Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Lamento

Pages: [1]
1
Le coin du chalant / Carnet de voyage
« le: dimanche 05 juin 2011, 20:37:47 »
Les aventures du vagabond :






═════


Demandes de Jeu :

Etant motivé pour une trame supplémentaire en sus de celles que je livre déjà avec mes deux actuelles partenaires, j'en recherche encore une. Mes desiderata ? Ci dessous.

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Voilà, c'est à peu près tout. Je reste ouvert et prêt à discuter avec vous en MP, n'hésitez pas !


A ce jour, la demande de rp est OUVERTE ! ╬



2
Les terres sauvages / Plus loin que la route elle-même [Akali]
« le: dimanche 05 juin 2011, 20:13:08 »
Le feu crépitait, bête à la morsure féroce dont le dos s'hérissait de flammes dansantes et mouvantes, projettant des ombres démesurées contre la paroi de pierre contre laquelle le voyageur borgne était adossé, plongé dans ses pensées. Assis parterre, son oeil profond se perdait dans la contemplation du foyer magiquement maintenu en vie alors que nul bois ne l'alimentait. Au dehors de la grotte dans laquelle il s'était installé pour passer le mauvais temps qu'il avait sû prévoir, la tempête de neige grondait furieusement. L'ouverture de la caverne était balayée par un blizzard enneigé violent qui se déchainait depuis une journée et une nuit entière déjà. Au dehors de l'abri, c'était un chaos de glace et de zéphyrs enragés qui faisaient souffrir la terre et ceux qui avaient la prétention de pouvoir tenir tête à la nature dans ce qu'elle pouvait avoir de plus brutal.
Ca n'avait rien d'étonnant. La chaîne des Arklands ceignait la partie nord des Terres Sauvages et le mont Mord-le-Ciel était son point culminant, avec ses chemins escarpés et ses changements brutaux de températures et de météo. Quelques "routes" comerçantes y existaient, mais elles étaient très peu empruntées et ne menaient qu'a des postes avancés généralement désertés depuis longtemps. Lamento avait pourtant décidé d'aller voir par-delà les Arklands, leur manteau blanc et leurs redoutables crocs de givres. Par curiosité et amour du voyage, le vagabond s'était préparé une petite expédition en solitaire et avait entamé -un peu inconsciemment, oui- la montée du mont Mord-le-Ciel quelques jours plus tôt. Comme il s'y était attendu, le temps avait changé assez rapidement mais il avait pour une fois joué de chance : la magie préparée un peu à l'avance lui avait laissé le répit nécéssaire pour se trouver un abri sûr.
La caverne s'était nettement découpée devant lui dans le blizzard et Lamento n'avait pû s'empêcher de se laisser aller à une appréhension qui lui avait prit les tripes en tenailles alors qu'il avait pénétrée l'antre assombrie, épée au clair.

La chance ne l'avait pas abandonné à l'intérieur non plus. Nul créature vicieuse ne se terrait là, nul ermite douteux venu se retirer loin du monde des hommes. Quelques petites carcasses d'animaux réduites à l'état d'ossements étaient toutefois visibles ça et là, vestige de vieux repas.
Sur les murs, Lamento avait découvert quelques dessins primitifs s'entremêlant à ce qui devait être une écriture plus élaborée, le tout gravé patiemment dans le coeur de la roche des parois du boyau sombre. Des habitants, il y avait eu, oui.
Dans le fond, quelques mêtres plus loin ? Une autre paroi, qui avait paru à l'aventureux borgne étrangement plane et lisse. La fatigue, possiblement...

Notre homme s'était donc installé là, sachant que les jours à venir le tiendraient prisonnier du blizzard et de la grotte. Avec patience, il avait préparé un feu magiquement animé avant de se préparer une couche à l'aide d'une couverture emportée avec lui. La nourriture ? Quelques rations elfiques prévues pour les trajets de ce type lui éviteraient de mourir de faim. Quant à l'eau... Un peu de neige fondue et le tour serait joué.
Ce que Lamento n'avait pas prévu, c'était l'ennui qui découlerait de la situation. Pas même un parchemin à lire, où une personne à qui parler. Pas d'animal où d'insecte à observer (non pas qu'il fût naturaliste, mais un petit n'importe quoi devient vite le centre d'un monde labouré par l'ennui), rien.
Rien, hormis l'attente de la fin de la tempête et ses souvenirs qui lui rappellaient que les légendes parlaient d'un ancien peuple perdu depuis longtemps, avalé par le mont Mord-le-Ciel.

Le temps allait être long, aujourd'hui encore.

3
La nuit tombait doucement sur l'étendue rocailleuse qui se perdait désespérement à l'horizon, grapillant les derniers degrès chaleureux d'un soleil qui avait cogné comme un sourd sur le désert tout au long de la journée. Bientôt, la nuit étendrait son manteau glacial et endormirait le pauvre paysage sous une chappe de froid mordant. Les petits insectes et autres bestioles s'étaient déjà faufilées sous les rocs pour y trouver un endroit où passer la nuit et la vie -bien que le terme revête ici un sens tout relatif- avait quitté la lande.
Où presque, puisqu'une silhouette encapée avançait d'un pas décidé, probablement à la recherche d'un abri de fortune où elle aurait pû se protéger de la rigueur des nuits désertiques.

