Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Shemêhaza

Pages: [1]
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Le coin du chalant / [Demande de RP] Un p'tit tour au Pandémonium ?
« le: jeudi 03 novembre 2016, 22:46:40 »
'Soir à toutes, veuves noires, midinettes fardées, timides pucelles, créatures luxurieuses.
À tous, éphèbes, artistes, esprits errants, fornicateurs insatiables.

Qui que vous soyez, qu'importe votre engeance, s'il vous tente d'éclaircir votre plume dans la douce ténèbre en ma (très charmante) compagnie, faites-moi signe, ici ou en privé. La vermine sous mon joug qui se tortille impatiemment au sein des administrations infernales vous répondra dans des délais tout à fait raisonnables.

Bisous soufrés.

2
Prélude / Re : La géhenne est pavée de fleurs et d'autoroutes.
« le: dimanche 21 août 2016, 01:56:29 »
Cimer mesdames.

Sayako => C'est une vue de l'esprit. J'aime à croire que tout n'est pas aussi manichéen qu'on veut nous le faire croire. Avec des anges sulfureux et des chérubins partageant des gênes de cochon.

3
Prélude / La géhenne est pavée de fleurs et d'autoroutes. (Valilouvée]
« le: dimanche 21 août 2016, 00:20:51 »
Sobriquet : Shemêhaza.
Âge : Va falloir compter.
Sexe : Masculin.
Race : Avatar (ange en sursis.)
Orientation sexuelle : Considération tristement humaine.

Portrait – faciès et sensibilité


Sous cet amas charnel de deux mètres, surmonté d'une figure captieusement séraphique de par ses yeux ainsi que de sa chevelure soufrés, se niche une âme pourtant confinée et infinitésimale, obombrée et ourlée de rares tissus lumineux. On peut difficilement imaginer que Dieu ait participé à la création de cette ignominie, ou peut-être s'agit-il d'une expérience foireuse ; force est d'admettre que Shemêhaza n'a que des vertus qui vacillent. Son éthique est l'absence d'éthique, la redondance de ses occupations l'a rendu cynique, les bacchanales sont sans secret pour lui, le sexe est loi divine, absolu acquis en toute sa substance : il ne lui manque que du manque.

Tout a été dit, du cri au silence, tout a été fait, il n'y a plus rien à proférer, plus rien à taire. Cet univers se complaît dans l'abondance et la répétition. Shemêhaza rêve d'un grand rien, puisque incapable de rêver en dormant, un grand rien où les sens fallacieux cessent de répandre leur poison, un grand rien où il pourrait enfin trouver le repos du juste. Hélas tout est cyclique, ne prolifèrent que l'agitation et le bruit incessant implacable, le vide qu'il chérit tant est un oubli des bâtisseurs du temps, il brille de son inexistence.

La plénitude ne se trouve pas dans les pleines intentions. Alors résigné de pourchasser le néant, il cède à la vacuité. Immoral et hébété, ayant jeté l'intelligence aux cachots, il se fond dans les pesanteurs humaines. Car de toutes les races qu'il pût rencontrer jusqu'alors, il n'y a que les humains pour voguer sans conscience sur les courants de l'intempérance. Ils se sèchent à l'air du péché, baignent à la débauche sans le savoir, et c'est un plaisir inavoué pour Shemêhaza que de les voir s'y noyer jusqu'à ce que, dans un dernier sursaut de lucidité, ils fassent preuve d'une factice repentance, croyant que les regrets suffisent à joindre quelque endroit édénique.

De nature oublieuse, Shemêhaza n'a gardé de ses milliers d'années d'existence que de vagues particules. Incapable de se remémorer son enfance comme sa naissance, si naissance il y a eue, ses souvenirs sont pour la grande majorité licencieux, trophées, conquêtes vulnérables, proies faciles. Jadis le plus proche conseiller des déités, il fut relégué au second plan, jugé trop déviant et excentrique pour la caste de la pureté céleste. Depuis, ne cherchant plus à récupérer sa grâce originelle, il engrosse des femelles, rumine et rognonne dans l'étau de son quotidien, maudissant sa condition de maudit.

Il peut lui arriver, bien que rarement, d'être placide quand le crépuscule bascule de son perchoir. Ses pensées renaissent en queue-de-renard, fertiles au soir, et c'est volontiers qu'il s'adonne à de sensibles envolées lyriques dans son réduit, plume et encrier pour compagnies, prenant l'habit réprouvé des poètes si peu clairsemés dans les galaxies. Père de tous les vices mais enfant de la finesse, il écrit des soleils, sirote des liqueurs d'infinis, froisse des robes d'aube lorsque tout seul, l'accalmie pour symphonie.

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Héééé Shemê', vieille loque, réveille-toi !
Grmbl..
Le patron va pas être content, t'as d'jà deux heures de r'tard.
Quoi ? Il a été un jour content ? Je m'en branle.
Je le savais ça.

