal.

Les Ashnardiens ont colonisé ce territoire il y a des siècles, lors d’une guerre qui dura plusieurs années, et qui fut un échec cruel pour les Papuans. Ces derniers peuvent encore en ressentir un certain ressenti, mais les avantages qu’il y a à appartenir à l’Empire ont eu souvent tendance à contrebalancer ces velléités d’indépendance. D’un point de vue économique, Papua est ainsi inséré dans tout un circuit marchand s’étalant sur des milliers de kilomètres, et bénéficie de plus d’une aide militaire... Aide dont elle n’a pas besoin, vu la qualité de ses soldats. Les soldats papuans sont régulièrement convoqués par les Ashnardiens afin de se battre pour eux, et bénéficient d’une formation faisant d’eux aussi bien des guerriers accomplis que des magiciens.

S’étalant sur un vaste désert comprenant quelques milliers de kilomètres, Papua est une organisation théoriquement centralisée, mais laissant beaucoup d’indépendance aux administrateurs locaux. Il s’agit généralement de petits seigneurs féodaux qui font appel au pouvoir royal quand ils ont besoin d’aide. Politiquement parlant, le royaume est assez paisible, tous respectant l’actuelle famille royale, qui existe depuis des millénaires, et dont la légitimité a parfois pu être remise en cause par des révoltes, notamment suite à l’annexion de Papua par Ashnard, que certains voient toujours comme une profonde trahison. La famille royale de Papua bénéficie pour l’heure d’une longue période de paix, caractérisée par de bonnes relations commerciales avec les voisins. Malheureusement, cette période de paix arrive à son terme. Dans l’ombre, des complots s’ourdissent contre l’actuelle famille royale, notamment contre le Roi, perçu comme un personnage trop autoritaire, et comme trop proche des Ashnardiens.

Pour comprendre cette opposition, il faut remonter à l’époque de la guerre entre Ashnard et Papua, où il est dit que, pour mettre fin à la guerre, la dynastie royale a vendu son royaume, alors même que leurs soldats, des guerriers expérimentés et talentueux, auraient pu continuer à repousser les Ashnardiens. Pour ces critiques, la dynastie a vendu Papua pour conserver son trône, et les temps durs arrivent. La paix, ce sentiment éphémère, ne suffit pas parfois à assurer une bonne santé économique et prospère, et, à chaque crise socio-économique que le royaume traverse, il est régulier de remettre en cause la légitimité du pouvoir en place, de les voir comme des traîtres, des parvenus corrompus qui ont déshonoré l’héritage du Grand Nomeydas. La première cible de ces accusations est le tribut impérial que les Papuans doivent s’acquitter, afin de financer la guerre entre Nexus et Ashnard, un tribut qui n’est pas que financier, dans la mesure où bon nombre de soldats papuans sont réquisitionnés par les Ashnardiens.

Avisé, le Roi de Papua, Tomeyrus, sent que des jours sombres arrivent. Lui qui a réussi à préserver l’intégrité et la sécurité de son royaume en chassant monstres et pillards voit désormais son sommeil se dérober à lui... Comme si ce sentiment de paix était illusoire, comme si la tempête menaçait, une tempête si forte qu’elle pourrait balayer Papua. Il entend les murmures de mécontentement, il entend les railleries, il entend les questions, il sait que la convoitise dans le cœur de ses vassaux a laissé place à la colère et à la rancœur. Il sait qu’une menace plane sur Papua, une ombre, il sait qu’on murmure son nom à chaque fois que des pillards attaquent des caravanes ou des hameaux isolés. Le Warlock... On murmure son retour, on murmure qu’il est en colère, et que les parvenus actuels n’arriveront jamais à le stopper.

Tomeyrus craint pour Papua, craint pour ses deux enfants, le Prince Herebos et la Princesse Rhian. Aussi s’est-il mis en tête de retrouver l’artefact légendaire, la Pierre de Foudre, la Pierre que Nomeydas a brandi pour sauver Papua en invoquant les Gardiens de Papua, les Géants de Lumière, cette même pierre que son ancêtre n’a pas su trouver lors de l’invasion des Ashnardiens. Il sait que la Pierre se trouve dans la tombe de Nomeydas, sous le château, et a commandé des fouilles archéologiques. Malheureusement, les profondeurs du Palais sont envahies par des monstres, et le vieux fort n’a toujours pas été retrouvé. Chaque jour, Tomeyrus commence à sentir la peur entailler son cœur de brave guerrier. Chaque jour, il sent l’ombre s’avancer, les nuages planant sur Papua.

Car la tempête approche. L’orage vient, et se matérialise à travers un nuage de brumes annonçant des cavaliers noirâtres, des cavaliers spectraux que les lances ne peuvent pas tuer. Sont-ce les Djinns Noirs ? Est-ce là le retour du Warlock ? La menace approche, et, à chaque sang versé, la peur monte dans Papua, jusqu’à se muer en terreur, et par tout ravager sur son passage. Inquiet, Tomeyrus n’a eu d’autres choix que d’envoyer Herebos à sa place pour chasser ces mystérieux ennemis.

Il convient enfin de signaler que la nature est assez redoutable à Papua, que ce soit à cause des monstres la peuplant, ou de la faille sismique qui la traverse, le royaume étant situé à un croisement entre deux plaques tectoniques.


PRÉSENTATION DE LA CAPITALE

1°) La ville


Papua est aussi bien le nom du royaume que de la capitale elle-même. C’est une ville très agréable, très vivante, abritant des milliers d’êtres vivants. Elle est située à l’embouchure d’un vaste lac, si grand qu’il est presque une mer intérieure, et qui permet à Papua de s’inscrire comme ville-étape dans une grande route commerciale serpentant à travers l’immensité de l’Empire ashnardien. Ce faisant, les Papuans accueillent fréquemment de nombreux touristes, qui viennent admirer les multiples palais de la ville, ses grands jardins agréables, ses minarets, et ses multiples monuments. On entre dans la ville par de nombreux postes de garde, avec, à chaque fois, des marchands ambulants. La ville recèle son nombre de colporteurs, et, comme toute grande ville, dispose de bas-fonds.

Ces quartiers miséreux sont des endroits mal famés, où une prostitution racoleuse se mélange aux soudards venant agresser les riches personnes ayant eu la sottise de se perdre par ici, et où les bâtiments en ruine décorent le paysage. Chaque quartier est délimité par des murailles internes, et, pour certains, la hausse du nombre de gardes traduit le fait que le pouvoir royal redoute une révolte imminente. Il arrive assez souvent que des émeutes secouent les bas-fonds, mais elles ne durent généralement jamais très longtemps.

Papua reste une ville très diversifiée et cosmopolite, et très ouverte aux touristes. C’est une ville où il fait bon vivre. Par ailleurs, la ville dispose de plusieurs barrages et aqueducs permettant de faciliter l’hydratation des cultures, ou tout simplement de la ville elle-même.

On trouve également, ici et là, quelques palais, abritant les casernes de Papua, et servant notamment de structures administratives.





2°) Le Grand Souk


Le Grand Souk de Papua est le marché central de la ville. Il est établi le long du port de Papua, afin d’être le plus près possible des commerçants étrangers venant à l’intérieur de la ville pour commercer. Le marché se déroule dans un grand bâtiment avec une rotonde centrale, le Grand Souk, et en-dehors de ce dernier, pour les marchands n’ayant pas pu avoir de place au sein du bâtiment. Ils vendent en pleine rue, dans un endroit spécialement prévu à cet effet. On a ainsi pour coutume de dire que les produits les plus réussis et les plus luxueux se trouvent dans le Grand Souk, et que les autres se trouvent dans la rue, dans ce qu’on appelle communément « Le petit Souk ».

On trouve absolument de tout au Grand Souk : outre des vêtements, des bijoux, de la nourriture, de nombreux stands de guildes proposent des armes, des armures, des artefacts magiques... Les guildes en profitent pour établir leurs comptoirs commerciaux, afin de pouvoir notamment recruter d’éventuels intéressés. N’importe qui y trouvera son bonheur !





