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« le: mardi 29 avril 2014, 16:03:01 »
Shiroi devait se l'avouer. Il avait peur. Non pas d'obéir aux ordres de son maître, non cela il savait que c'était sa place, mais de ce que cela signifiait. Bien sûr le jeune homme ignorait tout de la situation économique de l'établissement dans lequel il travaillait, et de fait sa situation présente ne pouvait avoir qu'une signification. Si son maître le vendait c'était qu'il n'était pas satisfait de lui, pourtant il n'était pas redescendu dans les caves très souvent ces derniers temps, et si la simple pensée des ténèbres lui causa un frisson tout le long du dos il demeurait focalisé sur ce qui allait lui arriver... Vendu... Tout d’abord il ne s'en était pas inquiété, car après tout c'était aussi le terme qui était employé des fois lorsqu'un client louait ses services, mais lorsqu'un des esclaves à côté del ui lui avait expliqué cela en détail il fut consterné... Certes il semblait ne pas être le seul dont le maître semblait avoir été mécontent, mais cela n'apaisait nullement l'amertume qu'il éprouvait quant à cela, persuadé d'avoir mal agi, mais ignorant en quoi.
Pensivement il retraça comment les événements s'étaient déroulés. Comme souvent lorsqu'il n'était ps sollicité la nuit il s'était réveillé de lui même à l'aube, et s'était vêtu de sa tenue de travail, un haut résille et moulant et un short court, tout deux noirs, mais avant même qu'il ne rejoigne la grand salle pour déduire les clients qui y seraient présents le maître l'avait interpellé, puis lui avait passé un collier ornée de pierre noir, de l'obsidienne, autour du cou. ce dernier ressemblait à celui qui lui faisait arborer certains clients en fonctions de leurs fantasmes, et Shiroi s'était tout simplement attendu dans un premier temps à une réservation sur sa personne, le matière ne lui en disant pas un mot. Ce ne fut qu'une fois mené à une pièce vaste mais à l'hygiène douteuse et où étaient déjà présent une dizaine d'esclave du bordel, tous parqués comme des animaux... Le maître l'y avait poussé sans ménagement et depuis il y attendait, ayant simplement interrogé un peu ses congénères pour en savoir plus.
Il était désormais à l'écart, la plupart des autres esclaves ne l'avait jamais vraiment apprécié, car si au bordel ceux qui étaient libres avaient des fois pris ce travail par choix, et affectionnaient le jeune homme qu'était Shiroi, il n’était nul autre esclave dans cet établissement qui appréciait ce qui lui était désormais imposé. De fait Shiroi était vu par eux comme une vermine un lèche botte et sa satisfaction permanente de sa condition et sa candeur n'avaient nullement contribué à son intégration... Mais comme à son habitude le jeune homme ne s’était pas soucié de cela, tant que son maître étai content...Et même son amertume à l’idée de sa vente finit par s’effacer, se disant que c'était simplement la volonté de son possesseur et qu'il devait l’exécuter, et le regard levé vers le plafond, d'où filtrait un peu de lumière il entonna une petite comptine.
Et il laissa son esprit simplet être emporté par cette dernière. ainsi il ne vit pas le temps s'écoulait, ne prêtait pas attention aux protestations et gémissements de ses semblables... Il manqua même de peu de ne pas se relever quand l’ordre lui en fut donné alors que la porte s'ouvrait. D'autres restèrent au sol dans la cellule protestant, le claquement du fouet eut tôt fait de les remettre sur pied. Premier à s'être présenté, Shiroi fut ainsi celui en tête de la file qui fut formé, la chaîne pendant à leur collier étant accroché à celle de l'esclave les devançant.
Et ce fut ainsi qu'ils quittèrent le bordel, par la porte de derrière afin de ne pas effrayer les clients. Le maître ouvrait la marche, tenant la chaîne de Shiroi, qu'il n'eut guère besoin de tirer le jeune homme suivant docilement son rythme, et entraînant les autres à sa suite. Néanmoins l'esclave gardait la tête relevé contrairement à ses congénères. Confiné la majorité du temps dan le bordel il savourait chacune de ses sorties, contemplant toujours avec émerveillement les façades des bâtisses, et manifestant une curiosité encore plus grande face à ce qu'il voyait pour la première fois. néanmoins un coup de cravache à l'épaule apaisa sa curiosité. Le maître paraissait tendu, nerveux, et le comportement de Shiroi n’était pas approprié pour ce qu'il comptait faire, et il le lui faisait comprendre.
