Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Sha

Pages: [1] 2
1
Dictature d'Ashnard / Une grande famille [Sophiana Caldo]
« le: lundi 31 juillet 2017, 00:39:28 »
Luxuria s’appliquait calmement à ses nouvelles fonctions au sein du Palais de Sha. Prêtresse de Lust, elle avait choisi, suite aux Épreuves de Wallündrill*, où elle avait participé en tant que Championne de Lust, de rejoindre le culte de Sha, afin de se rapprocher de sa famille. En effet, Luxuria avait appris qu’elle était intimement liée à Sha et à Kiriko. La jeune femme était une Homoncule, c’est-à-dire une femme artificielle, créée à partir d’un corps, que des alchimistes avaient animé en lui greffant l’âme d’une personne morte. Et cette âme, c’était celle de Nausicaa, l’ancienne fille de Sha et de la précédente incarnation de Kiriko, Misha. Sans être techniquement la fille de Kiriko, Luxuria était quand même ce qui s’en rapprochait le plus, et, comme elle avait toujours eu, au cours de sa longue existence, des besoins affectifs déficients, elle y avait vu l’occasion, non seulement de trouver une famille, mais aussi de permettre un rapprochement entre le culte de Sha et celui de Lust. Pour toutes ces raisons, elle avait donc suivi Kiriko et Sha, et avait assisté à l’édification de ce gigantesque palais.

Sha n’avait jamais fait dans le grandiloquent, mais elle avait pourtant conçu une structure très vaste. À l’aide de ses sorcières, de ses Orcs, et de beaucoup d’ingénieurs, d’ouvriers, et d’architectes, elle avait construit une vaste place forte, non seulement pour elle, mais aussi pour Sanguilia, car elle s’était également rapprochée de ce culte, suite à une aventure qui les avait opposées à Zeus**. Suite à cette altercation, Sha avait compris que sa résurrection était menacée, et que de redoutables ennemis allaient s’opposer à elle. C’était pour ça qu’elle avait hâté l’édification de ce fort. Maintenant, le palais était terminé, et Sha avait réservé toute une aile pour elle et sa vaste famille.

Luxuria, de fait, se trouvait dans une belle nurserie. Les murs étaient de couleur roses, et les fenêtres donnaient sur un beau jardin. Il y avait également beaucoup de chats, un chat par enfant, et ces derniers, pour le moment trop petits pour avoir une chambre, faisaient paisiblement la sieste. Kiriko, comme à son habitude, était venue voir si Arya et Abigail, ses deux filles, allaient bien, et leur avaient fait la tétée. De fait, il y avait déjà plusieurs filles, mais d’autres bébés étaient encore à venir. Sha avait envie de se doter d’une grande famille. Par exemple, Mélisandre Swann attendait un petit, et il y avait aussi l’enfant de Sanguilia.

Sha passait aussi beaucoup de temps à la nurserie, observant avec le sourire ses bébés. Et c’était à Luxuria de veiller sur elles. L’Homoncule était malheureusement inféconde, mais savoir qu’elle serait la « nounou » de tous ces bébés l’aidait à compesner ctete souffrance. Bien sûr, tout en étant nourrice, Luxuria n’avait pas oublié ses racines. Prêtresse de Lust, elle aimait énormément le sexe, et savait aussi que, à terme, elle se chargerait de l’éducation sexuelle de tous ces beaux petits bébés...

*...Mais, pour l’heure, je les laisse surtout se reposer.*

Tous avaient un chaton pour leur tenir compagnie, posé, soit à leurs pieds, soit à côté d’eux. Après tout, il ne fallait pas oublier à quel point Sha aimait les chats. Non seulement étaient-ils beaux et très doux, mais ils étaient aussi, magiquement, d’agréables caisses de résonance, retenant la magie, et permettant d’apaiser les émotions. Ce n’était pas pour rien que les sorciers aimaient beaucoup leur compagnie. Et, vu que les enfants de Sha promettaient d’être très puissants magiquement, il n’y avait qu’intérêt à mettre des chats en leur compagnie.

Luxuria veillait donc sur elles, sans savoir encore qu’une jeune femme allait venir voir la nurserie…



* : Cf. RP « Les Douze Épreuves de Kiriko Hattori » ;
** : Cf. RP « Après l’effort ».

2
Dictature d'Ashnard / Formation [Aëlyne Emeraude]
« le: lundi 26 juin 2017, 00:52:07 »
Terra était un monde vaste et dangereux. Zara en avait pleinement conscience. Les Contrées du Chaos, le nom qu’on donnait communément à la majeure partie du continent, étaient de plus en plus instables. La guerre entre Ashnard et Nexus empêchait l’Empire de protéger efficacement ses terres, donnant lieu à une prolifération de monstres et de bandits. Ce phénomène était particulièrement vrai près des terres de Sha, qui se trouvaient dans une région dangereuse de l’Empire.

Aujourd’hui, Zara méditait dans une grande forêt longeant les terres de Sha. Sa Déesse avait récupéré énormément de pouvoirs, et son territoire était maintenant en pleine expansion. Il était délimité par des montagnes où Sha avait pris le contrôle des clans orcs qui y vivaient, et qui assuraient la protection de la région. Mais, même malgré ça, il arrivait parfois que  des voyageurs se fassent attaquer. Zara n’avait pas pour mission de protéger les routes, mais c’était bien ce qu’elle allait faire sous peu.

Nue, la sorcière était dans une petite mare d’eau, aux pieds d’une cascade, et se détendait à l’intérieur, relaxant son corps et son énergie magique. Elle ne faisait plus qu’un avec l’environnement qui l’entourait, ce qui lui permit de sentir la présence de monstres. Dans cette grande forêt, les créatures étaient nombreuses, et, en l’occurrence, depuis plusieurs semaines, les forces de Sha repoussaient des endriagues. Ces monstres vivaient selon un esprit de ruche, et ressemblaient à un curieux croisement entre un lézard et une araignée. Ils descendaient le long des arbres, où ils se camouflaient, afin d’encercler leur proie.

Et là, Zara constata qu’ils avaient repéré quelqu’un... Une proie.

*Et merde...*

Le temps allait manquer. Zara se dépêcha de sortir à la surface, et remit rapidement sa combinaison de combat, une combinaison tekhane moulante qui améliorait ses capacités physiques et magiques, puis se déplaça rapidement vers la position des endriagues.

...Avant qu’il ne soit trop tard !

3
Les contrées du Chaos / Libération [Mélisandre Swann]
« le: mercredi 21 juin 2017, 22:48:39 »
Elle ferma les yeux, souriant quand l’une de ses servantes caressa son ventre.

« Elles ne bougent pas ? »

Sha rigola doucement, et releva les paupières.

« Elles sont encore un peu trop jeunes pour ça, ma chérie... Mes bébés ne sont encore que des fœtus en formation. Je pourrais accélérer leur formation, mais il y aurait des risques sur leur santé mentale et leur évolution.
 -  Oh... »

La jeune femme hocha la tête, impatiente de pouvoir sentir les bébés de sa Déesse commencer à remuer. Et il fallait bien dire que Sha l’était également. Allongée dans un grand bassin, elle se prélassait, au milieu de multiples servantes nues ou dans des tenues très légères, qui la caressaient, la léchaient, la parfumaient, ou discutaient entre elles, voire s’embrassaient ou se faisaient l’amour. C’était un grand bassin qui n’était pas sans rappeler à Sha l’époque lointaine, où elle était une Déesse égyptienne. Elle avait construit ce bassin dans cette idée, et il y avait, tout autour de ce dernier, des colonnes en marbre. L’endroit était éclairé et aéré, avec quelques fleurs de lotus qui flottaient à la surface.

Sha avait une nouvelle demeure. Près de son Temple, elle avait bâti une forteresse. Un immense château construit en des temps records grâce à la magie et aux multiples Orcs qu’Açoka avait réussi à contrôler, depuis son séjour à Tonnefoudre. Les Orcs avaient été très efficaces, soulevant d’énormes charges de travail. Sanguilia, sa nouvelle femme, avait inauguré comme il se fallait les lieux, et, après cette grande fête, Sha avait donné à ses femmes ses derniers ordres de mission avant leur repos, forcé, pour qu’elles puissent accoucher de leurs bébés.

