Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Helel

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L'Enfer / Re : And I said hello Satan... Helel, ah.
« le: mardi 29 octobre 2024, 08:23:43 »
Helel était un des plus grands démons de l’orgueil que le monde avait pu voir. En cette qualité, il savait reconnaître, nourrir et entretenir l’ambition. La sienne, et celle de ses victimes. Il avait accepté d’innombrables contrats, certains pour son amusement personnel, d’autres à la recherche d’esclaves ou de pouvoir. L’équipe scientifique des Faucons Noirs était un souvenir limpide dans sa mémoire éternelle.

Beaucoup de gens avec qui il avait accepté de pactiser pensaient pouvoir le berner. Et dans sa perspicacité, Helel n’avait pas douté le moindre instant que James espérait l’entourlouper, ne jamais respecter sa part du marché. Mais le Grand-Duc avait lui-même pipé les dés. Après tout, c’était dans sa nature.

James possédait un groupe de surhumains, dont les pouvoirs découlaient d’un savant mélange entre science et magie infernale. Même si leur nombre était maigre, leur force de frappe était considérable. Et en perfectionnant sa formule, le leader des Faucons Noirs aurait pu bénéficier d’une façon fiable et redoutable de transformer n’importe quel enfant suffisamment solide en un véritable monstre.

La condition était simple : Helel désirait, en échange de sa participation, une dizaine de soldats issus de ce pacte. Il souhaitait encourager James dans ses expériences contre-nature, mais il souhaitait également en récupérer les fruits. Car le Grand-Duc n’était pas contre le changement, bien au contraire. Il était désireux de voir ce que pourrait accomplir son nouveau disciple, et d’en tirer profit si possible.



Dany et Charly avaient atterri dans les limbes. L’endroit où reposaient ceux qui n’avaient mérité ni l’enfer ni le paradis. Sans doute était-ce un lieu approprié pour deux âmes tourmentées comme eux. Mais l’instant de cette confrontation n’était pas encore arrivé. Non, il leur faudrait mériter cette sentence.

L’endroit était surprenamment serein, pour un plan infernal. Une plaine qui s’étendait à perte de vue, verdoyante sous un ciel bleu parsemé de quelques nuages. Comme une petite campagne dénuée de vie, autre que l’herbe courte qui jonchait le sol. Pas loin, un petit fleuve et un embarcadère miteux. Le fleuve semblait s’allonger à l’infini, vers un horizon qui noircissait de plus en plus. Le trou qui avait happé les deux esper n’était même plus à portée de vue. Ils avaient tout simplement changé de plan d’existence.

« Votre heure n’est pas arrivée. » Constata une voix lourde et graveleuse, teintée par l’âge et une touche de mélancolie. « Mais sans doute avez-vous quelque chose à accomplir. » Ajouta la figure qui se tenait dans le dos de Dany et Charly. La créature ressemblait à un corps momifié, dont seuls les yeux semblaient intacts comme au premier jour. Elle portait une longue tunique au millier de plis surplombée d'un capuchon qui teintait son visage desséché d’une ombre au noir abyssal.

Silence, inconfort. Le passeur des âmes rencontrait souvent ce genre de réaction. Et s’il avait pu sourire de ses lèvres dénudées, sans doute Dany et Charly auraient-ils vu l’esquisse d’un sourire sur le visage de Charon. Il était de son devoir d’escorter les défunts et visiteurs. Car l’enfer était moins fermé aux étrangers qu’il n’y paraissait.

« Le Grand-Duc avait été prévenu de votre arrivée. » Expliqua Charon, pointant de son doigt momifié une barque qui aurait pu tomber en poussière au moindre instant. Etrange, cette barque semblait être apparue subitement au bord de l’embarcadère. De même que leur commandant de bord, d’ailleurs. « Les vivants ne sont pas les bienvenus, mais si vous impressionnez le Grand-Duc, il vous invitera dans la cité de Dité. » Son pas lent soulevait la poussière du sol à mesure que Charon avançait.

Même si le passeur ne l’avait pas clairement dit, il paraissait évident que les deux arrivants étaient invités, voire contraints, de le suivre. Il prit place à l’avant de l’embarcation, ramassant une rame accrochée à la proue. Puis, sans un regard en arrière vers ses passagers, Charon se mit à ramer. Le temps était étrange en ces lieux. Tout paraissait aller si vite et si lentement à la fois. En seulement quelques inspirations, l’on en venait à se demander si quelques secondes ou plusieurs semaines s’étaient écoulé.

« Si jamais l’on vous attaque ou vous bloque, annoncez qu’Helel vous a invité. » La momie dit, brisant un silence long de plusieurs minutes. La barque continuait son chemin inexorable, et la végétation mourrait petit à petit, le sol passait de verdoyant à brun d’automne, puis à un noir calciné. Les premiers arbres que Dany et Charly voyaient en ces lieux étaient d’imposants chênes calcinés, auxquels pendaient des corps, depuis millénaires devenus squelettes. « Le destin de ceux qui échouent. » Précisa Charon, son regard rivé sur les cadavres abandonnés. « Le temps est infini en ces lieux. Alors, ne vous pressez pas. » Un dernier conseil avant la séparation.

Le ciel s’assombrit jusqu’à laisser un noir total, brisé par une lointaine lueur rouge. Encore une fois, secondes et semaines s’emmêlèrent, jusqu’à ce que la lointaine lueur deviennent une lampe éblouissante. Ils n’étaient plus dans les limbes. Le ciel noirci avait été remplacé par un plafond haut comme les cieux, un plafond de roche obsidienne et de pierres rouges à la lueur intense. C’était là le ciel des damnés et des démons. Mais, loin d’une tempête incessante maltraitant les luxurieux, il n’y avait là qu’une ville. Une gigantesque ville qui entourait la spirale, la descente vers les cercles intérieurs.

« Je dois vous laisser ici. Mais je vous retrouverai bientôt. » Charon fit signe aux deux de descendre, reprenant sa route sur le fleuve, qui s’enfonçait dans la spirale infernale. Pas de raccourci pour le frangin et la sœurette, apparemment. Ils n’avaient plus qu’à débarquer et trouver leur chemin.

Les enfers étaient moins dantesques que ce dernier ne les avait décrits. Il n’y avait point de tempête, et la ville qui attendait Dany et Charly était étrangement inattendue. Il aurait été facile d’imaginer une ancienne ville babylonienne de pierre et de grès, ou un cliché de geôles taillées dans la pierre rouge. Il n’en était rien. Cet endroit ressemblait à s’y méprendre à une ville européenne bâtie juste avant la révolution industrielle. Grands boulevards, appartements et même échoppes. Presque comme si les habitants y vivaient une vie relativement normale.

Cette ville cachait son identité, le cercle de la luxure. Le territoire des incubes et succubes en quête de proies, siphonnant éternellement des mortels piégés dans une spirale sans fin de débauche, mêlant douleur et plaisir. Les mortels en ces lieux avaient l’air de zombies, les yeux vides, marchant sans but. Certains étaient nus, baisant sans gêne dans la rue, d’autres visiblement drogués, assis et affalés contre un mur. Voilà qui n’était pas trop dépaysant, certainement.

« Faites gaffe les gamins. » Dit une voix bourrue mais avenante. Un homme d’à peine un mètre soixante, calvitie et grosse moustache, habillé d’une chemise un peu sale et d’un pantalon qui englobait le bas de sa bedaine hypnotiquement ronde. « Y le sentent quand quelqu’un devrait pas être ici. Ça les attire, les enculés. Ceux qui ont été baisés et drogués dix mille fois ça les intéresse plus. Mais d’la chair fraiche comme vous… » Il mima un frisson d’inconfort comme pour faire comprendre aux deux qu’ils ne voulaient SURTOUT PAS se démarquer. « J’suis Robbie, et j’suis prisonnier du cercle de la Luxure, comme vous. J’sais reconnaître les nouveaux, par contre. » Il ricana brièvement, avant d’arquer un sourcil. « Et j’pense savoir reconnaître les vivants. »

Il y avait quelque chose d’inexplicable. Mais comme une différence entre les prisonniers légitimes des enfers et des intrus encore vivants comme Dany et Charly. Comme une flamme dans les yeux qui refusait de mourir, là où la fumée des braises éteintes dansait tristement derrière le regard des mortels. Par rapport aux autres, Robbie semblait encore conserver quelques maigres braises. Par débrouillardise, ou car il n’était pas là depuis longtemps. Comment savoir ?

« Ici, y chassent les gens, essaient de les séduire pour aspirer un peu d’leur âme, d’les droguer pour les rendre plus facile à abuser. Quelqu’un d’mort peut pas s’tirer d’ici, mais vous, vous pouvez. » Il grommela. « Si j’peux baiser ces enfoirés en vous aidant à vous casser d’là, ce sera une victoire pour moi. » Ajouta Robbie, tendant sa main aux deux. Il avait l’air objectivement louche. Mais la triste réalité était qu’il le paraissait beaucoup moins que les autres coquilles vides d’humains qui peuplaient cet endroit.

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Le Palais Infernal / Re : Sorcellerie et trahison [PV]
« le: samedi 15 juin 2024, 01:01:32 »
Tous les démons étaient différents. Mais ce qui différenciait Helel des autres, c’était son étrange flair. Bien évidemment, tout démon pouvait renifler la peur aussi certainement qu’un homme inspire le parfum de sa bien-aimée. Mais le Grand-Duc était différent. Les notes indescriptibles de la terreur lui racontaient bien plus encore que de simples émotions, de basiques rictus qu’il n’avait nul besoin de magie pour traduire.

A travers leur délicieuse peur, le beau diable devinait, divinait, ce qui menait les petites magiciennes jusqu’à son antre. Oui, leur terreur avait comme discrète note, le parfum acide de l’envie et de la jalousie. Elles venaient chercher une vengeance, une vengeance pour un acte, un crime, qui était encore seulement sur le point d’être commis. Mais.

« Si jeunes. Et pourtant si douées. » Observa Helel, se laissant lourdement retomber sur sa chaise, jambe en équerre et doigts sur le bout de sa barbe. Elles masquaient admirablement les raisons profondes de leur peur. Mieux qu’elles ne le pensaient, en tous cas. Le beau diable devinait seulement la silhouette de celui qu’elles haïssaient tant. Il observa d’un œil intéressé le pendentif, un léger sourire aux coins des lèvres. « Voilà une offrande qui me change des sacrifices habituels. Un bel ouvrage. »

Le compliment du perfide Grand-Duc sonnait des plus sincères, car il l’était en très grande partie. Mentir devenait si facile, lorsque le mensonge s’enracinait insidieusement dans la vérité. Le problème étant qu’Helel n’était pas de ceux qui s’attachent à des babioles et autres talismans. Non, il faisait dans quelque chose d’à la fois beaucoup plus et beaucoup moins tangible : l’âme de ses proies.

« Voyez-vous, votre livre voudrait me vendre comme un monstre cruel, assoiffé d’âmes et de chair. Mais rien n’est moins vrai. » Menti sans honte le beau diable. « Cependant, il me paraîtrait insensé d’accepter un pareil ouvrage. » Il afficha une mine quelque peu désolée, masquant avec habileté le sourire carnassier que sa conscience voulait tant afficher.

Longuement, il réfléchit. Du moins, c’était ce que l’extérieur de son enveloppe laissait penser. Son esprit savait quoi proposer dès lors que la magicienne grecque lui avait laissé entrevoir le talisman. Elles étaient douées, elles étaient intelligentes, tirant sur les cordes du démon avec l’habilité de joueuses de harpe. Mais le beau diable était un tout autre instrument.

Il les observait sans se soucier de les gêner, insistant sur leurs courbes et leurs lèvres. Un sourire ornait les siennes, bras croisés sur son torse musculeux. Il faisait chaud, horriblement chaud dans l’étude du Grand-Duc. Était-ce normal ? Après tout, elles étaient en enfer. Mais cette chaleur n’était pas seulement comparable à un chaud jour d’été. Plutôt, c’était une chaleur qui s’immisçait sans consentement ni scrupules dans leurs bas-ventres. Le désir, le parfum envoutant du diable.

