Les bas fonds / A la baignade ! [Pv - Keiko]
« le: samedi 30 janvier 2010, 22:34:07 »Un homme d'une grande taille, un géant peut être, s'avançait vers l'orée de la forêt. D'un air patibulaire il marchait lentement, lourdement vêtu, et une gigantesque hache accrochée dans le dos. L'homme s'enfonça alors à travers les arbres, recherchant une ombre malgré la persistance du globe solaire à vouloir brûler tout ce qu'il avait de vivant sur cette planète.
"Pfeuh !"
Un crachat jaunâtre vint s'écraser sur le sol, humidifiant l'herbe encore verte et préservée des bois. Quelle foutue journée ! Quelle putain de chaleur ! Non seulement il faisait tellement chaud qu'il nageait dans ses vêtements, mais en plus il fallait qu'il prenne un bain aujourd'hui !
En effet Thorfin, après avoir été lui-même dégouté par son odeur avait pris la grande décision de se laver - ce qui lui arrivait à peu près tous les 6 mois-.
Haletant comme un bœuf, le vieux barbare évoluait laborieusement à travers la verdure. S'appuyant contre les troncs d'arbres, et se battant contre les buissons l'empêchant de continuer sa route, il en venait même à s'impatienter de ne pas être dans l'eau fraîche qui l'attendait. Il avait effectivement découvert une petite rivière qui serait parfaite pour barboter. Pourquoi ne prenait-il pas son bain dans une auberge ou un lieux plus approprié? Tout simplement parce que le fait de se laver représentait pour lui une grande source de honte. Un homme selon son opinion devait garder son odeur "virile" sur lui, sinon il devenait une femmelette et n'aurait plus qu'à se rajouter du parfum par la même occasion !
Après un certain temps de galère à travers la luxuriante végétation, Thorfin parvint enfin au point d'eau. D'un œil perçant il vérifia rapidement si jamais quelqu'un ne s'était aventurer dans ce coin reculé de la forêt. Personne ne se trouvait dans les environs, et le géant ne put retenir un rit des plus raffinés à la vision des flots bondissants du torrent :
"Guhuhu..."
Ni une, ni deux le barbare se précipita vers l'eau, et se déshabilla avec empressement. Il déchaussa ses bottes, laissant découvrir ses gros pieds poilus, ornés d'ongles jaunis par la saleté ; baissa son pantalon découvrant ainsi ses lourdes jambes vigoureuses mais aussi grasses ; ôta son haut libérant alors sa bedaine qui tomba sur ses bas ; posa son hache par terre sans aucune prudence ; puis enfin descendit son espèce de caleçon offrant la vue de son - certes énormes - mais par ailleurs dégoutant pénis.
D'un air joyeux il s'enfonça dans les eaux, son épaisse couche de graisse le protégeant de la froideur du liquide. Il s'immergea totalement, sentant avec bonheur toute sa sueur et sa saleté se faire emporter par les flots. Se rapprochant de la rive il attrapa un savon qu'il avait volé, et s'en badigeonna avec délice. Il poussa même la chansonnette, retombant presque en enfance, et faisant son propre éloge : il parlait de lui-même comme du plus beau mâle de Terra. Puis faisant la planche, alors qu'il était retenu par quelques rochers, il somnola, bercé par les vagues...