Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Cendres

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Cendres

Pages: [1]
1
Les bas fonds / Steam 'n Bones [Ariman]
« le: dimanche 12 juin 2016, 00:27:53 »
Le cœur du petit lapin brun tressautait dans sa poitrine, alors qu'il saisissait sa chance en se cachant entre deux pierres tombales. Les deux petites billes noires qui lui servaient de yeux observèrent sa poursuivante s'arrêter, émettre un grognement de mécontentement. Il cala un peu plus son corps poilu entre les deux parcelles de pierre, continuant de surveiller le dos courbé et les bras tremblants de son attaquante.

En voyant la tête de la créature se tourner, et l’œil doré se visser sur sa cachette, le cœur du petit animal repartit de plus belle. Il le sentait rebondir, battre de plus en plus... et carrément s'enfoncer vers le devant de sa poitrine, comme s'il allait sortir d'entre ses minuscules côtes à tout instant. L'organe entraînait le corps qui le portait avec lui dans sa course, accélérant de plus en plus, malgré les vives protestations qu'émettaient les pattes et les cordes vocales du lapin.
Le corps fut finalement entraîné dans les airs, atterrissant malgré lui à l'intérieur de la paume sans couleur de la créature. Entre deux couinements terrifiés, le lapin se maudit de ne pas avoir été plus prudent. Il avait pourtant vu maintes et maintes fois le processus qu'utilisait cette étrange bête pour se nourrir. Le coeur contenait l'âme, et l'âme était ce qu'elle cherchait, et pouvait manipuler à sa guise, laissant sa proie impuissante dés lors.
Se résignant à son sort, l'animal ferma les yeux, attendant la sanction qui, heureusement, ne serait pas douloureuse : il avait déjà vu la façon de faire, l'âme qui glissait le long du corps comme de la fumée, en sortait et laissait à son ancien propriétaire tout le loisir de vivre en tant que coquille vide. Ce ne serait certes pas agréable et la mort serait probablement plus longue à arriver, mais au moins serait-elle indolore.

La tête rentrée dans ses épaules, Cendres considéra ce qu'elle tenait dans sa main pendant quelques instants - avant de brandir sa main aux longues griffes pointues, et de les passer à toute allure sur le ventre rond du lapin. La peau se trancha, expédiant viscères et gerbes de sang dans tous les sens, sous les yeux écarquillés du lapin, qui rendit son dernier souffle dans cet état de surprise. La main qui tenait le cadavre passa au-dessus du visage avide, et secoua le corps comme l'on secoue une tirelire : l'âme, pas plus grosse qu'une balle de ping-pong, tomba à vive allure dans la bouche ouverte de la zombie, passant dans sa gorge sèche et tombant directement entre les tréfonds de son estomac vide.
Après quelques secondes d'arrêt, le grognement de son ventre recommença. Dans un gémissement de frustration, Cendres jeta le corps qu'elle tenait par terre, qui ricocha dans une explosion morbide.
Ce n'était pas suffisant. Pas du tout.
...En fait, maintenant, c'était peut-être même pire. La vue du sang et des organes, aussi minimes soient-ils, semblait avoir excité encore plus ces bas instincts que la gardienne ne tenait pas à faire sortir.
Déjà en état d'hyperventilation depuis un bon moment, la gardienne sentit ses bras se crisper, et ses jambes flageoler, au point de ne plus pouvoir la faire tenir autrement qu'à quatre pattes par terre.
Le décompte avait commencé depuis longtemps. Depuis que plus personne n'avait daigné passer les portes de son cimetière, en fait.

Elle attrapa sa tête de ses deux mains tremblantes, laissant un long gémissement s'échapper d'entre ses mâchoires.


- hhhh h hhn...

