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Messages - Colombe de Trencavel

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Prélude / Not so bad [Valilouvée]
« le: lundi 16 novembre 2015, 21:40:39 »
Nom : Après plusieurs millions d’années d’existences, elle a eu plusieurs noms. Récemment, autour de l’an 800, elle a adopté le nom de la Maison Trencavel qui l’a recueillie. Son nom d’origine étant imprononçable avec les vocables humaines.
Prénom : Tout comme le nom de famille, elle a eu plusieurs prénoms. Le plus récent étant celui de Colombe, quand elle a rejoint la noble maison des Trencavel. Tout comme son nom, son prénom d’origine n’est pas prononçable dans la langue humaine.
Surnom : Rejoignant une société secrète pendant l’époque gréco-romaine, elle a acquit le surnom de Styx.

Âge : Près de dix millions d’années, à quelques millénaires près.

Race : Fée à l'origine, devenue vampire suite à un rituel magique pour sauvegarder l'espèce en voie de disparition. (Créature)

Expérience sexuelle : C'est une hétérosexuelle confirmée.

Capacités : En tante que Fée, Colombe était proche de la nature. A ce titre, elle pouvait faire fleurir un bourgeon, ressusciter une fleur fanée et tant d’autres choses encore. Mais après le rituel, elle n’a rien gardé de ses dons féeriques que la capacité de voler avec ses ailes translucides. Elle a, par contre, acquit d’autres pouvoirs qu’elle a découvert au fil du temps...
- Son sang guérit les humains et, s’ils l’ont dans l’organisme au moment de mourir, ça les transforme en une créature semblable à elle.
- Elle peut utiliser la Compulsion, c’est une sorte d’hypnose, sur les êtres humains et non-humain.
- Elle est devenue plus forte et plus rapide, sa guérison s’accélère en quelques secondes, et ses sens se sont développés avec acuité.
- Elle peut se cacher dans les ombres.
- Elle peut aussi vivre éternellement, sans vieillir, tant qu’on ne la tue pas.
- Elle ne peut pas se métamorphoser, mais elle peut contrôler les animaux nocturnes.
- Elle peut également sentir le mensonge, et toute autre émotion, lorsque quelqu’un parle.
- Ses canines sont devenues rétractiles, suite à sa transformation, et elle sortent au moment de mordre sa proie.
- Enfin, elle possède la capacité de créer une illusion pour se faire passer pour totalement humaine, masquant les ailes et les oreilles en pointe de sa condition d’ancienne fée.

Faiblesses : L’acier était sa principale faiblesse lorsqu’elle était fée. Mais avec sa transformation, celle-ci s’est considérablement amoindrie. Par contre, sa nouvelle nature en a engendrée d’autres.
- Elle craint le soleil qui, sans la tuer, la brûle atrocement.
- Les odeurs sont plus exacerbées pour elle, aussi l’ail (à défaut d’être mortel) est fortement désagréable.
- Elle est immortelle, en général, mais une décoction de sauge, de jasmin et de verveine supprime temporairement cette capacité et celle de sa guérison accélérée. La décoction ne reste cependant que vingt-quatre heures dans son organisme.
- Il n’y a qu’une seule autre manière de la tuer, en plus de la décoction. Il faut poignarder son coeur avec un pieu en bois de ce chêne sous lequel elle est née. Autant dire mission impossible.
- Elle est obligée de se nourrir de sang humain une fois par jour, pour ne pas dépérir et devenir une créature de cauchemar uniquement guidée par son instinct.

Autres : Avec les années, et grâce à ses relations avec les sorcières, Styx est parvenue à vaincre la nocivité du soleil. Elle porte un talisman, en tout temps, qui lui permet de sortir la journée sans être incommodée. Le jour où elle l’enlève, si elle est exposée au soleil, elle brûlera pareil. Mais si elle le retire la nuit, rien ne se passe. Pour faire simple, elle ne l’ôte jamais.
En devenant vampire, outre ses capacités féeriques, elle a aussi perdu la faculté de se reproduire biologiquement. La seule manière pour elle d’avoir des enfants est de transformer des gens. Mais, de ce fait, et en tant que l’une des vampires originels, elle devient la créatrice d’une lignée et, si elle meurt, toute sa lignée meurt aussi.

