Ville-Etat de Nexus / L'esclavage n'est pas l'apanage des terranides ... [Hiro]
« le: mardi 25 octobre 2011, 13:11:13 »La nuit était fraiche, mais pas assez pour m’empêcher de porter une robe légère, aux bretelles fines et au décolleté discret. Rouge, la robe, dans les même tons de couleur que ma chevelure... Je me promenais tranquillement dans les rues, je prenais mon temps, regardais autour de moi, souriais aux gens. L'ennui pointait le bout de son nez à chacun de mes pas, mais je n'y accordais pas beaucoup d'attention. Je savais à quel point le destin pouvait être capricieux, c'était dans l'ordre des chose. Oui, je m’ennuyais un peu, même ici. Jusqu'à ce que ma route croise celle de cet homme...
De long cheveux, lisses et noirs, aussi obscure que la nuit, qu'aucun reflet ne venait éclaircir. Ils masquaient à moitié ses yeux, ces deux prunelles froides, impérieuses, qui me fixaient sans scrupules. Seuls le doux sifflements du vent se faisait entendre, mais au fond de moi j'avais l'impression qu'ils me disaient "Obéis-moi"... Lorsque je me rendis compte que je le dévisageais moi aussi, je me mis à rougir, et baissa aussitôt mon regard, gênée par ma propre audace. Nous avancions en sens inverse, et lorsque nous nous croisâmes, je sentis son épaule percuter durement la mienne, me faisant perdre l'équilibre. Je me retrouvais à quatre pattes, près de ses pieds, ma main massait mon épaule, ça me faisait un peu mal, mais j'adorais ça... Une douce chaleur envahissait mon corps, une sensation accru par ma position qui me faisait sentir soumise, c'était enivrant, et si agréable...
Je-je suis désolée... je ne vous avais pas vu... monsieur...
N'était-ce pas ma faute, si je n'avais pas fait suffisamment attention pour pouvoir l'éviter ? Je n'y pensais plus, à vrai dire, je me sentais tellement bien que j'aurais pu dire n'importe quoi... D'une main ferme et autoritaire, mes cheveux se firent agripper, et il me releva sans problème, avant de planter son regard glacial dans mes yeux bleues doux et docile. Je le laissais me dominer, et j'aimais beaucoup ça... Je l'entendis me dire qu'il allait devoir me faire payer ce que j'avais fait, mon sang se mit alors à bouillonner en moi, je sentais que j'allais passer un excellent moment en sa compagnie... Voyant que je ne lui offrais pas de résistance, il me dit qu'il voulait m'emmener chez lui, profiter de moi, et jouer à des jeux dont la seule évocation me faisait pâlir d'envie. Il me disait avec ironie que j'allais adorer, s'il savait à quel point j'étais impatiente... A en croire le sourire malsain qui étirait ses lèvres, il aimait me voir abandonner toute volonté. J'en profitais alors pour prendre un air un peu abattu, des larmes faisaient étinceler mes yeux, je me montrais aussi docile qu'un animal dressé... Cette réflexion me fit frissonner d'envie.
Oui... tout ce que vous voudrez...
D'une voix devenue tremblotante, comme brisée par l'émotion, j'ajoutai pour la forme.
Mais... s'il vous plait, ne me faite pas de mal...
Je n'en pensais pas un mot. Qu'il me domine et me brutalise, c'était ce que je désirais ardemment...