3°) La Mosquée


Terre convertie, Papua dispose d’une mosquée, un établissement de culte construit pour être le siège de l’Ordre Immaculé à Papua. Le choix d’une mosquée, et non d’une église, s’explique par le fait de respecter la tradition cultuelle et architecturale de la ville. L’Ordre Immaculé exerce une influence certaine à Papua, comme dans n’importe quelle société civilement constituée. La Mosquée est un lieu de culte fréquenté par de nombreux pèlerins et Papuans, et l’Ordre dispose d’un conseiller près de la famille royale, afin de conseiller le Roi.

L’Ordre Immaculé n’exerce pas qu’une fonction symbolique et purement cultuelle à Papua, car il est parfois utilisé pour exorciser certaines parties du désert. De fait, la véritable raison de la présence de l’Ordre à Papua s’explique par leur volonté de se renseigner sur les Djinns Noirs de la légende, et, le cas échéant, de les supprimer, ces êtres étant perçus comme des créatures entièrement malfaisantes, rentrant donc parfaitement dans les compétences de l’Ordre Immaculé.


PRÉSENTATION DU PALAIS ROYAL

1°) Le Palais


Le Palais Royal de Papua se trouve à la périphérie de la ville, séparée de cette dernière par un pont rocheux. C’est une superbe structure, partiellement ouverte aux visiteurs. Ses murs extérieurs offrent une vue imparable sur toute la région environnante, que ce soit la capitale elle-même, les montagnes au loin, ou la mer. Le Palais est bâti près d’un fleuve dont l’embouchure fait parfois l’objet de visites guidées, car on y trouve de vieux villages engloutis, suite à une crue particulièrement violente il y a des années qui avait fait déborder l’un des barrages de la ville.

Agréable et grand, le Palais se tient juché sur une épaisse montagne, et est traversé en son milieu par une rivière artificielle qui part se jeter dans le vide, permettant de fournir au Palais des bassins et des jardins beaux et fleuris. La légende raconte que, dans les profondeurs de la montagne, on trouverait l’ancien fort de Papua. Néanmoins, provoquer des fouilles archéologiques risquées, notamment en creusant dans la roche, provoquerait le risque de faire s’écrouler tout le Palais.

Pièces à l’intérieur du Palais (liste non exhaustive) :





2°) Les geôles


La montagne comprend de multiples grottes souterraines, de longues galeries sinueuses dans lesquelles il est facile de se perdre. C’est en amont de ce réseau de grottes souterraines qu’on trouve la prison du Palais. Papua comprend plusieurs établissements pénitentiaires, et les geôles du palais hébergent les criminels les plus dangereux, notamment les traîtres, les rebelles, et les meurtriers violents. Ces prisons sont séparées des grottes, car les grottes souterraines abritent des monstres dangereux. De cette manière, les prisonniers cherchant à s’évader par les grottes souterraines risquent ainsi d’avoir de curieuses surprises.

On peut s’en douter, mais les geôles sont évidemment interdites d’accès aux visiteurs. Les prisonniers figurant dans ces geôles souterraines connaissent une vie difficile et éprouvante, loin du soleil, et n’ayant le droit à aucune visite. Ils sont régulièrement torturés par les bourreaux, et les prisonniers ont pour habitude de ne rien porter d’autre sur leur corps qu’un masque noir recouvrant leur visage, un pagne, des chaînes, ainsi qu’un tatouage permettant de les identifier. Ils n’ont plus aucun nom, plus aucune identité, jusqu’à ce que l’administration, par miracle, se décide à en libérer un ou deux. C’est un véritable mouroir.


3°) Le Vieux Fort


Le Vieux Fort désignerait, dans les profondeurs du Palais, un ancien fort souterrain construit lors des fondations du Palais pour y abriter le tombeau de Nomeydas, avec la Pierre de Foudre, cet artefact légendaire capable d’invoquer les Géants de Glace. Cependant, personne n’a jamais retrouvé le Vieux Fort, et il apparaît de plus en plus comme une structure légendaire. Depuis des siècles, les différents Rois et Reines ont mené de difficiles expéditions archéologiques pour tenter de le retrouver. Elles sont difficiles, car ils doivent des heurter aux monstres vivant dans les profondeurs de la montagne.

En réalité, le Vieux Fort existe bel et bien, mais les rares ayant réussi à le trouver n’en sont jamais revenus. La tombe de Nomeydas ne se découvre pas facilement, et le Vieux Fort recèle de pièges vicieux, à tel point qu’il est permis de se demander si ceux qui l’ont fondé cherchaient vraiment à honorer la mémoire de Nomeydas, ou à concevoir une tombe qui rendrait impossible à quiconque de venir le voir, et donc de récupérer la Pierre de Foudre.


4°) La Salle de Trône


Cœur du Palais, la Salle de Trône est une belle pièce avec de la moquette, et un escalier menant au siège du Roi. L’endroit abrite plusieurs gardes d’élite, ainsi que quelques courtisanes. C’est dans cette pièce que le Roi siège et rend ses doléances, accueillant les étrangers et les sujets désirant d’obtenir son aide pour résoudre des litiges, ou pour demander des subventions ou de l’aide. En somme, la Salle du Trône permet au Roi d’exercer ses fonctions judiciaires, et les doléances sont rendues deux après-midis par semaine.

Parfois, la Reine supplante le Roi pour les rendre, notamment lorsque ce dernier est occupé à guerroyer ou à former les militaires. Le droit papuan repose beaucoup sur le droit ashnardien, même s’il existe quelques spécificités législatives propres à Papua, spécificités dans lesquelles il serait inutile de rentrer. Retenons juste que, en vertu de son pouvoir royal, la Salle du Trône est une juridiction spéciale capable d’accueillir tout pourvoi en cassation formé par des plaideurs mécontents, la recevabilité du pourvoi étant cependant limitée à des cas bien précis.


PRÉSENTATION DU ROYAUME

1°) L’Armée Royale


L’Armée Royale abrite essentiellement des fantassins, que ce soit des archers ou des spadassins. Ce sont des guerriers puissants et bien entraînés, conçus, non seulement pour tuer des humains, mais aussi des monstres et des démons. Ils sont entraînés depuis l’enfance, et les formateurs n’hésitent pas à les habituer à l’usage de psychotropes et de drogues spéciales permettant d’annihiler la sensation de peur, et d’augmenter leur taux d’adrénaline pendant un court instant. Ils développent ainsi une certaine insensibilité à la douleur au moment de se battre, ce qui explique pourquoi ils n’ont pas d’armures, privilégiant la rapidité et la fluidité à la résistance.

Leurs épées sont enchantées, et les soldats papuans maîtrisent la magie, s’en servant au combat, ce qui ne les rend que d’autant plus redoutable. Ils sont généralement appréciés par les Ashnardiens, et leur discipline et leur rigueur amènent parfois à se demander s’ils ne sont pas eunuques. La réponse est négative, car les soldats sont généralement fils de soldats. Les Papuans maîtrisent juste leur sens et leurs émotions. Il est très difficile de les corrompre, à cause de leur sens de l’honneur. Ils sont entraînés depuis l’enfance à mourir pour leur Roi, et voient en ce dernier un Dieu vivant. L’armée n’est cependant pas très grande, n’abritant que quelques milliers de soldats. C’est largement suffisant pour assurer la sécurité intérieure du pays, mais bien loin de pouvoir rivaliser avec les innombrables Légions ashnardiennes.

L’armée voue un profond respect envers Herebos, qui, malgré son statut de Prince héritier, a été entraîné comme eux. Généralement, les soldats sont des gens pauvres, qui n’ont vu aucune autre alternative à leur situation que de s’engager. Herebos, malgré sa fortune et la promesse d’une vie oisive et facile, s’est longuement entraînée à être le digne héritier de son père. Pour beaucoup, Herebos est même le seul digne héritier du Grand Nomeydas depuis des millénaires.