« Je viendrais à bout de tous vos soucis, et tout ça pour n’avoir qu’UN SEUL talisman confectionné au printemps de votre maîtrise magique ? Un mécène accepterait-il un simple tableau en échange de son financement à durée indéfinie ? » Il affichait un air de regret, laissant entrevoir son désir d’aider les deux jeunes femmes.

Mais après un moment de réflexion, Helel claqua des doigts, et un parchemin au texte enflammé apparut. Même les invocateurs les plus novices auraient reconnu là un document légal venu tout droit des enfers. Mais, si cela n’impliquait pas toujours de vendre son âme, il fallait bien faire attention à la moindre tournure de phrase. Bien sûr, il n’était pas dans l’intérêt du beau diable que ses clientes prennent leur temps pour lire les petites lignes.

« Si je ne peux vous faire signer votre âme, pourquoi pas votre service ? N’y voyez pas de mauvais jeu de mot ou de sous-entendu malintentionné. » Il plissa les yeux, affichant un sourire amusé mais avenant. « Je règle votre problème. Je vous donne ma promesse que ce contrat ne signe pas votre âme. En échange, vous passez une semaine dans ma demeure à fabriquer autant de ces runes que vous le pouvez. En conséquence de notre signature, vous avez également l’interdiction d’en produire pour toute autre partie, privée ou pub… »

Il n’en finissait pas ! Des secondes, minutes, peut-être même des heures de charabia légal. Et il faisait toujours aussi chaud, de plus en plus chaud à tel point que même une braise aurait pu en suer.

« Tout va bien, mesdames ? » S’interrompit le démon, se levant de son siège pour revenir derrière elles. Il posa une main sur l’épaule de l’une, l’autre sur l’épaule de sa consoeur, puis il se pencha légèrement vers elles, murmurant à leurs oreilles. « Il fait terriblement chaud ici, faites attention… Il ne faudrait pas que vous vous évanouissiez. » Pourtant, l’envie devait certainement mordiller les deux jeunes femmes, à plus forte raison quand le torse du colosse semblait être un reposoir approprié.

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La zone industrielle / Re : Appelles-Moi {PV} (We're back)
« le: dimanche 02 juin 2024, 16:48:34 »
Le livre. Il parlait à Helel. Il lui murmurait de le confier à Mona. Après tout, n’était-ce pas du ressort d’une écrivaine que de déchiffrer un tel ouvrage ? Mais la magie ancienne qui cherchait à s’évader n’était qu’une faible brise, comparée à la tornade violente de désir qui balayait les pensées et réflexions du beau diable comme de sa partenaire.

Mona n’était pas si loin de la réalité, à se demander si son amant n’était qu’une hallucination, le rejeton d’une drogue puissante qui l’aurait déracinée du véritable monde et de son banal ennui. Elle était bien droguée, profondément, une drogue qu’aucun scientifique n’aurait pu synthétiser. Et, goutte à goutte, le beau diable la lui insufflait, de ses lèvres, de son sexe et de sa semence. Même, de ses paroles enivrantes.

Pourquoi ce cadeau ? En guise de réponse, Helel sourit, avant de se pencher sur Mona pour humer son parfum, bruyamment, avant d’expirer de son lourd souffle chaud. Il ne comptait clairement pas répondre. Ses larges mains rêches vinrent à nouveau agripper la taille et le cul de l’auteure, les marquant de nouveau bleus possessifs, sans la moindre pitié ou compassion pour la douleur qui ravagerait Mona, une fois ce brasier éteint. S’il pouvait seulement s’éteindre.

« Je suis un démon. » Expliqua-t’il simplement, murmurant à l’oreille de sa proie. Bien sûr, il n’avait pas pour projet de dévoiler sa véritable nature aussi aisément. Plutôt, il nimbait chacun de ses mots d’une touche de sarcasme, faisant croire à Mona qu’il ne lui répondait qu’à moitié. « Un collectionneur d’âmes, de curiosités. Un perfide monstre qui t’a manipulée et droguée pour abuser de toi. » Sauvagement, il l’embrassa, s’appropriant chaque parcelle de sa bouche, tirant ses lèvres entre ses dents, suçotant sa petite langue féminine.

Il y avait une petite nuance, cette fois-ci. Car malgré son état altéré, presque second, l’écrivaine avait bel et bien offert son âme au démon. Ressentait-elle alors ce froid glacial, cette sensation de malaise, lorsqu’elle s’éloignait même juste un peu de celui qui la possédait corps et âme ? Et parvenait-elle à garder les pieds sur terre lorsque ce magnanime esclavagiste l’embrassait, ravivant un feu en elle qui balayait ce mal-être givrant ?

« Regarde-toi. Une petite chienne avide de caresses et de tendres injures. » S’amusa Helel dans de longs grognements. « Couverte de bleus, et pourtant… » Doucement, le démon attira la jeune femme vers lui, la tirant comme si elle ne pesait rien. Il la redressa légèrement sur ses genoux, face à lui, s’offrant à nouveau un mamelon érigé, non sans se lécher les lèvres d’appétit. Ses dents se refermèrent contre l’orbe, mordant jusqu’à laisser une marque alors que sa langue maltraitait le téton. Les bruits moites de ces attentions retentissaient dans les murs de la cabine, agrémentés des grognements approbateurs d’Helel.

Au diable les plans du Grand-Duc, ils volaient en éclat face à l’insistance de son amante, aux courbes endiablées de son corps indécent. Le démon se leva, ses bras entrainant Mona avec lui. La beauté meurtrie n’avait de choix que d’entourer la taille de son ravisseur de ses cuisses musclées, afin de ne pas finir par retomber au sol. Helel laissa alors ses mains glisser sous les cuisses de Mona afin de la supporter. La limite entre affection et possessivité était floue, encore plus maintenant que la jeune femme ne pouvait plus s’échapper. Une brindille, c’était ce à quoi elle ressemblait lovée dans cette montagne humaine. Humaine … ?

« Puisque tu tiens tant à être brisée, ma Mona. » Les paroles du Grand-Duc étaient caverneuses, profondes et rauques. Comme le son d’un fauve dévoilant ses crocs, menaçant sa proie avant l’inévitable mise à mort. D’ailleurs, la bête sauvage ne manqua pas l’occasion de mordre le cou de son amante, grognant de plaisir en lui laissant une nouvelle marque, un nouveau trait de peinture contre cette toile délicate. « Souffre pour moi, ma beauté. » Dit-il, son sexe dur se gorgeant à nouveau de désir, pressant contre les petites lèvres de Mona. « J’espère… Que tu me supplieras de te laisser partir. »

Un sourire carnassier, avant que le monstre n’empale son amante sur son sexe, un long râle de plaisir quittant ses lèvres. Elle s’était resserrée si vite, et de surcroit, la queue bien dure du mâle semblait encore avoir pris de son volume. La limite entre le plaisir et l’agonie se faisait plus floue encore, mais c’était bien là ce qu’il en coutait de jouer avec un démon. Pire encore, d’avoir l’audace de triompher ne serait-ce qu’un instant.

Son front se posa contre celui de son amante, leurs souffles s’emmêlant alors qu’il se mouvait lentement en elle. Malgré leurs récents ébats, elle était encore terriblement serrée, et le sexe du Grand-Duc peinait à s’enfoncer en elle. De temps en temps, un râle quittait les lèvres du beau diable, au gré des spasmes de son amante. Pour masquer ses propres gémissements et ceux de son amante, Helel s’empara de ses lèvres, trahissant à quel point il était affamé de sa Mona.

Agrippée aux épaules de son amant, la pauvre petite chose si fragile devait sentir le moindre des muscles de son bourreau se contracter à chaque mouvement, comme une démonstration de force menaçante. Helel contractait jusqu’à ses fesses musculeuses, guidé par le désir animal de grapiller le moindre millimètre de cette intimité cannelée, de ce fourreau qui lui paraissait taillé pour son sexe.

Aussi lent que ses premiers coups de hanches, le baiser moite et désireux du démon se traduisait tant par de petits baisers alternés rapidement que par de longues caresses de sa langue contre celle de Mona. Il entrouvrait légèrement les yeux lorsqu’ils marquaient une pause, sourire en coin. Rien ne le rendait plus fou que de sentir les gémissements et soupir de Mona vibrer contre sa bouche, contre sa langue. Et elle avait le loisir de sentir son amant faire de même.

« Peut-être que je devrais te garder ici. Pour toujours. » Murmura le démon à l’oreille de son amante.

4
Peu importent les masques. Peu importent les déguisements et mensonges. Le parfum d’un infernal est toujours teinté par le soufre.

Nombreux étaient ceux qui disparaissaient du jour au lendemain, dans la cour de Lucifer, mais les démons de la Goétie étaient une espèce à part. Ils étaient plus purs, plus puissants, et leur absence se faisait immédiatement ressentir. Leurs légions devenaient incontrôlables, leur domaine tombait dans le désarroi et le chaos. Et tout cela n’était pas bon pour la stabilité de la cour infernale.

 Helel, le bras droit de Lucifer, savait faire preuve d’une subtilité et d’une patience qui manquaient cruellement à son espèce. En cette qualité, il était de ceux que le Déchu envoyait enquêter sur les tenants et aboutissants des disparus. Au même titre, il était chargé de punir ceux qui s’étaient avérés coupables, et d’offrir aux héritiers leurs dus.

Orobas n’était pas le démon le plus influent ou puissant qui soit, mais il l’était suffisamment pour que son absence à la cour se fasse remarquer. Lucifer avait aussitôt dépêché Helel, lui ordonnant de trouver la personne qui viendrait rétablir l’ordre dans le domaine du disparu. La priorité n’était pas à l’enquête, elle était à l’ordre et à son rétablissement le plus prompt.

Tant de contrats, tant d’alliances et d’allégeances. Helel s’informait sur le moindre détail de l’existence de son confrère, scrutant le plus infime petit caractère de sa biographie et de ses contrats, d’un œil de faucon. Il était de coutume pour les domaines d’être réattribués aux descendants et aux plus anciens disciples d’un démon, lorsqu’il disparaissait. Beaucoup des noms figurant sur ces contrats millénaires, n’étaient aujourd’hui plus d’actualité. Âmes damnées, âmes consumées, âmes délivrées.

Un nom piqua la curiosité du beau diable, cependant. Le nom ancien d’une diablesse qu’il n’avait connu que de très loin, lors de sa précédente existence. Saareth. Les yeux du monstre s’attardèrent sur le moindre détail de ce contrat démoniaque. A n’en pas douter, elle était l’héritière légtime d’Orobas. Mais il y avait un léger problème.

« Disparue. » Grommela Helel. Disparue, et depuis quelques temps déjà. Mais Helel n’était pas chargé de traquer les déserteurs pour rien. Personne en Enfer ne possédait un odorat aussi puissant que le sien. Et ce n’était pas juste l’odorat d’un loup en chasse, loin de là. Il pouvait sentir les émotions, de la peur à l’apaisement, aussi certain qu’un humain pourrait inspirer et reconnaître le parfum d’un être cher. Orobas était hors de portée. Mais pas Saareth. « Saareth… » Murmura le beau diable, fermant les yeux comme pour aiguiser ses sens. Il tenait dans ses mains le contrat qui la liait à Orobas, et sa simple signature lui suffisait à la retrouver.

Une auberge qu’il avait autrefois connue, un lieu mythique de Nexus. Un endroit qui avait vu défiler son lot de célestes et d’infernaux, mais même de créatures plus exotiques encore. Helel n’était pas du genre à se laisser passer inaperçu. La grande stature de sa forme physique faisait de lui une attraction pour les yeux vagabonds de la foule, ne cessant d’attirer l’attention que lorsqu’il s’assit enfin, cachant un peu sa carrure de colosse.