Un repos forcé, car Kiriko et Açoka étaient de vraies teignes, et, même si elles avaient pu commencer à se voir autrement que comme des rivales, il y avait toujours une forte rivalité entre elles. Kiriko était partie pour Galbadia afin de mener une mission importante, et Açoka, elle, était restée, et formait ses troupes, notamment les Paladins Noirs, le corps d’élite de Sha, avec l’aide de Zirael, qui dirigeait concrètement cet ordre, depuis qu’elle avait été convaincue de rejoindre les services de Sha.

Le bébé de Kiriko se portait bien, et, en fermant les yeux, Sha vit que sa femme à la combinaison violette était sur le pont du bateau, longeant les côtes de Galbadia. Elle s’intéressa ensuite à Açoka, perpétuellement reliée à ses femmes, et la vit se battre avec Zirael. Sha continua ensuite à méditer, heureuse et détendue. Maintenant que Kiriko avait réussi les Épreuves de Wallündrill, et que Sha était enceinte, des pans entiers de sa mémoire lui revenaient à l’esprit.

Pourtant, il y avait toujours une partie de son passé qui continuait à bloquer. Des fragments liés à son bannissement, mais qui impliquaient une femme... Sha se sentait proche d’elle, et avait, peu à peu, en faisant des efforts, retrouvé son identité. L’une de ses plus proches de sorcières de l’époque, connue pour ses talents exceptionnels d’herboriste et d’alchimiste, Mélisandre. Sha avait cherché à retrouver son âme, mais n’avait trouvé aucun signe de réincarnation.

*Et, cette fois, je crois bien avoir trouvé quelque chose...*

Sha se releva brusquement, surprenant ses servantes.

« Je dois m’absenter, les filles. Ne vous inquiétez pas, je reviendrais vite. »

Et, sans guère plus de cérémonial, elle se téléporta brusquement.



Ayant enfilé son manteau noir, Sha arriva devant une singulière grotte, au beau milieu d’une épaisse forêt, et fronça lentement les sourcils en dévisageant les lieux. Était-il possible que ce soit là ? Pendant qu’elle méditait dans le bassin, elle avait perçu un écho, un soupir lointain... Elle se rapprocha de la grotte, marchant sur des racines, des herbes sauvages. Un ancien sentier était là, totalement recouvert au fil du temps.

La grotte se trouvait à l’entrée d’un énorme massif montagneux, dans l’un des endroits les plus dangereux du monde. Sha s’y aventura, sentant toujours ce trouble, et comprit rapidement, en atteignant le fond de la grotte, qu’il y avait quelque chose d’anormal ici.

Elle ne vit en effet aucun nid, aucun monstre, alors que cet endroit aurait été le refuge idéal pour des kikimorrhes, ou d’énormes ours. Mais il n’y avait rien, rien d’autre qu’un mur nu et sauvage. Sha le caressa du bout de la main, avant de se concentrer. Ses yeux s’illuminèrent, tandis que ses lèvres émirent une élégante mélopée magique, puis, devant elle, le long du mur, de multiples arabesques violettes apparurent, formant un sceau complexe et solide, mais qui avait commencé à s’atténuer avec le fil du temps. Ici et là, elle voyait des traces effacées, soit autant de brèches que l’Ombre avait pu utiliser pour percevoir les échos distants et lointains de la femme prisonnière à l’intérieur.

*Mélisandre...*

L’Ombre se concentra alors, et força le passage. La magie se mit à vibrer autour d’elle, le glyphe résistant à son attaque... Mais ce dernier finit par se fissurer, puis explosa brusquement, faisant disparaître d’un coup le mur, révélant... Des murs ancestraux en pierre, formant l’entrée d’un escalier s’enfonçant dans les profondeurs.

*Une crypte...*

Intriguée, Sha allait s’avancer, quand une silhouette apparut devant elle. Une créature spectrale aux formes langoureuses, qu’elle reconnut bien, et amena un rictus sur ses lèvres.

Héra !

4
One Shot / La Paladine et la Déesse [PV]
« le: lundi 19 juin 2017, 00:31:09 »
« Alors, c’est elle... »

Açoka hocha la tête. Elle lui expliqua à nouveau le combat difficile qu’elle avait mené contre les fanatiques de l’Ordre de la Croix de Feu. La Croix-de-Feu était un ordre de paladins servant l’Ordre Immaculé, avec une vision très extrémiste à l’égard de la magie, considérant que tout utilisateur de la magie noire ou de la magie élémentaire était forcément maléfique. La Croix-de-Feu était ainsi proche de l’Inquisition, et s’était récemment illustrée en appréhendant des sorcières, qui finissaient brûlées sur le bûcher. Cet ordre commençait à gagner de l’influence, et disposait de plusieurs bastions, ainsi que de recrues en perpétuelle augmentation.

Pour Sha, la Croix-de-Feu était une menace indéniable, mais aussi une opportunité certaine. La Déesse était sur le pied de guerre. Elle était ressortie il y a quelques semaines de son aventure auprès des Olympiens*, une aventure très riche, puisqu’elle en avait récupéré une femme, Sanguilia, une Déesse infernale redoutable, qui portait son bébé. La fille de deux puissantes Déesses... Une promesse impressionnante pour le futur, mais également source de dangers. Sha était en effet troublée, et, quand elle était revenue chez elle, elle avait entrepris la construction d’une grande forteresse, destinée, non seulement à accueillir sa famille, mais aussi à se préparer contre les menaces à venir.

Les Olympiens étaient devenus fous. Sha avait découvert que leur agressivité résultait du fait qu’ils avaient été contaminés par les maux de la Boîte de Pandore. À ce stade, elle ignorait si c’était eux-mêmes qui avaient ouvert la Boîte, ou quelqu’un qui l’avait fait pour les corrompre, mais ils étaient corrompus. Et, plus troublant encore, elle savait désormais que les Olympiens avaient participé à son bannissement. Sha avait donc besoin d’hommes puissants, et avait donc commencé à s’intéresser à la Croix-de-Feu.

« Tu as obtenu une magnifique proie, Açoka... »

La main de Sha caressa distraitement les cuisses de la femme, qui commençait à émerger. Açoka était partie en mission d’exploration, seule, afin d’en savoir davantage sur la Croix-de-Feu, et était revenue avec cette femme. Elle n’était pas à la tête de la Croix-de-Feu, mais en était l’un des membres les plus influents. Zirael était aussi belle que redoutable, et Açoka avait eu bien du mal à la vaincre.

« Elle commence à se réveiller, cette petite... »

Dans son ventre, Sha portait deux magnifiques bébés. Açoka elle-même portait l’une des filles de Sha. L’Ombre, elle, portait l’enfant d’Açoka, et celui de Kiriko. Elle allait bientôt avoir au moins cinq filles, en incluant celle qui poussait dans le ventre de Kiriko, et celle dans le ventre de Sanguilia. Raison de plus pour agrandir ses locaux... Mais la conséquence concrète, c’était surtout que, avec ces deux enfants en plus, la libido de Sha, déjà très évoluée, avait atteint des sommets considérables.

L’Ombre portait son habituel manteau noir, ouvert au milieu, donnant sur son sexe, nu, et où pointait une belle verge, signe du fait qu’elle était en manque. Le corps de Zirael était suspendu en l’air, maintenu par des tentacules noirs, les femmes se trouvant dans une pièce sombre, une cellule sans fenêtres, éclairées uniquement par des bougies.

« Allez... Debout, ma beauté ! »

Un tentacule supplémentaire jaillit alors, et fouetta les fesses de Zirael.

C’était souvent un traitement très efficace pour réveiller les prisonnières...



* : Cf. RP « Après l’effort ».

