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Messages - Laura Kinney

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Centre-ville de Seikusu / Re : (PV) Du danger là où on n'en voit pas
« le: lundi 04 février 2019, 01:07:49 »
En compagnie de Félicia Hardy, Laura Kinney se livrait ce soir à un exercice particulièrement périlleux, et très nerveux pour elle : assister à un concert ! Madame Hardy avait récupéré au lycée, suite à une sorte de concours idiot, des places pour un concert avec une sorte d’icone locale, de star japonaise : Novaa. Depuis qu’elle avait rejoint le lycée, Laura se retrouvait parfois à écouter du Novaa, ou à entendre des collègues en parler. La chanson était pour elle un grand mystère, que Madame Hardy écoutait également fréquemment. C’était d’ailleurs comme ça que Laura avait découvert la musique, et, intriguée par ces sons étranges, elle en écoutait régulièrement. Elle avait ainsi découvert la J-Pop, qui présentait des genres très variés. Pour autant, Laura n’était pas une femme très expressive. Elle avait après tout eu une enfance très particulière, puisqu’elle avait été élevée dans un centre militaire, pour être une enfant-soldat, le tout entre les mains de l’HYDRA.

Il y a quelques mois, Laura avait finalement réussi à s’extirper des griffes de l’HYDRA. Elle avait été capturée par une agence d’espionnage internationale, le SHIELD, qui avait décidé que, plutôt que de l’enfermer dans une cellule, il aurait pu être utile de lui offrir une nouvelle vie. Elle était donc partie vivre avec Félicia Hardy, qui était également professeur au lycée, et qui n’était pas forcément la plus stricte des femmes. Un mélange détonant, mais dont le but était de permettre à Laura de l’éduquer. On aurait pu s’étonner du choix du SHIELD, qui avait choisi de doter Laura d’une existence plus stable, plutôt que d’en faire une soldate travaillant pour eux. Le choix était en réalité celui de la prudence, car Laura n’était pas forcément la plus stable des soldates.

Quoi qu’il en soit, Félicia s’évertuait donc de faire son éducation, et avait donc décidé de l’emmener au concert. Une véritable épreuve pour cette femme, car Laura était agoraphobe. Elle était une femme continuellement sur la défensive, qui se crispait quand on entrait dans son cercle intime. Partant de là, un concert, un lieu avec un fort regroupement de population, était une épreuve de force pour elle. On se bousculait, on se tapait... Et c’était précisément ce que Félicia recherchait à instaurer chez elle.

« Il faut que tu te détendes, Laura, c’est tout. »

Et elle entreprit donc de se détendre... À sa manière. Elle ne déploya pas ses griffes, tout en étant plongée dans l’obscurité, et le concert démarra ensuite. Novaa ressemblait à une sorte de nymphe lumineuse sur sa scène, avec un ensemble d’effets pyrotechniques éblouissants... Et Laura commença à se lâcher. Peu à peu, son corps lui échappa, comme quand elle chantonnait en écoutant dans sa chambre certaines musiques. Certains spectateurs étaient totalement hystériques, si tant est qu’on bouscula Laura à plusieurs reprises, ce qui l’amena même à grogner.

À la fin du concert, alors que l’attention redescendait, Novaa annonça que trois spectateurs tirés au choix allaient pouvoir la rencontrer dans sa loge. Il y eut des cris de protestation et des soupirs de désarroi multiples... Et Lauara écarquilla les yeux en voyant son ticket.

« Hey, tu as tiré le gros lot !
 -  Je...
 -  Tu n’auras qu’à lui demander un autographe, tes copines seront folles de jalousie ! »

Laura tenait entre ses doigts le ticket numéro 9622. Elle grommela alors, et secoua la tête.

« C’est une plaisanterie ? »

Les autographes, ce n’était clairement pas sa passion ! Mais Félicia était intraitable, et s’avança vers le devant de la scène, tenant Laura par la main, puis présenta le billet. Elle rejoignit ainsi les loges, Félicia accompagnant Laura, puis se retrouva en troisième position, derrière une jeune fille qui rougissait sur place en étant accompagnée de ses parents, et d’un homme plus âgé. Félicia resta légèrement en retrait, tandis que, devant elle, la jeune fille entra seule. L’homme, de son côté, grommelait sur place, et la mutante fronça les sourcils en sentant chez lui une certaine forme d’agressivité.

La mutante l’observa donc, et la jeune fille sortit ensuite, toute émue. L’homme s’avança ensuite rapidement, et Laura resta à l’arrière, croisant nerveusement les bras. Elle attendit quelques instants, puis ses sens surdéveloppés perçurent soudain des bruits sourds, et même des hurlements. Laura comprit alors qu’il y avait une menace, et ouvrit la porte. En voyant cela, Félicia, qui était assise sur un divan, se redressa brusquement.

« Laura ? Qu’est-ce qui se passe ?
 -  Attendez votre tour, Mademoiselle, je..., entama le vigile.
 -  Mais il y a une menace derrière ! L’homme l’attaque ! »

Le vigile écarquilla les yeux, et se précipita vers la porte en cherchant la clef... Mais Laura ouvrit alors brusquement celle-ci. Elle débarqua dans la pièce, et le vigile la poussa, en voyant le fan agresser Novaa en l’étranglant.

« Stop, arrêtez ça ! »

Il se précipita vers le duo. L’homme attrapa un flacon en verre sur une table à proximité, et se retourna alors.

« Elle est à moi, cette salope, mais elle m’a rejeté ! Comme toutes les autres ! »

Et le flacon s’abattit brusquement et violemment sur le crâne du vigile. Laura grogna alors, et se précipita vers l’homme, puis bondit en hauteur. Elle le heurta en repliant les jambes, heurtant le torse de l’agresseur, le clouant au sol. L’homme gémit de douleur, et repoussa Laura. Il se redressa alors, mais, au même moment, Laura s’appuya sur une main, et envoya son pied le frapper au visage, le renvoyant au sol.

Il gémit lentement, et, avant qu’il ne puisse réagir, Félicia le frappa à son tour, le neutralisant. Laura se précipita alors vers l’artiste.

« Hey ! Réveillez-vous, Madame ! »

Connaissant les soins de premiers secours, Laura entreprit de lui faire un massage cardiaque, tout en lui faisant du bouche-à-bouche...

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: dimanche 25 mars 2018, 21:00:34 »
Bellona suivit Wolverine. Ils avaient brillamment réussi le sabotage, mais une patrouille s’approcha, synonyme de problèmes. Bellona avait suffisamment affronté les robots pour savoir que, même en désactivant une antenne, s’ils se faisaient repérer, les renforts débarqueraient. D’un autre côté, c’était sans doute le meilleur moyen de permettre à Zelda de détruire ses propres antennes, mais les deux ne pouvaient pas se contenter de désactiver une seule tour. Bellona sauta donc sur l’immeuble d’en face, suivant Wolverine. Plus petite que lui, et moins lourde, elle en était plus agile, et se réceptionna donc sans grande difficulté, puis dévala les marches, jusqu’à rejoindre la rue. Les deux motos des cyborgs étaient là, au milieu de la chaussée, comme une délicieuse offrande.

« J’ai déjà conduit ce genre d’engin, répliqua-t-elle en réponse à Wolverine. Ils sont très rapides, mais on ne pourra pas les utiliser indéfiniment. Comme toutes les machines d’ici, ils sont reliés à la tour centrale. Dès que leurs numéros seront identifiés, le serveur transmettra un ordre de désactivation. Donc, on pourra les utiliser quelques minutes si on se fait repérer. »

Quelques minutes si l’alarme partait de ce bloc, d’ailleurs. L’antenne ayant été désactivée, la transmission de l’information à la tour centrale prendrait du temps. Tout ici était surveillé et contrôlé. Avancer dans la rue était une épreuve de chaque instant, comme Wolverine et Xavier avaient d’ailleurs pu s’en apercevoir la veille. Le plan de Wolverine aurait fait se hérisser les cheveux de Zelda. Mine de rien, c’était avec Bellona qu’il était le mieux indiqué pour faire équipe. Elle, elle n’hésitait pas à foncer dans le tas. Elle se rua donc vers la moto, et, tandis que le duo les volait, les cyborgs se rapprochèrent d’eux, et leur tirèrent dessus. Bellona mit les gaz, et, tout en décollant, brandit sur eux la griffe du milieu, leur offrant une belle griffe d’honneur, avant de s’élancer à la suite de Wolverine.

On aurait pu croire que la ville toute entière était une ville-fantôme, mais il y avait des gens à l’intérieur des appartements. Bellona en était convaincue, mais elle n’avait jamais réussi à les voir, n’apercevant tout au plus que quelques bribes, correspondant en réalité aux rares moments où Laura avait pu voir le monde extérieur. Des silhouettes fugitives, des séquences fragmentées... Depuis que Laura se trouvait dehors, ce genre de visions avait toutefois tendance à se multiplier considérablement. Mais il était encore trop tôt pour que la révolution souhaitée par Xavier éclore, même si ce dernier y travaillait activement.

Bellona se dirigeait vers la prochaine tour... Lorsqu’un énorme tentacule jaillit devant les deux, défonçant le bitume, rapidement rejoint par le corps massif et terrible d’un monstrueux Tripod !

