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Sujets - Mascotte

Pages: [1] 2
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One Shot / Les Chroniques de Mobius, acte 3
« le: mercredi 03 octobre 2018, 23:26:02 »
« Alors ? demanda Lionel.
- Et bien, on s’est tous fait capturer et Nox a trouvé notre base, répondit avec un grand sourire Randal.
- Ho, oui, je vois ça, pouffa Lionel. Mais donc ?
- Boom ! Et puis, Ghost assure et puis on a trouvé un super projet secret de la Mortus qui tue ! Pour les détails, demande à Bug. »
Randal se faisait un devoir de pondre les rapports de mission les plus loufoques qui soit. Lionel, mi amusé, mi exaspéré, se tourna vers l’écureuil. Ce dernier déclara avec une mise en scène de vainqueur :
« 14 à…. 9 ! Mouhahaha ! »
Randal mima le scandalisé.
« Hé mais t’es pas sensé dire ça ! Et puis c’est pas vrai ! C’est 13 à 13 ! T’as pas arrêté de te faire capturer en chaîne !
- N’importe quoi, Monsieur je me laisse bloquer dans un couloir comme un bleu ! »
Lionel fit non de la tête, mine de dire : ils sont irrécupérables. Il se tourna cette fois vers John.
« L’opération a été un succès, répondit ce dernier, qui commençait à avoir pitié de ce pauvre chef en mal de rapport convenable. La centrale hydraulique est hors service et nous avons volé les documents. Ghost s’est bien comportée, son pouvoir est vraiment utile. Nous avons également découvert une installation secrète sous la centrale, quelque chose lié à un projet nommé Mortus. Pas plus de renseignement à ce sujet, on a dû s’extraire. Seule bobo à déclarer, une blessure légère pour Ghost, un laser qui l’a frôlée d’un peu trop près.
- Mortus… répéta Lionel, en grattant son bouc. Un nom plein de vilaines promesses.
- Je vais fouiller, assura Bug, redevenu sérieux.
- Très bien les gars. Et bien je suis ravi de vous voir tous de retour avec un bilan si positif. Je ne vous enquiquine pas plus longtemps, vous avez bien mérité un peu de repos. Surtout toi, Ghost, tu as une petite mine. Ho et je te le redis une nouvelle fois, bienvenue dans l’équipe. Survivre a sa première mission, c’est un peu l’examen d’entré ! »
Lionel récupéra sa pipe et s’éloigna. C’était un hybride bouquetin d’un âge déjà avancé. Le terrain, c’était plus pour lui, mais il avait une grande expérience. Il avait été un résistant de la première heure, il avait vu le monde changé. Lors de ces jeunes années, le Docteur Nox n’avait pas encore répandue son ombre sur la région et Metropolis avait encore des dimensions raisonnables.

John et Amanda, les seuls humains de cette cellule, partirent mettre les documents sur le bureau de Lionel. Mr Bug récupéra sa mallette dans la voiture et s’en alla en direction de son atelier. Randal fit face à Leny :
« Tu as eut le temps de t’installer ? »

En vérité, non. Leny connaissait à peine le camp de base. Elle n’était arrivé que tôt ce matin. Juste le temps d’un entretien rapide avec Lionel, puis hop, on l’avait envoyé rejoindre Hector et Randal. Ce n’était donc que maintenant qu’elle allait le découvrir.
Le camp se trouvait en pleine forêt, là où les arbres devenaient énormes et les frondaisons, si épaisses que la lumière du jour peinait à atteindre le sol. On entendait le chant d’une rivière à proximité. Les oiseaux, tout autour, l’accompagnaient de leurs trilles joyeuses. Les bâtiments étaient faits de bois, le camp en comptait une demi-douzaine, avec à peu près autant de véhicules. Il fallait s’attendre à un confort limité mais, pour autant, ce n’était pas un endroit primitif. L’atelier de Mr Bug, construit en hauteur, dans un de ces énormes arbres, l’illustrait bien. Son toit était orné d’une grosse parabole visant le ciel et des panneaux solaires étaient disposées sur les branches. Électricité, eau à peu près chaude, moyen de communication, cela faisait bien longtemps que la résistance hybride ne boudait plus la technologie, elle en avait bien trop besoin. En tout, une dizaine de personnes vivaient ici. Et maintenant, Leny en faisait partie.

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One Shot / Les Chroniques de Mobius, acte 2
« le: mardi 25 septembre 2018, 18:40:43 »
Diane Valentine cracha un nuage de fumée, pensivement accoudée à la fenêtre de son bureau. La vue qui s’offrait à elle n’avait rien de très réjouissante selon l’opinion majoritaire. Metropolis était un monstre d’acier, de béton et de verre, très vertical avec ses immeubles vertigineux, très sombre également avec les vapeurs grises qui couvraient ses cieux en permanence. Mais avait-on besoin du soleil lorsque il y avait tant d’enseignes lumineuses, de néons colorés, de phares mouvants dans les avenues ? Avait-on besoin d’oiseaux lorsque les voitures ronronnaient de leur moteur, chantaient de leur clacksons ? Diane aimait cette ville enfiévrée qui jamais ne s’assoupissait. C’était un monde de contraste où le pauvre côtoyait le riche, le laid, le beau. C’était un monde qui donnait envie de s’élever pour ne pas fermenter dans la fange des bas-fonds. Et tant pis si de s’élever trop haut on se brûlait les ailes à la flamme du pouvoir, c’était le jeu.
Dans cet espèce de chaos plus ou moins organisé par la tutelle de la Tech-13, Madame Valantine Assumait les fonctions d’administratrice de secteur. Dieu qu’elle avait dû en trahir pour se hisser à ce post aussi envié que dangereux. Dangereux, oui, Diane en était plus que jamais consciente après la récente disparition de Radec. Fort heureusement, son secteur était plus éloigné des préoccupations du Docteur Nox. Son job à elle, s’était de promouvoir l’art. Oui, la Tech-13 faisait ça, aussi. C’était stratégique pour l’image de la corporation, Diane ne le répéterait jamais assez lors des réunions annuelles budgétaires. Il en fallait du fric pour financer des films, des concerts, des expositions, des spectacles en tout genre et même des jeux vidéo. Son dernier projet : la construction d’un grand complexe, moitié salle des fêtes, destiné aux classes moyennes et populaires. Bref, pour les bouseux. C’était ce complexe qu’elle cherchait à apercevoir depuis sa fenêtre. Certes, pour y parvenir, il lui fallait surtout une bonne imagination, car même perchée aussi haut, son bureau était au 50e et dernier étage d’un superbe building au design d’enfer, ses yeux ne pouvaient passer au travers des dizaines et des dizaines d’autres immeubles la séparant du chantier quasi achevé. C’était également à cause de ce fameux complexe qu’elle avait une fort vilaine ride d’anxiété qui lui barrait le front. Car elle avait un problème, un problème qu’elle aurait pu contourner, mais c’aurait été se priver d’une très jolie cerise sur le gâteau.

Dans le genre butté, on pouvait difficilement faire mieux que Madame Valantine. Elle qui d’ordinaire était très éloignée des milieux du mercenariat, elle qui n’avait de contact avec des militaires que pour sa sécurité personnelle ou celle des événements qu’elle chapotait, voilà qu’elle venait de faire appel à ce qui se faisait de mieux en chasseur de prime. Elle était un peu stressée, c’était peu de le dire, elle en était à son deuxième paquet de clopes, mais elle aurait sa fête d’inauguration et celle-ci serait parfaite !

Voilà que son interphone sonna. Une voix masculine retentit, celle de son secrétaire.
« Madame, il est arrivé.
- Qu’il entre. »
Elle se détourna de la fenêtre et vérifia une seconde son reflet dans la belle glace murale que comptait son coquet bureau. Diane était belle, une grande rousse, la taille fine, vêtue d’une robe argentée moulante avec des chaussures à talon très, très hauts. Bijoux, maquillages, c’était très sophistiqué comme look, peut-être un peu trop, et son habitude de fumer commençait à la vieillir prématurément, mais elle continuait d’en imposer.