Résumé :

Colombe est née fée, de la caste des “Mères” (les reproductrices de son peuple). Suite à l’extinction de leur race, une groupe de “Mères” s’adonnèrent au sciences magiques et mirent au point un rituel pour perpétuer leur espèce. Mais la Nature ne fut pas d’accord, et le rituel fut interrompu. Les sept “Mères” choisies pour le rituel, pas vraiment consentantes à la base, parurent mourir. Les survivantes des fées les installèrent chacune sur une barque de fleurs tressées, liées les unes aux autres par une liane, et les laissèrent dériver sur l’océan. Après deux jours et deux nuits, les sept choisies se réveillèrent : Elles étaient devenues des vampires. Elles découvrirent leurs nouvelles habilités et leurs nouvelles faiblesses au fil du temps. Puis Colombe se sépara du petit groupe, n’acceptant pas les changements de personnalités de ses compagnes qui voulaient coloniser le monde grâce à leur nouvelle race.

Elle s’exila dans les terres de ce qui deviendrait ensuite l’Égypte, et assista à l’unification du Royaume du Sud et de celui du Nord. Ce fut d’ailleurs l’une des principales actrices des fondations de cette unification, et elle resta la reine durant toute la dynastie dite “Zéro”, épousant les pharaons successifs et changeant de nom à chaque règne. Ces pharaons étaient au courant de son histoire, de son passé et de sa race, et ils jurèrent de la protéger. Mais, à mesure que le temps passait, son secret tomba peu à peu dans l’oubli et elle finit par quitter la scène officielle à l’avènement de la première dynastie, après avoir régner conjointement avec le pharaon Ménès, connue sous le nom de Méhyt. Elle se contenta de rester dans l’ombre pour conseiller les pharaons successifs.

Autour de l’an 1 600 avant notre ère, elle quitta l’Égypte pour la Grèce. Elle s’établi en Crète, sous l’égide de la civilisation Minoenne. En l’an 30 de notre ère, elle s’intégra dans une société secrète et forma, avec quatre autre Surnaturels, les Cinq. Elle acquit alors le surnom de Styx. Ensemble, les Cinq faisaient régner les lois de la société Surnaturelle à travers le monde, s’occupant de punir les contrevenants aux règles établies. Au milieu de l’an 800 de notre ère, les Cinq se séparèrent et s’occupèrent chacun d’une partie du monde. Colombe obtint la garde de l’Europe. Au cours des années 2 000, une guerre éclata et la terre fut dévastée. Dans un ultime sursaut de bon sens, les Cinq se réunirent et tentèrent de revenir dans le passé pour changer cette destinée. Mais la technologie fut parasitée et il atterrirent en 1947, dans une autre dimension, presque jumelle de la leur. Ils s’éparpillèrent à nouveau, afin de chercher un moyen de revenir chez eux, et Colombe s’installa alors à Seïkusu.

Histoire :

Les premiers êtres vivants à morphologie se rapprochant de la silhouette humaine que l’on connaît aujourd’hui n’étaient pas les australopithèques, comme les livres d’Histoire le prônent. Non, ces premiers êtres, présents plusieurs centaines de millions d’années avant les Australopithèques, c’étaient les Fées. Elles sont apparues peu après l’arrivée des premiers organismes vivants, il y a environ un milliard d’année. Nées des bourgeons, des gouttes de rosée et des éclairs, nées dans les moussons, dans les raz-de-marée et dans les arcs-en-ciel, ces créatures étaient en harmonie avec la nature. Elles prenaient soin des mammifères, des reptiles, et de toute cette vie qui foisonnaient sur la planète. Elles s’occupaient de la végétation, des minéraux et de tout ce qui existait sur la terre. Elles étaient les gardiennes de la vie, et elles s’en acquittaient fort bien.

