Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Jessica Price

Pages: [1]
1
Les alentours de la ville / I got a hangover, uwoohooo [Kjersti]
« le: jeudi 27 novembre 2014, 19:46:16 »
Boum boum. Des coups de tambour dans les tempes, voilà la première sensation à laquelle Jessica gouta en se réveillant. L'impression de se prendre un coup à chaque battement de cœur, brusque retour au réel après ce rêve étrange qu'elle avait fait. Jamais elle ne saurait pourquoi le banc de poissons allait aussi vite que la locomotive. Attends, c'était quoi ce rêve à la con? C'était comme si la réalité lui en avait voulu de l'avoir quittée pour le monde onirique. D'un seul coup, la lumière l'agressait même à travers ses paupières toujours closes, et la moindre voiture qu'on entendait au-dehors s'en prenait directement à ses oreilles. Elle cherchait à tâtons la couverture pour s'y enfoncer, mais il n'y en avait pas. Pas d'oreiller non plus. Elle essaya donc d'écraser son visage dans le matelas. Mais il ne rencontra que du cuir.

Elle ouvrit donc les yeux en les gardant plissés. Du cuir oui, elle s'était endormie, toute habillée, sur un canapé. Et ce n'était pas le sien. Merde, je suis où? Elle se redressa avec difficulté, toute grimaçante, alors que son cerveau, balloté à l'intérieur de son crâne, lui hurlait que non, ce n'était pas la meilleure idée qu'elle ait. Elle se frottait le visage des deux mains avec des gestes consciencieux, comme si elle était faite de sucre, remontant ses doigts dans sa chevelure sûrement en piteux état. Assise, elle regardait autour d'elle, cherchant toujours à s’accommoder à la lumière. Un appartement, plutôt grand, avec une décoration assez moderne, dans les tons monochromes. Pas sale, pas bordélique... Pas à elle. Un écran plat, énormissime, comme elle n'en avait jamais vus. Mais plus elle le fixait, et plus elle avait l'impression qu'il s'éloignait, et que la pièce gagnait en profondeur. Elle avait le vertige, assise sur un canapé. La migraine violente et saccadée commençait à s'installer en un bon mal de crâne de second plan, aussi elle sentit, lorsqu'elle se frotta les yeux, que son œil gauche lui faisait mal. La table basse, blanche, était suffisamment propre pour y distinguer un reflet, et surtout le magnifique coquard qui se dessinait autour de son orbite. Elle avait comme des flash, une soirée, de l'alcool, une baston... Et encore de l'alcool. Elle tourna brusquement la tête vers la fenêtre, et son intuition s'avéra exacte: elle était brisée, et des bouts d'adhésif portant encore quelques bris témoignaient du méfait. Donc c'est pas la fenêtre du train, que j'avais pétée... Oui, logique. Elle se demandait comment elle avait pu grimper jusqu'à la fenêtre et la briser, alors que le seul moyen d'y accéder semblait être un lampadaire situé à deux mètres au moins du rebord. Je fais des trucs dangereux, des fois...

Elle tâta sa poche arrière pour vérifier, puis y plongea la main, pour en ressortir sa petite bible, qu'elle ouvrit. Elle en sortit sa flasque d'Hirondelle et la secoua, n'y entendant que de légères gouttes au fond. Elle était persuadée de l'avoir remplie la veille, dans l'après-midi. Ceci explique cela. Il était peut-être temps de mettre les voiles. Malgré la gueule de bois. Et malgré le fait qu'elle n'avait aucune idée d'où elle était.