« Bordel ! »

Elle aperçut cette silhouette effrayante, et vit les multiples yeux rouges du monstre les observer. Son canon fit ensuite feu, provoquant de violentes explosions, pendant que la sphère du Tripod s’ouvrit à hauteur de la poche ventrale, libérant un flot de tentacules et de drones de combat. Ces derniers se déployèrent, disposant de mitrailleuses ou de missiles, et poursuivirent les deux fugitifs, tirant à tout-và, lançant leurs explosifs. Bellona virevolta à droite et à gauche, et, tenant le guidon d’une main, pointa son pistolet, et tira derrière elle. Fort heureusement, els motos étaient très maniables, disposant de systèmes permettant à la moto de s’ajuster elle-même lorsqu’elle commençait à dériver ou à trop pencher.

Les balles de Bellona atteignirent un drone, le faisant se heurter à un autre. Une légère explosion illumina la rue, puis le Tripod cibla un arche situé devant eux, et tira dessus. L’arche explosa, et s’écroula sur le sol, les empêchant de passer, et les contraignit à filer sur la gauche. Ils défoncèrent la devanture d’un magasin en ruines, correspondant à une confiserie que Laura avait vue à Seikusu. Filant dans le magasin, ils passèrent par un couloir à l’arrière, atterrissant au milieu d’une grande place avec une antenne en son centre... Et les motos se désactivèrent à ce moment, tandis que des sentinelles mécaniques s’étaient déployées autour de la tour.

Bellona orienta sa moto, qui fonça tel un obus sur eux, et se pencha cette fois sur le côté, provoquant une gerbe d’étincelles sur le sol. L’engin mortel faucha les robots de combat au passage, et Bellona bondit alors dans les airs, déployant ses griffes, et s’abattit sur l’un des robots, le transperçant de toutes parts, avant de bondir sur un autre, tranchant son bras mécanique, puis sa tête. En l’état, il ne s’agissait que de vulgaires fantassins, bien peu dangereux. Bellona craignait davantage le Tripod que ces quelques robots, même s’ils étaient nombreux. Plusieurs tirs la touchèrent, mais son facteur autoguérissant était très performant, et elle continuait à bondir sur eux, les cisaillant sur place, soutenue par Wolverine.

Le tout était de réussir à démolir cette tour avant que le Tripod n’arrive...

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: lundi 12 mars 2018, 01:11:29 »
« En réalité, vois-tu... Je crois qu’ils nous aident déjà. »

Tout en disant cela, Xavier fixa silencieux Gabrielle, qui dormait d’un sommeil paisible. Bien sûr, il y avait quantité de raisons qui pouvaient expliquer pourquoi cette jeune fille, envers et contre tout, avait réussi à survivre au conditionnement d’HYDRA... Mais, à bien y réfléchir, et à voir tout cela en rétrospective, leur voyage dans le monde onirique de Laura avait été aidé par de multiples coups du sort, une aide du destin... Ou de cette étonnante force qui leur avait permis de rêver dans le rêve. Une force qui semblait s’être rattachée à Gabrielle, et cherchait, à sa manière, à la défendre. Le simple fait que Gabrielle soit encore en vie, et puisse rêver, était la preuve de cette assistance inespérée, et, somme toute, bienvenue.

Charles s’écarta finalement de Gabrielle, tout en conservant, sur ses lèvres, un léger sourire paternaliste.

« Mais, demain, nous serons seuls... »

Il ne se faisait, là-dessus, aucune illusion.




Dans ce monde alternatif, la journée était grisâtre, sombre. La ville était ravagée, comme un univers post-apocalypse jonché de bâtiments en ruine, avec des robots qui patrouillaient tout le long. D’énormes Tripods patrouillaient dans les rues, avec, au centre de l’ensemble, la structure centrale, là où, Xavier le savait, ils devaient se rendre pour détruire tout le système de conditionnement d’HYDRA.

Au centre de cette grande ville, il y avait une île cybernétique, ressemblant à un environnement futuriste, avec des immeubles chromés et métalliques. Autour de ces structures, la Citadelle, immense bâtiment toisant les nuages.

« Sois prudent, ne te fais pas repérer ! » siffla la voix de Bellona.

Wolverine et Bellona étaient de sortie. Ils étaient remontés dans un bâtiment à moitié détruit, pour rejoindre le sommet de l’immeuble, et, de là, une antenne de guidage des robots proches. C’était la première cible de leur authentique révolution. Il fallait détruire l’antenne pour libérer les prisonniers, et perturber le fonctionnement des machines.

« Les robots réparent rapidement les antennes de guidage, expliqua Bellona. Quand on les détruit, on dispose généralement de plusieurs heures, mais on va en profiter pour détruire les autres antennes. »

L’île centrale était protégée par un puissant bouclier, et le seul moyen de le couper était de désactiver un certain nombre d’antennes pour en couper une partie de l’alimentation, et donc de désactiver l’ensemble du bouclier. En revanche, il fallait se méfier des robots et des drones qui patrouillaient dans la région. Fort heureusement, Zelda était entraînée, et savait comment y faire, s’abritant derrière des obstacles, laissant le temps aux robots de passer.

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: lundi 19 février 2018, 01:15:51 »
Charles avait en tête un projet fou, consistant à faire sauter le système. Le cerveau humain était une chose extrêmement complexe, aisément malléable, mais très difficilement réparable. Laura avait de lourds problèmes psychiatriques, qui allaient nécessiter un long traitement, sans réel espoir de guérison. Il semblait en tout cas impossible qu’elle puisse un jour mener une vie normale. Xavier ignorait quel sort le S.H.I.E.L.D. allait lui réserver, mais il la voyait mal pouvoir mener une vie de jeune fille. Quoi qu’il en soit, l’idée d’impliquer ces jeunes femmes perturbait Logan, ce qui fit légèrement sourire Xavier.
 
« Elles sont aussi réelles que toi ou que moi, Logan. Toutes, à leur manière, elles sont Laura. Tout le conditionnement d’HYDRA n’a pas pu effacer la personnalité profonde de Laura. Je ne saurais te dire comment cela est possible… Il y a encore tant de choses que nous ignorons, même moi, sur le fonctionnement du cerveau, de l’esprit et de l’âme. Les pans de la personnalité de Laura existent-ils en raison des différents clones qui ont préexisté avant elle ? Ou est-ce que, au fond d’elle-même, elle a toujours réussi à lutter contre le conditionnement qui lui a été infligé ? »
 
Des questions auxquelles il n’existait aucune réponse à formuler. Xavier poursuivit ensuite :
 
« Je veux garder espoir. Qui aurait cru que Scott aurait pu se marier, être heureux ? Tous mes X-Men ont lourdement souffert. Je veux avoir foi en Laura. Si Gabrielle existe, c’est la preuve qu’il existe, chez Laura, un fond de bonté qui n’a pas été effacé. Néanmoins, Logan, je te rejoins sur un point : j’ignore ce qui se passera si elles viennent à mourir. Le conditionnement d’HYDRA risque de s’en retrouver renforcé… Mais c’est un risque à courir. Laura est une force endormie, et nos actions seront comme les petites pierres qui, en roulant, finissent par provoquer une avalanche. »
 
Dehors, la nuit était en train de tomber. Xavier sentit soudain une étrange présence émanant de la chambre où dormait Gabrielle. Dans ce monde onirique, le décor avait encore changé, évoluant de nouveau, les formes se transformant. Mais, indéniablement, Charles sentait quelque chose. Se redressant lentement, il s’approcha, et vit, sous la porte, un rai de lumière, s’accompagnant d’une forte chaleur, ainsi que d’étranges gloussements.
 
*Des rires ?*
 
Confus, Xavier observa brièvement Logan, et s’approcha ensuite de la porte. Ce qui était étrange, c’est que, malgré l’intensité de ce qu’il percevait, il ne ressentait aucune menace, rien de comparable à son combat de tantôt contre Le Magicien. Sa main se posa sur la poignée de la porte, et il la poussa, entendant les rires cristallins d’un enfant, et vit un parc s’étaler devant lui, flamboyant de verdure.
 
« Mais que… ? s’exclama-t-il.
- Une souris verte… Qui courait dans l’herbe… Je la donne à ces Messieurs… Ces Messieurs me disent, euh… »
 
Des formes floues, des jupes, des coquettes, des enfants dansant avec leurs cordes à sauter. Spectres éphémères qui s’évanouissaient, tandis que Charles, avançant dans le parc, vit une série de jeux, avec un toboggan, un tourniquet, un parcours d’escalade. Le tourniquet tournoyait tout seul, mais on pouvait y discerner, parfois, les traces d’enfants, continuant à jouer et à rire, tout en fredonnant des contes et des chants.
 
« Vois la Tortue comme elle est ronde…
Sur son dos repose le monde !
»
 
Xavier se retourna brusquement en entendant cette comptine, et fronça les sourcils, ayant le net sentiment de l’avoir déjà entendu ailleurs. Les enfants continuaient à rire, et Xavier remonta le long du sentier, ne pouvant se défaire de cette impression que nul mal ne régnait ici, mais une joie sans fin, une félicité qui tranchait furieusement avec tout ce qu’ils avaient vu jusqu’ici.
 
Leur pas les guida vers d’autres jeux, des épreuves sportives consistant à grimper sur des rondins de bois, ou à marcher en équilibre sur un tronc d’arbre allongé. Et, sur l’un de ces troncs, Xavier aperçut une solitaire tortue.
 
« Tu veux des rires et des chansons ?
Suis donc le Sentier du RAYON.
»
 
Le parc disparut brusquement, et le duo retourna dans la chambre de Gabrielle, qui dormait à poings formés, avec cette impression, du moins pour Xavier, d’avoir fait une sorte de trip’ psychédélique.
 