Les fées étaient majoritairement asexuées, à cette époque. Seules quelques élues avaient la capacité de procréer pour subvenir aux besoins de la planète. Appelées les “Mères”, elles étaient révérées par toutes les autres. Principalement lesbiennes, puisqu’il n’y avait pas de fées mâles, elles mettaient au monde des enfants tous les millénaires. Parfois, une nouvelle fée naissait avec la fonction de “Mère”, directement. On la reconnaissait en tant que telle par la couleur translucide de ses ailes, celles des fées normales étant opacifiées. Pourtant, à intervalles réguliers, une “Mère” semblait se lasser de ses congénères et se tournaient vers l’union charnelle avec un individu d’une autre espèce. Principalement animalière, cette autre espèce, du coup. De ces accouplements naissaient des créatures fantastiques. Licornes, bayards, vouivres, griffons, et toutes ces légendes que l’on retrouvent encore de nos jours dans les livres et les films. Au fil du temps, certaines “Mères” pouvaient donc s’accoupler avec ces nouvelles espèces, donnant encore et toujours de nouveau gênes.

La fée dont nous racontons l’Histoire, aujourd’hui, est née il y a dix millions d’années, alors que les naissances se faisaient de plus en plus rares. Elle est née avec le signe des “Mères”, la première depuis presque cent millions d’années. Les Fées reprenaient espoir. Mais cette émotion fut éphémère. Plusieurs millénaires s’écoulèrent avant que cette dernière-née ne soit fertile, et plusieurs autres millénaires s’écoulèrent ensuite sans qu’elle ne devienne grosse. La fée en question n’était pas fan du mode de vie de ses compatriotes, mais elle faisait contre mauvaise fortune bon coeur. Elle essaya tout. Ses congénères, les animaux, les hybrides… Rien ne fonctionnait. Un jour, alors que les hommes venaient tout juste d’apparaître, elle essaya aussi de s’accoupler avec l’un de ces représentants. C’était les premiers Australopithèques. L’expérience fonctionna, et les fées se sentirent soulagée. Si les accouplements avec d’autres espèces fonctionnaient de nouveau, alors ça fonctionnerait pour leur race, pensaient-elles. Elles se trompaient lourdement.

L’une de leurs oracles se chargea de leur ouvrir les yeux, prise d’une transe divinatoire. Les fées étaient vouées à disparaître. Une autre race était née : l’espèce humaine. Les fées devaient laisser leur place.

Quelques “Mères” fermement opposées à se laisser éteindre sans rien faire, cherchèrent des solutions. Leurs compatriotes s’éteignaient, elles ne pouvaient pas laisser ce drame arriver et anéantir leur civilisation. Plusieurs s’adonnèrent à cette capacité latente qu’elles avaient en elle, cette magie innée. Les millénaires passaient, et elles finirent par maîtriser cet art. L’on fit venir les dernières “Mères” qui étaient nées, dont la fée dont nous racontons l’histoire. Le rituel fut long, et complexe. Les oracles avaient pourtant prévenue les “Mères”, mais ces dernières ne les avaient pas écoutées. Et ce qui devait arriver, arriva. Le ciel hurla son désaccord, tempêta sans s’arrêter, gelant et brûlant la terre. Le rituel, perturbé, ne put être mené à son terme. Les exécutrices se retrouvèrent vidées de leurs forces et s’éteignirent peu après, transformées en statues de sel bien vite balayées par le vent. Les “Mères” choisies pour le rituel, majoritairement contre cette idée en accord avec les oracles, ne furent pas tuées. Mais, ce qui avait été une tentative de prolonger l’existence des fées ne fut finalement qu’une métamorphose profonde du métabolisme de ces sacrifiées. Elles se vidèrent peu à peu de leur sang, toutes les sept enfermées dans le cercle de pouvoir, jusqu’à s’éteindre finalement. Deux jours et deux nuits plus tard, elles s’éveillèrent, changées. Pendant ce temps, leurs compatriotes les avaient allongées sur des barques de fleurs tressées, comme le rituel funéraire l’exigeait. Elles avaient donc dérivé pendant deux jours et deux nuits, et étaient bien loin du sanctuaire central des fées.