Il lui fallait trouver quelque chose à manger. N'importe quoi, n'importe qui. Ou sinon... elle allait devenir dingue, au sens propre du mot.
L'idée de passer les grilles en fer forgé qui séparaient le territoire des morts de celui des vivants semblait être une idée de plus en plus séduisante, dans son esprit embrouillé par le besoin de consommation. Comme guidé par cette simple proposition, les membres de la mort-vivante s'activèrent sans vraiment lui demander son avis, encore un peu freinés par les restes de conscience qui pouvaient être encore éveillés dans sa cervelle. Mais surtout freinés par les chaînes, qui s'étiraient déjà au maximum de leur capacité, et qui cliquetèrent avec fracas, ramenant Cendres à l'évidence en tirant sur ses poignets et ses chevilles.
Les nécromanciens responsables de son sort avaient calculé leur coup de manière habile. Ces chaînes ne la retenaient pas, d'habitude, mais s'éveillaient d'elle-même, au bout d'un certain temps sans contact d'un vivant contre la terre où elles étaient rattachées. L'âme était comme une sorte d'interrupteur pour en ouvrir la serrure ; dés lors que passerait une âme assez lourde pour pouvoir appuyer dessus, les chaînes libèreraient la gardienne qu'elles retenaient.

Mais en attendant, celle-ci restait sans possibilité d'action au delà d'un certain périmètre. Et lorsque cette évidence vint se heurter à sa réflexion, son premier réflexe fut de serrer les dents, et de hurler à la mort, balançant ses poings contre le sol en terre battue. Sa poitrine se souleva au rythme d'une respiration effrénée et accompagnée de râles, ses doigts laissant de profondes marques dans la terre humide.


- !

Son souffle se coupa aussi soudainement qu'il s'était accéléré. Sa tête se tourna vivement, ainsi que l'ensemble de son corps, faisant cliqueter une nouvelle fois les chaînes maudites - pour voir une ombre bouger entre les arbres morts et les croix d'argile qui surplombaient les plus épaisses tombes.
La pupille de son unique œil se dilata, et elle sentit sa gueule s'ouvrir dans une anticipation certaine.

Quelqu'un venait de pénétrer dans ces lieux.

2
Le coin du chalant / Re : *CHOMP*
« le: samedi 19 mars 2016, 19:48:20 »
Je déterre ce topic.

Sans mauvais jeu de mots. *tousse*

3
Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: dimanche 27 décembre 2015, 14:49:36 »
J'dois être super chiant au lit pour les gens avec des kinks en vrai :I

T'as peut-être des kinks qui ne sont pas pris en compte dans le test ? Non parce qu'il en manque pas mal je trouve~

Le mieux c'est quand on télécharge le PDF, ils vous font une comparaison avec les résultats des autres participants, c'est assez drôle.
...Ca peut vous faire vous sentir crade, mais c'est drôle. °°

14:45

4
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 27 décembre 2015, 00:20:43 »
00:22

Petite trouvaille du samedi soir, qui peut être utile => https://bdsmtest.org/

Pour peu que vous sachiez parler un minimum anglais, les résultats sont... intéressants :p

5
Les bas fonds / Bulimiarexia [Connor]
« le: samedi 19 décembre 2015, 00:05:41 »
La silhouette encapuchonnée s'effondra lentement. Ses ongles pleins de terre cessèrent de gratter les parois du trou dans lequel elle était tombée. Le vide qu'elle ressentait soudain dans sa poitrine s'étendit rapidement à l'intérieur de son corps tout entier. Les sensations disparurent, en même temps que les sentiments - à part un seul, trop aimable pour se volatiliser : un déchirant sentiment de vide, seule chose à pouvoir meubler un corps sans âme, et ce jusqu'à la fin de sa vie. Une intense sensation de lassitude, de mélancolie, comme lorsque l'on perdait quelque chose de cher à nos yeux.
En l’occurrence, ici, c'était sa propre âme, qui tournoyait entre les doigts de celle qui l'avait battu à plates coutures. Assise sur le bord du piège, la gardienne des lieux ne regardait même plus sa victime, trop occupée à admirer le volute de fumée qui roulait entre ses doigts. Une âme pouvait avoir différentes formes et couleurs, mais quand elle était, comme ici, fraîchement sortie d'un corps, elle était plutôt immatérielle.
Sans plus de cérémonie, Cendres la fit sauter de sa main, pour la faire directement atterrir dans sa bouche, comme l'on gobe une cacahuète. Après déglutition, elle se tapota le ventre, la langue pendante et un sourire sur les lèvres.