5
Les alentours de la ville / L'Appel de la Magie [Effy Swann]
« le: mardi 06 juin 2017, 01:08:54 »
Prologue

« Vous me décevez, Flagg, et je n’ai pas pour habitude de songer à la déception quand je pense à vous.
 -  Il faut une première pour tout. »

L’orbe magique émettait des lueurs rouges sanguinolentes, dansant dans la pénombre de la pièce. Les reflets rougeâtres glissaient sur le corps de l’homme, plongeant son visage dans la pénombre, dévoilant néanmoins ses longs cheveux noirs, légèrement sales.

« Jandice Barov est bien décidé à récupérer ce livre.
 -  Et pas vous personnellement ?
 -  J’ai toute confiance en Jandice pour mener à bien cette tâche. La personne qui l’a volé n’est pas bien dangereuse.
 -  Vous vous moquez, Flagg ! » gronda la voix.

Le rouge dans l’orbe brilla intensivement, et, même si loin de lui, Flagg put sentir la colère et la haine insondable de son interlocuteur.

« Notre voleur arrive à déchiffrer certaines des incantations de ce livre. Savez-vous ce que cela signifie s’il arrivait à en percer le secret des autres pages ? Ces sortilèges sont miens, je n’accepte pas de les partager !
 -  Comme je vous l’ai dit, Jandice est très compétente. Et suffisamment motivée. Elle aurait tout simplement mal pris que je m’occupe de cette tâche. L’Agamemnon est magiquement marqué, ce n’est qu’une question de temps. »

Un léger silence plana dans la pièce. Difficile de cacher quoi que ce soit au Roi en personne, et, en l’occurrence, le Rois avait que le Magicien lui dissimulait ses véritables intentions. Mais ainsi allait leur alliance. Les deux avaient mutuellement besoin l’un de l’autre. De là à dire qu’ils étaient des amis, c’était un pas que personne n’oserait franchir.

« Méfiez-vous, Flagg, je n’aime pas vos manigances. »

Le Magicien serra alors les lèvres en sentant une vive douleur dans la paume de sa main. Il l’observa, et fronça les sourcils en voyant une marque rouge se former dessus : le symbole du Roi Cramoisi. Le Magicien finit par serrer le poing, lorsque la marque disparut enfin.

« N’oubliez pas qui je suis... Et, pour votre information, je n’ai aucune confiance en vos amantes. Récupérez ce livre. Que nous n’ayons pas à nouveau cette conversation. »

L’orbe s’éteignit ensuite, laissant Flagg baigner dans l’obscurité. Pendant un moment qui sembla interminable, l’homme n’eut aucune réaction, se contentant de fixer l’orbe sans rien dire... Puis un léger sourire étira ses lèvres.

« Vous aussi... N’oubliez pas qui je suis. »



C’était un immeuble assez miteux. Rien à voir avec le luxe dont les deux femmes étaient habituées.

« Alors, elle vit là-dedans, notre voleuse ?
 -  C’est un homme, précisa l’autre.
 -  Quelle différence ça fait ? Elle est chez elle, je sens sa présence... »

Croire qu’elle pouvait échapper à La Theuggia... Quelle insolence ! N’avait-elle pas pris conscience que La Theuggia était partout ? Avec l’artefact que la femme avait volé, un livre magique extrêmement puissant, les deux femmes avaient été déployées pour la traquer. Les deux étaient des tueuses d’élite, des beautés fatales que La Theuggia employait pour neutraliser leurs ennemis. La première, Kimberly, revenait d’une mission en Russie où elle avait dû s’occuper d’un Parrain d’une mafia russe. La deuxième, Iko, revenait, elle, d’une mission sensible dans l’une des régions les plus explosives du monde, la Syrie, où elle avait dû sécuriser d’anciens artefacts dans un temple enfoui exploité par les fondamentalistes de Daesh.

Alors, déployer de telles tueuses pour un simple fugitif, c’était un excès de luxe... Mais Iko et Kimberly n’étaient jamais contre l’idée de traquer quelqu’un, et, surtout, de lui infliger une leçon digne de ce nom. Car leur proie avait trahi La Theuggia. Ce n’était pas juste la mort qu’il fallait lui infliger, mais s’assurer que son agonie soit longue et douloureuse.

« Bon... Tu ouvres le bal ? »

Dans un sourire sardonique, Iko fit flamboyer ses mains, des flammes bleues se formant le long de ses poignets. Elles se tenaient sur un toit, face à celui où se trouvait leur cible, et elle bondit en avant, faisant un impressionnant saut de plus d’une dizaine de mètres, puis se posa sur le toit en face... En frappant violemment ce dernier, provoquant une puissante onde de choc, défonçant le toit en provoquant un épais cratère.

L’onde de choc provoqua une série de vibrations qui se répercutèrent dans tout l’immeuble.

C’était un moyen comme un autre de s’annoncer.

6
Dictature d'Ashnard / Cair Viscri [Açoka]
« le: samedi 06 août 2016, 11:42:38 »

Cair Viscri, dans la région de Tonnefoudre, est assurément un endroit où on ne se rend pas par erreur. Un endroit sinistre, sombre, où d’étranges perturbations atmosphériques faisaient qu’il faisait toujours nuit dans cette région, dans le sens où des nuages s’abattaient continuellement sur la région, des nuages sombres formant une tempête perpétuelle. La foudre tombait toujours dans cette région, et, pour que Tonnefoudre puisse être explorée, les Ashnardiens avaient construit de multiples tours paratonnerres, formant un chemin relativement sûr, mais non moins dangereux, car les monstres les plus dangereux de Terra figuraient dans la région. Tonnefoudre, en effet, se situait à l’extrémité d’Ashnard, à la limite du monde connu. Derrière cette région s’étendaient les Malterres de la Discorde, zone toxique et mortelle, séparée de Tonnefoudre par une épaisse chaîne de montagnes, la frontière historique de l’Empire, une chaîne hérissée de forteresses, de remparts magiques, de bunkers souterrains, dont la plupart étaient abandonnés.

Ces forts avaient été construits sur de très anciennes cités naines abandonnées par les Nains à cause des individus vivant par ici. Des Orcs... Des Orcs très particuliers, qui n’avaient rien à voir avec les Orcs habituels. Massifs, ceux-ci étaient terriblement puissants, et particulièrement sauvages. On disait que, à force de vivre dans cet endroit magique, leur métabolisme avait évolué. Leurs corps émettaient des éclairs, et présentaient, ici et là, des teintes bleuâtres. Les Orcs avaient chassé les nains, et, quand les Ashnardiens étaient venus, et avaient bâti les tours paratonnerres, on disait qu’ils avaient réussi à obtenir de ces puissantes peuplades leur soumission, afin de construire les tours et les forts environnants. On disait qu’un mage avait réussi à inventer une potion spéciale, dégageant des phéromones qui permettaient de soumettre n’importe quel Orc, un mage dont l’âme était aussi noir que ses pouvoirs étaient terrifiants. Légende fondée ou non, toujours est-il qu’il était avéré que les Orcs de Tonnefoudre résistaient aux éclairs, et que quelqu’un avait bien dû bâtir ces tours.

La légende des Orcs bleus avait attiré bien des gens, bien des individus qui avaient tenté de retrouver un moyen de contrôler les Orcs. Parmi tous les individus ayant cherché de reconstituer la formule, Açoka était assurément la plus proche de réussir. Pour réussir à obtenir cette potion, il fallait qu’elle obtienne le grimoire magique du mage, et elle savait que ce dernier se trouvait à Cair Viscri, grâce aux recherches obtenues dans l’académie d’Ashnard par l’intermédiaire de Samara. Ici, à Cair Viscri, il y avait la réponse...

Mais quel endroit sinistre ! On disait que ce fort avait été le refuge du mage ayant réussi à contrôler les Orcs bleus. C’était une demeure située dans les hauteurs des Monts-Tonnerre, accessible depuis des grottes, en grimpant, encore et encore. La jeune femme avait vraisemblablement dû se battre et escalader ces grottes acérées et escarpées pendant des heures, pour rejoindre le sommet, et les remparts sinistres de Cair Viscri.  Le vaste manoir fortifié comprenait une église qui servait de catalyseur, la foudre s’abattant sur elle. Depuis les hauteurs de ce fort silencieux, où des chauve-souris tournoyaient, on pouvait voir les environs des Monts-Tonnerres, série de montagnes sombres, nimbés dans des nuages sombres. Une vue déprimante, propre à susciter la folie. Tous ceux ayant entrepris la quête des Orcs bleus avaient fini ici, à Cair Viscri. Nul n’était jamais ressorti de ces montagnes. En grimpant, Açoka avait pu voir les cadavres poussiéreux des multiples téméraires ayant vainement tenté de gravir, tombant dans des fosses, attaqués par des araignées géantes ou par des serpents redoutables.

