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Sujets - Cindy Terreur

Pages: [1]
1
L'Enfer / What the hell ?
« le: dimanche 03 mars 2019, 16:46:03 »
« Oh, allez ! Père, s'il vous plaît...
J'ai dit non, Cindy. Tu m'obéis, pour une fois. La nouvelle de ton existence a fuité hors des Enfers, et tous ceux qui veulent me détrôner voudront profiter de ma faiblesse, gronda le seigneur Hadès, dieu des Enfers.
Mais j'ai été sage, ces derniers mois ! Je ne suis pas sortie, je suis restée à guider les âmes avec Charon. J'ai nourri Cerbère matin et soir. J'ai même aidé Perséphone à préparer son voyage chez sa mère ! Protestait la jeune déesse, sa chevelure d'obsidienne s'enflammant soudainement à la fin de son plaidoyer.
Et moi, je te dis non ! Rétorqua le dieu, ses cheveux répondant à l'éclat bleuté de ceux de sa fille en s'enflammant également. Tu vas me faire le plaisir de m'écouter, jeune fille, ou je te colle de corvée de Lamentations pendant la prochaine décennie.
Mais c'est mon anniversaire, tenta Cindy en réprimant un frisson d'horreur à l'idée devoir s'occuper des âmes qui se lamentaient pendant une décennie. »

Pour toute réponse, son père gronda sourdement. Les flammes qui semblaient lécher son crâne prirent de l'ampleur alors qu'il se retournait, qu'il se dressait de toute sa hauteur démesurée face à sa fille. Trois mètres de muscles et de colère, face à un mètre et demi de détermination et de souplesse. Le combat était couru d'avance. La brune capitula. Ses flammes s'éteignirent pour laisser la place à sa crinière d'ébène habituelle. Levant les mains en signe de défaite, la jeune fille recula de quelques pas. Elle se détourne en marmonnant, après un dernier regard agacé à son père, et file en direction de ses appartements.

A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle entendit ceux d'un des gardes d'Hadès qui la suivait à la trace. Levant les yeux au ciel, elle ne fit pas attention à lui et parcourut les dédales de couloirs creusés dans la roche jusqu'à ses appartements. Une fois devant la porte, elle fit volte-face brusquement, arrêtant le garde d'un index planté dans son torse. Erreur. C'était l'un des zombies affiliés à sa protection, et la chair en décomposition s'enfonça sous le doigt de la déesse avec un bruit écœurant.

« Ne t'avises pas de me suivre dans ma chambre, toi. Vous savez que je n'ai aucun moyen de sortir alors je ne veux pas subir votre présence en plus. Compris ? »

Un grognement lui répondit, et le garde se posta à côté de la porte. Levant les yeux au ciel, elle pénétra dans ses appartements et verrouilla la porte. Non mais.

S'avachissant sur le lit, la brune soupira. Elle voulait sortir, elle voulait s'amuser, et pas rester cloîtrée ici. A chacune de ses sorties, elle s'était bien amusée. Elle avait appris plus de choses en vadrouillant à droite et à gauche qu'en restant enfermée ici. Et puis elle s'était fait des amis très sympathiques !

En songeant à ça, elle se redressa d'un coup, l’œil brillant de malice. Elle avait un plan.

Fermant les yeux, cherchant la source de sa magie divine, la jeune femme entra dans une sorte de transe. Immobile, son esprit projeta alors sa signature autour d'elle, vers une destination bien précise. Une autre signature, en fait, qu'elle avait capté lors de ses premières sorties. Quand elle rouvrit les yeux, elle sourit joyeusement en voyant une sorte de petit singe gris aux grands yeux globuleux. Un Méphite, l'un des serviteurs du terrifiant Seigneur Pourpre, le démoniaque Arsl'ath Malk.

« Salut toi, murmura la déesse en tendant la main vers le petit démon. Tu veux bien me conduire à ton Maître ? Je ne lui ai pas rendu visite depuis un moment, ça me ferait plaisir de le voir. »

La petite créature sembla fouiller son regard un instant, puis opina rapidement. A peine posa-t-elle une main sur la brune qu'elles disparurent dans un petit pop inaudible pour le gardien-zombie. La déesse n'avait jamais voyagé par ce biais, mais elle s'était souvenu que les Méphites semblaient pouvoir se téléporter. Elle avait juste envoyé sa signature magique pour que la créature puisse la retrouver et passer outre les barrières érigées autour des Enfers d'Hadès. Une sorte de pass divin.

Réapparaissant de la même manière, Cindy fut déstabilisée en constatant que le petit démon ne l'avait pas fait atterrir sur une surface plane. Elle était en l'air, et eut juste le temps d'écarquiller les yeux avant que la gravité ne fasse son office et ne l'entraîne vers le sol. Le Méphite s'était déjà téléporté ailleurs, ne souhaitant pas se prendre un coup.

Ce ne fut pas le sol, cependant, qui accueillit la déesse. Mais le torse solide et massif du Seigneur Pourpre lui-même.