Le temps passa, et les sept exilées comprirent peu à peu les changements profonds de leur organisme. Elles commencèrent à dresser un livre, listant leurs découvertes. Une sorte de bible, dont elles avaient chacune un exemplaire. Les millénaires défilaient, devant des millions d’années, et elle s’adaptèrent à leur nouvelle existence. Les fées continuaient de disparaître, les unes après les autres, à mesure que l’être humain se développait et colonisait la Terre. Les hybrides nés de l’union d’une “Mère” et d’une autre race ne s’éteignaient pas aussi rapidement que les fées. Ils avaient toujours, par ailleurs, cette capacité à se reproduire que les premières n’avaient plus.

Les Sept se séparèrent finalement, chacune développant une vision du monde différente. Désormais immortelles, sauf cas de force majeur, elles se sont découvert la capacité d’engendrer de nouvelles créatures semblables à elles, et ce parmi toutes les espèces existantes. Chacune créa sa lignée, sauf la fée dont nous allons parler plus précisément un peu plus bas. Les six lignées crées prospéraient, et différentes branches naquirent. Ne vivant que la nuit, par la crainte du soleil qui calcinait leur corps sans les tuer, les vampires, cette race qui s’était nommée toute seule, devenaient plus présents dans ce nouvel ordre mondial. Ils perdirent pratiquement tous cette pureté qui les caractérisaient à l’origine, et devenaient de plus en plus semblables aux créatures dont les légendes nous content les exactions et les méfaits.

La Septième, cependant, se refusait à transformer d’autres personnes sans véritable raison, juste pour le plaisir et l’expansion de la race. Cela n’avait pas réussi aux fées, d’être aussi arrogantes et égoïstes. Il n’y avait pas de raison pour que cela leur réussissent plus à elles, les fées devenues vampires. Alors elle parcourait le monde, sans réel but, aidant son prochain comme elle l’avait toujours fait.

Et les années s’écoulèrent, devenant des siècles et des millénaires, jusqu’à ce qu’enfin débute réellement l’histoire de notre protagoniste.

C’est sous l’époque de l’antique Égypte que démarra réellement la non-vie de notre héroïne. A cette époque, autour de l’an 3 200 avant que ne naisse ce soi-disant Dieu pour une partie des humains, elle ne se mêlait pas encore aux êtres qui s’étaient développés. Elle observait de loin les tribus, plus ou moins grandes, commercer ou se faire la guerre. Elle ne s’y intéressait pas vraiment, en fait, jusqu’à ce qu’elle tombe dans une embuscade.

Des chasseurs avaient repéré ses traces. Des légendes étaient nées, sur son compte et celui de ses compatriotes issus de ses six compagnes, et l’on disait que la capturer apportait chance et succès à son ravisseur. Se tenant à l’écart, elle n’en entendit pas parler avant qu’il ne soit trop tard. Il faisait nuit, et elle cherchait de quoi se nourrir. Elle n’hésitait pas à s’attaquer aux humains, effaçant leur mémoire après s’être rassasiée de quelques gorgées de sang. Elle ne les tuait pas, cependant, et devait ainsi se nourrir sur une poignée d’humains, chaque nuit.

Ce soir-là, elle venait de choisir sa première proie. Elle l’avait espionnée depuis la tombée de la nuit, et l’avait finalement coincé dans un coin, à l’écart de tout pensait-elle. Utilisant la compulsion, comme à chaque fois, pour ordonner à l’homme de ne pas se débattre, elle ne remarqua pas l’absence de soumission. Elle était habituée à ce que cela fonctionne et ne doutait jamais de sa puissance. Seconde erreur. La première étant d’avoir choisi un homme qui se trouvait opportunément sur son terrain de chasse. C’était trop facile, mais elle ignora son instinct qui lui soufflait qu’il y avait quelque chose de louche. Elle ne détecta que trop tard le poison dans le sang de sa victime, le goût de la verveine, du jasmin et de la sauge étant masqué par celui, plus fort, de l’extrait de papyrus.