2°) Les villes papuannes


Outre Papua la capitale, le royaume abrite aussi de nombreuses villes, de tailles moyennes ou petites, généralement des hameaux ou de petits villages. Les plus grandes villes sont localisées près des zones de richesse du royaume : les oasis, les exploitations minières... On trouve à l’orée du désert des petits hameaux abritant moins d’une centaine de personnes, où il fait très chaud, et où ces derniers doivent souvent se replier dans les mosquées quand on annonce des monstres, afin de bénéficier de la protection magique de l’Ordre Immaculé contre ces créatures infernales.

Bon nombre d’étrangers aiment se rendre dans ces endroits, notamment les aventuriers, et il n’est donc pas rare d’en croiser les auberges, à la recherche de trésors, d’anciens artefacts, de monstres spéciaux à occire. Les commerçants et les négociants préfèrent généralement ne pas s’aventurer dans les profondeurs du royaume, car il faut bien reconnaître que les routes sont dangereuses, et qu’il est déconseillé de voyager sans une escorte. Même si l’armée fait des patrouilles régulières, le désert est vaste. Cependant, ceux qui ont la curiosité de se promener dans les villages et ces villes locales ne le regrettent pas. Les locaux sont plutôt amicaux, sans vraiment être hostiles aux Ashnardiens comme peuvent l’être les habitants de la capitale. Il s’agit de la campagne profonde, et, lors de la guerre, les Ashnardiens ne les ont pas vraiment attaqués, s’étant concentrés sur la capitale.

La plupart des autochtones sont persuadés que le Warlock existe réellement, et qu’un jour viendra où il sortira de son sommeil. Par ailleurs, les campagnards apprécient beaucoup le Prince héritier du royaume, Herebos, car il lui arrive fréquemment de venir les voir, et il n’hésite pas à verser son propre sang pour les protéger contre les monstres. Autrement dit, Herebos ne reste pas à l’abri derrière ses soldats, et n’hésite pas à aller au devant des lignes de front, et à affronter en personne les monstres.


3°) Les ruines papuannes


Papua est surtout connue des aventuriers pour ses multiples ruines. Elles sont le fruit d’une histoire longue et marquée par des conflits entre les humains et les monstres, et entre les chefs tribaux, avant que le pouvoir royal ne parvienne à les unir. Papua est une région riche en artefact magique, son sol abritant d’importants gisements miniers, attirant la convoitise des négociants et des politiques. Cependant, les simples aventuriers peuvent aussi trouver des trésors enfouis dans les temples. Papua étant située sur une faille sismique, plusieurs temples, et parfois même des villes entières, ont pu être engloutis sous le sol.

L’exploration des ruines de Papua n’est donc pas un élément à négliger, car il attire régulièrement de nombreuses guildes désireuses d’y trouver de quoi renflouer leurs caisses.


PERSONNAGES

1°) La légende du Warlock

Warlock. Être légendaire, le Warlock est un être nimbé de légendes. Tout ce qu’on sait est qu’il est généralement une cause de frayeur pour les Papuans, et que, pour l’heure, son retour n’est pas encore assuré. Le Warlock fait l’objet d’une vieille légende le décrivant comme un redoutable mage-guerrier ayant pactisé avec une mystérieuse divinité cruelle, et a pu, en échange, bénéficier du contrôle des Djinns Noirs, et s’en est servir pour tenter de détruire Papua. On le disait habité d’une force hors du commun, et capable d’employer des sorts magiques colossaux. La légende raconte qu’il n’est pas mort, mais endormi, et qu’un jour viendra où il se réveillera, provoquant avec lui le réveil des Djinns Noirs. Ce jour est-il arrivé ?

Djinns Noirs. Ces créatures fantastiques appartiennent au registre de monstres légendaires du désert. Il s’agit d’esprits pouvant se matérialiser, et qui ne sont attirés que par le chaos et la destruction. Assimilables à des espèces de démons, ils renforcent leur pouvoir en se nourrissant d’âmes, appréciant plus particulièrement celle des nourrissons ou des enfants, car elles sont plus pures, plus honnêtes, et parviennent donc à les renforcer. Plus aucun Djinn Noir n’a été aperçu dans la région de Papua depuis la fin du Warlock, et, de même que ce dernier, ils sont aujourd’hui perçus par la plupart des Papuans comme des êtres fantasmagoriques. Endormis avec le Warlock, ils se réveilleront avec ce dernier.

Géants de Lumière. Les Géants de Lumière sont des êtres colossaux et surpuissants qui ne peuvent être invoqués que par l’utilisation d’un artefact ancestral, la Pierre de Foudre. La légende dit que, pour les réveiller, la Pierre doit être utilisée sur le toit de la tour magique où ils ont été conçus, un soir de tempête. Ces êtres ancestraux sont extrêmement robustes, capables de générer des orages entre leurs doigts, et font d’excellents paratonnerres. La foudre les frappe et renforce leurs batteries, leur permettant ensuite de provoquer de véritables tempêtes magiques. La légende raconte enfin que, quand Papua sera au bord du désespoir, l’Élu réveillera les Géants de Lumière, éternels et invincibles gardiens du royaume, afin de le sauver. Une partie de la légende à laquelle de moins en moins de gens croient.



2°) La famille royale

Roi Tomeyrus. Roi de Papua, Tomeyrus est un puissant guerrier. C’est un roi sage et avisé, qui a pacifié le royaume en chassant pendant des années des tribus de pillards et des monstres. Il a participé à maintes guerres avec les Ashnardiens, et est communément reconnu comme un Roi guerrier d’une grande sagesse, capable de diplomatie. Tomeyrus se fait vieux, et, même si sa lame n’est pas encore émoussée, il a le sentiment persistant que des jours sombres menacent. La plus grande fierté de sa vie est Herebos, son fils, le Prince dauphin, et son plus grand souci est de trouver un bon Ashnardien à marier avec sa fille, et ce même si cette dernière y est opposée.

Reine Khaora. Khaora était jadis une Ashnardienne descendant d’une grande famille, et qui a été mariée à Tomeyrus pour permettre de rapprocher Papua et sa famille. Depuis ce mariage, les deux disposent d’accords commerciaux très avantageux. Khaora est une belle femme, très belle, et également relativement perverse. Si elle n’a jamais couché avec ses enfants, elle dispose cependant d’un harem. Théoriquement, cet harem appartient à son mari, mais c’est en réalité très souvent elle qui s’y rend, parfois seule, parfois en compagnie de Tomeyrus. Outre son appétit sexuel démesuré, Khaora reste une Reine talentueuse et compétente, qui supplante fréquemment son mari lors des doléances, et qui a bien éduqué Rhian. Elle aime beaucoup sa fille, et l’a aidé à devenir une femme forte et autoritaire, afin de se trouver un bon parti, et de ne pas se faire marcher dessus. Lors des disputes de famille, Khaora prend souvent le parti de sa fille quand Tomeyrus souligne qu’il est temps de la marier.

Prince Herebos. Herebos est le dauphin de Papua, le Prince héritier. Fils de Khaora et de Tomeyrus, c’est un archétype de prince guerrier vertueux et romantique. Il a appris à se battre en suivant un entraînement militaire rigoureux, et, ce faisant, Herebos bénéficie d’une forte popularité au sein de la populace, mais aussi, et surtout, au sein de l’armée. Les soldats voient en lui un héros talentueux, charismatique, dont les talents impressionnent même les Ashnardiens. Certains vont même jusqu’à dire qu’il est le seul et véritable héritier du Grand Nomeydas. On pourrait croire que Tomeyrus puisse être jaloux d’Herebos, mais il voit en réalité son fils comme sa plus grande fierté, et les deux adorent s’entraîner ensemble dans les cours d’entraînement du château. Très souvent, c’est Tomeyrus qui gagne, mais le Roi n’est pas aveugle, et sait que son fils le laisse volontairement gagner. C’est un homme chevaleresque, quoique légèrement coureur de jupons, et qui considère que protéger son royaume est sa raison d’être... Ainsi que protéger sa petite sœur, Rhian.