« Mmmpff, laissa échapper la brune en s'accrochant par réflexe aux épaules du démon. Coucou ! »

La jeune femme esquissa un grand sourire, sans vraiment prêter attention à l'orgie qu'elle venait d'interrompre. Elle s'apprêtait d'ailleurs à dire autre chose quand son regard se posa autour d'elle. Et elle écarquilla à nouveau les yeux. Non pas choquée -elle n'était plus innocente- mais coupable, désolée d'avoir interrompu une telle activité.

« Oups ? »

2
Mes pieds nus ne ressentaient pas la piqûre des petits cailloux pointus. Je marchais d’un bon pas, alors que le soleil n’était pas encore levé. J’avais suivi la galerie qu’avait emprunté Indiana Jones pour entrer, et j’avais réussi à sortir des Enfers sans que mon père ne s’en rende compte. Aucun de ses larbins ne me suivait, c’était parfait. Un grand sourire étira mes lèvres, alors que je me demandais ce que j’allais faire de ma journée. Vers l’Est, le Nord, le Sud ou l’Ouest ? Très bonne question. Le ciel était encore d’encre, mais à l’horizon, vers l’Est, ses premiers rayons éclaircissaient la nuit, annonçant l’aube. Les étoiles près de cette luminosité s’effaçaient doucement, et je résolus de prendre cette direction.

Tout autour de moi, ce n’était que du désert. Des serpents filaient sous mes pieds, sans même chercher à me mordre. Mon aura divine me protégeait peut-être. Ou alors, ils n’avaient qu’une hâte, celle de retrouver leur terrier ou ce je-ne-sais-quoi qui leur servait d’abris. La liberté gonflait mon cœur, et je cheminais d’un pas léger, les voiles composant ma tenue flottant autour de mon corps sans rien dévoiler. La magie inhérente à un dieu me permet de les modeler comme je le désirais.

Un soupçon d’air frais me parvient alors que je suis en plein désert, m’interpelant. L’air ambiant ici est plutôt tiède, voire chaud. Qu’est-ce qu’un courant d’air frais vient faire là ? J’en frissonne, alors que je tourne sur moi-même, cherchant l’origine de ce mystère. Je ressens des ondes dans l’air, mais je suis incapable d’en distinguer l’origine. C’est pourquoi, alors que j’avance en tâtonnant, je me retrouve soudain ailleurs. Déboussolée, je fais quelques pas. Le bruit m’écorche les oreilles. L’odeur m’agresse le nez. L’air n’est pas pur ici. Je tourne un instant sur moi-même, complètement perdue, alors que la lumière artificielle me fait saigner les yeux.

Tout est trop clair, et en même temps, trop sombre. En levant les yeux vers le ciel, je me rends compte qu’il fait nuit noire. Et pourtant, j’y vois comme en plein jour. Des lumières filent à toute vitesse autour de moi, alors que d’autres restent statiques. La tête commence à me tourner, comme si je manquais d’oxygène. Comme si j’étais agressée par une pollution atmosphérique intense. Titubant, je m’accroche à la première chose sur mon chemin. C’est un banc. Je m’y assois alors que des points noirs dansent devant mes yeux.

Où est-ce que je suis ? Ce n’est assurément pas le désert dont j’ai l’habitude. Sous mes pieds, le sol est dur, la nature est comprimée, repoussée. Mes doigts effleurent doucement les lattes de bois qui forment le banc. Il n’est pas naturel. Traité, dénaturé. Je suffoque à moitié alors que j’essaie de m’habituer à l’air pollué. Et ces gens, qui passent devant moi, qui m’ignorent ou qui me scrutent sans gêne… Ils sont différents. Un homme s’approche de moi. Je reconnais l’odeur aviné qu’il dégage, mais je n’ai pas l’habitude de fréquenter des mortels. Ses mains se font baladeuses, insistantes, et son haleine alcoolisé me fait froncer le nez. J’essaie de le repousser, perdue, mais il s’emporte. Avant que je ne réagisse, son poing fermé heurte ma pommette. La colère me saisit alors, et je me redresse d’un coup, ma main venant presque broyer sa gorge alors que je l’écarte de mon corps, de mon chemin. Ma crinière d’ébène s’enflamme alors. Ce n’est plus des flammes bleues, comme lorsqu’une émotion forte mais plaisante me saisit. Ce sont des flammes rouges, menaçantes. De même que mes yeux, qui fusillent l’impudent avec rage.

Je le balance loin de moi, constatant que mes pouvoirs ne sont pas altérés par cet univers inconnu. D’un pas vif, je m’éloigne, traversant la voie dédiée à ces drôles de machines qui allaient vite et dont les émanations me faisaient retrousser le nez. J’entends des sons aigus qui me lacèrent les tympans. Un de ces véhicules manque de me rentrer dedans. J’entends des paroles plutôt agressives à mon encontre, mais je m’en fiche. Je marche, je fuis. Je suis perdue. Je me sens mal. Je cours bientôt, bousculant les personnes que je rencontre. Je finis par bifurquer dans une rue déserte. Une rue… Une ruelle plutôt. Malodorante, mais déserte. Je m’y réfugie, haletante. Les flammes de mes cheveux se sont calmées, et j’ai de nouveau une crinière sombre qui cascade dans mon dos.

