Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le quartier de la Toussaint / Re : Tu verras, tu verras [Rachele Florenza]
« le: vendredi 15 février 2019, 00:55:23 »
Le métabolisme de Tina était rapide ; beaucoup plus rapide que n'importe quel humain. Tout juste avait-elle avalé une gorgée que sa tête commença aussitôt à tourner. Elle pensa à la fatigue : elle avait fait une sieste avant de venir, mais la soirée commençait à être un peu longue pour elle. Idéalement, elle aurait trouvé un coin un peu tranquille pour un somme de dix minutes. Après ça, elle aurait été en pleine forme, car elle récupérait tout aussi vite qu'elle s'épuisait.

Mh. Oh.

Un peu gênée, et surtout pas sûre de comprendre la remarque de Rachele concernant son frère, Emily jeta un regard à son amie, et constata qu'elle piquait du nez. Pour l'avoir côtoyée longtemps, elle était au courant de ses besoins en sommeil particuliers. Ce n'était pas la première fois que Tina s'épuisait après une sortie alcoolisé. Elle savait comment gérer.

Ça va aller ? P'tite crise de fatigue ?
Ouais, violente... Désolée, on va vous laisser.

Le commentaire de leur hôte avait vraiment jeté un froid. Même si elles n'avaient pas eu beaucoup de temps pour discuter, c'était l'excuse parfaite pour s'éclipser en vitesse. Bip Bip se leva maladroitement. Emily l'imita avec un sourire poli pour Rachele. La letonne manqua immédiatement de chuter néanmoins, ce qui l'alerta. Elle lui attrapa le bras.

Hey, tu nous fais quoi ?
Ça va ma vieille. Ça va.
T'as même pas pris deux verres pourtant ? lui chuchota-t-elle.
Mmhm.

L'australienne passa son bras par-dessus les épaules de Tina pour la soutenir, et lui permettre de marcher.

Merci pour tout Dona ! ajouta quand même Emily, pour faire bonne figure. Où sont les toilettes les plus proches ? Je crois qu'on va en avoir besoin...

*
*      *

La compagnie de Curie enchantait Prince, qui affichait un grand sourire. Il n'était pas complètement dupe, car il savait qu'être gentille avec le client faisait partie du travail de l'hôtesse. Mais il ne pouvait se retirer de la tête que, tout de même, il devait lui plaire un peu. Aurait-elle été si avenante avec lui sinon ? Un orgueil tout naturel lui donnait une réponse tranchée. Il suivit la jeune femme sans se faire prier, contemplant avec curiosité l'écran de l'ascenseur leur indiquer qu'ils descendaient.

Bien sûr, il fut surpris par le changement soudain d'ambiance, et ne manqua pas de commenter :

« L'Asylum » ? C'est original ça !

Le garçon était très loin de se douter de ce qu'il trouva derrière les portes de la salle portant son nom. À la vue du corps nu et attaché de Dee, il eut un net mouvement de recul. La vision était trop soudaine, trop inattendue pour lui, et il sentit sa tête tourner un instant.

Qu'est-ce... bégaya-t-il.

Complètement confus, il ne parvint d'abord même pas à formuler d'hypothèse pour expliquer qu'ils se trouvent tous les deux dans une situation en apparence aussi improbable. Son regard passa alternativement sur Curie, sur l'autre femme qu'il ne connaissait pas, et puis s'arrêta sur Dee. Si tout ça n'avait pas été si étrange, bien sûr, il aurait pu être intéressée par l'anatomie offerte. Elle était athlétique, élancée, exactement comme il l'imaginait ; ou peut-être même que les piercings, qu'il n'aurait pas imaginés seul, la rendaient encore plus désirable. Mais ce n'était pas sa préoccupation pour le moment.

Il revint sur l'hôtesse, fronçant les sourcils :

Euh, c'est une blague ? Elle a pas l'air d'accord avec ce que vous lui faites.

Le ton n'était pas encore franchement agressif, mais s'il le fallait, il était prêt à défendre physiquement son amie d'un soir. Il grimaça lorsque Sonia menaça d'utiliser son rasoir sur Dee.

Mais sérieux ? Vous êtes tarées vous ? C'est quoi votre problème ?

Frottant sa nuque en signe de malaise, il hésita sur la marche à suivre.

*
*      *

La psyché de Sonia avait glacé Dee pour un bon moment. Il était rarissime pour elle d'approcher autant de l'espace mental d'une autre personne. La communication était presque toujours unilatérale. Elle ne savait pas si c'était à cause de la drogue, ou si sa tortionnaire s'était volontairement rendue disponible. En tout cas, le choc fut comparable à celui d'être déshabillée. Déstabilisée, elle en oublia même un instant sa colère, et réalisa à peine qu'on était en train de lui raser le pubis.

Pu'ain de faf de merde... fit-elle faiblement dès qu'elle reprit conscience. Va 'e faire cuire le cul...

Les références racistes de Sonia avaient tout pour la dégoûter. Même en temps normal, un quart de ses propos aurait été amplement suffisant pour qu'elle décide de la cogner. Maintenant Dee avait tout simplement des envies de meurtre. C'est alors que Prince rentra dans la pièce. La pudeur, la sud-africaine n'en avait pas beaucoup, mais être exposée ainsi restait gênant.

Dégage d'ici, tenta-t-elle de transmettre télépathiquement au garçon.

Mais l'esprit paniqué du surfeur était difficile à atteindre : ses signaux étaient noyés dans le flux de pensées qui se bousculaient à l'intérieur de son crâne. Habituée à la violence et surtout enragée, le péril du rasoir contre sa jambe ne lui inspirait pas la moindre peur. Hélas, ce n'était pas le cas de l'adolescent. Avec consternation, elle le vit retirer sa chemise pour découvrir son torse à la peau bronzée, puis tendre les bras pour qu'on les attache.

Crétin, articula-t-elle, d'un voix presque inaudible.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Tu verras, tu verras [Rachele Florenza]
« le: mardi 15 janvier 2019, 21:02:03 »
Emily n’hésita pas à prendre un des verres proposés par Rachele. Tina, après un instant d’hésitation, finit par s’installer à son tour au bureau de leur hôte et par en saisir un qu’on lui remplit. Au moins, le fauteuil était confortable.

C’est mon petit frère, expliqua Emily, non sans une certaine fierté. Il a eu 18 ans y’a deux semaines. Première grosse sortie en boîte ! Hey, Tiny, j’espère que ta copine va pas me le trauma.
Oh, t’inquiète. Dee est pas aussi… qu’elle en a l’air.
Salope, c’est le mot que tu cherches ? chuchota la blonde, en riant.

La lettone ne le prit pas mal. Emily avait toujours été vache avec les filles qui menaçaient sa domination absolue sur le genre masculin… et puis l’alcool déliait les langues, c’était l’effet attendu. Elle se contenta cependant d’un petit sourire pour toute réponse. Même en temps normal, elle n’aurait pas osé être aussi directe en présence d’une femme comme Don Florenza. Malgré sa cordialité apparente, elle était beaucoup trop intimidante pour se permettre des familiarités.

Tu reçois pas tout le monde dans une loge privée, en vrai ? demanda Emily à leur hôte avec un grand sourire. On a grave de la chance.
C’est toi qu’a été repérée. Tu peux t’en prendre qu’à toi si t’es aussi sexy, ma vieille.
Mon coiffeur aussi, faudra que je te le présente quand tu passeras par chez-moi.

Bip Bip hocha la tête et porta machinalement le jus de fruit à ses lèvres. Pour la dixième fois de la soirée, elle rajusta son pull nerveusement, pour être sûre que malgré sa coupe, il ne dévoile rien de ce qu'elle avait de poitrine. Elle ne pouvait s’empêcher de jeter des regards inquiets vers l’étrange garde du corps, qui pourtant ne bougeait pas.