Lamento, car c'était lui, avait fait une erreur de débutant. Entamer une route peu sûre sans provisions et sans même l'esquisse d'une carte... Non, vraiment, il avait été bête. Trop heureux de pouvoir arpenter une voie qu'il ne connaissait pas, le vagabond avait laissé ses pas se perdre dans ce désert de roches arides. Retourner en arrière n'aurait servi à rien, aussi le borgne avait il préféré avancer bille en tête, persuadé qu'il ne pourrait pas se faire surprendre par la nuit. Quelques rochers en saillie auraient suffit à constituer un abri, mais là encore il avait joué de malchance.
Fort heureusement, notre aventurier été parvenu à tuer deux serpents, ce qui l'assurait d'un repas, voir même deux en se rationnant. Du bois pour le feu ? Il en gardait quelques brindilles dans la sacoche qu'il portait généralement à la ceinture, même si il n'aurait pas rechigné à enflammer quelques bûches. La magie l'aiderait, de toutes façons... Pour ça, il ne s'en faisait pas. La question de l'abri en revanche était plus inquiétante car déjà le froid lui cinglait la peau.
Trouver un endroit pour se réchauffer durant la nuit devenait vraiment urgent.

Grelottant, emmitouflé dans sa cape pourtant relativement épaisse, le borgne réalisant que ses mains étaient trop engourdies pour lancer seulement des sorts. Le feu magique ? A oublier ? L'abri aussi, visiblement. Mince... Il allait risquer de mourir de froid... Dans le désert ? L'ironie avait pour le coup un goût franchement amer. Ses solutions se réduisaient considérablement, comme ses chances de survie. Réfléchir, vite ! Fouiller ses poches sans que ça serve réellement à quelq... Si.
L'anneau magique. Celui qui pouvait ouvrir des portails magiques.
Un portail vers quoi ? La destination l'inquiétait un peu, mais dans ces circonstances ça risquait de ne pas être vraiment pire. Une seconde d'hésitation avant qu'il ne l'active, insufflant un peu de magie à la pierre sertie sur le corps d'argent. Le portail crépita, sorte de fracture de verre dans l'air, de la taille d'un homme.
Le vagabond s'y jetta, espérant ne pas faire l'erreur de sa vie.

---

Si l'Enfer était la destination du portail, c'était loin de la vision que s'en faisait le borgne. L'enfer était une pièce spacieuse, sobre et rassurante. Oui, c'était le mot. Elle lui évoqua une sorte de cocon, avec cette grande bibliothèque murale couverte de beaux ouvrages reliés en cuir. Le sol était recouvert d'une moquette épaisse qui étouffait le bruit de ses pas et les murs étaient couverts ça et là de cadres encadrant des diplômes. Lui ne comprenait pas les mots inscrits mais sentait qu'il y avait là quelque chose de prestigieux. Un instant, il s'arrêta devant les fenêtres et marqua un moment d'hésitation. Des tours de pierres illuminées ça et là en petites cases ! Des carosses sans chevaux, plus bas dans la rue ! Drôle de pays... Et pas sur Terra, il en était à peu près certain.
Bon... Le seigneur des lieux semblait absent. Pourquoi ne pas passer lui nuit ici, dans son office ? Lamento aurait disparu au matin par le biais de la bague. Au dehors, la nuit semblait déjà correctement avancée et le vagabond doutait qu'un seigneur revienne consulter quelques grimoires. Alors il s'installa. Prenant quelques magazine posés sur une table basse, il fit un feu sur la moquette sans hésiter, avant de s'installer pour dépecer ses serpents et les mettre à cuir comme il le pût. D'un coup, Lamento planta son épée dans le sol et s'en servit comme dossier pour manger, avant de reperer un meuble qui l'attira tout de suite. Une sorte de divan, quelque chose qui semblait tout désigné pour passer la nuit. Une couche de roi, pour lui !
Repus et rompu par la marche de la journée, Lamento se décida à aller dormir. Otant cape et bottes, il s'allongea sur le divan tout en gardant sa dague tout à côté de lui ,volontairement dissimulée et prompte à être dégainée. Son épée elle dormirait face au feu qui mourrait tranquillement, les flammes se reflétant dans l'acier un peu terni.

Le borgne baîlla largement avant de laisser Morphée l'entourer doucement de ses bras. Il avait bien mérité un peu de tranquillité, non ?

4
Prélude / Lamento, récit d'un vagabond - { Validé }
« le: vendredi 03 juin 2011, 22:21:09 »
} NOM & PRÉNOM :
On l'appelle seulement Lamento. Il n'a jamais eu de nom de famille et ne compte pas s'en trouver un, n'en voyant pas l'utilité.

} AGE :
N'a jamais compté.

} RACE :
Elfe - Bâtard Drow & Sylvain

} SEXE & SEXUALITÉ :
Homme, assurément. Très probablement hétérosexuel.