« Je… J’ignore ce qui vient de se passer, Logan, mais… Je crois que Laura a des alliés encore plus puissants que nous. »

5
Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: lundi 09 octobre 2017, 00:45:03 »
«  Mais... Vous me laissez en arrière, alors ? » s’exclama Gabrielle.

Elle avait beau être petite, elle n’en restait pas moins une Kinney, façonnée par le même sang que ses sœurs. Xavier, néanmoins, savait trouver les mots justes, comme toujours, et profita d’une courte pause dans les explications stratégiques de Logan pour lui répondre :

« Tu devras me protéger, Gabrielle, ce n’est pas un poste ingrat. Sans mes pouvoirs télépathiques, nous n’avons aucune chance de mener notre petite révolution à bien. Et puis... J’ai encore plein d’histoires à te raconter. »

À cette idée, les yeux de Gabrielle s’illuminèrent, et un grand sourire ravi éclaira son visage. Charles en sourit brièvement. Cette petite... Elle était vraiment précieuse. Elle représentait toute l’innocence de Laura, ce que Charles avait cherché en rentrant en elle. Il n’osait pas imaginer ce qui arriverait à Laura si jamais cette petite était tuée, et les conséquences que cela aurait sur la psyché de la femme qui avait, inconsciemment, choisi de faire revivre trois anciens clones d’elle-même. Tout ça était totalement stupéfiant, mais, de base, cette situation était invraisemblable. Il était là, avec Wolverine, dans l’esprit torturé d’un clone de lui-même, la vingt-troisième clone issue de son code génétique, face à des fantômes de précédents clones, que Laura avait, par Dieu seul sait quel ressort psychologique inconscient, généré en elle.

En tout cas, pour le côté tactique de leur plan, Charles se fiait totalement à Logan. Ce dernier avait participé à plusieurs conflits mondiaux, reçu une formation des services secrets canadiens, du S.H.I.E.L.D... Sur ce point, son efficacité n’était plus à prouver. L’homme s’excusa alors, et fila se promener dans les couloirs. Charles ne dit rien, le regardant silencieusement.

*Toi aussi, Logan, tu as un passé torturé...*

Quand Xavier l’avait recueilli, Wolverine ignorait tout de son passé. Il était juste un agent des services secrets canadiens, un peu bourru, mais très isolé. À cette époque, Charles avait déjà une équipe de six X-Men, mais ses élèves étaient en difficulté sur l’île vivante de Krakoa, et il s’était alors rapproché de gens qu’il avait repéré, des mutants très puissants, mais qu’il avait lui-même refusé d’aller aider, au début. Épervier, Wolverine, Tornade... Logan l’avait tout simplement remboulé dès les premières secondes où Charles s’était présenté à lui, et, pour réussir à le convaincre, Xavier lui avait dit qu’il pouvait l’aider à lutter contre les cauchemars récurrents qu’il faisait, et qu’il pourrait l’aider à recoller les morceaux de son passé.

La tâche avait, en réalité, été bien plus fastidieuse que ce que Charles pensait. Logan avait fait partie du programme Weapon-X, au terme de laquelle il avait perdu la mémoire, en subissant un traumatisme psychologique inouï quand les responsables de ce programme dément avaient enduit son ossature d’adamantium. Mais, même avant cela, l’esprit de Logan avait déjà été modifié à bien des reprises. Lui-même s’était exilé en ermite dans les Montagnes Rocheuses, le long du Canada, pendant des années, après avoir accidentellement tué la femme qu’il était. Il avait alors, peu à peu, oublié son humanité, son passé, soit une seconde barrière à laquelle lui et Charles s’étaient heurtés.

Autant dire que revoir le manoir familial des Howlett avait dû plus l’ébranler qu’il ne le laissait paraître. Xavier, de son côté, songeait aussi à son étonnante rencontre, dans cet esprit, avec ce Flagg. Qui était-il ? Que voulait-il ? Comment pouvait-il en savoir autant ? Quel était le sens des multiples visions que Flagg avait implanté dans son esprit ? Xavier était pour l’heure trop confus pour pouvoir répondre précisément à toutes ces questions, mais, dans tous les cas, il était convaincu que tout ça dissimulait quelque chose...

« Vous connaissez vraiment d’autres histoires, Monsieur Xavier ? »

Il se retourna vers Gabrielle, sortant de ses pensées, et, après quelques secondes, laissa un léger sourire se tracer sur son visage.

« Le monde regorge d’histoires, Gabrielle. Je dirais même que c’est ce qui fait de l’Homme un être humain : sa capacité à imaginer, à concevoir, et à conceptualiser des choses qui ne sont pas palpables.
 -  Oh... Alors, il y a beaucoup d’histoires dans le monde ?
 -  Bien plus que tout ce que tu peux imaginer, Gabrielle. Et cela va sans doute te surprendre, mais, même moi, je ne connais même pas un millième de l’ensemble des récits qui jalonnent actuellement notre monde.
 -  Oh... ! »

Si parler de récits captivait Gabrielle, ce n’était pas le cas de Bellona et de Zelda, qui évoquaient entre elles le plan à mener pour conduire cette révolution. Où attaquer ? Où frapper ? Comment s’en sortir ? Logan finit par revenir, tenant entre les bras quelques morceaux de bois. Il put alors noter que Gabrielle tenait entre ses mains un livre, que Xavier avait généré par la force de sa pensée. Un recueil de contes de fées.

Xavier resta silencieux pendant quelques instants, l’esprit toujours plongé ailleurs, avant de regarder Logan.

« Qu’est-ce que tu comptes faire d’elle, Logan ? Notre petite excursion ne suffira pas à guérir Laura de ses traumatismes. Je doute même qu’elle puisse en guérir un jour. Et le S.H.I.E.L.D. ne laissera pas une fille pareille vagabonder dans la nature. »

Il se tut pendant quelques instants, et rajouta ensuite :

« Et... Nous avons besoin de ses souvenirs. L’individu que j’ai vu, Logan... Il ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. L’esprit de Laura contient des réponses à nos questions, sur ce qu’est cet homme, ce qu’il nous veut... »

Xavier se tut encore, pour conclure :

« Elle aura besoin d’aide, comme quand je t’ai trouvé jadis. »

6
Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: dimanche 24 septembre 2017, 22:53:57 »
Une révolution ? Que voulait-il dire par là ? Charles pouvait au moins se féliciter d’avoir réussi à surprendre les quatre Wolverine se trouvant autour de lui. Le séjour qu’il avait passé en compagnie de Flagg n’avait pas été totalement inutile, car il lui avait permis, outre de prendre conscience l’imminence de la menace, de se faire une bonne idée de la psyché de Laura. Et, malgré tout ce que la jeune femme avait subi, malgré le conditionnement dont elle avait été victime, il y avait en elle... Un fonctionnement typiquement humain.

« Je suppose que tu ne te rappelles pas beaucoup de l’époque où je dispensais mes enseignements sur la psychanalyse et sur la télépathie, Logan. Mais, pour le résumer simplement, il existe, chez tout homme, deux pulsions contradictoires qui s’opposent... Le sens du devoir, et le goût de la liberté. »

Ce qu’un psychanalyste appelait le « sur-moi » et le « ça », des termes désignant des zones très précises de l’inconscient, et qui étaient perpétuellement en conflit. Ils étaient innés à chaque homme, et, pour les représenter, Xavier aimait souvent prendre en exemple l’image de l’Ange et du Démon donnant chacun à un garçon des conseils contradictoires. Par exemple, devant une boutique de bonbons, où « l’Ange », figure du « sur-moi », allait ordonner à l’enfant de passer son chemin, de faire du sport, ou d’acheter plutôt des livres. Inversement, « le Démon », figure du « ça », allait conseiller à l’enfant de céder à son plaisir, et d’acheter des bonbons.

Un exemple qui parlait difficilement aux Kinney, précisément parce que, dans leur cas, le rapport entre ces deux pulsions était totalement disproportionné.

« Il y a trois zones dans l’esprit d’un individu, que mon exemple symbolise : le moi, la partie consciente, sous l’influence perpétuelle du sur-moi et du ça... La conscience, perpétuellement balancée entre le Devoir et la Liberté. Et... À ma connaissance, ces deux zones de l’esprit sont insolubles, et ne peuvent être totalement brimées. Mais, quand l’une prend le dessus sur l’autre, l’autre trouve toujours un moyen de s’affirmer. »

Comme toujours, Charles parlait toujours sur un ton très professoral. Gabby buvait littéralement ses paroles, tandis que Bellona était en train de s’ennuyer ferme. Zelda semblait être la plus réfléchie des trois, à tâcher, non pas de se contenter d’écouter avec de grands yeux béats d’admiration, mais à comprendre et à analyser. Charles savait ce qu’il disait. Pour perfectionner au mieux ses talents sur la télépathie, il s’était très longuement renseigné sur la psychiatrie, la psychologie, le fonctionnement de l’esprit humain. Et, dans le cadre de ses recherches, il s’était longuement penché sur le cas des psychopathes, des malades mentaux, de ces criminels qui tuaient sans aucune raison apparente... Et, s’il était impossible de tirer des conclusions systématiques, il avait pu noter que, chez beaucoup, il y avait un sens du « sur-moi » prononcé.

En réalité, Charles s’était longuement renseigné, à partir de là, sur la notion de violence. Qu’est-ce qui pouvait pousser un individu à être violent ? Là encore, c’était un sujet sans fin, et sans aucune réponse, mais, ce qu’il avait pu noter, c’est que les individus ayant un « sur-moi » très important avaient une propension naturellement au refoulement, et que ce refoulement était souvent à l’origine de graves crises de violence. Ne disait-on pas, après tout, qu’il y avait un côté libératoire dans la violence ? Les hommes d’affaires qui vivaient toute la journée à suivre un rythme infernal n’hésitaient pas à se rendre dans des salles de sport pour taper longuement sur des punching-balls.

