Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Itami no Kyô

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Royaume Terranide / Chassez le naturel, il revient au galop. [Winnifred]
« le: lundi 16 janvier 2023, 10:31:06 »
S'il y avait bien un endroit dans tout Terra où on ne s'attendrait pas à trouver Kyô, c'était bien en territoire terranide. Son ancienne fonction était déjà derrière lui, et il avait clairement exprimé ne plus vouloir être associé à Artémis et les forêts sous sa garde. Pourtant, son séjour en Olympe avait encore été écourté. Kyô s'était -comme d'habitude- retrouvé au cœur d'un scandale, et on lui avait fait comprendre qu'il devait faire profil bas pour quelques temps. Une façon courtoise de le chasser purement et simplement de chez lui.
L'ironie, c'est que cette fois, il n'avait rien provoqué. D'ailleurs, il avait même essayé d'atténuer les braises. C'était son ancien frère, Volpe, qui avait fait tout un esclandre. Fut-il jaloux ou amer, le Dieu renard s'était laissé emporter, une grande première. Les temps changent, mais pas les gens, avait-il dit, targuant Kyô d'hypocrisie et crachant un venin qu'il avait contenu depuis des années. L'ascension de Kyô à un stade supérieur l'avait mis hors de lui. Il avait cogné le premier.

Durant l'échauffourée, quelque chose d'inédit s'était produit: le leader des Artémides avait salement abîmé les côtes de Kyô. C'était la première fois en plus de vingt-cinq siècles qu'il lui avait porté un coup aussi grave, dans un combat loyal du moins.
Kyô était donc venu se réfugier dans une lagune isolée dans un bosquet, loin de tout. L'eau tiède lui arrivait jusqu'au nombril et il massait son flanc encore légèrement bleuté. Il avait encore du mal à croire ce qui s'était passé la veille. N'avait-il pas toujours été plus fort que Volpe ? N'était-il pas devenu encore supérieur après sa transformation ? L'écart entre eux, au lieu de s'être creusé, semblait avoir rétréci. Que disait Hécate, déjà ? Plus la lumière est grande, plus l'ombre s'étend.

Il s'aspergea le visage. Non. Non, non non. Cette image faisait de lui la lumière et ce n'était ni sa place ni son rôle. Et puis, c'était accepter que leurs destins, à tous les deux -et même ceux de toute la fratrie- étaient encore liés. Ridicule. Kyô était la Dualité. Il ne souffrait plus aucun adversaire véritable. C'était lui, l'adversaire du monde. C'était comme ça. Pas vrai ?

Au-dessus de la mer, par-delà le bras de terre qui séparait la lagune, le soleil tardait à se coucher. Hélios semblait l'observer de loin, et se gausser. Rien de certain, mais c'était l'impression qu'il en avait. On avait jamais un moment tranquille, merde. Il fallait toujours que la famille lui file le train. Dans le doute, il leva son majeur vers l'astre rougeoyant en marmonnant des injures. Quelques points lumineux venaient moucheter le ciel violacé. Le Dieu espérait au moins que Dame Lune ait au moins la décence de ne pas se montrer. Sa mère s'était montré plus qu'évasive lors de son retour en Olympe.

C'est là qu'il aperçut quelque chose qui flottait près de lui. Son paquet de clopes. Les seules qu'il avait emmené. Son regard remonta vers l'endroit où il était censé être, et tomba sur son pantalon. Ses fringues étaient éparpillées au bord de l'eau, la chemise était en boule. Une chemise 100% coton, Calvin Klein, complètement bousillée et qui trainait dans l'herbe. Une paire de chaussures de luxe à trois mètres l'une de l'autre. Son boxer avait disparu on ne sait où. Mais son futal, lui, était beaucoup trop près du bord. Une jambe s'était à demi-immergée, et les clopes avaient dû glisser de sa poche. Il se retrouvait à poil, sans cigarettes, en pleine nature sans endroit où s'abriter. Et la nuit tomberait bientôt.
Dieu majeur, mon cul ouais. A peine sorti de la maison, je suis toujours le même boulet !

2
Vous nous quittez déjà ? / Thanks for the memories
« le: lundi 13 avril 2015, 17:52:57 »
"Alors, pour ceux qui veulent pas se faire chier avec les détails, je résume: en gros, on se tire."

... Voilà. J'ai déjà pas fait montre d'une grande activité ces derniers temps, alors j'officialise. J'vais prendre mes distances avec le forum quelques temps, peut-être même indéfiniment. Le fait est qu'avec le taf et des projets qui n'avancent pas du tout, j'me sens pas hyper présent et actif sur le forum. S'ajoutent à cela d'autres données, comme le fait que ma soif de RP soit contrebalancée par une indescriptible flemme d'écrire et un manque d'inspi sur le papier très conséquent. J'ai donc pris la décision très impulsive (comme d'habitude en fait) d'arrêter les frais. Ceci va donc bien sûr geler les quelques RPs encore "actifs" que j'avais.

"Et on s'excuse même pas auprès de nos partenaires, parce que ce serait pas sincère. Au fond on s'en fout un peu."

Ceci vaut donc pour Kyô, X-SMYLE, Axis et tooooutes mes autres doublettes, quand bien même certains ont jamais servi.

"Alexander? Nekros? Hitomi? Tokito? Ant'hem?"

Ouais, au fond ceux là on s'en fout un peu.

Pour ce qui pourrait être le mot de la fin, j'tenais à dire merci. LGJ a longtemps été ma maison sur internet et ses membres comme une famille (Avec des gens qu'on aime bien, ceux qu'on veut pas voir, et les cousins très éloignés dont on a vu le nom mais qu'on oublie qui c'est). J'ai fait un sacré bout de chemin ici et comme le dit le titre, ça m'aura laissé un bon paquet de souvenirs. J'ai rencontré plein de gens bien "Et des gros connards aussi, mais on donnera pas de nom pour ne pas citer SP."

Y a pas mal de gens qui peuvent me contacter outre-forum (encore une raison de mon départ ça, le forum ne m'est plus nécessaire pour garder le contact), mais si jamais certains veulent que j'fasse péter mon Skype ou quoi, envoyez toujours un MP o/

"Salut les merdeux! Ce post de départ était beaucoup trop long!"

3
L'Art / De la violence!
« le: dimanche 21 décembre 2014, 18:42:06 »
Ça faisait très longtemps que je me demandais qui gagnerait de Kyô ou d'X-SMYLE si jamais ils s'affrontaient. Donc je les ai fait se battre, pour voir. C'est du pur écrit de combat bien grobill où je joue les deux rôles, donc autant prévenir que ça plaira pas forcément à tout le monde. J'en ferai peut-être d'autres, je sais pas vraiment.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Kyô frappait à la porte du manoir le regard perdu dans ses pensées, ne cessant de se poser des questions sur ce qui allait se passer, comment il devrait réagir, comment se comporterait l'homme qui allait lui ouvrir. C'était pour prouver sa bonne foi envers Olympe qu'il avait accepté qu'on lui donne ce travail, quand bien même fut-il le plus risqué qu'il ait eu depuis longtemps.
Parce qu'il était sur Terre, et qu'il avait voulu se faire le plus discret possible, il s'était habillé sobrement: un simple jean, foncé et délavé, des baskets noires, et une chemise à manches courtes, noire également, malgré la fraîcheur de la matinée.

L'homme qui lui ouvrit était un peu plus grand que lui, et avait des yeux d'un bleu si beau qu'ils en étaient hypnotisants. Celui-ci portait un T-shirt violet, sur lequel on pouvait voir un motif d'éclaboussure blanc, noir, rouge et vert, qui représentait le Joker, de Batman. Il portait un pantalon de survêtement bleu foncé, sans doute enfilé à la va-vite, au saut du lit, et était nus-pieds. C'est pourquoi? avait-il demandé en baillant, ajoutant ensuite qu'il ne fallait pas faire trop de bruit, car sa copine et sa collocataire dormaient toujours à l'étage.

"Je suis bien chez Johnatan Ashford, n'est-ce pas?"

La seconde d'après, les deux hommes se fixaient dans le blanc des yeux. Si Kyô avait le sourire gêné d'un homme dans le doute, son regard, lui, était perçant. Et au vu de l'expression mauvaise qu'avait pris le résident, l'espace d'un instant, une chose était sûre: lui aussi l'avait reconnu.

"Oh, non, moi c'est Jonathan Joestar. C'est un malentendu, désolé..."

Dit-il mollement, alors qu'il refermait la porte au nez de Kyô. Mais le divin ne se laissait pas congédier de la sorte, et passa son pied dans l'encadrement. On aurait dit un représentant en aspirateurs très collant.

"Vous en êtes certain? L'adresse qu'on m'a donnée correspond, pourtant."

Je sais encore comment je m'appelle, avait rétorqué l'homme sèchement, en claquant la porte sur son pied pour qu'il le retire. Kyô s'éxécuta donc, lui permettant enfin de lui fermer sa demeure. Resté un instant sur le palier, Kyô se détourna en haussant les épaules, résigné. Et il ajouta:

"Au temps pour moi alors. Moi je croyais que votre nom, c'était Hépha-"

Il fut interrompu par le bruit de la porte qui vola en éclats derrière lui, suivi d'une douleur ardente dans le dos: une boule de feu l'avait frappé de plein fouet, confirmant la vraie nature de ce Jonhatan.
Celui-ci passa l'encadrement, le visage crispé, la main en feu. La simple prononciation de ce nom semblait l'avoir mis en colère, et c'était de cette colère dont Kyô voulait se servir, alors même qu'il frappait son dos de ses manches pour éteindre les flammes.
X-SMYLE était troublé. Il savait que ce visiteur ne lui voulait pas du bien. Il sentait que c'était un Dieu, quand bien même il ne le reconnaissait pas. Il avait l'impression de l'avoir vu auparavant sans pouvoir replacer son nom ou son visage.

"Tu ferais mieux de partir. Si ton travail consiste à ramener le forgeron, tu n'as rien à faire là. Il est mort de ma main. Je n'ai pas de comptes à vous rendre."