2
L'Art / Chérie, je crois qu'on va taper dans le haut de gamme!
« le: lundi 28 janvier 2013, 23:31:55 »
Je recherche quelqu'un qui serait, ou connaitrait un grapheur suffisamment expérimenté pour faire un nouveau kit à Kamishini.
Je demande de l'expérience pour une bonne raison: j'ai trois images sous la main, je veux absolument les utiliser, mais l'une d'entre elles pose problème. Le kit serait du même ton que l'actuel, même jeu de couleur, mêmes sorties de cadre. Pas besoin de mettre de nom dans l'avatar, c'est écrit au-dessus, et c'est rien que du meublage.

 http://hpics.li/fdf82a6 Celle-ci servirait pour l'avatar
http://hpics.li/6186a23 Optionnelle
http://hpics.li/d31dcf4 C'est celle-ci qui pose problèmes: trop de cheveux sur les épaules, pas assez sur la tempe droite. Travail de titan? Possible o/

Si vous avez besoin d'images complémentaires, prévenez-moi. Mais deux des trois que j'ai postées ici devraient figurer.

3
Les contrées du Chaos / Le don de Kamishini [Zeliel]
« le: mercredi 04 juillet 2012, 00:29:40 »
Cela faisait trois jours qu'elle était revenue dans ce monde étrange...

Bêtement, encore. Elle n'avait fait que traverser une ruelle, et s'était retrouvée en plein Ashnard. Moins déboussolée qu'auparavant, elle avait trouvé une auberge, et cherchait en ville un moyen de retourner à Seikusu. Seikusu... Ce monde était certainement connecté au sien. Le soucis, c'est qu'à Ashnard aussi, on avait entendu parler de Flying Blow. Certaines rumeurs sur ses talents avaient atteint les oreilles des nobles, et beaucoup d'esclavagistes voulaient s'en emparer. Et ce chasseur d'esclaves l'avait trouvée, ce matin, alors qu'elle quittait la ville.

A présent, elle était cachée derrière un pan de mur, face à un pilier qui soutenait le plafond partiellement détruit qui la couvrait. L'homme n'avait pas hésité un instant à massacrer les villageois qui le gênaient durant leur combat qui avait duré toute l'après-midi. Encapuchonné, masqué, l'homme manipulait de la limaille de fer, qu'il utilisait aussi bien pour attaquer que pour bloquer les coups dévastateurs de la championne. Elle avait eu l'avantage, jusqu'à ce qu'il n'ait recours à la magie. Elle avait besoin d'une diversion, ou au moins d'un effet de surprise, pour passer outre sa garde. Le sang coulait entre les pavés, l'odeur des cadavres sous le soleil couchant lui donnait la nausée. Pour une fois qu'elle avait mis son uniforme de lycéenne, il était déchiré par endroits, et ses bras étaient couverts de fines entailles.

Kamishini avait un don. Un véritable don qui lui permettait de se foutre dans la merde tout le temps. Elle s'en sortait souvent, mais pas toujours. L'issue du combat était décidée d'avance, elle était foutue. Il s'arrêtait, de l'autre côté du mur. Elle releva la tête, il était penché au-dessus d'elle.

- Je vois... Terminé?

Il n'avait pas prononcé un seul mot depuis le début. Etait-il seulement humain? Elle se relevait, lui faisait face, le regard dur. Et puis elle souriait. Kamishini avait un autre don: elle était suffisamment déterminée pour ne pas cesser le combat. Elle fit volte-face, et courut, en frappant le pilier au passage pour faire s'effondrer la bâtisse derrière elle. Il lui fallait du répit, et une autre cachette pour élaborer un plan d'attaque.