« Tu es belle… Souffle une voix non loin de moi. »

Je tourne la tête, surprise, et découvre une silhouette humaine… Flottante. Inconsistante. Je reconnais là, pour la première fois depuis que je suis arrivée ici, un élément familier. L’homme face à moi n’est pas vivant. Il est mort. C’est un esprit, une âme.

« Merci, répondis-je avec un sourire. »

Il sursaute, ne s’attendant pas à ce que je le vois sûrement. Ni à ce que je lui réponde. J’esquisse un sourire rassurant. Il s’approche alors de moi, glissant dans l’air, jusqu’à ce que je puisse enfin distinguer ses traits.

« Qui es-tu ?
Une amie, ne t’en fais pas. Tu es perdu ?
Oui. Qui es-tu ?
Je m’appelle Cindy, je suis la fille d’Hadès. N’as-tu pas trouvé le cours du Styx pour te rendre dans l’autre monde ?
De quoi tu parles ? Qui est le Styx ?
Le fleuve des morts. Et Hadès, le dieu des Enfers, t’accueillera au bout avec Perséphone.
Je vais aller en enfer ? Mais je n’ai rien fait de mal ! Pourquoi devrais-je souffrir éternellement ?
Non, non, non… Les Enfers ce n’est pas juste ça. Enfin, ça doit dépendre des religions j’imagine. Une fois face à Hadès, il déterminera si tu iras plutôt au Tartare ou aux Champs Elysées. Ce n’est pa- »

Je n’ai pas le temps de finir qu’il panique quand même, et les objets tremblent alors sous la puissance de sa peur, de son incompréhension.

3
SBAM, fit la barrière magique en m'expulsant sans douceur hors de l'Olympe. Je roule sur les graviers, à la limite du domaine des dieux, déchirant ma fine tunique de voilages en même temps. Toujours la même tunique, soit-dit en passant. Je n'ai à peu près que ça dans ma garde-robe. Garde-robe ravitaillée par mon ombrageux géniteur, évidemment. Je soupire, et je me redresse, époussetant ma robe fichue. Le soleil darde ses rayons brûlant sur ma nuque, alors que je peste entre mes dents.

Pour en revenir à mon expulsion de l'Olympe, c'est très simple. J'ai encore tenté une sortie en douce. Oui, sauf que cette fois, mon très furibond papa m'a prise en flagrant délit. Le pire, c'est que ce n'était même pas calculé. Il a dû se rendre chez la très sage Athéna, pour parler affaires, et c'est en rentrant qu'il m'a surprise en train de batifoler avec un de ces coursiers aux ordres d'Hermès.

Inutile de dire qu'il est entré dans une fureur noire. D'une part, je lui avais désobéi. J'étais sortie du périmètre de sécurité. D'autre part, il croyait que j'étais toujours son innocente petite fille. Ouais, mais non. Depuis quelques temps, je suis une femme, une vraie. En bref, le cocktail des deux n'est pas passé. Si ça n'avait été que l'un ou l'autre, il m'aurait juste punie dans mes appartements. Mais là, sous l'impulsion du moment, il m'a bannie de l'Olympe et de son domaine à lui.

Et je me retrouve à la porte, jetée dehors comme une malpropre. Je vois déjà les yeux curieux des prêtresses qui me regarde en ricanant. C'est toujours bon d'avoir de l'animation ici. Je regrette juste d'en être la star.

Je continue de grommeler entre mes dents en m'éloignant de cette stupide montagne divine. Des champs s'étendent à perte de vue, parfois troublés par des bosquets, des points d'eau, ou même des petites grottes. Aux limites de l'Olympe, plus loin, on distingue le reste des Contrées du Chaos. Ce petit territoire entre les deux est accessible à tous. Mon père n'a pas pu me bannir hors d'ici.

Je commence à marcher vers les Contrées du Chaos quand je trébuche contre une créature. Une petite chose grise, avec deux immenses yeux globuleux. A genoux, par terre, je reste un instant figée, observant la créature qui me dévisage intensément. Elle me dit quelque chose, cette petite bouille presque mignonne si elle n'était pas aussi bizarre...

Et je fais le lien, alors que la créature parle dans mon esprit.

" Le maître arrive... "

Le maître en question, je suppose que c'est l'immense démon au cuir rouge que j'avais rencontré il y a un petit moment. Ar-quelquechose-Malk. Malk, pour faire plus court. Je hoche la tête, et la petite chose grise s'agenouille près de moi, comme pour attendre son maître.