Les gémissements de la silhouette finirent par attirer l'attention de la morte-vivante, qui baissa son regard.


- Ah. Ouais. Heh... pardon. Je t'avais oublié.

Oubli réparé, de façon rapide et efficace. La silhouette eut à peine le temps de sentir quelque chose lui traverser la boîte crânienne de part en part. Mort subite, et toujours plus préférable à ce qui l'attendait si elle était partie d'ici vivante.
Cendres plongea dans le trou pour récupérer le corps et son arme, qu'elle essuya sur la pelouse qui peinait à pousser entre deux chemins de terre. Elle l'observa ensuite, son unique œil plissé pour mieux voir dans la pénombre. Il faisait vraiment noir, pour elle qui était habituée aux lueurs environnantes des rues qui bordaient les cimetières dans les plus hauts quartiers. Ici, il n'y avait même pas quelques lampadaires. Rien d'étonnant à ce que ses pièges fonctionnent mieux qu'à l'habitude, du coup.

Une fois que la zombie fut sûre du bon état de l'os dans sa main, elle haussa le cadavre sur son épaule et se mit à marcher en sifflotant.
...Bah ouais, ce n'était pas comme si elle avait une cabane pleine à craquer d'ammos au fond du cimetière. Le système D, c'était tout ce qui lui restait pour se défendre contre les envahisseurs.
Et puis... il fallait admettre qu'un os, c'était plus résistant qu'il n'y paraissait. Et ça avait l'avantage de ne pas être difficile à trouver, par ici. 

Cendres s'arrêta ensuite devant un autre trou, quelques rangées de tombes plus loin, et y jeta le corps avec une certaine nonchalance. Il alla rejoindre une dizaine d'autres cadavres qui avaient connu le même sort. La pêche avait été plutôt bonne, ce soir.

Et, vu le son qui brisa le silence quelques instants plus tard – le temps d'un bâillement, pour être plus précis, et d'un étirage de dos ponctué de craquements sinistres qui auraient été inquiétants chez un humain normal – cette pêche était loin d'être finie.


- ?

La créature se tourna vers le côté Est du cimetière, un sourcil levé. Ce n'était pas tellement le bruit qui la surprenait, mais plutôt le fait qu'il vienne de par là. Le portail pour entrer se trouvait à l'opposé de cette direction, et les barrières plutôt hausses et rehaussées de pics pointus du territoire dissuadaient rapidement de passer par une autre entrée. Rien n'était correctement fermé, en plus. Les crétins qui entraient passaient donc tous par le portail et finissaient par rencontrer des obstacles sur le chemin, sans avoir le temps d'arriver à l'Est.
En conclusion, soit elle avait affaire à un truc capable de quitter la terre... soit elle avait affaire à quelqu'un d'encore plus crétin que les autres. Ce qui n'était pas peu dire, car pour entrer dans un cimetière à la nuit tombée, il fallait déjà en avoir une sacrée couche.

Le bruit continuait, et Cendres, tibia en main, s'avança avec curiosité vers sa source. C'était un bruit étrange, que la zombie reconnut rapidement. C'était le bruit d'os qui s'entrechoquaient, et l'explication se fit une place dans sa tête aussi vite que l'auraient fait des asticots en plein mois de juillet.
A l'Est du cimetière, il y avait sa fosse personnelle, celle dans laquelle elle engrangeait son ammo – une fosse pleine d'os, de toutes tailles et de toutes sortes.


En arrivant devant et en jetant un coup d’œil dedans, la zombie se passa finalement une main devant la figure, franchement amusée par le spectacle. Elle observa la silhouette qui se débattait au fond de ce tas d'ossements humains, et la prévint presque aussitôt d'un ton nonchalant :

- Si tu continues à gigoter comme ça, tu vas glisser dans le fond et tu t'étoufferas. (de la même façon qu'avec sa précédente cible, elle s'assit lentement au bord du trou) Non pas que je m'en plaigne, ça rendra mon travail plus simple. Mais je dis ça pour toi.