Bras croisés sur son torse, il observait la danse de Saareth. Ses yeux ne bougeaient pas comme ceux des humains, inexplicablement aliens. Il suivait ses mouvements avec une précision effrayante, sans jamais cligner ou sourciller, iris rougeoyants figés sur ceux de la diablesse. Il la sentait, l’odeur des enfers qu’elle tentait, volontairement ou non, de cacher à cette foule de mortel. Elle se mêlait au bétail, aux insignifiants. Quelle déchéance, pensa le beau diable. Une diablesse de ses talents ?

Helel croisa ses lourds bras sur son torse musculeux, ne quittant pas le regard de celle qu’il était venu chercher. Il lui laisserait le loisir de terminer ce petit jeu auquel elle jouait, conscient que leur nature les attirerait l’un vers l’autre, comme un magnétisme contre lequel aucun d’eux ne pouvait réellement lutter.

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Le Palais Infernal / Re : Sorcellerie et trahison [PV]
« le: mercredi 15 mai 2024, 19:34:06 »
Sorcières, sorciers. Bien, mal. Pour Helel, tout cela n’avait absolument aucune importance. Il n’accordait pas de valeur particulière à la cause qui poussait les gens à l’invoquer, simplement à ce que ces mêmes gens pouvaient lui offrir en échange. Il arrivait que certains s’en réchappent avec leur âme intacte, tout du moins aussi intacte qu’un pacte avec un démon pouvait la laisser. Mais la grande majorité de ses « invités » se devait de payer le prix fort.

Plus rare encore étaient ceux et celles qui, plutôt que de l’invoquer, s’invitaient dans sa demeure. Cela requérait une connaissance ésotérique poussée, ou bien la permission du démon lui-même. Le grimoire spécifique qu’avait trouvé Isidora était ancien, indéchiffrable pour ceux qui ne comprenaient pas la magie, contrairement à bien des grimoires qui permettaient une invocation assez basique.

Chose assez rare pour un noble de sa qualité, Helel se trouvait dans ses quartiers personnels, au Palais Infernal. Des rapports l’attendaient, disséminés sur son bureau, faisant état d’acquisitions et de batailles aussi ennuyeuses qu’inconséquentes. Frottant son menton, le beau diable lisait d’un œil inattentif, jambes croisées comme pour signifier à quel point l’ennui le gagnait.

Mais d’un coup, une odeur familière vint caresser les narines du Grand-Duc. Il redressa aussitôt la tête, observant l’apparition qui se manifestait sous ses yeux. Fumée informe, tourbillonnante, avant qu’enfin ne s’en extirpent deux jeunes femmes. Pas besoin d’odorat démoniaque ou de perspicacité, cette fois. Il était évident à leur simple apparence que les deux inconnues étaient des sorcières.

« Enchanté. » Dit Helel d’un ton qui trahissait son amusement. « Le grimoire des ombres. » Remarqua-t-il, fermant les yeux pour inspirer doucement. Il en reconnaissait l’odeur entêtante, le parfum occulte de cet ouvrage rédigé par une des plus grandes démonistes de son époque. Helel sourit, se demandant si la fameuse auteure de ce grimoire était encore prisonnière du harem de son confrère Buar. « Il est toujours plaisant de recevoir magiciennes et sorcières dans mes quartiers. »

Le grimoire était ferme quant à la façon de traiter avec Helel. Ne pas le contrarier, tenter de le séduire, mais ne jamais s’abandonner à son étreinte. C’était sans doute une réalité pour tous les démons, mais le livre précisait bien qu’Helel était particulièrement manipulateur.
« Avant que vous ne vous présentiez à moi. » Annonça le beau diable, se levant doucement de sa chaise, affichant la différence de taille avec les deux mortelles.  « Laissez-moi deviner ce qui vous amène. » Dit-il, sourire narquois en coin, alors que les lattes au sol couinaient sous ses lourds pas. Il s’approcha des deux sorcières, laissant sa forme se pencher sur elles alors qu’il s’immisçait dans leur dos. Il huma le cou de l’une, puis de l’autre. Sans chercher à faire dans l’érotisme outrancier, mais sans se soucier de gêner les deux femmes, tant il était invasif. « Envie. Compétition. Mais… Pas entre vous. » Il ferma les yeux.

Les rivalités entre magiciens ou magiciennes avaient détruit des continents entier, anéantis des pans complets de la réalité. Helel n’était que trop heureux de participer à des jeux aux dangers aussi intenses. Tant qu’il donnait les instruments de leur destruction à ses invitées, plutôt que de se salir les mains lui-même.

« Mhhh. Il est toujours si difficile de lire ce qu’il se passe dans la petite tête de sorcières comme vous. » Admit-il, son sourire mourant lentement alors qu’il prononçait ces paroles. « Bien, vous avez ma curiosité. » Dit-il, regagnant son bureau. Il prit à nouveau place sur sa lourde chaise, avant de claquer des doigts, faisant apparaître de similaires assises pour ses invitées. « Présentez-vous. Dites-moi ce que je peux faire pour vous aider. Et… » Il sourit, carnassier. « Présentez-moi ma compensation. »

6
La zone industrielle / Re : Appelles-Moi {PV} (We're back)
« le: mercredi 15 mai 2024, 19:07:30 »
Difficile de percevoir l’odeur du souffre, lorsque celle de son amant est si puissante, si enivrante. L’espace d’un instant, Helel avait emmené Mona avec lui, dans son domaine, son royaume infini. Et alors, quand le diable fit glisser un lourd collier de cuir autour de son cou, l’humaine put sentir par procuration le frisson qui parcourut son amant.

« Aaaaah… Ouiiiii… » Les boucles du collier diffusaient un bruit pareil aux tintements de chaines. Elles en portaient la valeur, liens imbrisables entre le démon et cette humaine, désormais étroitement liée à lui. Jusqu’à ce que mort les sépare ? Voilà qui était déraisonnable, voilà qui aurait été bien court. Elle lui appartenait pour l’éternité. « Tu es encore plus belle ainsi. »

Allait-il étrangler la petite chose si fragile avec ce cuir ? Était-il normal que le métal paraisse si chaud ? Helel était attentif et délicat avec le petit cou de Mona, alors qu’il lui enfilait cette véritable menotte, un sourire aux lèvres. Un franc contraste avec la brutalité dont il avait fait preuve un peu plus tôt. Le « clic » final de la boucle scella alors le destin de l’humaine, sans qu’elle le sache réellement, bien qu’elle s’en doute.

« J’aime entendre le bruit du cuir contre ta peau. » Il se mit à lui caresser le dos, ses mains agrippant la moindre parcelle de chair, le moindre muscle dessiné. Sans doute aurait-il semblé à l’auteure que son amant aurait pu la briser par inadvertance, qu’il se retenait même de le faire, sa main attrapant parfois les lanières de sa tenue pour tirer dessus. « Si douce. »

Comment des paroles si sensuelles, cette voix si suave, auraient-ils pu être menaçants ? Et pourtant, il y avait comme un sous-entendu, comme quelque chose de prédateur dans ces paroles. Les mains, les caresses d’Helel, laissaient des bleus sur leur passage, des marques rouges tant il pressait Mona contre lui. Et enfin, les deux énormes paluches de la bête sauvage se rejoignirent sur le crâne de la jeune femme, avant d’appuyer contre sans retenue ni hésitation.

« Donne-moi encore cette gorge. Ouvre bien grand et avale, petite salope. » Il grondait et grognait ses ordres, donnant des coups de bassin contre la petite gueule d’amour de Mona, faisant appuyer le petit nez de cette dernière contre sa toison pubienne coupée à ras. « HMMM ! » Entendre la gorge de son amante peiner à l’accueillir, voir ses beaux yeux se remplir de larmes et son maquillage couler, c’était une vue qui valait tous les enfers. « Ta bouche a déjà pris la forme de mon sexe, mhh ? » En tous cas, il aurait été aisé de le croire, tant cette gorge délicate formait un écrin adapté au sexe monstrueux du beau diable.

Mona était diablement solide, pour une humaine. Helel en perdait un peu pieds, la traitant comme une de ses diablesses, comme une de ses succubes. Toujours à deux doigts de la faire s’évanouir, sous le plaisir. A moins que ce ne soit le manque d’air, dont Mona se voyait privée par le sexe qui limait le velours de sa gorge. Les mains du monstre se crispèrent sur le crâne de la jeune femme, alors qu’un frisson parcourait ses muscles saillants, les faisant tressauter dans une puissante contraction. Son foutre tapissait déjà la petite chatte meurtrie de l’auteure, et voilà que cet illustre inconnu lui en offrait enfin le goût, la saveur divine.

Comment diable un simple homme pouvait-il jouir autant, paraissant plus chaud et insatiable à chaque orgasme ? Quel était le goût ni salé, ni sucré, ni amer, de la semence qui couvrait le menton de Mona ? Comme si elle était une enfant s’étant jetée sur un cornet de glace par une chaude journée d’été.

Le contact des démons a un effet étrange sur les mortels. Enivrant, terrifiant, apaisant. Cela dépend de l’individu, de ce qu’il recherche. Et bien sûr, du démon qui viendrait répondre à l’appel. La sensation d’être droguée n’était pas totalement fausse chez Mona. Simplement, c’était plus qu’une molécule dans un verre ou un buvard sur le bout de la langue. C’était la pire drogue qui soit : la drogue de l’âme.

Et aussi certain que Mona pouvait voir le ciel, entendre la mer au dehors, Helel pouvait voir l’âme des gens, ce qu’elle contenait. Il aurait été réducteur d’attribuer une valeur à une âme, et le Grand-Duc voyait souvent des qualités à des gens que d’autres démons, en quête de conquérants et de héros, auraient ignoré.

Alors, le frisson d’extase qu’il ressentait, et qu’il faisait ressentir à son amante, n’avait rien de feint. Il soupira, enfin vaincu par la fougue de cette humaine. Que ce soit pour quelques heures, quelques minutes.

Le collier semblait, étrangement, répondre à la satisfaction du maître, desserrant son emprise asphyxiante alors que le noble infernal poussait Mona contre le lit, prenant place au-dessus d’elle, la toisant avant de venir l’étouffer dans une puissante étreinte. Fallait-il avoir peur de ce geste ? Helel vint à la joue de son petit jouet, la lapant doucement avant d’y déposer un baiser, de la mordre, descendant jusqu’à sa nuque.

« Je vais remodeler chaque cannelure de ta petite chatte jusqu’à ce que seule la forme de mon sexe te fasse jouir. » Grogna le démon, mordillant l’oreille de Mona. Il avait envie de savoir pourquoi le carreau du destin l’avait mené jusqu’à elle, ce qui allait suivre. Mais il savait une chose : forcer le destin mène à la catastrophe. « Mais avant cela… » Il se redressa.

Sonder l’âme d’une personne permet de connaître ses instincts, ses sentiments sur le moment et les choses qui inquiètent le plus ses pensées. Helel pouvait apprendre un traumatisme de jeunesse comme tout simplement la boisson que Mona appréciait le plus après avoir joui.

« Ta tenue me plait. Tu as le droit de la porter aujourd’hui. » Il caressa longuement les beaux cheveux de Mona, récupérant ses vêtements pour les lui poser sur le lit. Avait-elle espéré en avoir plus ? C’était qu’Helel, lui, espérait. Car il avait à l’idée de tester sa patience. « La porte est ouverte si tu veux rester ou partir. Mais j’aimerais que tu restes. » Une rare, infiniment rare requête de la part du beau diable.

Helel tendit un bras vers le tiroir de sa table de chevet, l’ouvrant pour en tirer un livre.

Il se redressa doucement, caressant le visage de son amante avant de descendre jusqu’à son cou, qu’il serra doucement avant de le délaisser.

