Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Alea L. Saint-Ange

Pages: [1]
1
One Shot / Infiltration.
« le: mardi 30 avril 2013, 16:39:21 »
IntemporelleS00 - E01VO

EGYPTE - Caire - 13 Octobre 1915 ■

La guerre battait son plein entre la triple-Entente et la triple-Alliance. Mais Alea n'était pas prise entre deux feux. Repartie en Egypte depuis quelques mois, elle était sur un chantier de fouille avec ses amis britanniques. En tant que dessinatrice, elle était vraiment très douée, et copiait les bas-reliefs avec un talent rare.

Mais la guerre se faisait quand même sentir en Egypte. Les troupe britannique réprimait le mouvement nationaliste des égyptiens, et les turcs menaçaient de traverser le canal de Suez. Le fils aîné de la famille d'Archéologue travaillait en tant qu'espion pour les Services Secrets. Comme il ne s'était pas "engagé" pour le reste du monde, ce n'était pas rare qu'il reçoive des plumes blanches censées dénoncer sa couardise et le pousser à s'engager. Pour plaisanter, il disait qu'il en aurait bientôt assez pour remplir un oreiller.

Quant à Alea, elle avait déjà reçu plusieurs demandes en mariages de jeunes soldats. Toutes refusées, évidemment. Elle avait aussi reçue une demande de ces même Services Secrets Britanniques, afin d'infiltrer les réseaux de trafic d'antiquité et de trouver le traître européen qui le menait. Elle avait hésité. Puis avait accepté. Grâce à son aptitude à se déguiser, et au fait qu'elle parlait arabe comme une égyptienne, elle s'infiltra sans trop de mal, tout en continuant son travail sur le chantier de fouille durant la journée.

▬ ▬ ▬

EGYPTE - Caire - 14 Octobre 1915 ■

Ce travail nocturne était épuisant. Revenant, aux premières lueurs de l'aube, Alea s'effondra sur sa couche. Elle ne dormit qu'une heure, avant d'être réveillée par un grand cri. Sursautant, elle sauta sur ses pieds, enfila un pantalon pratique, des bottines en cuir et une chemise en lin avant de sortir, prenant son chapeau au passage. Le chantier étant situé à deux pas des britanniques chez qui elle logeait et qu'elle aidait, elle fut rendue en un rien de temps.

Le mastaba qu'ils dégageaient avait déjà livré plusieurs oeuvres remarquables. Mais ce matin-là, il livra un cadavre. Plus très frais, mais pas vraiment vieux non plus. Malgré la décomposition avancée, Alea le reconnut. C'était son supérieur direct de contrefaçon d'antiquité. Pourtant, personne ne pouvait savoir pour elle, n'est-ce pas ?



Alors. Vous pouvez être un britannique engagé dans l'armée égyptienne, ou un soldat anglais sur le sol égyptien, ou encore un turc infiltré, ou bien n égyptien engagé pour les fouilles par les archéologues. MAIS, la famille d'archéologue britannique, je la jouerait en PNJ. Elle se constitue d'un chef de famille (Edward, comte de Radcliffe), d'une cheffe de famille (Evelyne, comtesse de Radcliffe), d'un fils aîné (Walter), de son épouse (Fatima, anglaise d'origine mais élevée par des égyptiens), et d'un oncle (Hector, vicomte de Radcliff).

Vous pouvez être une femme ou un homme, dans le camps des britannique ou des turcs (ou même des allemands, soyons fou !), ou encore un nationaliste égyptien qui le cache (parce que les nationalistes sont arrêtés par les autorités). Ce peut très bien être une profession d'archéologue, d'ouvrier, de chef de village, de policier cairote, de soldat britannique ou autre.

L'idée, c'est qu'Alea se retrouve piégée dans un souterrain qui part du mastaba (l'entrée s'effondrerait) et qui passe sous la ville pour relier l'endroit du trafic d'antiquité (qui fait aussi trafic d'arme et de drogue, mais elle ne le découvrira qu'en y arrivant), avec un allié ou un ennemi. L'idée, aussi, c'est qu'elle s'en sorte, évidemment. Mais pas sans péripéties !