« Laura ne vit que pour accomplir des missions. Son esprit est cadenassé comme un coffre-fort, un bunker de sécurité... Et, pourtant, au-dessus de ce bunker, il y règne une violence sans nom. Je dirais... Je dirais que Laura est comme une cocotte-minute sur le point d’exploser. Elle est comme un adolescent qui conteste les ordres qu’il reçoit depuis ses parents, et expérimente ainsi la liberté, et, à partir de là, se construit. »

Gabby papillonna des yeux.

« Alors... Qu’est-ce qu’on doit faire ?
 -  Toute la psyché de Laura est basée sur le désespoir et l’aliénation. Elle ne sait pas qui elle est, et pense qu’elle ne peut rien faire d’autre qu’être une arme. Mais vous... Vous trois, votre présence... C’est la preuve que ce monde cadenassé est en train de se fissurer. Nous n’allons pas sommer les gardes de se révolter, non... Nous allons amener Laura à lutter contre ce système, à le faire exploser. Il n’y a que comme ça que nous arriverons à la libérer.
 -  Et comment on s’y prend ? »

Cette fois, Charles se mit à sourire.

« Eh bien... Vous tenez de Logan, n’est-ce pas ? Et ce dernier est bien connu pour être le meilleur dans sa partie... Il faut retourner là-bas, dans cette ville ravagée, et... Semer le chaos. Semer le chaos pour que ce monde s’écroule, et que nous puissions libérer Laura. »

7
Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: lundi 11 septembre 2017, 01:08:39 »
Charles esquissa un léger sourire en voyant Logan arriver, reprenant sa tirade au vol. Visiblement, les évènements avaient bardé dehors, car l’Immortel semblait assez mal en point. Xavier pouvait en dire autant. Ce voyage dans l’eau avait été des plus éprouvants. Son corps avait heurté les rochers, des racines, des branches d’arbres tranchantes... Jusqu’à ce qu’il ne parvienne à s’accrocher à un rocher, et à remonter, aidé en ce sens par la petite Gabby. Était-ce un hasard qu’il se soit dirigé vers cette jeune femme, avec qui il avait sympathisé ? Ici, dans ce monde onirique, le hasard n’existait pas.

Logan était naturellement curieux, mais Xavier ne savait pas trop quoi répondre. Il resta silencieux pendant de longues secondes, tout en notant que les trois Kinney continuaient à observer silencieusement Wolverine, l’air peu confiantes.

« Je ne saurais pas vraiment te l’expliquer, Logan. Tout ce que je peux te dire, c’est que nous avons affaire à des adversaires puissants... Particulièrement puissants. »

C’est là tout ce qu’il pouvait dire, malheureusement. Charles était encore assez confus, et ne savait pas trop comment interpréter et analyser ce qu’il avait vu. Xavier était épuisé, et laissa Wolverine se rapprocher. Oui, ils avaient effectivement un peu de temps devant eux. Les trois sœurs se regardèrent brièvement.

« On vous l’avait dit de pas faire de grabuge ! Ils veulent nous éliminer !
 -  Vous cherchez à libérer Laura, n’est-ce pas ?
 -  Qu’est-ce que ça peut te faire, le vioque ?!
 -  Bellona ! répliqua Zelda. Ne sois pas si garce ! »

Charles soupira lentement.

« Non, non, ce n’est rien... Mais oui, le sort de Laura m’importe, Bellona.
  - Qui est l’autre Wolverine, Monsieur Xavier ? » demanda alors Gabby.

Charles ferma les yeux, en réunissant davantage ses pensées.

« Une... Une sorte d’ectoplasme, je dirais. Il est comme nous, Logan... Un esprit qui n’a pas sa place ici, et qui retient Laura. Je... Je ne sais pas comment le dire autrement, je n’ai jamais rencontré un esprit comme celui de Laura. »

L’exemple le plus approchant était l’esprit de Wolverine. Quand Charles l’avait examiné, il avait vu un tel chaos qu’il avait été incapable de le sonder profondément. Logan avait été lobotomisé à tellement de reprises que son passé en avait été totalement charcuté. Il avait tellement évolué et changé qu’il avait été impossible, pour Xavier, à l’époque, de s’y plonger davantage. Et c’était ce qu’il ressentait ici, la même confusion, le même empilement de personnalités variables. Comment démêler le vrai du faux ici ? Mais il était convaincu que cet homme, ce Flagg, n’était pas une création de l’esprit torturé de Laura.

« Enfin... Ce Wolverine noir est deux choses. Il est à la fois le symbole de la psychose de Laura, et aussi le corps d’emprunt d’un mage... Celui qui m’a mis dans cet état. Randall Flagg... Il s’est présenté ainsi. J’ignore ce qu’il veut à Laura, mais... Tout ça la dépasse. C’est après les mutants qu’il en a. Laura... Elle n’est qu’un élément. Je... Je pense qu’il cherche... À en faire d’autres, mais... Je ne connais pas ses motivations.
 -  Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries ? »

Charles secoua encore la tête, avant d’éternuer, reprenant peu à peu ses esprits.

« Le Wolverine noir... Le Dark Wolverine... Il est toujours là. D’une manière ou d’une autre, Laura va devoir l’affronter. Il est le Minotaure de ce labyrinthe, le geôlier qui empêche Laura de retrouver sa liberté. Quant à ce mage, ce Flagg... je ne sens pas sa présence. »

Difficile de dire ce que Flagg voulait, mais Charles l’avait vu de suffisamment près pour savoir qu’il allait devoir mener de sérieuses investigations sur lui... Sur lui, sur les Grands Anciens, et sur la Tour Sombre dont Flagg lui avait parlé. Il ignorait encore quelles étaient les relations exactes entre tous ces éléments. Comme Flagg l’avait dit, il était comme un enfant devant un puzzle, amassant ici et là des pièces, car elles semblaient bien s’emboîter, mais sans voir le tableau d’ensemble.

« Bref... Notre priorité est de retrouver Laura. Où est-elle détenue ? »

Les trois Kinney se regardèrent brièvement.

« Dans le Complexe. C’est la grande tour au centre de la ville. Elle est lourdement défendue, et inaccessible.
 -  Je n’ai jamais réussi à même m’en approcher. Il y a trop de tueurs, trop de robots partout... »

Charles acquiesça lentement.

« Oui... Mais... Nous avons encore des cartes à abattre. Ce petit tour dans ce monde m’a montré que le conditionnement de Laura arrive à saturation.
 -  Comment ça ? s’étonna Gabby.
 -  Comment vous expliquer... Hum... Le conditionnement de Laura est très rigide. Sa personnalité est enfouie sous des ordres, des missions, et des suggestions hypnotiques. Mais le cerveau... Enfin... L’esprit humain ne se plie pas facilement aux conditionnements. Et, surtout, il subsiste dans l’esprit de Laura des ectoplasmes qui ont su conserver leur indépendance... Vous trois. »

Les Kinney se regardèrent encore, en se demandant si le vieux papy n’avait pas pété définitivement les plombs. Charles éternua encore.

« Ce que je veux dire... C’est que, si vous existez encore, et si l’esprit de Laura ne nous a pas encore arrêtés, c’est que, en son for intérieur, Laura lutte contre son sort. Elle n’a besoin que d’une aide, d’une étincelle, pour pouvoir se libérer de l’emprise qu’elle subit.
 -  Comment ça ? »

Charles reprit, après une légère pause, et avec un sourire amusé sur els lèvres:

« De tout temps, je ne connais qu’un moyen efficace de lutter contre un système dictatorial et étouffant au possible... Une révolution. »

8
Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: lundi 04 septembre 2017, 01:05:19 »
CHARLES XAVIER

« Avez-vous entendu parler de Bright Falls, Professeur ?
 -  Allez-vous enfin me dire à quoi tout cela rime ? »

Un sourire moqueur et amusé traversa les lèvres de Flagg, qui marcha autour de la table, tenant la quille à la main.

« Hey ! Hey, relax, je croyais qu’on était entre amis ! On s’échange une bière, on écoute de la musique de merde en jouant à un jeu stupide qui a fait la gloire des États-Unis... Je pensais même qu’on se ferait une partie de chasse, tous les deux, comme deux vieux potes. Ça te plairait ?
 -  J’en ai assez de vos jeux. »

Il pressentait que Logan était en danger. En réalité, Xavier avait perdu la connexion avec lui, et ne le sentait que par bribes. Il était en pleine confusion, empêtré dans ses souvenirs et dans ceux de Laura, ce qui signifiait que Xavier n’était plus là pour le guider. Ce qu’il redoutait était peu à peu en train de se réaliser. L’esprit de Logan fusionnait avec celui de Laura. On ne jouait pas avec les esprits comme à un jeu vidéo, ils étaient des matières malléables, rigides, mais également très poreuses. Sans un télépathe pour les aider à dissocier le rêve du réel, leurs pensées des autres, des confusions pouvaient avoir lieu, avec des risques de ne plus pouvoir les faire ressortir de l’autre.

« Oh, Charles, Charles, vous êtes toujours le même, toujours à vous préoccuper de vos élèves... Malgré toutes les crasses que vous leur avez faites.
 -  Ne vous avisez pas de me juger, Flagg, ou quel que soit votre nom ! Vous ne me retiendrez pas éternellement !
 -  Donc, vous n’avez jamais entendu parler de Bright Falls. C’est dommage, vous savez... Une charmante petite ville pour écrire un livre. »

Charles fronça les sourcils. Bright Falls... Il puisa dans ses souvenirs, pour se rappeler ce qu’il avait entendu sur cette ville.