Oui, mais moi, je n'ai pas l'intention de rester à genoux. Pour attendre le puissant démon qui arrive, je me concentre, et fait apparaître tout un tas de coussin, une espèce de tente assez haute (je l'espère) pour contenir la haute stature de Malk, et une sorte d'immense paravent qui me protège des regards indiscrets de mes confrères de l'Olympe. Bon, en fait, ce n'est pas un paravent. C'est plutôt un très grand et très longs mur de roche. J'ai plutôt mal dosé mon pouvoir. Mais l'essentiel, c'est que je ne serais pas ennuyée par les yeux curieux des habitants de l'Olympe. Le mur protège également les ondes magiques. C'est-à-dire que les autres dieux, même s'ils le voulaient (ce dont je doute, vu leur égocentrisme), ne pourraient pas savoir ce qui se passe derrière ce mur à moins d'y venir par eux-même. Et sans téléportations, je vous prie.

Je m'allonge sur les coussins, sans même prendre la peine d'épousseter ma robe. Fichue pour fichue... Enfin. Et j'attends donc mon prestigieux invité, sous l'oeil intrigué du petit Méphite.

« Et bien, mon grand. On n'a plus qu'à attendre ton maître. T'es au courant de ce qu'il veut ? Non ? Tant pis. »

4
L'Enfer / Un trésor bien gardé [Indiana Jones]
« le: mardi 09 septembre 2014, 16:34:58 »
Trônant dans une vitrine, illuminée par des lampes qui brûlaient jour et nuit, la fourche à deux branches d'Hadès étincelait dans ma chambre. Moi, Cindy Terreur, demi-déesse et fille d'Hadès. Il me l'a offerte quelques jours auparavant, pour me féliciter d'avoir été sage ces derniers temps. S'il savait. Mes escapades se sont révélées exaltantes. Un tour aux Enfers avec un démon tellement sexy que ce devrait être interdit, qui m'a appris des tas de choses du le sexe (j'en frémis encore, rien que d'y penser), et un petit tour sur l'Olympe, avec un de mes nombreux cousins, Oneiros. Non, vraiment, c'était de superbes sorties que je n'oublierais pas de sitôt.

Allongée sur mon lit, j'observais d'un air songeur l'arme favorite de mon père. Toute en or, elle était le joyaux de la décoration de ma chambre. ... Bon, la seule décoration, en fait, si on omet les diverses cheminées où brûlent les flammes de l'Enfer. Mais ça me convient très bien.

Habillée de mon habituelle robe-toge grises faites de voiles semi-transparents, je savoure pour une fois l'inaction. Je n'ai pas envie de désobéir à mon père cette fois-ci. Il a été tellement gentils de m'offrir son arme favorite... On raconte qu'elle peut faire mille et un miracles. C'est une arme redoutable, entre les mains d'un dieu, à n'en pas douter.

Me prélassant sur mon lit, je m'endormais à moitié, en rêvant de diriger maintes et maintes batailles, armée de ce trident un peu particulier comme il n'a que deux dents, et habillée d'une armure d'or, scintillante dans le soleil couchant. Quand soudain, un bruit me perturba.

Silencieuse, je me glissais jusqu'à l'entrée de ma chambre. On voyait nettement, en entrant dans la pièce, le trident qui brillait, comme pour attirer l'oeil. Si quelqu'un entrait, il ne me verrait pas. Je me tiens prête, saisissant un gros chandelier dont la bougie n'était pas allumée, pour me protéger.

5
Les terres sauvages / Chasseur providentiel [Mortimer]
« le: mardi 22 juillet 2014, 16:35:05 »
Je suffoquais. Même un être comme moi, habituée des Enfers, des démons et du souffre, je n'en pouvais plus. L'air était saturé. L'entité qui contrôlait la grotte où je m'étais réfugiée, une heure avant, lorsqu'une tempête électro-magnétique avait commencé à faire rage, me contrôlait à présent. Incapable de me servir de mes pouvoirs, la tempête me neutralisant, je ne pouvais que subir.

Je n'arrivais même plus à hurler, la voix trop éraillée. J'avais des blessures partout. Je saignais abondamment. J'étais une déesse, et pourtant, prise au piège par un vulgaire démon. Impossible de joindre mes alliés. Impossible de quémander de l'aide. Ni mon père, ni Malk... Ni même Helel, ou Oneiros. Je suis confinée à l'intérieur de cette grotte, mes pouvoirs inefficaces. Et ma résistance divine semble s'être évaporée également.

Je commence à perdre conscience. Trop de sang perdu. Pas assez d'air. Des points noirs dansent devant ma vision. Étendue sur le sol, je suis comme un poisson hors de l'eau. Pas à ma place. Agonisante.

Non. Ça ne se peut pas. Je ne peux pas mourir. Pas comme ça. Pas maintenant. Je suis la fille d'Hadès. Je dois pouvoir résister. Mon pouvoir primaire est lié à la mort, après tout. Je ne peux pas succomber.

Alors j'essaie de résister. J'ouvre les yeux. Je réunis les quelques forces qu'il me reste pour une chose. Un cri. Un seul. Mais un putain de cri. Le genre de hurlement qui s'entends à travers tout Terra. Qui titille la conscience des personnes me connaissant. Mais avec la tempête, le hurlement se trouve confiné à la zone où l'électromagnétisme fait rage. J'espère que ce sera suffisant. J'espère que quelqu'un entendra. En attendant, mes yeux se ferment à nouveau, et je perds conscience.