Une personne recherchée, maximum deux, en plus de moi.

2
~ INTEMPORELLE ~



La série événement, enfin sur vos écrans !

L'histoire est centrée sur une jeune femme, plus ou moins immortelle.
Entre suspens, amour, rebondissement et tragique, devenez accroc !

Il y aura des Flashback, qui constitueront une saison bonus, en quelque sortes.

~ Trames ~

Flashback (Oneshot) ~ Il s'agirait d'explorer des périodes de son passé  non mentionnée (ou pas) dans l'histoire. Un peu n'importe quel pays, à n'importe quelle époque entre 1882 et 2000.
▬ Idée ?

~ Liste d'épisodes ~

  • Saison Bonus

Episode 1 : Infiltration.
{ En tournage }

  • Saison 1

Episode 1 : Héritage Familial.
{ En tournage }

3
Les alentours de la ville / Héritage familial. (PV)
« le: mardi 30 avril 2013, 13:37:24 »
IntemporelleS01 - E01VO

Saint-Ange Castel.

Il était tard, quand Alea emménagea enfin au Castel. Près de 11:00 PM, d'après sa montre. Elle soupira, et remercia le chauffeur de taxi qui l'avait emmenée depuis son hôtel jusqu'à sa demeure avec toutes ses valises. La majorité était déjà au Castel, arrivée par bateau et par avion. Elle laissa trois hommes, récemment employés en tant que domestiques (même si le terme exact à cette époque était plutôt "employés de maison"), monter ses valises dans ses appartements. Ils se situaient dans l'aile Est. L'aile Ouest était réservée aux réceptions. Tandis que le corps de logis, au centre, orienté Nord, était plutôt réservé à la vie quotidienne.

Le château avait la forme d'un U, comme les grands châteaux de la Renaissance Française. Devant, s'imbriquant dans le U, un petit étang artificel et rectangulaire. Le jardin, tout autour, possédait la symétrie qu'aimait tant les français. Mais sous le U, il y avait une piste d'atterrissage, des hangars et un grand parking. Rien à dire. Le Castel était parfait.

C'est avec un sourire aux lèvres que la belle Alea partit se coucher. Elle repensa, avant de s'endormir, à la crédulité des autorités. C'était si facile de faire croire qu'elle était la descendante d'Alea Saint-Ange, alors qu'elle était celle-ci... Mais il faudrait qu'elle se grime, peu à peu, au cours des années, pour paraître vieillir. Et ensuite, elle ferait venir "sa fille", de Paris, mais elle mourrait avant son arrivée. Etc.

▬ ▬ ▬

Le jour était à peine levé quand s'éveilla Alea. Elle avait du pain sur la planche aujourd'hui. Déterminée à être plutôt bien vue en ville, elle avait organisée une vente aux enchères dont les fonds récoltés iraient aux différentes associations de la ville, et aux différentes institutions telles que les écoles, les hôpitaux ou encore les commissariats.

Le thème de la vente aux enchères était "XVIème siècle". Elle avait nombres d'objets de collections, de lettres de ce temps et d'autres objets hérités de ses ancêtres. Elle espérait que ça attirerait pas mal de collectionneur, parce que ses pièces étaient uniques. Notamment une paire de lettre de Rochefort adressée à Celia Saint-Ange, son arrière-(...)-grand-mère, la mettant en garde contre un certain Armand Saint-André. Sois-disant que l'individu était dangereux, malgré l'appui qu'il avait du cardinal Richelieu. Mais Alea comprenait mal pourquoi Rochefort donnait un tel avertissement à son ancêtre. Le côtoyait-elle, ce chevalier de Saint-André ?

Haussant les épaules, Alea laissa la vente commencer avec nombre des invités. Il était 10:00 AM.