Princesse Rhian. De la Princesse, nous retiendrons sommairement qu’elle est belle, forte, instruite, qu’elle sait se battre, qu’elle est débrouillarde, qu’elle aime son Papa et sa Maman, qu’elle n’a pas envie de se marier... Et, pour de plus amples détails, je vous invite à consulter sa fiche, qui se trouve juste ci-dessous.



LES PROVINCES PAPUANNES


PROVINCE #01
PAPUA (capitale)


Capitale du Royaume de Papua, et bordant la mer, Papua est le cœur névralgique de tout le royaume. Cette grande ville est le point d’entrée principal du royaume pour ceux venant de la mer. Son Grand Souk, ses temples, ses minarets, sont autant de merveilles qui ravissent le cœur des touristes et font l’enchantement des marchands.

Papua est le siège de la Couronne papuanne, ainsi que le point central pour les factions ashnardiennes.




PROVINCE #02
AL-NISHIM


Nishim est une grande cité papuanne, la deuxième ville de Papua... Ou la première, selon les critères appliqués. Concurrençant de très près Papua au niveau du commerce et du tourisme, c’est une ville très tournée vers l’extérieur, et qui a la particularité d’avoir un port plus grand que celui de Papua, permettant ainsi de stocker les navires ashnardiens, pour sécuriser et contrôler la Mer de Papua.

Nishim est dirigée par plusieurs familles d’aristocrates, qui sont les meilleurs ennemis des Thoris. Autrement dit, les aristocrates de Nishim, en rivalité avec Papua, savent cependant qu’il est dans leur intérêt qu’un Papuan reste au pouvoir. Ils acceptent donc l’aide des militaires ashnardiens pour sécuriser la région, mais voient d’un mauvais œil la hausse des taxes pour financer l’effort de guerre.




PROVINCE #03
EL-KALIM


El-Kalim abrite la troisième plus grande ville de Papua, et la plus grande ville en terme démographique. Kalim est située dans une position stratégique centrale, puisqu’elle est à l’entrée d’une grande route terrestre qui mène jusqu’à la capitale de l’Empire. Par ailleurs, Kalim dispose aussi d’un port. Cette grande ville est un important centre culturel, comprenant de grandes places pavées avec des fontaines, des temples, et une curieuse structure en hauteur, la Passerelle. La Passerelle est un aqueduc permettant de transporter l’eau, mais sert aussi de centre touristique, car, depuis les hauteurs blanches de ses esplanades, on peut apercevoir la vaste cité.

Proche de l’Empire, El-Kalim a été sauvée de l’Affiliation par l’arrivée des forces du Maréchal Anesu. L’Ashnardien a installé ses campements principaux ici, et sécurise les routes. La ville est, compte tenu des problèmes que rencontre la capitale, sous un protectorat impérial. Anesu a relayé l’administration de la ville aux chefs locaux et à ses adjoints, ce qui n’est pas sans faire grincer quelques dents. Les familles n’ayant pas été désignées par Anesu pour présider au Conseil d’administration de la province font croire à la population que les Ashnardiens veulent rayer le royaume de la carte, afin de faire des Papuans des esclaves, et qu’ils envoient leurs colons pour s’installer dans leurs hautes tours.

La situation sociopolitique est donc trouble, et elle l’est d’autant plus que les disparités sociales sont assez fortes à El-Kalim, en raison d’impôts locaux très élevés, qui contraignent les pauvres à devoir être simplement locataires de bâtisses, et donc à vivre sous le diktat des riches propriétaires terriens de la cité, souvent des bourgeois. Anesu sait qu’il marche sur des œufs dans cette ville, mais la chute d’El-Kalim isolerait Papua du reste de l’Empire.




PROVINCE #04
EL-OSMADTH


El-Osmadth porte mal son nom. La ville principale de la province, en effet, s’appelle Jericho. Jericho entretient d’étroits liens avec la cité de Kalim, et a d’ailleurs été fondée, il y a quelques siècles, par des habitants d’El-Kalim. Ces derniers se sont installés à Jericho, alors un petit village isolé, pour y développer le commerce routier avec les provinces impériales situées au nord de Papua.

Historiquement, El-Osmadth abrite surtout le redoutable fort montagnard d’Osmadth. Ce fort a été initialement conçu pour sécuriser cette région contre les tribus barbares venant du nord, avant que les Ashnardiens ne réussissent à démanteler les tribus barbares. Depuis lors, Osmadth est devenu un lieu touristique, vestige d’un temps révolu. Ses fortifications ont été rénovées pour offrir plus de réalisme aux touristes, mais le seigneur de Jericho a toujours vécu à Jericho. Osmadth était donc resté une place forte en montagne, l’un des plus solides bastions papuans, grâce à sa position avantageuse, mais aussi grâce à ses hautes tours. Difficile d’assiéger Osmadth, car, depuis leur emplacement, les défenseurs peuvent lancer sur les ennemis quantité de projectiles et autres instruments de défense. Osmadth est d’autant plus défendue que le fort montagnard est relié à Jericho, et que tout un réseau de canyons et de grottes souterraines fait qu’il est impossible de prendre Jericho sans prendre aussi Osmadth.




PROVINCE #05
EL-BALOM


El-Balom est une province sinistre et inhospitalière. Située sur des hauts-plateaux, Balom est le nom donné à une ancienne forteresse papuanne. Pour certains, ce fort date de l’époque du Warlock, soit des premières heures de Papua. Balom est un fort sinistre bâti dans un cratère volcanique, et abrite un fortin de l’Affiliation. On ne trouve rien à El-Balom, si ce n’est la désolation, et d’anciens réseaux souterrains utilisés par des bandits pour s’infiltrer dans Papua.



PROVINCE #06
AL-EHIM


Le « Grenier de Papua » est une zone vitale pour la survie de Papua. Al-Ehim abrite en effet de vastes régions agricoles, de multiples oasis où la végétation a poussé, avec les arbres et des cultures. Ces bandes agricoles sont centrales pour Papua, car elles alimentent en nourriture les Trois Cités : Papua, Nishim, et Kalim. Sans les champs agricoles d’Al-Ehim, la famine achèvera l’instabilité qui règne dans ces villes.

Al-Ehim est d’autant plus difficile à défendre qu’il y a très peu de forts. En conséquence, les Ashnardiens envoient des colons sur place pour fortifier les grandes fermes et les exploitations agricoles, et l’armée papuanne s’est massivement déployée dans la région pour empêcher les raids de l’Affiliation. Les terroristes cherchent en incendier à incendier les cultures, attaquant les fermes et les greniers.




PROVINCE #07
AL-NIBIHIM


Al-Nibihim n’abrite pas des guerriers. Cette région pacifique de Papua est une région très culturelle, en province, avec des temples, et, surtout, des Jardins Aquatiques. La spécialité de Nibihim est la savante utilisation qui est faite de l’eau. Tout un réseau de canaux et d’aqueducs circulent le long de cette ville, ce qui fait qu’il y a beaucoup de bassins, de piscines, et de canaux aquatiques filant sous les rues, visibles par le biais de grilles dans le sol. Nibihim mérite bien ainsi son surnom de « Cité Aquatique ». C’est une superbe ville, et qui, évidemment, redoute énormément l’invasion de Papua.



PROVINCE #08
AL-MALAKIM


Al-Malakim est une région qui se trouve, géographiquement, au centre de Papua, soit entre la zone occidentale, pauvre, et la zone orientale, riche. En conséquence, Malakim est une grande ville territoriale, en plein essor. Quand Papua était en paix, Tomeyrus voulait en effet redonner de l’importance à Al-Malakim, afin que la ville fasse office de « seconde capitale ». En conséquence, Tomeyrus a entrepris de grands projets de construction à Malakim, à savoir la construction de hautes tours. L’avantage de Malakim est que la ville a été construite le long du fleuve de Papua. C’est donc une ville centrale, car elle permet d’acheminer la production de pierre par bateaux le long du fleuve, jusqu’aux Trois Cités de Papua.