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One Shot / Les Chroniques de Mobius, acte 1 [PV]
« le: lundi 17 septembre 2018, 22:17:03 »
« Dis-moi, tête de pioche, quand est-ce que tu vas te décider à lâcher cette arbalète pour prendre une vraie arme ? »
Randal, accoudé à la jeep, mâchonnait un chewing-gum tout en regardant en coin son imposant compère. Randal, c’était un hybride chat. L’or et le blanc éclatant de son pelage contrastait avec le noir de sa tenue. En bandoulière, un fusil. À la ceinture, un pistolet. Dépassant légèrement d’une de ses bottes, le manche d’un couteau de combat. Il avait l’attitude nonchalante qui collait bien au félin. Un frimeur de première pour qui le connaissait un minimum, mais on tolérait ses excentricités parce qu’il avait fait ses preuves à maintes reprises. Du haut de ses 1m30, il semblait minuscule à côté d’Hector, un hybride ours culminant à près de deux mètres. Un vrai géant, surtout pour ses semblables. Lui, il était nettement plus sobre dans son attitude. Vêtu à la manière d’un chasseur, pelage brun, yeux noirs, il était concentré sur l’entretien de cette fameuse arbalète. Constatant qu’il n’allait pas obtenir de réponse, le chat toisa de son regard émeraude l’ours avec plus d’insistance.
« Tu sais qu’un carreau d’arbalète, ça fait pas grand-chose à un drone de défense ? »
Toujours pas de réponse. Pas même de réaction. Le félin fit la moue. Non mais pour qui il se prenait ce grand con de l’ignorer comme ça ?
« Bah, après, c’est tes ognons. »
Hector cessa enfin son travail et regarda sa montre. Puis, de sa voix gutturale, il demanda :
« On m’avait dit que vous seriez deux. Où il est l’autre ?
- Ha, l’autre. C’est le nouveau du groupe. Il ne devrait pas tarder. »
Randal observa les environs en disant cela. Autour de la jeep, des arbres à perte de vue. L’omniprésence des feuilles colorait la fade lumière de ce jour pluvieux en vert. Vert, c’était mieux que gris, non ?
« J’espère qu’il s’est pas perdu, marmonna Randal. On m’a dit qu’il avait toutes les infos pour le rendez-vous. Mais en fait, j’y pense, c’est il ou c’est elle ? »
Il se sentit un peu bête. À force d’être dissipé, il ne savait même pas avec qui il devait faire équipe.

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One Shot / Rendez-vous avec l’Indécence [PV]
« le: dimanche 05 août 2018, 22:36:18 »
Il ne connaît pas cette personne. Ils ont beaucoup échangé, certes, d’abord par écrit, puis vocalement, ils se sont vu par webcams interposés, ils ont évoqués des choses plutôt intimes mais jamais encore ils ne se sont rencontrés. Cette personne sera-t-elle à l’heure ? De manière plus générale, viendra-t-elle seulement ? Si oui, sera-t-elle à la hauteur de ce qu’elle prétend ? Va-t-il apprécier ? Est-ce que tout ne va pas partir méchamment en vrille ?
Ce rendez-vous est quand même sacrément culoté ! Osez faire ça, chez lui, profitant juste que son père ait le dos tourné durant une après-midi...

Ernest Lenoir est nerveux. Dans son salon, il fait les cent pas. Il a beau avoir la réputation d’être un sacré connard qui peut faire des esclandres en plein cocktails mondains, il a beau être fier de déclarations assez scandaleuses pour s’attirer les foudres de la moitié de l’opinion public, même lui redoute l’authentique clash familial. Son père, Philippe, est prêt à lui pardonner bien des choses, mais pas tout. C’est d’ailleurs son père qui, en certaines occasion, l’a contraint à faire des excuses publiques. S’il le chopait en train de... Ernest en frissonne.

S’immobilisant, il lorgne du côté de son Iphone. Ne ferait-il pas mieux de tout annulé ? Dix minutes avant le rendez-vous, ça serait particulièrement inconvenant, mais bon, après tout, il pourrait s’en branler. Sauf qu’il n’en fait rien. Depuis combien de temps n’a-t-il pas été autant excité ? Depuis combien de temps un événement dans sa vie merdique n’a pas capté toute son attention ? Deux ans ? Trois ans ? Depuis en fait qu’il a quitté l’Institut Charles Xavier pour revenir vivre aux côtés de son géniteur. Et oui les gens, le fric, ça fait pas tout, surtout quand on en a trop ! Le gosse de riche rêve la nuit de sa fugue dans les égouts, après l’éveil de son gêne x. Cent fois il a failli crever alors qu’il n’était rien qu’un mutant pouilleux, mais au moins, il se sentait vivre ! La peine, la joie, l’ivresse, la rage, l’existence était contrastée ! L’Institut, déjà, avait tout atténué, mais là-bas, il y avait eut de chouettes rencontres. Maintenant, cette cage dorée, ce confort dégoulinant, le luxe asphyxiant... Non, il n’annulerait pas !

Il s’approche de la fenêtre et regarde la cour en contrebas. En plain soleil, l’hôtel Lenoir offre un joli spectacle. Bâtiment en U de trois étages, il est vieux selon la courte histoire des États-Unis. Il illustre tellement la bourgeoisie d’en temps... Il a vomit ce paysage à cette même fenêtre et maintenant, il s’en amuse. C’est tellement pas le coin pour ce qu’il manigance.

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One Shot / Les Chroniques de Moriandel [PV]
« le: dimanche 19 novembre 2017, 14:09:27 »
Elle se dressait, massive, sur la côte de Moriandel. Haute de murailles, hautes de tours, c’était la raine des marchande : la célèbre cité état d’Orvent. À cette distance, la ville forte n’était encore qu’une silhouette se découpant sur la grisaille déprimante. La bise marine mugissait, agitant l’océan de vagues tumultueuses. Que ce navire avance lentement, songea Léandre, la tête dans les mains, les coudes sur le bastingage.

« On y sera avant la nuit, Seigneur Aros, déclara Marek de son ton bourru, avant de vider un peu plus sa flasque de rhum. Pas de tempête, pas de pirate, Dame Providence était de notre côté ! »

Apparemment, il était satisfait. Léandre, presque affolé, vérifia hâtivement que personne n’était à portée de voix, puis il adressa à son subalterne un regard noir et lui murmura hargneusement :

« Tu veux ma mort, crétin ?! Combien de fois il faudra que je te le dises ?! Ne m’appelle plus comme ça ! Maintenant, c’est Léandre ! Juste Léandre !
- Ho, mille pardons Seign... Léandre. Les habitudes sont coriaces », s’excusa Marek en rebouchant sa flasque.

Le Seigneur Aros était un nom connu de tous, un nom qui inspirait la crainte car il appartenait à l’un des plus grands sorciers de Moriandel. Personnage cruel et ambitieux, il était de ceux qui donnaient à la magie sa sombre réputation. À la tête d’une horde de malandrins serviles, il s’était emparé du château d’Aiglemort et en avait fait son domaine. Pendant près de quinze ans, il avait tenu en échec tous les inquisiteurs et autres téméraires qui s’étaient dressés contre lui. Pendant près de 15 ans, il avait mené ses projets retors en toute impunité. Et puis, au cours de la grande guerre, à laquelle pourtant il parût ne pas participer, il disparût. Ses bandits, privés de chef, eurent tôt fait d’être chassé d’Aiglemort. La plupart payèrent de leur vie leur allégeance au tyran.

Pour tout le monde, le Seigneur Aros avait péri et c’était tant mieux, qu’ils continuent à le croire. D’une certaine manière, ils ne se trompaient pas tout à fait... Léandre se désintéressa de son larbin et recommença à fixer Orvent. Trouverait-il là-bas son salut ? Cette question l’obsédait. Pour vu que le contact de Marek soit fiable...

* * *

L’après-midi touchait à son terme lorsque le navire arriva au port. Une pluie glacée s’abattaient sur les quais et une horde de mouettes piaillait presque aussi fort que la foule animée. L’odeur du poisson et des algues en décomposition prenaient à la gorge. Marek tâchait de se frayer un chemin au milieu des marins, des marchands et des voyageurs, Léandre dans son sillage. Ici, au carrefour des grandes routes commerciales, des hommes et des femmes de tous les horizons se côtoyaient. Parmi eux se remarquaient aussi les faces olivâtres ou rougeâtre des orcs.
Marek fit un écart pour éviter deux ouvriers chargés de caisses, puis un autre pour se tenir à distance d’un bourgeois en redingote éprouvant quelques difficultés à discipliner son cheval affolé par tant d’effervescence. Le truand quitta les qu’aies, s’engagea sur les dalles ruisselante de la jetée et fut fermement interpelé par une compagnie de mousquetaires portant les couleurs de la cité.

« Halte ! Il est à vous ? »

Marek regarda autour de lui, pris de court.

« Qui ça ? » demanda-t-il.

Léandre eut bien du mal à réprimer son exaspération. Mais que son larbin était con !

« Lui, là, le sangfée ! » insista le mousquetaire en s’approchant.

Marek réagit enfin. Il envoya une bourrade à Léandre qui faillit l’envoyer embrasser les pavés.

« Ho, lui ! Évidemment Messire. C’est mon incapable de Léandre. Je l’ai gagné aux cartes voyez-vous. »

Le mousquetaire parût perplexe et il dévisagea Marek. Ce dernier était trapu et imposant, un peu bedonnant, mal rasé, la tignasse hirsute, la peau tannée et l’expression vaseuse. Il était vêtu d’une tenue de voyageur passablement usée. Chaussé de bottes, ganté, il tenait un sac en bandoulière et, bien qu’à demi caché par la veste, l’on devinait à sa ceinture une épée et un pistolet. En fin de compte, il avait plutôt une dégaine de mercenaire.

Le mousquetaire porta son attention sur Léandre. C’était un sangfée, c’est-à-dire un animal transformé par l’influence des fées. Tous les sangfées, quelle que soit leur espèce, avaient une apparence anthropomorphe, et étaient doués de conscience ainsi que de parole. En somme, c’était des individus à part entière, même si la magie coulant dans leur veines faisaient d’eux des êtres impures selon l’opinion générale. Originaires des grandes étendues sauvages où ils vivaient en tribus, ils faisaient depuis longtemps l’objet d’un commerce lucratif, celui d’esclaves exotiques. Ils servaient aussi d’ingrédients pour la sorcellerie ou l’alchimie. Ils n’étaient donc pas si rares que cela à Orvent. Le problème, c’était que les esclaves, parfois, s’enfuyaient. Pire, ses fuyards pouvaient devenir des voleurs. Et l’on détestait les voleurs à Orvent ! Il y en avait beaucoup trop dans la cité, et pas que des sangfées, loin sans faut.