4
Prélude / Intemporelle. (Valiprimée !)
« le: mardi 30 avril 2013, 01:58:47 »
▬ Crédits :

Image de l'avatar © Candra – DA.
Image des couples présents dans l'histoire © Werdandi – DA.
Image du château © Krzynek – DA.
Image de Celia Saint-Ange © Wolfie-Chama – DA.

▬ Prénom (Prénom) Nom : Alea Lotus Saint-Ange.
▬ Âge : 22 ans, depuis un peu plus d'une centaine d'année.
▬ Sexe : Féminin.
▬ Race : Humaine génétiquement modifiée.

▬ Sexualité : Débridée.
▬ Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle.
▬ Expérience : Assez bonne.

▬ Surnom(s) : Aly, Lea, Lotus, Lottie, Saint-Ange, ...
▬ Profession : Diverse. Elle a exercé dans une multitude de domaine.
▬ Date et Lieu de Naissance : Le 13 Août 1882 à Saint-Ange House, en France.
▬ Lieu de Résidence : Saint-Ange Castel, à Seïkusu, au Japon.

▬ Mentalement : Ses détracteurs la taxeraient sans doute de lunatique, frivole, volubile, distraite, têtue, impulsive, ou encore orgueilleuse. Mais ce serait ne voir qu'une partie de la vérité.

Certes, elle est plutôt lunatique, pouvant passer d'une seconde à l'autre d'un état de déprime intense à une joie de vivre immense. Elle est aussi frivole, adorant la mode, le shopping et les potins. Volubile... Oui, c'est certain. Et comme elle s'emballe assez vite, son débit peut devenir vite agaçant. Surtout qu'elle n'arrive pas à réfréner ses envies de bavarder tout le temps, que ce soit pour étaler sa science ou pour dire des conneries. Il faut cependant reconnaître qu'elle a assez d'emphase pour masquer ses véritables intentions sans réellement mentir. Parfois, elle déforme un peu la vérité, mais elle met un point d'honneur à rester honnête et franche. Elle reconnaît aussi qu'elle est souvent distraite. Mais uniquement quand il s'agit de quelque chose qui n'est pas d'une importance vitale. En ce qui concerne les choses sérieuses, elle est tout le temps très concentrée et acharnée. Voire... Oui, Têtue est le mot que l'on pourrait employée. Déterminée, serait plus flatteur. Mais souvent, son entêtement est tel qu'elle est pire qu'une mule. Surtout que, quand elle a décidé de se jeter dans la gueule du loup sans renforts, pour sauver quelqu'un ou quelque chose, personne ne peut lui faire changer d'avis. Bien qu'en règle général, personne n'ait le temps d'essayer étant donné son tempérament impulsif et impatient. De plus, elle ne reconnaîtra jamais de bonne grâce qu'elle a tort, considérant souvent son opinion comme la seule de valable. Orgueilleuse ? Non, pas tellement. Pour sa défense, dans ces cas-là, son opinion était bien souvent la seule de valable. Elle était plutôt réaliste, en affirmant la futilité des autres opinions.

Mais il ne faut pas croire qu'elle soit un mauvais bougre. Elle a un bon fond la petite. Elle a le cœur sur la main, en ce qui concerne son entourage proche et aimé. Elle ferait n'importe quoi pour ses amis les plus chers et sa famille. Elle ferait aussi n'importe quoi pour n'importe qui de blessé, que ce soit des animaux ou des humains, des hommes ou des femmes... Elle est également très protectrice. Pas jalouse, mais si le moindre mal arrive à ceux qu'elle aime, humains ou animaux, elle déchaînera la colère des dieux et remuerait ciel et terre pour les aider ou les venger.

Et puis, pour terminer... Elle se fiche de l'opinion de ceux qui ne comptent pas à ses yeux.