○-○-○

} PHYSIQUE :
Le voilà qui s'avance vers vous, du moins dans votre direction. En même temps, l'auberge est bondée et vous êtes à une table tout à côté du passage. L'homme qui vient de rentrer ? Vous ne l'aviez pas remarqué tout de suite mais maintenant, vous n'arrivez pas à détacher votre regard de lui. Probablement parce qu'il est étrange de voir un elfe à la peau si claire avec une pilosité et une chevelure aussi sombre ? Quelque chose vous dit qu'il est ici question de bâtardise, et pas des plus heureuses.
Parce que vous n'êtes pas là pour apostropher le premier client venu, vous détachez votre regard de cet homme et retournez à votre pinte... Avant de commencer à la détailler discrètement. Comme ça, parce que graver son image dans votre tête est autrement plus excitant que d'écouter le concours de rots gras à la tablée voisine. Les orcs ne savent pas se tenir, de toutes façons et ce soir ils sont partis à se gratter l'arrière-train en groupe pour savoir qui aura au final les ongles les plus noirs.

Ah, l'homme commande et reste au comptoir. Parfait, vous pouvez donc lui jeter quelques coups d'yeux que vous savez discrets, l'habitude -où la méfiance- vous ayant appris que dévisager un individu dans un trou à rats comme cette auberge pouvait vous faire finir la soirée avec les tripes sur le parquet collant et crasseux.
L'inconnu mesure au bas mot un bon mètre quatre-vingt dix pour quoi... Hm...Soixante-quinze kilos, peut-être un peu plus. Non, ce n'est pas une armoire à glace comme le mercenaire qui fait office de videur ce soir, plutôt un poids plume. Pourtant, il vous semble musclé. Sèchement, discrètement. Nul doute qu'il s'entretient et est sportif.
Oui, un combattant. Le manche de la canne-épée que vous apercevez lorsqu'il écarte sa cape de voyage déchirée pour pouvoir saisir sa bourse maigrelette ne vous laisse pas de doute à ce sujet.

Tiens, sa tenue, parlons en. Grisâtre dans son ensemble, peut-être parce que le cuir qui la compose a été mal traité et vendu peu cher. Pourtant, des décorations qui devaient il y a longtemps être élégantes réhaussent vaguement le tout. Hm... Sa veste courte comme son pantalon sont élimés et plus vraiment de toute première fraîcheur, à l'instar de ses gants et de ses bottes, assurément taillées pour les voyages à pied. Moui, il ne paie pas de mine, l'inconnu. Deux ceintures croisées sur ses hanches, plus celle "fonctionnelle" maintenant bien en place le fourreau de son épée et de... Oh... La dague discrète qu'il dissimule au niveau de ses reins. On la voit peu, sous les pans ravagés de sa vieille cape.. C'est une cape de vagabond, doublée pour supporter les températures hivernales sans pour autant se montrer trop calorifique lors de saisons plus chaudes. Elle lui descend à peine au-dessus du bas du dos mais est déchirée sur tout le bas, ce qui pourrait donner un air un peu sinistre si elle était portée sur un autre individu. Dotée d'un large et haut col, trois boucles de cuir et de fer permettent de la fermer le cas échéant.

Serait-il barde, ou troubadour ? Vous pouvez apercevoir à sa main le manche d'un shamisen, cet instrument à trois cordes qu'on trouve parfois dans les terres lointaines de l'Est. En tous cas, il ne le lâche pas ! Il doit tenir à son gagne-pain.

Vos yeux n'ont pu s'empêcher de revenir à son visage, hm ? Si vous êtes une demoiselle, c'est assez compréhensible. Alors que notre curieux inconnu semble être un baroudeur de longue date, son visage est plutôt fin et agréable bien que ses traits soient un peu fermés. L'atmosphère de la taverne à couteaux tirés, sûrement. Bon, vous admettez qu'il est même bel homme, malgré (ou grâce à ?) son étrange regard d'or morcelé de tâches ambrées. Envoûtant personnage, si vous osiez l'admettre. Un nez fin et droit, discret comme ses lèvres... Oui, le portrait n'est pas désagréable.
Ah, vous vous êtes montré(e) bien relâché(e), ce soir. Il vous a vu(e) le regarder avec insistance -même si c'est malgré vous- et se dirige à votre table avant de vous demander si il peut s'y installer. Poliment et par manque de compagnie, vous acceptez. L’occasion d'en savoir davantage sur ce personnage un peu singulier, pensez vous dans un coin de votre tête alors qu'il prend place, sa chope de bière à la main et un vague sourire aux lèvres.