« Pourquoi vous me parlez de ça ?
 -  Tout est lié, Charles. Je vous donne des pièces du puzzle, et je vous laisse voir comment vous arrivez à les assembler. Mais Bright Falls... C’était vraiment une ville sympa. Un lieu de villégiature pour les artistes en manque. Thomas Zane le poète, les frères Anderson, ces rockers du dimanche... Bright Falls attirait beaucoup d’artistes, comme s’ils étaient attirés par des murmures, un appel qui remontait le long des montagnes du Maine pour leur dire de venir ici, de retrouver... La flamme. »

Cet homme était-il fou ? Charles avait toujours ce mauvais pressentiment le concernant. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, il avait changé de sujet tellement de fois, restant volontairement flou sur ses motivations, et, pour autant, Charles commençait à croire qu’il suivait, quelque part, un fil directeur. Le duo sortit finalement du pub, arrivant dans la rue principale de Bright Falls. Un petit village perdu au milieu des montagnes du Maine, accessible principalement par un ferry. Des mines de charbon avaient jadis fait la fortune de cette ville, mais, maintenant, elle ressemblait à toutes ces petites villes sur les cartes postales de la Rust Belt, en train de disparaître petit à petit.

Charles vit un bus scolaire aux couleurs jaunes passer devant lui, ainsi qu’un petit fourgon avec un énorme panneau publicitaire portant une tête immense de cerf faite en bois, célébrant la venue de la « fête annuelle du cerf ».

« Il y a une vieille légende sur Tom Zane, le poète, et sur le lac magique qui donnait vie aux mots qu’il écrivait... Des pouvoirs ancestraux qui se jouent des hommes, de leurs désirs, de leurs fantasmes, pour servir des ambitions qui leur sont supérieures. Cette histoire ne vous semble-t-elle pas familière, Charles ? Réfléchissez. Vous valez mieux que ça.
 -  Je... C’en est assez ! »

Charles lança alors une attaque psionique, creusant et déformant le sol, et qui repoussa Flagg, le prenant par surprise.

« Logan a besoin de moi, je ne vous laisserais pas me... »

Il se tut brusquement en voyant l’eau du lac se mettre à bouillir. À terre, Flagg essuya une ligne de sang s’écoulant de ses lèvres.

« Ils sont réels, Charles. Les cauchemars qui ont façonné ce monde. Vous le voyez, maintenant ? Bright Falls, Seikusu... Ils ont un lien commun. Ils sont assis sur une poudrière. Et, si vous creusez avec une bonne pelle, et que vous allez voir ce qu’il y a dessous... »

Charles s’était lentement rapproché de la surface du lac, incrédule. Une eau sombre rendait sa silhouette.

« Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn »

Puis l’eau s’ouvrit en deux, comme un gouffre immense, et le submergea dans le noir absolu...




LES SOEURS KINNEY

Bellona suivit Logan hors de ce traquenard. Elle ne lui faisait évidemment pas confiance, mais, pour l’heure, sa priorité était de retrouver les deux autres, et de vite partir. Elles savaient qu’elles étaient des intruses ici, comme des parasites, des mémoires-fantômes qui avaient survécu à la réécriture des souvenirs et de l’esprit de plusieurs clones, comme de sinistres expériences. Un jour viendra où elles mouraient pour de bon, mais, avant ça, Bellona devait encore accomplir la Mission. Et, si Wolverine lui permettait de s’en sortir, alors elle n’allait pas se plaindre de l’avoir avec elle.

Dehors, la nuit s’était abattue, alors que, quand elles étaient entrées, il faisait encore plein jour. Mais, dans un monde fait de rêve, la logique ne devait pas être recherchée. Elle suivit prudemment Logan, afin d’éviter les patrouilles, et ce dernier eut à peine le temps de lui expliquer ce qu’il comptait faire qu’un hélicoptère les repéra pratiquement. Encore une fois, Bellona ne demanda pas sonr este, et fila à toute allure vers la grotte, entendant derrière elle les bruits de l’hélicoptère. Elle fila entre deux arbres, avant d’entendre des bruits de pas se rapprocher.

*Une patrouille !*

Elle en renifla trois, celui du milieu portant un fusil à pompe, et s’élança rapidement vers eux. Un arbre en vint à les séparer, ce qui lui permit de les attaquer par surprise, en bondissant en hauteur. Elle planta ses griffes dans l’écorce de l’arbre, s’en servant comme appui pour pivoter, et déploya la griffe à son pied, égorgeant sur place le tueur avec le fusil à pompe. Elle tournoya ensuite dans les airs, fit un salto arrière pour se rétablir sur ses jambes, devant les deux autres. Une balle l’atteignit à l’épaule, et elle grogna de rage, avant d’attaquer, et ouvrit le ventre d’un des commandos, le tuant en répandant ses intestins sur le sol.

Plus adroit, l’autre la frappa au visage avec la crosse de son arme, la couchant au sol. Elle leva alors le pied, décrivant un mouvement circulaire avec sa griffe, mais le tueur s’était prudemment reculé, et fit feu sur elle. Une seconde balle l’atteignit à la jambe, mais elle roula sur le côté, et courut alors, bien que boitant légèrement... Ce qui permit à son adversaire de lui tirer une troisième balle dans le dos.

« HAAAA... !! »

Bellona s’affala alors sur le sol, blessée, et serra les dents. Le commando se rapprocha, s’apprêtant encore à tirer... Quand des bruits de pas le surprirent sur sa gauche.

« Hon ? » s’exclama-t-il.

Il eut à peine le temps de se retourner qu’il vit des griffes transpercer son crâne, le couchant au sol.

« N’espère pas dormir là, putain. Remue ton gros cul, Bellona, y a toute une chiée qui déboule !
 -  Pffiouh... Redis-moi encore ça, et j’te bute, salope. »

Elle cracha une gerbe de sang sur le sol, avant de se relever, son facteur autoguérissant commençant déjà à agir.

« Où est Gabby ?
 -  Dans la grotte. Y a tout un tas de réseaux souterrains là-dedans, c’est le meilleur moyen de fuir, y a toute une armée qui rapplique ! »

Bellona acquiesça, et les deux filles filèrent dans la grotte... Pour que Zelda constate que Gabrielle n’était plus là.

« Merde...
 -  Elle s’est tirée où, encore ?!
 -  GABBY !
 -  Putain, mais ferme-là, je...
 -  Ici ! » s’exclama alors la voix de Gabby’, survenant depuis un couloir latéral.

Surprises, les deux femmes sentirent alors une autre odeur, proches de Gabby, se regardèrent mutuellement... Puis sortirent leurs griffes.

« Tu vas bien ?! » s’exclama-t-elle, comme pour donner le change, tout en se préparant à se battre.

Elles descendaient des marches taillés dans la roche, apercevant des lueurs enflammées se réfléchir sur le mur, pendant que Gabby’ leur répétait :

« Oui, oui, mais... Il est lourd ! »

Les deux mutantes approchèrent alors... Pour voir que Gabby’ avait traîné un corps qui sortait d’une rivière souterraine. Elles le reconnurent bien rapidement : c’était le vieux chauve qui accompagnait le Wolverine ! Le papy qui avait raconté à Bellona son histoire. Et  il avait visiblement passé un sale quart d’heure. Sa veste était en lambeaux, le laissant torse nu, et son pantalon était déchiré par endroits, tandis que quelques contusions et autres ecchymoses se trouvaient sur son visage.

« Merde, mais qu’est-ce qu’il fout là, ce mec ? Comem si on avait pas assez d’emmerdes à gérer... »

Gabby l’avait traîné contre un mur, près d’un feu de camp allumé, et Xavier cligna lentement des yeux, avant d’éternuer.

« Oui... Bellona, c’est ça ? Je crois que c’est toi qui lui ressemble le plus... Au niveau de l’agressivité et... De la spontanéité...
 -  Chut, chut, il ne faut pas parler autant, vous devez vous reposer ! »

Xavier tourna alors la tête vers Gabby, et, malgré la fatigue clairement visible sur son visage, parvint à lui sourire, et caressa même distraitement sa figure.

« Toi, en revanche... Tu es la preuve vivante qu’il y a toujours eu du bon en lui. Mais... Je l’ai toujours su, à vrai dire.
 -  Il délire, ça se voit qu’il a pété les plombs !
 -  La ferme ! C’est un télépathe, il peut nous aider ! Et puis, il n’a que des égratignures, probablement faites par le courant et les rochers...
 -  Et toi... La stratège et la calculatrice. Un aspect de sa personnalité que Logan devrait travailler plus fréquemment, en réalité. »

Il éternua alors, en reprenant encore son souffle. Bientôt, il savait qu’ils allaient avoir des nouvelles du monde extérieur.

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: mercredi 23 août 2017, 13:21:48 »
CHARLES XAVIER

« Je ne comprends pas ce que tout cela a à voir avec nous, ce que ce Roi Cramoisi, ou quel que soit le nom que vous lui donnez, peut bien nous vouloir, à nous… Et en particulier à Laura. »

Un sourire amusé éclaira les lèvres de Flagg. Un sourire franc et sincère, révélant toutes ses dents blanches, une dentition magnifique qui aurait fait rougir d’envie n’importe quel mannequin. Et, pourtant, malgré ce visage parfait, et ce sourire d’ange, quelque chose sonnait désespérément faux chez ce Flagg.