Cair Viscri était là, fort terrible, sinistre, l’entrée étant accessible par un escalier en pierre qui comprenait un lacet, et menait à une terrasse en marbre, devant l’épaisse double porte d’entrée. L’église se trouvait en hauteur, au fond de cette grande bâtisse gothique, qui semblait être une vision de cauchemar.

Mais il était trop tard pour faire marche arrière, n’est-ce pas ?

7
Centre-ville de Seikusu / Idolâtrie [Aliona]
« le: lundi 02 mai 2016, 22:35:37 »
Dans le monde spirituel de la magie, on s’absorbait dans un autre univers, dans un autre plan de conscience. Dans ce monde, on ne voyait plus la réalité à travers la lentille rétrécissante des cinq sens classiques, mais à travers d’autres sens, ce que certains spirituels appelaient d’autres consciences, comme pour dire que, dans ce monde, Sha s’élevait à une autre conscience, voyant la réalité sous une autre lentille. Depuis son temple sur Terra, elle voyait les grandes lignes qui unissaient ce monde aux autres, cette réalité aux autres, formant une toile immense, gargantuesque, qui servait de matrice à la vie.

Sha aimait s’y plonger. Elle s’enfermait pour cela dans une petite pièce en forme de sphère, totalement fermée du monde, où elle laissait, peu à peu, ses sens s’éteindre, afin de s’éveiller pleinement à la magie, la sphère de résonance facilitant ce travail. Yeux clos, Sha était sous sa forme divine, et c’est ainsi que, en explorant la magie, elle se rapprocha d’un pic de magie, sur Terre, à Seikusu. Elle s’y absorba, filant dans les rues, sentant les individus dotés de magie, qu’ils en aient conscience ou non. La tâche était loin d’être facile, et très épuisante, mentalement parlant. L’Ombre s’y plongeait, encore et encore, et finit alors par sentir quelque chose...

*Qu’est-ce que c’est que ça ?*

L’Ombre se concentra un peu plus, et sentit... Une présence magique particulièrement forte, ce qui ne manqua pas de l’émouvoir. De plus, elle sentit aussi... Une présence familière, et l’identifia rapidement à une démone qu’elle connaissait... Agrat. Une démone que Sha avait déjà croisé au cours de sa longue existence, de temps en temps. Pas de quoi en faire une amante régulière, ou autre chose qu’une simple connaissance, mais Sha reconnut néanmoins sa signature. La Déesse des Sorcières, des Malédictions et de la Magie, s’intéressa à cette aura, cet impact qu’elle percevait dans cet endroit, et finit par rouvrir les yeux.

Elle avait une nouvelle destination.



Il faisait nuit à Seikusu, et c’était un beau manoir. Situé dans les beaux-quartiers de la ville, dans les hauteurs, avec un jardin qui l’entourait, des fontaines, des couloirs, une belle bâtisse avec plusieurs étages. Une silhouette s’y aventura, dissimulée derrière un long manteau noir en soie avec une capuche. Aucune serrure ni talisman magique ne pouvait décemment espérer la retenir, et elle longea la piscine extérieure, appréciant le luxe se dégageant de cet endroit.

Cette femme était-elle une sorcière ? Sha savait qu’elle avait perdu bien de ses sorcières pendant les siècles où elle avait été bannie, et elle les recherchait, maintenant. Or, elle sentait clairement, entre ces murs, une force magique. L’Ombre ouvrit donc les portes d’entrée, et s’aventura dans les couloirs, se dirigeant vers la source qu’elle ressentait.

Sans trop savoir ce sur quoi elle tomberait...

8
Dictature d'Ashnard / Démone et sorcière [Diana]
« le: samedi 04 janvier 2014, 01:47:08 »
Sans tenir compte des supplications des deux lanciers, les deux dagues tranchantes de Tasshia les égorgèrent proprement. Dans un sourire goguenard, elle observait les ennemis plantés devant elle, tandis que les deux soldats s’écroulèrent mollement sur le sol, leur sang remplissant l’herbe et la terre. Elle se mit alors en position de combat. La capitaine de la garde, élève militaire de la sorcière-guerrière ashnardienne Açoka, avait furieusement envie d’en découvre avec les envahisseurs.

« Tuez ces hérétiques ! À mort ! lança l’Inquisiteur.
 -  À moooort !! » reprirent les autres soldats en s’élançant courageusement.

Les Légionnaires de Sha, d’élégantes femmes, étaient prêtes au combat, mais la puissance de l’Ombre reposait également sur ses sorcières. Natalia Krechnov, l’une de ses magiciennes, leva son bâton magique, et, depuis l’orbe magique à son sommet, des arcs électriques jaillirent, fauchant plusieurs soldats, avant de se concentrer, plus spécifiquement, sur les prêtres de l’Ordre Immaculé, ceux qui faisaient office de magiciens. Zara, dans sa belle combinaison tekhane, avait sorti son épée, et, de son autre main, balançait des sortilèges magiques. Elle envoya un sort d’Air qui repoussa un soldat en armure, et para l’épée d’un lourd chevalier.

En cette belle matinée, une bataille se déroulait dans l’une des plaines entourant le Temple de Sha. Depuis plusieurs mois, un chapitre de l’Ordre Immaculé avait décidé d’organiser une sainte croisade. Le chapitre était dirigé par un Inquisiteur, Miridius, qui avait réalisé un bûcher où plusieurs sorcières avaient été brûlées. L’une d’entre elles les avait maudit, en invoquant sa Déesse, Sha. Miridius avait pris très au sérieux cette menace. Le redoutable Inquisiteur, un puissant paladin, avait donc décrété une sainte croisade.

Hier, pendant la nuit, la croisade avait brûlé un camp orc, massacrant la plupart des membres du clan : les redoutables guerriers, mais aussi les femmes et les enfants, ne faisant aucun survivant. Un énorme bûcher avait été érigé pour incendier ces « abominations de la Nature ». Miridius avait ensuite choisi de mener une violente charge contre le temple, et se heurtait à l’armée de Sha. Les clans orcs allaient certainement réagir, ce qui expliquait pourquoi Miridius s’était hâté.

La bataille fit rapidement rage. Plusieurs des Légionnaires de Sha tombèrent face aux lourdes armures des chevaliers. La charge comprenait aussi des cavaliers, qui soutenaient les hommes au sol, galopant rapidement, leurs lames frappant fort, faisant couler le sang. Miridius restait en retrait, à côté des quelques prêtres qui le soutenaient. Sha était une Déesse hérétique, une païenne, qui défendait les sorcières, créatures du Diable forniquant avec des démons. Il n’y aurait pas de pitié. Miridius comptait bien aller voir le Grand Confesseur de l’Ordre, avec, dans le creux de la main, la tête livide de celle qu’on appelait l’Ombre, et qui, terrorisée, se réfugiait dans son temple, comme si elle craignait les trompettes du Jugement Dernier.

Plusieurs chevaliers se heurtaient à Zara. Rapide et habile, sa belle combinaison lui permettait de canaliser davantage sa magie. Elle envoya une boule de feu qui explosa près de trois soldats, les repoussant, mais un autre la prit sur son flanc. Son épée heurta violemment celle de Zara, qui tenta alors de contrer par un sort... Pour se recevoir un solide coup de pied dans l’estomac. Zara fut renversée, et eut à peine le temps de rouler sur le sol, évitant ainsi de justesse le fléau d’un second adversaire, les deux boules pointues venant manger la poussière. Zara se releva rapidement, poussa un rugissement de haine, et porta son épée contre le chevalier... Cette dernière heurta son bouclier, et il s’avança, frappant la femme avec son bouclier. Le fléau jaillit ensuite vers elle. Zara esquiva, mais, cette fois, elle ne fut pas assez rapide, et le choc la heurta au flanc. Sa combinaison la sauva partiellement, mais Zara tomba malgré tout sur le sol, sentant une vive douleur dans les hanches.