Kyô n'avait pas eu l'air de l'écouter, tout occupé qu'il était à éteindre le feu dans son dos. Pourtant, après un petit soupir de soulagement, il bondit et envoya son poing dans le thorax de Jonhatan, le projetant contre le mur à quelques centimètres derrière lui. L'impact avait été plutôt bruyant, mais la seule inquiétude qu'il avait concernait surtout sa colocataire: le coup en lui même n'avait pas occasionné de blessure importante. Kyô haussait le ton:

"Mon cul ouais! Tu me dois déjà une chemise, connard!"

X-SMYLE craignait plus que tout qu'une des femmes présentes dans la manoir ne vienne voir, et que Kyô profite de la situation pour prendre une otage. La vie de sa copine lui importait assez peu, mais pour Shin, sa complice et amie, c'était une autre histoire. Il surprit Kyô par sa rapidité et sa force en le saisissant à la gorge et en le décollant du sol d'une seule main, avant de le jeter au-dehors comme un vulgaire déchet. Kyô retomba néanmoins debout sur ses pieds, mais l'élan lui avait donné un déséquilibre arrière, et le Dieu du feu s'était déjà lancé à sa poursuite pour le frapper au visage d'un poing incandescent. Il tomba donc à la renverse en émettant un léger blargh, tout étonné de voir avec quelle férocité son adversaire défendait son territoire. Jamais il ne se serait attendu à cela venant d'Héphaïstos. Peut-être était-ce vrai, peut-être le vieux forgeron boiteux était-il mort. Réalisant un ukemi parfait, il se retrouva à nouveau sur ses deux pieds, mais la fraction de seconde, le laps de temps infime d'inattention qu'il eut au moment de stabiliser son équilibre, fut une occasion pour X-SMYLE de lui asséner un coup d'une violence incroyable: un uppercut embrasé, propulsé par un jet de flammes au niveau du coude. Son style de combat tenait plus d'une rage de vaincre que de compétences martiales, mais quelle rage! Kyô suivait une trajectoire en cloche d'une bonne dizaine de mètres, mais il s'était arrêté en l'air au point culminant, se rétablissant d'une pirouette arrière, et envoyant une chaine de la main au moment où ses pieds étaient au plus haut. Ledit lien noir s'enroula autour de la gorge de Jonhatan, qui après un coup sec fut tiré du sol et amené à Kyô, qui l'attendait avec un beau direct du droit. Dans le nez. Le retour de l'enflammé sur son gazon fut assez rude, et pour sa part très irritant. Kyô était debout dans les airs, juste au-dessus de lui, et baissait les yeux vers lui comme s'il n'était qu'un insecte.

C'en était trop pour le pyromane: ce regard que lui portaient jadis tous les Dieux, cette façon de le regarder comme un moins que rien, de le mépriser! Il ne voulait plus jamais voir ça. Il ne voulait plus vivre ça encore une fois. C'était la raison pour laquelle Héphaïstos était mort. C'était la raison même de sa naissance. Il était le Feu, et tout le monde se doit de craindre le Feu.

"Comment oses-tu... BAISSER LES YEUX SUR MOI?"

Et à l'endroit où il se trouvait, une flamme dansante, puis plus rien, à la grande surprise de Kyô. Au-dessus! Sans même réfléchir au pourquoi du comment, il avait relevé les yeux, pour voir un pied nu s'écraser contre son visage. Les deux avant-bras d'X-SMYLE étaient couverts de flammes, ses yeux orange étaient tels des brasiers ardents, et l'expression qu'ils renvoyaient n'étaient que démence. Tel était le vrai visage d'X-SMYLE.

"Toi, Olympe, et tous ceux qui se mettent sur ma route... VOUS BRÛLEREZ! JE VOUS RÉDUIRAI EN CENDRES, JUSQU'AU DERNIER!"

L'espace d'un instant, la combativité de Kyô s'envola: il avait ressenti toute la souffrance et toute la détresse qui l'avaient conduit à la démence. Pauvre âme. Mais il n'y avait plus rien qu'il ne puisse faire. Sa mission première était de retrouver et ramener Héphaïstos, de lui annoncer que les vacances étaient finies, de savoir pourquoi il n'était revenu que pour brûler son temple et repartir. Il apparaissait clairement qu'Héphaïstos ne reviendrait jamais, et que celui qui se tenait devant lui, le regard noyé par des ténèbres, éclairées seulement par des flammes incontrôlables, n'était rien d'autre qu'une menace potentielle pour Olympe et le monde. Il devait le détruire.
Sans un mot, pas un grognement résigné, il leva la main, et les sphères noires déferlaient par centaines. Son expression n'était ni colérique ni triste, et affichait seulement un vide profond de sentiments: il devait faire abstraction. Le travail comptait.

Si quelques sphères le frappèrent, de plein fouet, X-SMYLE ne recula pas, et brava le danger en fonçant droit devant, explosant le plus de sphères possible à l'aide de boules de feu, sans s'arrêter. Je sais à quoi tu penses! Je sais que je te désespère! Tu as pitié! Tu me crois égaré, tu crois que j'ai perdu les pédales! Je n'ai jamais été aussi lucide! Jamais je n'ai vu aussi clair! Le pouvoir, c'est tout ce qui compte! Et le Feu est absolu! La vérité, c'est que je fais ce qui me chante, et que vous avez peur, car vous ne pouvez pas m'arrêter! Jaillissant de la Black Burning Rain, il envoyait encore un coup de poing dans l'abdomen de Kyô, mais une boule de feu envoya ce dernier à plusieurs mètres, avant de relâcher une explosion conséquente.

Couvert de flammes, la seule réaction de Kyô fut de prendre de la hauteur pour rejoindre les nuages. La vitesse de son vol avait à elle seule suffit à souffler le feu sur tout son corps, mais il s'était réfugié dans l'eau en suspension dans le but pur et simple de se cacher et de faire le point.

Sa chemise était en lambeaux, et son jean était noirci. Ce n'était plus le temps de jauger son adversaire, il ne fallait pas être fin limier pour comprendre que sa puissance était considérable, et qu'il était brutal. Depuis le début, toutes ses attaques n'avaient pour but que de le repousser loin du manoir, mais les attaques n'en étaient pas moins acharnées pour autant. Dans un espace aérien et dégagé, il avait toute la liberté de déployer sa puissance, tandis que Kyô était plus à l'aise dans des lieux confinés où ses chaînes pouvaient l'avantager. D'un autre côté X-SMYLE avait sans doute de la ressource, et il serait difficile de combattre dans une fournaise où la chaleur ne circulerait pas. Alors...

Une volée de boules de feu lui arriva par en-dessous, mais Kyô ne fut pas dupe et évita le jet de flammes qui arriva sur son flanc gauche. X-SMYLE était là, dans le nuage, et ils se localisaient l'un l'autre par leurs auras respectives.

"Tu croyais que les hauteurs froides et l'humidité des nuages te sauveraient? ABRUTI!"

D'autres jets de flammes. Il se déplaçait dans l'épaisseur blanche à une vitesse folle. Mais Kyô fit tournoyer une chaîne autour de sa tête, l'allongeant jusqu'à ce qu'elle atteigne X-SMYLE, et le saisisse. Mais cette fois, il continua de la faire tourner, jusqu'à ce que les maillons ne gonflent et ne provoquent une explosion en chaîne qui déchiqueta le nuage. X-SMYLE fut révélé à lui, la jambe droite abimée par l'explosion qu'il venait de subir. Encore! Cette fois ce fut à Kyô de poursuivre Jonhatan, lui envoyant une véritable avalanche de coups de poings, de pieds et de genoux, ponctuant par un coup de coude en pleine trachée. Il ceintura ensuite le fou furieux au niveau de la taille, et l'emmena avec lui en ligne droite, à une vitesse vertigineuse. Ils parcoururent une bonne centaine de kilomètres en l'espace de quelques secondes, avant que le Dieu du feu n'explose d'un coup, et que la déflagration ne le dégage du jeune divin aux yeux bruns.

"CE CORPS EST UN CHEF-D’ŒUVRE DE MA CRÉATION, PETIT CON! TU VAS REGRETTER DE L'AVOIR ABÎME!"

Mais Kyô avait regagné toute confiance en lui, et ce parce qu'il l'avait amené exactement où il le voulait: tous deux se trouvaient au-dessus de la mer, au large des côtes japonaises qu'on distinguait au loin. Des flammes noires recouvraient ses mains, et son regard noir témoignait finalement de son agacement:

"T'es bruyant. Et chiant. Tu m'as fait mal, et ça va se payer."

Kyô se jeta vers X-SMYLE la main en avant, et ce dernier plaça son bras en parade: s'il ne craignait pas le feu, son intuition l'avait incité à la méfiance. Cependant, Kyô avait déjà anticipé ce mouvement, et sa main se positionna de façon à lui saisir l'avant bras, lui faisant prendre feu du même coup. Celui qui s'appelait lui-même le Feu ressentit une terrible douleur dans le bras. C'était sa première brûlure qui lui arrachait un cri à gorge déployée. Et l'autre main qui s'approchait de son visage fut la traduction des dires de Kyô:

"C'est terminé."

L'instinct de survie, ou peut-être une fureur déraisonnée. Toujours est-il que SMYLE usa de son autre main pour se propulser sur le côté à vive allure, arrachant son bras dont la chair et les os avaient déjà commencé à fondre! A nouveau surpris par la témérité et la ténacité de son adversaire, Kyô lâcha le bras et le laissa se consumer avant même d'atteindre l'eau. La colère d'X-SMYLE ne cessait de croître, et cette blessure ne l'avait rendu que plus combatif.

"Petit merdeux... Tu ne cesseras donc jamais de m'humilier? Me rappeler mon passé en tant qu'esclave des Dieux, me mépriser de ces yeux, et oser me brûler, moi, le Dieu du feu, la plu grande création d'Héphaïstos?"

Des flammes jaillissaient de ses blessures et le soignèrent intégralement. Tel le phénix qui renaissait de ses cendres, une gerbe de flammes sortit de son bras sectionné, et pris forme pour devenir le membre qu'il avait perdu. Sa capacité de régénération était bien supérieure à celle de Kyô.
Le vrai cauchemar fut les nouvelles flammes qui couvraient ses avant-bras: c'était les Flammes du Chagrin, le feu noir que Kyô croyait être le seul à avoir dompté. Son expression avait dû témoigner de son désarroi, car X-SMYLE eut un rire:

"Tu croyais être le seul parmi les Dieux à avoir souffert, c'est ça? Le seul en Olympe tourmenté par le chagrin? Tu ne sais rien! Comment pourrais-tu me battre? Tu n'es qu'un enfant!"