Chancelante, elle ne put rien faire quand sa proie devint un prédateur et la couvrit d’un filet lesté aux mailles fines. Affaiblie, elle ne put rien faire non plus quand il la hissa sur son épaule comme un vulgaire sac de grains. Impuissante, elle se retrouva enfermée dans une cave, au centre d’un cercle d’une dizaine d’hommes qui se félicitaient de leur ruse et de leur bonne fortune. Avec elle, pensaient-ils, ils pouvaient conquérir et régner sur le monde entier. A eux les richesses, les femmes et la renommée. A eux le pouvoir suprême et la place dans l’Histoire et les légendes.

Elle resta captive pendant de longues années. Forcée de se nourrir au moins une fois par jour, elle était ainsi obligée de boire le sang de ces ravisseurs qui ne manquaient pas de s’abreuver de cette décoction de verveine, de sauge et de jasmin qui l’affaiblissait, afin de ne pas dépérir. C’est à cette période qu’elle connut ses premières relations sexuelles forcées. Le viol n’était pas toléré dans les tribus, mais ces hommes étaient tellement certains de ne pas se faire prendre et de devenir riches et puissants qu’ils se laissaient aller à toutes leurs excentricités.

C’est aussi à cette période que l’ancienne fée rencontra celui qui la libérerait de ce petit groupe avide et sans scrupules. Ce n’était qu’un petit garçon quand elle le vit pour la première fois. Il était le fils de l’un de ses ravisseurs, et son futur héritier. Il devait, selon son géniteur, apprendre comment il pourrait réussir sa vie à l’âge adulte. A partir de ce jour-là, le petit garçon était présent à chaque réunion de ces hommes ambitieux et cruels. Si son père voulait en faire un homme à sa hauteur, à sa mesure, il s’avéra qu’il se trompait lourdement. Autant le garçon donnait le change pendant les réunions de son paternel et de ses amis, autant il revenait aussi souvent que possible voir l’ancienne fée pour discuter un peu avec elle, lui apprenant sa langue peu à peu. Il se montrait prévenant et généreux, intelligent et doté d’un ferme caractère. Elle le vit grandir, passant du petit garçon effacé de six ans à ce jeune homme fort et présent de seize ans.

C’est à cet âge-là qu’il agit. Il tendit soigneusement son piège. Devant préparer les décoctions qui affaiblissait la vampire, il oublia sciemment d’ajouter la verveine au mélange. Les ravisseurs ne s’en rendaient pas compte, obnubilés par leur quête de pouvoir et de richesse qui progressait à grands pas. Au fil des jours, le poison disparut de l’organisme de la captive. Elle recouvrait ses forces, mais attendait le bon moment. Le jeune homme lui avait parlé de son plan, et il lui avait dit qu’il lui ferait savoir quand ce serait le moment d’agir.

Deux semaines après, une nouvelle réunion eut lieu dans la cave où était confinée la prisonnière. C’était un jour de fête, aussi les ravisseurs étaient ivres quand il se rendirent à leur QG. Sur un signal de son complice, la vampire agit promptement. Elle fit le tour de la pièce, égorgeant soigneusement chacun des hommes qui l’avaient retenue captive. Elle était libre, enfin. Et redevable à ce jeune homme qui avait risqué sa vie pour l’aider, sans rien demander en retour. Ensemble, ils peaufinèrent le plan du garçon et préparèrent les cadavres encore chaud. Le lendemain matin, quand la tribu s’éveilla, l’horreur les accompagna. Les hommes avaient été empalés sur une pique à l’entrée du village, comme avaient l’habitude de le faire les envahisseurs qui venaient faire une razzia dans la région tous les ans.

Profitant du chaos, le jeune homme rusé et ambitieux mit son plan à exécution, expliquant son ambition à sa tribu. Il voulait réunir toutes les tribus, des deux royaumes ennemis qui peuplaient les alentours du Nil, pour former une grande armée et bouter les envahisseurs hors de leurs terres. Dans ce climat de peur et d’horreur, ses compatriotes adhérèrent sans réserve, et les guerriers du clans se préparèrent à soutenir le garçon dans son ambition. A l’écart, l’ancienne fée se félicitait de leur ingéniosité.