PROVINCE #09
AL-BIM


Al-Bim est la région septentrionale de Papua, située à côté de multiples massifs montagneux et escarpés, qui sont connus pour être déserts. La particularité de Bim est d’avoir, au sein de sa cité, deux tours se faisant face, et qui se dressent le long d’une route commerciale serpentant à travers Papua. Bim abrite régulièrement une garnison, qui sert à repousser les bandits et les monstres venant des contrées sauvages et hostiles du Sud. C’est une ville où il n’y a pas grand-chose, un désert aride et sec, avec des journées brûlantes et asphyxiantes.



PROVINCE #10
AL-KETIM


Ketim est une grande ville provinciale, car Ketim abrite les riches mines de Papua. Les plus riches gisements de pierre et de fer du royaume se trouvent en effet dans la région entourant la ville. Les provinciaux sont, de plus, de fervents admirateurs de la Couronne, car leurs grands-mères content encore la manière dont Nomeydas, Premier des Thoris, a sauvé le royaume en terrassant le Warlock.



PROVINCE #11
AL-MEN’TE’HIM


Al-Men’Te’Him se situe dans les profondeurs lointaines de Papua. C’est l’une des zones les plus chaudes de Papua, composée de grandes aires désertiques, d’anciennes ruines, et de forts ensablés aux murs blancs se dressant dans l’horizon. L’air y est toutefois un peu plus clément que dans d’autres régions de Papua, car c’est ici que le fleuve de Papua trouve son embouchure. En conséquence, on peut encore, ici et là, trouver un peu de végétation sauvage, ainsi que quelques villes.



PROVINCE #12
AL-NOR’TO’HIM


Quel chemin perdu a bien pu amener un visiteur vers Al-Nor’To’Him ? Région la plus pauvre et la plus démographiquement vide de Papua, Nor’To’Him n’abrite qu’un long désert aride et brûlant... Ou presque. Isolé ici et là, quelques hameaux se dressent, et, surtout, la région abrite des vestiges de temps passés, à savoir d’ancienne spyramides. Pour la plupart des historiens, ces structures ont été fondées par le Warlock, et abritent, en leur sein, des trésors oubliés... Ou des cauchemars à ne jamais déterrer. Ces pyramides scellées n’ont jamais ouvert leur portes, et, progressivement, Al-Nor’To’Him s’est dépeuplée, les Papuans y vivant préférant aller dans les grandes villes proches.



PROVINCE #13
AL-MELKIHIM


Pour beaucoup, Al-Melkihim est la fin de Papua. Melkihim est, de fait, la dernière ville importante de Papua. Cette cité très éloignée de Papua est un oasis s’étalant au milieu du désert. Avec le lac à côté de la ville, les murs de Melkihim apparaissent souvent, aux yeux des voyageurs, comme une source d’espoir, comme la manifestation qu’ils ont réussi à sortir du désert, et pourront enfin épancher leur soif. Melkihim est, de fait, une belle ville, très calme, qui a toujours abrité plusieurs garnisons impériales, afin de repousser les bandits et les monstres vivant dans le désert.



PROVINCE #14
EL-NOLOM


El-Nolom est la dernière province papuanne, et on n’y trouve guère que de petits villages isolés, hébergeant des nomades, au milieu de ruines ancestrales. El-Nolom est la province maudite où on dit que le Warlock a été défait. C’est ainsi qu’on trouve à El-Nolom la Tour qui, jadis a permis de réveiller les Géants de Lumière, et de défaire le Warlock.

12
Eldred Jonas. Ronald Burton Depape. Clay Renolds. Le légendaire trio de gunslingers, les outlaws des Badlands. Le Triumvirat de l’Affiliation. Les « Big Coffin Hunters », en référence au tatouage en forme de cercueil qu’ils portaient sur la main. Trois individus dont la tête était mise à prix par les autorités tekhanes. Les trois plus proches lieutenants du terrible John Farson, alias « The Good Man », Maître de l’Affiliation, et ennemi public numéro 1 de Papua. Farson était un terroriste notoire, initialement connu dans les Badlands pour avoir mené une insurrection civile, et avoir attaqué les fûts de pétrole et les pipelines tekhans. Les Badlands étaient le nom donné à une bande désertique serpentant entre Tekhos et Ashnard, une zone de non-droit, véritable Far West terran. Farson avait commencé sa carrière de criminel là-bas, et avait recruté les « Big Coffin Hunters », qui étaient alors des chasseurs de primes peu scrupuleux, n’hésitant pas à tuer des personnes innocentes, ou à voler leurs propres employeurs. Ils étaient menés par Eldred Jonas, dont la pauvre mère, paix à son âme, dut maudire le jour où elle mit au monde une telle progéniture. Eldred était un pistolero, extrêmement habile de ses pistolets, et dont on estimait qu’il avait tué des centaines d’âmes. Des trois, le plus vicieux restait cependant Depape, le second de Jonas. Depape était le plus intelligent, le spécialiste des chiffres, mais aussi un pervers sadique, à qui on prêtait des attirances cannibales et potentiellement nécrophiles. Reynolds, quant à lui, avait toujours été le fils spirituel d’Eldred.

Quand l’Affiliation avait envahi Papua, et avait libéré l’entité infernale connue sous le nom de Warlock, le Trio était arrivé. Ils avaient participé à l’effort de guerre, utilisant les cow boys et les gunslingers de l’Affiliation pour mener des razzias. Ils attaquaient des caravanes, de petits hameaux isolés, violant et pillant, ravageant et brûlant, en marge de l’armée principale ennemie, qui sévissait dans les provinces. La guerre civile faisait rage dans certaines contrées, et les spécialistes ashnardiens pensaient que Farson avait délégué la direction de ses forces à Jonas.

« Nous savons désormais où se cache Jonas », expliquait Anesu en pointant du doigt des positions sur une carte.

Anesua était un Maréchal ashnardien, nommé par le Conseil Impérial pour résoudre la situation conflictuelle à Papua. Son objectif était de chasser l’Affiliation, et d’appréhender John Farson. Rhian, qui peinait à se battre sur tous les fronts, avait volontiers accepté son aide, et elle écoutait l’homme lui résumer la situation. L’armée papuanne était une bonne armée, et, soutenue par des bataillons ashnardiens, elle avait rasé plusieurs camps ennemis, et avait appris qu’Eldrad Jonas se cachait dans une forteresse papuanne prise par l’Affiliation, Osmadth. C’était un puissant bastion, sur un plateau, entouré de pics escarpés et de ravins mortels. Le seul problème était qu’on ne pouvait prendre Osmadth sans sécuriser la région, et, pour cela, il fallait prendre la plus proche ville, Jericho.

Jericho était l’une des plus importantes villes du royaume, et la reprendre était donc important. Malheureusement, Jericho disposait de hauts remparts, et Papua n’avait plus beaucoup d’armes de siège. Anesu en faisait venir depuis d’autres provinces impériales, mais il faudrait attendre un peu avant que les trébuchets et les tours de siège n’arrivent.

« Et il nous est impossible de bloquer la ville, ce sont nos gens que ces bandits prennent en otage...
 -  Et ils subissent plus d’exactions à chaque jour qui passe, Majesté. »

Rhian serrait les dents à chaque fois qu’elle entendait parler des massacres commis par l’Affiliation. Ils avaient abattu les drapeaux papuans, et arboraient leur signe de ralliement, des drapeaux noirs avec un motif horrible : un horrible œil rouge sanguinolent. Rhian savait de quoi l’Affiliation était capable. Elle en avait personnellement fait les frais quand ces monstres l’avaient capturé*, après avoir tué son frère aîné, le Prince Herebos**. Elle avait été violée et torturée pendant des mois, avant de finir vendue à des Orcs, et d’être finalement sauvée par d’autres Ashnardiens***, qui avaient ensuite choisi de défendre Papua contre l’Affiliation et ses alliés.