« N’avez-vous jamais trouvé ça bizarre, Charles ? Qu’une misérable planète comme la vôtre soit l’objet de tant d’attentions ? C’est vrai, après tout. Qu’a donc la Terre pour elle ? Belle ? Vous avez voyagé avec les Shi’ar et Lilandra pendant suffisamment longtemps pour savoir qu’il existe bien des mondes plus belles, et plus riches, en terme de ressources, que cette bonne vieille planète bleue. Quoi d’autre ? Les humains ? Leur incroyable capacité d’adaptation ? Leur immense courage ? Pour la majeure partie des espèces extraterrestres, les Terriens ne sont que des arrogants qui mériteraient d’être écrasés sur place. Ils ont même fait de la Terre une prison intergalactique, à un moment…
 -  Et nous les avons toujours repoussés, répliqua doctement Charles. Des espèces supérieures en nombre, largement supérieurs en technologie… Qui n’ont jamais réussi à nous envahir, et qui ont toujours été vaincus.
 -  Oui… Oui, bien sûr… Mais vous savez qu’il n’y a pas que ça, Charles. »

Charles n’en était même plus au stade d’être surpris de savoir que l’homme savait tant de choses sur lui… Y compris sur son voyage spatial en compagnie de l’Impératrice des Shi’ar, la redoutable Lilandra Neranami. Un voyage passionnant, avec une femme qu’il avait profondément aimé, et pendant lequel il avait laissé ses X-Men diriger l’Institut à sa place.

« Pourquoi les Krees ont décidé d’utiliser une tribu d’humains préhistorique pour leurs expérimentations ? Pourquoi le foutu Uatu a bâti sa citadelle sur votre Lune, et vous observe tous les jours ? Pourquoi le Phénix, une force fondamentale qui pourrait effacer un système solaire d’un battement d’ailes, revient toujours vers vous ? Vous vous êtes toujours posés cette question, Charles. Ne le niez pas. Au fond de vous, vous savez ce que l’humanité est, ce qu’elle mérite. Pourquoi une race supérieure voudrait vous exterminer ? Il suffit juste d’ouvrir un livre d’Histoire, ou de regarder le JT de Fox News, et cet idiot de Nolan Peterson, pour comprendre que le meilleur moyen de détruire l’humanité, c’est de la laisser faire elle-même le travail. »

Flagg tapa à nouveau dans la boule. Au juke-box, la musique changea pour un morceau plus rythmé, toujours axé rock’n’roll : Somkin’, de Boston.

« Alors… Donnez-moi donc votre explication, car je suppose que vous en avez une.
 -  Vous n’avez pas idée, Charles… De ce qui se passe vraiment. Je vous ai parlé de ma fable sur le monstre et sur le démon, et vous ne la comprenez pas… Pas encore, du moins.
 -  Dites-moi ce que vous voulez à Laura ! »

Les murs se mirent brusquement à trembler, les lumières clignotèrent pendant quelques secondes, et coupa Tom Scholz dans sa gratte endiablée sur sa guitare électrique. Flagg s’écarta brusquement, mains levés… Avant de se mettre à sourire de nouveau.

« Très impressionnant, Charles, vraiment… »

Il l’applaudit même.

« Ne m’appelez pas ‘‘Charles’’, je ne suis pas votre ami.
 -  Non. Non, en effet… Vous savez pourquoi la Terre est si précieuse ? Parce qu’elle est au centre, au centre de très anciennes lignes magiques, des lignes qui parcourent, non seulement cet Univers, mais aussi tous les autres. Et, parmi toutes ces lignes, il en existe certaines qui sont centrales… On les appelle les Rayons. Et ces Rayons n’ont qu’une seule fonction, Professeur Xavier… Ils soutiennent la Tour Sombre. Sans eux… La Tour perd de son pouvoir. Et c’est là que vous et vos amis mutants intervenez. »




LES SŒURS KINNEY

Avaient-elles pensé pouvoir sincèrement longtemps échapper à leurs tueurs ? Ici, elles n’étaient que des fantômes, des souvenirs, ou peut-être, chacune, un résidus de la personnalité de Laura, chacune exprimant une facette de la personnalité complexe et tortueuse de Laura. Un bunker froid et capitonné qui surplombait un chaos apocalyptique. Quelle meilleure image pouvait résumer la psyché de Laura Kinney, vingt-troisième clone issu d’expériences macabres et sinistres ? Dans ce monde chaotique, difficile de savoir à quoi cette armée correspondait. Le « sur-moi » torturé de Laura se défendant contre des envahisseurs externes ? Ou l’incarnation de tous les traitements expérimentaux que Laura avait subi ? Rien n’était clair dans un monde pareil, qui fonctionnait par définition sur l’illogisme.

Logan renversa une table, pendant qu’une pluie de balles traversa les fenêtres et les murs, transperçant les rideaux. Un lustre se décrocha en explosant sur le sol, et Wolverine abrita les filles derrière la table, pendant que le halo d’un hélicoptère englobait la table à travers une vitre, et canardait cette dernière, transperçant la table en bois comme un couteau fondant dans du petit beurre. Wolverine leur expliqua qu’il y avait un moyen de fuir de ce piège, par des souterrains situés sous le manoir. Mais, pour ça, encore fallait-il pouvoir les rejoindre. Bellona regarda alors Logan, pendant que Zelda filait en tête avec Gabby’, et fit quelques précisions :

« Nous disposons d’un facteur autoguérisseur, mais il est beaucoup moins développé que celui de Laura. »

Autrement dit, trop de balles risquaient de pouvoir les tuer. Zelda et Gabrielle filèrent rapidement, Zelda menant la marche. Elles arrivèrent dans les cuisines, où un trio de commandos était arrivé, tentant de les prendre à revers.

« Gabby’, attention ! »

Gabrielle se jeta à terre pendant que Zelda déploya ses griffes, et s’abrita derrière des tables. Des balles éclatèrent des morceaux de saucisson qui pendaient en hauteur, et elle se déplaça rapidement, glissant sur le sol, contournant la table, et frappa avec son pied le commando le plus proche d’elle, sa griffe en adamantium sortant de sa chaussure pour se planter dans le talon du mercenaire, le fauchant au sol. Surpris, un autre pointa son fusil d’assaut vers elle, prêt à tirer… Quand la main gauche de Zelda trancha l’extrémité du canon. La droite fila en même temps, et transperça la gorge de l’homme, le renversant au passage. Plus intelligent que son comparse, le troisième commando avait brandi son pistolet, et visait la tête de Zelda… Lorsque des détonations retentirent à côté.

Gabrielle venait de faire feu, touchant la main du commando, qui hurla de douleur. Zelda ne lui laissa guère le temps d’hurler davantage, et le cisailla avec ses griffes, avant de faire suivre à Gabrielle.

« Allez, vite ! »

Bellona, de son côté, avait canard avec deux pistolets les commandos approchant depuis les fenêtres, pendant que les hélicoptères avaient cessé de tirer. Elle suivit ensuite Wolverine dans le couloir, et, comme lui, fut surprise par l’explosion de la porte, qui l’envoya à terre. Bellona se releva rapidement, et, laissant à Logan le soin de s’occuper des commandos venant depuis la porte, se chargea de ceux leur collant aux basques. Elle fit à nouveau feu, atteignant un tueur en pleine tête, puis se retourna, et tira à travers les jambes de Wolverine, atteignant le ventre d’un autre commando, puis laissa ensuite parler ses griffes. Elle trancha une main, et bondit sur place, faisant un redoutable coup de pied retourné en bondissant en hauteur, décrivant un mouvement circulaire avec sa jambe pour lui trancher la gorge.

La situation se compliqua ensuite, car, au milieu du carnage, d’autres ennemis approchèrent, portant notamment des fusils à pompe.

« Oh merde… »

Elle suivit Logan, le duo grimpant les étages, pendant que les balles les traquaient. Une fois à l’étage, Bellona se retourna, et fit à nouveau feu, abattant le premier ennemi. Son cadavre tomba en arrière, offrant aux deux mutants un court laps de temps pour s’enfuir.

« On va être faits comme des rats ! Par où on se tire ?! »

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: mardi 15 août 2017, 02:46:05 »
CHARLES XAVIER

« Il était une fois un trou. Un trou dans lequel vivait un monstre qui absorbait quiconque passait par là. Le monstre les dévorait dans d’atroces souffrances, mais sans sentiment de malice. Il les mangeait juste parce que… Tel est sa nature. Et, parallèlement, il y a un démon, qui conduit les voyageurs vers le monstre. Lui ne les tue pas, mais sait parfaitement de quoi le monstre est capable. Alors, dis-moi, Charles, lequel des deux est le plus cruel ? Le monstre qui dévore hommes, femmes, enfants, vieillards, criminels sans compassion ? Ou le démon qui les guide vers ce chemin ? »

Un léger silence s’instaura autour des deux hommes. Flagg était là, avec ses vêtements en jean, son smiley, son sourire d’acteur télévisé, et sa bière à la main.

« Votre histoire… Elle n’a pas de fin.
 -  Non. Non, en effet… Il manque un héros à cette histoire, pour être honnête.
 -  Pourquoi m’en parler ? Qui êtes-vous ?
 -  Quand tu comprendras le sens de cette histoire, Charles, tu auras la réponse à ta question. »

Charles resta encore silencieux un certain moment, convaincu que cet homme était bien plus que ce qu’il semblait être. En réalité, face à sa présence, il avait un très mauvais pressentiment.