*
*   *


Dee ne comprenait pas ce qui se passait. Elle avait la réputation, durement acquise, de tenir l'alcool mieux que personne. Dans des soirées bien plus agitées que celle-ci, c'était toujours la dernière à rouler sous la table. Mais cette fois son corps semblait l'avoir lâché. Elle sentit qu'on la sortait de la foule, mais c'était comme dans un rêve. Un mauvais rêve. Ses membres étaient en coton, elle avait très chaud et une vague envie de vomir lui soulevait le ventre sans se concrétiser. Elle qui mettait d'habitude un point d'honneur à rester indépendante et fière, elle se laissa guider docilement.

La jeune sud-africaine montra les premiers signes de résistance seulement lorsque l'éclairage changea brusquement.

Mmh, pu'ain, grommela-t-elle, la langue engourdie, en tentant mollement de se défaire de la poigne de la dénommée Sonia.

Mais au même moment elle tomba, preuve qu'elle ne tenait même plus sur ses jambes toute seule. Loin de la calmer, cette faiblesse avérée acheva de la paniquer. Avec son tempérament, la panique ressemblait néanmoins davantage à de la colère. Le bas de son corps répondant tout juste, elle parvint néanmoins à se dresser momentanément sur ses coudes. Elle releva la tête et adressa une expression courroucée à la femme qui avait commencé à la déshabiller. Même si sa vision était tellement brouillée qu'elle la distinguait à peine. Puis elle s’affaissa de nouveau, condamnée à fixer le plafond.

Dans l'urgence, il lui restait une dernière carte. Comme les autres filles, Dee était une ESPer. Mais son pouvoir, elle avait pris soin de le cacher depuis qu'elle était partie d'Afrique du Sud, où il lui avait causé des ennuis. La jeune femme était une télépathe limitée. Incapable de lire dans les pensées, il lui était en revanche possible de projeter les siennes dans l'esprit des autres ; ce qui lui permettait aussi d'exercer un certain contrôle sur les animaux.

Elle ferma les paupières pour se concentrer. Mais la drogue l'empêchait d'atteindre le cerveau de Prince ou de Bip Bip. Impossible de les prévenir. Elle serra les dents, et se rabattit sur la seule personne qu'elle pouvait contacter, à savoir Sonia elle-même. Les mots arrivèrent, brutaux et menaçants, presque douloureux, directement à l'encéphale de cette femme qu'elle ne connaissait pas.

Si tu continues tu vas le regretter, connasse.

Malheureusement, dans cet état, tenter de l'effrayer était sa seule possibilité. Elle continua à se débattre tant qu'elle le put, attrapant de ses doigts faibles le poignet de Sonia.

J'sais pas qui t'es, mais tu vas morphler, j'te jure que tu vas manger.

Sa résistance était extraordinaire, mais vaine. En une minute à peine elle fut déshabillée entièrement. Son beau corps noir, à présent couvert d'une pellicule de sueur, continuait à sursauter sous ses tentatives désespérées de se lever. Elle avait un physique de sportive, avec des épaules droites et les reliefs des abdominaux discrets mais marqués. En plus de la chaîne qui traversait son nombril, les tétons sombres et assez peu étendus de ses seins parfaitement ronds étaient ornés de deux anneaux dorés. Elle possédait plusieurs tatouages, pour la plupart politiques :  le A cerclé de l'anarchie sous le sein gauche, le chat montrant les dents d'un mouvement antifasciste sud-africain dans le dos, et sur la mention PROUD VEGAN sur haut d'une cuisse. Enfin, dans la toison de son pubis, laissée au naturel, brillait la bille d'une broche qui parait le capuchon de son clitoris.


*
*   *


Soulagé d'avoir pu se décharger, Prince ressortit des toilettes avec une expression de contentement. Dans sa tête se bousculaient les nouvelles approches qu'il envisageait pour se rapprocher de Dee. Il fut surpris et un peu déçu de constater qu'elle ne l'avait pas attendu. Il songea qu'elle était peut-être remontée, et s'apprêta à faire de même. Au même moment, une femme l'interpella. Son japonais était très limité, mais il comprit qu'il était question de la sud-africaine.

Désolé je ne parle pas bien votre langue, fit-il, avant de reprendre en anglais : donc vous avez vu mon amie ?

Le surfeur adressa un grand sourire à la femme ne semblait pas être nippone non-plus, il n'y avait donc pas à craindre qu'elle ne puisse pas comprendre ce qu'il disait. Très malléable, il ne fut pas difficile pour Curie de le convaincre de la suivre...

Alors vous travaillez ici ? demanda le garçon. C'est quoi votre travail exactement ?

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Le quartier de la Toussaint / Re : Tu verras, tu verras [Rachele Florenza]
« le: mardi 08 janvier 2019, 16:17:06 »
Oh, Tina, tu sais pas ?
Ah ?

Les deux jeunes filles étaient assises dans un canapé spécialement confortable. Bip Bip était sans conteste celle qui buvait le moins de la soirée. L’alcool, ce n’était pas trop sa coutume. Elle se lâcherait peut-être plus tard, mais elle n’avait pour l’instant pris qu’un verre. Au contraire d’Emily, qui attaquait le quatrième ; même si avec l’habitude elle le gérait bien.

Mon frère. Il est comme moi. Fin, comme nous.
Sériieux ? répondit Tina, excitée. Pourquoi tu m’as rien dit ?
Il l’a découvert que cet été. C’est un petit puceau attardé, pouffa l’australienne.
Et alors, il est comme toi ? Il se rend invisible ?
Naan. On l’appelle Pikachu.
Oh, ça a l'air bizarre. J’aimerais trop en parler avec lui. Il est où d’ailleurs ?

Le majordome ne tarda pas à leur donner des nouvelles… qui ne rassurèrent pas complètement la letonne. Depuis qu’elle était arrivée, elle avait peiné à se détendre. Elle se demandait toujours pourquoi Emily avait été invitée dans cette boîte, qui a l’évidence ne manquait pas du tout, mais alors pas du tout, de jeunes filles séduisantes. Dans l’ascenseur, elle eut un doute et hésita à faire demi-tour. « T’es parano ma pauvre fille », se dit-elle en renonçant.

Ses inquiétudes n’étaient pas partagées par son amie, qui adressa la première la parole à leur hôte, sur un ton enjoué témoignant en partie de son alcoolémie :

Dona ! C’est à toi qu’on doit cette soirée ? C’est vraiment gentil de ta part.

Bip Bip était davantage concentrée sur les motifs du bureau… et sur la deuxième personne présente dans la pièce. L’ambiance lui semblait être devenu soudainement malsaine. Pas encore sur ses gardes, elle avait néanmoins maintenant envie de quitter cet endroit au plus vite. Elle n’allait pas s’éterniser.

Bonsoir… sympa la déco, fit-elle remarquer, un peu mal à l’aise.


*
*   *

Une heure plus tôt.

Prince était de loin le moins méfiant de la bande d’amis. Il n’avait jamais pénétré dans une boîte de nuit japonaise, et il n’avait donc aucun recul. Les privilèges d’être beau, blanc et riche, il les connaissait bien. S’alcooliser à volonté et danser au milieu de superbes jeunes filles, ce n’était qu’un aperçu de ce qu’il imaginait être sa vie future. Inexpérimenté comme il l’était, cependant, quelques verres et l’attention d’une seule femme étaient suffisants pour lui tourner la tête.