Et il fit une chose qui surpassait totalement les capacités de Kyô: projeter les flammes. C'était un immense torrent de feu noir qui recouvrit Kyô en un instant. X-SMYLE savourait sa victoire. Ces flammes ne laisseraient aucune cendre. Ces flammes consumeraient même son âme. Nul ne savait s'il en survivrait, mais dans le cas contraire, cela laisserait de profondes séquelles.
Mais lorsque Kyô reparut devant ses yeux, aucune flamme ne l'avait touché. Ses yeux avaient viré au rouge vif, et son expression était devenue parfaitement calme. C'était le Zetsugan, la défense absolue, l'éclat du passé de Kyô qui luisait dans ses yeux d'antan.

"Tu as surpassé toutes mes attentes, c'est vrai. Tes capacités sont bien au-delà des miennes. Mais je peux te garantir une chose: d'ici cinq minutes, je t'aurai défoncé."

Le ton plat et monocorde de Kyô, et son visage serein ne dissimulaient en rien les émotions mêlées dans sa tête: du respect, de l'admiration, et une colère sans bornes qu'il avait pourtant parfaitement domptée. Il était tout à fait sérieux quand il prétendait pouvoir finir X-SMYLE sous cinq minutes alors même qu'il était celui qui semblait le plus physiquement blessé.

Du point de vue du Dieu du feu, en revanche, la situation était devenue claire, et ses options, bien que limitées, étaient évidentes: il y avait une raison pour laquelle Kyô n'avait pas utilisé ce pouvoir depuis le début, et ce dernier venait de dévoiler lui même le point faible de cette défense absolue: le temps. Il lui fallait juste gagner du temps. Il se détourna, et pour la première fois depuis le début du combat, s'éloigna le plus possible de son adversaire.

Mais Kyô avait plus d'un tour dans son sac, et une volée de chaînes noires sortit de sous la surface de l'eau, pour lui enserrer les bras et les jambes: il était totalement coincé, capturé dans un piège que Kyô avait préparé depuis leur arrivée au-dessus de l'eau: dans un combat, la puissance n'est qu'un facteur parmi d'autres, et l'ingéniosité de Kyô avait su faire la différence. X-SMYLE était totalement à sa merci, et allait enfin porter le coup de grâce.

Poussé dans ses derniers retranchements, X-SMYLE ne put qu'essayer une dernière chose, et mettre ainsi à l'épreuve la défense absolue du Zetsugan. Juste devant lui, Kyô se mit à grogner de douleur, se recroquevillant sur lui même, la main plaquée sur sa poitrine. Tandis qu'il haletait, les flammes d'X-SMYLE avaient raison de ses chaînes, et ce dernier se retrouvait à nouveau libre de ses mouvements, alors que Kyô, la peau rougie de tout son corps, souffrait au moindre mouvement.

"Le sang met environ une vingtaine de secondes à parcourir le corps entier. Si je déverse du magma en fusion dans ton cœur pendant tout ce temps, il s'investit dans chacun de tes vaisseaux sanguins, y compris les capillaires. C'est douloureux, non? Profite bien, un humain serait mort à la première seconde. C'est un privilège en tant qu'Immortel de ressentir pareille souffrance."

Kyô se mit à hurler. De tout ce qu'il avait pu endurer, tous les démembrements, les broyages, les empalements, toutes les fois où il avait été réduit en tas de chair sanguinolente, rien n'égalait cette douleur qui s'immiscait dans chaque recoin de son corps, et n'épargnait absolument rien. Jamais il n'eut pensé que ce genre de brûlures internes pouvaient faire aussi mal. Et X-SMYLE le saisit par les cheveux, lui donnant l'envie de se caler un bon coup de chevrotine dans le crâne.

"Maintenant que tout ça circule en toi, qu'arrivera-t-il quand je te plongerai dans les eaux en-dessous de nous?"

Son pouls augmentait, et chaque battement était un véritable supplice. Il savait ce qui lui arriverait s'il finissait dans l'eau: le magma refroidirait et se changerait en roche volcanique, rendant son corps enflé et totalement rigide de l'intérieur. Il serait totalement figé et sombrerait au fond de la mer, jusqu'à ce que, par chance, on finisse par le repêcher. Pour peu qu'il ne termine pas sa chute dans les abysses, et que son corps ne soit pas recouvert entièrement par le sable que transportaient les courants marins. Autant dire qu'il aura dsparu pour l'éternité. Son cœur battait la chamade à cette idée, et rendait l'épreuve encore plus douloureuse. Et il savait, par-dessus tout, que le Dieu du feu en était parfaitement conscient.

Un coup sur le haut du crâne, et déstabilisé, il tombait. De cette hauteur, la rencontre avec l'eau fut une véritable horreur, mais ce qui l'attendait était bien pire. X-SMYLE était satisfait, il avait gagné. Le souvenir d'un jeune Dieu qui avait les même yeux rouges lui revint enfin, celui d'un enfant plein d'espoir en qui il aurait bien voulu croire, à une époque. Il s'appelait... Kyô, je crois. Je m'en souviendrai. Il était temps de rentrer à la maison. Alors il partit.

Quelques minutes plus tard, pourtant, une douleur lancinante se fit sentir dans son dos. Il sentait le sang couler de sa plaie. En se retournant, lui aussi comprit à quel point son adversaire était tenace. Kyô était là, devant lui, la peau si pâle qu'elle en était translucide, et l'épée à la main.

"Mais c'est pas vrai, putain! Comment t'as pu..."

Il avait compris avant même de finir sa question: Kyô s'était littéralement saigné à blanc. Sa cuisse était profondément entaillée, tout comme ses avant-bras, et sa carotide ainsi que son cœur étaient perforés. Il haletait toujours, le Zetsugan s'était désactivé pendant qu'il avait saigné sous les eaux, mais son esprit combatif avait surpassé celui de Jonhatan.

"Je suis pas le Dieu de la Souffrance et des Chagrins parce que j'ai connu le pire. A vrai dire, il n'y a pas de pire ou de mieux, à ce sujet. Mais vois-tu, contrairement à toi... JE PEUX TOUT SUPPORTER!"

Cette fois, c'est au fil de l'épée qu'il attaqua X-SMYLE, lui infligeant blessure sur blessure, coup sur coup, sans arrêt. Il voulait le réduire en charpie, quand bien même eut-il besoin de récupérer chaque morceau comme témoignage du succès de sa mission. X-SMYLE était couvert de plaies sévères, et l'un de ses yeux avait été tranché au même coup que sa pommette et sa joue. Le Dieu du feu, enragé, déchaîna l'enfer.

Kyô avait oublié que la plupart des volcans étaient sous-marins, et que les mers du Japon en était bien fournies. Et la puissance du Dieu du feu amplifia leurs éruptions, provoquant de gigantesques geysers de flammes qui émergèrent même des eaux, et dont la pression leur permettait de s'élever très haut, éclaboussant de gouttes de magma en fusion les deux divins qui se trouvaient au milieu de cet apocalypse.

"Mettons un terme à ce combat ridicule, si tu le veux bien... Kyô."

Kyô eut un sourire éclatant: il ne s'était pas présenté un instant. Ce qui signifiait que pour une raison ou une autre, le Feu se souvenait de lui. Il concentra entre ses mains, au niveau de son torse, une sphère de mana noire qui s'agitait étrangement, alors que devant lui, X-SMYLE formait une gigantesque boule de feu. C'était le coup final, le climax d'un combat entre deux divinités qui se considéraient l'une l'autre comme égales. Et ces techniques surpuissantes méritaient d'être convoquées par leur nom:

"X-SUPERNOVA!"
"BLACK FLOOD!"


Malgré leur différence de taille, les deux attaques s'entrechoquèrent avec une force égale et explosèrent dans un déluge de mana et de flammes qui fit ployer les geysers de magma alentours. C'est seulement au dernier moment que Kyô s'était rappelé que la Black Flood était faire pour être tirée de vraiment loin, et qu'ils allaient tous les deux se faire déglinguer quelle que soit l'issue. La déflagration prit ensuite la forme d'une croix qui les engloutit tous deux avant de s'évanouir, ne laissant place qu'à un X-SMYLE inconscient qui flottait dans l'eau, et un Kyô qui n'avait plus que des moitiés de bras et une oreille en moins. Il regardait le corps de Jonhatan s'enfoncer dans les eaux, et s'en alla le repêcher.

X-SMYLE se réveilla le lendemain midi sur une plage, la bouche pleine de sable. Tout son corps lui faisait atrocement mal. L'une de ses mains était enfouie, et il sentait un papier contre sa paume. Il l'exhuma et lut la petite note:

"Je leur dirai que je t'ai remis les pendules à l'heure. Estime-toi heureux, sale con."

Le pyromane sourit. La prochaine fois, je te réduis en cendres, Kyô.

4
Complements de script / [Divinités] La Fratrie des Artémides.
« le: mardi 16 décembre 2014, 19:03:53 »
Je vais présenter ci-dessous les frères et soeurs de Kyô, depuis le temps que je m'en fais une idée fixe et que je les mentionne ou que je les fais apparaître en RP. A noter que cette version est simplement ma version. On est sur LGJ, rien ne vous empêche de les voir autrement, ni même de les reprendre et de les réécrire si ça vous chante. Mon but est surtout d'approfondir le background de Kyô en soumettant ici un portrait de la Fratrie.