La morte-vivante sentit un autre bâillement la prendre, et elle ne l'étouffa même pas.

- ...Vous me faites de la peine, tous. Mais surtout toi, en fait. Parce que pour tomber dans ma fosse de munitions... il faut le faire, quand même.

Un ricanement sortit de sa gorge, s'associant à la musique des os en mouvement.
Déjà dans l'optique d'un nouveau repas, sa main se leva lentement...

6
Le coin du chalant / *CHOMP*
« le: dimanche 13 décembre 2015, 17:35:57 »
Je préviens dés la première ligne : je reprend les RP's, mais c'est une petite reprise. Et j'ai un putain de filtre qui m'empêche d'accéder au forum via le réseau de ma cité U (j'peux utiliser un proxy mais ça ne marche pas toujours)
Donc, mes réponses aux RP's ne seront pas rapides. Pour vous donner une idée, je tourne à 1 à 2 réponses/semaine.

...Si ça vous va quand même, on continue~

QUELQUES PETITES IDÉES :
💀 Vous vous êtes dit que venir dans un cimetière à la tombée de la nuit, c'était une bonne idée - les gens qui ont ce délire existent : nécromanciens, pilleurs de tombes, clochards, abrutis... dans tous les cas, vous ne faites pas exception à la règle et Cendres sait quoi faire de vous. (trame classique, on peut la décortiquer à volonté. J'aime écrire du combat, btw.)
💀 Les gens qui n'ont pas d'âmes existent aussi, et vous en faites partie. C'est bien embêtant pour la zombie qui ne va pas trop savoir quoi faire de vous.
💀 Vous êtes un scientifique et vous avez bien envie de savoir comment un corps mort peut bouger tout seul - la magie n'explique rien, mais la science, oui ! (c'est la trame qui m'intéresse le plus perso... bonus si il y a des histoires de chirurgie qui traînent, parce que les kinks sur la chirurgie c'est le bien ♥)
💀 Cendres a faim, et du coup, ce n'est plus trop Cendres. C'est juste un machin baveux avec des pattes et des trous. (Oui, cette trame fleure bon la subtilité.)

On est parti ?

7
Bah je rappelle simplement que les gens ne nettoient pas forcément leur bordel après la fête
(#subtilité)

Stephen > plutôt safe de ce côté-là, c'est pas comme si ça repoussait ou quoi °°
Eurycide > Déjà donné, merci ^^"

8
Ouais, sans même penser à ce qui a pu traîner là-dedans :P

merci bien ♥

9
C O M E   I N T O   T H E   B O N E Z O N E  .


NOM : Cendres, c'est le nom qu'on lui a donné après sa résurrection. De son vivant, elle avait sûrement un patronyme un poil plus compliqué - masqué par les appellations ingrates que l'on peut filer à un soldat.
AGE A sa mort, elle avait dix-huit ans - Et elle avait dix-huit ans quand Nexus concluait son premier siècle. Ça commence à faire un certain temps, tout ça.
SEXE Femelle pure et dure. Bien conservé, si ça vous inquiète. :P
RACE Un zombie, une morte-vivante ? Une Créature, évidemment.
ORIENTATION : Pansexuelle. Elle est polyvalente - en même temps, quand on est mort, on peut plus trop se permettre de faire la fine bouche.

POUVOIRS PARTICULIERS A NOTER : Manipulation des âmes, ce qui inclue les mouvement suivants :
 - détection imparable - elle peut sentir et voir clairement une âme. Inutile de vous cacher.
- possibilité de retrait d'une âme d'un corps vivant (Cendres se nourrit de cette façon). Le corps ainsi dépourvu d'âme vit toujours, mais l'hôte n'est plus capable de ressentir quoique ce soit de façon claire, ou d'avoir de quelconques volontés... il devient une coquille vide.
- possibilité de transfert d'une âme dans un corps étranger (mobile ou solide - donc autre corps que l'original, mais aussi animal, objet, élément... tout y passe !), de transformation de la forme de l'âme (en une arme, par exemple)...
- possibilité de mouvoir l'âme, même si celle-ci est toujours dans son hôte. Mais dans ce cas, l'hôte bouge en même temps. C'est très utile pour faire léviter quelqu'un ou pour ou contraire le clouer au sol, par exemple.
- tant que l'âme est à l'air libre, elle est encore en communication avec le corps de son hôte, ce qui signifie qu'apposer des dommages à l'âme apposera des dommages à l'hôte de façon logique (ex : serrer l'âme entre ses mains = sensation d'étouffement pour l'hôte, écraser l'âme = certains os brisés, organes abîmés...)(ça laisse du coup des possibilités pour certaines préliminaires, je n'en dis pas plus~)