Se trémoussant très près de Dee, ils discutaient en anglais, haussant la voix pour couvrir la musique :

Tu viens d’Afrique du sud, alors ? Tina m’a dit. J’y ai été une fois avec mon père, en vacances.
Safari ?
Euh, ouais… Légal t’inquiète. On a tiré deux lions qui étaient dans les quotas de chasse.
Mh-mh.
Et euh, pourquoi t’es partie ?
Mmmh…

Pas du tout timide, Dee n’était en revanche pas forcément du genre très bavarde, surtout quand on touchait à des sujets délicats. Elle n’avait pas envie de gâcher une soirée à laquelle elle commençait mine de rien à s’habituer. Puis même si elle était hostile au style de vie de ce petit fils à papa… ça n’enlevait rien au fait qu’elle le trouvait très mignon. Elle aimait les garçons plus jeunes et plus naïfs qu’elle. À peine s’étaient-ils approchés qu’elle avait décidé unilatéralement qu’elle passerait la nuit avec lui.

Les esprits étaient un peu embrumés, mais ils étaient encore capable de tenir debout. La chemise bleu clair de Prince commençait tout juste à s’assombrir d’auréoles de sueur. Même si Dee pouvait, elle, tenir une quantité indéfinie d’alcool, l’équilibre ne serait peut-être pas maintenu très longtemps. Pour elle, s’était donc le moment parfait pour se faire un peu plus entreprenante. À la faveur d’un effet de lumière, elle décida donc de passer sa main à travers le col largement ouvert du garçon, et de la poser sur les pectoraux bien sculptés qui lui attisaient chez-elle un désir certain…

Outch ! s’exclama-t-elle, en retirant brusquement ses doigts.

Elle venait de prendre une décharge d’électricité statique, plutôt violente. Prince lui semblait n’avoir rien senti mais il réagit immédiatement :

Hey ! Le courant passe entre-nous en fait ? plaisanta le jeune homme. Euh, excuse, je reviens.

S’arrêtant de danser, il s’éclipsa à toute vitesse vers les toilettes les plus proches. Il savait exactement ce qui s’était passé, et pour cause : il était un ESPer. Au cours du temps, et particulièrement lorsqu’il était stressé ou excité, son corps accumulait de l’énergie, comme une pile… et finissait par la relâcher sous forme de décharges. En l’état, c’était autant un don qu’une malédiction, qui l'angoissait à la simple idée de toucher les filles.

Arrivé dans la salle d’eau, l’australien jeta un regard autour de lui pour vérifier qu’elle était vide. Puis il posa une main sur le sol, et se relâcha. Des étincelles, puis un petit arc électrique bleuté se formèrent entre ses doigts, avant d’être dissipés par le sol. Tout vider lui prenait bien une bonne minute, et l’intuition lui disait qu’il aurait besoin d’une réserve bien vide pour le reste de la soirée…

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Le quartier de la Toussaint / Tu verras, tu verras [Rachele Florenza]
« le: dimanche 06 janvier 2019, 13:38:16 »
« Salut Tina. Tu vas bien ? On m'a offert des entrées pour un club super select, le Rachele's. C'est à Seikusu et comme je sais que t'es dans le coin, je me disais que ça serait l'occasion de se revoir. Ça fait longtemps qu'on en parle ! Je viens avec mon petit frère, mais y'a quatre places et je connais personne d'autre là-bas. Du coup t'as qu'à inviter une amie à toi. Bisous ! »

Bip Bip referma la messagerie de son téléphone avec un sourire.

Emily, dit-elle à voix haute.

La vie de super-héros pouvait être tellement prenante. Tellement qu'elle rognait sur tout le reste. Tellement qu'on pouvait rester près d'un an sans revoir une de ses meilleures amies. Bien sûr, vivre à l'autre bout du monde n'aidait pas beaucoup non-plus. Même quand on était fille d'un homme d'affaire influent comme l'était Emily.

Tina et elle s'étaient rencontré au lycée international de Tokyo, quand elles étaient adolescentes. Un établissement prestigieux qui assurait de parler aussi bien anglais que japonais. Emily, c'était alors la fille populaire du lycée : blanche, blonde, maquillée tout juste comme il le fallait et avec les moyens d'être à la mode. Le genre cheerleader qui sortait avec le capitaine de l'équipe de foot ; même si elle ne l'avait jamais été.

À cette époque, Tina était plus en retrait, plus timide. Avec ses quinze centimètres de moins et ses formes beaucoup plus modestes, elle n'était pas aussi tape à l’œil pour les garçons. Publiquement, Emily cultivait une image de fille un peu arrogante, sûre d'elle, qui ajoutait à son charme. Pourtant, pour une raison que l'essentiel des gens ignoraient, elle avait toujours été gentille avec la lettone. C'était elle qui la poussait dans les soirées et qui lui disait quoi porter pour se mettre en valeur. Bien sûr, c'était un peu vain. Tina n'était jamais aussi voyante qu'elle… ce qui lui convenait, car elle aurait sans doute été jalouse du contraire.

Depuis qu'elles s'étaient séparées, Emily n'avait pas beaucoup changé. Elle était retournée en Australie, son pays d'origine, où elle suivait des études de commerce international. Son Instagram était alimenté plusieurs fois par jour de très belles photos : mode, make up, voyages… surtout des selfies. Rien n'avait vraiment d'intérêt cependant au-delà de la plastique de sa propriétaire. Suivi par quelques milliers de personnes, il n'avait pas encore décollé à sa grande frustration. C'était suffisant cependant pour qu'elle se sente et se comporte comme une célébrité.

Alors qu'on lui envoie des places pour une boîte chic, ça ne l'avait pas surprise du tout. Ce n'était pas les premières qu'elle recevait. Il y avait des gens payés pour arpenter le réseau social à la recherche de jolies filles à inviter.

Oh le stress !

Tina sautillait sur place, toute seule dans son petit deux-pièces. La perspective d'aller en boîte la paniquait un peu. En même temps, elle était simplement heureuse de revoir son amie en chair et en os. Et puis, qui allait-elle seulement inviter ? Plutôt solitaire, elle n'avait pas non-plus beaucoup de choix… elle se mordit la lèvre inférieure et composa un numéro.

Hey, Dee. Salut, c'est Tina.
Yo Tina. La forme ?
Ouiiii, super ! Dis, t'as quelque-chose de prévu la semaine prochaine ?

Dee, c'était son amie la plus cool. Mais cool dans un genre… nettement différent de celui d'Emily. Elle travaillait comme livreuse dans la même boîte que Tina. Elles étaient donc collègues depuis presque un an. D'origine sud-africaine, elle disait toujours qu'elle était en planque au Japon après un braquage qui avait « mal tourné ». Personne, bien sûr, ne la croyait vraiment. Le plus probable était qu'elle avait cherché à fuir sa famille coûte que coûte. Son bilinguisme total suggérait quand même qu'elle ne venait pas de n'importe quel milieu.

À vingt-trois ans, c'était une fille que les gens de médias auraient qualifiée de « beauté alternative ». Elle qui était de toutes les luttes sociales, elle aurait détesté le terme. Ce qui était certain, c'est qu'elle ne passait jamais inaperçue. Un mètre quatre-vingt deux, elle était athlétique sans être lourde, toute en longueur. Surtout, sa peau noire était couverte de quelques tatouages et de beaucoup de piercings. Elle avait au moins une dizaine d'anneaux rien qu'à l'oreille gauche. Sur le visage, une broche à l'arcade et un fer à cheval au septum. De ce que Tina avait pu voir, son nombril était également percé et la liste ne s'arrêtait certainement pas là.

Son tempérament allait avec son style : rebelle, punk. Dee allait dans beaucoup plus de soirées que Tina et même qu'Emily. Mais c'était pour y écouter des musiques violentes et descendre beaucoup d'alcool. Elle avait déjà invité Bip Bip à des concerts donnés par des groupes de métal obscurs, dans des caves malodorantes. Des expériences qui avaient profondément marquée la letonne. De rares moments de lâcher prise dans un quotidien étouffant. Le Rachele's, pas sûr que ce serait son ambiance... mais au moins elle pourrait lui rendre un peu de ce qu'elle lui avait offert.