} PSYCHOLOGIE :
En fait, il n'est pas de mauvaise compagnie.
C'est le premier constat que vous faîtes après les quinze premières minutes. En bons étrangers que vous étiez l'un pour l'autre, il aura fallu un peu de temps pour vous apprivoiser mutuellement mais à présent que les banalités d'usage sont passées. Lamento -l'homme vous a révéler s’appeler ainsi et vous lui avez donné votre prénom en retour, par ailleurs- peut se montrer assez froid mais semble avoir de la répartie et même une langue aiguisée. Pour vous qui êtes correct(e) avec lui, son langage est tranquille, posé. Ses mots sonnent juste dans sa voix plus grave que vous ne l'auriez d'abord cru, et vous sentez qu'il est bien ce baroudeur que vous estimiez au premier coup d’œil. Il se qualifie de vagabond, ne se sentant chez lui que sur les routes qu'il peut arpenter. Lamento est aventurier, un peu mercenaire contre quelques pièces et surtout pas méchant. Prêt à rendre service pour peu qu'on le lui demande gentiment.
Immanquablement, votre convive un peu forcé vous évoque un de ces aventuriers de roman, personnage au grand cœur dont les coups de gueule lui forgent un caractère bien trempé. Non, l'homme n'est pas couard et semble posséder un sens de l'honneur et une sorte de code moral évoquant celui de la chevalerie. Bon, votre petit doigt vous dit quand même que Lamento est assez décoincé pour adapter son "code" aux situations qu'il rencontre.

Pensez vous qu'il soit un bon bretteur ? Possible, estimez vous. Attaché aux valeurs d'une épée et à celles des courbes féminines. Ses yeux n'ont pas cessé de glisser sur les rares donzelles s'étant aventurées là. Libertin, lui demandez vous. Oh que oui, comme en témoigne son rire franc et sincère. Libertin assumé et assuré, mais assurément plus que cela, comme si l'ouverture des cuisses d'une belle femme était la cerise sur le gâteau après quelques péripéties rocambolesques.

Lamento semble vous apprécier, puisqu'il vous propose de payer la quatrième tournée. Quatrième, oui ! Absorbé(e) par le dialogue s'étant établi, vous n'avez pas vu l'heure passer. Parfait, les orcs d'à côté sont ivres morts et quelque chose vous dit qu'il vaudrait mieux éviter d'humer leur doigts si vous ne voulez pas rendre votre souper, alors vous allez pouvoir vous laisser aller à quelques confessions sur vous. Il écoute avec intérêt et patience le récit que vous daignez lui faire de votre vie, avant que vous n'osiez lui demander de vous imiter.
C'est une fois la chope re-remplie qu'il accepte d'accéder à votre requête et c'est les lèvres dans la mousse de votre bière tiède que vous l'écoutez.


○-○-○


} HISTOIRE :

Il dit ne pas se souvenir de tout un pan de sa vie, probablement frappé d'amnésie. Compatissant(e) et prêt(e) à croire sa bonne foi, vous ne relevez pas et le laissez continuer.

Ses "premiers souvenirs" remontent à plusieurs d'années déjà, dans un camp de caravaniers constitué dans un recoin de Terra. Ces gens du voyage l'auraient trouvé nu et recroquevillé au pied d'un vieux chêne à l'orée d'une forêt et auraient décidé de le soigner. Couvert de blessure, le dos ensanglanté et horriblement balafré par des traces de coups de fouets, sa vie ne tenait qu'a un maigre fil que les bohémiens ont su patiemment solidifier les deux années qu'il était resté dans le coma. Lorsqu'il s'était éveillé, les caravaniers entonnaient des champs traditionnels dans le froid d'une rude nuit d'hiver. "Des lamentations", voilà comment ils avaient appelés ces chants alors qu'ils l'avaient accueilli à bras ouverts dans leur petit cercle soudé. Tout naturellement, le blessé fît de ces chants symboles de son réveil son nom et il en vint à se nommer Lamento. C'est ainsi qu'il fût reconnu, ce terme prenant une signification précieuse à ses yeux, le temps passant.

Pour se faire pardonner d'avoir accaparé les femmes guérisseuses de la caravane, Lamento ne ménagea pas ses efforts. Il devint une aide précieuse et volontaire, curieux de tout et à l'écoute des conseils qu'on lui faisait. L'amnésique semblait parfois tout devoir réapprendre mais le faisait de bon cœur, acceptant ses échecs pour les faire fructifier patiemment en victoires. Lamento apprit la façon de vivre sur les routes à s'occuper d'un groupe de caravanier. Il se fît cavalier assez maladroit, cuisinier correct. Il s'improvisa couturier à ses heures, aide-forgeron parfois... Notre ami était partout. Ses efforts lui valurent la tendresse et l'amitié de l'ensemble des caravaniers et particulièrement de Seelf.
Elle était une ancienne guerrière d'Ashnard dont le temps avait emporté la jeunesse sans toutefois lui ôter toute la beauté qui avait dû être la sienne autrefois. Combattante aguerrie, Seelf proposa à Lamento de lui enseigner le maniement des armes. La caravane avait besoin de guerriers pour la défendre lorsque cela s'avérait nécessaire et d'après la vieille combattante, le bâtard était du bois dont on taillait les bretteurs.  Et elle ne s'y trompa pas ! Lamento montra un talent certain qui, couplé à son assiduité, en fît un très bon épéiste. Ses aptitudes sauvèrent la caravane plus d'une fois et Lamento y gagna de façon définitive sa place.