Pour en revenir à Léandre, il était deux fois moins grand que Marek et probablement huit fois moins lourd. Il arborait, sous un capuchon dégoulinant d’eau, une attendrissante frimousse d’écureuil. Son pelage, rendu graisseux par de pénibles voyages, avait la couleur de l’or et ses yeux, celle de l’onyx. Ses moustaches frémissaient au vent et sa truffe brune était un peu retroussée, comme sous le coup de l’indignation. Ce n’était pas vraiment une attitude de servitude. Pour le reste, sa mise ressemblait à Celle de Marek, les gants, les armes et le sac en moins. Son manteau recouvrait sa queue en panache, un manteau presque neuf.

« Aux cartes vous dites ? reprit le mousquetaire suspicieux. Il doit coûter cher pourtant, surtout dans les temps qui cours. Le commerce perturbé, tout ça...
- Bah, messire, j’espère bien qu’il coûte cher. Je tiens pas à minimiser ma bonne fortune ! Comme vous voyez, je roule pas sur l’or. Et puisqu’il a deux mains gauches, j’vais probablement le vendre. Tenez, j’ai l’acte de propriété par ici. »

Marek sortit d’une poche un document signé par un certain Baron d’Harset. Le mousquetaire haussa les épaules, convaincu. Il fit payer à Marek la taxe d’entrée dans la ville, puis, lui et ses hommes, s’intéressèrent à d’autres personnes. Ils semblaient traquer les infractions plus que de faire simplement acquitter la taxe.

« Deux mains gauches, grommela Léandre, sitôt un peu éloigné des gardes. Comment ose-tu, vermine ?!
- Ben quoi Seigneur ? Ça a marché, non ?
- Léandre, crétin ! Léandre ! On pourrait t’entendre ! siffla entre ses dents serrés l’écureuil, oubliant au passage qu’il pouvait lui-même être entendu. Bon, c’est quoi la suite du programme ? ajouta-t-il, un peu plus calme.
- On doit se rendre à l’auberge de la Houle Vinasse. Mon contact m’a assuré qu’on y rencontrerait ceux avec qui on pourra faire le coup. »

Sur ce, Léandre et Marek disparurent à l’angle d’une venelle fangeuse. Orvent en imposait peut-être vue de l’extérieur avec toute ses fortifications, mais elle avait son lot de quartiers miséreux comme toutes les villes de Moriandel. Les stigmates de la grande guerre n’arrangeaient pas cet état de fait.

6
One Shot / La Mascotte du Damoclès [PV]
« le: mardi 26 juillet 2016, 21:40:24 »
Le Damoclès... Voilà un nom qui commençait à donner des sueurs froides dans le secteur de l’espace où se déroulent cette histoire. Le Damoclès, jadis connu sous le nom de Golden Miror, appartenait à une glorieuse force de défense planétaire. Volé et modifié par des fripouilles de la pire espèce, ce bâtiment devenait peu à peu célèbre pour ses abordages, ses pillages et autres actes de pirateries. Forcément, cela allait de paire avec la triste notoriété de son capitaine, Morgan Cross, surnommé le Rictus. C’était un humain taillé pour les épopées. Aussi courageux que rusé, aussi implacable que vénal, on disait de lui qu’il n’avait qu’une parole mais que jusqu’ici il ne l’avait jamais donné à personne.

Morgan s’entourait de personnes bizarres ce qui conférait à son équipage un exotisme tout à fait atypique. Cela s’expliquait en partie par le fait qu’il recrutait aux quatre coin de la galaxie, cherchant toujours les meilleurs... ou les pires. Parmi ses officiers, il y avait la Mascotte, l’un de ses meilleurs assassin et un très bon technicien de surcroît. La Mascotte était surnommé ainsi à cause de son physique. Difficile d’imaginer extraterrestre plus attendrissant puisqu’il ressemblait à un écureuil anthropomorphe haut d’un mètre dix, aux yeux émeraudes et au pelage d’argent. N’en demeurait pas moins qu’il était vêtu tout de cuir noir et qu’il connaissait bien des façons de tuer, que ce soit avec une lame, ou avec une machine.

Le Damoclès finissait tout juste de fêter son dernier triomphe. Il était tant de se remettre au travail...

7
One Shot / Quand le rêve meurt... [PV]
« le: lundi 18 juillet 2016, 22:51:14 »
Il était une fois un rêve merveilleux, probablement engendré, l’espace d’une nuit, par un enfant épanouit. Dans ce rêve, il y avait une riante forêt. Des arbres hauts et vénérables à perte de vue. De leurs verdoyantes ramures ruisselaient le chant des oiseaux. Le soleil estival parcheminait de ses rayons dorés les sentiers ombragés où flottaient bien des parfums sucrés. Fleurs et papillons multicolores, buissons chargés de baies charnues, tapis de mousse, champignons rondouillards, tel était le quotidien de l’insouciant promeneur. Au cœur de cette forêt sans nulle autre pareille se nichait le village des joyeux écureuils. Il se constituait d’un harmonieux ensembles de maisonnettes en bois, certaines perchées entre les branches, d’autres blotties entre les racines noueuses. Un ingénieux réseau de ponts suspendus, d’échelles de corde et d’escaliers en colimaçon permettait de circuler facilement au sein du bucolique hameau. Non loin de ce dernier serpentait une rivière cristalline dans le cours vivace s’auréolait d’écume au pied d’une belle chute d’eau. C’était vers cette cascade que paressait un groupe d’amis.

« D’après les rumeurs, la fête de ce soir sera superbe ! » s’enthousiasma Manon, tout en cueillant des fleurs pour en faire un bouquet.
Manon était un écureuil au beau pelage argenté et aux yeux d’émeraude. Une robe Lila et des sandales assorties lui conféraient tout le charme dont pouvait rêver les demoiselles du village.
« Ha, Manon et les rumeurs ! » rigola Vincent qui, lui, était occupé à pécher.
Vincent était un écureuil à la chatoyante fourrure dorée et aux yeux ambrés. Une tunique vert pomme, un pantalon bouffant, un chapeau à plume et des souliers de cuir l’habillaient. Il était l’un des rares garçons à ne pas trop courtiser Manon.
« Mais ce ne sont pas de simples rumeurs ! C’était... hum... un présage. Voilà, un présage ! Et puis, faut voir comme le bourgmestre tient à soigner l’événement. »
« Le pauvre, il a l’air toujours exténué quand je le croise », intervint Romain.
Petit frère de Manon, Romain avait lui-aussi une toison d’argent, quoi qu’un brin plus sombre. Ses yeux d'azur pétillaient de malice. Il portait une tunique et un short blancs. Ses souliers, pour l’instant, étaient délaissés non loin d’un fraisier. Romain courait pieds nus, cherchant à attraper des libellules et, de temps en temps, il jetait des galets dans l’eau, ce qui pouvait expliquer pourquoi Vincent n’avait toujours rien attrapé comme poisson.
« En tout cas, mon bouquet est terminé. Moi, je file », déclara Manon.
Elle partit en direction du village. Son frère récupéra ses chaussures à la main et la suivit.
« Hé, attendez-moi ! » cria Vincent.

8
Le coin du chalant / Rêve VS Cauchemar
« le: lundi 18 juillet 2016, 15:20:08 »
Il était une fois un monde merveilleux peuplé par des êtres aussi gentils que féériques. Un jour, ou peut-être une nuit, quelque chose vint ternir ce tableau trop idyllique. Ternir ai-je dit ? Ho, doux euphémisme...

Salut à tous !

C’est un petit One Shot que je viens vous proposer. Le concept est des plus simples : Rêve VS Cauchemar. Simple mais riche de possibilités. Simple mais potentiellement très efficace. Je vois ça comme une expérience littéraire à partager avec quelqu’un qui adhère à l’idée.

J’ai une vive tendance à jouer des personnages anthropomorphiques de sexe masculin. La nature exacte de celui que je compte incarner pour ce One Shot n’est néanmoins pas encore déterminée car elle dépend de qui va se proposer et de ce qu’il va suggérer. Moi, je m’occupe du côté rêve. Je pose le décor de base, la situation initiale. À vous le côté cauchemar. À vous d’imaginer l’élément perturbateur. À vous de détruire ou de pervertir ce que j’ai bâti.

En théorie, je ne recherche qu’une seule personne, mais si davantage se proposent, elles pourront choisir leur camp, rêve ou cauchemar. Ces deux thermes ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Autant le One Shot pourrait effectivement se dérouler dans un monde onirique, mais il pourrait tout autant s’agir d’un RP futuriste dans lequel une planète paradisiaque se fait envahir par des monstres de l’espace. Tout est possible.

En espérant attirer quelqu’un, je vous souhaite une bonne journée ! :)

9
Le coin du chalant / Demande sur mesures d'un revenant
« le: mercredi 23 mars 2016, 11:49:52 »
Salutation,

Je cherche un partenaire de jeu...