*
*   *


Emily avait loué un Airbnb immense. Le genre villa, avec terrasse et piscine. Tina avait passé l'après-midi avec elle. Elle avait aussi pris le temps de sympathiser avec le frère de son amie. Il avait tout juste dix-huit ans, alors les boîtes, c'était quelque-chose en théorie quelque-chose de nouveau pour lui. C'était un garçon attachant, justement prénommé Prince, aussi blond que sa sœur, beau et musclé comme le stéréotype du surfer australien. Aucun doute qu'il avait un potentiel de séduction énorme et qu'il aurait du succès en soirée. En raison de son jeune âge peut-être, il n'était pas exactement aussi assuré que son physique le laissait penser. Il ne parlait pas très bien japonais, il le comprenait tout juste, mais ça n'était pas trop grave. Bip Bip était tout aussi à l'aise en anglais.

C'est presque à regrets qu'ils avaient quitté le confortable palace pour le Rachele's. Le chauffeur privé les laissa sur le trottoir devant l'établissement. Dee, qui les attendait, leur adressa un signe de main.

Hey, c'est la première fois que je te vois en avance ! lui fit remarquer, taquine, Tina.
Ah ouais ? répondit évasivement la sud-africaine.

Elle était moins détendue qu'à l'habitude. Peut-être ne se sentait-elle pas dans son élément. Avec sa brassière noire, son jean taille haute et sa veste trop courte, envahie de patchs provocants, elle ne dépareillait pourtant pas tant que ça. Elle avait arrangé ses cheveux en de grosses tresses collées, avec des rajouts bleus qui lui allaient parfaitement.

T'as grave pris soin de toi, là ! T'es magnifique !
Parce que d'habitude je fais crade, c'est ça ?
Mais nan !
Tu t'es vue, pouffiasse.

Elles rirent et se firent la bise. Bip Bip était en effet également très loin de sa tenue habituelle. Elle portait un mini-short et un haut en tricot rose très osé, avec un col montant, qui laissait voir tout son dos et même ses flancs. Emily avait même réussi à la dissuader de porter de soutien-gorge ! L'avantage d'avoir des tout petits seins, qu'elle disait. Elle s'était maquillée, et elle avait mis des chaussures compensées, avec des rubans. Si elle faisait toujours gamine, elle était partagée entre l'appréhension de s'être habillée un peu trop légèrement, et le sentiment qu'elle était sexy comme jamais.

J'te présente Emily. C'est grâce à elle qu'on entre gratos !
Yes, ben, merci.

Emily eut un sourire forcé, puis il y eu un moment de flottement. Deux mondes un peu trop différents se rencontraient peut-être un peu trop vite. Peut-être aussi qu'elle voyait en la sud-africaine une concurrente de taille, dans une catégorie trop différente pour qu'elle évalue sa valeur. L'australienne, portait des escarpins et une robe de soirée blanche très courte. Elle s'arrêtait bien au-dessus du genou, laissant voir ses jambes magnifiques. Tina brisa le silence :

Et voilà notre petit Prince, son frère comme je te disais.
'lu beau gosse.

Entre eux, le courant passa bien mieux. Le sourire de Prince était sincère, il rougit même un peu. À l'évidence, Dee lui plaisait, et la perspective de la soirée venait de s'améliorer pour lui.

Bon, les filles, on va pas rester à attendre là ! Commence à faire frais ! On va faire la queue ?
Pas besoin, les entrées sont VIP, on a une file juste pour nous.
Claasse !

En effet, aussitôt qu'elles se présentèrent, un majordome vint immédiatement les prendre en charge. Un peu impressionnées, Bip Bip et ses amies le suivirent en plaisantant sur la déco.

5
Le parc et son sous-bois / Re : Le nouveau Taco Bell [Wolvy]
« le: dimanche 08 octobre 2017, 18:04:57 »
La jeune femme écouta parler le mutant dans un silence religieux… du moins, si on exceptait le bruit de la nourriture qu'elle engloutissait. De toute façon, l'application avec laquelle son interlocuteur versa son thé la dissuada de parler la bouche pleine. Si Tina semblait plutôt passive à l'extérieur, fronçant tout juste les sourcils lorsqu'il évoqua « a piste des cadavres » sa réflexion n'était pas à l'arrêt. Elle n'en dit rien cependant pour le moment, et se permit seulement d'ajouter, d'une voix volontairement timide pour ne pas paraître trop impertinente :

Mh… mais… monsieur Logan… Elle soupira. Comment je maîtrise mes pouvoirs si je reste chez-moi ?

Elle s'interrompit lorsque le communicateur de son sauveur s'activa. Elle plissa les yeux, d'abord intriguée : elle n'avait même pas remarqué qu'il portait une oreillette. Très vite, la lettone comprit que Wolverine essayait de dissimuler qu'elle avait été présente. C'était cohérent avec ce qu'il lui avait dit jusqu'ici, et maintenant qu'elle en savait davantage, elle comprenait pourquoi. Elle comprenait aussi qu'elle n'allait sans doute pas s'en tirer aussi facilement que le mutant l'avait espéré.

Quand la conversation fut terminée, Bip Bip affichait une expression crispée. Elle sourit seulement par convenance à la question sur son nom. Même si le joueur était mort avant sa naissance, et qu'elle n'avait jamais vraiment vécu en Lettonie, c'était une célébrité nationale incontournable.

Oui, je crois… Elle avala sa salive, la plaisanterie n'était pas naturelle. Mais je n'ai pas vraiment sa carrure, non… ?

Sans doute que la légèreté de sa réponse ne tromperait pas son interlocuteur. Malgré les efforts de Wolverine, sa conversation avec ce « Coulson » avait inversé le processus de détente qui s'était amorcé. Elle attrapa une boulette de riz entre ses doigts et la porta à sa bouche, mais elle ne lui trouva qu'un désagréable goût de cendres. Elle n'en reprit pas. Lentement, elle articula :

Ces gens… le SHIELD, c'est ça ? Est-ce que… est-ce qu'ils vont me tuer ? C'est… c'est pas grave mais… Est-ce qu'ils ont une autorité sur le Japon ? Mon père… mon père était ambassadeur… il va avoir des problèmes à cause de moi ?

Dans un mouvement flash – très flou pour la vision humaine – signe qu'elle paniquait un peu, elle prit sa tête entre ses mains et ferma les yeux. Puis elle les rouvrit immédiatement, puis leva la tête vers Logan, puis se mit debout, puis se rassit (mais plus près de lui), puis le re-braqua des yeux, puis enfin se releva de nouveau ; en l'espace d'une demi-seconde.

Écoutez, monsieur Logan, si je dois mourir ou être enfermée dans une prison secrète… donnez-moi votre pistolet… je vais retrouver ces choses avant qu'elles causent d'autres dégâts, et je vais les tuer. Ou elles vont me tuer, mais ça reviendra au-même, pas vrai ? Je peux les rattraper… en quelques minutes… peut-être… et puis, ça peut pas être pire de toute façon.

Inutile de préciser que Bip Bip n'avait jamais utilisé d'armes à feu. Après tout, elle se dit que ça ne devait pas être si difficile. Dans sa tête, juste un bouton à presser. De toute façon, elle aurait probablement accepté de se battre à mains nues contre les aliens si Wolverine le lui avait demandé. Son regard n'était pas vraiment assuré, mais au moins déterminé, signifiant que ce n'était pas qu'une posture.

6
Le parc et son sous-bois / Re : Le nouveau Taco Bell [Wolvy]
« le: mercredi 27 septembre 2017, 17:37:16 »
Tina aurait aimé rester dans la boue à pleurer pendant des heures… ou rentrer chez-elle, pour dormir et oublier. Se réveiller dans son lit, et se rendre compte que tout ça n'était qu'un cauchemar. Après tout, toutes les preuves de l'indicent seraient sans doute effacées dans les prochaines heures. Mais naturellement, c'était impossible. Il y avait cet homme qui lui parlait… qui la rassurait… qui lui donnait des ordres, aussi, et il fallait lui obéir. La jeune femme avait bien repéré qu'il était blessé. Cependant il paraissait ne pas s'en soucier, et elle n'en avait pas la force non-plus.