▬ Physiquement : Encore une fois, ses détracteurs ne seront pas flatteurs. Les termes gourgandine, grande perche, sorcière et sauvage seront les plus récurrents. Mais c'est parce qu'ils ne l'aiment pas.

En fait, il serait plus juste de la décrire comme une femme plutôt grande. Elle mesure presque un mètre soixante-quinze pour soixante-sept kilos. Bien proportionnée, elle est dotée d'une merveilleuse chevelure rousse, tirant parfois sur le blond lors d'une trop longue exposition au soleil, ou sur le mordoré quand il y en a trop peu. Sa crinière, car c'est le terme adéquat étant donné les boucles indisciplinées qui la compose, descend à peu près jusqu'en dessous de ses omoplates. Elle met en valeur son visage aux traits fins, pourvu d'un regard perçant et captivant, aussi vert que l'émeraude. Son teint pâle est en parfaite harmonie avec ses cheveux, et ses lèvres ressortent d'autant plus de sa carnation grâce à cette couleur si particulière qu'est le grenat. Naturellement, elle sont plutôt incarnat, mais Alea aime à porter du rouge à lèvre d'un rouge profond et provocateur.

Son visage et sa chevelure ne sont pas ses seuls attraits. On peut noter également qu'elle possède une paire de sein tout à fait remarquable. C'est sans doute dû au fait qu'elle adore porter des décolletés pour les mettre en valeur. Mais pas de soutien-gorge. Elle déteste ses machins qui la serrent et l'empêche de bouger à son gré. Comme les corsets d'ailleurs, ou les tournures. De toute façon, elle n'en a pas besoin étant donné que sa taille est fine et gracile, et que ses hanches sont voluptueuses de nature. Avec, en outre, un fessier haut, ferme et bien rebondi. Ses cuisses ne sont pas en reste, niveau fermeté, et aucune trace de cellulite ne les enlaidissent. Se poursuivent enfin des jambes athlétiques, galbées, fuselées et d'une longueur appréciable.

De manière générale, sa silhouette est élancée et plantureuse à la fois. On ne peut pas dire qu'elle n'est pas attirante ou qu'elle passe inaperçue.

▬ Historiquement : Là, pour une fois, les détracteurs se tairont. Parce qu'ils ne savent rien d'elle, en fait.

Elle vient d'une famille où le luxe est un héritage. L'argent coule à flot, et ça se ressent nettement. L'attitude hautaine de ses membres, le nombre ahurissant de propriétés, les collections d'antiquités et autres œuvres d'arts que l'ont trouvent à la pelle chez eux... Bref, les Saint-Ange ne sont pas n'importe quelle famille.

Avant de parler plus particulièrement d'Alea, voyons son entourage familial.

Il y a d'abord Richard. C'est le père, le chef de famille. Héritier, il n'a pas véritablement de profession et se contente de vivre sur son héritage et de le faire fructifier. Il est âgé d'une trentaine d'année quand il rencontre celle qui deviendra sa femme.

Elle s'appelle Émilie. Elle vient d'une famille aisée, mais loin d'être aussi riche que celle de Richard Saint-Ange. Sa mère chassait le gentilhomme pour lui trouver un mari. Elle était éduquée pour devenir la parfaite femme au foyer comme on en voit souvent en cette fin de dix-neuvième siècle. Elle est âgée de dix-huit ans tout juste lorsqu'elle fait la connaissance de Richard Saint-Ange par l'intermédiaire de son frère aîné qui est dans son cercle d'intime.

Ils se rencontre le 08 Octobre 1870. En Décembre 1870, le 21 plus précisément, ils se fiancent. Ils se marient ensuite le 24 Décembre de l'an 1871. Et, le 05 Octobre de l'année 1872, ils voient la naissance de leur premier enfant. Richard Alphonse Saint-Ange sera son nom. Mais on l'appellera plus souvent Junior. Le couple est heureux, avec leur premier enfant. Ils l'élèvent d'abord à la maison, avant de l'envoyer dans un pensionnat pour jeunes hommes afin qu'il devienne un homme accompli et un citoyen d'honneur. Qu'il soit digne de reprendre la place de son père, et de gérer la fortune et les domaines familiaux.