- qui apprécie l’anthropomorphisme ou, tout du moins, qui s’en accommode aisément,
- qui apprécie l’horreur au sens large du terme, avec tout ce que cela peut impliquer de subtile ou au contraire de sanglant,
- et dont les écrits sont agréables à lire,

...pour un One Shot. Il s’agit en fait de réaliser une vieille idée qui ne cesse de me trotter dans la tête et qui pourrait donner lieu à une histoire fort sympathique. Elle met en scène un personnage que j’ai créé, il y a longtemps, que je connais sur le bout des doigts, et que j’aimerais voir plongé dans une situation pour le moins cauchemardesque. Le concept étant plutôt générique, vous allez pouvoir le façonner à votre guise.

Le but est simplement de s’amuser tout en rédigeant une mésaventure pas forcément longue mais intense. Si vous êtes intéressé, ou que vous désirez de plus amples détails, contactez-moi ici-même ou par MP.

Voilà et peut-être à bientôt en jeu !

10
One Shot / Vacances à Seikusu [PV]
« le: mardi 27 janvier 2015, 10:30:55 »
Ernest remercia poliment l’employée dans son japonais approximatif au fort accent américain. Le japonais, c’était vraiment une langue de merde, estimait-il. Une langue de merde avec des sonorités de merde. Heureusement qu’il était souvent possible de se rabattre sur l’anglais. Il attendit que la jeune femme soit sortie pour ajouter :
« Grosse conne ! »
Par mesure de précaution, il avait cette fois employé le français. Il aurait aussi pu le faire en allemand. Les insultes en allemand, c’était classe. Ernest déboucha la bouteille cachetée de cire et versa le jus de fruit dans le verre à pied en cristal. Du jus de fruits... Il soupira. Lui, il avait envie d’alcool, d’alcool fort. Mais bien sûr, pas question. Il fallait être correcte, toujours correcte. Il était le fils du richissime Philippe Lenoir, homme d’affaire de renom à la tête d’un conglomérat qui portait son nom. Il était aussi un mutant, un porteur du si fameux gène X. Ce dernier l’avait gratifié d’une apparence peu enviable, raison de plus pour être irréprochable. L’image médiatique de l’élite de la société avait une telle importance... Il porta la boisson à ses babines.
« Merci, père, pour ces superbes vacances ! » déclara-t-il d’un ton chargé d’ironie.
Il était seul dans la suite de luxe. Son cher paternel n’avait pas tardé à l’abandonner pour ses précieuses affaires commerciales. Alors les vacances, pour l’ado mutant, se résumaient à rouiller dans l’hôtel cinq étoiles. Certes, il pouvait à loisir compter sur une piscine privée olympique, un parcours de golf absolument charmant, une salle de sport top niveau... Certes, le personnel de l’établissement était prêt à se plier en quatre au moindre de ses désirs... Oui, c’était cool, mais tout cela, il pouvait l’avoir ailleurs. Alors à quoi bon voyager ? Il s’avachit sur le divan, face à la télé giga grande, mais moins qu’au manoir familial. Il attrapa la télécommande et se mit en quête d’un programme digne d’intérêt, donc forcément interdit au moins de 18 ans. Il n’en trouva pas. Il était trop tôt. Cela le dépita. Il vida son verre et fut un instant tenté de l’envoyer voler dans la pièce. Il n’en fit rien. Ces crétins de l’hôtel aurait été capable de s’excuser pour cet "accident". A la place, il se leva, le déposa et alla se planter devant la fenêtre. Elle offrait un beau panorama de Seikusu. Il y avait de drôles de rumeurs sur cette ville. Des choses étranges s’y produisaient régulièrement à en croire le web. Infos ou intox ? Ce serait amusant d’aller vérifier d’un peu plus près...

La musique de Mozart émergea alors de l’une des poches de son coûteux costume. Il s’empara avec vivacité de son iPhone et décrocha d’un coup de griffe. L’écran tactile était passablement rayé. Forcément, Apple n’avait jamais songé à adapter ses appareils à ceux qui avaient des griffes. C’était Philippe qui appelait. Le ton de l’ado redevint sur le champ d’une politesse exemplaire.
« Bonjour père, comment ce passe votre entretien ? ... Ha, je m’en félicite ! ... Vraiment ? ... Si tard ? Enfin, devrais-je dire, si tôt ? Non non, aucun souci, les activités ne manque pas ici. Je m’amuse comme un petit fou, soyez-en assuré. ... Et bien, à demain ! »
Il raccrocha.
« Connard », ajouta-t-il, pour la forme.
Son regard était toujours vissé sur la fenêtre. Un rictus dévoila une partie de sa dentition immaculée. Pas de père durant toute la soirée, il l’aurait presque parié. Cela lui laissait plusieurs heures de liberté. Il y vit une occasion à ne pas rater. Ho diable l’interdiction de quitter l’hôtel ! Ce soir, il allait s’éclater ! Restait juste à espérer que la cité nipponne soit à la hauteur de ses attentes.

Lorsqu’Ernest franchit l’entrée de l’établissement, les deux vigils, des armoires à glaces en costar, louchèrent sur lui. Il les salua avec une amabilité feinte. Une fois éloigné de quelques pas, il ajouta en allemand :
« Hé ouais, bande de troufions, je le sais que ma gueule de rat vous déplais. C’est ce qui me plait. »
Une gueule de rat, il en avait une au sens propre du terme. Et pas que la gueule d’ailleurs, à peu près tout le reste aussi. A poil et à quatre pattes, il fallait avoir l’œil aiguisé pour ne pas le prendre pour un véritable rat. Un rat gros comme un chien néanmoins. Mais pour l’instant, il était debout et habillé.  Il offrait une apparence ô combien plus respectable. Sa tenue sur mesure lui allait comme un gant et indiquait d’office son aisance sociale. Bottines lustrées, costume noir élaboré par un grand couturier Suisse, Rolex en or au poignet, nul doute que tout cela était inaccessible au commun des mortels. Ernest mesurait un peu plus d’un mètre. De ce qu’on pouvait voir de son pelage, il était brun, lustré, ordonné. Sa queue glabre de rongeur ondulait dans son sillage. Il était en somme le parfait rat des villes. Difficile de ne pas attirer l’attention avec pareille dégaine où contrastait élégance et bestialité. Etant au Japon, sans doute qu’on pouvait le prendre pour un merdeux cosplayer. En vérité, il s’en fichait. Tout ce qui comptait, c’était de se trouver un divertissement. Il déambula donc au hasard des rues de Seikusu. Une boîte de nuit, un casino, il devait bien y en avoir quelque part...

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Certaines histoires tombaient vite dans l’oubli. D’autres en revanche savaient résister au temps. Difficile de savoir exactement pourquoi, mais c’était ainsi. On aimait se les raconter dès que la situation y était propice. La guerre de succession ayant secoué l’infernale baronnie de Roc Noir était de celles-ci. Tout était terminé depuis maintenant plus d’un an, mais en Enfer, on en parlait encore comme si c’était hier. Peut-être que le rapide déclin de la nouvelle baronne y était pour quelque chose. Peut-être pas. Peu importait au fond. Par la fascinante magie des cancans, bien des versions différentes de l’affaire coexistaient. On aimait les confronter. On aimait exposer ses petites théories. On aimait extrapoler. Est-ce que le démon poltron existait vraiment ? Est-ce que son redoutable frère était encore en vie ? Comment se pouvait-il que sa sœur ait pu le vaincre ? Quel rôle avait joué la vampire ?

La vampire... la fameuse vampire...
Mélinda Warren...

C’était le soir. Le couple de jeune amoureux profitait des derniers rayons du soleil afin de se promener. Le jour avait été pluvieux. La grisaille ne s’était déchirée que depuis peu. Tout était encore trempé et l’air frisquet invitait à bien se couvrir. La nuit allait être glacial. Le couple, main dans la main, bavardait au sujet des aménagements de leur future appartement quand il fut abordé par une élégante personne.


« Excusez-moi. Je cherche le manoir Warren. »

Quelque peu mal à l’aise, ce fut la fille qui répondit. Elle connaissait la direction, sa copine de lycée s’y rendait régulièrement. L’inconnu, très poli, remercia et s’éloigna. Echange banal et pourtant la fille serra plus fort la main de son compagnon. Bientôt elle insistait pour rentrer. Le type lui avait fait froid dans le dos. Il ne lui en fallait pas plus pour lui rappeler les trop nombreuses rumeurs planant autour de la ville. Maintenant, elle envisageait de déménager. Elle en avait assez de toutes ces choses bizarres ! Et pourtant, le distingué inconnu n’avait rien de spécial, lui fit remarquer son amoureux. Elle devait avoir trop d’imagination pour s’effrayer sur une simple impression.

L’inconnu en question ne tarda pas à apercevoir sa destination. Il se présenta à l’entrée du domaine et sonna. C’était un homme d’environs vingt ans. Visage quasi androgyne, cheveux courts blonds platines, il avait accroché à ses minces lèvres un sourire tout aussi fin. De taille moyenne, très élancé, il se tenait biens droit dans son impeccable costume gris à nœud-papillon. Il semblait être de bonne famille.

Mais la fille avait raison, il faisait froid dans le dos.