Je suis étendue, inerte, sur le sol. Ma robe déchirée ne cache plus guère que l'essentiel, et les flammes de mes cheveux se meurent également.

6
Depuis ma rencontre avec le Seigneur Malk, je pouvais aller librement en Enfer, là où tout un tas de démons répugnants traînent. Enfin, je n'avais jamais eu l'occasion de tester, mais j'avais sa parole, alors ça me suffisais. Je suis très confiante comme fille. Et puis, quel intérêt aurait-il eu à me mentir ? Ça ne lui coûtait rien, ce service.

Bon, d'accord. Je devais venir le voir pour qu'il m'ouvre un portail. C'était un peu contraignant, selon ce qu'il faisait. Mais je ne l'embêtais pas longtemps. Trois secondes et hop ! Je suis plus là.

Et c'est donc dans cette optique que je me suis rendue à la forteresse creusée du démon. J'ai eu du mal à retrouver le lieu, mais je n'ai eu aucun mal à retrouver la gigantesque créature. En fait, je pense que nous nous sommes croisés. Lui, il partait, et moi, j'arrivais. Toute guillerette, je lui ai demandé s'il pouvais m'ouvrir ce portail vers les Enfers démoniaques, dont il m'avait tant parlé.

Au final, j'ai réussi à lui faire rappeler sa parole. Et me voici.

Eh eh. Sauf que je crois que je suis juste derrière la limite qui sépare le domaine de mon père de celui des démons. Le Styx. D'un côté de la rive, c'est chez mon père. Et de l'autre, où je me situe actuellement, c'est plus chez lui. Et bien, il ne s'est pas foulé le Malk. Je penserais à le lui rappeler la prochaine fois.

« Eh toi ! »

Je fronce les sourcils à l'entente de la voix et je remarque un type.. Non, un démon, venir vers moi, l'air mécontent. Je regarde derrière moi, mais personne. C'est bien vers moi qu'il se dirige.

« Oui ? »

Par réflexe, en voyant que le démon à l'air vraiment très furieux, mes cheveux s'enflamment, et je montre les dents. Un peu comme un chien. Sauf que moi, j'ai comme des dents de requins. Mais ça fait mal tout pareil.

« J'étais en train de signer un contrat avec un mortel important, et tes ondes magiques ont tout perturbés. C'est pas pour rien qu'on a des territoires séparés ! Alors tu vas me le payer ! Tu m'as fait perdre beaucoup, jeune idiote. C'est pas quelques flammes bleues qui vont m'effrayer ! Tu vas manger, tu vas voir. Tu vas en baver ! »

Au loin Cerbère, m'ayant senti, aboyait. Su-per.

Je recule au fur et à mesure qu'il avance. Mais vient un moment où je suis près de la rive. Trop près. J'entends des pierres qui s'effondrent sous mon pied, et je m'empresse de me ravancer.

« Attendez, je peux vous ex- Eh ! »

Je tombe sur le côté. Cet abruti m'a frappée ! Un coup de poing, en pleine pommette. Moi qui m'attendais à un assaut magique...

Je n'ai pas le temps de réagir, peu habituée à des méthodes aussi... Humaines. Je me recroqueville quand un pied fourchu vient me cueillir au ventre, et je protège mon visage, un peu (beaucoup) paniquée. Mes cheveux sont un véritable brasier qui danse autour de ma tête, attirant sûrement l'attention de loin.

Et Aïe ! Je suis une déesse, mais putain, ça fait mal. Va chier sale démon de merde, p'tite bite, enculé, sodomite, bouse de vache, bave de lamas !

Oui. Dire des insultes aide contre la douleur paraiît-il. Alors j'essaie, n'ayant pas l'opportunité de riposter pour le moment.

7
Olympe / Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]
« le: vendredi 23 mai 2014, 16:24:31 »
Depuis mon escapade au-dehors, la nuit où les villageois fêtaient les morts, mon père m'a "consignée" dans les quartiers qu'il m'a donné, aux Enfers. Je n'ai pour seule compagnie que les zombies qu'il m'envoie pour me surveiller. Il n'a pas apprécié que je détourne une partie de l'offrande de ses fidèles. En même temps, je le comprends. C'est tellement bon !

Il ne m'a pas pardonné non plus le "repos éternel" de Morg, le garde-zombie qui me suivait cette nuit-là. Sans le vouloir, j'avais placé son âme comme "intouchable". C'est-à-dire qu'elle restera dans l'autre monde, qu'elle ne pourra pas être forcée de réintégrer une enveloppe charnelle.

Mais eh ! J'ai le droit de faire des erreurs, hein ? Je suis une déesse novice, et s'il veut pas m'apprendre le métier hein... J'fais ce que je peux du coup.