C'est pendant un été, alors qu'il se prépare à retourner au pensionnat, que sa petite sœur naît. Il a douze ans quand, le 13 Août 1882, Alea Lotus Saint-Ange voit le jour. Il ne passe que très peu de temps avec elle avant de repartir pour une année loin de sa famille. Pendant ce temps, la petite Alea fait le bonheur de ses parents.

Les années passent, et les gens vieillissent. Les enfants grandissent. Nous sommes le 18 Avril 1888 quand un drame se produisit. Le couple Saint-Ange et ses deux enfants font un voyage en Égypte pour visiter le pays. Richard Senior finançait les travaux de fouilles d'un égyptologue renommé, et il voulait voir ce que donnait son investissement. Il ne s'agissait pas d'un chantier « tout-public », comme Gizeh, Louxor ou Amarna. C'était une petite cité enfouie, aux frontières de l'Égypte. C'est là que le drame eut lieu.

Ce matin du 18 Avril, la petite Alea -qui avait presque six ans- jouait innocemment dans le sable, sous l'oeil vigilant de sa nourrice. La vieille Lucinda aimait sincèrement la petite, et n'hésita pas à s'armer d'un gourdin pour aller chasser cet indigène importun qui s'approchait de sa petite protégée. Elle cria, et le menaça. Mais l'homme était plus grand et plus fort qu'elle. Habitué à la vie dans le désert, il la désarma et l'assomma en un quart de seconde à peine.

Cinq minutes plus tard, quand Richard Junior trouva la nourrice étendue sur le sol avec une sacrée bosse sur le front, il avait disparu. Et Alea aussi. Aussitôt, ses parents furent prévenus. La police aussi. Mais le désert est vaste, et les vaines recherches furent abandonnées après une semaine seulement. Inconsolable, la famille resta encore un mois à chercher leur petite Alea par eux-même. La nourrice, surtout, car elle s'en voulait énormément. Mais ils finirent par tous repartir en France. Lucinda les quitta quelques semaines après, prenant sa retraite pour s'occuper de sa propre famille et faire son deuil de la petite Alea.

Cependant, Alea n'était pas morte. Loin de là. Kidnappée par cet indigène, elle fut parquée avec une douzaine d'autres enfants dans une salle souterraine. Un molosse les gardaient, les empêchant de sortir. La douzaine d'autres enfants étaient de toute nationalité. Il y avait des petits anglais, des petits allemands, des petits égyptiens et des petits italiens. Elle était la seule française. Mais pas la seule fillette. Il n'y avait que les petits égyptiens qui étaient des mâles.

Ne comprenant pas vraiment le tragique de sa situation, la gamine faisait, avec enthousiasme, connaissance avec ses compagnons d'infortune. Elle ne parlait pas un mot d'arabe, mais avait des notions d'anglais et d'allemand à force d'avoir entendu son frère réviser ses cours l'été. Elle se lia particulièrement avec un petit égyptien du nom de Selim. La barrière de la langue fut facilement franchie, chacun apprenant de l'autre. Et communiquant par gestes, surtout.

Quand les ravisseurs revinrent pour séparer les petits garçons égyptiens des petites filles, cela faisait un bon mois qu'ils étaient ensemble. Alea connaissait pas mal de mots arabes, apprit de son ami Selim. Et lui bafouillait dans un français approximatif plusieurs phrases que lui avait apprit la petite rousse. Ils s'aimaient beaucoup. Aussi, quand les hommes vinrent et tentèrent d'arracher Alea à Selim, les deux firent une crise comme seuls les enfants savent le faire. Même la menace de lâcher le molosse (qu'Alea venait câliner la nuit, en douce, avec Selim) ne fit rien. Et comment des enfants de presque six ans pourraient-ils comprendre la menace d'une arme ?