« Si nous arrêtons Jonas, l’Affiliation sera dispersée...
 -  Et, en tout état de cause, ceci contraindra Farson à sortir de sa cachette. Si nous l’arrêtons, l’Affiliation cessera d’exister ! »

Les séances des conseils royaux ne parlaient maintenant quasiment que de la guerre civile. Tout le reste était secondaire, ce qui se comprenait. La guerre civile ravageait Papua, et la capitale était au bord du chaos. Surpeuplée à cause des réfugiés qui s’y entassaient, la capitale était aux abois. Rhian n’avait comme seul véritable soutien que sa mère, Khaora. Un soutien délicat, car les nobles avaient accusé Khaora d’avoir empoisonné son mari, le Roi Tomeyrus, afin de bénéficier du trône. Des accusations grotesques, mais qui avaient fait mouche. Si Rhian n’était pas revenue à Papua, elle était convaincue que le royaume aurait définitivement sombré. Les jours sombres étaient arrivés, et, devant le royaume aux abois, le Conseil Impérial avait envoyé des missives à la plupart des baronnies, colonies, et autres garnisons proches, leur demandant de sonner le ban pour protéger Papua.

La réunion se terminait, et Rhian remercia les membres de son conseil, puis s’assit lourdement sur son fauteuil, épuisée. Elle ferma les yeux, essayant d’obtenir un peu de paix, de calme...

*J’ai toujours voulu être à sa place, mais... Pas dans ces conditions.*

Ses nuits étaient hantées par les cauchemars liées aux traitements horribles qu’elle avait subi entre les mains des démons puis des Orcs. Et les jours défilaient à la vitesse d’une goutte de pluie, tant son agenda était surchargé. D’ici quelques minutes, elle allait recevoir une autre délégation ashnardienne. Une femme qu’on surnommait la Vipère des Sables, et qui commandait une garnison de soldats, les Scorpions Dorés, qui avaient commencé à agir dans certaines régions de Papua, libérant des hameaux, protégeant des caravanes. La Vipère avait exprimé le désir de s’entretenir avec Rhian, et, d’après les rapports des éclaireurs, elle arriverait aujourd’hui à la capitale.

Rhian n’avait pas estimé utile de la faire attendre, et, théoriquement, d’ici quelques minutes, la femme devrait venir dans cette pièce... Où Rhian allait devoir négocier l’aide de la Vipère.



* : Cf. RP « Slave » ;
** : Cf. RP « Désolation » ;
*** : Cf. RP « Of Monsters And Women ».

13
Dictature d'Ashnard / [ABANDONNÉ] Les Joyaux du Désert [Neith Men-Heb]
« le: mardi 21 avril 2015, 20:17:59 »
« ...Et, en vérité, je vous le dis, c’est l’Infamie de cette femme qui pèse sur nous ! C’est le prix que nous payons pour avoir hébergé en notre sein une catin, une traînée qui se cramponne au pouvoir telle une harpie vociférante ! Oui, mes amis, et je vous le dis haut et fort, ce que nous subissons est un châtiment divin pour avoir trop longtemps toléré et nourri, en notre sein, la Vipère ! »

Il fut un temps où de tels propos auraient été sévèrement réprimés de la part de la Milice urbaine de Papua. Il fut un temps où nul n’aurait pu tolérer de tels agitateurs publics. Il fut un temps, enfin, où Papua était en paix, en prospérité économique, et où un Roi fort dirigeait le royaume, avec, pour le suivre, un Prince guerrier qui avait fait ses classes auprès des prestigieuses écoles militaires de l’Empire d’Ashnard. Une époque maintenant révolue depuis plusieurs mois.

Papua était en pleine guerre, une guerre civile qui faisait ravage dans les campagnes papuannes, et qui remontait vers Papua, vers la capitale. Papua faisait l’objet d’une insurrection civile massive, lancée par des vagues de brigands et par une organisation terroriste criminelle, l’Affiliation. Dirigée par John Farson, un ancien criminel tekhan qui avait sévi dans les Badlands, où il avait cherché à saboter les fûts de pétrole, Farson s’était maintenant rabattue sur Papua, et avait envoyé ses hommes à l’assaut. Des villages avaient été massacrés, d’autres asservis. L’Affiliation avait formé des camps dans les déserts, pris des forteresses, et marqué quelques coups fatals. Ils avaient tué le Prince héritier de Papua, le grand-frère de Rhian, Herebos, et avaient capturé Rhian, tout en libérant sur Papua un monstre cauchemardesque, le Warlock. Cet ancien conquérant avait été le premier ennemi de Papua, un mage-guerrier qui était revenu à la vie, et qui menait la guerre civile, avec pour cible le Palais de Papua.

Des tensions sociales traversaient le royaume, et on pouvait les ressentir dans la capitale. Les agitateurs publics étaient de plus en plus nombreux, beaucoup étant payés par des vassaux de la Couronne, des nobles provinciaux qui, sous couvert de compassion, conspiraient avec l’Affiliation, afin de gagner de plus grosses parts quand le Warlock aurait renversé la famille royale. Ces mêmes gens avaient empoisonné le Roi de Papua, Tomeyrus, qui était mourant, et avaient fait accuser sa femme, Khaora, d’être responsable de cet empoisonnement. Personne n’avait encore emprisonné Khaora, mais la Reine ne pouvait plus sortir de son Palais. Dans Papua, les nobles et les traîtres encourageaient à la mutinerie, arguant que le Warlock n’était pas la menace.

Cette agitation, Rhian l’avait pressenti lors de sa capture, et elle la voyait, maintenant qu’elle était revenue à Papua. Capturée par des démons*, puis libérée par un duché ashnardien**, Rhian était revenue chez elle. Elle avait été violée, torturée, humiliée... Mais pas brisée. Rhian était revenue avec une détermination encore plus forte, et avec la volonté de changer les choses. Tomeyrus était alité toute la journée, et Khaora n’avait plus aucune autorité. L’armée faisait le deuil d’Herebos, et Rhian avait donné ses premiers ordres. Plusieurs des membres du Conseil royal avaient été jetés au cachot, des gens dont Rhian savait qu’ils étaient des traîtres. Elle avait multiplié les patrouilles, et les agitateurs publics étaient envoyés en prison. Avec l’arrivée de réfugiés et de migrants fuyant la guerre, fuyant leurs villes en feu, l’insécurité avait explosé, et Rhian avait imposé son autorité.

« Multipliez les procès ! Arrachez les langues de ces vipères qui conspuent sur ma mère et sur la Couronne ! »

Une punition cruelle, mais nécessaire. Sur la place publique, les crieurs publics, en larme, s’étaient vus torturer. Des bourreaux avaient fourré dans leurs bouches des pinces en fer, arrachant leur langue. Rhian ne pouvait pas se permettre d’être une femme douce. Elle n’était pas l’héritière légitime du trône, et devait rappeler à l’armée son autorité. Elle l’avait donc rappelé. Les violeurs avaient vu leurs yeux être fondus au fer rouge, quand ils n’étaient pas tout simplement castrés. La Princesse avait reçu l’aide de l’Empire, et, parmi les gardes de la Milice urbaine, les soldats ashnardiens patrouillaient.

« L’Affiliation continue à s’avancer...
 -  Que fait notre armée ?
 -  Elle combat à Ojman. La ville a été prise, et l’armée mène le siège... »

Les conseils de guerre de Rhian étaient divisés en deux thèmes : la paix à Papua, et la guerre dans le reste du royaume. Sur de grandes cartes, l’avancement des troupes de l’Affiliation était restituée de la manière la plus fidèle possible, ainsi que, en contrepartie, les positionnements de l’armée. L’Affiliation avait réussi à prendre plusieurs grandes villes provinciales, coupant ainsi plusieurs routes d’approvisionnement. La priorité était donc de reprendre ces villes, de les tenir, et, à partir de là, de reprendre le contrôle des campagnes. La priorité était de protéger les oasis, car ils étaient les seuls endroits d’approvisionnement du royaume. Tout ce que l’Affiliation cherchait à faire était de ravager Papua, et, pour cela, leurs hommes incendiaient les fermes et pillaient les greniers.