Les origines:

Leur naissance remonte à environ 500 avant la naissance du Christ, en Olympe. En ces temps la végétation était plus luxuriante qu'à nos jours, les forêts plus denses et plus habitées également. Et Artémis, la Déesse sylvestre, protectrice des chasseurs et des cours d'eau, peinait à assumer seule son rôle de Déesse forestière. C'est ainsi qu'elle s'en vint quémander à Zeus, père des Dieux, la création de Dieux mineurs, des subordonnés qui protègeraient la faune que couvraient ses feuillages. Cependant le Roi des Dieux, emmêlé par ses propres obligations et un énième conflit conjugal,  fut forcé de céder une partie de son pouvoir de Création à sa fille, afin qu'elle puisse se charger elle-même de la besogne. De retour en son temple, elle s'employa à user de ce pouvoir, mais ce dernier fut si grand qu'il échappa totalement à son contrôle, donnant ainsi naissance à des déités dont elle ne savait rien. Les Artémides étaient nés.

L'enfant rebelle, Kyô:
Fonction: Anciennement Dieu des lapins et des lièvres, puis Dieu de la Souffrance, des Chagrins et de la Dualité.
Culture représentée: Japonaise.
Profil: Anciennement Yamiusagi Kyô, il fut dès la naissance l'antagoniste de toute la Fratrie, de par son insolence envers leur créatrice et mère. C'est son détachement et son animosité, qui, au fil du temps, ont consolidé les liens du reste des Artémides et de leur mère, et ce en devenant l'ennemi commun. Mauvais, mesquin et irresponsable il était détesté de la plupart des Divinités et notamment de ses frères et sœurs, qui faisaient toujours des pieds et des mains pour réparer ses maux et l'arrêter quand il allait trop loin. S'étant toujours considéré comme un être à part, il avait rejeté sa fonction et travaillé très dur pour devenir le plus fort des Artémides, qui peinaient de plus en plus à contenir ses actes immatures, impulsifs et potentiellement destructeurs. Après avoir évolué en Dieu majeur (pour des raisons qui demeurent obscures pour tous y compris lui), il a totalement coupé tout lien avec les Artémides et nié tous ses liens avec la Déesse elle-même. Elle semble pourtant conserver un peu d'affection maternelle derrière leur haine réciproque (qui n'a aucun véritable fondement), comme le cancre de la famille.

Le leader, Volpe:
Fonction: Dieu des Renards.
Culture représentée: Italienne.
Profil: Volpe est, parmi les Dieux de l'Olympe, l'un des esprits les plus aiguisés. Grand favori d'Artémis et travailleur acharné, on dit également de lui que son charme lui viendrait directement de son oncle Apollon. Le Dieu renard a su au fil du temps construire ses relations, et s'est hissé comme leader officieux des Artémides car il était toujours le plus intelligent et le plus impliqué. La plus longue absence de son poste fut une semaine qu'il passa aux côtés d'Athéna à jouer aux échecs, sans qu'aucun des deux ne voit le temps passer. A la grande surprise de la Déesse de la Guerre, le jeune Dieu était reparti avec un nombre de victoires égal au sien, ce qui ne fit que confirmer ses talents intellectuels, sa logique implacable et la ténacité dont il faisait preuve constamment. Ces qualités sont contrebalancées par une pointe de narcissisme et une colère froide et cinglante à l'égard de Kyô, qui pour lui incarne tous les travers d'Olympe. Il se considère cependant comme le rival de ce dernier, lui reprochant en outre d'avoir atteint un nouveau stade de puissance et d'avoir été pardonné par bien des Dieux pour ses méfaits passés, alors que lui-même peine à se faire remarquer de par son assiduité à toute épreuve.

La plus puissante, Atranémis:
Fonction: Déesse des Cervidés.
Culture représentée: Amazone.
Note: Je ne puis détailler ce profil car le personnage ne m'appartient pas, je l'ai simplement ajoutée à la Fratrie car nombre de points du background correspondaient avec les miens. A noter que sa fiche la décrit comme la plus puissante et la favorite d'Artémis: de mon point de vue, son existence parmi les Amazones a pu permettre à Volpe de l'évincer de son titre de favorite au bout d'un certain temps. Ce dernier l'apprécierait sans doute, en tant que sœur et consœur, car de toute la fratrie elle est par nature la plus proche d'Artémis.

Le colosse, Bära:
Fonction: Dieu des Ursidés.
Civilisation représentée: Suèdoise.
Profil: Bära dégage exactement la même impression que les ursidés qu'il protège: malgré sa stature exceptionnelle, sa force incroyable et la férocité dont il peut faire preuve, il est toujours vu comme un être attendrissant et doux. Guerrier inconditionnel et protecteur loyal, Bära, à l'image des ours, adore les endroits où les conditions sont rudes, comme les forêts montagnardes ou reculées. Vivant de façon assez suffisante, il a tendance à oublier sa position de Dieu et opte pour un statut proche de l'homme et de l'animal: il est peu maniéré, a un gros appétit et est assez pantouflard. Il prend cependant sa fonction très à cœur, la voyant plus comme un mode de vie que comme un réel travail. De ce fait il se tient à l'écart de la plupart des évènements Olympiens, mis à part les plus importants, évitant ainsi relations superflues et griefs éventuels.

La séductrice, Ayri Kin:
Fonction: Déesse des Arachnides.
Culture représentée: Perse.
Profil: Tantôt chaleureuse tantôt femme fatale, Ayri Kin -raccourci couramment en Ayri- se trouve être contrairement aux apparences une femme extrêmement joviale et serviable. Très modeste vis à vis des autres divinités, elle est celle qui veille dans l'ombre et étouffe les problèmes dans l’œuf sans chercher à savoir si les choses pourraient changer avec le temps. Digne mère des araignées, elle dissimule constamment ses six bras sous un épais manteau.  Ayri aime avoir des secrets, mais elle est au fond plus cachotière que sournoise. Sa vision d'Olympe est une famille unie malgré les différends, et elle montrera toujours une hargne implacable pour les régler, quel que soit le moyen.

Le passif, Vash:
Fonction: Dieu des bovins.
Culture représentée: Française.
Profil: Le passe-temps favori de Vash, c'est de glander. Sa fonction se résumant surtout à surveiller des vaches qui elles-même surveillent le passage des trains, il n'a en général rien de mieux à faire, satisfait qu'on le félicite de passer sa journée assis à ne rien foutre. Son apparence, ainsi que son attrait pour les fruits et la boisson, font qu'on le confond souvent avec un proche de Dionysos, avec lequel il s'entend très bien. Plutôt silencieux et inexpressif, il a le don d'agacer Volpe lorsqu'il le regarde en ruminant avec des yeux inexpressifs. Bien qu'il ait souvent l'air absent, en réalité Vash et très conscient de ce qui l'entoure et des réactions qu'il suscite, en tirant la plupart du temps un amusement qu'il se garde bien d'exprimer.

L'esprit de Meute, Volk:
Fonction: Dieu des Loups.
Culture représentée: Slovène.
Profil: Malgré sa fonction, Volk se voit davantage comme le mâle Bêta que comme l'Alpha, dans cette Meute qu'est la Fratrie. L'Alpha n'est autre à ses yeux qu'Artémis, et il veille à ce que ses directives soient appliquées à la lettre, impartial et irascible. Il est vu par les autres Artémides comme un grand frère qui veille sur eux et les corrige lorsque c'est nécessaire, restant le plus mesuré de tous. Lorsque Kyô lui prit son œil, il fut le seul à ne pas ressentir de colère à son égard, et se jura d'en recouvrer un seulement lorsque ce frère aura fini par accepter le reste de la Meute. De ce fait, tout comme Bära, il est assez indifférent vis à vis du reste d'Olympe, qui n'est pour lui qu'une extension de sa propre famille, sans réelle relation avec lui.

La petite garce, Mole:
Fonction: Saloperie Déesse des Taupes.
Culture représentée: Coréenne.
Profil: Bien qu'elle ne l'apprécie guère, Mole est ce qui se rapproche le plus de Kyô: c'est une vraie plaie, elle est extrêmement violente et très insouciante. La différence, c'est qu'elle accepte de faire son travail, et réussit toujours à se faire pardonner en jouant un peu de son minois. Son apparence juvénile et son comportement faussement enfantin la positionne comme la cadette de la Fratrie, malgré le fait que tous aient le même âge. Si elle semble toujours vulnérable, Mole est sans doute la plus terrible de la Fratrie tant ses sentiments peuvent être voilés par une méchanceté perverse et irraisonnée.
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

D'autres me sont venus en tête au cours de l'écriture, et je les ajouterai peut-être un jour, une fois approfondis.
La "Culture représentée" est surtout définie par le nom, ainsi que les traits physiques ou habitudes vestimentaire de chaque divinité.

5
Les landes dévastées / Préparez le bûcher! [Salomée]
« le: dimanche 10 août 2014, 22:27:02 »
Hamoran était un petit village pittoresque de Terra comme il en existait des milliers, qui se situait dans les landes devastées. Niché dans une région rocailleuse et hostile, il était entouré de maigres fortifications de pierre et de bois qui donnait à ses habitants une illusion de sécurité, et ces derniers se montraient d'ordinaire fort accueillants avec les voyageurs et marchands qui parfois y faisaient halte pour se restaurer. La seule auberge d'Hamoran avait le mérite de servir à toute heure un repas chaud dans de la vaisselle décente, même si l'odeur des chambres et la qualité de la literie laissaient un peu à désirer.

Cependant, depuis environ deux mois, la ville était devenue morne car elle avait subi nombre de déboires: la fromagerie avait été infestée de rats, un fermier qui possédait une étable en périphérie était mort dans un incendie qui s'était déclaré dans son sommeil, et les membres d'une famille avaient été frappés d'une maladie qui avait pris leur enfant cadet et les avait placés à l'écart de la vie active du village. Cette série de tragédies avait poussé les habitants à devenir méfiants, et bientôt des rumeurs circulaient. On accusait la Louve Blanche, une sorcière qui disait-on sévissait dans la région, d'avoir jeté un mauvais sort sur Hamoran. Il fallait s'en débarrasser au plus vite.

Kyô ne savait absolument rien de tout cela quand il arriva à Hamoran pour la première fois, une semaine après que les habitants aient placardé des annonces dans toute la région. Il en avait une dans la poche lorsqu'il écrasa sa cigarette contre une pierre devant l'entrée du village. Tout ce qu'il savait, c'était que les villageois souffraient, et qu'on le paierait pour résoudre leur problème. Et c'était justement son travail.
Il avait traversé le village sous les regards curieux des autochtones, et s'était naturellement rendu vers le centre où devaient se trouver l'auberge et l'intendance. Concernant ce dernier bâtiment, son apparence extérieure ne différait en rien d'une maison d'habitation, si ce n'était qu'on avait gravé le mot "INTENDANCE" en gros au dessus de la porte, et qu'on avait disposé deux trois fleurs sur les rebords de chaque fenêtre.