Si la caravane était composée de personnes "phares", les gens y venaient pour quelques centaines de kilomètres et s'en séparaient de la même façon tout en suivant des règles de comportement que tout les vagabonds connaissaient. Ce fût dans les Landes Dévastées que la caravane rencontra Obotaï, un mage farfelu et assurément un peu fou qui la rejoignit à l'origine pour la quitter au premier bordel croiser... Mais qui ne pût jamais s'y contraindre, finalement. Rapidement, Lamento se lia d'amitié avec celui qu'il appelait affectueusement Ob' et ils en vinrent à former un trio de choc avec Seelf, les deux petits vieux ne se supportant pas alors qu'ils passaient leur temps à rechercher leur compagnie mutuelle pour se chamailler à grand renfort d'éclats de voix et de noms d'oiseaux.
Obotaï se mit en tête d'enseigner les rudiments de la magie à Lamento, qui là encore se montra talentueux, parvenant à devenir une sorte de "Chevalier-magique" rêveur et toujours aussi dévoué à la caravane.
La vie était belle, oui. Mais Lamento voulait plus, voulait connaître ce monde dont tout le monde parlait et dont la caravane pourtant couvrait pas mal de kilomètres. Peu à peu et de plus en plus, ce désir d'aventure le rongeait, le prenait au cœur et à l'âme, lui faisant parfois même rater l'accomplissement des travaux les plus banals.

Massimo fût le sauveur de Lamento. Maître de la caravane depuis plus d'une vingtaine d'années, ce patriarche elfe (avec un nom humain, allez comprendre) avait saisit ce qui clochait dans le cœur du zelé garçon. Alors, après une concertation avec Seelf et Obotaï, Massimo convoqua Lamento afin de lui proposer de quitter la caravane.
Bien qu'il le désirait ardemment, notre vagabond qui ne l'était pas encore refusa d'abord. Son cœur était acquis à la caravane à qui il devait tant et il s'estimait pour toujours redevable. Ayant prévu cette réaction certes flatteuse mais un peu trop réductrice pour réellement convenir au cœur d'un jeune homme aventureux, le sage Massimo avait monté un petit stratagème avec l'aide des deux petits vieux si précieux au cœur du borgne.
L'elfe "avoua" alors à Lamento que la caravane avait besoin de plusieurs éléments marchands se trouvant hors de ses routes habituelles. Éléments fantasques qui n'existaient pas vraiment mais dont la recherche serait le moteur du vagabondage de notre brave naïf que les deux petits vieux achevèrent de convaincre.
Deux jours plus tard, tout fraîchement équipé et paré, Lamento quitta la caravane.
Non sans avoir pleuré de nombreuses larmes, le borgne entama sa route qui fût bien, bien plus longue que ce qu'il n'avait réellement imaginé.

Ses bottes usèrent bien des lieues, traversant bien des routes. Des montagnes les plus hautes aux marécages les plus boueux, de déserts poussiéreux en forêts denses... Lamento voyagea et voyagea encore. Ses rencontres furent multiples, ses combats parfois épiques. Ses aventures ne se comptaient plus et il se constitua un bagage d'expérience sur les routes que peu de vagabonds pouvaient prétendre égaler.
Pourtant, c'était toujours avec l’intérêt de la première fois qu'il entamait de nouvelles péripéties, parce que c'était là sa vie.

Et c'est encore de cette façon qu'il accueillera celles qui l'attendent encore, surtout qu'il est récemment entré en possession d'un anneau d'argent joliment décoré et orné d'une pire bleues aux étonnantes propriétés.
En effet, un peu de magie suffit à activer ce qui semble être de curieux portails. Et si la prudence du voyageur averti qu'est notre borgne l'empêche de se jetter tête baissée dans ce qui peut être la bouche de l'Enfer lui-même, sa curiosité naturelle ne cesse de le démanger.

En fait, la seule question qui soit réellement de mise ici est bien simple : combien de temps notre brave aventurier résistera t'il à la tentation d'un nouveau voyage ?
C'est du moins celle que vous vous posez alors que votre main étreint la sienne lorsque vous vous saluez en vous promettant de vous revoir de vider quelques pintes.
Vraiment, cette soirée n'était pas désagréable.

○-○-○

} APTITUDES, POUVOIRS & CAPACITÉS :
  • Bretteur honorable, Lamento se sert de son épée Croc-Lunaire avec talent et grâce. Ses aventures lui ont fait découvrir plusieurs styles différents qu'il cumule pour quelque chose de sobre et diablement efficace, à l'influence elfique toutefois certaine.

  • Magicien de niveau correct, il verse dans plusieurs arts magiques sans se spécialiser réellement. Naturellement à l'aise avec les magies élémentaires de l'eau/glace et celle de la foudre, Lamento reste un touche à tout dont certains sorts des plus étudiés sont redoutables mais sont longs à incanter et difficiles pour lui à user avec assurance. Il préfère la polyvalence à la puissance.

  • Son agilité et son endurance sont hors-normes. Son corps est bien plus puissant qu'il n'y paraît, mais Lamento n'en fait jamais grand cas.

  • Troubadour et barde, Lamento prend grand soin de son shamisen, Brise de Printemps. L'instrument est enchanté pour résister aux chocs et à la casse et de façon à ce que la musique soit légèrement amplifiée par son joueur.