Évidemment, tout cela est sous condition. (qui ne sont pas encore très bien définies et qui s'étaleront au cours des RPs :p)


APPARENCE
Les réactions que suscitent l'apparence de Cendres sont assez amusantes, en tout cas de son avis : ça peut osciller du dégoût, à l'horreur, puis à la peur... et aussi à une pointe d'excitation, quand on s'aperçoit que l'abomination en face de nous a plus de sex-appeal qu'une dizaine de femmes bien vivantes qu'on aurait croisé dans la journée.

La magie, c'est l'idéal pour conserver un corps frais, mais ça ne dure pas bien longtemps. Les nécrophiles qui auront apposé sur cette demoiselle le sceau qui emprisonne son âme dans son corps durent plancher sur la question un bon moment. A l'époque, on n'était pas forcément très calé en nécromancie - pas vers les régions de Nexus, en tout cas.
Finalement, la solution la plus efficace qu'ils purent trouver, c'était l'alimentation régulière de ce corps, tout simplement. Pas avec ce que mangent les vivants (au risque de faire pourrir les organes), mais avec des âmes, que le zombie pourrait trouver. Une tâche pas trop difficile, quand on est censé garder les cimetières de la ville.
Mais c'est vrai qu'au premier abord, l'aspect de ce corps n'est pas très ragoûtant : une peau oscillant entre le gris et le jaune, bardée de cicatrices, recouverte au minimum par un kimono déchiré et un obi défraichi. Du tissu manquant qu'on ne regrettera pas trop, vu ce qui se cache en dessous - des courbes qui elles, pour le coup, sont franchement attirantes. Enfin, ce petit cours de biologie passé, planchons un peu plus sur ce à quoi ressemble vraiment cette jolie création.

De base, Cendres était une guerrière, sélection de la garde royale, qui plus est. Du coup, on retrouve sur son corps les critères de base pour un tel statut : muscles entraînés, agilité et souplesse... la zombie est grande, a de longues jambes, un fessier et une poitrine qui en faisait baver plus d'un du temps de son vivant... et du temps de sa mort aussi, du coup. Et cerise sur le gâteau, elle a encore tout ce qu'il faut pour s'amuser. Aussi étonnant que ça puisse paraître, tout est encore fonctionnel de ce côté-là. Les nécromanciens de Nexus devaient avoir de la suite dans les idées. :D
Ses cheveux sont longs, sans couleur, fins et ternes. Ils sont le plus souvent attachés à la va-vite avec un morceau de tissu. On remarquera également les épais troncs de fer autour de son cou et de ses poignets. Plus fonctionnels qu'esthétiques, il servent à attacher Cendres en cas d'urgence. Un zombie n'est pas toujours facilement contrôlable, surtout quand il a faim.
On notera les petits efforts ajoutés sur la tenue pour améliorer un peu cette apparence - petits efforts sûrement rajoutés par la zombie elle-même : boucles d'oreilles, anneaux sur le costume... et sûrement chipés aux dernières demoiselles qui se sont retrouvés six pieds sous terre. C'est pas comme si elles allaient en avoir besoin là où elles vont, hein ?