Elle desserra avec difficulté les lèvres, le temps de relever la tête et de acquiescer d'un bref :

O-ok…

Le voyage se déroula dans une étrange torpeur, bercée par le grondement du moteur de l'imposant deux roues. La lettonne, qui essayait en général de faire bonne figure, ne s'exprima que le minimum. Il lui semblait à présent que tout lui était indifférent, étranger… Son esprit était vide de pensées complexes, vide d'angoisses. Elle suivait sans même se poser de question les quelques instructions qu'on lui donnait comme si elles avaient été paroles d'évangile. Cela lui semblait être tout simplement la meilleure chose à faire, la seule chose à faire. La seule chose qu'elle pouvait concevoir de faire, en réalité. Elle ressentait vaguement que quelque-chose n'était pas normal. Elle se dit que c'était le choc, ou son contrecoup ; que de toute façon, ce n'était pas important.

Le paysage défilait bien moins vite que ce dont elle était capable. Au moins, elle n'avait rien à faire. Puis ils arrivèrent dans ce que Tina identifia comme étant un hôtel. Elle aurait pu aussi retourner à son appartement, ça n'aurait pas été plus loin. Elle ne savait pas pourquoi elle n'avait pas proposé.

Merci, articula-t-elle, en se dirigeant d'un pas lent vers la salle de bain.

Là, elle retira un à un les vêtements que le combat avait rendu définitivement inutilisables. Elle les empila dans un coin de la pièce – ils formaient un petit tas noir et dégoûtant. Nue, elle les regarda une minute durant, incrédule, avec l'envie des brûler dans l'instant. Mais elle n'était pas équipée pour ça, et puis ce n'était pas le lieu. Elle se souvint ce qu'elle venait faire ici et fit couler l'eau.

Elle approcha ses doigts du jet, attendant qu'il se réchauffe un peu. De tout son corps blanc, seuls ses mains et son visage était encore réellement souillés de matière extraterrestre. Le reste de sa peau n'était tâchée que de quelques traces faites lorsqu'elle s'était déshabillée. Ses cheveux aussi étaient gluants. Elle se plongea entièrement sous l'eau. Le liquide noir était visqueux, et ne glissait pas naturellement. La jeune fille entreprit donc de prendre du savon et de frotter. Au contact du gel douche, heureusement, le mucus se solidifiait, et tombait par plaques. Encore quelque-chose qu'il faudrait songer à nettoyer.

D'accord… répondit encore la jeune femme aux instructions du mutant, mais pas assez fort, elle, pour être entendu aisément.

Sortant de la douche, elle essuya avec ses doigts la buée sur le miroir. Toute trace de souillure semblait avoir disparue. Ses cheveux blancs tombaient, trempés et sans volume, sur son visage fin. Tina semblait inhabituellement fatiguée, ses grands yeux gris cernés et encore un peu rouges (elle avait beaucoup insisté sur le savon). Au moins elle n'avait rien d'autre qu'un grand bleu dans le dos, qu'elle sentait la lancer un peu lorsqu'elle se baissait. Elle avait aussi quelques petites éraflures en plus sur les avant-bras, mais elle en avait tellement qu'elles passaient presque inaperçues. Rien de grave.

Après s'être séchée, elle s'enroula dans un des longs kimono fournis par la pension et noua la ceinture autour de sa taille. L'habit blanc, aux motifs floraux pâles, était un peu trop grand pour elle, et elle devait faire attention à ne pas marcher dessus. Pas terrible pour courir. Elle poussa la porte, et jeta un regard à l'homme qui l'avait amenée jusqu'ici. Il était torse-nu, et avait un bandage sur le bras. Elle avait l'impression de le voir pour la première fois.

Vous êtes blessé ? se souvint-elle brusquement.

Une fois nettoyée, toutefois, elle se dit que la plaie n'était peut-être pas aussi impressionnante que dans sa mémoire. C'était quand même très suffisant pour l'intimider. Surtout que son sauveur avait un air de soldat endurci qui n'était pas forcément rassurant. Mais il avait été si protecteur avec elle jusqu'ici qu'elle ne s'en formalisa pas.

Tina… souffla-t-elle, avant d'ajouter : et vous vous êtes… le Wolverine…

Les mots de l'agent du S.H.I.E.L.D ne faisaient pour elle sens que maintenant. Bien sûr qu'elle connaissait son nom. En tant qu'auteure d'un manga de super-héros, elle ne pouvait ignorer les mutants du monde réel, ceux qui inspiraient la fiction. Évidemment, pour le grand public, la vie et les exploits de Wolverine n'était pas aussi bien connus que ceux de personnages plus médiatiques comme Captain America ou Sentinel Prime. Il n'en était pas moins incontestablement une figure importante.

Tina aurait voulu lui dire qu'elle était honorée de le rencontrer. Elle aurait voulu le remercier, aussi, pour tout ce qu'il venait de faire pour elle. Mais elle ne parvint qu'à balbutier :

Vous… vous avez dit que certains de ces… aliens… sont encore sur Terre ? Est-ce que vous allez les retrouver facilement ?

Elle se sentait concernée, pour des raisons évidentes, par les dégâts que les créatures pourraient causer. Elle aurait souhaité entendre que tout était déjà sous contrôle, mais elle pressentait que ce serait plus compliqué que ça.

Je suppose que vous voulez pas de mon aide pour ça, pas vrai ? T'as fait assez de dégâts comme ça, Tina, laisse faire les grands. Rentre chez-toi, et sois une fille normale…

Sa voix était faible, blanche, et aucun reproche, seulement le regret y était perceptible. Elle soupira et s'assit en tailleur devant la table basse. Elle était un peu fatiguée, mais plus encore, elle avait faim. Heureusement, une bonne âme avait pensé à tout. Elle jeta un regard en coin à Wolverine, un peu coupable, et commença à dévorer un paquet de gâteaux. Même si elle essayait d'y mettre quelques manières, il devait rapidement apparaître qu'en plus de manger vite, elle mangeait beaucoup trop pour quelqu'un de sa corpulence. La nourriture, ça aussi c'était rassurant.

Merci… pour tout à l'heure… Sans vous, je serais morte. Elle soupira de nouveau. Au moins j'aurais arrêté de faire tuer des gens.

La jeune femme eut un sourire forcé. Ce n'était peut-être pas non-plus le moment de se lamenter.

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Le parc et son sous-bois / Re : Le nouveau Taco Bell [Wolvy]
« le: lundi 25 septembre 2017, 05:13:16 »
La créature monstrueuse qui la contemplait de toute sa hauteur, la bave qui gouttait sur son corps déjà noir de mucus, les coups de feu, les cris d'agonie… Les dernières secondes n'étaient plus pour Tina qu'un maelstrom de bruits et d'horreur dans lequel elle se noyait. Il lui semblait que son cœur ratait une pulsation sur deux, et qu'elle avait cessé de respirer depuis plus d'une minute. Pourtant, tout se déroula très vite, laissant la jeune femme désemparée.

Elle n'avait rien trouvé de mieux que de fermer les yeux, en espérant que tout s'arrête. Si l'on cessait de voir les monstres, peut-être disparaîtraient-ils. Une réaction de petite fille… ou simplement d'adulte terrifiée. Elle serra les jambes alors que sa vessie se vidait. Bip Bip réalisait qu'avoir des pouvoirs ne conférait pas un supplément de courage, lorsqu'on était dépassée et qu'on ne maîtrisait plus rien. Qu'elle pensait n'avoir peur de rien que par ignorance.