  • Pour aller avec son activité, le vagabond a commencé à apprendre des techniques d'illusion et d'hypnose par la musique. On ne peut pas dire qu'il excelle vraiment, car ces partitions spéciales ne peuvent influencer autrui si celui-çi ne l'accepte pas - en bref, qu'il se laisse hypnotiser sans résistance.

5
L'Art / Nelo Angelo
« le: vendredi 07 novembre 2008, 23:13:52 »
[Et hop ! Petite fan fic tiré de l'univers du forum de ma chère Eva. Désolé, pas de hentaï ^^ Mais lisez tout de même, la sf ça peut être sympa aussi ! ;) 
Ici donc, la 1ere partie.]

_________________________________________

La sentence venait de tomber et le coup de marteau puissant et sec conclua d'une façon bien abrupte un semblant de procès. Face aux juges des deux Vaisseaux-Continents, le prévenu jugé désormais jugé coupable serre les dents en plantant son regard couleur rubis dans les yeux de chacun des hommes lui faisant face du haut de leurs pupitres. Lui est assis dans un siège aux solides entraves n'étant pas sans rapeller ceux des chaises électriques de Terre 1, le monde mort. Et au vu du jugement, la comparaison s'avère on ne peut plus exacte bien que le sort qui attende le jeune homme aux cheveux noirs soit bien plus inhumain encore.
Il sera balancé dans l'espace avec une faible réserve d'air et son corps privé de vie par asphyxie errera parmis les étoiles à tout jamais. Son nom sera rayé des cadres militaires et toute trace de lui sera effacée, purement et simplement. Ses données biométriques et génétiques seront effacées. La vraie mort, c'est lorsque qu'il ne reste rien du passage dans la vie et le tribunal de l'Alliance le sait parfaitement.
Un geste de celui qui semble être le président de la cour et les gardes emmènent le futur "oublié" le long des couloirs d'acier froid, dont les baies vitrée exposent aux yeux de tous l'immensité de l'espace. La chaise roulante aux accents de mort grince tandis qu'elle roule vers les cellules de haute sécurité.
Quelques minutes plus tard, l'homme aux yeux rougeâtres est balancé dans l'éxiguïté de sept mêtres carrés. Demain à la même heure, la sentence sera appliquée et il mourra. Vingt-quatre heures pour se remémorer les crimes pour lesquels sa vie va prendre fin. Recroquevillé dans un coin les yeux braqués sur la toute petite meurtrière dont le super-vitrage est sa seul vue sur l'extérieur et le froid du cosmos, il se souvient......


****

C'est le petit bipbip incessant de l'ordinateur de bord qui le tire de son sommeil. Dans le cockpit, la seule chose qui semble vivante, c'est c'est lumière qui clignote, accordée au désagréable petit bruit. Doucement, une forme bouge. Une main qui vient frotter un menton à la barbe naissante dans un petit soupir que bien des hommes poussent lorsqu'ils sont tirés du sommeil plus où moins agréablement. Le bipbip ne cesse pas, imperturbable coucou aux circuits imprimés visiblement en parfait état de marche. L'homme grommelle avant d'allumer une légère lumière un peu crue qui éclaire l'ensemble du cockpit, dévoilant un jeune homme d'environ vingt-cinq ans aux cheveux couleur de nuit et aux yeux curieusement rouge foncés.

- Ouais ouais, voilà.... Merde, c'toujours pareil. Au moment où je pionce, faut qu'on m'sonne.

Il se décide à inspecter finalement l'écran de l'ordinateur. Par le truchement des pixels, un message s'affiche. "INCOMING CALL : GAT X-1009 Blue Seraph". L'homme du cockpit soupire. Déja qu'il est coincé dans son mecha depuis plus de trois heures, l'appel de son compagnon d'arme ne l'enchante pas beaucoup. D'ici à ce qu'il lui annonce que la relève aura du retard, y'a pas long feu. Il s'en doute, il connait bien Rio Cabel, le pilote du Blue Seraph. Un imbécile prétentieux aux commandes d'une machine de guerre qu'il n'a pas mérité. En quelques rapides clics, notre mal réveillé active la conversation vidéo, consentant à recevoir l'appel de l'indésiré. C'est lui qui prends la parole le premier selon les codes militaires imputés au GAT.

- GAT X-777 Nelo Angelo, Sorentto Rune, com-green.

- J'adooooooooore le nom de ce GAT, tu le sais ça, Sorentto ?

- Rien à secouer. Tu m'appelle pour me cirer les tuyères d'évacuation, Cabel ?

- Non mon pote, je t'appelle pour te parler de tes petits copains du Scylla !

A ces mots, Sorentto se redresse. Scylla, c'est ainsi que se nomme son escadron de GAT. Rio Cabel fait partie d'un escadron différent, l'Hydra. Et il est rare que l'Hydra s'interesse au Scylla et inversement. Il y a probablement anguille sous roche et le jeune homme présent peu à peu que quelque chose se trame. Ses yeux se rivent sur l'écran où apparait en temps réel un jeune homme à la peau légèrement mate, aux cheveux crépu et au nez couvert de boutons. L'adolescence pubère et ingrate du pilote du Blue Seraph, en somme. Ce dernier sourit à pleines dents.