L'autre truc qui attise l'effroi, c'est aussi le visage qui domine ce corps - un visage où on remarquera vite qu'il manque quelque chose. Cet œil n'a pas tenu le coup, même après scellage de l'âme, et toutes les incantations du monde n'auront pas réussi à le faire rester en place. Du coup, Cendres a fini par laisser tomber, et se balade avec un orbite vide qui hantera les esprits les plus sensibles, et donnera des idées aux moins frileux d'entre eux - même s'ils ne l'avoueront jamais. :p
L'autre orbite est bien plein, lui, d'un œil vif et doré dont la pupille est fendue. Le reste du visage est moins démonstratif, mais les traits en sont finement ciselés. La bouche est remplie d'une mâchoire pleine de crocs. Il faut savoir que, chez les zombies, la bouche est l'organe resté le plus sensible après la mort, ce qui explique pourquoi ils l'utilisent autant. Et dans le cas de Cendres, c'est limite comparable à un nouveau-né au niveau de l'utilisation. Elle fourre tout dans sa bouche, absolument tout. Il faut dire que les microbes ne doivent plus lui faire trop peur - on n'a plus peur de grand-chose, quand on se dirige six pieds sous terre.


PSYCHOLOGIE
Ce qu'il y a de bien avec la mort, c'est qu'elle permet de s'accorder pas mal de détachement. L'humain a une tendance certaine à extrapoler les choses, surtout quand il s'agit de sa propre personne. Et quand on est sur le point de rendre les armes, le pire nous semble dérisoire.
C'est un peu ce que ressent Cendres depuis le début de son existence en tant que zombie - et pour une ancienne battante comme elle, prête à sacrifier sa vie pour l'honneur de son pays, c'est particulièrement libérateur.
En d'autres termes, cette créature est ce qu'on pourrait appeler une fainéante. Elle fait le minimum de ce qu'elle est censé faire, et et ne s'investit jamais vraiment dans quoique ce soit. Après tout, ce n'est pas comme si il y avait un quelconque bénéfice à tirer : même si elle faisait son job à la perfection, elle n'en resterait pas moins privée de la vie qu'elle avait auparavant.
Mais par contre, elle déteste s'ennuyer, et si vous parvenez à attiser sa curiosité, vos chances de survie contre elle augmentent considérablement. Elle adore combattre, se montre plutôt douée dans le domaine, autant avec une arme qu'à main nue, et elle est assez fairplay de ce côté-là, ne craignez pas les coups bas. En vérité, Cendres est quelqu'un de plutôt honnête.
Cette créature aime autant jouer qu'un enfant, et les jeux d'adultes ne lui font pas peur - c'est même le contraire, parce que le sexe stimule son organisme et son système nerveux, et lui permet de ressentir les choses de façon un peu plus vivante. Elle en tire sûrement encore plus de plaisir que vous, quelque soit les règles du jeu ;)
Mais ne vous attendez pas à des faveurs de sa part par la suite. Parce qu'à ses yeux, vous n'êtes jamais qu'un réfrigérateur sur pattes~ sauf si vous n'avez pas d'âme. Ou si votre âme n'est pas à son goût (ça peut arriver, même si elle n'est pas particulièrement difficile).
Son comportement tempéré et laxiste peut facilement laisser oublier qu'elle reste dangereuse. Cendres n'utilise jamais de faux-semblant, elle n'obtient pas ce qu'elle veut en mentant ou en trompant. Elle obtient ce qu'elle veut par la force, tout simplement. Jusqu'ici, ses pouvoirs le lui ont toujours permis. Sans doute qu'un défi à sa taille ne lui déplairait pas et réveillerait sa combattivité d'antan.
Elle n'est pas pour autant dépourvue de compassion, la preuve en étant qu'après avoir ingéré une âme, Cendres finit par tuer son hôte - tout simplement parce qu'elle ne souhaite une telle condition à personne. Elle enterre aussi elle-même ses victimes.

