One Shot / Quand l'homme se cache sous la bête [Pv - Dylan E. Ellison]
« le: vendredi 02 mai 2014, 08:56:31 »Elle inspira et frappa avec cette même énergie.
- Mademoiselle Ellison !
Aucune réponse ne vient, ou du moins, assez vite au gout de la réceptionniste. Elle frappa à nouveau et alla même jusqu’à ouvrir la porte. Le visage d’une petite femme visiblement d’un âge moyen, en proie à de forte dose de stresse quotidienne et à une mauvaise gestion de ses émotions, apparue. Il s’agissait de l’énergique réceptionniste de Dylan.
Toujours prévenante, organisée et dévouée. Avec juste un énorme problème de tact. Ne sachant que peu s’adresser aux gens. Un comble pour le métier qu’elle avait.
- Mademoiselle Ellison… veuillez m’excusez mais la prison municipale vient d’appeler… C’est au sujet de programme de réhabilitation… il sera là dans l’après-midi, il y a eu des changements de dernière minute apparemment ! Je n’ai pas pu refuser vous comprenez… et vous aviez une heure de libre de toute façon…
Quelques sourires s’échangent avant que la réceptionniste ne referma la porte avec autant d’énergie qu’elle l’avait ouverte.
Le reste de l’après-midi fut teinté d’une angoisse, d'un sensation assez lourde et palpable dans l’air. Une angoisse plus proche de la curiosité que de l’anxiété. Ce programme de réinsertion des prisonniers était une bonne chose sur papier… Offrir une chance au prisonnier avec de longue peine relativement lourde. Toute en cherchant un moyen intelligent de les rendre utile. Et pour ce faire, les municipalités avaient mis en place un système de suivi adapté et personnalisé. Aussi, plusieurs cabinets avaient été contacté afin d'adhérer ou pas au projet et c’étaient vu assigné un individu de façon aléatoire.
Quelque heure passèrent, et on frappa à la porte. Cette fois-ci, le geste était plus lent. Il n’y avait aucune hésitation mais plutôt comme en sentiment las et désabusé de ceux qui n’y croient pas.
Beaucoup de gens venaient voir le psy avec une certaine appréhension. Ou en tout cas un avis critique cinglant. Mais cette fois ci c’était différent…
L’homme, à en croire la puissance avec laquelle on avait frappé, soupira lourdement. Et marmonna quelque truc avant d’ajouter quelques mots. Probablement pour se vouloir rassurant ou pour se convaincre de l’utilité de ce qu’il faisait…
- Euh… Salut ! Mademoiselle Ellison… C’est le détenu numéro 14 242 ! On avait rendez-vous y parait… J'sus pas en avance ? Jpeux rentré ?
Une voix lourde qui semble avoir vécu. Assurée mais assez lente. Un ton assez grave et une pointe de charme, probablement dû au fait qu’elle soit très basse et pas trop usé.