L'intendant, appelé Taric Poustache, était un petit homme trapu à la moustache ébouriffée, avec des petits yeux qui semblaient naturellement fatigués cachés derrière des lunettes rondes à monture fine. Sans entrer dans les détails, il avait expliqué à Kyô la situation d'une voix grave mais claire, en insistant surtout sur le fait que s'ils étaient dans une merde noire, c'était tout simplement de la faute de la sorcière. Le discours de l'homme était si direct et incessant que Kyô comprit qu'il devait être débordé. Il lui expliqua que le village se cotisait pour payer sa récompense, qu'il aurait sitôt qu'il ramènerait la sorcière morte ou vive -de préférence morte-, et lui indiqua de façon approximative l'emplacement du repaire de la sorcière à coups de normalement c'est cette montagne là-bas, et de en principe il y a un château, elle devrait être dedans. C'était aussi concis qu'un mode d'emploi coréen traduit en français depuis la version polonaise. Kyô s'arrêta simplement à l'auberge pour s'acheter un saucisson sec pour la route, et ne tarda pas à se mettre en chemin. Ce n'était après tout qu'un travail comme les autres, et il préférait le terminer rapidement, pour une raison simple: aucune demoiselle du village n'avait su retenir son attention.

6
Le coin du chalant / Bien, on reprend!
« le: dimanche 10 août 2014, 15:02:08 »
LGJiens, LGJiennes!

J'ai besoin d'un RP pour reprendre l'écriture. Mes derniers jets ayant été catastrophiques, j'ai besoin d'un bon gros RP bien inspiré avec un joueur possédant un bon niveau, et un bon personnage. A savoir que si je refuse une personne sans donner davantage d'explication, c'est que le non est catégorique. Je peux paraître exigeant, mais vous n'avez pas vu les merdes que j'ai pu écrire récemment. Comme j'attends plus de moi, j'attends beaucoup de vous.

Pour ceux qui ne me connaissent pas, ou qui ne m'ont pas lu: Je suis toujours très exigeant envers mes propres posts, cherchant toujours à placer de belles répliques, des blagues -souvent foireuses- et des références cachées. La plupart des mes RPs partent d'une trame sérieuse dont l'issue n'est pas prévue à la base, pour laisser place à toutes sortes de débordements ou de retournement inattendus. A savoir également que j'amène trrrrrrrès rarement le hentai sur le tapis sans avoir un minimum de scénario crédible au préalable.

Je ne prends qu'un seul RP pour le moment, le temps de me remettre dans le jus, et je ferai ma petite sélection en me basant sur la fiche et les posts RPs récents. Si vous amenez une trame bien, c'est tout bénef'. Si votre perso m'inspire une trame directement, Kyô vous fera un bisou!

"... Non."

7
Les contrées du Chaos / Do what you want cuz a pirate is free! [Crochet]
« le: mardi 04 février 2014, 15:31:29 »
Le navire tanguait au rythme des vagues, le vent dans les voiles, sur une mer calme troublée seulement pas les bruits d'un équipage qui s'affaire, le rire de ces quatre soldats qui jouaient leur solde aux dés, et le sifflement du capitaine qui tenait la barre et commençait à trouver le temps long.
Kyô, quant à lui, était assis sur le bastingage, une jambe sur le pont, la tête posée sur un genou, les mains jointes au niveau du tibia. Il fixait l'horizon, pensif et quelque peu soucieux. Cela faisait trois jours qu'ils avaient pris la mer, et tout son enthousiasme avait fini par disparaitre: pas de monstres marins, d'îles mystérieuses à explorer, et surtout, pas de pirates. Il s'était gentiment proposé dans une ville portuaire pour leur donner la chasse après une série de pillages qui avait eu lieu dans la région, mais pas l'ombre d'une voile n'avait été aperçue. Et maintenant, il s'ennuyait ferme. Il s'était même attendu à affronter une tempête redoutable, étant donné que Poséidon ne le portait pas dans son coeur. La monotonie du voyage en était plus dure à supporter: soit son grand-oncle le négligeait, soit il lui avait pardonné. La dernière hypothèse étant qu'il n'avait rien déclenché, juste pour qu'il s'ennuie tout le voyage.

Mais le jeune Dieu bondit sur ses deux pieds lorsqu'enfin la vigie signala un pavillon noir à tribord: Il se précipita à l'autre bout du pont comme une flèche, enfin heureux de pouvoir faire ce pourquoi il était venu: il allait affronter des pirates! Genre des marins qui crient "Yoho!" avec une bouteille de rhum à la main, en agitant leurs armes et leurs crochets, et en souriant de leurs dents d'or tout en vous fixant de leur seul oeil valide! Des vrais pirates!
Il scrutait l'étendue bleutée qui s'étendait au loin pour rejoindre le ciel tout aussi bleu, et ne voyant rien, réclama une longue-vue.

Il avait fière allure, sa chemise blanche ouverte avec des manches à volants, son pantalon noir orné de deux ceintures de cuir entrecroisées, et ses bottes de cuir. Il avait, bien entendu, son arme soigneusement rentrée dans la poche, mais il était tombé à cours de clopes. Et il avait dépensé tout le reste de son pécule pour s'acheter ces vêtements qui lui donnaient un air de corsaire. Bah, de toute façon je suis payé pour ça. Et les pirates, ils ont des trésors, nan?

Mais au travers de la longue-vue, il ne voyait rien. Ni pavillon, ni voile, ni quille, même pas une barque. Dépité, il héla la vigie, insulta l'homme de gros connard, et lui ordonna d'arrêter de débiter des inepties, sans quoi il monterait lui-même pour lui botter le cul. Ce à quoi l'homme, du haut du mât, répondit avec lassitude:

"Tribord arrière, crétin!"

Kyô remarqua enfin qu'il était tout seul sur le pont avant, et rejoignit l'arrière du bateau en grognant après les gens pas précis, quand bien même il était le seul à ne pas avoir réagi que s'il ne voyait rien à l'avant, c'était forcément à l'arrière. Et là, un sourire ravi remplaça son air bougon: En effet, un bateau pirate s'était lancé à leur poursuite. C'était à son tour de briller.

"Virez à tribord! Préparez les canons, tous à vos postes de combat! Réduisez la voilure et sortez vos armes!"

Tous les hommes le fixèrent, silencieux, comme s'ils l'avaient surpris en train de chevaucher une peluche de dauphin en criant qu'il était le meilleur ami d'Aquaman. Le plus étrange étant que personne n'aime Aquaman. L'un d'entre eux prit enfin la parole:

"Vous savez qu'on est sur un navire marchand et qu'on n'a pas un seul canon? De plus, les quelques hommes armés ici sont des gardes de la ville et des villageois qui ont voulu aider: on ne connait pas les manoeuvres du combat en mer!"

Il y eut plusieurs longues -très longues- secondes de flottement, durant lesquelles Kyô remettait en question les hommes qu'il avait à disposition: en effet, il avait réquisitionné lui-même le bateau en choisissant le plus beau et le plus susceptible d'attirer des pirates. Le capitaine, un vendeur de soie, n'avait pas voulu se séparer de son bâtiment fort onéreux, et disposait déjà de l'équipage pour le manoeuvrer. Quant aux gardes, Kyô les avait emmenés pour se battre à ses côtés, de sorte à ce qu'il n'ait pas à en faire de trop: un type qui défait tout un équipage de forbans à lui seul, ça fait jaser. Et il ne voulait pas se démarquer par des exploits aussi puérils et... Humains. Un archimage en était capable, quoi... Il se retrouvait donc comme un con avec une trentaine d'hommes inexpérimentés -dont des villageois et des marchands- qu'il envoyait tout bonnement au massacre. Il avait le sentiment d'avoir encore fait une connerie. Et le navire ennemi les rattrappait déjà.

8
One Shot / Ton Dieu m'ordonne de tuer.[Karasu]
« le: dimanche 12 mai 2013, 10:58:58 »
Tu es le Péché de notre Saint Ordre, Eva. Tu es une créature du Diable, et ta simple existence va à l'encontre de la Voix de notre Seigneur. Et malgré cela tu t'efforces de t'absoudre de tes vices. Malgré ça, tu as donné ton âme et ton corps à l’Église, cherchant à te laver de l'abomination de ton être. Tu marches la tête basse dans nos rangs pour te racheter auprès du Tout-Puissant, et tu punis les infidèles et les impies, tes semblables, la tête haute. Et c'est parce que tu es déjà salie et pourrie jusqu'à la moelle, que tu acceptes sans broncher les tâches les plus ingrates. Puisse Dieu te protéger mon enfant, lorsque tu agis en Son nom.

Comme d'habitude, tu travailles en solitaire, exécutrice. Cela t'arrange d'autant plus qu'aucun membre de notre Saint Ordre ne désirerait travailler à tes côtés. Tu mènes une existence marginale car aucun être pur ne désire t'approcher. Tu empestes la corruption et le vice. C'est pourquoi ton dos porte encore les marques des châtiments que tu as subi pour laver ton âme souillée. C'est pour ça qu'aux yeux de ceux qui ne connaissent pas ton véritable rôle, tu n'es que la putain des Templiers.
Ta mission est simple, mais ne peut être confiée qu'à toi, qui n'est pas reconnue officiellement comme membre de notre Ordre. Nos espions ont fini par découvrir que le seigneur d'Ashnard usait d'une horrible créature, un monstre capable de lire l'avenir pour pouvoir modifier le déroulement du temps. Ce qui signifie qu'ainsi, il peut altérer directement l’œuvre de Dieu en modifiant l'avenir prévu par notre Seigneur. Nous ne pouvons nous risquer à un conflit ouvert avec Ashnard, pas plus qu'il ne nous serait profitable. Voilà pourquoi ta tâche consiste à liquider cette vermine, de sorte à ce que les enquêtes ultérieures pensent à un acte isolé, sans aucune relation avec notre Saint Ordre. Quand bien même tu serais découverte, ton sacrifice afin de nous protéger d'une guerre serait le signe de ta Rédemption.