Pour l’heure, Rhian veillait scrupuleusement à protéger l’intégrité de la ville. Et, pour cela, si elle voulait instaurer l’ordre, elle tenait aussi à prouver à sa population qu’elle n’était pas un tyran. Régulièrement, Rhian sortait donc du Palais, ce qui était d’autant plus rafraîchissant pour elle qu’elle n’avait pas à sortir discrètement. Elle sortait en compagnie de ses trois tigres, Baja, Naja, et Tigra, qu’elle avait été très heureuse de revoir. Autant dire que la voir sortir dans les rues, avec les gardes en retrait, et les tigres qui avançaient autour d’elle, était souvent très impressionnant.

Elle se tenait ainsi dans une grande place, et les Papuans la saluaient, tandis que quelques enfants se cachaient derrière les robes et les dorures de leurs mères devant les tigres. Le regard de Rhian croisa celui d’un enfant, et elle lui sourit.

« Tu veux caresser Baja ? Il est très gentil, tu sais... Et il adore les câlins... »

Autant dire que les courageux ne se bousculaient pas au portillon pour caresser les belles bêtes !



* : Cf. RP « Slave » ;
** : Cf. RP « Of Monsters And Women ».

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« Nous approchons du domaine d’Azug... Soyez silencieux à partir de maintenant... S’ils nous repèrent, ils la tueront... »

L’homme qui parlait n’était pas n’importe qui. C’était un Rôdeur, un terme générique désignant des tribus ashnardiennes vivant près de multiples massifs montagneux qui bordaient une partie de l’Empire. Celui-là répondait au nom d’Aravorn, et était le guide d’une petite compagnie de guerriers d’élite ashnardiens depuis qu’ils étaient venus à Lacruze, sur les traces de la Princesse perdue. Même si Papua était assez éloignée de ces terres hostiles et rocailleuses, de ces montagnes escarpées entrecoupées de profondes et dangereuses forêts, avec des ravins mortels et des monstres terrifiants, allant d’endriagues hantant les forêts à des manticores vivant dans les hauteurs, Aravorn avait entendu parler de la guerre civile qui faisait rage là-bas. Le Prince héritier, Herebos, était mort au combat, et une importante faction rebelle avait pris les armes contre le pouvoir en place. On disait que le Roi de Papua était mourant, et que sa femme était bien incapable de rallier ses vassaux. Différentes garnisons impériales s’étaient rendues pour tenter de protéger la capitale, mais les nouvelles qu’Aravorn avait n’étaient guère rassurantes.

Le plus problématique, surtout, venait de la disparition du second enfant de Tomeyrus, le Roi de Papua : Rhian Thoris. Elle avait été enlevée par de mystérieux ennemis, qui étaient partis au sud, dans ce massif montagneux, et les Ashnardiens s’étaient lancés à sa poursuite, conscients que sa présence était nécessaire pour sauver Papua. C’est dans ces circonstances que le Conseil avait mandaté le duc d’Aurelia, Messire Galahad Pentaghast, afin de récupérer Rhian dans les plus brefs délais. Un ordre qui tombait d’autant mieux que, à ce qu’on disait, le duc d’Auréalia avait des vues sur la Princesse... Encore une rumeur dont Aravorn ignorait la ténacité.

La piste de Rhian avait conduit les Ashnardiens ici, à Lacruze. Ce fort avait été endommagé il y a quelques mois par une attaque de démons, et avait été reconstruit depuis lors. Il était le dernier poste-frontière de l’Empire. Au-delà s’étalait un massif montagneux faisant plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés... Une zone extrêmement dangereuse, que les Rôdeurs exploraient depuis des siècles, si ce n’est plus. Aravorn avait grandi dans ces montagnes, et les Lacruziens savaient que la troupe de Galahad n’aurait aucune chance de retrouver les fugitifs sans l’aide de Rôdeurs.

En remontant la piste des ravisseurs, un nom avait progressivement émergé : celui d’Azug, un redoutable seigneur de guerre orc ayant quatre bras, et mesurant plus de deux mètres de haut. Azug était un guerrier terrifiant, qui menait des razzias dans la région depuis des années, et qui se terrait dans ces montagnes. Ses troupes étaient de puissants guerriers orcs qui connaissaient très bien cette région.

« Azug dirige une Horde orc... Il est extrêmement puissant. Les Lacruziens ont mis sur sa tête une prime dépassant toute concurrence. »

Azug, à ce train-là, allait bientôt atteindre le rang le plus élevé chez les Orcs, celui de Big Boss... Quelqu’un qui aurait alors le charisme supplémentaire pour ramener sous sa bannière (ou Waaagh, pour le terme orc) de multiples clans, unifiant ainsi les différents seigneurs orcs. Aravorn avait appris qu’Azug avait récemment demandé à tous les seigneurs orcs de la région de venir dans son clan.

« S’il bénéficie de la Princesse de Papua, il aura le charisme nécessaire pour parvenir à soumettre les autres Orcs... Voyez-vous, la paix dans toute cette région ne tient que parce que les Orcs préfèrent passer leur temps à se taper dessus, plutôt que de chercher à s’unifier. Cet Azug n’est pas comme les autres. En seulement quelques années, il a réussi à devenir le chef de son clan, et, maintenant, il va devenir le Big Boss... Si ce sera fait, les troubles qui sévissent à Papua se répercuteront ici aussi. »

Ashnard avait démobilisé de nombreuses garnisons pour venir protéger Papua, dé »lestant ainsi la sécurité de plusieurs régions. Si de nouveaux troubles survenaient dans d’autres régions... Aravorn ne s’était jamais véritablement préoccupé de politique, mais il savait combien le pouvoir impérial était instable, l’Empire étant perpétuellement sur de multiples fronts à la fois. Récupérer la Princesse de Papua était prioritaire.

Aravorn était le meilleur Rôdeur. Au sein de son village, il était à la fois considéré comme un Traqueur et comme un zoman, un terme spécial définissant des personnes ayant des capacités extrasensorielles avec certains animaux. Chez Aravorn, c’était son aigle, qu’il utilisait pour traquer. Aravorn pouvait en effet prendre le contrôle de ce dernier, et devenir l’aigle. C’est de cette manière qu’il avait repéré, au-delà de la forêt dans laquelle la troupe s’engageait, les torches indiquant l’entrée d’une grotte... La tanière d’Azug.

« Il faudra neutraliser discrètement les sentinelles orcs postées à l’extérieur... Ne les prenez pas pour de simples Orcs des plaines, ce sont de farouches guerriers. Cette grotte est entourée de pièges multiples, de fosses, de rondins de bois... Vous voyez ce guetteur, là-haut ? C’est lui qu’il faut neutraliser en premier. S’il tape sur le gong, Azug sera au courant de notre présence... »

C’était une opération de sauvetage, alors il était hors-de-question de foncer stupidement dans le tas... La perte de Rhian n’était pas acceptable, et Aravorn avait bien compris que, s’il échouait ce soir à la récupérer, le Conseil Impérial en personne pourrait ordonner son exécution. Il ignorait ce que cette Rhian avait de si précieuse, mais le Conseil tenait à la récupérer indemne... Tâche qui risquerait d’être difficile, si elle était entre les mains d’un être aussi brutal et cruel qu’Azug...

Mais, pour l’heure, il était temps d’agir.