« Que voulez-vous à Laura ?
 -  Vous n’avez vraiment pas envie de discuter, Charles, c’est bien dommage… Je suis sûr que j’aurais eu une conversation passionnante avec vous… Mais soit. Droit au but, hein ? »

Il sourit encore, de ce sourire généreux mais néanmoins factice, tout en se rapprochant d’une table de billard. Lentement, l’homme assembla les boules au sein du triangle, puis releva ce dernier, et attrapa deux quilles. Charles, qui se disait que cette place aurait été parfaite pour Logan, récupéra malgré tout la quille, pendant que l’homme face à lui se mettait en position, la quille tapant sur la boule blanche.

« Je suis l’allié d’un individu extrêmement puissant, Charles. Toi et les tiens, vous l’avez rencontré jadis… Enfin… Une partie de lui, seulement.
 -  Le Beyonder »

La quille frappe dans la boule, et heurta les autres, les faisant ricocher contre les bords de la table.

« Exactement ! Mais, là d’où je viens, on le connaît davantage sous un autre nom… À vous de jouer. »

Charles observa la table, puis se pencha lentement vers elle, et frappa rapidement avec la quille, envoyant la boule blanche heurter une boule pleine de couleur mauve. La boule fila à toute allure, heurta un rebord, puis tomba dans un trou.

« Pas mal ! Je croyais que, dans toute votre petite bande, Logan était le seul joueur de billard…
 -  C’est…
 -  Vous l’avez vu dans vos songes, Charles, ou en explorant les pensées fragmentées de notre chère Laura. On l’appelle Ram Aballah, mais on le connaît communément sous une autre appellation… Le Roi Cramoisi. »



LES SŒURS KINNEY

Elles froncèrent les sourcils en le voyant s’asseoir sur la table, où un festin était apparu. Gabrielle fut la première à lui répondre :

« Je n’ai pas créé ce manoir, je ne sais pas d’où il vient !
 -  Silence ! Ne lui réponds pas ! grogna Bellona. On ne peut pas lui faire confiance ! »

Les trois sœurs continuaient à le dévisager, sans trop savoir quoi faire. Bellona, comme à son habitude, avait juste envie de le tuer. Zelda, elle, était plus modérée, et Gabrielle, bouillonnant sur place, finit par s’écarter.

« Hey…
 -  Il n’est pas avec eux! Il est avec le gentil monsieur chauve qui m’a raconté une histoire !
 -  Gabby’ ! »

Mais Gabrielle, intrépide comme à son habitude, rejoignit la table, et bondit dessus, faisant face à Logan. Les deux autres Kinney se regardèrent entre elles.

« Vous cherchez la dernière, n’est-ce pas ? La Numéro 23 ? »

Simple question rhétorique.

« Moi, j’étais la Numéro 21. Bellona était la Numéro 20. Trop agressive, trop violente, trop impulsive. Chez moi, ça a été l’inverse. Zelda est la plus proche de Numéro 23, elle est…
 -  Le Numéro 22, la coupa Zelda. Quand ils en font une nouvelle, elle conserve les anciennes personnalités. C’est… »

Zelda baissa les yeux en soupirant. Bellona grogna à nouveau, et pointa encore son pistolet vers lui :

« Ils nous forcent à nous entretuer ! La sœur de la nouvelle génération tue celle de l’ancienne ! Vous cherchez X-23 ? Vous l’avez trouvé ! On est X-23 ! Toutes, aucun que nous sommes ! Nous formons tous un pan de sa personnalité. C’est comme ça qu’ils nous construisent. »

Un silence de plomb s’abattit sur la salle. Gabby’ ferma les yeux.

« Moi, je n’ai pas pu tuer Bellona… C’est à cause de moi qu’ils ont inventé le produit chimique. Dès qu’on le renifle, on perd la raison…
 -  Ce n’était pas ta faute, Gabby’…
 -  Mais je me souviens l’avoir tué ! Je m’en rappelle très clairement ! »

Elle soupira encore en fermant les yeux, puis regarda Logan.

« Vous êtes comme lui… Celui qui nous traque. Nous, les souvenirs-fantômes… Mais vous êtes à la fois différent. Peut-être que vous arriverez à la libérer…
 -  Tu en dis trop ! Il est avec eux !
 -  Si c’était le cas, ils seraient déjà là ! Nous ne sommes plus dans le bunker, Bellona ! J’ignore comme toi ce qu’est cet endroit, mais… Ils ne peuvent pas encore venir ici.
 -  Détrompez-vous, ils arrivent… Il faut qu’on sauve Laura !
 -  Il faut surtout qu’on te mette en sécurité, et qu’on… »

Gabrielle secoua la tête.

« La priorité, c’est Laura ! Il faut la sortir du complexe où elle est ! Et lui seul peut le faire ! Il peut nous aider !
 -  Mon cul, ouais, ce mec est avec eux, et je… »

Des vrombissements se firent alors entendre. Le trio regarda autour d’elles, tandis que de puissants projecteurs éclairèrent les fenêtres. Elles regardèrent nerveusement, tout en sachant très bien ce qui s’annonçait.

Dehors, des hélicoptères militaires noirs surplombaient le manoir, tandis que, traversant la forêt, des véhicules militaires se rapprochaient, libérant une armada de soldats et de commandos, prêts à fondre sur le manoir…

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: mardi 08 août 2017, 23:38:12 »
CHARLES XAVIER

Charles tombait. Il chutait quelque part, dans un lieu indéterminé. Les souvenirs affluaient dans son esprit, lui rappelant la saga du Beyonder. Un être omnipotent, qui avait été appelé ainsi par lui et les autres, faute de mieux. En réalité, personne ne savait vraiment qui était le Beyonder, et lui-même n’en savait pas grand-chose. Il venait d’une autre dimension, et avait indiqué être lui-même en dehors du Multivers. Un individu énigmatique, qui avait réuni plusieurs des héros de la Terre et de ses criminels, sur un monde créé par lui-même, le Battleworld, afin de les inciter à se battre entre eux. Une bataille qui avait fini par dégénérer, quand Fatalis, en utilisant son immense savoir, avait réussi à s’emparer des pouvoirs du Beyonder. Le tyran avait finalement été vaincu, mais, suite à ça, le Beyonder avait manifesté de la curiosité pour la Terre, et s’y était rendu, afin de vivre comme un Terrien. Et, encore une fois, les évènements avaient fini par dégénérer. Le Beyonderavait fait d’immenses ravages, en maîtrisant des pouvoirs illimités. Il avait effacé de l’existence les Nouveaux Mutants de l’époque, avant de les recréer en créant une machine, dont le but était de lui permettre de se recréer en humain.

Finalement, une coalition avait eu lieu pour essayer, vainement, de le vaincre. Charles avait été là, dans le repaire du Beyonder, à affronter ce fou, et toute sa télépathie n’avait servi à rien. En définitive, un seul homme avait pu tenir tête à leur ennemi, offrant aux héros l’opportunité de le vaincre : l’Homme-Molécule, dans un affrontement dont Charles se rappelait encore en ce moment.

*Vaincu... Il a été vaincu...*

Charles s’écrasa sur un sol poussiéreux et rougeâtre, épuisé. Et, tout en se relevant, il constata que ce qu’il avait pris de la poussière n’était, en réalité, que de délicates pétales appartenant à des roses rouges. Agenouillé, il vit, devant lui, une immense tour, massive et immense, dont le sommet se perdait dans les nuages.

« Comprends-tu enfin ton dessein, Charles ? Le rôle des mutants ?! »

Autour de la tour, des nuages rouges se formèrent, et des vibrations terribles attaquèrent le professeur, qui se mit à hurler, posant ses mains sur sa tempe, comme pour faire cesser ce bruit, ce déferlement de haine et de pensées sinistres qui envahissaient son esprit. Et toute cette haine, toute cette colère, aussi insondables que la profondeur d’un puits, était exclusivement tournée vers cette tour. Dans une explosion rouge, la Tour disparut, et Charles se reçut la déflagration de plein fouet. Son hurlement disparut dans celui du monstre qui l’avait emmené dans ce tour de manège psychédélique, et il se retrouva ensuite au milieu de processions humaines, dans un long couloir artificiel, froid et métallique, sinistre et inhumain.

Et, tandis que Charles rampait et se redressait, il reconnut les prisonniers, qui marchaient à l’abattoir.

« Scott... Logan... Ororo... Que se passe-t-il ? Que... Que faites-vous ?
 -  Ce que nous avons toujours été destinés à faire, Professeur...
 -  Nourrir la Machine. Ce qui a été donné doit être repris pour être meilleur.
 -  Ce qui a été donné doit être repris pour être meilleur.
 -  Non... Tout ça n’est... N’est qu’une illusion. Tu joues avec mon esprit. Tu n’es pas le Beyonder ! Montre-toi ! Crois-tu pouvoir te jouer de moi impunément ? Je suis Charles Xavier ! »

Charles se releva alors, furieux, ulcéré qu’on puisse ainsi le manipuler en jouant avec lui. Un rire amusé se fit alors entendre depuis l’entrée du couloir. Un homme se tenait là, mains dans les poches, une longue chevelure brune... Et Charles sut que c’était lui. Que, sans l’ombre d’un doute, il était face à son véritable adversaire. Ce monstre qui terrorisait l’esprit de Laura en prenant la forme de Logan.

L’Homme-En-Noir.