Le vent souffle sur les landes, et tu t'es placée contre lui, de sorte à ce que ton odeur ne porte pas vers la cahutte que tu aperçois à quelques centaines de mètres de là. Tu progresses entre les rochers tel un filet de sang qui s'écoule, l'expression glaciale, une lueur démoniaque dans les yeux. Dieu t'as conduite parmi nous, pauvre hère, dans l'espoir qu'un jour il puisse te pardonner. Alors va, mon enfant. Dieu t'ordonne de tuer.

9
Les alentours de la ville / Vertiges [Dylan]
« le: samedi 16 mars 2013, 20:03:59 »
Le ciel n'avait jamais été aussi bleu.
Il s'était passé beaucoup de choses depuis son dernier passage sur Terre. Tellement de choses, en si peu de temps. Kyô n'avait aujourd'hui aucune raison précise de revenir dans ce monde grouillant d'humains, qui ne connaissaient même pas son existence. Cela faisait des siècles qu'il n'était pas revenu parmi les hommes simplement pour s'amuser, et il visitait le monde du vingt-et-unième siècle. Il était passé, certes, il y a plusieurs mois, mais il avait eu très peu d'occasions de s'attarder. Là, assis à contempler la ville ensoleillée, il se détendait. Il n'y avait pas de vent. Tout était calme. Le Dieu était vêtu de façon à passer inaperçu sur Terre: chemise blanche, cravate noire, et jean noir. Il alliait classe et sobriété, et pouvait facilement passer pour un étudiant. Ses jambes balançaient dans le vide, il terminait sa cinquième bière. Son regard dominait l'ensemble de Seikusu, de son point de vue élevé. Kyô était assis sur le toit d'un immeuble résidentiel de douze étages, et partageait la corniche avec son pack de vingt-cinq bières d'un côté, et son paquet de clopes de l'autre. Il posait la cinquième bouteille de verre derrière lui, avec les quatre précédentes. Il avait desserré sa cravate et déboutonné son col, parce qe le soleil tapait fort. C'était beau, c'était calme, et ça méritait qu'il s'en grille une. Il cachait son doigt enflammé derrière sa main pour allumer sa cigarette comme pour l'abriter du vent, habitude qu'il avait prise de ne pas montrer du feu noir sur Terre. La dernière fois, c'était un putain de fiasco. Il levait les yeux au ciel et soupirait doucement, laissant échapper d'entre ses lèvres un maigre nuage de fumée. Qu'il est bon de goudronner ses poumons, quand on est immortel.
Kyô était en harmonie avec le monde entier, et la paix régnait. Jusqu'à ce qu'il entende ces nombreuses sirènes faire un vacarme monstrueux dans les rues, le tirant de ses rêveries. Magnez-vous le cul, on aura un mort sinon. Dépêchez-vous, tirez-vous. Ils ne se sont pas tirés. Il s'étaient même approchés, et garés au pied de l'immeuble, voitures de police, camions de pompiers, et même une ambulance. C'était assez difficile de distinguer des traits parmi ces Mortels qui s'agitaient en tout sens et de façon coordonnée, néanmoins un homme en uniforme se démarqua de la foule, un portevoix à la main:

"Monsieur! Quoiqu'il arrive ne faites pas ça! Écoutez... Je sais pas quels sont vos problèmes, mais ça vaut pas le coup de sauter!"

Le Dieu tapota son filtre pour se débarrasser d'un peu de cendre, et regardait à gauche, à droite, partout autour de lui. Il ne comprenait pas. Moment de réflexion, et voilà, il avait peur de comprendre. Malentendu stupide. Les humains et leurs conneries de préjugés. Il se pencha légèrement en avant, et plaça ses mains d'un côté et de l'autre de sa bouche pour crier:

"Nan, c'est bon, ça va aller!"

Allez, casse-toi! Fous-Moi la paix, j'étais bien là! Mortels débiles et irritants. Il buvait un coup sur le toit d'un immeuble, c'était si inconcevable que ça? Pourquoi fallait-il que les gens capables de mourir voient la violence et la mort partout?

"Écoutez, je vois bien que ça va pas, mais croyez-moi tout peut s'arranger! Ne bougez-pas, on vous enverra un expert!"

Un expert? Mais merde! Et puis c'était quoi, ce métier? Expert en types qui boivent des bières peinard mais prétendument suicidaires? Ou alors un type avec un très gros gant de base-ball, pour te réceptionner si tu tombes? Il jeta une de ses bouteilles vides en bas, pour leur sommer de foutre le camp.

10
Le coin du chalant / World Fighting Tournament
« le: samedi 09 février 2013, 07:18:20 »
J'ai ouvert un topic libre ouvert jusqu'à 32 joueurs (dont moi). Je pose donc quelques règles spéciales, pour pas que ce soit trop la merde.

- Vous pouvez vous-même demander à un autre membre de participer/vous affronter. Quoiqu'il en soit, je veux être prévenu par MP de chaque nouveau joueur qui s'invite AVANT qu'il ne poste, et qu'il me donne le numéro de son participant au passage, que je puisse faire un listing sur ce topic-ci.

- Il n'y a pas d'ordre de posts définis, mais si vous affrontez un autre joueur, postez toujours l'un après l'autre. J'ai créé le tournoi pour qu'on puisse y faire jusqu'à trois combats en parallèles. Si votre combat se déroule contre un PNJ et que vous ne voulez pas tout écrire en une fois, ne faites pas de double-post, attendez au moins une réponse.

- Vu que le tournoi est divisé en plusieurs jours, prévenez-moi quand un combat est terminé, que je puisse passer au jour suivant. Même si Kyô est vaincu, je superviserai le tournoi.

- Enfin, si vous faîtes une entrée tardive, je ne veux pas d'intro à la "Here comes a new challenger". Racontez les évènements/combats précédents, même en résumé.

11
Tekhos Metropolis / Citizens! Welcome to the Bloody Circus! [Libre]
« le: samedi 09 février 2013, 06:48:15 »
Il reposa le peigne, et sourit à son propre reflet, vérifiant que sa dentition était aussi impeccable que d'habitude. Il y aurait combien de spectateurs? Deux-cent, trois-cent mille? Dans ces eaux-là, oui. Il réajustait le col de sa chemise blanche, mais ne la déboutonna pas, la laissant ouverte sur ses pectoraux saillants et ses abdominaux prononcés, pour le plus grand plaisir de ces dames. La chemise était à manches longues, aussi déboutonna-t-il les manchettes pour se sentir plus à l'aise. Il roula des épaules pour vérifier que le vêtement n'entrave pas ses mouvements, et, satisfait, il s'assit sur le banc pour enfiler un jean sombre délavé, qu'il resserra avec une ceinture de cuir noire, de laquelle il suspendit de petites chaines d'argent. Chaussettes, puis chaussures de sport dont il noua et dissimula les lacets au niveau du tendon d'Achille, à la manière des footballeurs. Seul dans le vestiaire, il s'en grilla une au calme, avant de faire son entrée en scène. Dieux, qu'il aimait les entrées en scène soignées! Et les organisateurs aussi. Il prit un chewing-gum pour ne pas trop sentir le tabac, enfila une mitaine de laine noire sur sa main gauche et seulement sur cette main, puis sortit dans le couloir. Tous les autres étaient déjà prêts.

C'était une grande première, un évènement mondial qui se déroulait à Tekhos. Des gens de toutes origines, Nexus, Ashnard et bien d'autres royaumes, venus des monts et des mers, de plaines ou d'îles volantes s'étaient tous rassemblés à Tekhos pour s'assurer la postérité. Le Bloody Circus, un championnat de combats singuliers organisé par la ville-Etat. Les raisons étaient multiples, commerce, promotion de leur supériorité,et magouilles politiques dont Kyô se foutait comme de sa première bière. Tekhos avait mis là tous les moyens pour marquer les mémoires, et ça se voyait: cérémonie d'ouverture, vestiaires privés et gradins colossaux. En périphérie, un paquet de boutiques qui couvraient l'évènement et sponsorisaient certains participants, un réseau de transport mis en place spécialement pour l'occasion et bien évidemment, des gens qui se suicident sur les voies, pour que tu te souvienne d'eux comme le connard qui t'a foutu à la bourre de quatre heures. Le stade était divisé en trois arènes octogonales, bordées de murs haut de trente mètres qui étaient surmontés de barrières énergétiques, qui elles grimpaient à six virgule quatre kilomètres de haut. Chaque arène était équipée d'un générateur aléatoire d'environnement, qui permettait de remodeler les arènes pour chaque combat.
Le principe était simple comme bonjour, deux combattants entraient et s'affrontaient dans l'arène jusqu'à ce qu'un vainqueur ne soit déclaré. Le tout était retransmis via des drones de surveillance à de grands écrans holographiques situés sur les barrières, à l'entrée du stade et divers endroits de la ville, en plus du réseau de télévision. Parce qu'on était à Tekhos, les femmes étaient avantagées: elles avaient le droit d'utiliser des armes et des armures. Les hommes quant à eux devaient porter une tenue sans protections, et se battre à mains nues. La magie était bien sûr autorisée quel que soit le sexe, mais Kyô ne s'en était toujours pas servi. Les conditions de victoire étaient au nombre impressionnant de trois: Forfait, incapacité à continuer le combat, ou décès.

Le tournoi commençait aujourd'hui, mais les éliminatoires avaient duré toute la semaine précédente. Ils avaient tous été lâchés en ville avec un bracelet-émetteur, et devaient se battre au hasard des rencontres. Les 32 restants étaient les qualifiés. A partir de là, le tournoi durerait quatre jour. Il s'agissait toujours d'élimination directe, et les jours se répartissaient ainsi: première manche, seconde manche, troisième manche, puis demi-finales et finale. Il s'agissait d'un tableau pyramidal tout simple, et Kyô était le n°3, il s'était inscrit sous le pseudonyme Enslaved. Les participants patientaient dans le couloir, attendant d'être appelés pour être présentés au public. Une chose était certaine, néanmoins. Tous les combattants présents étaient capables de maintenir leur aura, les rendant très difficiles à évaluer. Il y avait de l'expérience.
Une voix féminine artificielle se fit entendre, et ce n'était pas la première fois. On l'entendait aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur:

"Participant n°3, et le deuxième favori du public, Enslaved!"