Plusieurs lunes plus tard, le Royaume du Sud du Nil était sous la domination de son complice. Après avoir rallié tous les guerriers des tribus, il était allé réclamer le pouvoir au souverain général de leur contrée. A la tête d’une grande armée, il n’avait eu aucun mal à le faire céder. Et il reprit ses efforts pour conquérir le Nord. Comme il l’avait fait pour le Sud, il s’allia d’abord avec les guerriers des différentes tribus du Nord, et ce n’est qu’ensuite qu’il alla confronter le souverain. Comme il l’avait prévu avec l’ancienne fée, ce stratagème fonctionna, et il devint roi des Royaumes du Nord et du Sud réunis, un an après la libération de la vampire. A l’occasion de son couronnement, il prit le nom de Horus, en hommage à l’un de ses dieux.

Pendant les années qui suivirent, il gouverna sagement. Sa conseillère dans l’ombre, cette jeune femme qu’il avait sauvé sans remords des griffes de son père et de ses amis, était toujours à ses côtés. Elle lui avait tout dit à son sujet, et il n’avait pas eu peur. Il l’avait acceptée, tout simplement, sans poser de questions et sans mouvements de recul. Mieux encore. Il recherchait, parmi les mages de son Royaume, un individu qui serait capable de pallier à la blessure du soleil sur sa compagne. Entre deux guerres pour bouter les envahisseurs hors de son Royaume, il trouva finalement ce qu’il cherchait et, ainsi, naquit le talisman qui permet aujourd’hui à notre héroïne de sortir le jour. Grâce à cette amulette, une bague dans un alliage d’or et d’argent, la vampire pouvait désormais l’accompagner au regard de tous. Après un an de règne sous les conseils avisés de sa compagne au vu et au su de tous, il l’épousa. A cette occasion, elle prit le nom de  nkhet. Elle devint sa femme et sa reine, et grâce à ce couple, l’Égypte venait de voir sa première dynastie naître. Comme elle ne pouvait pas avoir d’enfant, il prit des concubines, avec la bénédiction de sa femme, et ainsi naquit leur fils, leur successeur et héritier, celui qui deviendrait le pharaon Ny Hor, qui sera aussi connu sous le nom de Her ou de Hor. A son tour, ce fils atteignit l’âge adulte. Pour rendre hommage à son père mourant, il accepta d’épouser sa femme, l’immortelle  nkhet, et de protéger son secret. Au yeux de son peuple, il avait choisi une femme qui ressemblait à celle qu’ils prenaient pour sa mère, et Ânkhet prit alors le nom de Ânkhti, comme un hommage à Ânkhet pour le peuple. Comme son père, Ny Hor prit des concubines et l’une d’elle lui donna un fils. Mariant ses filles à ses Généraux, il éduqua son fils pour lui succéder et lui apprit également le secret de la reine. A son tour, l’héritier accepta de protéger le secret de celle qui avait permit à leur lignée de régner, et de l’épouser à son tour quand son père mourrait.

C’est ainsi qu’Ânkhti changea à nouveau de nom et acquit celui de Chésemtet, et que son nouvel époux prit le nom de Hat Hor. Tout au long de cette dynastie, la vampire resta la reine, l’épouse des pharaons successifs. Elle prit ainsi soin d’Hat Hor, puis de Iry Hor (connu aussi sous le nom d’Iry Hor ou de Ra Hor), de Sehen (aussi connu sous le nom de Ka), de Selk (aussi appelé le Roi Scorpion Ier), de Selk II (aussi appelé le Roi Scorpion II), de Narmer, et enfin de Ménès (aussi connu comme Méni ou Meny). Elle prit ainsi un nom différent à chaque génération, devenant ainsi respectivement Haânkhès, Iitnéferti, Diounout, Khâmernebti, Shesh Ière, Géméhtoues, et enfin de Méhyt.