Pourtant, le coup fatal ne vint pas. Seul un nouveau jet de liquide, bouillant cette fois, se déversa sur son abdomen. Un cri qu'elle n'aurait pu décrire autrement qu'« affreux » la décida à brusquement rouvrir les paupières. L'alien gisait, mort, propulsé à un bon mètre d'elle. Un homme massif juste à côté lui beugla quelque-chose. Quelque-chose qu'elle ne comprit pas. Ses oreilles sifflaient.

Tina était debout. Elle n'avait pas le souvenir de s'être remise debout. Tout autour d'elle, il y avait des cadavres… et pas seulement ceux des abominations. La jeune femme regarda dans un état second les boyaux éparpillés d'un des hommes qui avaient débarqué de la camionnette. Un second avait la gorge ouverte, sa tête paraissait ne plus tenir à son corps que par un minuscule lambeau de chair. Étrangement, elle n'avait même plus envie de vomir.

Elle ressentait juste un besoin urgent de s'enfuir loin de cet endroit – un besoin de l'ordre de la survie. En dix secondes, elle pouvait être sortie du bois ; en une minute, peut-être, elle serait sortie de Seikusu. Ç’aurait été si facile… si un des hommes au sol n'avait pas tendu le bras vers elle.

Hey, vous m'entendez ? Vous m'entendez putain ?
Vous… vous me parlez ?

Bip Bip regarda autour d'elle, hébétée. L'agent passa avec un tic agacé sur la stupidité de sa réponse. En réalité, son calme était exemplaire pour quelqu'un ayant une jambe sectionnée au niveau du genou.

Votre truc c'est courir, pas vrai ? Allez… allez me chercher la trousse à pharmacie. Dans la camionnette.
Je… vous… je peux vous emmener à l’hôpital.
Faites ce qu'on vous dit pour une fois bordel de merde. Avant que je me vide de tout mon putain de sang.

La jeune femme n'était pas en état de réfléchir, et le ton de l'homme autoritaire. Elle aurait probablement obéit aussi facilement s'il lui avait demandé de retirer sa chemise pour lui faire un garrot. Un instant plus tard, elle était de retour avec une mallette grise frappée d'une croix rouge caractéristique.

C'est ça ?
Ouvre, sors la seringue avec le liquide bleu. OK. Plante moi ça dans la jambe. Tu sais piquer ? … Bon, laisse tomber. Donne moi ça. … OK. Maintenant la jaune. Hnnn. Nickel. Hhh… OK. Bonne… nuit… Passe le bonjour au… au Wolverine.
Au quoi ?

Elle n'eut pas de réponse à sa question : l'homme venait de fermer les yeux et de se raidir. Tina paniqua. Massage cardiaque, bouche à bouche ? Elle s'apprêta à injecter, en désespoir de cause, le contenu d'une seringue rouge… quand elle perçut la respiration régulière de l'agent. Sa jambe avait aussi arrêté de saigner. Le moignon s'était recouvert d'une croûte sombre qui stoppait l’hémorragie. Est-ce que ça voulait dire qu'elle pouvait le déplacer pour le mettre en sécurité ?

Elle n'eut pas le temps d'en décider. La violence de l'explosion du vaisseau qui suivit la glaça. Elle n'était pas une soldate, elle n'était pas habituée. Rien que le tonnerre des armes la secouait. Tant qu'elle ne prêta pas attention à l'alien qui se jetait sur elle. Elle ne l'aperçu que lorsqu'il fut à un demi-mètre… Bip Bip écarquilla les yeux et tomba en arrière… avant de parcourir en un claquement de doigts, à reculons, et toujours sur les fesses – cinquante bons mètres. Sa course grotesque mais heureusement brève ne fut arrêtée que par un arbre auquel elle se cogna violemment.

Sonnée, la jeune femme tenta de se relever. Son dos la lança vivement mais elle prit sur elle, serrant les dents… Au bout de la troisième tentative, elle fut de nouveau sur ses jambes, quoiqu'un peu chancelante. Elle releva la tête. Là où elle avait laissé le monstre, il y avait cet homme qui l'avait déjà sauvée une fois. Sa vision était floue, mais c'était davantage à cause de tous les liquides nauséabonds qui lui coulaient sur le visage. D'autant qu'elle pouvait en juger, tout danger semblait écarté…

Bip Bip s'approcha du colosse d'un pas peu sûr mais extraordinairement rapide. Puis elle tomba à genoux devant lui, balbutiant :

Je… je voulais pas… je… je suis désolée…

Se prenant la tête dans les mains, Tina fondit en larmes. Toute la pression accumulée se relâchait. Au même moment, il se mit à pleuvoir averse.

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Le parc et son sous-bois / Le nouveau Taco Bell [Wolvy]
« le: samedi 23 septembre 2017, 22:17:29 »
Bip Bip fit un signe de main amical à la vieille dame qui lui servait de voisine du bas. La japonaise voûtée réalisait l'exploit d'être encore plus petite qu'elle. Les années n'avaient rien enlevé à son sourire. En revanche, ses bras ne semblaient pas assez forts pour porter le lourd cabas qu'elle traînait derrière elle.

Un petit coup de main pour monter vos courses ?

Il y avait deux étages à gravir et évidemment, pas d'ascenseur. Ce n'était pas dans ce petit quartier de la périphérie de Seikusu qu'on trouverait des fonds pour rénover les bâtiments anciens. Pour Tina bien sûr, ça n'était pas un problème. Elle pouvait monter chez-elle en environ une seconde. Les marches la ralentissaient beaucoup.

Bah ! Les personnes comme vous ont mieux à faire que d'aider les vieilles dames à monter leurs courses, répondit la grand-mère avec un geste d'embarras.
Ça vaut mieux que de passer son temps en discothèque.

Les doigts fins de la lettonne se refermèrent sur l'anse du cabas. Exactement au même moment, une ombre passa sur le soleil. Pendant une fraction de seconde, le rez-de-chaussé de l'immeuble fut plongé dans une semi-obscurité. D'un mouvement réflexe, la jeune femme tourna la tête. À travers la fenêtre, elle vit alors une masse noire traverser le ciel gris. Le temps était plutôt couvert, mais il ne lui fallut pas longtemps pour réaliser que quelque-chose n'allait pas.

Quoique cet objet volant non-identité fut, sa trajectoire n'était pas normale. Rien à voir avec un avion sur le point d’atterrir. L'OVNI tombait presque à la verticale… et il tombait très près de Seikusu. Tina sentit son cœur accélérer. Il se passait à l'évidence quelque-chose de grave. Elle lâcha le cabas avant même de l'avoir soulevé de terre.

Désolée… Vraiment désolée… faut… faut que j'aille voir ça !

Un instant plus tard, Bip Bip n'était plus dans son hall d'immeuble, ni même dans son quartier. Elle avait filé vers le point de chute. Bon sang, ce truc va s'écraser en plein dans Seikusu pensa-t-elle en courant. Bien sûr, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait faire lorsqu'elle y serait. Malheureusement, elle ne voyait aucun moyen d'empêcher l'OVNI de s'écraser. Mais peut-être pourrait-elle évacuer quelques personnes ? Elle espérait être utile…

À mesure qu'elle et l'OVNI convergeaient, cependant, elle se rendit compte que le crash se ferait certainement dans la forêt. Soulagée, elle souffla. Elle s'accorda une bonne demi-seconde de pause. Autant ne pas se trouver précisément à l'endroit de l'impact, elle n'était pas Hulk. En plus, elle était déjà en sueur : ses habits rendus brûlants par la course n'aidaient pas à la refroidir.