« C’est un cadeau. » Dit-il, souriant légèrement. La lumière sembla pénétrer la pièce à l’atmosphère jusqu’ici sombre. La peau cuivrée du mâle resplendissait à la moindre lueur, soulignant une musculature démesurée. Impossible de dire qui il était, ce qu’il faisait dans la vie. Impossible de trouver la moindre trace de son nom. « Je dois avouer que les livres ne sont pas mon fort. C’est un cadeau d’un vieil homme que j’ai rencontré en Perse, qui se jurait magicien. Je n’en ai jamais percé le secret, peut-être auras-tu plus de chance que moi ? Mais tu dois me promettre d’attendre d’être partie avant de l’ouvrir. »

Il posa l’objet sur les affaires de l’auteure. Que voulait-il dire par « secret » ? Mona aurait le loisir de le constater, lorsque, seule, elle ouvrirait le livre pour voir des lettres anciennes se mouvoir sur le papier. Elle saurait lorsqu’elle entendrait murmurer à son oreille des choses qu’elle seule savait, ses désirs les plus enfouis et inavouables. Et comme un lien entre leurs âmes, Helel les entendrait aussi.

« Je dois avouer que ma curiosité m’a poussé à me renseigner sur toi. » Il passait lascivement sa main sur le ventre musclé de son amante, pinçait encore doucement ses mamelons sensibles, s’y penchant même pour les suçoter avec envie, taquin. « J’imagine qu’il serait injuste que je ne te dise rien sur moi, mh ? »

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« le: mercredi 15 mai 2024, 18:52:25 »
Helel ne faisait pas l’amour en se souciant de ses partenaires. Non, il prenait ce qu’il voulait, s’accaparait leur corps, leur âme. Il les utilisait pour se vider, n’ayant pas le moindre état d’âme pour leurs sentiments, même leur plaisir. Simplement, Mona et lui étaient sur la même longueur d’onde.

Elle voulait un amant cruel et sans compassion, n’être qu’un objet l’espace d’une brutale et intense relation. Et lui ? Il ne voulait qu’un corps indécent aux courbes obscènes, à martyriser pour y trouver son plaisir. Mona devait bien le ressentir, maintenant : son maître aimait la sentir frustrée, apeurée, affaiblie. Surtout elle, si fière et intrépide.

« Ta chatte aussi est minuscule… » Murmura le fauve dont la parole, incapable d’être discrète ou d’entretenir un bas volume, était pareille au vrombissement d’un moteur. Il l’enlaça, non pas par tendresse, mais pour qu’elle ne puisse lutter, alors qu’il étirait sa minuscule petite chatte de tout son sexe démesuré. Cette putain de queue semblait taillée pour aller racler la moindre cannelure, la moindre aspérité de chair qui rendait cette intimité trempée aussi sensible. « HMF ! Petite… Pute ! Aaaah… »

Elle pouvait le sentir. Le gros sadique devenait de moins en moins méthodique dans ses coups de butoirs incessants. Le rythme disparaissait petit à petit, remplacé par un acharnement erratique, alors que ses grognements devenaient des gémissements rauques, que sa queue tressautait dans l’écrin divin qu’était l’entrejambe de Mona.

Helel était bestial, sans regard pour la bienséance. Comme un homme qui dévorerait un pauvre petit dessert à pleines mains, en s’assurant de faire plus de bruit que nécessaire. Et Mona n’y pouvait rien, torturée par les lanières de ses propres habits indécents, écrasée et étouffée par un monstre qui semblait vouloir la gober toute crue.

*BAM BAM BAM*

Le bruit retentissait dans la pièce, mais aussi et surtout dans le corps de la petite chose toute fragile, la faisant gigoter d’une façon presque pathétique. Était-ce les lattes du lit ? Le bruit du sexe d’Helel percutant son col utérin ? Ou bien encore celui de leurs corps en sueur s’écrasant l’un contre l’autre ?

Les griffes de Mona, plantées dans la chair du démon, pouvaient éprouver toute la dureté de ses muscles, malgré qu’elles tirent un peu de sang à sa peau. Elle n’y pouvait rien, elle le devait pour ne pas perdre pieds. Et pourtant, Helel la punirait. Comme s’il avait tout calculé, comme s’il lui offrait juste assez pour pouvoir prendre un peu plus à l’avenir.

« Comment oses-tu jouir avant moi, espèce de sale petite pute !? » Siffla le démon, se redressant alors pour admirer le corps meurtri de sa tendre esclave. Il l’avait déjà couverte de marques, en s’abattant aussi violemment sur elle, en posant ses paluches possessives avec autant de vigueur sur son corps moelleux. « Tu vas le payer. » Gronda la bête en redoublant de violence dans les entrailles moites de Mona.

Sa capacité à revenir des portes de l’orgasme pour baiser son jouet avec une ferveur renouvelée était quelque chose d’impressionnant. Et malgré l’intimité terriblement étroite de la jeune femme suite à ce puissant orgasme, Helel forçait davantage, revenant rapidement à son rythme effréné. Il ne l’écrasait plus, la tenant par les hanches pour la forcer contre son bassin, alors qu’il la bourrinait comme un fou.

Puis, dans un râle, le démon contracta chaque muscle de son corps, enfonçant sa lance de chair aussi profond que possible en Mona, la maintenant en place de ses lourdes mains. Elle aurait sans doute plein de bleus en se réveillant le lendemain. Et cela ne la rendrait que plus belle aux yeux de son cruel amant. La petite humaine pouvait sentir son amant jouir en elle, l’emplissant de foutre brulant alors que son sexe tressautait, encore et encore. Les quantités n’avaient rien d’humain, et le sentiment de béatitude qui devait emplir la petite mortelle n’avait rien de normal.

« Tu peux être un bon petit vide-couilles, quand tu le veux. » Minauda le salaud en quittant l’intimité de Mona, caressant son bas-ventre, ses lèvres intimes, l’intérieur de ses cuisses moelleuses. « Mais. Je dois te rappeler à l’ordre. » Dit Helel en observant les griffures infligées à sa peau, qui saignaient légèrement.

Sans plus de cérémonie, une petite gifle s’abattit sur la petite chatte de l’écrivaine, suivie d’un pincement cruel. L’index et le pouce du démon saisirent le petit clitoris gonflé de la jeune femme, le tordant légèrement, appuyant dessus avec insistance. Le traitement, déjà une torture à part entière, fut complémenté d’un deuxième châtiment.

Helel enfonça donc l’index et le majeur de son autre main dans la toute petite gueule de Mona, s’amusant à limer sa langue bien douce, à la faire hoqueter en venant chercher l’entrée de sa gorge, sa petite luette. Et le Grand-Duc ? Il souriait, visiblement pas si offensé que le laissaient penser ses punitions et ses paroles. Non, Mona devait bien le comprendre : il ne voulait qu’une excuse pour la maltraiter.

« Supplie mon pardon ! » Ordonna le ténor, giflant à nouveau la petite chatte de son amante avant d’immédiatement revenir pincer sa petite perle intime. Était-ce seulement possible, la bouche ainsi remplie par d’énormes doigts intrusifs ? Bien sûr que non. Et tant mieux. « Mhh…Mhhh… » Le maître reprenait doucement son souffle, ôtant ses doigts de l’intimité meurtrie, de la bouche soigneusement limée. « Bien… Bien… Gentille fille… » Soupira-t ’il, calmé l’espace d’un instant. Il récupéra le collier qu’il avait jeté un peu plus tôt sur le lit, l’approchant de la gorge de Mona. « Rappelle-moi à qui appartient ton âme. »

Le temps s’était figé. La lumière éclatante de dehors avait disparu. Et les yeux du diable brillaient réellement, devenus des yeux de serpent rouges comme la lave en fusion. Était-ce la fatigue ? Une hallucination aux portes du sommeil ? Ou bien scellait-elle réellement son destin, maintenant, dans une chambre de torture, au sommet d’une colline entre Terre et Enfer ?

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« le: mardi 14 mai 2024, 19:56:57 »
Un œil aguerri n’ignore aucun détail. Helel pouvait voir, apprécier -ressentir- les efforts de Mona pour se soumettre à lui, à ses fantasmes et ses petits jeux. Son emprise menaçante ne se relâchait pas pour autant, mais il lui concédait d’affectueuses caresses, de tendres paroles, alors même qu’il se plaquait contre son visage.

Tout bon maître se doit d’user de violence et de brutalité avec parcimonie. La retenue était un concept difficile à visualiser pour la plupart des démons. Le Grand-Duc ne faisait pas exception. Il se sentait perdre pieds, s’enfonçant dans la bouche de Mona d’un commun accord, son bassin poussant inexorablement de l’avant.

Le beau diable contractait visiblement les muscles de son corps, sous l’effet du plaisir, dans une démonstration de puissance, de dominance. Sa lourde main trouvait le crâne de l’auteure comme une ancre parfaite, appuyant sans douceur contre pour chercher un peu plus loin le velours de sa bouche, atteindre sa gorge.

Elle osait soutenir son regard, et devait donc en payer le prix. Si elle ne pleurait pas de joie à être ainsi traitée, Helel s’assurerait qu’elle pleure alors qu’il la suffoquait de son chibre veineux et impétueux.

« Les larmes te vont si bien. » Minauda le démon, son murmure passant pour le ronronnement caverneux d’un tigre sauvage. « Pleure encore pour moi, Mona. »

Ce mot, ce nom, avait le pouvoir de faire s’effondrer tant de choses. Pour Helel, c’était tout sens de la retenue. Pour la concernée cependant, le nom était-il sans doute moins puissant que les lèvres dont il s’échappait.

Des lèvres du mâle s’échappaient également invectives empreintes de désir et de violence, compliments affectueux et grognements de plaisir. De ses lèvres s’était exfiltré sa langue, lorsqu’il avait savouré l’entrejambe outrageusement sucré de Mona. Maintenant, c’étaient ses doigts qui agaçaient tendrement l’intimité gonflée de la jeune femme.

« Mais… Tu n’as pas tenu à notre petit jeu, pas vrai ? » Souffla le démon, un sourire aux coins des lèvres. La main énorme qui titillait l’intimité de l’humaine se mit alors à appuyer encore plus fort contre sa petite vulve, pressant plus intensément paume et doigts contre tout le petit fruit défendu, et trempé. « Si tu n’es pas capable de rester silencieuse, je vais devoir y remédier. »

Le regard sévère, Helel ramena sa main de l’intimité féminine jusqu’au crâne de la petite perdante. Les doigts du seigneur glissèrent dans les cheveux de Mona, massant tendrement son crâne un instant, avant d’entamer de lourdes pressions, s’enfonçant avec lenteur et force dans les confins de sa gorge.

Helel se tut un instant, car les mots étaient inutiles. Jamais de ses yeux il n’aurait pu quitter ceux de son amante, la fixant alors qu’il lui baisait lentement la gueule. Quelques soupirs et râles rauques quittaient parfois la gorge du démon, accompagnés par la douce mélodie des gazouillis de Mona.

Peut-être la jeune femme ressentait-elle alors une certaine fierté. De sa bouche, de son corps qu’elle agitait avec audace, elle avait fait taire ce colosse, un instant. Mais, et sans doute s’y attendait-elle, la victoire avait un prix.

« Tu es si petite. » Constata le monstre dans un soupir, quittant enfin la gorge de Mona, un filet de salive de son sexe à la bouche de l’auteure, en guise d’adieu. Une nouvelle fois, les mains du démon passèrent sous les lanières de cuir, atteignant la peau de l’humaine pour lui griffer légèrement le dos, l’agripper avec insistance. « Si fragile. »

Aucun centimètre n’aurait le malheur d’échapper à ces doigts rêches et intrusifs. La poitrine de l’esclave se faisant alors maltraiter avec amour, ses mamelons pincés et étirés par le toucher du Grand-Duc. Les lanières tiraient toujours un peu plus, tendant vers l’inconfortable, donnant à la jeune femme l’impression de se trouver ligotée.