4
Ce matin-là, les portes de la bibliothèque s'ouvraient à peine que la jeune élève de terminale, que bon nombre de ses camardes appelaient Loveless, traversait la pièce avec empressement, et se réserva une table en posant son sac de cours dessus. Elle n'avait pas vraiment de temps à perdre. C'était le début de semaine. Elle était bien réveillée, car elle s'était couché tôt la veille. Son week-end l'avait épuisée. Les combattants de Street Fight avaient organisé un tournoi à élimination directe, qui mélangeait amateurs et combattants confirmés. Elle n'avait, heureusement pour certains, affronté que des pointures durant les deux derniers jours, et la finale, et bien... Elle l'avait ratée. Parce que sa petite sieste d'une demie-heure s'était changée en sommeil de plusieurs heures. Le novice qui s'était hissé tant bien que mal en finale avait été content de remporter le prix sans affronter la championne du monde, et avait pensé qu'elle lui concédait tout simplement la victoire. Mieux valait qu'on se dise ça.
Lundi matin, huit heures. Kamishini parcourait les étagères de la bibliothèque, attrapant chaque ouvrage au sujet de la mythologie grecque. Comme vous vous en doutez, elle n'était pas prise d'une soudaine envie de lire quatre encyclopédies des mythes et deux manuels d'histoire pour se faire plaisir. Non non, juste qu'en se levant, deux heures plus tôt, elle s'était souvenue d'un devoir d'histoire à rendre pour le cours de dix heures. Heureusement, il lui restait deux heures pour récolter les informations, les collecter sur un brouillon, et rédiger. C'était peut-être pas suffisant, surtout que la Déesse qu'elle devait présenter (parce que chaque élève avait eu un nom tiré au sort) était totalement inconnue au bataillon. Hébé? Jamais entendu parler. C'était qui ça? La Déesse des interjections stupéfaites? La brillante élève était dans la merde.

Elle retourna à sa table et y posa la pile des livres qu'elle avait trouvés, émettant un bruit qui traduisait leur poids plutôt conséquent. Elle sortit sa trousse et une feuille de son sac, fit craquer ses doigts et attrapa le premier livre, qui heureusement était en format de poche. Dictionnaire de la Mythologie Antique. Bon début ça. Elle le feuilleta. H... Hé... Hébé!

- Très bien chère Déesse, dis-moi tout sur toi!

Selon la prof, c'était une demande de la Directrice, que la mythologie grecque ait une présence dans le programme de Terminale. Et sinon, le programme, les examens, rien à foutre? Bon, de toute façon c'était à faire, un peu tard pour se plaindre.
Alors, Hébé... Blablabla fille d'Héra, blabla, paternité supposée à Zeus, plutôt rare qu'il engrosse sa femme celui-là, sœur d'Héphaïstos, Arès et de Titilithye... Bon, faudra faire gaffe en l'écrivant. Blablablabla, Déesse de la Jeunesse, de la Vitalité et de la Vigueur?

- Ha, je l'aime bien elle! Je me demande si elle sait se battre...?


Elle releva la tête, et se retourna sur sa chaise. Un type l'observait depuis plusieurs secondes, un autre élève, l'air idiot, le regard moqueur. Sûrement parce qu'il l'avait surprise à parler toute seule devant un livre. Fidèle à sa réputation, Loveless lui adressa un regard noir comme l'encre et froid comme la nuit, avant de le provoquer ouvertement:

- T'as un soucis tête de con? Tu veux qu'on le fasse?

Le mec, l'air idiot, lui adressa un geste de la main signifiant laisse tomber et se détourna. Incapable d'admettre qu'elle lui avait foutu les boules. Elle sortit un stylo plume et jeta toutes les infos qu'elle trouvait sur le papier, planchant ainsi sur le sujet pendant un bon quart d'heure.

5
Place publique / Plier les genoux, baisser les yeux? Ha! [Liam]
« le: vendredi 02 décembre 2011, 18:28:11 »
Quelqu'un la réveillait. Elle avait mal au crâne, elle distinguait une voix, sans la comprendre. Elle se crispa, et referma les yeux. Encore cinq minutes...
On lui colla une taloche dans la joue, elle fut vraiment réveillée. Avant qu'elle puisse se mettre à rager, elle sentit quelque chose de froid la tirer au niveau du cou. Un collier d'acier, relié par une chaîne. Ah, oui, c'est vrai...

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Seikusu, un jeudi soir. Elle disputait un match amical avec un débutant qui voulait voir l'écart qu'il y avait entre lui et la championne. Il se démerdait plutôt bien, mais elle lui avait quand même collé une bonne raclée. Voyant qu'elle allait être en retard pour e dîner, elle avait coupé par le parc. Mais pour une raison étrange, le bois semblait beaucoup plus vaste que d'habitude. Elle chercha à rebrousser son chemin, et s'aperçut qu'elle s'était perdue. Un homme vint à sa rencontre.