Bien embêtés, les hommes se résignèrent à laisser Alea en compagnie de Selim et des autres petits garçons tandis que les fillettes étaient emmenées ailleurs. Mais il profitèrent du sommeil des deux petits pour finalement les séparer, emportant Alea vers une destinée qui n'était pas enviable.

D'abord, on lui enseigna les rudiments de l'arabe. Les quelques cours de Selim rendirent la chose plus facile avec Alea, mais son mauvais caractère agaça ses professeurs-ravisseurs qui n'hésitaient pas à user de la badine pour la rappeler à l'ordre. On lui enseigna également comme tenir une maison à la manière d'une femme musulmane, bien qu'elle ne se prêta au jeu que de mauvais gré. Et presque quatre mois après, alors que la petite française aurait dû fêter ses six ans, on la déplaça de nouveau. On la sépara de toutes les autres gamines, et on la plaça au sein d'une famille comme une sorte d'esclave.

Les années passèrent à nouveau. La fillette devint une jeune adolescente, et son corps se forma. Parlant arabe couramment, elle saisit que ce changement de son corps attirait les hommes de la famille. Elle saisit parfaitement ce que ça voulait dire. Elle n'était pas une fille à se laisser faire, aussi décida-t-elle de précipiter ce projet d'évasion qu'elle mûrissait depuis plusieurs années.

Le 15 Septembre 1895, alors qu'elle avait treize ans, elle disparut soudain du village où elle avait été placée. Immédiatement, les recherches furent lancées. Les hommes connaissant bien le terrain, elle fut vite retrouvée et ramenée, enchaînée, d'où elle s'était enfuie. Le châtiment fut exemplaire. Les coups de badines cédèrent vite la place aux gifles et autres maltraitances corporelles. Le soir, elle fut ramenée à sa famille, le corps si douloureux qu'elle n'était pas capable de bouger. Mais la punition n'était pas finie. Entravée, elle fut privée de nourriture pendant une semaine, n'ayant que quelques miettes de pain et de l'eau pour subsister. Puis ont vint la chercher, et elle épousa de force le chef de la famille qu'elle avait servi. Inutile de dire que sa nuit de noce ne fut pas très douce pour elle.

Malgré tout, Alea n'est pas du genre à se laisser abattre. Ayant été en contact avec une vieille femme du village, elle savait quelles herbes prendre pour ne pas devenir mère. Elle ignorait par contre que la prise régulière de ces herbes, ajoutée à d'autres pour reprendre des forces, changeait son organisme et son métabolisme.

Le 18 Mai 1898, alors qu'elle approchait de ses seize ans, un événement important se produisit. Le village où elle se trouvait se trouva attaqué par des turcs. Ils étaient après tout aux frontières entre l'Égypte et l'empire ottoman. Seul le canal de Suez les séparaient, et des petits groupes passaient mieux qu'une armée.

Pas folle, Alea prit la fuite. Elle n'avait pas eu le temps de prendre beaucoup de provisions, mais trouva un refuge assez rapidement, dans un oasis qui cachait l'entrée d'une ancienne cité égyptienne. Une cité secrète, pourrait-on dire, où les quelques dizaines d'habitants perpétuaient les anciens cultes.

Retrouvée à l'aube par l'un de ses habitants, elle fut recueillie et soignée par la prêtresse d'Isis. Celle-ci nota, grâce à son don de pressentir les choses, qu'Alea n'était plus tout à fait une jeune femme normale. Elle prit soin d'elle, et la rousse passa près de trois ans auprès d'eux.