« Je vais bien m’occuper de toi, ma beauté. » Helel se pencha sur son amante, l’embrassant goulument, fermant les yeux pour mieux profiter d’elle, pour sentir la douceur de ses lèvres et de sa langue comme un aveugle. « Après ça, tu as bien mérité de pouvoir gémir. »

Un autre baiser vint honorer Mona, sur son front. Le beau diable se redressa alors, achevant d’ôter ses vêtements. Il avait besoin d’être totalement nu, pour sentir la peau de cette petite esclave contre la sienne. Il avait besoin d’être totalement nu, pour ressentir la transpiration qui ferait briller leurs corps brûlants.

« Sur le dos. » Ordonna le démon. Leur relation était jeune, naissante, peut-être même incertaine, mais déjà l’humaine pouvait reconnaître la façon dont Helel changeait doucement le ton de sa voix, pour la féliciter, la taquiner, la réprimander. Mais surtout, pour lui donner un ordre. « Ecarte les jambes autant que tu le peux, et tiens les avec tes mains. »

C’était une position somme toute assez simple. Mais pour Helel, c’était bien la position parfaite. Il ne voulait rien d’autre que sentir le corps moelleux de Mona sous le sien, l’écraser de ses muscles comme il le lui avait promis dans cette vidéo, lors de cet appel. Ne lui avait-il pas également promis de la mordre ?

« Quel corps insolent. » Remarqua le maître, approchant ses lèvres d’un mamelon érigé, avant de le suçoter tendrement. « Si je dois le détruire pour jouir, je n’hésiterai pas. » Précisa le monstre, alors qu’il prenait place au-dessus de Mona.

Y avait-il une position plus appropriée pour que l’humaine puisse constater la différence entre leurs carrures ? L’éclairage de la pièce donnait d’ailleurs l’impression que cette silhouette menaçante couvrait toute lumière.

Doucement, Helel s’affala un peu plus vers l’avant, appuyant progressivement son torse musculeux contre le buste de Mona, la plaquant contre le matelas, ses pectoraux couvrant le visage de la jeune femme avant qu’il ne se rajuste pour lui faire face. Alors, il écrasait les seins de l’auteure tandis que sa queue trouvait une place toute désignée contre les lèvres intimes de Mona.

« Mhhh ! » Pour la première fois, Helel poussa un soupir si puissant qu’il dut en fermer les yeux. Sa bouche n’avait pas su juger à quel point la petite chatte de Mona était douce. « Es-tu certaine de ne pas être une diablesse, toi aussi ? » Non, elle sentait bien l’humaine. Et pourtant.

Lentement, le beau diable se mit à s’immiscer dans les entrailles de son amante, ouvrant ses lèvres intimes de son gland gonflé, prenant place en elle comme si elle lui appartenait. Ses yeux rougeoyants ne quittaient pas ceux de Mona, car il voulait la voir, alors que leurs sexes se découvraient, doucement.

Il n’y avait donc pas que le corps de la jeune femme de minuscule. Sa chatte était aussi bien serrée, bien chaude et toute trempée. Helel luttait contre les instincts qui le suppliaient de s’oublier, juste défoncer le bassin de Mona comme une brute épaisse. Pour le moment, il se contentait d’apprécier son parfum, humant le creux de son cou. Pour l’instant, il se contentait de limer tendrement les cannelures de velours qui emprisonnaient avidement son sexe dur.

« Tu peux relâcher tes jambes. » Souffla le démon, alors qu’il passait ses bras autours de l’auteure, la lovant contre lui. « Serre bien les draps. Ou mon dos. Parce que je vais briser chaque os de ton corps. »

A ces mots, il entama de puissants mouvements du bassin, accélérant petit à petit, petit à petit, jusqu’à ce qu’enfin ses couilles bien pleines se mettent à claquer contre les fesses de Mona, tant la vitesse augmentait. Quelques secondes de plus, et il serait en train de la pilonner, l’embrassant par intermittence lorsqu’il l’entendait couiner, taquin.

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« le: mardi 14 mai 2024, 16:03:22 »
Etait ce les sommets de la colline, ou l’air marin salé ? L’atmosphère était lourde, solennelle et sévère. Peut-être en rapport avec le maître impitoyable qui régnait sur ce lit, sur son plus précieux sujet.

Une bonne chienne se doit de mouiller pour son maître ? Ces paroles firent frissonner le corps implacable et démesuré du colosse. Il se mordit la lèvre inférieure, se promettant que Mona paierait cher de l’avoir ainsi rendu fou de désir. Audacieuse petite salope.

« Gentille fille. » Répéta le monstre d’un ton suave, graciant les fesses rebondies de son amante d’une caresse menaçante. « Tu es une si adorable petite esclave, comment ne pas céder ? »

Le sol craqua, tremblant légèrement sous les pas du démon, qui s’approchait comme un fauve de sa victime. Les os de Mona survivraient-ils à ce qui pliait ainsi le bois ? Comment ne finirait-elle pas étouffée lorsque cet immense amant s’étalerait contre elle, son bassin cherchant désespérément à écraser le sien ?

« Patience, Mona. » C’était un ordre. Mais malgré toute la fermeté de cet ordre, Helel laissait entendre, sous-entendre, qu’il laisserait Mona continuer à se montrer insistante, presque capricieuse. Il voulait qu’elle gigote sous ses doigts et sa bouche, sans pour autant trouver entière satisfaction. « Je ne veux pas entendre un gémissement quitter ta petite bouche, c’est bien compris ? Je ne veux pas que les couinements d’une petite chienne me dérangent pendant que je me fais plaisir. »

Patience était le maître mot pour la soumise, mais pas pour le maître lui-même. Car de ses énormes paluches d’animal sauvage, Helel avait déchiré le petit string de son amante. Le déchirement avait retenti dans la pièce, brutal. Et pourtant encore si doux pour un être comme le démon.

Pas une seconde de plus, et le maître était lové entre les cuisses de Mona, posant ses lèvres charnues et absolument brulantes contre l’intérieur de ses jambes. La chaleur de son visage irradiait contre l’intimité de l’humaine, mais rien de plus.

Un bruit de succion, doux et moite, retentit alors que la bouche du mâle aspirait la peau moelleuse à l’arrière des cuisses. Il remonta alors, posant ses mains sur celles de Mona, la gardant en place et empoignant fermement son petit cul. Helel approchait, il approchait dangereusement.

Le Grand-Duc avait l’impression de sentir la petite chatte trempée se préparer à l’arrivée inévitable de ses lèvres, de sa langue. Pourtant, il n’y avait que le souffle torride du beau diable, à en faire fondre le feu. Jamais il n’attaquait l’abricot éhonté, exhibé.

Non, seuls trouvaient grâce aux yeux du maître les fesses de la jeune femme, ou encore la peau douce et confortable de son pubis, alors cruellement mordillée et suçotée. Il aurait pu la faire attendre ainsi, si longtemps. Mais même un démon aussi vil ne pouvait être aussi cruel.

« Bon appétit. » Minauda le monstre avant de fondre sur les lèvres intimes pour les laper un bon coup, en traçant les contours de sa langue, absolument dégoulinante de salive. « Mhhhh ! » Gronda-t’il, resserrant son emprise sur les mains, et donc le beau petit cul, de Mona.

Ce grognement amena un assaut impétueux contre l’intimité de l’humaine, les coups de langue retraçant le chemin vers sa petite perle laissée sans défense. Helel ne rechignait sur aucun coup bas, étirant le capuchon de peau et le clitoris indécemment exposé entre ses lèvres expertes. Il le suçotait ainsi entre ses lèvres, les succions moites se succédant alors bruyamment.

L’indécence, la décadence et l’obscénité faisaient s’effondrer l’image calme et mesurée de ce maître impulsif. Le parfum et le goût de Mona réveillaient une bête sauvage qui hurlait et grognait son plaisir contre ses cuisses en la savourant.

Helel, de ses gros doigts, appuyait fort contre le cul musclé de l’humaine, et l’obligeait à faire travailler son dos, ses cuisses et ses fesses pour rester bien cambrée contre son visage de maître indomptable. S’il devait reculer, il trainait Mona sur le lit, enfonçant bien son intimité trempée contre sa bouche charnue.

« Délicieuse. » Plus maniéré que lorsqu’il avait dévoré le fruit défendu par ces cuisses sportives, Helel essuya ses lèvres couvertes de cyprine et de salive. Non sans se lécher les babines, avertissant Mona qu’elle n’avait pas fini de payer son insolence. « Mais n’oublie pas. Pas de gémissements. »

Était-ce un défi trop difficile à réaliser ? Le démon fit mine de réfléchir, relâchant enfin les mains de l’auteure pour venir caresser à nouveau son intimité de ses lourds doigts. Il fit un pas de côté, puis un autre, arrivant devant le visage de Mona, sur lequel il se pencha, un genou au sol.

« Si tu tiens absolument à dire quelque chose, je t’autorise à me dire… Merci ! » Il sourit, déposant un tendre baiser sur le front de la petite chose toute fragile qui s’offrait à lui. Elle pouvait bien le remercier, de la laisser en vie, de ne pas la briser. Et, s’il décidait de la briser, de le faire avec autant d’amour. « Suce-moi Mona, donne-moi ta bouche, laisse moi la baiser comme je vais baiser ta toute petite chatte. »

Il n’était plus mesuré et tendre. Il était dur, et assurément démesuré. Helel pressa sa main contre le crâne de la jeune femme, son bassin musculeux contre sa joue. Sa trique inhumaine contre sa bouche. Il s’y frottait, montrant à Mona qu’elle aussi pouvait lui faire perdre le contrôle.

« Donne-moi tout ! Je veux absolument tout, de ton corps jusqu’à ton âme ! » Ses pupilles rouges semblèrent briller de mille feux, avant de se réapaiser, presque comme le corps musculeux d’Helel qui se décontractait après un élan de folie. « Fais-le avant que je ne te brise dans mon impatience, que je te détruise dans mon désir. » Cet ordre était calme, ce ton était rassurant malgré la nature de ces paroles. Mais c’était bel et bien, un ordre.

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« le: mardi 14 mai 2024, 13:41:58 »
L’offrande n’avait pas de valeur. Pas dans le sens ou Helel la trouvait insignifiante. Plus dans le sens où la liberté de choix n’existait pas pour Mona. Toisée par cette bête sauvage, elle était paralysée. Mais était-ce la peur ou l’admiration, face à ce fauve qu’elle ne pouvait contempler de ses beaux yeux ?

Le beau diable tenait fermement les longs cheveux de la jeune femme, en guise de laisse pour une chienne soumise. Il lui enfilerait bientôt ce joli collier, quand elle l’aurait mérité. Quand enfin il pourrait sentir son âme s’abandonner à lui. Mona comprenait-elle maintenant pourquoi les papillons venaient se bruler sur une flamme, sans jamais hésiter ?

Quel cruel maître. Helel ne gratifiait pas son amante de la moindre félicitation. Il se contentait de profiter d’elle comme d’un jouet. Ses grognements d’aise étaient cependant plus sincères que le colosse lui-même. Comme un motif facile à deviner, l’humaine pouvait comprendre lorsqu’il crispait sa main, lui tirait un peu plus fort les cheveux, qu’elle était sur la bonne voie.

« Aaaah… Si tu savais comme j’ai joui en pensant à cette bouche ! » Il passa sa lourde main rêche contre le doux minois de la jeune femme, lui offrant une confirmation : elle était aussi grande que le visage de Mona. « Hmf ! » Un gémissement rauque, que même la magie d’Helel n’aurait su maîtriser. « Fais bien briller mes bottes. » A ces mots, ses doigts quittèrent le minois délicat dans une caresse.