« Il y a une dizaine d’Orcs à l’entrée de la grotte. Une fois que moi et vos archers auront éliminé les sentinelles en hauteur, vous pourrez foncer sur eux. Tâchez de les tuer le plus rapidement possible, Messire. »

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Dictature d'Ashnard / [ABANDONNÉ] Slave [Armée infernale de Malk]
« le: mercredi 05 novembre 2014, 01:42:18 »
« Un monde nouveau s’ouvre... Et il commencera en purgeant l’Ancien Monde. »

Douleur, souffrance... Il gisait au sol, son armure en pièces, du sang s’échappant de son corps, des plaies abondantes le décorant. Elle gisait sur le sol, incapable de se relever, priant silencieusement pour qu’il se relève. Lui, son frère... Herebos. Le Prince de Papua, le Dauphin, un guerrier qu’elle croyait invincible, et qui était au sol. N’abandonne pas, sois fort, voulait-elle lui dire... Mais comment pourrait-il l’entendre ? Les troupes étaient en pièces, et n’avaient rien pu faire contre un ennemi nettement supérieur en nombre, et utilisant des pouvoirs magiques surpuissants.

« Tu es un héritage des temps anciens, guerrier... »

C’était le Warlock. Un cauchemar légendaire, un récit fantasmagorique que Rhian avait toujours fondamentalement cru être limitée aux racontars de grand-mère et aux menaces des mères envers les enfants récalcitrants. C’était come un cauchemar qui était en train de s’accomplir. Au ralenti, Rhian vit le Warlock soulever son frère, le portant à bout de bras, l’étranglant à moitié. Herebos se débattait faiblement, et Rhian chercha à se débattre, à tenter de se relever... Malheureusement, le coup que le Warlock lui avait envoyé l’avait repoussé violemment contre une paroi, brisant plusieurs de ses os. Elle était incapable de se relever.

Elle avait assisté à tout cet affrontement. Elle avait vu le courage de son frère, un véritable lion, qui s’était combattu contre lui... Le Warlock, source de cauchemars. Un combat que Rhian avait, pendant un temps, cru être égal, avant que l’épée d’Herebos ne se brise. Ses sorts magiques rebondissaient contre l’armure de son adversaire, et il avait attaqué avec ses griffes. Il avait réussi à griffer la joue du Warlock, mais Rhian, médusée, avait vu la blessure cicatriser instantanément, tandis que l’ennemi avait brisé les poignets d’Herebos, avant d’utiliser sa propre magie, déclenchant autour de lui une vague d’Air qui avait repoussé le Prince héritier, l’envoyant rebondir sur le sol à plusieurs reprises. Il avait réussi à se relever, mais n’avait pas été assez rapide. L’ennemi s’était téléporté pile devant lui, et son genou s’était logé violemment dans son ventre. Rhian avait hurlé pour Herebos en tentant de forcer sur son corps endolori. Pour le Warlock, ça n’avait été qu’un échauffement, un moyen de vérifier ses capacités. La facilité avec laquelle il avait massacré son frère, pourtant un des meilleurs guerriers du royaume, était tout simplement terrifiante. Le pauvre n’avait rien pu faire, et, maintenant, il se tenait entre la vie et la mort, son armure en lambeaux.

Les joues de Rhian étaient couvertes de larmes.

« Jadis, ton ancêtre a cru m’avoir vaincu... Je suis heureux de mettre fin à cette maudite lignée de bâtards. »

Le tenant par un main, il avait perforé son corps avec l’autre. Le sang avait jailli des lèvres d’Herebos, puis le Warlock avait laissé son cadavre tomber sur le sol, tenant dans le creux de sa main son cœur, un organe qui pulsait entre ses doigts maléfiques.




Elle était enchaînée. Attachée dans une case par le cou en attendant que ses plaies cicatrisent. Elle entendait les bandits rigoler et hurler, elle voyait les flammes danser dans le firmament, et son cœur était semblable à ces braises qui flottaient dans le vent. Elle ne savait plus depuis combien de jours Herebos était mort, ou depuis combien de temps elle était dans cette cage. Elle savait qu’ils allaient bientôt partir. L’armée papuanne les traquait... Cette armée qui n’avait pas réussi à venir à temps pour soutenir Rhian et l’avant-garde envoyée pour retrouver son frère.

Herebos était parti de la capitale il y a plusieurs semaines afin de traquer des pillards qui sévissaient dans les profondeurs de Papua. Une mission en apparence simple, et dont le but était de prouver au peuple qu’Herebos était prêt à remplacer son père, et à devenir le Roi de Papua. Les campagnes étaient souvent attaquées par des pillards, qui s’en prenaient aux caravanes et aux hameaux isolés. Il n’était pas bien difficile de les chasser, mais Rhian avait eu un mauvais pressentiment... Comme s’il y avait une menace, un pressentiment pesant... Ce pressentiment s’était accru au fur et à mesure que son père tombait malade. Une maladie dont il n’arrivait pas à guérir. Rhian était convaincue qu’il était arrivé un malheur avec son frère, et elle était partie du château, avec quelques gardes fidèles, pour traverser Papua, et retrouver Herebos.

La vérité était que les pillards n’étaient pas de simples pillards. Ils étaient une véritable milice, une armée obéissant aux ordres d’un être au cœur aussi noir que la plus insondable et la plus froide des nuits : John Farson, qu’on surnommait aussi, fort ironiquement, « The Good Man ». Il dirigeait une puissante milice qu’il appelait l’Affiliation, et qui venait de Tekhos, plus précisément des Badlands, cette vaste lande désertique séparant l’Empire d’Ashnard de Tekhos, et qui était connue pour être une vaste zone de non-droit. Herebos avait affronté les forces de Farson dans les vallées et les montagnes de Papua, et Rhian était partie sur ses traces, pour finalement comprendre que l’objectif de Farson était de libérer le Warlock, ce cauchemar ancestral.

Elle avait mal... Elle avait cru mourir, mais les guérisseurs de Farson étaient plutôt doués, et avaient entrepris de la soigner. Chaque nuit, elle entendait les hurlements des captives émanant des tentes des hommes de Farson. Les femmes des hameaux et des villages, que les hommes de l’Affiliation violaient continuellement... Si on pouvait encore parler d’hommes. La spécialité de Farson, quand il s’ennuyait, était de réunir des cadavres, de les décapiter, puis de se mettre en hauteur, et de jouer avec leurs têtes en les balançant le plus loin possible à l’aide de battes, l’objectif étant de marquer des points. Ce n’était qu’un exemple de jeu cruel parmi tant d’autres.

« Je ne suis pas venu ici pour piller quelques zones ici et là, lui avait expliqué Farson alors qu’on la faisait manger dans sa cellule. Tout ça, ce ne sont que des récompenses pour mes garçons, mais j’ai de bien plus nobles ambitions... La mort de ton frère était nécessaire pour convaincre le Warlock de faire ce qu’il avait à faire avec Papua. Toi... Toi, tu vas servir d’autres de nos objectifs. »

Rhian était trop épuisée, trop brisée pour comprendre de quoi il parlait. Ce qu’elle avait pu noter, c’est que Farson n’était pas seul. Aussi fort soit-il, sa magie n’était pas assez grande pour réveiller le Warlock. Ils avaient été trois à le libérer... Farson, et deux autres hommes qu’elle ne connaissait pas. Un magicien encapuchonné et un homme avec un bras magique enflammé. C’était le magicien qui avait délivré le Warlock, puis il avait créé un Portail, par lequel lui et l’homme au manteau rouge étaient partis.

« Soignez-là, intima-t-il à la guérisseuse. Je veux que mon cadeau soit parfait quand je le lui amènerais. »

Elle s’était demandée pourquoi personne ne l’avait violé, et pourquoi Farson tenait tant à la soigner. Sa guérisseuse était une mystérieuse femme masquée ne parlant jamais. En ce soir, elle ne cherchait pas à se débattre, mais elle sentait que le jour du départ était pour bientôt. Les hommes montaient le camp, ce qui ne les empêchait pas de continuer à violer ses sujets, ou à lorgner sur elle.

« Herebos... Herebos... »

Mort... Il était mort... Elle n’arrivait toujours pas à se l’admettre. Herebos était mort, et Papua allait brûler.

Et elle ? Que comptaient-ils faire d’elle ? Elle se posait parfois cette question.

Quoi que ce puisse être, elle avait le sentiment que ça ne serait rien de bon.

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