Alcôve moite, lumière bestiale en cataracte sur les murs de jais. Shemêhaza émergeait, non sans peine, de sa nuit sans rêverie. Les yeux encore éteints, enveloppés par la torpeur. Dormir a toujours été sa plus noble consécration, et ses consorts, tout de jalousie bâtis, semblaient vouloir lui mettre des bâtons dans les roues.

Sans dec', bouge-toi les miches.
Putain, me les brise pas. Tu crois vraiment que le chef va devenir bougon pour une négligence d'plus ? Pas comme si il avait pas l'habitude.

Il avait toujours abhorré son labeur, ne pas pouvoir disposer de sa vie comme il l'entendait lui donnait l'impression qu'elle ne lui appartenait plus vraiment. Des éons et des éons passés à reproduire des tâches toutes semblables ; œuvres clonées sur d'autres œuvres tout aussi clonées d'une machinale gestuelle reproduite dans les mêmes lieux méphitiques. Depuis quelques temps, il songeait sérieusement à se faire la belle, préserver le peu de clairvoyance qu'il avait encore, l'emmener loin des rouages accablants de la routine. Par expérience plus que par instinct, il avait trouvé de communs subterfuges pour ne pas tourner de la boule : masturbations effrénées, frénétiques ébats, copulations insolites. Mais ces distractions aussi étaient devenues vaines. Plus rien n'avait de saveur si ce n'était l'auguste sommeil, prince éthéré, unique consolation.

Après avoir pataugé quelques trop brèves minutes dans ses draps, il parvint enfin à se lever dans un bondissement indolent. Restait à enfiler sa tenue de boulot. Et traverser les infinis corridors du purgatoire pour se rendre à sa place végétative de toujours.

Bon, à plus tard Shemê'.
Ouais ouais, Azazel. On se capte à la pause déjeuner.
Comme d'hab'.

Il entama son cheminement marathonien, le visage aussi enthousiasmé qu'un aï. Des couloirs informes, encore des couloirs et des couloirs et des couloirs labyrinthiques à en faire pâlir Thésée. Qui pouvait se prétendre heureux ici, entre travail à la chaîne, sandwichs triangles à la cantoche et nuances de gris ? On arrive plus à effleurer le bonheur quand on a vécu 250.000 ans, ou quelque chose s'y rapprochant, de toute façon. Vivant sans vivre, mort sans sépulture.

Après trois plombes de marche, le voilà arrivé au point névralgique de cet inanimé capharnaüm. La laverie était une petite pièce exiguë où trônait en son sein une machine usée par le siècles mais toujours en état de marche. Le travail était simple : balancer les âmes dans le tambour, une à la fois pour ne pas troubler l'équilibre cosmique, et attendre. Qu'elles soient teintées d'affres, rayonnantes de maux ou bienveillantes, le résultat restait identique ; elles finissaient lessivées, immaculées, puis retour à l'envoyeur. Ironie du sort, il incombait à  Shemêhaza, léthargique de naissance, de s'occuper de l'immense ouvrage de réincarnation qui régissait les astres. Ne restait qu'à tuer le temps à mains nues, en se tapant des queues tout en matant le plafond entre deux essorages.

Un de ses collègues fit irruption sans crier gare au pas de course, suant de la tête au pied, l'interrompant dans ses basses réflexions.

Le boss te demande.
Ah ?
Paraît que c'est important.
Et ce que je fais actuellement, éponger la merde organique et bien-pensante des étoiles, c'est pas important p'têtre ?
Ça peut attendre.

Il se rendit au bureau sans piper mot supplémentaire, bras ballants et tête qui brandille, prêt à se faire passer le savon mérité et tant attendu, comme à l'accoutumée. Trois plombes de marche bis, pas pressé d'arriver à destination. La porte était entrouverte, il en profita pour s'y engouffrer avant de la clencher, comme pour sceller l'entrée à une hypothétique cohorte de fâcheux et malvenus démons.

Il se tenait là, le dirigeant de ce foutoir impalpable mais qu'il fallait malgré tout absurdement contenir. Vissé, fusionné à son fauteuil huileux. On pourrait croire que les années l'ont rendu gros et moche, la vérité est bien plus évidente et triste : il a toujours été ainsi. Cigarillo sur la langue, blême et regard soucieux, il invita Shemêhaza à s'asseoir. Point de médisance, s'il n'était pas à ce poste, il n'y aurait plus rien sur quoi diriger, l'entropie serait reine. Et personne n'a envie de faire le sale boulot. Accordons-lui cette performance.

Comment va ?
Pas à me plaindre. Vous vouliez me voir ?
Oui. J'ai passé un coup de fil à l'administration. On t'accorde des congés de trois ans. Fais-en bon usage.
Bah tiens.
Tu peux disposer.

Échanges lacunaires, le grand décideur s'en retourna à ses soi-disant coups de fil importants, entre jactances et volutes de fumées cubaines. Quant au sous-fifre, il sortit avec discrétion mais non moins triomphalement. Lui qui était persuadé de se prendre un blâme, cette nouvelle fut inespérée. Il s'imaginait déjà dans les venelles d'une mégapole, à l'affût de gros culs où planter sa bannière.

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