Elle le léchait vraiment ! Il avait envie de déposer un tendre baiser sur son front pour la féliciter. Une telle dévotion était admirable. Aussi sadique puisse-t ’il être, le démon adorait que les chiennes se soumettent et œuvrent avec plaisir. Lui aussi souffrait de l’attente, insoutenable. Son sexe se dressait, massif et menaçant, déformant le pantalon qu’il portait.

« Monte, petite salope, monte encore, que je sente tes joues délicates contre ma queue. Que je baise ton visage d’amour. » Helel s’amusait à reculer doucement par instants, obligeant l’auteure aveuglée à s’avancer pour venir chercher sa récompense. Les rires taquins du démon étaient pourtant teintés par une pointe d’excitation grandissante. « Que tu es douée. Pense à bien saliver sur ma queue, je ne voudrais pas casser ta petite chatte. » 

Le bruit clinquant du métal résonna malgré les murs en bois, alors que Mona parvenait à remporter son petit défi. Helel la récompensa en caressant tendrement ses beaux cheveux, massant même affectueusement son petit crâne de sa main de géant. Il pouvait être si doux et réconfortant, lorsqu’on lui obéissait. Elle devait avoir envie de lui obéir, trouver impensable de ne pas suivre le moindre de ses ordres.

Sa lourde main revint alors à sa ceinture, à son pantalon. Il fit glisser la bande de cuir, ôtant ce qui empêchait son habit de tomber un peu plus bas contre son aine musculeuse, de découvrir son fessier musclé. Le métal clinqua intensément, accompagné par la caresse du cuir alors que la ceinture griffait les passants du pantalon.

« Bravo, bravo. » Admit le démon. Avait-elle l’impression d’avoir remporté une bataille, dans un esprit de révolte ? Ou bien était-elle fière de son ouvrage, d’avoir fait plaisir au maître, comme la sale chienne qu’elle était ? « Tu as gagné. Gentille fille. Allez, laisse-moi te retirer ça. »

Les cheveux de l’esclave retombèrent au sol, alors qu’Helel se penchait sur elle pour agripper fermement le bandeau. Mais il ne le défit pas, loin de là. Il déchira le tissu comme du papier, ne le laissant néanmoins pas tomber au sol immédiatement. Comme s’il caressait directement le visage de Mona, son maître fit remonter le bandeau contre son front, l’essuyant de sa sueur, dévoilant lentement cet inconnu obsédant.

« Moi aussi, je vois tes beaux yeux pour la première fois. » Minauda le monstre en souriant. Il était plus viril et beau encore que dans la vidéo. Après tout, il était important de faire une bonne seconde impression. Dans un rare moment de tendresse, les mains du démon vinrent emprisonner le menton de Mona. Et il posa même un genou au sol, approchant ses lèvres des siennes.  « Ouvre la bouche, sors ta langue. » Était-il normal qu’un homme ait des iris rouges comme le rubis ?

Allait-il encore cracher dessus, la gifler ? La frustrer ? Il n’en fut rien. Simplement, le beau diable déposa un doux baiser de ses lèvres charnues contre la petite langue de son amante, la suçotant même un instant. Son ronronnement de plaisir en disait long sur le régal qu’était cette bouche de velours.

« Sucrée. » Il se mit à l’étrangler doucement, lui rappelant qu’elle était une minuscule brindille. « Mais pour l’instant. » Helel se saisit des cheveux de Mona, la guidant jusqu’au lit où il la jeta négligemment. « A quatre pattes. Déballe ton cadeau avant que je perde patience et détruise ton corps. » Mais… Ne voulait-elle pas savoir ce que « détruire son corps » pouvait bien impliquer ?

Dans cette position, le maître n’hésita pas à faire glisser ses deux gigantesques mains contre le dos de Mona, passant sous les lanières, qui ainsi tiraient plus fort la poitrine et l’entrejambe de l’esclave. Il s’arrêta à son cul bien rebondi, l’agrippant comme s’il voulait le lui arracher, comme s’il comptait la couvrir de bleus de par sa fougue.

« Déjà trempée ? » Demanda le mâle d’un ton faussement surpris. Ses doigts avaient doucement glissé jusqu’aux lèvres intimes de Mona, le majeur se faufilant contre elle, descendant de l’anus à la vulve bien mouillée. Un petit gonflement timide, une perle délicate soumise à un doigt que la cyprine avait rendu luisant et délicieusement doux. « Je vais souiller ton corps à jamais, Mona. Et quand ce sera fini, que tu seras en ruines, tu me supplieras de te laisser nettoyer ma queue. »

Il se redressa, observant à nouveau Mona droit dans les yeux en la privant de sa friandise d’un pas en arrière. Le majeur trempé du démon vint jusqu’à sa bouche, et s’y introduisit alors qu’il fixait encore l’auteure. Un râle de plaisir gourmand quitta la gorge caverneuse du démon, alors qu’il suçotait le miel de sur son doigt.

« Même ta petite chatte est toute sucrée. » Était-elle une diablesse aussi ? C’était à s’en poser la question. Elle était taillée pour se faire baiser, de A à Z. « Je devrais peut-être la goûter… » Murmura le démon, pensif.

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« le: lundi 13 mai 2024, 22:41:47 »
Les démons ne s’encombrent que rarement d’une enveloppe charnelle. Comme une ombre, comme un grain de poussière, Helel observait Mona. Il notait la moindre seconde d’hésitation, soutenait du regard le moindre recoin qui attirait son attention. Son souffle était puissant et lourd, comme celui d’un fauve prêt à bondir.

Mais pour la jeune femme, ce n’était qu’une brise légère, une très faible sensation d’être observée, peut-être un inexplicable inconfort. Les livres illisibles semblaient murmurer, pousser l’auteure à les oublier, à s’enfoncer un peu plus dans le piège qui lui était tendu. Le silence paraissait plus bruyant que jamais.

A l’intérieur même des murs, tapis dans le miroir qui faisait face au lit, Helel attendait, heureux que l’humaine ne puisse entendre la lourdeur de sa respiration. Soupirait-il ? Vraiment ? Il en était lui-même surpris, s’approchant de Mona sous sa forme éthéré, démon devenu légère brise.

Ses énormes doigts harcelaient la nuque délicate et fragile de l’humaine, l’empoignaient, ne la blessant pas mais amenuisant l’air qui parvenait jusqu’à ses poumons. Encore. Encore un peu. Juste un peu et je pourrai enfin goûter ton corps. Enfin me repaître de ton intimité trempée, t’étrangler et te dire à quel point je t’aime.

C’était insupportable ! Etait-ce là l’enfer ? Non.

C’était pire, bien pire encore. L’impatience faisant trembler Helel, et en réponse, la demeure entière semblait s’agiter, se démener. Le sol trembla quelques secondes, le soleil se couvrant alors que la mer proche se déchainait. Soleil devint nuages, brise devint orage. L’impatience. L’impatience !

« Mets-le… Mets-le ! » Ordonnaient des voix impérieuses, tout juste perceptibles, alors que l’humaine prenait le bandeau entre ses doigts. Des voix d’hommes et de femmes, des voix que le cerveau peinait à différencier des pensées que nourrissait Mona. « Sois la femme du maître. Il te veut. Ne le fait pas attendre ! »

Comment osait-elle ! Les damnés hurlaient, créant un vacarme inaudible. Pour l’auteure, il ne s’agissait alors que du tumulte des vagues. Mais c’était bel et bien l’appel des esclaves et serviteur du puissant Helel. Ils et elles s’indignaient, outragés qu’une humaine puisse faire patienter le Grand-Duc.

Un coup de tonnerre ! Puissant et tétanisant. La foudre sembla frapper la maison elle-même, tant le ciel récemment obscurci se mit à briller. Puis, le silence. Comme la jouissance, comme un orgasme paralysant. Les vagues devinrent caresse, et le ciel daignât alors laisser briller quelques rayons à travers lui.

Helel était en feu, observant intangible. Quelle belle lingerie, quel corps ! Quelle femme. Il était incontrôlable, même par sa propre volonté. Ses mains se crispaient, désireuses d’attraper et d’arracher ! Il voulait brutaliser Mona, la ruiner et la laisser couverte de marques, de larmes et de mouille contre le lit. La baiser à mort, avec amour.

« Tu es une bonne petite pute. » Enfin. Helel crut jouir, alors que son enveloppe corporelle se formait dans un nuage de fumée. Qu’en pensait l’humaine ? Cette voix de stentor qui l’avait tant humiliée résonnait maintenant dans ses oreilles, plus réelle que jamais. Elle entendait, sentait, ses pas lourds sur le sol de bois. Les lattes pliaient, grinçaient sous la masse du monstre. « Est-ce ma faute ? Ou es-tu une sale chienne par nature ? »

Quelle méchanceté. Et pourtant sa voix rauque était si séduisante, si affectueuse. Mona pouvait l’entendre… Non. Mona pouvait le sentir marcher autour d’elle. Doucement, lentement, insidieusement, elle pouvait le sentir se pencher sur son corps svelte et frêle, alors qu’une main presque aussi énorme que son visage entier lui agrippait les cheveux.

« J’ai un autre jeu pour toi. » Il parlait si près d’elle que son souffle s’écrasait contre sa peau de velours. Comment décrire son haleine ? L’odeur du sexe, peut-être ? L’odeur d’un vrai mâle, d’un être cruel qui prenait sans demander le moindre avis. « Tu vas embrasser mes pieds, comme la soumise que tu es. »

Il se positionna devant elle, le cuir de ses lourdes bottes frôlant les petits doigts délicats de Mona. Helel arrivait à peine à se contenir, absolument brûlant de désir. A ses pieds se trouvaient d’épaisses bottes, menant à un pantalon de cuir noir ajusté par une ceinture similaire. Lorsqu’enfin les mains exploratrices et révérentes de Mona atteindraient le torse du colosse, elle aurait le loisir de constater que ses abdos et ses pectoraux n’étaient pas couverts.

« Remonte. » Ordonna le Grand-Duc, agrippant fermement la tignasse de son amante de ses mains démesurées. Quelle taille faisait-il !? Sûrement deux mètres pleins, peut-être même plus. Mona était une brindille à coté de lui. Une moins que rien. Elle pouvait également entendre le bruit du tissu froissé, alors qu’Helel agrippait le collier qu’elle avait posé sur le lit de sa main libre. « Vénère-moi. N’oublie pas le moindre recoin. Je veux t’entendre chanter les louanges de mon corps. »

Qu’elle se prosterne ne suffisait pas ! Elle devait décrire son adoration pour le moindre muscle saillant, embrasser et vénérer chaque veine. Ce collier était un honneur que lui faisait Helel. Et pour le sentir sur son cou, Mona devait apprendre sa place.

« Si tu arrives à défaire ma ceinture sans utiliser tes mains… » Le Grand-Duc fit mine de réfléchir, pourtant bien conscient de la demande qu’il allait formuler. « Je te laisserai retirer ce bandeau pour m’admirer. » A ces mots, il attrapa le beau minois de l’auteure, tenant son petit menton entre ses énormes doigts. Doucement, ses lèvres s’approchèrent des siennes, la poussant à entrouvrir la bouche d’un simple souffle désireux.

Puis, cruellement, Helel cracha sur la petite langue de Mona, dans sa bouche, avant de gifler affectueusement sa belle joue.

« Ma Mona. » Minauda le démon, caressant alors l’endroit qu’il avait tendrement frappé de sa paume. « Ma belle Mona. »

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« le: lundi 13 mai 2024, 21:50:07 »
Le temps était sombre. Sur la ville pesaient des nuages gris et épais, à tel point que le soleil semblait être un lointain souvenir. La morne couleur déteignait sur les bâtiments, sur les lumières environnantes. Comme une froide journée d’hiver, le vent semblait mordre la peau des passants.

Du domicile de Mona jusqu’à la fameuse cabine, il y avait un trajet d’à peu près deux heures en train. Peut-être trois selon les aléas du petit bus de campagne qu’il fallait emprunter par la suite. A mesure que l’on s’enfonçait sur les côtes, que la campagne remplaçait la ville, on pouvait voir le soleil resurfacer, noyant les champs de son éclat doré.