Après cela, après toutes ces années de règnes, elle décida de rester  dans l’ombre, pour continuer à conseiller les pharaons. Elle n’avait plus aucune présence officielle, et le secret de son existence tomba peu à peu dans l’oubli. Pour finir, elle quitta le Royaume des Deux Terres aux alentours des années 1 600 avant notre ère, peu avant l’invasion Hyksôs. Elle se réfugia dans ce qui deviendrait la Grèce, à l’époque de la civilisation minoenne que les égyptiens nommaient Kaphti. Elle apprit leur langue, et leurs coutumes. Elle s’intégra facilement, et traversa les âges jusqu’à la période de la reine hellénistique Cléopâtre VII Théa Philopator.

A cette époque, elle s’était intégrée parmi les pythies et autres oracles afin d’avoir une certaine tranquillité et une certaine liberté. Quand elle entendit parler du suicide de la Reine d’Égypte, elle fut triste. L’Égypte qu’elle avait connu était morte, et les romains allaient tout simplement annexer le territoire à leurs provinces. Elle fut alors contactée par une société secrète. Même elle, qui était plus informée que n’importe qui, n’en avait pas entendu parler. Ce groupe se faisait très discret, et avait une grande connaissance de ce qu’avait été sa vie. Ils connaissaient sa vraie nature, et comptaient sur elle pour rejoindre leurs rangs. Parmi eux, d’autres vampires venant des six lignées d’origine, des hybrides et d’autres êtres fantastiques. Elle se glissa avec joie dans cette nouvelle aventure, et acquit le surnom de Styx au sein d’un petit groupe de quatre autres membres. Ces derniers se faisaient appeler Phlégéthon, Achéron, Cocyte et Léthé. Ils étaient les Cinq, les émissaires de l’Enfer. Ils formaient un commando responsable de l’application des lois des Surnaturels, et évoluaient ainsi dans le monde entier.

Elle resta au sein de cette société pendant les millénaires qui suivirent. Comme elle, ses membres étaient immortels face à l’âge. Avec ses compagnons, elle sillonna le monde et faisait tomber le couperet sévère de la justice des Surnaturels.

Au milieu de l’an 800, après la naissance de ce fameux Jésus, le groupe se sépara. Chacun veillait sur une partie du monde. Styx obtint le devoir de veiller sur le continent Européen et ses annexes. Elle se fit adopter par la Maison de Trencavel, épousant Aton, le premier de la lignée. Elle se fit appeler Colombe, et fut comme une mère pour celui qui succéda à son père, Aton Ier, et qui devint vicaire d’Alzonne en 898. C’est la dernière fois qu’elle changea de nom, gardant ainsi celui de Colombe de Trencavel pour les siècles suivants.

Autour des années 2 000, Colombe s’était pleinement intégrée. Elle avait adopté la modernité comme si elle était née avec. Elle avait aussi commencer à créer sa propre lignée de vampires, peu à peu, au fil des ans. Elle n’en créait pas à tour de bras, cependant, choisissant soigneusement ses futurs “enfants” et les éduquant pendant près d’une demi-siècle après avant de les autoriser à sillonner le monde sans elle.

En 2 015, une guerre sans précédent éclata. Dans l’ombre, alors que la société secrète dont faisait parti Styx s’était peu à peu endormie et délitée, un mouvement de créatures surnaturelle enfla. Quand elle se révéla au monde, voulant en prendre les commandes, les conflits éclatèrent partout dans le monde. Chaque nation y allait de son arme nucléaire ou bactériologique. Très vite, la terre fut dévastée. Styx, et les quatre autres membres des Cinq se retrouvèrent. Lutter ne servait plus à rien. Le monde était perdu. Il fallait, avant toute chose, revenir dans le passé et voir où cela avait commencer. Il fallait empêcher ce désastre mondial.