Un bruit sourd, puis une secousse accompagnée d'un nuage de poussière l'avertirent que la collision avec le sol avait eu lieu. En pleine forêt, parmi les arbres. En suivant la fumée noire qui se dégageait, elle n'eut pas de mal à localiser ce qu'elle cherchait. Se tenant à une vingtaine de mètres, elle détailla alors l'étrange objet.

La forme, oblongue, était entièrement en un matériau mat blanchâtre. Elle semblait avoir eu des ailes semi-circulaires, de chaque côté de l'habitacle central. Mais celles-ci avaient été si dégradées lors de la chute qu'il était difficile d'en connaître la forme précise. Il en restait des lambeaux qui avaient un étrange aspect d'ailes de chauve-souris. Le tout, sans les ailes, mesurait dans les quinze mètres de longs.

À l'arrière, une sorte de renflement rouge fumait abondamment et dégageait une odeur que la jeune femme n'avait jamais sentie. Elle n'aurait su dire s'il menaçait d'exploser. Enfin, à l'avant, une sorte de caoutchouc noir était partiellement crevé : le crash avait renversé plusieurs arbres, dont l'un d'entre-eux était tombé dessus. Un liquide vert sombre et épais s'écoulait sur le sol en plusieurs endroits. Une chose était sûre, ça ne pouvait pas être un météore.

Tina pensa au vol d'un engin d'essai. Il pouvait y avoir des gens à l'intérieur. Étonnamment, la navette n'était pas complètement détruite. Elle semblait même avoir plutôt bien résisté au choc. Étrange considérant la vitesse de chute. Mais la survie des passagers n'était donc peut-être pas impossible…

Elle allait s'approcher lorsqu'elle entendit le moteur d'une camionnette en approche. C'était un véhicule bleu qui portait le sigle rose d'une chaîne de restauration rapide, « Taco Bell ». Elle se gara sur une petite route proche, et cinq hommes en sortirent aussitôt. Leur tenue était banale, mais l'un d'eux portait sur l'épaule ce qui ressemblait à un bazooka futuriste.

Éloignez-vous ! cria-t-il.

La jeune fille s'apprêta à s’exécuter – à vitesse normale – lorsqu'elle surprit un mouvement en provenance de l'habitacle.

Y'a quelqu'un là-dedans ! lui répondit Tina en se précipitant – cette fois très rapidement – vers le vaisseau.

À toute vitesse, elle envoya voler un morceau noir translucide qui bloquait l'accès, constatant avec un certain dégoût qu'il avait la consistance du mucus. L'intérieur n'était pas très lumineux, mais Tina y distingua assez nettement trois formes humanoïdes. Sans attendre, elle fila à travers la cavité humide, et tira de toute ses forces le premier à l'extérieur. Avec stupéfaction, elle découvrit qu'il s'agissait d'une femme d'âge moyen… complètement nue. Elle semblait seulement à moitié consciente – les yeux ouverts, elle ne prononça pas le moindre mot.

Bip Bip ne s'accorda pas le temps de la réflexion. Sitôt la passagère déposée à quelques mètres du vaisseau, elle entreprit d'extraire une seconde femme. Elle aussi était dans son plus simple appareil. Enfin, l'héroïne réitéra une dernière fois l'opération ; mais le dernier passager était un homme à la stature imposante. Recouverte des pieds à la tête de limon noir, la lettonne ne parvenait pas à l'extirper de la cabine. Sa super-vitesse ne pouvait rien pour les muscles trop maigres de ses bras.

Fais chier, aidez-moi ! hurla Tina à l'adresse des hommes de la camionnettes. Faut le sortir de là avant que tout saute !
Éloignez-vous immédiatement ! Putain de merde !
Tire pas, Johnson, elle est trop près.
Tant pis, on dégomme ces trucs avant que…

Tina tourna la tête, furieuse, vers ces hommes qui discutaient sans sembler voir l'urgence de la situation dans laquelle elle se trouvait. Pas la même urgence qu'elle, en tout cas. Les deux femmes qu'elle croyait avoir sauvées… venaient de se transformer en créatures insectoïdes brunes de trois bons mètres de long. Très vite, l'effroi remplaça la colère.

Merde… chuchota-t-elle, sans trop croire à ce qu'elle voyait.

Les événements la rattrapèrent. Elle sentit, tétanisée, les épaules de l'homme qu'elle tirait toujours vers elle se déformer et s'allonger. La jeune femme les lâcha mais, stupéfaite, les yeux écarquillés, n'eut pas la présence d'esprit de filer. Trop tard : l'alien géant l'avait déjà plaquée au sol, ses pattes d'arachide lui coupant toute possibilité de retraite. Un filet de bave jaunâtre coula sur le visage de Tina, alors que la créature paraissait la dévisager. Sous le choc, elle n'était même plus en état d'entendre les bruits du combat qui s'engageait avec les agents derrière elle et que, de toute évidence, ils étaient en train de perdre. Elle ne comprit même pas que la pause de l'alien n'avait rien d'un répit. Qu'il attendait que sa longue queue de scorpion soit complètement formée… pour lui planter dans le ventre.

9
Le coin du chalant / Re : Bip-Bip toujours prête
« le: mardi 11 juillet 2017, 00:12:52 »
Coucou.
Comme je suis sûrement un peu difficile, j'ai pas encore trouvé de RP qui me plaise.

Donc c'est toujours ouvert. :)

10
Le coin du chalant / Bip-Bip toujours prête
« le: samedi 03 juin 2017, 21:31:07 »
Coucou.
Je viens d'être validée. :)

Voilà les idées que je propose :

  • Bip Bip a le pouvoir de se déplacer à toute vitesse. Malheureusement, ça ne l'immunise pas contre les blessures. Alors que vous marchiez dans la rue, elle pourrait tomber près de vous, se blesser, être incapable de courir, et vous pourriez l'aider, ou pas.
  • Bip Bip travaille pour une société de livraison express. Grâce à une application mobile, on peut demander à se faire livrer depuis un restaurant, ou à transporter quelque-chose d'un endroit à un autre, par exemple. Vous pourriez avoir besoin de ses services, mais les choses pourraient mal se passer.
  • Il y a quelques mois, Bip Bip a empêché un braquage à main armée. Les malfaiteurs ont été arrêtés, mais ils pourraient être de votre famille ou de votre gang, et vous pourriez décider de vous venger. Une lettonne aux cheveux blancs à Seikusu n'est pas difficile à trouver.
  • Suite à ce braquage, ou par un autre moyen, vous avez repéré Bip Bip et son pouvoir. Vous pourriez la recruter pour faire un travail particulier.
  • Vous êtes un malfaiteur et Bip Bip déjoue vos plans, ou du moins essaie.
  • Vous adorez le manga autobiographique que Bip Bip publie. Elle fait quelques fois des salons, vous pourriez lui parler.
  • Si vous avez d'autres idées c'est bien aussi.

Je suis ouverte à tous les genres de jeu, y compris les pratiques assez hard. Mais Bip Bip ne sera pas forcément consentante, et elle est difficile à attraper.

11
Prélude / Re : Velocitus delectiblus [Validémonisée]
« le: samedi 03 juin 2017, 20:32:12 »
Merci beau monsieur. Avec moi c'est jamais long <3

12
Prélude / Velocitus delectiblus [Validémonisée]
« le: samedi 03 juin 2017, 18:54:19 »
Identité : Tina « Bip Bip » Krūmiņš
Âge : 21 ans
Sexe : Féminin
Race : E.S.P.er
Sexualité : Hétérosexuelle

Physique :
– Quelle est la corpulence de votre personnage ?
Tina est une petite chose taillée pour la vitesse. Elle mesure 1m54, pour tout juste 40kg. Il n'y a pas un seul gramme en trop dans sa silhouette élancée. Elle est même un peu maigre du goût de certains. Elle ne peut en effet pas prétendre au fessier et à la poitrine de filles plus en chair. Elle se tient en forme, mais sa musculature ne ferait peur à personne.