De la ville à la gare, de la gare métropolitaine à la petite station de campagne. L’accent des gens changeait légèrement, la chaleur de leur regard comme un parallèle à celle du soleil qui nourrissait leurs récoltes. Le vacarme des voitures et des pédestres mort sous le calme serein du vent froissant les hautes herbes, des animaux et insectes nourrissant le cycle de la vie. Les oiseaux dominaient le paysage sonore. Des rossignols japonais, dérangés parfois par le piaillement agacé d’un unique corbeau noir et brun.

L’occidentalisme outrancier s’effondrait devant la tradition, alors que les gratte-ciels devenaient pagodes et minka symétriques, formaient un ensemble de couleurs évoquant une toile habilement peinte. Ce dégradé du blanc au jaune, du jaune au rouge, menait d’un bout à l’autre de la ville.

Comme de curieux détectives, les oiseaux semblaient suivre la jeune femme. Surtout ce beau corbeau aux ailes de jais et à la parure brune, qui venait parfois sautiller à coté de Mona, la pistant sans discrétion. Sentait-il qu’elle était une touriste, prête à lui donner quelques miettes ? Ou une personne égarée, dont il pourrait soutirer quelque objet brillant que ce soit ?

Il restait toujours suffisamment à distance pour qu’elle ne puisse le toucher, bien qu’il ne respire aucune timidité. Peut-être était-ce là simplement toute la politesse de Sieur Corbeau, n’osant envahir le précieux espace de Dame Mona. L’étrange guide était pourtant utile par moments, guidant la jeune femme à travers le dédale en prenant un peu d’avance.

Mais le pèlerinage était tout de même ardu. Il fallait marcher à travers les rues rustiques, le long d’une colline abrupte, jusqu’à une étrange petite maison. En bordure du village, le surplombant de sa petitesse, se trouvait l’adresse finale. Cassant avec l’allure japonais de l’endroit, il s’agissait d’une cabine évoquant celles qui peuplaient les montagnes européennes.

Le bois était sombre et méticuleusement ciré. Sans doute de l’acajou. Une fenêtre accompagnait la porte d’entrée, large et composée de quatre carreaux. Mais il était étrangement impossible de voir à travers. Simplement, Mona pourrait y voir son propre visage. Ou bien…

L’œil averti remarquerait peut-être de légers détails. Si elle voyait son poignet dans le reflet, peut-être constaterait-elle les marques discrètes de brulures liées à une corde. Qui irait décemment lever sa chemise pour y voir de beaux bleus, qui donc écarterait une mèche pour voir les suçons orner son cou délicat ?

« CAW ! » Piailla Anqar, car tel était le nom de ce corbeau. « Caw. Caw. » Brillante distraction, pensa-t’il.

S’étant assuré d’avoir protégé le secret de cette fenêtre, l’oiseau s’envola alors pour de bon, n’offrant pas le moindre regard en arrière.

La porte était déjà entrouverte. Mais depuis combien de temps ? Helel était-il négligent ou juste amateur de mise en scène élaborées ? Mona devait bien se douter de la réponse, son corps entier devait bien s’en souvenir.

Pour l’intérieur de la cabine, il était simple et élégant à la fois. Dans le coin droit, il y avait un petit bureau sur lequel ne trônait aucun stylo, simplement quelques pages blanches et des livres dans un alphabet inconnu. Peut-être était-ce un genre de langage persan ?

Immédiatement sur la gauche, il y avait une porte laissée bien ouverte sur une salle de bain, dont la baignoire carrée et carrelée était incorporée au bois de la maison. Elle était spacieuse, prenant aisément la moitié de la place dans cette petite salle, accompagnée d’un évier qui paraissait alors minuscule, surplombé par un grand miroir.

Au fond à droite, il y avait un petit espace cuisine somme toute assez modeste. Les placards étaient tous fermés, ne laissant aucun indice quant à l’alimentation d’Helel. Plus étrange encore, si Mona venait à vouloir se servir quoi que ce soit, elle remarquerait l’impossibilité d’ouvrir la moindre porte de placard.

Seule trônait une bouteille sur le comptoir. Une bouteille de vin sans étiquette, à l’air familier, peut-être. A côté, il y avait un cendrier dans lequel reposait un cigare fumé depuis longtemps déjà. Une fenêtre et une chaise en bois renforcé de cuir doublé. L’endroit depuis lequel Helel l’avait torturée avec amour, à n’en pas douter. On pouvait entendre les vagues proches, d’ici, même la fenêtre fermée.

Deux dernières portes au fond à gauche. Une petite donnant sur de modestes toilettes, à n’en pas douter. L’autre était plus grande, et bien ouverte, mettant en évidence la raison pour laquelle Mona était venue ici.

Un lit aux draps rougeoyants, à l’air moelleux et chaud. Dessus trônait un morceau de tissu, maintenu en place par une lettre scellée dans la cire. Pas le moindre bruit, pas la moindre trace de cet inconnu dont l’auteure pensait connaître l’apparence. Mais elle avait déliré, pas vrai ?

En jetant un œil dans la pièce, Mona pourrait voir des fouets, cordes douces et autres liens destinés à la faire souffrir de plaisir.

Mais le jouet le plus important restait le papier replié sur le lit.

La lettre attendait, ses instructions claires et indiscutables.

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« le: lundi 13 mai 2024, 21:39:13 »
Le beau diable transpirait légèrement. Nul doute qu’il aurait fait perdre la tête à son amante si elle l’avait vue ainsi, affalé de tout son long, les muscles saillants et couvert d’une fine couche de sueur. La main sur son sexe, il se caressait en susurrant le nom de son esclave.

Ce prénom soupiré sonnait si différemment dans les râles rauques du démon. Il avait envie de la toucher, de plonger au creux de son cou pour humer son parfum, avant de vraiment la gouter, sa bouche charnue contre le clitoris gonflé de Mona. Excité comme il l’était, Helel perdait tout contrôle sur sa magie.

Ce qu’il visionnait ne devenait pas réalité, mais s’en approchait. Aussi sûrement que son souffle avait maintes et maintes fois caressé la peau de l’auteure, voilà qu’il la ressentait désormais aussi sûrement que si elle était assise sur lui. Il était l’air ambiant, la moquette sur laquelle reposaient les cuisses moelleuses de l’artiste. Il était transporté là où elle vivait, comme un fantôme.

« Tu devrais faire attention à ce que tu promets. » Murmura la voix suave du démon. Cet enfer avait un goût de paradis, et peut-être même n’était-ce plus l’ivresse de l’alcool qui déstabilisait ainsi Mona ? « Tu pourrais le regretter. »

A l’écran, l’actrice se faisait alors étrangler par l’énorme main du Grand-Duc, bavant comme une petite chienne alors que ses beaux yeux se révulsaient. Elle était parcourue des spasmes de l’orgasme comme de ceux de la douleur. Mais y avait-il véritablement une différence, avec un maître aussi cruel ?

« Gentille fille. » Félicita Helel d’une voix douce et rassurante, quoique le stentor ronronnait tant qu’il en aurait pu faire tomber les murs. « Bonne petite esclave. » Il fallait s’offusquer d’être ainsi traitée, n’est-ce pas ? Pourtant le démon avait récompensé la docilité de son amante d’une façon toute particulière.

Sur l’écran, le séduisant salaud avait desserré son emprise sur le cou de Mona, s’affalant alors sur elle pour la couvrir de baisers chauds et attentionnés. Ses muscles étaient devenus non pas un outil pour la violenter, mais un cocon rassurant, un havre de bonheur, de protection. Il regarda alors comme à travers le quatrième mur, fixant droit dans les yeux la petite salope qui se touchait devant ce film érotique.

« Jouis, ma tendre Mona. » C’était un ordre.

Lui-même poussa un puissant râle, expressif dans l’orgasme, tremblant du bassin et contactant chaque muscle de son corps. Les acteurs du film également se mirent à jouir sans la moindre modestie, hurlant et soupirant. Mona pouvait voir le colosse à l’écran contracter cuisses fesses et muscles du dos ainsi que des bras, tandis qu’il s’enfonçait en elle pour lui offrir sa jouissance, sa semence parfaite.

Bleus, légères morsures et marques de gifles parcouraient le corps de cette fausse Mona, comme un tatouage temporaire témoignant de leur plaisir partagé. Maintenant que l’acteur laissait respirer sa partenaire, la vraie auteure pouvait voir à loisir que c’était bel et bien elle, au grain de beauté près, qui était dans cet étrange film érotique.

« Tu vas mettre un joli collier pour moi, pas vrai ? » Souffla le beau diable, dont on pouvait entendre l’orgasme dans le souffle court et chaud. « C’est ce qui va le mieux à une petite chienne soumise. »

Etrange coïncidence ou hallucination suggérée, le démon du film sortait de son chevet un collier noir de cuir, le passant avec délicatesse sur le cou de Mona. Juste assez serré pour qu’elle n’oublie jamais la sensation de sa main cruelle contre sa gorge. Et alors qu’enfin le film semblait se conclure sur un fondu au noir, Mona put voir la dernière scène : Helel sortant également de petites aiguilles couvertes de désinfectant, et deux jolis petits piercings pour les mamelons de la jeune femme.

« Je vais t’apprendre à m’aimer vraiment, ma Mona adorée. » Doucement, le mâle déposa un baiser sur le combiné, que l’esclave put réellement ressentir contre ses lèvres. Pas de quoi la dérouter avec tous les évènements étranges qui étaient arrivés en même temps, sans doute.

« J’ai envie de jouer à un jeu de mon cru, avec toi. » A quoi bon ? Commençait-elle à réaliser que son amant n’avait pas pour idée d’en rester à ce petit échange téléphonique ? « J’aimerais que tu viennes visiter ma cabine, quand tu auras le temps. » Elle l’entendit se redresser puis se rhabiller, ouvrant une porte alors que le bruit des vagues laissait comprendre qu’un orage se préparait, là d’où appelait le maître. « Il y aura des instructions pour toi. »

La lucidité parcoure hommes et femmes après l’orgasme. N’importe qui aurait réalisé le danger de continuer cet appel, cette conversation, ce jeu pervers. Mais Helel était un démon, une flamme dans la nuit, et il comptait bien faire en sorte que Mona s’y brule.

« Bonne nuit, mon petit jouet. N’oublie pas de te trouver un collier. » Il raccrocha aussitôt. Le seul souvenir de cette soirée, pour Mona, serait un historique d’appel, et un SMS avec pour seul texte une adresse : l’adresse d’une petite cabine rustique au sommet d’une falaise, surplombant les cotes maritimes Japonaises, non loin de Seikusu.

Le beau diable avait laissé quelques objets dans la cabine.

Un bandeau pour les yeux, quelques cordes et cravaches. Il y avait aussi un lit moelleux et confortable, faisant face à un large miroir. Et, en guise de dessert, une note rédigée d’une écriture élégante, dont l’encre semblait animée, mouvant très légèrement à chaque instant.

« Mets ce bandeau et prosterne toi devant mon lit. Alors je viendrai te faire connaître la douleur et l’extase. » Lisait le papier.

A son tour d’être convoquée.

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« le: lundi 13 mai 2024, 21:17:43 »
Elle était complètement ivre, son amant téléphonique pouvait le sentir également. Mais ce qu’elle lui faisait… Tout démon qu’il puisse être, Helel se sentait tout aussi ivre. Qui aurait pu penser qu’il serait si difficile de ne pas porter sa lourde main jusqu’à son sexe ?

« Peut-être l’ai-je simplement deviné. » Minauda le colosse de sa voix caverneuse. « Tu fais beaucoup d’efforts pour ne pas gémir, je me trompe ? »

Un long soupir quitta ses lèvres, devenant presque un râle rauque tandis qu’il jouait lui-même avec l’élastique de son boxer moulant. Aussi alors parfois, entre les murmures et les vagues, Mona pouvait-elle entendre le claquement discret de ce sous-vêtement, tandis que son interlocuteur se ravisait.