- Excusez-moi, je suis un peu perdue, vous pouvez m'aider? J'habite un peu au sud et...


L'homme décocha un coup de poing visant l'abdomen, mais elle le bloqua sans difficulté d'une main. Elle grogna:

- C'est quoi ton problème à toi? Tu veux qu'on le fasse, c'est ça?

Elle perçut une petite lumière dans les yeux de l'homme et fut projetée en arrière. Elle percuta un arbre, et il tomba. Elle se relevait avec difficulté:

- De la magie? C'est quoi ce bordel?


L'inconnu était déjà arrivé sur son flanc droit. Il lui attrapa la tête et l'éclata contre son genou. Elle tombait à quatre pattes au sol, et sentit quelque chose l'écraser violemment au sol, la même chose qui l'avait éjectée. Elle s'évanouit.
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On l'amena au-devant de la scène, et elle tomba à genoux devant la foule. Son T-shirt était déchiré à la verticale, et on avait retiré son soutien-gorge. Elle chercha à refermer sa veste, mais le curseur de la fermeture éclair avait lui aussi disparu. Un homme criait à côté d'elle:

- Prochain lot, une jeune humaine de la Terre! Elle est forte et pleine de vigueur! Et regardez-moi ce joli minois, cette poitrine! Allez gamine, fais-nous profiter de tes formes! Enlève ton haut!


Elle se releva, et se jeta sur le vendeur en lui décochant un violent coup de pied dans les côtes. On entendit un craquement bruyant, et le type tomba au bas de la scène en hurlant de douleur. L'autre homme, qui l'avait réveillée et la tenait en laisse, sortit une petite manette avec un bouton, et appuya. Flying Blow sentit l'électricité parcourir tout son corps et cria, c'était la deuxième fois qu'on lui faisait ce genre de coup bas. Elle tituba et finit par tomber sur les fesses. Le vendeur se relevait et parla sans crier, parce que c'était devenu très douloureux:

- Une nature sauvage et farouche, et regardez-là, elle peut aussi bien s'occuper de votre sécurité que de votre corps!


Elle serra les dents, et releva la tête vers le type qui l'avait châtiée: c'était le chasseur qui l'avait capturée.

- Toi, espèce de connard...

6
Seikusu, Zone Industrielle, 22h31.
Dans un ancien entrepôt désaffecté, se déroulait une compétition très particulière. Un tournoi de combat de rue avait eu lieu tout le mois dans la ville, et des combattants du monde entier étaient venus, sachant qu'ici se trouvait la championne en titre, Flying Blow, invaincue depuis plus de trois ans. C'est dans ce vieux bâtiment que se déroulait la finale, des webcams étaient installées pour rediffuser le match en direct sur le net. Des spectateurs, ainsi que les participants vaincus (et encore valides), s'étaient placés aux premières loges sur des passerelles supérieures, qu'on atteignait grâce à un escalier situé juste à gauche de l'entrée principale. Des caisses de bois, contenant divers produits qui avaient été abandonnés là, avaient été volontairement laissées de façon désordonnée dans la grande pièce principale. La seconde pièce étant le petit local où le personnel prenait son café, remplissait la paperasse et allait pisser.

La championne, décontractée, étirait ses bras en l'air en croisant ses mains, alors que son adversaire, le teint pâle, des cheveux longs et noirs et le torse nu, s'approchait d'elle avec une démarche chancelante. A croire qu'il s'était fait briser une jambe lors des demi-finales, mais qu'il tenait tout de même à combattre. Mais à ce qu'on disait, il était comme ça depuis son premier combat. Il s'arrêta à environ quatre mètres, la tête et les épaules voutées en arrière, les bras pendants, en riant bêtement. On aurait dit une goule.
La jeune fille dévisagea de bas en haut son adversaire, et pencha la tête sur le côté en affichant une moue d'incompréhension. C'était un genre de style, cet effet "zombie"? Ca devait être ce que les rôlistes du lycée appelaient un "berserker", ou quelque chose comme ça. Vous savez, ce genre de types tellement malades qu'ils cognent sans réfléchir, et ne sentent quasiment rien. Elle se contente de montrer un index, pointé vers le haut à son adversaire:

- Une seconde.