Seule sur mon lit, je joue avec une boule de.. Euh... De matière gluante ? Je ne sais pas ce que c'est, au juste, mais ça vient d'une âme qui s'est égarée jusque devant ma chambre. Cerbère est vite venu la récupérer, et j'ai trouvé ce fluide par terre. Alors je joue avec. Sans le toucher, tout se fait avec la lévitation. J'vais pas me salir les mains non plus. On n'sait jamais dans quoi ça traîne, les âmes des morts...

Je finis par laisser le truc flotter près du plafond de pierre, et je passais à autre chose. J'avais réussi à dégoter un "manuel des Enfers", et j'comptais bien voir ce que ça disait. Ça parlerait peut-être de l'apprentissage d'un jeune dieu aux Enfers...

* * *

Plongée dans ma lecture, j'entendis vaguement des bruits de pas venant de l'extérieur. Ma chambre était assez spacieuse, et j'avais toute une enfilades de pièces dédiées à mon usage. Salle de bain, sauna, bibliothèque, etc. Ma chambre était la première de la suite de pièces.

Agitant vaguement la main, je lâchais sans me retourner.

« J'suis toujours là, j'ai pas bougé. 'Pouvez allez faire vot' rapport à mon père. »

Mes cheveux flamboyaient depuis tout à l'heure, quand j'ai commencé ma lecture. C'était très intéressant, mine de rien. Je comprenais mieux le phénomène de la fête des morts de l'autre jour...

8
Les contrées du Chaos / Parce que les espions, c'est mal. [Malk] (Fini)
« le: vendredi 09 mai 2014, 11:26:20 »
Trois pas en dehors des Enfers d'Hadès, et déjà, j'entends le pas pressé d'un des lieutenants de mon père.


« Qu'y a-t-il, Borg ? A moins que ce ne soit Torg ? Ou Morg ? »

C'est des triplés. Je ne sais jamais duquel il s'agit.

« Morg. »

Je soupire. Je continue, cependant. Ma robe noire volète avec le vent, et se colle contre mon corps. Les voiles moulent ma personne, mais je n'en ai cure.

« Ecoute, Morg. Je n'ai pas l'intention de rentrer. Je déteste rester enfermée. Alors tu diras à Hadès qu'il se comporte exactement comme mes précédents geôliers, et que ça m'épuise. Maintenant, tu peux rentrer, sans moi.
Si vous sortez, je sors aussi. Je dois veiller sur vous. C'est ce que m'a ordonné le dieu des Enfers.
— Oh, fais comme tu veux.
»

Je me pinçais l'arrête du nez, incapable de comprendre les motivations du cadavre vivant. Et je secouais la tête, avant de repartir de l'avant. J'avais envie de faire un petit safari dans les terres sauvages du coin, et ce n'est pas Morg qui m'en empêchera. D'ailleurs, tout en parlant, mes cheveux s'étaient enflammés. Il ne se sont toujours pas calmés. Tant pis. Je dois cependant ressembler à une vraie torche au milieu du désert...

De temps à autres, je tournais la tête, et apercevais les gencives dénudés de Morg, ses dents blanches et très longues, sa peau cadavériques, son regard où brillait la flamme bleue de la réanimation de mon père... Je ne savais pas qui était Morg au juste. Un ancien soldat, selon lui, mais je n'ai pas d'autres informations.

« Alors, Morg. Avant de te retrouver aux Enfers, avec toutes les âmes des autres défunts... Tu faisais quoi dans ta vie de soldat ? »

Il me jette un regard, mais ne me réponds pas. J'entends sa respiration sifflante, et les grognements que font habituellement les zombies. Mais rien d'autre.

« Oh, fais comme tu veux si tu ne veux pas parler. J'essayais juste de détendre l'atmosphère, et d'oublier que tu exhales une vraie puanteur de cadavre. C'est infect, par ailleurs. »

Toujours pas de réaction. Su-per...

9
Le coin du chalant / Des RPs et des idées
« le: mardi 06 mai 2014, 23:07:37 »
Message supprimé. Veuillez-vous réferez à ce sujet là, merci <3

10
Prélude / Je m'enflamme vite, vous savez ? [Valimercenarisée !]
« le: dimanche 04 mai 2014, 21:50:28 »
Nom, Prénom : Cindy Terreur.
Âge : 23 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Mi-humaine, mi-déesse.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Situation de départ : Expérimentée.



Le clair de lune jette une lumière blafarde, sur ma peau déjà très pâle. Je n'ai pas vu le jour depuis... Oh. Depuis bien longtemps. J'ai été confinée dans un cachot pendant près de vingt ans. Et la première chose que je vois en sortant, c'est cette sphère ronde, pleine, laiteuse. Les étoiles, à côté, paraissent moins lumineuses. Mon regard céruléen se perd dans la toile nocturne parcourue de diamant étincelants. Mais il ne faut pas que je traîne. Ils sont à mes trousses.