Le pied du chevalier s’abattit alors lourdement sur son ventre, l’immobilisant sur le sol. L’autre adversaire souleva son fléau, s’apprêtant à l’abattre sur sa tête.

« Tu es morte, sorcière ! » hurla l’homme, avant de commencer à abaisser son fléau.

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Les contrées du Chaos / [FINI] Après l'effort... [Sanguilia]
« le: dimanche 29 décembre 2013, 03:06:52 »
Ce RP est la suite du RP « Une cible de choix ».



Ce fut une longue journée. Sha avait abattu une tour magique qui avait pour objectif de renverser l’Olympe, et mis fin aux ambitions démentes un nécromancien surhumain, Zäazel. Elle avait du s’aider, pour parvenir à ses fins, de l’assistance d’une ancienne Déesse grecque, Perséphone, renommée Sanguilia. Le combat avait été particulièrement rude, et Sha admettait volontiers avoir sous-estimé la puissance de Zäazel. L’infernal nécromancien leur en avait fait voir des vertes et des pas mûres avant de finalement rendre l’âme... Définitivement. Alors qu’elle gisait, inconsciente, Sha avait senti ses sorcières venir en renforts, achevant les derniers restes de Zäazel. Mort ? Elle l’espérait, mais, de la part d’un nécromancien, il était possible de s’attendre à tout. Quoiqu’il en soit, Sha sentit rapidement des élixirs et des sortilèges de soin, qui la réveillèrent. Elle émergea peu à peu, et se retrouva finalement dans une tente, où elle imposa à ses sorcières, Açoka et Echidna, de la laisser, et de sonder la forêt, afin de supprimer les dernières traces magiques de Zäazel, mettre un terme à l’incendie, et rechercher des artefacts magiques dans la forêt... Tout en se préparant au départ.

« Il en sera fait selon vos désirs, ma Déesse » obtempéra Açoka, avant de se retirer.

Sha resta dans sa tente, soupirant faiblement, allongée, et entreprit de lentement se hisser sur ses avants-bras. Fatiguée, elle l’était, mais c’était surtout parce qu’elle avait dépensé beaucoup de magie, et qu’elle devait retrouver son équilibre. La journée avait été longue, et elle avait du s’enfoncer dans les profondeurs de l’esprit d’une Déesse. De plus, son enveloppe physique avait pris cher. Elle observa ses membres mutilés, qui avaient explosé sous la puissance magique de Zäazel, et qui avait été reconstitués par les élixirs de ses sorcières, ainsi que par sa propre puissance magique. Lentement, elle remua ses doigts, et tourna alors la tête, en reconnaissant une silhouette familière. Sanguilia était là. Asilia dormait à poings fermés, et elle vit lentement le corps de la Déesse se transformer, prendre l’apparence d’une belle succube. Sha vit une queue caudale pointer, tandis que de belles ailes rouges se formaient. Sanguilia adopta des yeux d’émeraude, une silhouette plus musclée, une poitrine proéminente, et un semblant de fourrure avec des griffes, au bout des bras et des jambes.

Sha déglutit silencieusement, alors que Sanguilia se rapprochait. Les deux Déesses étaient nues, et Sha avait la gorge sèche. Elle se releva lentement, s’extirpant de son lit de fortune, et se rapprocha de la femme, l’observant silencieusement, un frisson d’excitation remontant le long de son corps. L’Ombre n’eut même pas à forcer pour que sa verge ressorte de son corps, se dressant fièrement le long de sa peau nue. Sa main vint caresser la joue de Sanguilia, et Sha se pencha contre elle. Le dos de Sanguilia heurta l’une des poutres soutenant la tente, servant d’appui, et, sans plus attendre, le sexe masculin de Sha s’enfonça en elle.

« Ah !! » soupira joyeusement l’Ombre.

Elle avait bien mérité sa récompense, mais elle savait que cette tente ne serait qu’un prélude. Elle ne serait pas assez pour retenir la soif de deux Déesses.

Après l’effort, le temps du réconfort était venu.

10
« Depuis combien de temps sont-elles là ? demanda la servante.
 -  Hier soir, répondit la garde.
 -  Je pense changer les draps plus tard, alors... »

La servante se retira, et la garde resta devant la porte d’entrée de la salle du trône. Ladite salle était vide, et on trouvait, derrière le trône, une autre porte qui semblait dorée. Une porte à double battant qui menait à la chambre de Sha. Les murs solides laissaient croire que la chambre était silencieuse, mais dès qu’on ouvrait la porte, on pouvait entendre les soupirs et les gémissements, les cris de plaisir, ainsi qu’une odeur de renfermé, de sexe, et de sueur, qui s’en échappait.

« Haaaa ! Haaa ! Oh BORDEL ! »

Les cris de Sha résonnaient de plus en plus lentement dans la pièce. Allongée sur le lit, ses mains agrippaient un délicieux cul bien ferme et rebondi, tandis qu’une femme s’enfonçait en elle depuis maintenant une heure, avec une intensité de plus en plus forte. La brave Déesse avait joui un nombre incalculable de fois, et serrait contre elle le corps chaud et tremblant de sueur de Myra. Elles faisaient l’amour sans s’arrêter, ou presque, depuis maintenant hier soir. Pour réussir une telle performance, la magie rose de Myra était à l’œuvre, et la prostituée personnelle de Sha semblait tout simplement infatigable.

Sans jamais s’arrêter, Myra s’enfonçait en elle avec une fougue incroyable, répandant dans le corps de Sha des vibrations déchirantes de plaisir et de souffrance. C’était incroyablement bon. Remontant sa main, Sha griffa le dos de Myra, se glissant sous ses cheveux trempés pour caresser sa nuque, avant de l’embrasser, encore une fois. Elle était si belle, si parfaite. L’Ombre se surprit à avoir encore une fois un orgasme, au milieu de son énorme lit, sur son drap trempé. Le lit était en bataille, des coussins jonchaient le sol, ainsi qu’une bonne partie du drap.

L’Ombre retourna finalement Myra, se mettant à califourchon sur elle, savourant la présence de ce membre dans son corps, et une dernière jouissance l’amena à se calmer. En sueur, Sha posa lourdement ses mains sur les seins de Myra, le sexe masculin de la femme toujours dans son corps. Sa poitrine se soulevait lourdement, au rythme des battements de son cœur. Sha devait bien admettre que son corps avait du mal à suivre, mais Myra, elle, semblait toujours aussi infatigable. En souriant, l’Ombre lâcha alors :

« Tu donnerais des convulsions à Aphrodite, toi... »

Sha se retira alors du corps de Myra, pour s’allonger un peu plus loin, son dos se mettant contre le rebord du lit. L’Ombre reprit ses esprits, considérant le joli corps de Myra. La bougre lui donnait vraiment du fil à retordre, et ses capacités sexuelles étaient exceptionnelles. A chacune de ses réincarnations, Myra semblait encore plus talentueuse, encore plus insatiable, comme si la mort lui laissait à chaque fois un arrière-goût de plus en plus prononcé l’amenant à se déchaîner encore plus.

L’Ombre sonda alors son temple. Elle vit plusieurs de ses prêtresses, elle vit Konoka, dans son laboratoire alchimique, confectionnant des potions, elle vit Kiriko, elle vit Nosaka, et elle décida alors de quelque chose. Avec un léger sourire sur les lèvres, Sha, qui promenait ses doigts de pied sur le corps de Myra, notamment près de ses lèvres, lui lança :

« J’ai envie de voir de quoi tu es capable, ma belle... Rares sont les humaines à pouvoir se féliciter de contenter une Déesse... »

Sha envoya alors des ordres par le biais de la télépathie, ordonnant à Kiriko et à Nosaka de venir, tout en donnant à Konaka un ordre différent : confectionner des potions à base de magie rose, avec des effets puissants. Elle ordonna également à ses gardes de laisser parler les trois filles.