Cette seule parole attira l'euphorie de l'assemblée, qui levait les poings en l'air, ou secouaient la main en faisant une grimace empathique envers l'adversaire. Dans le Street Fight, cette parole ne voulait pas dire "attends une seconde, je refais mon lacet", elle signifiait plutôt "Je vais t'éclater en une seconde". Réaction prévisible de l'ennemi, il fonça tête baissée vers elle, afin de lui flanquer un bon coup de poing. Elle n'eut qu'à faire un pas de côté pour l'éviter, se saisir de son bras, lui asséner un coup de pied à l'arrière de la tête pour le faire tomber en avant, et de lui faire une clé de bras tout en maintenant son visage au sol avec le pied. Bilan, traumatisme crânien, coude retourné, évanouissement et sol fissuré. C'était fini, déjà.
Elle poussa juste un soupir, alors que la foule lui faisait ovation, et que les fans se bousculaient vers l'escalier pour la féliciter. Habituellement, elle faisait durer le plaisir dans un combat, mais un combat d'une seconde en finale, c'était la classe, et ça flattait son orgueil.
Le premier de ses admirateurs à descendre l'escalier se prit la porte d'entrée dans le nez et tomba en arrière. Les battants s'étaient ouverts dans un grand fracas, attirant l'attention de toute la salle. Kamishini mit ses mains derrière la tête, et regarda vers l'entrée avec nonchalance. Un type fort costaud se trouvait là, mais elle n'avait pas l'air impressionnée. Il régnait dans la grande salle un silence de mort. Jusqu'à ce qu'un type s'écrie soudain:

- Hé, c'est ce type!

- Qui ça?
- Je l'ai déjà vu en ville, il est flippant.


Flying Blow regarda l'homme sans tourner la tête. Il avait des oreilles pointues, ce n'était pas un Humain. Puis son regard revint sur le nouveau venu. Elle avait entendu nombre de rumeurs sur un inconnu, qu'on prétendait redoutable, et détestable à souhait. L'homme en question avait la même description que cet homme-là, qu'on disait très fort. A vrai dire, Kamishini avait trouvé l'idée de le rencontrer intéressante au début, mais plus elle en entendait sur ce mystérieux gars, moins elle avait envie de le croiser. Mais ce soir, il était venu à elle. Et elle, elle affichait un visage plus que flegmatique, avant de lancer simplement:

- T'as un problème? Tu t'es paumé?

7
Le coin du chalant / On m'appelle Flying Blow. (reste 1 social et 1 fight)
« le: dimanche 23 janvier 2011, 18:28:41 »
Sujet du topic=>Social pour le premier, Combat pour le second et troisième.

Nombre de participants=>1 pour le deuxième et le troisième, maximum 2 pour le premier.

Trame 1=> Le truc tout bête, on est en cours, on s'ennuie, alors on discute... Peut-être même avec le prof', ensuite on verra bien si ça dégénère.

Trame 2=> Bienvenue dans le monde du combat de rue, qui sera prêt à affronter la championne du monde en titre ? Je pense faire celui-ci au parc, mais si vous avez de meilleurs endroits... ---> Aaron

Trame 3=> Un peu un mélange des deux premiers. Je suis dans le réfectoire, vous me cherchez des crosses ou pire, vous renversez le bentô que je m'étais soigneusement préparé. Faisons-le !

