One Shot / Re : La fraîcheur dans le regard. [PV]
« le: lundi 15 avril 2024, 23:21:46 »Tandis qu’elle lui offrait sa croupe généreuse, dans une posture plus que suggestive voire carrément sexuelle, le bellâtre, jugeant cette opportunité de sceller une nouvelle complicité charnelle trop belle pour être ignorée, osa l’enlacer de ses bras souples et toniques afin de lui offrir une étreinte chaleureuse. Sans la moindre honte, il caresse, avec d’immenses renforts de sensualité et de délicatesse, son joli ventre ferme, sans oser toucher sa poitrine merveilleuse. Elle était alors comme captive de sa force, de sa poigne désarmante. À son oreille, il prononça ces paroles agrémentées de quelques espérances mielleuses : “Tu es si curieuse, ma petite colombe. Tu me plais. Nous parlons la même langue car j’ai voulu apprendre la tienne. Je t’ai accordé cet honneur car un songe m’avait prédit ta venue dans notre temple. Je suis un Demi-Dieu et mes visions se prophétisent toujours… Tu restes, effectivement, pour l’heure, une simple jeune femme, mais ton potentiel demeure en jachère. Pour me servir dignement, tu dois d’abord apprendre, apprendre à tenir ton rôle, honorer la mémoire des divinités de ton peuple, former d’autres prêtresses par la suite… En retour, tu seras protégée, aimée, respectée. Qu’as-tu appris dans ta tribu ? D’ailleurs, je voudrais que tu me brosses un portrait de cette dernière.”
Puis, il la libérait de son emprise avant de se rapprocher d’une petite table taillée dans le tronc d’un orme desséché sur lequel furent disposés deux pichets en adobe roussi contenant une belle rasade de café noir ou de thé mentholé. Elle était ravissante, polie et curieuse. Vittorio jeta sur les courbes voluptueuses de la princesse indigène une œillade presque contemplative, constatant l’absence apparente de sous-vêtements afin de dissimuler sa nudité. Là encore, cela ne le surprenait pas vraiment ; il avait, après tout, appris par le biais d’un rapport de la Compagnie Coloniale de Sémurie qu’il existait, plus au sud, un peuple de femmes allant et venant nues pour le reste de leurs vies bercées par la quiétude des jungles et des langues de sable. “Approche, ma princesse. Je te veux à mes côtés. Préfères-tu le café ou le thé ?” Alors qu’il s’apprêtait à remplir son calice frappé d’un émeraude scintillant, il envisagea de lui proposer un bon crû issu des vignes dorées du Domaine des Acres carmins, un vin sombre comme le crépuscule iazzaronien, épicé comme les bordées pimentées de la lointaine Zakkaresh, mais il s’y refusa. Cela serait malséant en présence d’une jeune femme de sa condition, surtout à l’aurore de leur première rencontre. “Je t’emmènerai ensuite dans tes nouveaux appartements. Tu logeras dans mon palais.” C’est-à-dire l’imposante pyramide dans laquelle ils se trouvaient tous les deux, imposante par son envergure, surprenante par la forme de son architecture hybride.