« Ne te repose pas trop, Myra, ton corps va encore beaucoup servir... »

11

Bitia

Un désert, ce n’est pas un très bon endroit pour y implanter une communauté. Surtout un désert dans les landes dévastées, qui doivent bien figurer parmi les zones les moins attractives de Terra. Un ensemble de villes en ruines, de châteaux-forts désolés, de marécages sinistres, de jungles ravagées par des incendies, d’arbres pourris, le tout dominé par d’immenses déserts. Si la chaleur étouffante, l’absence d’eau, les nuits glaciales, ne suffisent pas à décourager les visiteurs, on peut compter sur la faune locale, particulièrement agressive. Les landes dévastées sont par excellence une zone de non-droit où des meutes de monstres sévissent, et où la civilisation se résume à des bandes de raiders et de pillards, des criminels en fuite qui savent que les autorités tekhanes, nexusiennes, ou ashnardiennes, y réfléchiront à deux fois avant de les poursuivre dans cet endroit.

Bitia songeait silencieusement à cela alors que le convoi était en marche. Elle se disait que cette expédition était tout simplement suicidaire, et qu’elle n’aurait jamais du quitter les chambres réconfortantes de sa tour alchimique. La sorcière des sables faisait partie des quelques passagers qui avaient rejoint ce long convoi s’avançant dans le désert pour rejoindre le refuge de la Déesse Bastet, une petite cité perdue dans les profondeurs des sables, entourée de boucliers magiques qui la rendaient virtuellement impossibles à attaquer... A moins d’avoir des complices à l’intérieur pour affaiblir les défenses magiques, et une solide armée dehors.

Le plus difficile n’était pas, en soi, d’être dans la cité, mais bien de la rejoindre. Le convoi comprenait plusieurs caravanes, et amenait tout ce qu’une petite cité désertique ne pouvait pas avoir, soit essentiellement des vêtements et de la matière première, comme du bois. La cité avait un petit oasis pour se nourrir et s’abreuver, mais, dans les landes dévastées, on ne pouvait pas tout avoir. Le convoi venait de la dernière grande ville avant le désert, Balterossa. Elle se trouvait d’ailleurs à l’entrée du désert, et de nombreux convois traversaient le désert pour faire du commerce avec les petits villages isolés et les mines reculées. Le désert était riche en gisements naturels, et faisait la fortune des marchands de Balterossa.

*Bastet... Je sais que ma fidélité est vouée à quelqu’un d’autre, mais je ne peux m’empêcher d’éprouver de la gratitude pour elle...*

Bitia était une sorcière qui avait eu des problèmes pour avoir un enfant. Contrairement à de nombreuses sorcières, elle n’avait qu’un seul mari, qu’elle aimait, et il lui avait donné un enfant. Néanmoins, la grossesse avait été compliquée, et Bitia avait bien failli faire une fausse couche... Et elle l’aurait fait, si la Déesse Bastet n’avait pas jugé bon de l’aider. A Balterossa, Bitia était une figure locale, une marchande philanthrope, qui avait notamment créé une fondation caritative prenant en charge plusieurs orphelinats, afin de les rénover, de les entretenir, et d’éduquer les orphelins. A partir de ces orphelinats, Bitia avait fondé toute une entreprise, utilisant les orphelins comme employés dans des ateliers de tisserands pour faire vivre son commerce. Elle avait eu droit d’enfanter, probablement en raison de son aide.

Le convoi comprenait des hommes du désert, de silencieux nomades avançant sur des chameaux et des dromadaires. Les caravanes étaient tirées par d’énormes aurochs, et Bitia était sur l’un des dromadaires. Elle avait décidé d’accompagner cette expédition pour voir Bastet. Religieusement parlant, Bitia servait la Déesse Sha, mais n’était pas l’une des religieuses les plus assidues du Culte. Elle vouait avant tout son âme à Balterossa, et, depuis l’intervention de Bastet, Bitia avait des doutes sur sa foi.

Elle se souvenait encore très bien de ce qui s’était passé. Chaque jour, Bitia priait au principal temple de Balterossa, et c’était là qu’elle avait accouché. On lui avait dit que son enfant serait mort né, mais, quand elle avait réussi à accoucher, l’enfant était bien vivant. Les prêtres avaient attribué cela à un miracle divin, et avaient déduit que Bastet avait agi. Si Bitia voulait se rendre dans cette cité, c’était aussi pour en avoir le cœur net, et pour remercier la Déesse.

Le convoi s’enfonçait dans le désert, et la tête de Bitia se tourna machinalement vers une caravane. Le hasard avait voulu qu’il y ait dans cette ville une autre femme qui vouait un culte à la Déesse Sha : Kiriko Hattori. Une Celkhane que Bitia connaissait, en l’ayant vu lors des Douze Épreuves de Wallündrill. Bitia lui avait offert l’hospitalité, et avait même fait plus que partager le pain et l’eau, puisqu’elles avaient dormi ensemble. Elle avait beau aimer son mari, Bitia restait quand même une sorcière du Culte de Sha.

Elle pensait à tout ça quand un éclaireur arriva rapidement, frappant son dromadaire pour avancer plus vite. Il tendit la main vers Bitia, comme pour dire quelque chose, et elle put constater qu’il était paniqué. Il n’eut cependant le temps de rien dire, car une flèche se planta dans sa nuque, et l’envoya s’écraser sur le sable. Il y eut alors des hurlements d’avertissement de la part des guerriers protégeant le convoi. On les attaquait ! Des archers se tenaient depuis les dunes, envoyant des flèches sur les caravaniers. Bitia s’entoura d’un bouclier de protection, et deux flèches s’écrasèrent sur ce bouclier.

La situation empira quand des colonnes de sable explosèrent, révélant des formes mouvantes qui avançaient rapidement, pour jaillir hors du sable, prenant alors des formes horribles, avant de fondre sur des soldats, les avalant dans le sable dans des hurlements de douleur et des explosions de sang.

« Djinns ! Des djinns ! hurla l’un des gardes.
 -  Ce ne sont que des djinns mineurs rétorqua Bitia. Repoussez-les ! »

Les djinns se dissimulaient dans le sable. Ils étaient les esprits des sables, des Élémentaires. Que les pillards des sables puissent en utiliser était troublant. Ils avaient sûrement avec eux un mage.

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Le coin du chalant / Le RP du Culte de Sha
« le: mardi 29 mai 2012, 20:42:13 »
Précision : Ce RP n'est réservé qu'aux membres du Culte de Sha, que ces membres soient mes anciens PNJ, ou d'autres personnages. Toute personne non membre de ce culte ne pourra donc participer à ce RP !

Cette petite précision faite, rentrons dans le vif du sujet. Vu la soudaine recrudescence de membres dans mon culte, Kiriko a eu la bonne idée de faire une espèce de RP regroupant tous ces membres. Cependant, pour des soucis de logistique (organiser ça par MP, c'est compliqué), on a décidé de créer un topic pour, d'une part, discuter de la trame, et, d'autre part, choisir l'ordre de réponse. Voici donc toutes les suggestions de trames dont j'ai eu vent (les trois premières sont de Kiriko, la dernière de moi) :

[1] Un simple tirage au sort de la part de notre déesse car elle s'ennuie et pour partager son lit ce soir avec les gagnantes !

[2] Bien que ça ait plus de mal à se réaliser niveau histoire, toutes les autres prêtresses sont en mission (séparées ou en groupe) et celles qui restent décident de se plier aux moindres désirs de Sha pour lui tenir compagnie dans son temple comme dans son lit.

[3] Sha est bien décidée à entraîner Myra à améliorer ses pouvoirs de séduction et elle en appelle donc à Kiriko, Nosaka, et d'autres personnes éventuelles, pour venir l'aider à progresser. Nul doute que la déesse ne laissera pas ses prêtresses s'amuser sans elle !