- Ouaip ! L'ensemble des fillettes de ton unité dispute un joli match depuis une dizaine de minutes. Manque de bol, la balle est dans le camp des Horusiars et vous n'avez plus beaucoup de remplacants !

- Pardon ?

L'information sous forme de commentaire sportif était pourtant claire, mais Sorentto avait simplement du mal à y croire. Le Scylla était de sortie dans son ensemble pour un affrontement avec les ennemis des Vaisseaux-Continent, les Horusiars. Et apparement, ca tournait mal pour les GAT de l'Alliance. Rapidement, il pianota sur son ordinateur de bord, affichant une situation sommaire de l'état des treize appareils à l'aspect humanoïde composant son unité. Sur les quatorze schémas (celui le représentant inclus), dix étaient déjà rouge, barrés de la mention pixellisée "lost". Le message était clair et Sorentto ne pouvait que constater les faits. Par réflexe, son poing frappe violemment la console de contrôle alors qu'il cherche du regard le numéro de GAT qui lui importe vraiment. Il le trouve rapidement et constate avec soulagement qu'il apparait toujours en vert.

- MERDE ! Tu pouvais pas prévenir avant, Cabel ? C'est trop te demander, de réagir au quart de tour ?

- Oh, mais j'allais pas te déranger pendant ton tour de garde, Rune ! Mais vu que ça chauffe pour les grosses miches de ta cyborg, je me suis dis qu'il fallait que je te tienne au courant des actions du match ! Héhé....

Sorentto croyait rêver. Comment ce con de Cabel pouvait il se réjouir du sort de ses camarades, même en considérant les tensions entre les deux escadrons de méchas ? La rancune de l'Hydra allait donc jusque là ? Rio restait à suivre les combats tandis que le Scylla se faisait gentimment allumer... Et dire que lui était coincé au secteur N14, assigné à la surveillance des parties communes extérieures du vaisseau Hope ! De rage, il frappa à nouveau le tableau de bord et alluma finalement sa machine. Le temps de chauffe lui parut interminable tandis qu'il activait tous les systèmes de bord.
Lentement, son appareil mis en veille revenait à la vie artificielle. De son écran, Rio Cabel assistait à la scène, dubitatif.

- At... Attends, Sorentto ! Tu fous quoi, là ?

Aucune réponse. Serrant les dents et pianotant à une vitesse folle, Rune se livrait à un check up complet de l'ensemble de son GAT, qui commençait à vombrir doucement tandis que l'Energy Core faisait pulser ses ondes destinées à faire se mouvoir la mécanique. Sur un écran auxiliaire, Sorentto tentait d'établir la connexion avec un GAT dont il surveillait l'état du regard sur l'écran montrant l'ensemble de ses camarades. Les derniers tenaient bon, mais pour combien de temps encore ? Tandis qu'il pianotait, le jeune homme aux yeux couleur sang psalmodiait doucement "répond, réponds,réponds...." tandis que Cable semblait s'exciter, ne cessant de demander à Sorentto ce qu'il comptait faire. Ce dernier se décida à lui répondre, la colère grondant dans sa voix.

- Je vais aller là où se trouve ma place, espèce de connard. Avec le reste du Scylla. Donne moi les coordonnées, j'suis trop long du satellite-relais. ACTIVE !

- Mais... Mais attends.... Tu vas laisser ton poste ? Tu peux pas ! Sorentto arrête tes conneries, merde ! C'est la cour martiale ce coup là. Sorentto !

- Va te faire foutre, Cabel ! Je suis pas le genre de type à laisser crever mon unité sans réagir ! Passe moi ces putains de coordonnées, fissa !

- Toi, va te faire mettre ! T'aura que dalle, t'entends ? Ta synthétique et tes petits potes se demerderons sans toi, beau brun !

C'est alors que Rune allait se fendre d'une répartie cinglante comme un coup de fouet que l'appel passa finalement, dévoilant une voix féminine qui demandait du renfort sur tout les canaux de communication. En bruit de fond, les explosions qui semblaient entourer son engin. Sorentto reconnu sans peine la voix de sa cyborg, Neith. Et ce qui l'inquiéta vraiment, c'était surtout le fait que la belle avait perdu le ton de voix suave et tranquille qui était le sien en temps normal. En effet, elle semblait presque paniquée tandis qu'elle répétait inlassablement le même message.

"MAYDAY, MAYDAY ! GAT-X778 Purple Queen com-green ! Demande de renforts armés au secteur WS3454 ! Nous ne tiendrons pas davantage devant la puissance de feu ennemie ! Les vaisseaux de transports civils sont pris sous le feu adverse ! Je répète...."