Qualité de post=> Je crois que mes post sont assez moyens, tant en termes de lignes qu'en terme de style. Enfin je ne peux pas me juger là dessus, je suis peut-être simplement modeste... Donc la qualité demandée ? Ne soyez pas trop bon, je tiens pas tant que ça à me ridiculiser dès le départ. ^^"

8
Prélude / Eblouie par la nuit, une hirondelle s'envole. [Revalidée]
« le: dimanche 23 janvier 2011, 02:24:49 »
Dans sa course, son pied rencontra une flaque d'eau. Mais elle ne s'arrêta pas. Mettre des bottines ce soir n'était pas une si mauvaise idée, finalement, ça lui évitait d'avoir les pieds trempés. Alors que le soleil n'était plus qu'une faible lueur à l'horizon, laissant derrière lui un ciel rouge pastel tacheté par les quelques nuages qu'il restait, elle était une vive étincelle de vie, avec trois flics municipaux sur les talons. Et elle souriait, la bombe de peinture à la main. C'était juste un tag merde, un joli tag rose fluo! Ça rend les villes moins ternes et ça embellit les murs. Et puis c'est toujours drôle d'écrire "Ur fukked kid" sur la façade d'un commissariat. Les ados bourrés avaient de quoi regagner le sourire avant leur garde à vue. L'ironie, c'est que personne n'avait rien remarqué, jusqu'à ces trois là qui revenaient de patrouille.
Ils n'ont sûrement pas bien vu son visage, étant donné qu'elle portait un sweat-shirt gris foncé dont la capuche était rabattue sur sa tête. S'ils la perdaient, ils ne réussiraient jamais à remettre la main dessus. Leurs foulées étaient pataudes et maladroites, alors qu'elle, elle filait comme le vent. Quand elle eut enfin l'occasion de disparaitre dans un coin, la chance se mit à lui sourire. Un lycéen, qui rentrait chez lui, et qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. A sa vue, elle retira son survêtement et en fit une boule autour de sa bombe de peinture, qu'elle cala entre sa main droite et sa hanche, alors qu'elle attrapait l'inconnu par le col et l'entrainait sur un pas de porte. Elle se plaqua dans le petit renfoncement, jeta le vêtement derrière ses pieds et l'embrassa, le temps que ses poursuivants ne passent devant eux et continuent leur chemin. Et puis elle le repousse, en vérifiant qu'aucun poulet ne revienne à la charge.

Le jeune homme avait devant lui le portrait type de la fille peu fréquentable: des cheveux longs et bruns, détachés et rabattus derrière son oreille gauche, percée au lobe et sur le haut du pavillon tout comme l'oreille droite. Une bien jolie fille aux yeux noisette et au regard à la fois vif et vil. Et bien qu'elle avait l'air d'attirer les ennuis comme un aimant, le jeune homme avait l'impression d'avoir eu un énorme coup de bol pour que l'univers entier se soit organisé de façon à ce que, à ce moment précis, il se soit trouvé là pour se faire voler un baiser par une parfaite inconnue. Elle n'avait pas l'air asiatique, et sa peau rose pâle en était la preuve la plus flagrante.
Une fois sa vérification faite, elle s'adossa encore à la porte, en lui jetant un sourire complice. En comptant le haut qu'elle venait de laisser en vrac par terre, elle portait un simple T-shirt noir à manches courtes, sur lequel on pouvait voir un crâne de paillettes argentées en train de tirer la langue. Il ne s'en était pas rendu compte parce qu'il n'était pas bien grand et qu'elle l'avait embarqué avec force, mais elle était plutôt menue, relativement petite, et paraissait un peu plus jeune que lui, au bout du compte. Et le fait qu'elle ait une petite poitrine, de petits seins ronds cachés dans son soutien-gorge, renforçait davantage ses airs de garçon manqué. Avec ça, soutenu par une épaisse ceinture cloutée, un jean taille basse orné de chaînes dorées, dont le bas des jambes avait été éclaboussé par les flaques dans lesquelles elle avait couru. Elle entrouvrit ses lèvres fines pour commencer à parler, le laissant apercevoir sa petite langue rouge, et découvrir sa douce voix:

"Putain, t'embrasses mal! J'ose même pas imaginer comment tu baises!"