[4] Sha et Kiriko reviendraient des Douze Épreuves, et décideraient de célébrer ce qui s'est passé par une soirée très arrosée avec quelques-unes des prêtresses et autres sorcières. Quelques mélanges ont été faits, et, le lendemain matin, les fêtardes se réveillent dans un appartement sur Terre (ou à Nexus ou sur Tekhos), complètement ravagé, et réalisent qu'une des leurs a disparu. La Déesse ne peut étrangement plus utiliser ses pouvoirs divins, et elles devront donc traverser la ville pour retrouver la prêtresse disparue, et essayer de se souvenir de ce qu'elles ont fait. En gros, cette trame est une sorte de remake pour sorcières de "Very Bad Trip" ^^

Comme je l'ai dit à Kiriko, les trames qui me tentent le plus sont, par ordre de préférence, la 4 et la 3. A vous de voir, maintenant, mes chères sorcières ^^

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Dictature d'Ashnard / Apaiser la soif d'une Déesse [Myra]
« le: mardi 29 mai 2012, 02:40:41 »
« Où est-elle ?! Où est ma pute ? »

Tranchante, la question avait résonné dans tout le temple, exprimant la colère de l’Ombre. Où était-elle ? Où était-elle ?! Sha s’était réveillée dans son énorme lit, un lit en forme de demi-cercle, suffisamment grand pour contenir cinq ou six personnes, mais n’avait pas senti la présence de sa courtisane personnelle. Sa belle et délicieuse Myra, la sorcière rose envoûtante. Or, en ce jour, Sha avait ses humeurs. Les deux femmes avec qui elle avait dormi cette nuit n’avaient pas pu assouvir la soif de sexe de la Déesse. La Déesse avait après tout un corps d’humaine, et ce corps avait parfois des chaleurs... Comme en ce moment.

Myra n’était toutefois pas là, et elle seule avait les moyens de vraiment la satisfaire. Sha restait dans son lit, et avait ordonné aux gardes de retrouver Myra, utilisant sa magie pour la repérer. Toutes ses sorcières étaient après tout liées à l’esprit de la Déesse, ce qui permit de la repérer dans la principale ville de son fief, dans la maison d’une sorcière. Inutile de se méprendre sur ce que Myra faisait dans une telle chambre. Elle ordonna à deux des soldates d’élite de sa Garde divine d’aller immédiatement la rechercher. Les deux femmes obtempèrent sans discuter. Comme toutes les femmes de la Garde, elles avaient voué leur vie à Sha.

*Oser forniquer pendant que je suis en transe... Tu me paieras ça, Myra !*

S’aidant de leurs chevaux, les deux soldates rejoignirent rapidement le village en question, et s’arrêtèrent devant la maison de la sorcière, ouvrant la porte d’entrée après avoir brièvement tambouriné dessus. Sha leur avait ordonné de lui amener Myra sans plus attendre, et sans traîner. Les civilités pouvaient donc attendre. Dans le salon de la maison, un homme était en train de nettoyer, et prit peur en voyant les femmes de la Garde divine. Elles n’hésitaient pas à frapper les hommes qui leur manquaient de respect, et il indiqua donc rapidement que sa femme se trouvait à l’étage. On pouvait de toute façon entendre ses hurlements de plaisir.

« Haaaa ! Ohhhh, aaaahhhhh, encore, ouuiiiiii, ENCORE ! »

L’homme expliqua, les joues rouges, que ce spectacle durait depuis une heure. Les femmes montèrent l’escalier en bois, trouvèrent la chambre, et ouvrirent la porte. La chambre de la sorcière était ravagée. Un oreiller gisait par terre, un fauteuil avait été renversé, et la moitié de la couverture était par terre, avec des gobelets en or qui gisaient par terre. La sorcière était au milieu du lit, sa tête basculant à moitié dans le vide, alors que Myra se tenait sur elle, semblant la perforer au milieu d’édredons et d’oreillers. Son dos avait été griffé, répandant des traînées écarlates, et une forte odeur de sexe et de sueur vint agresser les narines des deux soldates.

« Sa Déesse souhaite instamment recevoir sa... Sa ‘‘pute personnelle’’, pour reprendre ses propres termes. »

Les soldates parlaient d’une voix dure, comme si ce spectacle les laissait indifférentes. Elles hésitaient à intervenir, sachant que Myra n’aimait généralement pas qu’on la dérange. Néanmoins, la Déesse avait été claire sur ce point, alors, à choisir entre la colère d’une « pute » et celle d’une Déesse, le choix des femmes était vite fait.

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Les bas fonds / Côté Obscur & Magie Noire [Darth Kaleesha]
« le: jeudi 24 mai 2012, 22:45:37 »
Nexus la grande. Nexus l’orgueilleuse. Nexus la sauvage. Nexus la forte. Nexus l’éternelle. Mais aussi Nexus la brisée, la meurtrie, la dévorée, la ratatinée, la mal aimée. La blessée, en somme. Nexus était tout ça à la fois, et, depuis un toit d’une masure misérable des bas-fonds, la mercenaire et sorcière Karin observait, sous le couvert de la nuit, une sinistre ruelle à la sortie d’une taverne. Elle n’était pas la bienvenue à Nexus, aussi se dissimulait-elle au sein de la peuplade, masquant son visage en se faisant passer pour une pèlerine, avec un long manteau noir à capuchon. Elle n’avait eu aucun mal à soudoyer quelques gardes pour pénétrer discrètement dans la ville. La corruption était une gangrène qui pourrissait la ville, la tuant de l’intérieur, se répandant dans ses veines.

*Cette ville n’est que l’ombre de ce qu’elle a jadis été... Les bas-fonds sont des lieux de misère, de paupérisme, d’épidémies et de souffrance... Et c’est ici qu’elle se terre...*

Karin était bannie de Nexus. Si la garde lui mettait la main dessus, elle serait tuée sans sommation dès que son identité serait révélée. C’est pour ça qu’elle se cachait, sans toutefois être inquiète. Nexus était la plus grande cité de Terra, et, partant de là, s’y cacher n’était pas très compliqué. Tout comme y rentrer. Elle avait encore de solides contacts dans la ville, notamment au niveau des auberges, car c’était généralement dans les auberges que tout se passait. Et, un beau jour, alors qu’elle s’entraînait au temple de sa Déesse, Karin avait reçu un corbeau. Un corbeau venant d’un aubergiste, celui que tous les gamins surnommaient le « gros Sam », pour la simple et bonne raison qu’il avait un solide embonpoint, qu’il s’appelait Sam, et qu’il gueulait sur les enfants.

Le gros Sam lui avait parlé, dans sa missive, d’une mystérieuse femme qui avait visiblement fait preuve de la plus forte des magies noires. Quelque chose que le gros Sam n’avait pas compris. Dans son auberge, elle avait tué deux hommes qui l’embêtaient simplement en les regardant. Ils étaient morts d’asphyxie, essayant d’attraper leurs gorges, mais sans y parvenir. La mystérieuse dame avait posé des questions dans les coins sur les Dieux et les démons, et les deux loubards avaient cru pouvoir flirter avec elle. Suite à cette missive, Karin était partie pour Nexus, recherchant cette énigmatique femme.

Pour plaire à la Déesse, ce qui était, dans le fond, le seul objectif que ses servantes cherchaient, il y avait bien des manières : faire souffrir ses ennemis, corrompre d’autres, lui trouver des cadeaux, mais celui que Sha appréciait le plus au monde, c’était d’avoir de nouvelles sorcières rejoignant son culte. Et, parmi les sorcières qui cherchaient d’autres sorcières, il y avait une féroce compétition.