Dans la tête du pilote aux cheveux noirs, tout devint plus clair. Les vaisseaux de transport étaient tombés dans une embuscade horusiare et le Scylla avait été dépêché pour sortir les alliés des Vaisseaux-Continent de ce pétrin. Mais visiblement, l'attaque était plus massive que ce qu'elle n'avait semblée de prime abord. Car pour abattre la majeure partie du Scylla, constitués de pilotes chevronnés, il ne fallait pas que les adversaires soient des manches. Et Neith qui réclamait de l'aide.... Pour qu'elle fasse ça, c'est que la situation était véritablement critique. Ce secteur n'était pas loin, il y serait dans cinq minutes à peine en mettant les gaz... Mais comme l'avait souligné Cabel, il risquait la peine capitale pour desertion de poste, même dans ce cas de force majeur.
Pourtant, dans l'esprit du jeune homme, le choix fût rapidement fait. Pour lui, Neith était bien plus qu'une simple camarade plus où moins informatisée. Pas question de la laisser crever seule dans l'espace. Et dans le Scylla, on a des couilles et l'esprit d'équipe. S'installant dans son fauteuil, Sorentto libéra un nuage de nano-machine, si petites qu'elles étaient semblables à de la poussière. Connectées directement à son cortex cérébral, elles obeissent à chacun des ordres de Rune avec une précision diabolique. Leur utilité ? La connection aux systèmes informatisés. De cette façon, Sorentto y "plonge" pour faire corps avec les informations numérisée. Et lorsqu'il se connecte à son mécha par les connexions prévues à cet effet, la suite ne tarde pas.
L'homme est en phase avec la machine et ses gestes sembleront plus naturels. Le géant d'acier de quinze mêtres sera son corps le temps de la connexion, même si le jeune homme garde pied dans la réalité. Dans ses yeux, aucune trace d'hésitation alors qu'il pousse la manette des gaz, activant les réacteurs dorsaux qui rugissent dans l'espace et dans l'ensemble de l'habitacle exigü.
Rompant brutalement la communication avec Rio Cabel, il laisse un message sur tout les réseaux.

- GATX-777 Nelo Angelo, com-green, je rejoins le front. Tenez bon, vous entendez ? Tenez bon !

Se demandant si Neith l'a entendu et compris, il lance son mecha dans les étoiles à une allure folle. Cinq minutes avant d'arriver. Cinq minutes. La question qui le harcèle est d'une simplicité enfantine. Tiendront ils encore cinq minutes ? Sorentto n'est pas assez bête pour penser qu'un seul homme peut faire la différence dans ce genre de situation et sait pertinemment qu'il ne pourrait bien que venir pour mourir à son tour. Mais l'idée de les abandonner est tout bonnement hors de sa portée. Et puis laisser Neith seule contre tous..... Tandis que les réacteurs hurlent sans discontinuer en libérant le surplus de carburant energétique, Sorentto maudit son GAT d'être si lent.
Cinq minutes.

6
Le quartier de la Toussaint / Histoire(s) de famille [Eva]
« le: mercredi 05 novembre 2008, 02:10:23 »
En voyage comme souvent depuis son départ de la demeure familiale, Shad avait eu besoin de passer par l'archipel nippon pour ses affaires. Amateur d'art asiatique, il avait désiré s'occuper lui-même de ces quelques ventes. Pretexte parfait pour flâner à Tokyo et ses alentours avant de se diriger tranquillement vers Seikusu durant un voyage de quelques jours en passant par les routes les moins fréquentées. Le plaisir du vagabondage en solitaire, en somme.
Arrivé à destination, l'esper au regard de glace avait choisi de descendre à l'Imperial Hotel, le plus luxueux établissement de la région. Lorsque l'ont pouvait se permettre ce genre de folie, pourquoi hésiter ? Seulement, il regrettait de prendre cette chambre seul.
Oh, bien sûr il lui aurait été facile de se trouver une compagne quelconque pour la nuit, quitte à payer. Une jeune japonaise d'a peine quinze ans par exemple. Mais non. Son esprit était occupé par l'image d'une tête blonde au regard tranquille : sa soeur. Que pouvait elle faire ? Avec quel homme était elle ? Lui donnait il du plaisir ?
Ces pensées incestueuses le torturait souvent. Dieu, qu'il avait envie d'elle.... Il l'aimait, oui. Son corps qu'il imaginait parfois et cette petite mine sage qui avait ce côté si excitant.... Eva avait tout et meme plus.

Arrivé dans la chambre au début de la soirée, il en apprécia le design, simple mais respirant l'argent. Le lit était immense, une couchage pour trois à quatre personnes en face d'une baie vitrée qui donnait sur une vue dominant la ville. A la tête du meuble, une rangée de miroirs. Idéal pour se contempler au réveil où en bonne compagnie gémissante et humide. D'un geste las, il jetta sa clé magnétique portant le numéro 1407 sur la table de chevet et ôta sa cravate et ouvrit largement sa chemise blanche, se dirigeant vers le mini bar. Un peu de vodka dans un jus de tomate, une légère Bloody Mary. Parfait pour cette soirée insipide.
A pas lents, il se dirigea vers les fenêtres de la baie vitrée, laissant son esprit dériver. Honnêtement, que pourrait il se passer ce soir ?

7
Prélude / Shad Night, la chaleur des glaces....
« le: mardi 04 novembre 2008, 15:57:24 »

-PERSONNAGE REFAIT-

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