Il s'avança et entra dans le téléporteur, lequel le dématérialisa et le rematérialisa sur la scène surélevée placée judicieusement au milieu des trois arènes. Des feux d'artifices rouges s'envolèrent alors qu'il s'avançait, les pouces calés dans ses poches avant sur une musique qu'il avait choisie spécialement pour son entrée. Une fois tous les effets de lumière passés, il leva son poing droit en l'air, la tête penchée en avant et légèrement tournée vers sa gauche. Puis il rejoint les autres concurrents, attendant que tous les autres ne soient présentés.

12
L'Art / Je ne mourrai pas.
« le: vendredi 01 février 2013, 02:59:15 »
L'histoire qui suit n'a pas besoin de prologue. Elle n'a aucun but, aucune motivation. Elle n'est pas faite pour être lue, encore moins pour être écrite. Elle est parce qu'elle doit être.

Tu sais, il y a beaucoup de gens qui aiment à dire, avec un sourire idiot, qu'on ne vit qu'une fois. Qu'il faut saisir chaque instant dans sa vie parce qu'on en vivra pas d'autres. Ces gens sont cons. Parce qu'ils ne savent rien, et que moi, tu vois, j'ai vécu trois fois. Trois existences, un seul être. J'ai l'impression d'avoir vécu des siècles et d'avoir tout fait, alors que j'ai même pas fait le quart de ma longévité. Je ne veux pas mourir vieux et con. Je ne veux pas mourir pour de bon. Je ne sais pas combien de vies je vivrai encore, mais je ne veux pas qu'elles se terminent.

Il était une fois un petit garçon. Ce n'était pas le plus beau et le plus malin de tous les petits garçons, mais il avait du potentiel, et de l'imagination. Il avait une intarissable soif d'apprendre, un imaginaire hors du commun, et il était aussi gentil que pouvait l'être un enfant unique aimé de toute sa famille. Il était là sans être là tu vois, il voyait la vie et en imaginait tous les aspects qu'il ne connaissait pas. Il voulait apprendre à se battre et à parler comme les grands, parce que les grands étaient forts et que les gens forts peuvent protéger ceux qu'il aiment. Les protéger de quoi ? Il n'en savait rien. Parce qu'il ne savait rien. C'était un enfant épanoui à qui on laissait croire que son idylle était vrai. Il croyait en l'amour véritable le bambin, tu vois ? Parce que celles qu'il considérait comme ses sœurs y croyaient aussi. Et parce que dans son imaginaire, les héros et les méchants, les monstres et les princesses n'étaient pas si loin du vrai. Il voulait devenir le héros, le petit. Il voulait sa princesse.
Le problème, c'est qu'on ne devient pas un héros quand aucun monstre ni aucun méchant ne vient faire contrepoids. Alors la princesse a dégagé le gamin, et lui a fait bouffer sa couronne imaginaire.

Perdu le pauvre enfant a continué de grandir, jusqu'à ce que le diable le poignarde dans le dos, en le laissant contempler la désillusion. Et puis le diable a pris sa place, et a continué son bout de chemin. Il était fort, le diable, parce qu'il était moins idiot. Parce qu'il savait que les princesses n'existaient pas, et qu'il n'en avait pas besoin. Le diable était un solitaire, livré à lui-même parmi d'autres comme lui. Il avait très vite appris à ne pas faire confiance, même aux gens comme lui, surtout aux gens comme lui. Par chance l'enfant avait appris à se battre, tout comme lui apprenait à survivre. Évoluant parmi les charognards il devint l'un d'entre eux, plongeant ses crocs dans chaque gorge qu'on lui exposait. Et parce que c'est ce que tout le monde faisait il devint comme les autres, suivant les mêmes goûts, les mêmes pensées, parce qu'il ne voulait pas être mis à l'écart. Parce qu'il savait très bien que le diablotin esseulé se faisait bouffer par la meute. Oh, il en avait bouffé des diablotins. Il s’entre-déchirait avec tous les autres parce que c'est tout ce qu'il savait faire, car il était comme tout le monde.La soif d'apprendre du gosse s'était évanouie à jamais, parce que c'était son truc en plus, mais que personne ne voulait qu'il ait des trucs en plus.
Le diable était sournois, mauvais et mesquin. Il avait subi sournoiseries, méchancetés et mesquineries et ça l'avait endurci. Il ne régnait pas sur cet enfer, et ceux qui régnaient ne l'aimaient pas. C'était dur, et le diable dût se cacher pour verser les larmes de l'enfant qu'il avait tué. C'est sa meute de fortune qui lui avait fait comprendre. Il ne fallait pas pleurer, il fallait se battre, encore et encore. Le diable était fatigué. Mais il voulait se battre comme jamais il ne s'était battu. Un à un, il a détrôné les cercles supérieurs. Revigoré il s'en est pris à tous les autres, même à sa meute qui lui en avait fait baver. Il était devenu fort. Il était à nouveau différent, mais les monstres s'inclinent devant le grand méchant. A la fin de sa vie, le diable pensait être âgé de plusieurs millénaires. Le temps avait passé et il ressortait de l'enfer avec une carapace qui le protégeait de tout et tout le monde. Il croyait être devenu le plus fort, mais le monde dans lequel il entrait était différent de celui dans lequel il avait toujours vécu.

Il était une fois, moi. Le diable ne savait plus où était sa place, et je l'ai enfermé dans une cage. J'ai essayé de réanimer le corps froid et sans vie de l'enfant. Mais le diable me susurrait des mots doux entre les barreaux de sa cage. C'est alors que je me suis rendu compte, que le petit cadavre était sans espoir. Il gisait devant moi, avec son sourire niais et innocent. Ses yeux n'étaient pas vitreux, ils étaient éclatants. Dans son éternel sommeil, le gosse rêvait, de son imaginaire bien trop coloré pour un monde si terne. Qu'il reste là et se décompose. Je prendrai le relais.
Il me fallut un petit moment pour devenir ce que ces deux-là n'étaient pas. Je puisai dans ce morveux sa joie de vivre et ses attaches, je gardais un peu de son imaginaire et lui volai son savoir sans pouvoir reprendre cette flamme qui l'animait, et lui donnait envie d'apprendre toujours davantage. Je ne suis plus que l'ombre du prodige qu'il était. Mais je n'en suis pas déçu.
Le diable reconnaissait mes efforts, et il savait que je pourrais évoluer là où il n'a pas su vivre. Il me donna son expérience, sa méfiance maladive que je dus apprendre à dompter au fil du temps. Souriant du fond de sa cage, il savait pourquoi il était toujours là : je ne savais pas me battre, je n'avais pas ses instincts ni son désir de dominer, et je n'en voulais pas, de peur de finir comme lui et d'être enfermé à mon tour. Alors je l'ai laissé là, et il m'a regardé vivre dans l'ombre, espérant qu'un jour, au pied du mur, je me voie forcé de tourner la clé dans la serrure pour le laisser sortir.
Il m'a toujours fait peur. Chaque fois que je regardais la clé, au creux de ma main, j'avais le sentiment qu'il me dévorerait au moment même où il sortirait. Et je ne pouvais pas lutter. Parce qu'il était fort, et que j'étais né de son ombre, que la lumière de l'extérieur avait allongée sur le sol.
Au bout d'un moment, une princesse est arrivée. C'était si improbable que j'en fus retourné, et que le diable se mit à vomir dans un coin de sa cage. Je me retournais vers le cadavre desséché du marmot, qui continuait de sourire comme un imbécile. J'étais irrité, c'était comme s'il se moquait de moi. Sauf que je savais. Que même si j'avais enfermé le méchant, je n'étais pas un héros. Et qu'elle n'était donc pas plus princesse que la créature pernicieuse qui hantait cette cage depuis un bon moment déjà. Appliquant ce que je croyais être les bons côtés du diable je devint méfiant et mauvais, comme offensé par une illusion devant laquelle je m'étais volontairement placé. Je faisais avec parce que je n'étais pas un monstre, parce que j'étais gentil comme le môme et que j'étais con comme un manche.
Le temps passait et je vivais toujours. Le diable s'était rangé de mon côté, parce qu'il trouvait que la pseudo-princesse était aussi forte qu'un des siens. Cette idée me dérangeait un peu, et me rendit distant. Je fréquentais un homme comme moi vous savez, un autre qui avait enfermé un diable. Son diable aussi était ressorti des enfers avec une armure sur les épaules, et malgré le fait qu'on s'appréciait, les deux diables tentaient de s'arracher les yeux dès que les cages étaient trop rapprochées l'une de l'autre.
Il y a eu une rupture dans cette vie, mais je refusais de disparaître. Le destin m'avait éloigné des miens mais mon existence convenait tant au diable qu'à l'enfant que les asticots dévoraient, et qui souriait quand même. Le diable m'avait appris à vivre seul et je me démerdais bien. Puis le passé m'a sauté à la gueule comme un serpent vicieux, et son poison m'a fait craquer. Parti dans un délire qui me dépassait, je me suis retrouvé dans la peau de l'enfant, telle qu'elle était à l'époque où il se berçait dans les mirages. J'ai dit à la pseudo-princesse ce que j'avais sur le cœur. Mais elle s'en foutait. Et elle s'est bien marré. Je voyais à nouveau le gosse se décomposer. Mais le gosse, j'étais dans sa peau. Et je n'avais pas envie de sourire. Revêtant l'armure du diable, j'ai encaissé, sans faire mine de broncher. Quand je suis finalement redevenu moi-même, le gamin ne souriait plus. Il pleurait, mais il semblait apaisé. Clope au bec, je l'ai fait cramer. Il ne restait plus que moi et le démon. Alors j'ai avalé la clé.