*Une compétition où je ne suis pas très bien placée... Mais cet état de choses risque bien d’évoluer ce soir. Elle est ici... Je le sens... Mais je veux m’assurer que le gros Sam ne m’a pas menti. Peut-être avait-elle simplement empoisonné ses hommes, en faisant passer ça pour de la magie. Certaines guildes noires en sont capables.*

Le regard de Karin se fixait sur un petit entrepôt dans un coin. On se trouvait au cœur des bas-fonds, un endroit où les patrouilles des gardes étaient très rares. Dans les coins, des clochards, des ivrognes, dormaient au milieu de la fange et des poubelles, et on entendait des chouettes et autres oiseaux nocturnes hululer de temps en temps. Dissimulée sur son toit, Karin attendait que la femme sorte. Elle n’avait eu aucune difficulté à recruter une bande de mercenaires dans une auberge proche... Du moins, ils se prétendaient mercenaires, mais il s’agissait surtout d’un des nombreux petits gangs de rues des bas-fonds. Des minables, qui puaient l’alcool, mais qui étaient armés. Karin leur avait fait croire que la femme qui se tenait dans l’entrepôt avait de l’or, était une riche magicienne avec des rubis précieux, et qu’elle voulait sa mort. L’alcool faisait des merveilles, surtout quand elle se couplait avec la bêtise, et ils l’avaient cru. Ils étaient tapis dans une impasse, attendant que la femme sorte pour lui fondre dessus.

Karin pourrait ainsi voir si c’était une sorcière, ou une assassine. Dans les deux cas de figure, elle n’aurait aucune difficulté à se débarrasser de ces asticots. Et, si elle n'était rien de tout ça, et bien... Karin se défoulerait sur ces braves types pour soulager sa frustration.

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Les terres sauvages / Les Douze Épreuves de Kiriko [Kiriko Hattori]
« le: mercredi 02 mai 2012, 20:21:46 »

Wallündrill

Wallündrill était une agréable et superbe ville côtière pacifique, à l’histoire aussi longue qu’invraisemblable. Des collections entières étaient consacrées à l’histoire de cette autonome et indépendante cité fièrement juchée sur des falaises arides et sèches. Wallündrill se dressait sur une énorme falaise traversée par des gorges vertigineuses, des canyons béants, et des tours immenses. Cette ville était un véritable melting pot où on rencontrait de tout : des Lamias, des nains, des elfes, des humains, des nekos, des Ashnardiens, des Nexusiens, des Tekhanes, des Celkhanes, des mages, des nécromanciens... Et surtout des temples. Des temples, des temples et encore des temples. Wallündrill était la cité des Dieux, la cité de la Foi, la cité des Plaisirs, la cité de la Mer, la cité du Vent. Elle était à la fois tout et rien, en perpétuelle activité. La Foi était perçue ici comme un jeu, une agréable compétition entre les Dieux. L’Ordre Immaculé n’y avait que difficilement sa place.

Wallündrill était géographiquement parlant suffisamment proche de Tekhos pour qu’on puisse y retrouver quelques bizarreries technologiques, comme des bateaux volants. Bâtie en longueur, la ville offrait des panoramas superbes depuis les différentes tours où on se tenait. C’était dans cette ville hors norme que les pas de Sha l’avaient conduit, en compagnie d’une femme des plus agréables. Une femme avec qui elle venait de faire l’amour, s’abandonnant à elle sur leur grand lit dans une auberge dont la vue donnait sur la mer.

Nue, Sha observait la mer depuis le balcon, laissant Kiriko se remettre des assauts de sa Déesse. Les yeux de l’Ombre se perdaient sur le port de la ville. Initialement, le port était bâti dans les cavernes. A dire vrai, Wallündrill était une ville qui était bâtie sur et dans la falaise. La partie haute était soutenue par d’énormes piliers de soutènement, et la partie basse était le cœur de la ville. On y trouvait les gens, les boutiques, les échoppes, dans d’énormes galeries. En haut, il n’y avait de la place que pour les temples, les bâtiments administratifs, et la haute société. Sha était dans une auberge. L’Ombre n’avait pas de temple à Wallündrill, mais elle n’en avait pas demandé un.

« Tu es toujours aussi délicieuse, ma petite Kiriko... J’espère que je n’ai pas trop abîmé, je voulais juste t’encourager à faire ton devoir envers moi... »

S’étant retournée, Sha s’avança de la forme allongée au milieu du lit, et embrassa Kiriko. Elles étaient parties il y a environ deux semaines du Temple, afin de rejoindre Wallündrill. Sha aurait pu se téléporter instantanément, mais elle avait tenu à faire ce voyage, afin de laisser à Kiriko l’occasion de s’amuser. Elles avaient croisé plusieurs bandits en chemin, et le katana de Kiriko avait parlé, tranchant, cette dernière recevant ensuite ses récompenses sur place. Sha lui avait fait l’amour dans un océan de crâne et de mares écarlates, lorsque Kiriko avait massacré un camp de gobelins.

Un concours divin allait s’organiser à Wallündrill. Une tradition. Tous les dix ans, les autorités marchandes et consulaires de la ville organisaient une compétition pour chaque Dieu. Chaque divinité était libre d’envoyer un champion ou pas, afin d’accomplir une série d’épreuves. La récompense était grande, puisque le Dieu qui remportait le défi voyait tous les habitants de la ville prier au moins une fois par jour ses faveurs pendant dix ans. Or, un Dieu était toujours en recherche de croyants. La religion, c’était comme pour le marché. Le jeu de la libre concurrence, avec des offres à saisir.

Elle embrassa à nouveau Kiriko, réfrénant l’envie de lui faire à nouveau l’amour. Elle avait organisé au Temple une mini-compétition pour savoir qui serait son champion. Kiriko avait été celle qui avait réussi toutes les épreuves. Non sans mal. Elle avait du affronter Açoka, et défié Natalia Krechnov, notamment, mais elle avait réussi à s’en sortir. Sha avait donc tout naturellement décidé de la choisir, après lui avoir offert une très longue nuit de récompense. Elle lui avait tellement fait l’amour qu’elle avait même craint d’avoir complètement épuisé sa brave Celkhane. Le gros défaut de sa belle était qu’elle n’avait aucun pouvoir magique, mais elle avait su montrer que cet handicap pouvait être passé face à Natalia.

« Relève-toi, mon amour, lui souffla Sha, et va te préparer. Nous irons ensuite à l’Arène pour que tu ailles t’inscrire. »

Sha l’embrassa à nouveau. Elles quittèrent ensuite leur chambre dans cette belle auberge, et atteignirent sans trop de difficultés la cour centrale de la ville haute. Il y avait de nombreux badauds qui se pressaient pour rentrer dans une arène où la première épreuve, éliminatoire, aurait lieu. A l’entrée de l’arène, il y avait une entrée réservée pour les champions. L’Ombre espérait que sa sœur n’aurait pas la mauvaise idée d’envoyer un champion, mais elle doutait qu’elle le ferait. Elle était contre la violence, et, si elle envoyait un champion, ce ne pourrait être qu’une chiffe molle, comme elle. Il y avait déjà plusieurs favoris. Un type avec une tête de lézard qui prétendait représenter le Dieu Xar’Sha, divinité des lézards. Sha accompagna Kiriko, et lui offrit un nouveau baiser, en profitant pour aller caresser l’une de ses fesses. Avec sa combinaison violette, elle était tout simplement irrésistible. Vicieuse, Sha, cala son bassin contre celui de Kiriko, et fit pointer son sexe. Elles venaient de faire l’amour il y a à peine quinze minutes, et avaient fait l’amour au point de faire craquer le lit, mais l’Ombre était assez insatiable.

« Sache que je veillerais sur toi, Kiriko, et que...
 -  Au nom de quoi ?! » lâcha une voix rauque derrière elles, interrompant Sha.

Se retournant, l’Ombre vit une espèce de colosse avec une armure de gladiateur. Une armure très légère, sans plastron, mais avec des jambières, des épaulettes, et un casque recouvrant une partie de son visage.

« Qui es-tu ?
 -  Je suis Golgothôk, et je représente le Dieu de la Force brute et physique. Tu prends combien, poulette ? Je te veux dans mon lit, quand j’aurais réussi ce tournoi » lâcha le champion en toisant Kiriko.

Sha le sonda rapidement, pour réaliser qu’il n’avait aucun pouvoir particulier, à part une haleine qui sentait fort l’alcool. L’Ombre tourna sa tête vers Kiriko, et lui ordonna tout simplement :

« Tue-le. »

Là. Maintenant. La simple vision de cet homme était un affront pour Sha. A côté de Golgothôk, son prêtre se mit à blêmir, mais il était trop tard pour quémander la pitié de Sha.

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