Tout dépend aussi de quand vous allez croiser son chemin. Mieux vaut pour vous que ça ne soit pas durant une famine. Pendant cette période-là, elle n'est vraiment pas belle à voir.
Il arrive en effet que personne n'ouvre les portes du cimetière pendant un certain temps, et Cendres se retrouve alors privée de nourriture. Le sort apposé sur son âme et qui maintient sa conscience en place fonctionne alors de moins en moins bien, puisqu'il n'y a plus d'âmes pour l'alimenter. Les effets sur son corps et sur son âme ne sont pas difficiles à deviner : le corps part en lambeaux et la conscience sombre dans les plus bas instincts primaires, transformant la calme gardienne en une bête qui n'obéit qu'à ses pulsions. Dans ces moments-là, elle ne peut même plus parler. D'où l'intérêt des chaînes, qui l'empêchent de sortir du cimetière et d'aller bouffer toute la sympathique population de Nexus.
Si cet état venait à trop durer, il y a des chances pour que la zombie se transforme en cendres. Mais heureusement, jusqu'ici, le pire a toujours été évité.



HISTOIRE
Comme pour toute civilisation naissante, les premières années de Nexus étaient charnières. Mais ce n'est pas comme si Cendres pouvait vous en faire une épopée complète. Pour une personne pas même capable d'arroser trois pots de fleurs dans les cimetières qu'elle garde, c'est peut-être un peu trop demandé.
Mais au-delà de ça... les souvenirs s'effritent. Et un cerveau mort n'est pas le meilleur allié niveau mémoire. La zombie est incapable de dire ce à quoi elle ressemblait du temps de son vivant, à quoi ressemblait sa famille, ses amis, son chez-soi. Il lui arrive d'avoir des sortes de flashs, auquel elle n'accorde pas de l'attention très longtemps.
Elle se souvient juste d'avoir fait partie d'un bataillon militaire, de la garde royale, plus exactement.
Ce qui l'aide à se rappeler de ce détail, c'est le sentiment qui s'associe avec ce souvenir : un sentiment de gloire oubliée, d'une certaine popularité et d'une combattivité sans faille - qui ne lui a pas rendu service, puisque c'est cette combattivité qui a entraîné sa mort.
Tuée au combat ? En protégeant un camarade ? En duel contre un forcené d'Ashnard ? Cendres n'est pas capable de placer des souvenirs précis sur ce moment-là. De toutes façons, ça n'est pas une priorité pour elle - ce n'est pas comme si s'en rappeler allait la ramener à la vie, à cette gloire et à cette popularité depuis longtemps enterrée, sous les couches des siècles d'histoire de la cité.

Pour Cendres, l'histoire n'est claire que depuis sa résurrection. Résurrection faite dans un but plus pratique qu'épique. On ne l'a pas ramené d'entre les morts pour combattre l'ennemi. Non, cette fois, elle était là pour servir la cité d'une toute autre façon.
Beaucoup de choses avaient changé au fil des siècles, mais une sale habitude perdurait : les cimetières, régulièrement, étaient visités par des pilleurs de tombes. On volait jusqu'au plus petit bijou et jusqu'à l'organe le plus frais, à des fins différentes, mais toujours aussi dérangeantes. Il y avait bien des gardiens, mais le travail n'était pas prisé - sans compter les risques du métier, et les salaires à verser.
Les quelques nécromanciens considérés par la cour royale proposèrent une solution qui fut acceptée - pas à l'unanimité, bien sûr. Il y en avait toujours pour croire que c'était dangereux. Mais le temps leur donna tort. Les personnes que l'on ressuscitait à ces fins-là risquait une mort définitive en cas d'évasion. Le sceau qu'on leur apposait suffisait à les suivre à la trace et à les punir en un rien de temps.
C'était bien évidemment un projet qui ne s'ébruitait pas ; personne ne tenait à savoir que leurs morts étaient gardés par des personnes pas tout à faite vivantes.

Dans le cas de Cendres, elle n'essaya pas de s'enfuir. Pas même une fois. Il n'y avait rien de mieux à l'extérieur du cimetière qu'à l'intérieur. Et trouver des âmes serait sûrement plus difficile si elle partait. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, on ne s'ennuie pas dans les cimetières de Nexus. Entre les voleurs, les créatures, les âmes qui s'y égarent... il y a toujours de quoi faire, et cela lui suffit.

EXPÉRIENCE : Comme je viens de le dire, il y a de quoi faire ;D
DOUBLETTE ? : Ouaip, je reviens après un certain temps.

Pages: [1]