« Je viendrai la prendre de mes propres mains, si tu oses refuser. » Le ténor avait l’habitude de donner des ordres, à n’en pas douter. Il la voulait désormais. Pas juste son corps, pas simplement se plonger entre ses cuisses pour la laper avec désir. Non, il lui fallait la moindre parcelle de chair, la plus petite goutte de son parfum. « Pas le diable. Juste un diable. »

Une petite correction qu’il était bon de préciser.

Et voici qu’elle osait à nouveau le rendre brulant de désir. Helel n’était pas certain d’être le seul à mener la danse. Mais ce n’était pas une situation désagréable. Pour un être comme lui, les sons menaient à des images, les images à des sensations qui animaient tout son corps. Il frissonna intensément lorsqu’enfin Mona commença à franchement se toucher.

« Hmf. Mona… » Quel doux nom, un nom que l’on peut prononcer aisément dans un soupir, en se mordant la lèvre, une main glissant près de son sexe encore couvert de tissu. « Aaah… Quelle divine petite bouche. »

Il se moquait bien que le goût soit désagréable pour sa petite chose. Il voulait simplement que les sons deviennent images, que les images lui permettent de rêver ces lèvres moelleuses contre son corps. Qu’elle n’oublie pas le moindre centimètre de muscles. En même temps, il la lécherait et l’embrasserait avec autant de ferveur.

« Préférerais-tu le goût de ma bouche ? De mon sexe ? » Tant pis, elle gagnait cette fois, sans même le savoir. La lourde main du démon vint à son chibre douloureusement dressé, le saisissant avec à peine plus de douceur qu’il n’en montrerait pour le petit cou de Mona, quand son heure viendrait. « Des images ? Es-tu ivre ? »

Bien évidemment, elle l’était. Ce qui permettait au démon d’exaucer le souhait ainsi formulé sans trop se soucier des conséquences. Peu d’humains connaissant la magie sur Terre, il était de rigueur de ne pas en abuser. Mais au diable les rigueurs, car ce diable là avait faim de son amante.

« Ce doit être agréable, de pouvoir voir ce que l’on veut. Ce que l’on désire au plus profond de soi-même. » Comme pour illustrer ces paroles, la télévision sembla lentement revenir à la scène d’avant. Mona, allongée sur le dos et à la merci d’un véritable colosse, lequel lui agrippait les hanches, lequel venait lui mordre l’intérieur des cuisses sans lui laisser de répit, lequel se délectait de son intimité trempée. « Ce que je désire, ce serait d’embrasser ta petite bouche… »

Sur l’écran, la scène mouvait en accord. La figure massive nichée entre les cuisses de Mona remontait alors doucement, arrivant à son visage. Deux énormes mains se posaient sur les tempes de l’auteure tandis que la « caméra » se réajustait en conséquence.

Le visage de l’homme était difficile à discerner, hormis ses lèvres charnues, qui prenaient un malin plaisir à mordiller celles de Mona. Que de moiteur et de chaleur dans ce baiser, plus encore de bruits obscènes. Était-ce bien un homme, ou une bête sauvage avide d’un repas bien chaud ?

L’un comme l’autre, le cruel maître semblait prendre un malin plaisir à jouer avec cette Mona fictive, capturée par la caméra de l’imagination. Le salaud interrompait le baiser pour venir glisser ses doigts intrusifs dans la petite bouche accueillante, glissant sur le velours de sa langue avec insistance. Il la faisait doucement hoqueter, sans la moindre gêne, sans le moindre état d’âme.

« Je vais occuper toutes tes pensées. T’accaparer chaque seconde, chaque instant. » Elle devrait craindre ces paroles. Mais ce n’était qu’un jeu, pas vrai ? Il disait cela pour qu’elle mouille, pour qu’elle cède à l’ivresse. Après tout, il ne connaissait qu’un nom, et un pauvre numéro de téléphone. Elle pouvait bien se laisser aller… « J’ai envie de te chasser. Et je sais que tu le veux. Je l’entends à ton souffle, au bruit de tes doigts contre ta langue. »

La télévision n’en finissait pas de décrire la scène, d’accompagner le récit effrayant du beau diable. Enfin, un visage commençait à se dessiner. Mona pouvait apercevoir le regard calme et oppressant de son tortionnaire. S’en rappellerait-elle le lendemain, lorsque l’alcool aurait eu raison de ses souvenirs ? Helel pourrait-il vraiment occuper ainsi les pensées de cette amante fictive ?

Sur l’écran, le mâle délaissait enfin le beau visage de Mona. Il laissait un sexe démesuré reposer contre le ventre de l’humaine, promesse qu’il s’enfoncerait profondément en elle, laissant à peur et désir le loisir de s’installer confortablement. Puis, enfin, bourreau et libérateur à la fois, il s’y enfonça.

Lentement, lentement et inexorablement, le fer de cette lance de chair s’enfonçait dans les entrailles de la jeune femme. Il y allait doucement, la raclant avec insistance et réchauffant amoureusement sa petite chatte absolument trempée. Comme rappel de l’existence du maître, hors de cet écran ensorcelé, il y avait son souffle rauque, lequel accélérait doucement au rythme des grincements de sa chaise.

Mona pouvait aisément le deviner s’enfonçant dans son assise, de plus en plus lourd de désir, le subtil bruit du tissu comme seul indice du fait que lui aussi touchait son sexe. Pas plus que de raison, faisant durer le plaisir. Il se refusait à jouir, réservant sa divine semence crémeuse au corps de Mona. Bientôt, bientôt.

« Mon nom est Helel. » Dit-il dans un souffle. « Jure-moi allégeance, et je t’autoriserai à jouir. » Était-ce l’ordre ainsi formulé qui empêchait Mona d’atteindre l’apogée ? Le démon avait-il une si importante emprise mentale ? Ou usait-il de magie pour satisfaire son besoin de contrôle ? « Tu seras à moi, Mona. Que tu le veuilles ou non. Tu seras à moi tôt ou tard. »

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La zone industrielle / Re : Appelles-Moi {PV} (We're back)
« le: lundi 13 mai 2024, 21:06:02 »
Quelle belle voix. Helel inspirait doucement à travers le combiné, comme un lourd souffle continuant ses caresses impromptues sur la peau de Mona. Il paraissait impensable que le démon puisse la sentir resserrer les cuisses, qu’il puisse toucher à pleines main son petit ventre chaud de désir et d’anticipation.

Pourtant, les doigts du Grand-Duc se sentaient sur la chair moelleuse et délicate de l’humaine, alors qu’il parcourait doucement le bois qui constituait les rebords de la fenêtre. Il grondait doucement d’approbation, presque comme le ronronnement d’un fauve, apaisant et terrifiant à la fois. Pensait-elle jouer avec un inoffensif pervers ?

« Si tu veux te toucher, fais-le. Arrête de décroiser tes belles petites jambes. » Il gronda, imposant de par le ton de sa voix. Helel n’avait rien d’un maître cruel. Mais il est important de faire savoir à ses amantes que seule l’honnêteté est récompensée. « Tu as tort de ne pas avoir peur. »

Il resserra lourdement son énorme main sur le combiné, et comme le battement d’ailes d’un papillon, l’effet s’en ressentit jusque dans l’appartement de Mona. Elle pouvait sentir le souffle dans son cou devenir emprise, ce souffle qui caressait son corps à moitié dénudé un peu plus tôt. Etait-ce normal ? Etait-ce l’alcool qui réveillait cette chaleur entre ses cuisses ? La voix rauque et cruelle de son interlocuteur ? Le tabou de cet appel ?

Helel défit lentement les boutons de sa veste, de sa chemise. La chaleur du monde humain n’est rien face au brasier des enfers. Pourtant, il avait chaud, terriblement chaud. Se baigner dans l’eau glaciale n’aurait d’effet sur lui. D’une façon inexplicablement audible par le téléphone, sa lourde main glissa contre son torse, de ses pectoraux saillants à ses abdos ciselés, s’arrêtant juste sous sa ceinture.

« Tu trembles. » Pouvait-elle ressentir la frustration qu’il ressentait lui-même en ce moment ? Pouvait-elle sentir son entrejambe brûler de désir, tout en sachant que seuls ses doigts, seul le rebord de son assise pouvaient réellement combler sa curiosité ? « Mona. C’est tellement agréable à prononcer. Ça me glisserait presque sur le bout de la langue. Mona. »

Le nom a un pouvoir que les mortels ignorent. Entendant enfin le vrai nom de la jeune femme, le démon fut parcouru d’un frisson d’extase. Il ferma les yeux, contenant ses pouvoirs, qui brulaient d’envie de lui décrire tout ce que vivait et voyait Mona. Il respectait l’intimité de cette parfaite inconnue. La découvrant à mesure qu’elle le découvrait.

Mais, jamais il n’aurait pu empêcher son imagination de suivre son cours. Jamais il n’aurait pu s’empêcher de sentir le parfum délicat à travers le combiné téléphonique. Amant brutal, possessif et cruel, il voulait s’approprier la moindre goutte, le plus petit effluve de ce parfum féminin. Encore… Encore !! De tout son être, il empêchait ses doigts d’aller rencontrer son sexe rudement titillé par la douce voix de Mona.

« Mona, tu peux m’appeler… » Il réfléchit un instant, se mordillant la lèvre un instant avant de surenchérir dans un souffle rauque. « Tu peux m’appeler Maître. »

Le coût… L’avait-elle réellement invoqué ? Avait-elle seulement un prix à payer pour avoir été la malheureuse cible d’un odieux destin ? Helel y songea un moment. En guise d’indice sur l’hésitation de ce fantasme vivant, il y eut un court silence, avant qu’enfin la voix du démon ne s’élève.

« Ton âme. » Dit-il d’une voix suave, plus envoutante et entêtante qu’un baiser moite et chaud, qu’une main insistante agrippant chaque centimètre de peau. « Je prendrai ton âme à jamais, je ferai de toi mon jouet. » Tu en as besoin, tu le veux, murmuraient des voix lointaines à l’oreille de Mona. « Ton beau petit cou sera serti d’un collier, ta bouche destinée à baiser la moindre parcelle de mon corps. »

Sentait-elle cette pression sur sa gorge, qui illustrait à la perfection les paroles du beau diable ? Et était-ce son imagination qui lui faisait ressentir d’insistants baisers charnus contre la nuque, le long du dos ? Mona n’était pas la seule victime de tourments. Helel aussi en ressentait la désirable cruauté, l’impatience inassouvie.

« Je veux te mordre, te gifler et te couvrir de baisers. » Il se mord doucement la lèvre, et l’espace d’un instant, l’humaine pourrait ressentir cette légère morsure contre sa propre bouche. La télévision semble cesser de passer publicité insipide sur publicité insipide, laissant place à une étrange scène. « Embrasse ce téléphone. Laisse-moi ressentir la pulpe de tes jolies lèvres. » Il ronronne de plaisir. « C’est un ordre. »

Sur l’écran se dessine Mona, allongée sur un lit aux draps de satin rouges. Elle peut se voir elle-même gesticuler et se cambrer, un inconnu au visage niché dans le creux de ses cuisses, dont elle ne discerne clairement que le large dos musculeux. Les bruits de succion obscènes se succèdent, laissent place aux sons moites de larges doigts prenant place dans son intimité trempée.

Délire-t’elle ? Ne connait-elle pas l’alcool et ses effets ? A-t’elle jamais connu hallucination aussi réelle ? Lorsqu’elle clignerait des yeux, la scène disparaitrait aussitôt, remplacée par une publicité quelconque. Brisant le silence, un souffle, chargé de tabac, à l’odeur boisée d’un épais cigare.

« Donne-moi ta bouche. » Ordonne la voix, impérieuse. « Dépêche-toi. »

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