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Salut ! Je pense que vous avez déjà deviné l’objectif de ce message : une demande de RP (ou deux à la limite). Passons donc directement dans le vif du sujet !

Petit préambule :

Qui est Mascotte ?
Un diablotin sadique et maso, capable de se changer en l’adorable boule de poils de son choix. (Le lien de la fiche est dans ma signature.)

Quelle idée se cache derrière le personnage ?
La même qu’on retrouve dans le jeu Conker's Bad Fur Day, la série Happy Tree Friends ou encore Itchy & Scratchy (parodie de Tom et Jerry incluse dans les Simpson). En somme, il y a contraste entre l’apparence naïve et les actes horribles/immoraux de mon personnage.

Quels thèmes j’affectionne dans mes RP ?
Furry, Gore. Si l’un d’eux vous dérange, c’est encore jouable. Sous sa vraie forme, Mascotte n’est pas un Furry. Et je ne suis pas monomaniaque, je ne cherche pas à mettre du sang dans toutes les histoires. N’en demeure pas moins que l’ambiance avec mon personnage sera forcément malsaine. Concernant le hentai, ça dépend surtout de vous. Moi, ça ne me dérange pas, ça rentre dans le concept, mais s’il n’y en a pas ce n’est pas un problème.

Qu’est-ce que j’apprécie chez mes partenaires ?
Du moment que vous savez écrire à peu près correctement et que vous jouez d’une façon convaincante, je ne suis pas difficile. Quel que soit ce que vous incarnez, vous pouvez me le faire apprécier. J’ai par contre un peu de mal avec ceux qui ont un rythme trop lent, tout simplement parce que je perds entretemps le fil et l’ambiance de l’histoire.

Idées de trames en vrac :

Opération perversion :
Vous êtes une personne gentille et naïve ? Ho, vous en avez de la chance ! Voilà un petit angelot à fourrure prêt à vous donner tout plein de bons conseils ! En vérité, Mascotte est là pour vous corrompre. C’est son job de démon.
Cette histoire a surtout de l’intérêt sur terre, dans un contexte assez ordinaire. Elle se décline en de nombreuses variantes. Votre personnage, à cause du mien, va se mettre à faire des choses qu’il n’aurait jamais envisagé seul. Et ces choses peuvent concerner un troisième joueur.

Grosse bêtise : :
Vous êtes une personne ordinaire et pour délirer, vous tentez d’invoquer un démon. C’est un peu comme d’essayer de parler aux esprits. La nuit, avec un orage, c’est fun, surtout entre amis ! Et là, contre toute attente, ça marche ! Le hic, c’est que vous ignorez toutes les précautions à prendre dans ce genre de cas. Vous voilà avec un diablotin sur les bras, un diablotin qui n’a aucune raison de vous obéir, ni même de vous épargner. A vous de vous débrouiller !
Là encore, cette histoire a surtout de l’intérêt sur terre, dans un contexte ordinaire.

La peluche tueuse :
Prenez un lieu quelconque, par exemple un magasin de jouets ou un immeuble vétuste. Mettez-y Mascotte, par exemple sous la forme d’un lapin blanc ou d’un chat noir. Son but, trucider tout le monde avec tout ce qui lui tombe sous la main. Votre but... ben, ça dépend de vous. Survivre ou protéger les innocents certainement. Voilà, vous avez les ingrédients d’un film d’horreur !
Encore une fois, plus amusant sur terre. Sur Terra, c’est faisable mais la peluche devient un Terranide. C’est aussi réalisable dans un environnement futuriste.

Esclave à invoquer :
Un mage noir digne de ce nom est capable d’invoquer un démon et de le forcer à exécuter ses quatre volontés. Alors Mascotte n’a qu’à la boucler et à obéir. Faites de lui ce que vous voulez. Il parait qu’il contente à merveille les masos ou, inversement, qu’il fait un très bon souffre-douleur. De toute façon, étant particulier, il peut rendre des services particuliers.

La mascotte de l’Enfer :
Vous êtes un noble démon et vous organisez une fête. Saviez-vous que Mascotte est un excellent animateur de ce genre d’événements impies ? Il danse, il joue de la flûte, il fait des spectacle bien à lui et plus si affinité.

Bien VS mal :
L’éternel combat. Si vous êtes un ange ou un héros, essayez donc de casser la figure à Mascotte. Il est petit mais il se défend bien. Jetez un coup d’œil à ses capacités et vous comprendrez que niveau baston, il a du potentiel.

Le bien, c’est mal :
Vous œuvrez pour le bien, la justice, sans pour autant être ultra puissant. Mascotte est là pour vous faire payer toute votre bonté ! Où que vous soyez, sauf au paradis bien sûr, il cherchera à vous attraper puis, s’il y arrive, il vous montrera ce que le mot torture veut dire. A vous de lui échapper, sachant que c’est un coriace.

Visite guidée des Enfer :
Vous venez d’arriver en enfer suite à l’événement de votre choix. Mascotte va se faire un devoir de vous montrer à quel point cet endroit est cool ! Bon, peut-être qu’il cherchera aussi à vous tester ou à vous tendre un piège, mais pas de souci, c’est compris dans la visite !

Une bonne leçon :
Mascotte, à cause d’un enfoiré d’ange, est privé de tous ses pouvoirs pendant une certaine période, ou jusqu’à ce qu’il accomplisse quelque chose. Bloqué sous la forme d’un Terranide, il tombe comme par hasard sur vous, un esclavagiste. Lui qui avant pouvait se couper un bras avec le sourire et qui maintenant grimasse à cause d’un simple coup de fouet va devoir se servir de sa tête pour s’en sortir.

Surprise :
Vous n’êtes pas très fréquentable et vous repérez un mignon petit Terranide à qui vous voulez faire de vilaines choses. Vous êtes loin de vous douter qu’en réalité, vous avez à faire à un démon. Sa réaction dépendra de vos actes. Qui sait, peut-être qu’à la fin, vous deviendrez de bons amis !

(One Shot) Le chat et la souris :
Tom pourra vous l’affirmer, Jerry est vachement fort ! Dans les univers de fiction, la souris gagne, le chat perd. Venez donc sauver l’honneur des chats ou enfoncer le clou en prenant le camp des souris ! C’est une lutte où tous les coups sont permis, un impitoyable combat à mort ! Bon, c’est aussi un gros délire, l’occasion de bien se lâcher. On choisit un lieu, on invente nos personnages et c’est parti !
Juste pour l’anecdote, j’ai découvert depuis peu que ce délire existait en BD. Ça s’appelle Squeak The Mouse. Il parait que c’est super trash, à ne surtout pas mettre entre les mains des enfants. L’idée de ce One Shot vient de là.

Bien sûr, si mon personnage vous intéresse et que vous avez une autre proposition, n’hésitez pas ! Je suis ouvert à tout.
 

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One Shot / Le Cauchemar d’Ernest [PV]
« le: samedi 21 juin 2014, 17:42:38 »
"La dernière chance du fils indigne" était titré l’article du Times. Sous ces mots imprimés en lettres capitales, il y avait une photos, certainement prises à partir d’une vidéo de surveillance. Une rue citadine vue de nuit et avec un angle plongeant. La lumière blafarde d’un lampadaire se réfléchissait sur le bitume humide. Dans ce paysage assez glauque se trouvait un hideux personnage. Un être mi homme, mi rat. La tête relevée, il laissait voir son visage de rongeur. Centré sur l’image, il s’agissait presque d’un portrait. Pelage brun et luisant, regard sanglant et dément, incisives jaunâtres et proéminentes, rictus mauvais aux babines, museau et oreilles pointues, longues vibrisses anarchiques... ce ne pouvait être que la figure d’un monstre. Un blouson de cuir noir couvrait le haut de son corps. Le bas sortait du cadre mais le cliché laissait deviner un peu de la fourrure de ses jambes bestiales. La créature devait s’acoutrer avec une indécente légèreté. Sa posture courbée participait à le déshumaniser, le rapprochant toujours d’avantage de l’animal. Derrière lui, sa fine queue glabre et blafarde de rat, sorte de ver cadavérique. Ultime détail, sa main griffue, tout aussi blanches. Elle émergeait de l’ombre du blouson et tenait un long poignard.

A côté de la photographie, l’article débutait. "Le tristement célèbre Ernest Lenoir est assurément le symbole typique du drame mutant. Fils du richissime Philipe Lenoir, homme d’affaire suisse de renom, et d’Ashley Willard, actrice de cinéma américaine, il était promis à un brillant avenir. De surcroit, il manifesta très tôt des facultés intellectuelles tout à fait remarquables. Son début de scolarité fut exceptionnelle. Une belle histoire que le gène X bouleversa. Avec le début de l’adolescence, la mutation d’Ernest se réveilla. Il devint l’enfant-rat, plus connu sous le pseudonyme de Vermine. Des mois durant, il vécut tel un sauvageon dans les égouts de notre ville. Sa famille se déchira. Divorce médiatisé, déclarations sulfureuses... La fameuse Institution Charles Xavier finit par retrouver le fugueur et le prit en charge. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais Ernest, certainement traumatisé par ce qui lui était arrivé, s’enfuit de l’Institut afin de gagner les rangs de la Confrérie, cette organisation terroriste pro mutante. Vermine ne tarda pas à devenir un criminel digne de ce nom. Sa déchéance fut telle que son pauvre père, accablé, mit fin à ses jours. Nouveau choc médiatique, nouvelle goutte d’huile sur le feu des tensions entre hommes et porteur du gène X. On finit par ne plus entendre parler de Vermine. Il sembla se volatiliser, nous laissant croire à son décès. Il n’en n’est rien. L’un de nos journalistes d’investigation à depuis peu retrouvé sa trace. C’était à l’Institut qu’il fallait chercher. En effet, Ernest y aurait été ramené par un X-Men. Là, il aurait eu le choix entre être livré aux autorités ou accepter un sévère programme de réinsertion. C’est en tout cas ce que Charles Xavier a déclaré lors de la dernière conférence de presse. Nombreux estiment que c’était à la justice d’en décider, que les X-Men ne cessent d’outrepasser leurs prérogatives. Certains vont même jusqu’à qualifier l’Institution de refuge à malfrats et..."