Je remonte le bas de ma jupe, déjà déchirée et salie par le temps, par la poussière (entre autres choses). Mes jambes, fines et athlétiques, sont découverte, et la fraîcheur nocturne me surprend. Je me met à courir, à petites foulées. Je sens les muscles de mes cuisses jouer. Cela fait si longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de courir sur de grandes distances... D'avoir couru tout court, d'ailleurs. Je reconnais la tension familière qui fait pulser mon sang, mes muscles... J'accélère.

Mon corps souple bouge en cadence. Les manches de ma robe, déchirées, flottent sur mes bras qui ont une mécanique régulière, presque contre mon corps, pour ne pas me ralentir. J'essaie de garder un souffle régulier, mais ma cage thoracique semblent ne pas tenir compte de mes efforts, et ma poitrine se lève et s'abaisse dans une cadence de plus en plus irrégulière. Je n'ai plus l'habitude de courir. Et j'ai du mal à reprendre mes marques.

Je finis par m'arrêter, après une grosse demi-heure, en nage. Je passe une main sur mon buste, sur la naissance de mes seins, et je remarque que la transpiration colle ma robe usée contre mon corps, soulignant la courbe de ma poitrine, de mes hanches, de mes fesses... Je me sais belle, mais tout de même. C'en est presque indécent.

Je m'appuie contre un tronc d'arbre. J'ignore l'écorce qui me gratte la peau, et je lutte pour reprendre ma respiration. Il faut que je me remette en route. Je passe finalement ma main dans mes cheveux. Une crinière noire. Souple. Mais humide de transpiration. Au loin, j'entends des cris, des aboiements. Un frisson de peur me parcours l'échine. Mes cheveux s'enflamment. Des flammes bleues, comme mes yeux, qui ne me brûlent pas, pourtant. Merde. Calme-toi Cindy. Calme-toi...

Une inspiration après, la lueur de mes cheveux s'éteint, et ils redeviennent de jais. Déterminée, je reprends mon chemin. Doucement d'abord. Je marche, le long de la route rocailleuse. Je sens mes muscles qui tirent, mais il faut que je m'éloigne d'ici tant que je peux. Aussi loin que je peux. Je ne dois pas faiblir, ou les cachots redeviendront ma seule demeure.

J'essaie de reprendre ma course. Je peine à démarrer. Mais je refuse d'abandonner. J'ai toujours été comme ça. Déterminée. Bornée. Têtue. Peu importe le qualificatif. Certains, dans d'autres contextes, appellent ça la patience. Moi, je dis juste que je suis simplement déterminée à ne pas céder à l'impatience. Chacun sa manière de voir. J'ai toujours eu une vision plutôt négative de moi. Je suis trop impulsive, trop irrascible, trop changeante. Je ne me souviens pas d'une fois où j'ai pensé "Oh, j'ai été courageuse, sur ce coup-là". Non. Je me dis juste "Ah putain, heureusement que j'ai pas céder à la trouille".

Je suis peut-être négative, mais l'une de mes rares qualités, c'est d'être à même de garder mon sang-froid dans n'importe quelle situation. Si j'écoutais la petite voix de ma conscience, elle me dirait de paniquer en entendant les aboiements des chiens derrière moi. Mais non. Je continue. Je suis en proie à des crampes, j'ai peur de retourner dans ce cachot, mais je continue. Toujours.

Jusqu'à ce que je tombe dans un trou, que je dégringole. Je m'érafle les coudes, les genoux, le visage. Je me fais mal, et je tombe toujours. J'entends la terre qui roule, qui suit ma route.

Je heurte une paroi dure. J'en ai le souffle coupé. La terre qui me suivait me tombe dessus, et je crache le peut que j'ai accidentellement aspiré. Je me roule en boule, attendant la fin. Quand plus rien ne tombe, je redresse doucement l'échine. Je ne vois rien. Je suis dans le noir complet. J'avance à tâtons. Je m'érafle un peu plus les genoux. Quand j'essaie de me redresser, je me cogne. Merde.

Je rampe donc, dans un boyau de terre dont je ne vois pas la fin. Je rampe, jusqu'à ce que mes muscles crient grâce. Jusqu'à ce que ma vision se voile, et que je m'évanouisse.

* * *

La première chose que je sens, en reprenant conscience, c'est une douche chaleur. Je suis couchée dans une fourrure, ou quelque chose comme ça. J'ai soif. Ma langue passe sur mes dents pointues, et j'ouvre les yeux. Une lueur orangée se dégage en face de moi, et je me frotte les yeux pour mieux voir. C'est un âtre. Les flammes dansent et le bois crépite joyeusement.

« Eh, la belle au bois dormant est réveillée ? »

Une voix pleine de bonhommie me fait sursauter. Une voix d'homme. Je tourne la tête un peu trop brusquement. Mon cou craque, et je grimace.