Le 23 Janvier 1901, une famille d'égyptologues débarqua alors. Arrivée là après d'intenses recherches, ils repartirent avec les joyaux du pharaon défunt que veillaient les habitants. Ils repartirent aussi avec la jeune Alea, qui demanda à venir avec eux pour tenter de retrouver sa famille. Le reste des habitants de ce sanctuaire furent laissés en paix, avec la promesse de ne rien dévoiler de leur localisation. Les joyaux constituèrent une remarquable découverte archéologique. Mais la présence d'Alea fut encore plus fantastique. Après plusieurs mois avec la famille d'égyptologues britannique qui l'avait trouvée, le temps de finir la saison de fouille, Alea rentra en France et retrouva sa famille.

Inutile de dire que les retrouvailles furent larmoyantes. Toutefois, Alea n'était plus la même. Elle était très érudite, ayant passé son temps libre à apprendre ce qu'elle pouvait. Elle était multilingue aussi, parlant couramment arabe et français, et se débrouillant assez bien en anglais. Elle avait toujours ses notions d'italien et d'allemand également. Mais elle connaissait la vie. Elle n'était pas une de ces oies blanches qui restent femmes d'intérieur toute leur vie.

Contre l'avis de sa famille, elle commença à étudier. D'abord, elle se dirigea vers la médecine. Elle apprenait vite, et eut son diplôme quelques années plus tard (bien qu'une femme faisant des études supérieures était mal vue, à cette époque). Chirurgienne douée, elle décida aussi de voyager. A ses frais, puisque ses parents qui étaient contre cette idée lui coupèrent les vivres.

Elle revint finalement en France le 16 Août 1912. Elle aurait dû être âgée de trente ans. Mais elle n'en paraissait qu'une vingtaine. Elle se conforma alors aux souhaits de ses parents, sur le déclin, et se maria avec un respectable anglais nommé Sir Joseph Godwin. Respectable, et presque aussi riche que les Saint-Ange. Ses parents s'éteignirent peu après, le 03 Mars 1913. Elle brava les convenances en reprenant ses habitudes, et en partant dans un autre pays. Elle y entraîna son époux. Ce pays, c'était l'Égypte. La famille d'égyptologues qui l'avaient sauvée y faisaient toujours des fouilles. Ils furent ravis de la revoir. Surtout l'époux, puisque la belle Alea avait un talent fou pour reproduire les choses et qu'il lui manquait un dessinateur.

Pendant trois mois, elle travailla gaiement avec eux. Son époux contracta une mauvaise grippe, et finit par mourir, deux mois après. Mais pas de la grippe. Entre temps, il s'était lié avec des malfrats qui voulaient que les égyptologues qui s'occupaient du site où ils venaient de découvrir une nécropole royale. Leur complot pour faire partir les égyptologues provoqua trois meurtres. Mais ils finirent par être découverts, et ce fut Alea elle-même qui tua son époux pour l'empêcher d'assassiner le chef de la famille d'égyptologues.

Après la mort de celui-ci, elle reprit son nom de jeune fille. Elle retourna également en France, à la Saint-Ange House. Son frère, malade et toujours célibataire, la coucha sur son testament comme elle prit soin de lui jusqu'à sa mort. Elle devint ainsi l'unique héritière de la fortune des Saint-Ange, en plus de celle de feu son époux.

Et les années passèrent encore, jusqu'au jour où, après maintes pérégrinations, la très riche et toujours jeune Alea Saint-Ange débarqua à Seïkusu. C'était le 30 Avril 2000. Treize ans plus tard, jours pour jours, elle emménageait tout juste dans le château qu'elle avait fait bâtir à quelques kilomètres de la ville. Le Saint-Ange Castel.

▬ Habitat :

Saint-Ange Castel.

▬ Personnages Non-Jouables qui apparaîtrons dans certains RP :

Différents couples. Descriptions plus tard, quand ils seront apparus dans les RP.
Celia Saint-Ange.

▬ Autres :

• Elle n'a pas vieilli depuis ses 22 ans, malgré sa centaine bien tapée.
• Elle est stérile.
• Elle parle plusieurs langues couramment, dont l'arabe, l'anglais, le français, l'italien, l'allemand et l japonais.

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