La montre émit un petit bip sonore. Quatorze heures... Dieu que le temps passait vite ! Il fallait se préparer. Ernest sauta directement à la fin de l’article pour en lire les dernières lignes. "...Quoi qu’il en soit, espérons que le professeur Xavier a raison et que le jeune Lenoir se montrera digne de cette dernière chance. Il a fort à faire pour mériter une place ailleurs qu’en prison ou en asile psychiatrique." En prison ou en asile psychiatrique... des mots très durs. Mais le jeune mutant les savait justes. Cela n’empêchait pas les journalistes du New-York Times d’ignorer une bonne partie de l’histoire. Pas un mot sur l’Altérium, la molécule aux extraordinaires propriétés que son organisme produisait. Pas un mot sur le savant fou qui l’avait kidnappé pour exploité cet Altérium. Quinze jours en enfer... plus d’un aurait perdu la tête. Pas un mot sur sa petite amie féline qu’il avait connu, ici-même, lors de son premier séjour. Une relation enflammée brutalement interrompue. Cruel chagrin d’amour... Certes, il avait fait pas mal de conneries, mais il avait tout de même quelques excuses. Sa situation n’était pas facile à vivre et personne ne pouvait l’imaginer, tout du moins pas de simples humains à l’existence si routinière. Il plia le journal et l’abandonna sur le bureau. Ensuite, il bailla, s’étira et quitta sa chaise. Après le repas, il avait toujours un petit coup de barre. Par la fenêtre de sa chambre, s’il se perchait sur le lit ou un autre meuble, il pouvait voir le parc de l’Institut. Un décor si verdoyant, si lumineux, qui contrastait avec les horreurs qu’il avait connues. Pour l’instant, il était au sol. Avec sa petite taille, à peine plus d’un mètre, il pouvait surtout admirer le ciel d’un bleu limpide et le soleil estival. Il avait effectivement de la chance d’être là, il en était conscient. Voilà maintenant plusieurs mois que, jour après jour, il ne ménageait pas ses efforts pour remonter la pante. Le psychologue l’avait beaucoup aidé. Il devait justement le voir pour sa consultation de la semaine. D’un pas décidé, il gagna sa salle de bain. Il se donna quelques coups de brosse et se lava les dents afin d’être tout à fait présentable. Devant son miroir, il constata avec plaisir qu’il n’avait plus grand-chose à voir avec le monstre de la photo. Il avait bien sûr toujours une figure de rongeur, mais propre et assagie. Une chemise blanche, bien ajustée et un pantalon beige avait remplacé le blouson de voyou. Il avait un petit air de rat de bibliothèque. Ce n’était pas une apparence mensongère, il lisait énormément. Il avait aussi repris ses études là où il les avait arrêté des années plus tôt. Satisfait, il s’approcha de son porte-manteau et enfila son veston assorti au pantalon. Ensuite, à regret, il se chaussa. A cause de sa période sauvageon, il avait tellement l’habitude de marcher pieds nus qu’il avait quelques difficultés à supporter les chaussures, des chaussures un peu spéciales car adaptées à sa morphologie atypique.

Une fois prêt, l’hybride sortit de sa chambre. Dans le couloir, il croisa plusieurs autres élèves de l’Institut. Ici, il ne faisait pas peur. Ici, il était comme tout le monde, un individu particulier dans un environnement où être particulier était la norme. Ça lui faisait beaucoup de bien ces sourires qu’on lui adressait et les discussions anodines auxquelles il participait. Il dormait mieux, faisait moins de cauchemar. Il domptait progressivement les caprices de son caractère tourmenté. Les règles, parfois, l’énervaient. Il y en avait tellement. Pas d’alcool, pas de sexe, pas de violence. Mais le jeu en valait la chandelle. Ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi tranquille. Arrivé à l’escalier, il sauta sur la rampe et, en équilibre, glissa dessus jusqu’en bas. D’une cabriole, le voilà dans le hall du manoir. C’était chouette comme cadre ! Ça lui rappelait presque sa maison en suisse. Un enseignant l’ayant aperçu, le sermonna pour la forme, et lui annonça que sa voiture l’attendait. Le psychologue n’officiait pas à l’Institut. Le mutant se rendait donc à la consultation en taxi. Pas n’importe lequel, un habilité aux transports sécurisés. Sitôt sur le perron, il repéra la voiture blanche banalisée aux vitres tintées. Le chauffeur lui ouvrit la portière arrière tout en le saluant avec une distante politesse. Tout le monde n’était pas aimable. Installé confortablement, la ceinture bouclé, voilà Ernest en route. Bercé par le ronron du moteur sportif, il regarda le paysage défiler. Il connaissait par cœur le trajet, ou plutôt les différents trajets car le taxi en changeait aléatoirement chaque semaine. Aux yeux de la Confrérie, Ernest était un traitre, ça imposait quelques précautions. Il ne chercha pas à discuter. C’était inutile. Il préféra se laisser aller, errant dans ses réflexions du moment. Comment allait être la séance d’aujourd’hui ? Il ne tarda pas à somnoler, puis sombra totalement. Au moins, ainsi, il serait arrivé plus vite...


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Prélude / Krish, la Mascotte infernale [Valimuté]
« le: jeudi 25 juillet 2013, 15:09:48 »
Nom :

Krish, à prononcer Criss, comme le poignard. Egalement cousin phonétique de cri, il faut y voir une symbolique évidente. Cependant, Krish est bien d’avantage connu sous l’innocent sobriquet de Mascotte.

Race :

Démon majeur, depuis peu. Avant il n’était qu’un simple diablotin. Encore avant, une vulgaire âme damnée. Et au tout début, un mortel à l’existence pécheresse. Cela en fait du chemin parcouru !

Sexe :

Mâle. Lorsqu’il était un diablotin, certain en doutait. Mais depuis sa récente promotion, le doute n’est clairement plus permis. En effet, le gain de virilité a été... substantielle.

Orientation sexuelle :

Avant tout, sadomasochiste. Plus qu’une amante, la douleur est une partie de son être. Ensuite, pansexuel. Peu lui importe le sexe ou la race de ses partenaires, ce qui compte, c’est leurs prouesses.

Age :

Quelques siècles. Difficile d’être plus précis. Il ne compte pas puisque de toute façon, il ne vieilli plus. Il reste cependant jeune pour un démon. Certains ont des milliers d’années.

Apparences :

Le mal a plusieurs visage, Krish aussi. Il dispose d’une forme démoniaque, la véritable, d’une apparence humaine et de toute une collection d’aspects plus minions les un que les autres. C’est à cause de ces derniers qu’il porte le surnom de Mascotte.

Le Démon :
C’est un cerbère bipède. Il n’impressionne pas spécialement par sa taille avec ses 1m95. En revanche, il pèse plus de deux cents kilos, c’est une créature extrêmement massive. Son corps est recouvert d’une toison noir aux reflets bleus métalliques qui ne masque pas le relief de sa musculature saillante. Ses bras, bien que velus, ont une morphologie plutôt humaine, alors que ses jambes sont totalement animales. Il possède trois têtes de féroce molosse dont les yeux brillent comme des étoiles glacées. Ses crocs et ses griffes sont à la mesure de sa nature : terribles. Même sa virilité peut s’avérer dangereuse pour le commun des mortels en raison de son calibre. Ensuite, il a une queue de dragon longue, souple et puissante. Il a aussi des ailes d’aigle capable de soulever son poids colossal, ce qui l’éloigne du cerbère mythologique et le rapproche un peu d’une Chimère. Ecailles et plumes sont parfaitement assortis au pelage. Sa tenue vestimentaire se compose d’un ample pagne tombant jusqu’aux genoux, d’une ceinture à boucle stylisée, de bracelets à pointes couvrant ses avant-bras, d’une lourde chaîne autour du cou, d’anneaux répartis sur sa queue et d’une quantité impressionnante de piercings ornant son corps de la tête aux pieds. Tout est en argent ou brodé d’argent. Tout contraste avec le noir de ses poils, de ses plumes et de ses écailles. Tout témoigne d’une certaine recherche esthétique. Le démon est en somme une imposante créature cauchemardesque dégageant un sombre et sauvage charisme, un digne rejeton de l’Enfer.