Jessica Price, tout juste la vingtaine, était une sale gamine. Insolente, délinquante, elle n'avait jamais sa langue dans sa poche et ne montrait de respect qu'à son père. C'était à la fois une fille délurée et une casse-cou comme on en fait plus, passionnée de skate et de BMX depuis sa première gamelle sur la planche, quand elle avait sept ans. A force de soirées, elle avait pris gout à la bouteille et aux médocs, et avouons-le, avec son tempérament turbulent, à la baston. Malgré sa petite corpulence, elle s'était fait connaitre dans le quartier de Londres où elle avait grandi pour avoir tabassé trois types qui avaient envoyé son frère aîné à l'hôpital, quand elle avait quatorze ans. Mais comme elle le dit elle-même, elle avait pour elle l'effet de surprise, et le fait que ces abrutis ne savaient pas vraiment se battre. Malgré le fait que sa famille ait des moyens et que ses parents ne la laissent jamais sortir à part pour les cours de chant le samedi, Jessica avait choisi la rue. Elle faisait le mur depuis le collège, et s'était fait beaucoup d'amis que ses parents auraient détesté s'ils les avaient connus. C'est parce qu'elle était un garçon manqué et qu'elle n'avait connu que des hommes violents ou queutards qu'elle s'était tourné vers les femmes et la douceur de leur peau contre la sienne, vivant sa première expérience avec une de ses amies. Bien qu'elle soit physiquement toujours vierge, elle avait connu les plaisirs intimes de la masturbation mutuelle, uniquement avec les amies et les coups d'un soir. Jess ne jurait que sur sa petite bible de poche, qu'elle transportait toujours avec elle.
Oh oui, tiens...
Elle tira le livre de sa poche arrière, et l'ouvrit: les pages avaient été creusées, aménagées pour y cacher une flasque de fer qu'elle attrapait et débouchait. Une gorgée, et c'est reparti. Elle avait un gout étrange à faire passer, de toute façon. Elle se décollait du mur, et s'en allait en ignorant totalement le jeune homme qu'elle venait d'embrasser, reprenant son chemin en fredonnant.

Ça faisait un an et demi qu'elle était à Seikusu maintenant, vivant dans un petit appartement avec une colocataire qui vivait en parallèle. Elles ne se parlaient jamais, énorme contraste entre la brillante étudiante qui n'a pour seule préoccupation que d'arriver première de sa promo, et notre petite punk, coursière, qui chantait en amateur dans les boîtes et cabarets les vendredis et samedis soir. Sa chanson de prédilection était Spit it Out, de Slipknot, avec laquelle elle pouvait enflammer la scène de sa voix aux tons à la fois doux et agressifs. Son nom de scène était Heartbeat, parce qu'elle emportait le moindre de vos battements de cœur dans la musique. Malgré tout ça, le surnom qu'elle affectionnait le plus était celui qu'on lui avait attribué à ses seize ans: l'Hirondelle. Ses parents trouvaient ça joli et mignon, parce qu'ils ne savaient pas d'où ça venait.
On l'avait nommée ainsi par extrapolation, à cause du cocktail qu'elle s'était inventé: un mélange de diverses boissons fort alcoolisées, de la boisson énergisante, dans lequel elle avait pilé des anti-dépresseurs et des anti-douleurs. Elle avait fini par appeler ce cocktail l'Hirondelle, à cause de cette étrange faculté qu'elle avait de prévoir la pluie quand elle en buvait. Jess n'a jamais connu une autre personne qu'elle capable de boire de l'Hirondelle sans tituber et gerber, ou faire un malaise dans le pire des cas. Elle était également la seule à en apprécier le gout, ajoutant que "plus c'est frais meilleur c'est, mais chaud c'est dégueulasse". Pour ses amis, l'état d'Hirondelle était un étrange milieu entre bourré et défoncé, raison pour laquelle ils ont fini par la nommer ainsi. Quand elle en boit, Jessica devient euphorique, surexcitée, déjantée, et un peu plus tolérante à la douleur. L'effet dure un bon moment, et si elle en boit trop, elle se réveille le lendemain avec une migraine carabinée. Elle a une bouteille de douze litres d'Hirondelle dans un mini-frigo, dans sa chambre, et qu'elle renouvelle régulièrement. Néanmoins, elle en transporte toujours dans la flasque dissimulée dans sa bible.

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