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Vous nous quittez déjà ? / FAIBLE, TROP FAIBLE!
« le: samedi 01 décembre 2012, 10:29:33 »
C'pas vraiment une absence, vu que je serai toujours là pour hanter le forum et flooder ardemment comme d'hab. Juste que j'arrête momentanément toute activité RP,pour plusieurs raisons:

La première étant que même si j'ai des idées, j'suis juste pas motivé pour écrire. Oh bien sûr, j'ai déjà mes reps en tête pour Hiro, Décatis et Lydia, juste nan, j'ai pas envie de poster. Feuque zate.

Ensuite, c'est la raison principale: je l'ai dit sur l'HP, je suis une vraie loque ces temps-ci. J'ai plus aucun rythme, quand je vas en cours je comprends rien. J'ai pas été en cours de la semaine, à dormir tout le jour et à m'ennuyer toute la nuit. Là tout de suite, j'me dégoute un peu. J'ai un dossier à rendre pour lundi, j'ai rien foutu. J'ai des centaines de kanjis à apprendre, j'en connais sept à tout péter. Et j'vous épargne les termes grammaticaux que j'oublie toujours au bout d'un quart d'heure.
Le fait est que j'ai promis à une personne que si elle se plantait pas, j'me planterai pas. Elle a l'air de se donner du mal pendant que je glande, ça aussi ça m'énerve.

Sans parler de ma condition physique: essoufflé après avoir ramené un sac et demi de courses. Je sais bien que j'suis frileux et qu'il caille chez moi, mais y a des limites, et là j'me néglige vraiment. Donc j'vais me sortir les RPs de la tête un temps, histoire de reprendre un peu de la consistance, et de redevenir le puissant Kyô-sama qui fait rêver les pucelles (ouais, laissez-moi mes illusions!).

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Olympe / Like I'd give a fuck... [Oneiros]
« le: vendredi 09 novembre 2012, 18:06:38 »
Prise de conscience. L'obscurité. Bouche pâteuse. Mal au crâne. La chaleur, le confort, un soupir ravi. Kyô relevait la tête de ses oreillers, ouvrant progressivement ses yeux, les laissant s'accommoder à la lueur du jour. Il bailla mollement, et regarda autour de lui. C'était sa chambre. Un lit assez large pour accueillir quatre personnes -pas faute d'avoir vérifié- sur une grande estrade, des tapisseries sur les murs, des chaînes suspendues ça et là de façon artistique et harmonieuse à un plafond haut de quatre mètres. La pièce faisait bien vingt-cinq mètres carrés à tout casser, et ma chaîne hi-fi à l'autre bout de la pièce jouait en répétition la même chanson depuis la veille au soir. Oui, Kyô avait modernisé sa demeure depuis 1951, et avait également installé le gaz, l'eau courante et l'électricité. D'ailleurs, on raconte qu'elle proviendrait d'un prêtre de Zeus enfermé dans la cave, mais l'authenticité de l'information est peu fiable, faute de source sûre.
 Il s'agenouillait sur le grand matelas, laissant la couverture descendre au bas de son dos, se massant les tempes, avant de sortir du lit en passant sa main dans ses cheveux, rabattant un épi. S'en suivirent quelques allers-retours en tenue d'Adam dans la pièce pour ramasser les vêtements éparpillés dans la pièce, et les poser sur la commode. Certains n'étaient pas à lui. Ah, oui, la nuit a été longue. Résultat de petites festivités à base de nectar d'ambroisie, d'hydromel et de vodka, il fallait recoller les morceaux. Il s'arrêta devant son grand miroir, réorganisant une dernière fois ses cheveux, et se perdit une nouvelle fois dans la contemplation de son unique cicatrice. Puis il broncha, pesta et aurait même pu troublimenter si le verbe avait existé, parce que les demoiselles qui étaient parties sans le réveiller avaient oublié de fermer la porte, et qu'un courant d'air vint le surprendre à des endroits peu agréables. Il parti se laver, puis revint, et sortit sa tenue favorite, veste et pantalon noirs, foulard blanc et Pain en poche. Il se tenait à nouveau devant le miroir, ajustant ses habits, et se sourit à lui-même parce qu'il se trouvait drôlement beau. De la classe, de la prestance digne d'un véritable Dieu de l'Olympe. Enfin, en excluant Héphaïstos et Pan, qui ne sont même pas sortables. Il récupéra le paquet de clopes sur la table basse et en tira une en pinçant le filtre entre ses lèvres, avant de l'allumer en enflammant son doigt. Il se rappelait ces paroles érudites en souriant: Elle a ce pouvoir là, la clope du matin. Celle de fêter dignement ta résurrection. Et puis elle te prépare à rouler le joint du matin.

Mais aujourd'hui, pas le temps de fumer le joint du matin. Il sortait. Car en effet, il était temps de fêter sa résurrection. Le retour officiel de Kyô sur l'Olympe. La naissance d'Itami no Kyô, le Dieu sans lignée. Et ce jour-là, l'occasion était d'or. On lui avait parlé d'une de ces réunions barbantes entre Dieux. Il y avait été presque à chaque fois pour foutre le bordel, sans savoir de quoi on y parlait. Mais Kyô avait disparu il y a six mois sans laisser de traces. Qui s'attendait à ce qu'il revienne? Personne, pas même Hadès, ni Héra. Alors, c'était maintenant qu'il ferait son retour officiel chez les Dieux. Il savait où c'était, mais il s'était levé tard, raison pour laquelle il n'avait pas traîné, raison pour laquelle il n'avait même pas pris le temps de manger. C'était important. Aujourd'hui,il fallait leur dire, leur montrer à tous que Yamiusagi Kyô était mort.

Il progressait sur l'Olympe d'une démarche assurée, jusqu'au bâtiment où devait avoir lieu ce rassemblement de divins. Il s'arrêta devant, profitant à nouveau du tube de tabac calé entre son index et son majeur. N'importe qui le voyant là y verrait un type impressionné par la grande bâtisse et le fait que tout le gratin se trouvait à l'intérieur de ses murs. Non, il réfléchissait juste à son entrée en scène: cramer la porte, l'enfoncer à coup de pied, ou simplement la pousser? Pourquoi entrer par la porte? Allait-il démolir un mur, passer par le toit pour se retrouver au beau milieu de la pièce? La première impression était importante.

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Olympe / Retour au bercail. [Charlotte]
« le: jeudi 18 octobre 2012, 00:08:44 »
Ça faisait combien de temps? Six? Non, huit mois? La maison lui avait manqué. Il était parti moins d'un an, mais pour l'immortel, ça avait semblé être une éternité. Il se demandait tout ce qu'il avait pu rater: il était resté six mois coupé du monde, comme exilé, sans donner de nouvelles, sans en recevoir. Et par-dessus tout, il avait beaucoup changé. Pas seulement physiquement, mentalement aussi. Autrefois, il serait arrivé en volant, provoquant un boucan infernal et destructions diverses, histoire de rappeler son existence à tous. Plus maintenant. Il n'était plus ce genre d'homme. En fait,il n'était plus le même homme. Même l'empreinte de son mana avait changé, comme s'il était une autre personne. Comme si Yamiusagi Kyô n'avait jamais existé. Et alors quoi? Ce n'était pas plus mal.

Il n'arrivait même pas par le ciel, il ne hurlait pas son retour de façon enjouée à la population. Non, dans cette soirée qui commençait, alors que le ciel commençait à se moucheter d'étoiles scintillantes, il gravissait la montagne qui l'avait vu grandir, sobrement, la veste rejetée sur l'épaule, la clope à la main. Il progressait sans bruit, à flanc de montagne, évitant les obstacles les plus escarpés par la lévitation, par simple soucis d'abîmer sa chemise. Il était parti dans l'idée de rentrer, discrètement, sans déranger personne, comme un adolescent qui avait fait le mur et qui rentrait éméché. Au fond, il avait fait son boulot, et il ne voulait pas que ses frères et sœurs ne viennent l'emmerder. Enfin, frères et sœurs... Ce n'était plus vraiment le cas: la fonction de Dieu des lagomorphes n'était plus de son ressort, et il ne souhaitait pas être reconnu comme le fils d'Artémis. Kyô avait renié sa lignée, il était devenu Itami no Kyô. Petit-neveu d'Hadès, neveu d'Arès, d'accord. Ayant prêté allégeance à Héra, d'accord. Mais il n'avait plus ni mère, ni frères. Tout au plus, il voulait bien admettre qu'il avait une origine. Mais il ne répondrait jamais franchement.

Il atteignait enfin les temples: rien n'avait changé, depuis son départ. Il était tard, aucun Dieu dehors. Juste un ou deux prêtres, grand max, qui le regardaient arriver avec curiosité, puis détournaient le regard, fuyant, de peur d'indisposer l'étranger qu'il était devenu. Un mince sourire étirait ses lèvres, dévoilant ses dents blanches: personne n'était embarrassé, personne ne pressait le pas, alerte, afin de prévenir leurs maîtres du retour de l'emmerdeur de service. Il portait le filtre à ses lèvres, laissant la fumée descendre le long de sa gorge, en parcourant les alentours des yeux. Ce calme, c'était agréable. Qu'ils en profitent, ce ne serait peut-être pas toujours le cas. Il soufflait la fumée entre ses lèvres entrouvertes, le regard espiègle, heureux d'être enfin revenu au bercail.
Il n'avait fait aucun détour depuis qu'il avait quitté Junko et le bordel, mais il lui avait bien fallu quinze jours pour atteindre l'Olympe, à pied. Il ne voulait pas qu'on entende parler de lui, du moins pas tant qu'il aurait refait surface, Dieu parmi les Dieux, devenu l'égal des plus grands. Il termina sa clope, la jeta par terre et marcha dessus, en s'avançant parmi les demeures des divinités. Kyô redescendait les manches de ses bras, couvrant ainsi la cicatrice de son bras gauche. Il en était plutôt fier à vrai dire, car elle avait été causée dans un combat où il risquait sa vie. Parce qu' elle avait été infligée par sa plus grande fierté. Et parce qu'elle était la preuve que son destin, comme son corps, n'était pas immuable. Tout a changé le jour où il avait reçu cette cicatrice.
Il pouvait, là maintenant, rentrer à la maison. Mais il n'était pas fatigué, et il voulait se promener encore un peu. Il faisait maints et maints détours, entre les temples, perdu dans ses pensées. Tout ce que Yamiusagi Kyô avait fait... N'était plus qu'un souvenir.

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