Malheureusement, il y eu une erreur dans la manipulation d’une nouvelle technologie qui permettait le voyage dans le temps. Les Cinq, en stase dans la capsule qui devait les envoyer en l’an 2 000, se retrouvèrent propulsés à travers une faille dimensionnelle et s’échouèrent dans la cordillère de Sikhote-Alin en 1947, dans une autre dimension, jumelle à la leur mais avec quelques différences notables cependant.

Désorientés, ils s’éparpillèrent un peu partout dans le monde pour trouver une solution à leur situation et revenir dans leur dimension. Styx, elle, choisit de se baser au Japon, qu’elle n’avait que peu fréquenté pendant sa très longue vie. C’est ainsi qu’elle se glissa dans la population de Seïkusu, sous le nom de Colombe de Trencavel, et que débute l’histoire de sa vie parmi vous.

Physiquement :

Colombe est un joli brin de femme. Paraissant avoir une vingtaine d’année, l’ancienne fée a gardé de sa condition une paire d’oreilles en pointe et une paire d’ailes translucides. Sa condition de vampire n’a pas altéré sa beauté. Elle est restée la même séduisante jeune femme, avec une crinière de feu et une paire d’yeux céruléens. Sa peau, déjà diaphane, n’a pas été affadie par la transformation.

Ses traits semblent parfaits. Doux et mobiles, comme gravés dans de la soie, ils peuvent tour à tour exprimer de la joie, du chagrin, de la sensualité, de la rage ou une neutralité désarmante. Ses prunelles ne peuvent pas mentir, exprimant toujours le fond de sa pensée, alors elle utilise sa capacité d’illusion pour les rendre froids et neutres en temps voulu. Quant à ses lèvres, gourmandes, elles savent se faire lascives autant que sévères. D’une délicate couleur grenat, elles semblent presque animées d’une vie propre si on les fixe sans prêter attention au reste.

En tant que “Mère”, Colombe a été doté d’un corps appelant aux baisers et au désir. Une poitrine haute, orgueilleusement ferme, une taille fine, des hanches voluptueuses, un fessier rebondi et des jambes délicieuses sont autant d’appels à la luxure. Pas une cicatrice ne marbre sa peau de velours. Et sa petite taille incite autant au sentiment de protection que de domination, plaisant ainsi à un grand nombre de partenaires.

Moralement :

L’ancienne fée n’a pas changé, en devenant une vampire. Mais se trouvant en comité restreint, elle a pu s’exprimer et imposer son opinion. Chose qui était fort rare au sein de sa communauté.

Discrète, juste et loyale, l’immortelle se bat pour ses valeurs. Elle a accepté de rejoindre les Cinq afin de faire régner l’ordre dans la communauté surnaturelle et de vivre en harmonie avec les humains. Elle se fiche pas mal des races de chacun, ne se considérant absolument pas comme supérieure aux autres.

Impitoyable, malgré son apparente douceur, elle ne revient jamais sur sa parole ou sur une décision. Elle laisse les regrets pour les âmes sensibles, en ayant plus vu qu’eux au cours de ces dix derniers millions d’années. Imperturbable, elle ne laissera pas sa douceur naturelle prendre le pas sur une décision de justice, se conformant à sa ligne de conduite jusqu’au bout. Féroce, enfin, démentant ainsi son apparente fragilité, elle a su démontrer son intelligence et sa ruse autant que sa force et sa fermeté.

En dernier point, Colombe est honnête sur toute la ligne. Elle déteste le mensonge et l’hypocrisie. Elle ne mentira jamais, sauf peut-être par omission. Comme elle dit toujours “Ne pose pas de questions. Si je ne peux pas répondre, tu n’auras rien, pas même un mensonge.” Elle parle volontiers de sa condition de vampire anciennement fée. Mais pour les individus ne pouvant accepter la vérité, c’est-à-dire une grande majorité de personnes, elle les force à oublier avec la Compulsion.

Double-compte :

Oh yeah. Facile à trouver, j’vous laisse deviner.
En plus, c'est mal de ma part de le faire. Mais la fiche était prête depuis des lustres. Et j'ai récemment trouvé un avatar cool. Alors bon. Love you <3

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