– À quoi ressemble son visage, nez, yeux, bouche, cheveux ?
Son visage est rond, avec de grands yeux gris et des lèvres pâles et fines. Elle a encore un peu un air de gamine. Avec sa petite taille, on a tendance à la croire plus jeune qu'elle ne l'est, ce qui tend à l'agacer. Elle est naturellement brune, mais elle a choisi de se décolorer les cheveux pour se vieillir et briser cette image de lycéenne. Elle porte donc un carré blanc neige, assez irrégulier (elle s'en occupe elle-même), avec une frange.

– Possède-t-il des traits particuliers qui le distinguent, des tatouages, des cicatrices ?
Elle possède pas mal de petites cicatrices, principalement sur les coudes et les genoux. Elle a aussi quelques marques de brûlure sur les mains. Ce sont les résultats d'accidents mineurs lorsqu'elle utilise son pouvoir.

– Comment a-t-il l'habitude de s'habiller ? Porte-t-il des armes ?
Dans la vie de tous les jours, Tina est simple, avec des habits courts et près du corps : des débardeurs, des jeans. Elle a un style plutôt urbain, commun pour les filles de son âge, cheveux mis à part.

Caractère :
– Quelles sont les qualités de votre personnage ? Ses défauts ?
Sa principale qualité réside dans sa volonté. Difficile de lui faire sortir une idée de la tête lorsqu'elle y est entrée ! Elle peut aussi déployer des trésors d'imagination pour mettre en œuvre ses projets. Elle est optimiste et positive, à fond dans son univers. D'un autre côté, elle se travaille parfois un peu trop sur ses projets au détriment d'elle-même.

– De quoi a-t-il peur, ou n'aime-t-il pas ?
Elle n'a pas peur de grand-chose. Sa principale crainte est de s'ennuyer et de sombrer dans une routine déprimante… ou de ne plus pouvoir courir, peut-être ! Sinon, elle ne supporte pas les personnes qui imposent leur volonté aux autres de quelque manière que ce soit. Elle peut se montrer assez agressive si on s'attaque à son entourage ou à quelque-chose auquel elle tient !

– Au contraire, quelles sont les choses qu'il apprécie, par quel projet est-il motivé ?
Elle aime la musique sous toute ses formes. Cela lui vient surtout de son père, qui est musicien lui-même. Elle apprécie également l'art en général, et les arts graphiques en particulier, comme on peut l'attendre de la part d'une dessinatrice. C'est une rêveuse autant qu'une femme d'action, sa devise est « rêve ta vie et vis tes rêves ! ».

– Comment se comporte-t-il avec les autres ? Quelle est sa vision de la société ?
Tina est une fille discrète et timide, qui n'adresse pas très facilement la parole aux inconnus. Elle n'a pas peur des autres, mais elle a souvent le sentiment de déranger. Dans le privé, cependant, elle est bavarde et pleine d'humour. C'est une bonne amie, fidèle et attentionnée, avec souvent les bons mots pour remonter le moral.

Histoire :
– Qui étaient les parents de votre personnage ? Comment et où a-t-il grandi ?
Tina est née en Lettonie, peu après que le pays ait retrouvé son indépendance de l'union soviétique. Elle n'y a passé que les deux premières années de sa vie, toutefois, car son père a été nommé ambassadeur au Japon. Elle a donc déménagé d'abord à Tokyo. Elle revient en Lettonie en moyenne trois semaines par an, mais c'est l'archipel nippon qu'elle considère comme son véritable pays (même si elle n'en a pas la nationalité). Elle est fille unique, et a toujours été très aimée par ses parents. Elle a fait toutes ses études dans une école privée assez chic.

– Quel(s) événement(s) marquant(s) ont fait de votre personnage ce qu'il est aujourd'hui ?
Elle a découvert ses pouvoirs à l'âge de 14 ans : la capacité de bouger à toute vitesse. Avant cela, elle était un peu sportive mais n'était pas plus rapide que ça. Sa famille et quelques proches sont au courant, mais pas le reste du monde. Longtemps ça n'a pas beaucoup changé sa manière d'être. Son métabolisme était étrange, mais ce n'était pas vraiment un handicap. Elle s'est mise à songer il y a peu que peut-être ce don était plus qu'un hasard. Elle pense maintenant qu'elle devrait s'en servir davantage pour aider les autres.

Depuis toute petite elle adore aussi dessiner, et elle a vite décidé d'en faire son métier. Elle a déjà publié quelques chapitres d'un manga autobiographique, sous le pseudonyme de « Bip Bip ». Ils ont été bien reçus, et elle est actuellement en train de dessiner la suite.

– A-t-il eu l'occasion de se faire des amis, des ennemis, des connaissances, de lier des relations amoureuses ?
Après que son père soit rentré en Lettonie il y a un mois, elle a choisit de s'installer à Seikusu. Elle n'a pas de famille et pas d'amis sur place. Elle cherche donc à s'en faire, même si elle n'est pas très douée pour approcher les gens. Il y a deux mois, grâce à son pouvoir, elle a fait échouer un braquage à main armée dans une bijouterie. Les malfaiteurs ont été arrêtés, mais ils ont sans doute été capables de la voir (elle est assez facile à reconnaître au milieu de japonaises). Ce sont probablement les seules personnes qui peuvent lui en vouloir.

– Fait-il ou a-t-il fait partie d'une organisation, d'un club, ou d'un corps d'armée ?
En plus de son activité de mangaka, qui ne paie pas tout, Tina travaille en indépendante pour une boîte de livraison express. Elle n'a jamais rencontré directement ses employeurs, tout fonctionne par une application téléphone. Elle livre surtout des repas à des particuliers ou à des entreprises. Elle se sert exclusivement de son pouvoir, pas de véhicule, mais elle tâche de rester discrète.

Autre :
– Votre personnage possède-t-il des pouvoirs, des connaissances ou des compétences particulières ? Est-il sportif ?
Tina est une E.S.P.er avec un pouvoir de super-vitesse. Elle ne sait pas exactement jusqu'à quelle vitesse elle peut courir, elle sait juste qu'elle peut courir TRÈS vite. Assez vite pour que les objets qu'elle tient en main, ou ses vêtements prennent feu (ce qui lui a valu quelques brûlures). Elle doit donc faire attention, même si son corps lui-même semble être immunisé aux effets de l'accélération et de la vitesse. Elle doit aussi faire attention à ne pas tomber, car elle garde une bonne maniabilité et de bons réflexes mais il lui est arrivé de se blesser (là aussi les effets sont réduits, car une personne normale, à cette vitesse, aurait été écrasée par le choc).

Elle peut courir sur l'eau et sur les murs et aller si vite qu'il est presque impossible pour des humains de la voir. Elle n'est en revanche pas capable de réfléchir à toute vitesse. Elle ne peut donc pratiquer très vite que des activités simples ou faisant surtout appel à ses réflexes. Se servir de son pouvoir pour frapper à toute vitesse quelque-chose ou quelqu'un serait rapidement dangereux pour elle.

Enfin, son pouvoir est assez étrange car il accélère aussi son métabolisme. Elle doit dormir environ vingt minutes toutes les deux heures pour se sentir bien. Pendant une seule journée, elle mange énormément, huit repas par jour, et va aux toilettes plus de vingt fois. Ses menstruations suivent le rythme d'une demi-journée environ de perte de sang toutes les semaines.

À part ça, Tina est assez sportive, est une bonne dessinatrice de manga, et sait chanter et jouer un peu de piano et de violon (elle a eu des cours).

– Ses possessions ou son réseau de connaissances sortent-ils de l'ordinaire ? Habite-t-il un lieu spécial ?
Elle habite un deux pièces à Seikusu. Elle a quelques contacts issus de la vie diplomatique de son père, sinon rien de particulier.

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