L’Homme :
C’est un garçon assez androgyne qui semble avoir la vingtaine. Petit gabarie avec ses 1m76 pour moins de 70 kg, il a une silhouette fine, élancée. La peau douce, le teint clair, les cheveux blonds platines coupés courts, imberbe, les yeux bleus azurs, des traits faciaux harmonieux... il dispose d’un charme indéniable. Pourtant, son visage ne parvient jamais a paraitre chaleureux. Ses sourires acérés ne font qu’empirer cette impression. Dépourvu de pilosité corporelle, il a des mains de pianiste. Ses doigts arachnéens fascinent parfois par leur improbable adresse. Sur Terre, il porte souvent un smoking avec nœud-papillon ou une tenue de magicien moderne, tel qu’on en voit sur scène. Ailleurs, il adopte plutôt un costume noble ou celle d’un sorcier. Dans tous les cas, il est distingué et quelque peu intimidant. Cette apparence est l’évolution de son ancienne forme de diablotin. Elle a conservée la même grâce impie.

Les Mascottes :
Ce sont de petits humanoïdes à fourrure qui ont tous la particularité d’être charmants. Leur taille va de 25 cm à 1m25. Ils ressemblent généralement à un animal existant, mais ce n’est pas toujours le cas. De même, ils semblent généralement jeunes, mais il peut y avoir des exceptions. Exclusivement masculins, il leur arrive de très bien le dissimuler et de jouer la carte de l’androgyne. Concevoir qu’ils peuvent être dangereux est difficile. Toutefois, certains détails peuvent les trahir, comme une lueur malveillante dans leur regard. Ils se font passer pour des peluches, des Terranides ou des créatures féériques, voir angéliques. Leur tenue vestimentaire va de la totale nudité au complet costume, en passant par tous les intermédiaires, tous les styles.

Caractère :

Un démon cumule les défauts, c’est bien connu. Krish n’est pas une exception. Foncièrement maléfique et dépravé, il a pour première particularité d’être un incorrigible sado-maso. Il entretient avec la douleur une relation très intime qui dépasse le simple cadre psychologique puisqu’elle a sur lui des propriétés magiques. Il mélange volontiers sexe et souffrance. Même lorsqu’il s’adonne au plaisir charnel plus conventionnel, il reste brutal, sauvage. Il ne jure que par les sensations intenses, extrêmes ! Malgré tout, il est loin d’être l’esclave de ses pulsions. S’il est parvenu à gravir les échelons de la hiérarchie infernale, c’est parce qu’il réfléchit, planifie, calcule avant d’agir. En tant que mascotte diabolique, il respecte à la lettre la doctrine du mal absolu. Les innocents doivent être corrompus, les défenseurs de la vertu doivent être détruits, les êtres impies doivent être soutenus... Il n’en oublie jamais son intérêt personnel. Ambitieux, il veut sans cesse plus de puissance, plus d’influence, plus de richesse. Pour y parvenir, il agit en politicien avec ses semblables. Selon ses besoins, il rampe, domine ou écrase. La dernière chose à savoir sur lui, c’est qu’il a hérité de sa période diablotin un goût prononcé pour l’art et le spectacle. Il a un époustouflant don d’acteur, ce qui lui rend bien des services.

Histoire :

Il y a des âmes qui, par leur vilénie, méritent la damnation. Fait courant, elles sont légion. Mais, dans cette foule misérable vomie par les eaux noires du Styx, de notables exceptions se distinguent. Ces perles rares, plus viles que le commun des pécheurs, voient en leur ultime punition, non pas la promesse d’une éternelle agonie, mais un nouveau départ en un monde où elles pourront enfin s’épanouir. Krish était de celles-ci.

Point de remord, nul désir de rédemption, son passé assumé fut bien vite oublié au profit d’un présent sans merci. Avant de songer au futur, il fallait déjà cesser de n’être qu’une victime. Si durs sont les premiers pas pour quelqu’un qui n’est rien et qui espère devenir quelque chose. La vie est injuste, l’Enfer plus encore. Krish, à force d’efforts ingrats et de tourments quotidiens, perdit les derniers vestiges de son humanité, devenant un authentique mais pathétique démon. Sa seule satisfaction était de prendre des coups, car il y prit goût, ayant déjà quelques prédispositions en la matière. Il fallait bien trouver un moyen pour supporter les humiliations de cette insignifiante existence tout juste digne d’une larve. Des siècles durant il serait resté médiocre parmi les médiocres si Bazoul n’avait eu l’idée d’en faire son esclave.

Bazoul, ce n’était pas un cadeau. Monstre flasque et obèse, aussi laid que riche, aussi capricieux que puissant, il régnait en tyran absolu sur son domaine volcanique. Lubie lui était venue d’acquérir un diablotin, alors il en avait trouvé un. C’était tombé sur Krish. Quelle ironie ! Tant de sueur pour être remarqué, et voilà que c’était le hasard qui lui offrait l’espérée opportunité. Lui qui vivait dans la fange fut expédié dans le manoir de l’abjecte saigneur, un lieu luxueux, un lieu de luxure. Le petit démon n’eut guère l’opportunité d’apprécier le changement car ce n’était pas mince affaire que de contenter le maître et sa cour. Il y arriva pourtant, mettant à profit son intelligence, sa ruse, sa fourberie. On commença à l’apprécier, puisqu’il savait ramper devant les nobles vaniteux. Mensonges et flatteries rendent bien des services.

Hélas, Krish fit un faut pas. Son crime fut l’excès d’efficacité. Oui, c’était un crime quand, au lieu d’animer comme demandé une réception par quelques bouffonneries, il vola un instant la vedette à Bazoul. Le diablotin fut fouetté, mais cela lui fit plaisir. Il tenta de le cacher, son érection le trahit. Alors il fallut trouver autre chose pour le punir. Le maître, qui n’était pas dépourvu d’imagination, lui offrit le pouvoir ridicule de se changer en mignonnes créatures. Difficile de trouver plus humiliant pour un démon. De surcroit, Krish fut rebaptisé Mascotte. A chaque nouvelle réception, il eut l’obligation de montrer à tous à quel point il était devenu risible. Avec pareil handicap, il pouvait dire adieux à sa carrière, faire une croix sur l’avenir. Minable il était, minable il resterait.

Qui aurait pu prévoir que le plan infaillible allait faillir et ce de la plus remarquable des façons ? En un rien de temps, Mascotte se découvrit plus connu qu’il ne l’avait jamais été. Oui, on riait de lui, mais on appréciait ses prestations. Voilà même qu’on venait aux fêtes de Bazoul à cause de ce diablotin décidément très distrayant. Krish avait le don du spectacle, il fallait l’avouer. Fort curieusement, le maître n’entra pas dans l’une de ses colères hystérique dont il avait le secret. Ce n’en était que plus inquiétant. Vint un soir où il offrit à son esclave le privilège de lui tenir compagnie lors de son bain de sang. Forcément, cela ne pouvait se refuser. Mais pourquoi tendre un piège alors qu’un mot, un ordre, aurait suffi ?

Parce-que Bazoul désirait offrir à Krish une mort à la hauteur de ses fautes. Il avait mis des jours à l’imaginer, à fantasmer dessus, pendant que le diablotin l’insultait par son intolérable popularité. La tension devint vite palpable quand Mascotte pénétra dans la salle de marbre noire. Face à lui, le monstre obèse exhibait son hideuse nudité. De son seul membre viril, il aurait pu embrocher le petit démon. C’était peut-être ce qu’il avait en tête. Nul ne le sut. Au début, Krish se montra docile, comme il l’avait toujours été. Il accepta de se donner en spectacle pour l’unique plaisir du flasque saigneur. Il accepta ensuite de se dévêtir à son tour pour le rejoindre dans la vaste baignoire. Mais quand il fut près de lui, il joua subitement des dents et des griffes avec sauvagerie. Bazoul, aveuglé par son ressentiment, fut l’artisan de sa propre chute. Il s’était lui-même piégé en permettant à son ennemi de l’attaquer traitreusement en un lieu isolé. De l’autre côté de la porte, les gardes entendirent tout, ne firent rien car telles étaient leurs instructions. Une fois terminé, il y avait d’avantage de sang dans le bain. Le diablotin en était couvert des oreilles aux orteils. Conclusion comique, son défunt maître venait de lui faire un autre présent, une partie de sa puissance. Vraiment, il pouvait lui en être reconnaissant.

Personne ne songea à punir l’assassin du tyran local. Tout le monde était trop occupé à profiter du chaos engendré. Krish s’enfuit. Peu à peu, son nom tomba dans l’oubli. Seul resta son sobriquet : Mascotte. Il vola de fêtes en fêtes afin d’y proposer ses services. Il avait enfin trouvé sa place en Enfer, peut-être pas celle qu’il aurait choisi, mais loin de lui l’idée de se plaindre. Les années passant, il s’affirma, se perfectionna. Il devint un authentique artiste, puis, s’estimant prêt, s’improvisa en parallèle agent du mal. Il voyagea sur Terre et Terra afin de corrompre et détruire. Il voulait s’imposer en tant que mascotte de l’Enfer, un vrai modèle de malveillance perverse. A force d’efforts, et surtout de succès, il s’attira les faveurs de la Comtesse de Viceambre, une puissante succube. En échange de services... très particuliers, il acquis une promotion en tant que démon majeur. Voilà le diablotin mué en cerbère. Les mauvaises langues susurrèrent qu’il n’était rien de plus que le chien de la Comtesse et peut-être avaient-elles raison. Mais n’en demeurait pas moins que le chien se vit offrir un petit domaine et que son statut lui permettait dorénavant d’avoir ses propres serviteurs. Il se donnait toujours en spectacle, mais ceux-ci étaient devenus chers.