Ils arrivèrent ainsi jusqu'au marché aux esclaves, le soleil était haut dans le ciel, l'heure à laquelle il y avait le plus d'acheteurs potentiels, réunis devant l'estrade où les lots les plus divers et variés étaient présentés, les acheteurs faisant monter les prix à grands renforts d'enchères, certains rivalisant même pour un esclave juste afin de mener une lutte "civique" avec un concurrent. Les derniers lots présents étaient en train d'être vendu, ce qui signifiait qu'à peine arrivés, Shiroi et ses camarades seraient mis en vente par lot ou un par un. Pour sa part l'esclave s'appliqua à garder le regard baissé, cette posture semblant satisfaire son maître, alors qu'ils longeaient la foule pour passer derrière l'estrade à laquelle ils monteraient en étant présentés aux potentiels acheteurs... Et alors le maître s'adressa à Shiroi.
"...Tu passeras le premier, alors tu as intérêt à faire bonne figure. Aujourd'hui je me sépare de toi, mais déçois moi et je te le ferai payer ! Je n'ai pas passer 21 ans à t'engraisser pour que tu me déçoives maintenant. Le vendeur va te présenter et tu vas te mettre à genoux face aux acheteurs, essaye de les exciter, s’ils demandent à te voir sous un autre angle tu t’exécutes, s'ils veulent t'examiner fait de même ! Si tu fais de ton mieux peut être trouveras tu mieux que moi, mais j'en doute"
Il eut un petit rire cruel en tapotant la joue de son esclave. Ce dernier n'y réagit même pas, il y sourit même, il en avait l'habitude et se contentait de hoche la tête pour signifier à son maître qu'il ferait de son mieux. Il ne tarda pas à être détaché du reste de la file et un brusque bourrade dans le dos lui fit comprendre qu'il devait monter sur l'estrade, ce qu'il fit s'avançant avec souplesse sur l'estrade regardant brièvement la foule amassée à ses pieds, se demandant lequel deviendrait son nouveau maître...et un peu angoissé à cette idée.
En effet en dépit des divers clients il avait toujours eu qu'un seul et unique maître de toute sa vie et bien qu'on lui avait appris qu'il pourrait en avoir d'autres cette idée l'inquiétait, bien qu'il lui adresserait la même loyauté... Néanmoins il s'agenouilla comme il lui avait été dit faisant face à la foule, la chaîne de son collier pendant sur ses cuisses alors qu'il affichait un léger sourire et qu’un regard qu'il avait su emplir d'un faux désir fixait un point au loin, afin de ne pas offusquer les maîtres potentiels en les fixants mais aussi aviver leur envie...
"Le lot n°72 est constitué d'un seul esclave, mâle, âgé de 21 ans, doté d'une pigmentation capillaire bleu naturel, il appartient à l’établissement "Luxure carmine" et ce depuis sa naissance, il a été ainsi formé aux plaisir de la chair depuis longtemps et possède une grande expérience dans le domaine. Qui plus est élevé dans ce but depuis toujours, il fait preuve d'une grande docilité et vous obéira en tout ! Enfin dernière détails, mais pas des moindres, il s'agit d'un Esper ! Mise à prix 35 000 pièce d'or ! Qui prend à ce prix?"
Une main se leva pour prendre à ce prix, que Shiroi ne vit pas, puis une voix se fit entendre demandant à ce que l'esclave se relève et se tourne afin de pouvoir l'estimer de dos, ce que Shiroi fit avec une grande sensualité, s’exécutant tout en se déhanchant légèrement ,s tenue mettant en valeur son corps...Mais peu après une autre voix se fit entendre, moqueuse.
"Lui, un Esper ? Ses parents l'étaient mais ça ne veut rien dire ! On a jamais vu son pouvoir, et les billes d'osbidiennes de son collier ne prouvent rien, hein, l'Esper raté ?"
Shiroi reconnut là la voix d'un de ses anciens clients, un de ceux aux demandes qui meurtrissaient le plus son corps et qui se plaisait à le rabaisser, ce qui ne dérangeait nullement le jeune homme qui se pliait à toutes les exigences...mais i l fut pris au dépourvu par ses propos, ne sachant comment réagir, mais pourtant, presque par automatisme, son corps continua à se mouvoir avec grâce se montrant sous différent angles avant de se remettre à genoux, reprenant son attitude précédente, bien que son souffle était légèrement plus pesant de par l'angoisse qui l'animait, alors qu'à chaque visage qu'il apercevait il se demandait s’il s'agissait là de son nouveau maître ou de sa nouvelle maîtresse.