Le quartier de la Toussaint / Par une soirée de pleine lune ... (Wendy ~ Melusine)
« le: jeudi 13 octobre 2011, 21:06:17 »Va-t-en, ma chérie ...
Mais, maman ...
Ne regarde pas ... s'il te plait ...
Pourquoi le monsieur pointe son pistolet sur ta tempe, maman ?
Je t'aime, Wendy ...
*PAN*
Je me redressais brusquement sur le lit, haletante, les yeux grands ouverts. Encore le même cauchemar. Cela m'arrivait assez souvent d'en faire, depuis la mort de ma mère, ça faisait bientôt 10 ans qu'elle avait quitté ce monde ... J'essuyais d'un doigt une larme naissante au coin de l’œil. Je n'allais quand même pas commencer à chialer, non plus ! D'un geste furieux, je m'enroulais dans mon drap, bien décidée à m'endormir et à ne pas me laisser tourmentée par mon passé. Mais après plusieurs dizaines de minutes à contempler en détails les moindres traces sur le plafond, je compris que Morphée avait décidé de m'abandonner. Et puis ... j'avais toujours cette satané image en tête, je n'arrivais pas à penser à autre chose, et ça avait le don de me foutre en rogne !!!
Je sortis en trombe de mon lit, j'avais grand besoin de prendre l'air. J'enfilais un jean bleu sombre et moulant, un t-shirt noir moulant lui aussi, légèrement décolleté, et une veste en cuir, noir également. De quoi me donner un look de gentille fille sage... Non, en fait c'était pour m'éviter de faire des rencontres qui me mettrait d'encore plus mauvais poil. Si jamais quelqu'un venait à m'irriter, je lui flanquerais mon poing tellement fort dans son abdomen que je lui broierais sans doute l'estomac. Hmm, ce serait très défoulant, mine de rien ... Enfin bref, je pris mes clés et sortis de chez moi, les sourcils froncés et un rictus féroce aux lèvres.
Il devait être deux ou trois heure du matin, ce qui expliquait pourquoi les rues étaient aussi déserte. Mes chaussures à talons claquaient furieusement sur le sol, et raisonnait contre les murs des habitations. La lune était pleine et visible, et éclairait mes pas aussi bien que la lumière des lampadaires. Enfin bon, pour moi qui pouvait voir dans le noir comme en plein jour, ça me faisait une belle jambe. Je shootais dans une canette par terre, celle ci s'envola à une bonne centaine de mètre plus loin, et devait surement être dans un sale état. Mes yeux avaient brièvement pris une teinte rouge vif, et j'avais eu une petite poussé d’adrénaline incroyablement apaisante, à ce moment là ...
Je continuais à marcher, en compagnie de ce chagrin qui avait au fil des pas mué en une haine stérile et indescriptible, et dont je ne parvenais pas à me débarrasser. Ma respiration, très saccadée, reflétait bien l'état de furie dans lequel j'étais. Plus loin, j'aperçus un jeune homme assis en train d'attendre, adossé à la porte d'une maison. Était-ce la sienne ? Était-il coincé dehors ? Autant de question à laquelle je me fichais bien de savoir la réponse. Je le fixais du regard, en m'approchant de lui jusqu'à être suffisamment près pour qu'il puisse se rendre compte de ma présence, et lui lança avec une naïveté affolante, bien évidemment feinte.
Les rues ne sont pas très sure, à cette heure-ci ^^
- Ah ? Ce serait plutôt à vous de vous en inquiétez, une jeune femme aussi séduisante attire forcement les regards, et pas toujours d’honnête homme
Bon sang, j'en peux plus, je craque ! Mes crocs se plantèrent dans la chair tendre de son cou tellement vite qu'il n'eut même pas le temps de s'en rendre compte. Je le mordais férocement, lui broyant la chair et faisant gicler son sang, à l'en faire hurler de douleur. Je buvais avec appétit l'hémoglobine qui jaillissait de sa plaie, ignorant complétement ses supplications larmoyantes entrecoupées de cris et ma foi assez pitoyable.
- S'il vous plait !
- Pitié, laissez moi partir !
- Arrêtez, je vous en supplie !
Le pauvre garçon avait l'air de souffrir le martyre, mais je n'allais pas m’arrêter maintenant, c'était vraiment trop bon !