Petit à petit, Krish monte les échelons de la hiérarchie infernale. Peu en sont capable en partant de rien. La plupart des nobles démons se mettent à le mépriser car ils le considèrent comme un vulgaire roturier trop ambitieux. Il n’est pourtant pas décidé à s’arrêter en si bon chemin. Peu importe les obstacles, les épreuves, les sacrifices, il rêve d’être un jour sur le trône de Satan. Folie sans doute. Mais les fous ne sont-ils pas les plus dangereux ?

Capacités :

Métamorphose :
Krish peut adopter plusieurs formes :
- Le Démon : sa véritable apparence avec laquelle il peut voler et dispose d’une énorme puissance physique. Elle lui permet aussi de cracher des flammes maléfiques du même bleu que son regard et de bénéficier d’une appréciable régénération.
- L’Humain : son apparence la plus ordinaire mais qui lui procure tout de même une excellente agilité.
- La Mascotte : une apparence modelable, généralement très agile mais toujours faible physiquement.
Elles ont toutes été décrites dans le paragraphe approprié. Krish passe de l’une à l’autre très facilement, mais c’est au risque de mettre en pièces ce qu’il porte. Les affaires du démon font exception car elles sont envoutées afin d’apparaître et de disparaître avec cette forme.

Maître de la Douleur :
Pour Krish, la souffrance est une énergie stimulante qu’il peut manipuler, quel que soit son apparence. Il la ressent d’une manière agréable. Une dose trop forte provoque chez lui un orgasme.
- Absorption de Douleur : par un contact de la main ou un regard fixe, il soulage quelqu’un de sa souffrance.
- Transmission de Douleur : par un contact de la main ou un regard fixe, il envoie à quelqu’un une vague de souffrance.
- Consommation de Douleur : il puise dans sa propre souffrance pour devenir plus fort et plus rapide durant un bref instant. Cette technique l’excite. En abuser le rend fou furieux.

Sorcelleries :
Krish complète ses aptitudes par la magie noire. Les sorts peuvent n’être utilisable que sous certaines formes et demander des conditions particulières. Même si rien n’est précisé, ils réclament un effort mental qui peut vite devenir épuisant en cas d’usage intensif.
- Ailes Noires (Humain) : des ailes d’aigle noir pousse dans son dos, ce qui lui donne l’allure d’un ange déchu et lui permet bien sûr de voler.
- Création de Mascotte (Démon) : au lieu de devenir une Mascotte, il l’invoque pour en faire son esclave. Sans être forcément méchante, la créature est de nature diabolique, elle dispose de sa propre conscience mais n’a aucun pouvoir. Le sort nécessite une âme.
- Flammes Bleues Mineures (Toutes) : il embrase sa main d’un feu diabolique bleutés. Il peut le garder pour s’éclairer ou le jeter comme un projectile.
- Flammes Bleues Majeures (Démon) : il embrase tout son corps d’un feu diabolique bleuté. Plus il le conserve, plus le brasier devient intense. A tout moment, il peut le libérer sous la forme d’un nova ardent.
- Fouet de Douleur (Toutes) : il matérialise un fouet adapté à sa taille qui ressemble à un serpent et semble vivant. L’arme n’a pas son pareille pour la torture ou la neutralisation.
- Guérison Impie (Toutes) : il soigne l’être démoniaque qu’il touche de la main. Il peut s’agir de lui-même. Utilisé sur d’autres types de personnes, le sort devient délétère.
- Lame des Limbes (Démon) : il matérialise une sinistre claymore. Plus coupante qu’un rasoir, elle a pour propriété d’emprisonner les âmes de ceux qu’elle achève.
- Mensonge Absolu (Humain et Mascotte) : il n’est plus considéré comme un être démoniaque, ce qui permet de déjouer toutes les protections anti-démon. En contrepartie, il perd tous ses pouvoirs, y compris sa maitrise de la douleur et sa faculté à se métamorphoser. Le seul sort qu’il peut encore accomplir est Révélation.
- Musique des Damnés (Toutes) : il produit une mélodie qui influence ceux qui l’entendent. Les effets dépendent de la situation. Ils vont de la terreur à la transe. Ce sort exige l’usage d’une flute.
- Révélation (Humain et Mascotte) : il met un terme au Mensonge Absolu. Pour exécuter ce sort, il doit se baigner dans le sang d’un innocent ou violer une vierge.
- Voyage Dimensionnel (Toutes) : il change de monde, ce qui lui permet de facilement circuler entre la Terre, Terra et l’Enfer. Impossible de se rendre au Paradis par cette méthode. S’il tient quelqu’un par la main, il l’emporte avec lui. Le sort ne fonctionne qu’à l’intérieur d’un pentacle.

15
One Shot / [Mission GUN] La Tech-13
« le: mardi 16 juillet 2013, 19:47:10 »
***** Black-Reaf, Base régionale du GUN, Salle de Br²iefing *****

Le colonelle Walker faisait face aux trois soldats convoqués. Il les dévisagea tour à tour, brièvement, puis fidèle à lui-même, commença à faire les cent pas. Walker, c’était le genre froid et direct, le plus pur produit d’une longue carrière militaire. Du haut de ses 40 ans et de ses presque deux mètres, il avait une sérieuse tendance à faire flipper les jeunes recrues. Humain chauve, balafré, musculeux... ici à Black-Reaf, tous le connaissait. Il avait sut donner au secteur un semblant de sécurité, autant que l’on pouvait le concevoir pour une région frontalière exposée aux incursions du sinistre Docteur. Bref, Walker, c’était un monument. Quand c’était lui qui donnait les ordres, c’était forcément du sérieux.

« Bien, débutons. Notre service d’espionnage n’est visiblement pas aussi incompétent que je me plais à le dire, puisqu’ils nous ont trouvé de quoi nous amuser. Pas de chance, c’est tombé sur vous. C’est tombé sur vous, parce-que je pense que vous ferez l’affaire. Voici le topo. »

La salle était baignée dans la pénombre. En face des trois soldats s’alluma l’écran. On y vit l’image aérienne d’une installation d’envergure dont la structure futuriste ne laissait aucun doute sur l’identité du propriétaire. C’était du Eggman tout craché.

« Voici la Tech-13, labo-prison expérimental de notre savant fou préféré. A l’intérieur de ces murs, bon nombre de couillons qui se sont cru être des héros servent maintenant de cobayes à de vrais enfoirés de scientifiques. Les instances dirigeantes voient d’un mauvais œil le fait qu’Eggman cherche à diversifier ses armes. La robotique semble ne plus lui suffire. En l’espace de deux ans, il a multiplié par dix ses projets de recherche en génétique, biologie, chimie... La Tech-13 concentre une partie importante de ses efforts du moment. Problème : c’est une forteresse impénétrable. C’était, devrais-je dire. »

L’image changea. On vit désormais l’entrée d’un tunnel à demi caché derrière des rochers. Walker reprit.

« On sait désormais que la Tech-13 a une faille dans ses défenses. Battit sur l’ancien site d’un village hybrides, des souterrains courent sous le complexe. On les a cartographiés. L’un de ces tunnels passe à proximité des évacuations de la Tech. Vu l’endroit, vous devriez pouvoir perforer la paroi sans que cela soit détecté. Une fois dans les évacuations, l’infiltration doit être possible. »

La carte des tunnels apparut un court instant. Puis, plus rien. Puis, elle revint. Le colonel jeta un regard assassin à celui qui gérait l’affichage. Le concerné, un hybride chat très stressé, formula des excuses muettes pour cette petite erreur de manipulation. Voilà, c’était sûr, il allait se faire engueuler juste après. Walker reprit.

« Votre objectif principal est l’élimination des chercheurs à la solde d’Eggman. Ils ont à eux-seuls plus de valeurs que tout le matériel. Nous en avons identifiés trois, les trois principaux. »

Trois photos apparurent à l’écran. Il y avait un vieil homme, l’air farfelu, une femme blonde très sexy et un hybride écureuil dément jusqu’aux bout des poils. Sous chaque photo, il y avait leur nom : Dr Merrel, Miss Mady et Red-Nutz.

« Votre objectif secondaire est de voler leurs travaux et de les rapporter pour que nous puissions en profiter. Vous serez envoyé sur place à bord d’un de nos avions furtifs et déposé dans une zone calme, proche des tunnels. Nos ingénieurs vous ont préparé un robot-perceur qui vous aidera pendant la première partie de votre joyeuse balade. Vous aurez aussi la carte des tunnels, les photos de vos cibles et pour le reste, vous êtes grands, à vous de faire votre sac. L’avion furtif reviendra vous chercher... si y’a quelqu’un à rechercher. Dernière chose... »

Walker s’immobilisa et fixa le trio.

« Si vous êtes prit, je vous conseille de vous donner la mort avant de tomber entre les mains de ces malades. Des questions ? » 

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