« Hola, doucement petite étincelle. Tu vas te rompre une vertèbre à bouger comme ça. Tiens-toi tranquille. »

Il s'approche, et je peux voir qu'il est grand, cet homme. Plutôt baraqué. Je devine un regard noisette, et une peau tannée. Il place ses grandes mains sur mes épaules, et ses doigts glissent dans mon cou, dans un massage qui me fait perdre mes moyens. Il appuie sur divers points névralgiques, et un craquement se fait entendre. Quelle agréable sensation... Mon cou se débloque, et je repose ma tête sur l'oreiller moelleux.

« Alors, flammèche. Qu'est-ce qu'un joli minois comme toi viens foutre sous terre ? »

Je tousse un peu avant de parler à mon tour.

« Qui êtes-vous ? »

Il rit. Un grand rire franc, communicatif, qui me tire un sourire.

« Eh, poulette, réponds d'abord à la mienne. »

Je soupire. Et je réponds.

« Je fuis.
Intéressant. Moi, je suis le grand forgeron d'Hadès. Et tu fuyais quoi, étincelle ?
— Question-réponse ? D'accord. Des types peu fréquentables. Et vous, pourquoi vivez-vous sous terre ?
Parce que tu crois que l'enfer d'Hadès se trouve où ? Je travaille au plus près de mon employeur, gamine. Et donc... Qu'est-ce qui fait que ces types peu recommandables te poursuivent ?
— Je me suis enfuie. Et on parle bien d'Hadès, le dieu des morts et tout ?
Exact. Pourquoi tu t'es enfuie ?
»

Parler ainsi, avec un parfait inconnu, me paraissais presque irréel. Pourtant, ma langue se déliait sans efforts.

« J'en avais marre d'être captive. Tu t'appelles comment ?
Joe. Pourquoi ils te retenaient ?
— 'Sais pas. Ils m'ont capturée, un jour. Il y a longtemps. J'ai été arrachée à ma famille. Pourquoi tu veux savoir ?
Par curiosité. Combien de temps es-tu restée captive ?
— Plusieurs années. Dix. Quinze peut-être. Qu'est-ce que tu comptes faire de moi ?
Enfin une bonne question. Mon chef m'a demandé de prendre soin de toi. Quel est ton nom, petite ?
— Cindy. Cindy Terreur. Qu'est-ce qu'Hadès peut bien me vouloir ? C'est un dieu, je suis une pauvre gamine...
Quel nom impressionnant. Tu devrais demander ça à ton padre...
— Hein ?
»

Sa réponse m'étonna tellement que je me recoinçais une vertèbre. Il rit, et me la débloqua encore.

« Mon père, il est mort. Depuis ma naissance... Ma mère m'a élevée seule. Avant de rencontrer ce type. Ce soi-disant mécène...
Ah. Et bien, tiens-toi bien. Ton père arrive, gamine.
»

J'ouvre de grands yeux. Mes cheveux s'enflamment, dans ma panique et ma surprise.

« Eh, t'enflammes pas, Terreur. »

Heureusement que ces flammes ne brûlaient rien. Elles étaient juste décoratives. Je pris une grande inspiration, et fermais les yeux pour essayer de me calmer. Je les rouvris quand une main fraîche se posa sur mon épaule. Devant moi, un homme encore plus grand que Joe. Il avait un sourire de dents pointues, comme les miennes. Il avait un regard aussi bleu que le mien. Une peau aussi pâle que la mienne. Et ses cheveux, aussi enflammés que les miens il y a deux secondes.

« Tu as les traits de ta mère...
— Pa- Papa ?
En flamme et en os, chérie.
— Mais... Tu... Je croyais que... Sérieusement ?
Que j'étais mort ? Je le suis, d'une certaine façon. Je suis le dieu des morts, oui.
— Vraiment ?
Oui.
»

* * *

Trois mois que j'avais retrouvé mon père. Trois mois que je vivais au milieu des morts, et des gardiens de l'enfer. Joe m'apprenais à forger. Je l'aimais bien. Il était comme un oncle pour moi. Des fois, je repensais à ma mère. Elle était amoureuse de cet homme, ce mécène qui disait que c'était une peintre exceptionnelle. De cet homme, qui m'avait faite enlever, parce qu'il ne voulait pas de la progéniture d'un autre. De celui qui avait pris peur, une nuit, quand j'étais allée trouvée ma mère avec mes cheveux flamboyants.

J'ai vite compris, avec l'aide de mon père, qu'il m'avait faite emprisonnée par ces "chercheurs". Qu'il m'avait vendue. Pour qu'ils m'étudient à leur guise. Durant toutes ces années, je n'ai été qu'un cobaye. Pourquoi mes cheveux brûlaient soudainement ? Pourquoi mes blessures guérissaient si vite ? Pourquoi je ne semblais pas vouloir mourir, même en étant presque vidée de mon sang ? Ces questions resteraient sans réponses pour eux. Pas pour moi. Parce qu'après tout, je suis la fille d'un dieu. Alors, quoi de plus normal ?

DC ? Yup. Je met la liste.

- Camille Temple ;
- Cindy Terreur ;
- Catalina Taylor ;
- Calliope Tick ;
- Cassandre Trésor ;
- Christy Torres ;
- Charis Trident ;

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