« Est-ce encore une illusion ?
 -  Plus d’illusions, Xavier. Plus de tour, plus de... Plus de voyage psychédélique. Tu me voulais ? Me voilà. »

L’homme continua à s’avancer, le corps toujours plongé dans la pénombre... Mais Charles put percevoir une petite pointe dorée à hauteur de son buste, et fronça les sourcils en reconnaissant... Un smiley jaune souriant. Pendant quelques instants, Charles crut même voir ses yeux rougeoyer, mais peut-être ne s’agissait-il que d’une illusion d’optique. L’homme sortit finalement de la pénombre. Il portait un simple blue-jean avec une veste bleue en jean, et Charles prit conscience... Qu’il n’avait encore jamais vu ce type.

Qui lui tendit sa main.

« Salut, Charles ! Pas trop secoué ? »

Et il lui fit un sourire charmant... Mais qui lui évoquait le sourire du Diable.

« Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
 -  Appelle-moi... Randall Flagg. Ou juste Flagg... Je vais te raconter une histoire, Charles. Tu permets que je te raconte une histoire ? »

Le décor évolua encore, prenant la forme d’un diner américain traditionnel, au bord de la route. Coconut émanait d’un juke-box, et Flagg se saisit d’un verre de vin au comptoir.

« C’est l’histoire d’un monstre et d’un démon... »




GABRIELLE

La jeune fille s’avançait rapidement, curieuse et intrépide. Elle n’avait encore jamais vu un tel endroit en quittant sa forêt, et était curieuse. À qui appartenait ce grand château ? Est-ce que le vieil homme s’y trouvait ? Il lui avait raconté une bonne histoire, mais elle savait qu’elle ne devait pas en parler aux autres... Surtout à Bellona. Elle, elle ne voulait pas que quiconque approche Gabrielle, car elle savait combien Gabby’ était fragile, et n’avait confiance en personne. Mais Gabrielle, elle, avait encore envie de lire des histoires ! Et elle était convaincue que cette grande maison en abritait.

C’est pour ça qu’elle cherchait. Elle avait grimpé l’escalier presque à quatre pattes, avant de se mettre à chercher, voyant de grands tableaux qui ne lui évoquaient rien. Les livres... Voilà ce qu’elle cherchait. Ces étranges objets similaires à ceux que leur mère leur lisait jadis, et que Gabrielle adorait. Elle ouvrit donc une porte, et débarqua dans une grande pièce.

*La vache, c’est grand ici !*

Gabrielle se déplaça rapidement vers la cheminée, inspectant cet étrange objet... Avant qu’un bruit ne se fasse entendre dans son dos. Elle se retourna alors, et vit une silhouette débarquer depuis le plafond, atterrissant en plein milieu de la grande table.

« Haaaa... !! »

Surprise, Gabrielle tomba à la renverse, droit sur les fesses, et poussa un petit cri, avant de voir la silhouette se rapprocher.

Bellona !

« Han la vache, tu m’as fichu une de ces frousses, Bellona !
 -  Qu’est-ce que tu fabriques ici ? L’endroit n’est pas sûr, Gabby’ !
 -  En tout cas, c’est largement préférable au bunker et aux couloirs sinistres où je croupis ! protesta la jeune fille. Je cherche des livres ! Des histoires comme celles que le vieux monsieur m’a raconté...
 -  Il ne fallait pas se rapprocher d’eux, on ne peut pas leur faire confiance !
 -  Moi, il m’a semblé très gentil ! rechigna encore la fillette.
 -  C’est moi qui te protège, Gabby’ ! Moi !
 -  Ce qui ne change rien au fait que tu as été beaucoup trop loin, Gabrielle... »

Gabrielle tourna la tête en voyant une autre sœur s’approcher... Zelda !

« Eh bien, c’est à croire que ce manoir vous passionne autant que moi !
 -  Je sens une odeur ici...
 -  Oui, c’est son repaire... On ne devrait pas être là.
 -  Eh bien, partez, moi, je ne vous retiens pas !
 -  Sauf qu’on ne part pas sans toi, Gabby’, tu es notre bien le plus précieux... C’est pour toi qu’on se bat, tu sais...
 -  Mais moi, je veux encore des histoires ! Et je suis sûre qu’il y a plein d’histoires ici !
 -  Quel intérêt ? On ne nous a pas appris à lire, je te rappelle !
 -  Eh bien, je regarderais les images, et puis c’est tout ! »

Bellona grogna furieusement. Zelda se rapprocha alors, essayant de parlementer avec elle... Quand les trois sentirent une forte odeur qui se rapprochait. Gabrielle se redressa brusquement, nerveuse, tandis que Zelda et Bellona sortirent leurs griffes.

« Il est là...
 -  Putain !
 -  On en reparlera plus tard, Gabby’... Si on survit à ça !
 -  Parce que vous croyez que je vais vous laisser vous battre sans rien dire ? On est des sœurs, je vous rappelle ! »

Logan entra finalement dans la salle de réception... Pour tomber sur les trois sœurs, définitivement prêtes à l’action :



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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: dimanche 06 août 2017, 14:53:22 »
« Weapon-Plus... Une belle vitrine, un nom racoleur... Et, quand on voit les performances de notre ami Wolverine, on ne peut que comprendre l’engouement des investisseurs, aussi bien privés que publics, à relancer sans arrêt ce programme, malgré ses échecs répétés... »

Charles restait silencieux. Ce voyage onirique dans l’esprit de Laura Kinney venait de prendre un tournant inattendu. Il ignorait qui était cet individu, si ce n’est qu’il pouvait compter sur les doigts d’une seule main les personnes qui l’avaient fait se sentir dans un tel sentiment d’infériorité. Il y avait eu son propre fils, David Haller, alias Légion, un individu qui, s’il n’avait pas eu des problèmes de schizophrénie, aurait pu devenir le plus grand télépathe de la planète... Jean Grey, quand elle était devenue le terrifiant Phénix Noir, et que rien ne semblait pouvoir l’arrêter... Amahal Farouk, le Shadow King, dont le combat entre les deux avait été, pour Charles, l’un des plus éprouvants qu’il ait jamais fait, et avait justifié en grande partie son souhait de créer les X-Men pour la suite.

Ou encore... Matthew Malloy ? L’idée s’imposa avec horreur dans l’esprit de Charles, mais l’inconnu au corps voilé se contenta d’un léger rire.

« Allons, Xavier, ne m’insultez pas. Je vous parle de grands idéaux, de desseins qui nous dépassent, et vous m’identifiez à ces freaks, ces cinglés consumés par leurs propres pulsions, et qui ne savent que détruire et tuer ? J’aspire à de plus grandes ambitions, Xavier.
 -  Que voulez-vous à Laura ? Que signifie tout ceci ? Cette mascarade ?
 -  Laura est le parachèvement d’un programme qui a commencé avec votre ami Wolverine... Mais qui n’est lui-même qu’un sous-programme s’insérant dans un programme bien plus vaste. Et, je vous en prie, n’essayez pas de croire que mes ambitions consistent à vouloir me faire de l’argent, ce serait réducteur, et, si vous me permettez l’expression, extrêmement blessant. »

Pourtant, et même si Charles était incapable de le situer, il avait une terrible sensation de déjà-vu, l’impression, au plus profond de lui, d’avoir déjà croisé cet individu.

« Vous voyez, Charles, il y a un profond paradoxe chez les humains. Ils aspirent tous à l’ambition. Je n’ai encore jamais vu un petit garçon souhaiter devenir éboueur, et encore moins ses parents exprimer le même désir pour lui. Et pourtant, ce qu’on observe, c’est que, quand un individu atteint enfin une forme de reconnaissance sociale, il est... Insatisfait. Comme si, fondamentalement, la gloire renvoyait l’Homme à sa petitesse, en lui rappelant qu’il a beau se prétendre pour un Dieu, il a besoin de pisser et de chier comme tout le monde. Et on peut remonter le fil aussi longtemps qu’on le veut, l’Homme a toujours été fasciné par ce qui le dépasse. »

L’impression persistait, et Charles commençait à avoir des souvenirs, des strates confuses et diffuses, montrant un homme qui souriait, dans un costume blanc, et qui avait transformé un gratte-ciel en or, tel le Roi Midas.

« Non... Cela ne se peut... »

Autour de Charles, le décor commença à s’effriter, comme si une main invisible arrachait ce dernier morceau par morceau, tel du papier-peint pourri qu’on retirerait d’un mur. Et les yeux de son interlocuteur devinrent d’un blanc immaculé.

« Il faut en revenir aux sources, Charles... À la source de l’Homme. À votre imperfection première. En réalité, vois-tu, je ne suis pas votre ennemi...
 -  Nous t’avons vaincu, ça ne peut pas être réel...
 -  Me vaincre ? Moi ? L’infini ? Je te l’ai dit, Charles, l’Homme a peur de s’élever... Car, quand Il s’élève, Il se heurte face à l’infini... Et c’est ce que je suis venu corriger. »

Ils flottaient ailleurs. Charles était dans l’espace, entourée d’étoiles, et voyait, derrière l’homme, d’énormes tentacules, cosmiques, qui sortaient des abysses de l’espace pour se refermer sur des planètes.

« Celui que tu as vu n’était rien de plus qu’une... Qu’une ombre. Un fragment de moi-même. Maintenant... DIS MON NOM !
 -  Non !
 -  Celui que vous m’avez donné ! »

Charles hurla alors en sentant son corps se disloquer sur place, disparaissant, comme un bébé faisant face à une avalanche qui lui tomberait dessus.

« LE BEYONDER !! »




Pendant que Charles, tel David Bowman à bord du Discovery, s’en allait dans des méandres infinies, Logan suivait une petite voix paniquée. Très rapidement, il dut comprendre que, si la fille ne se montrait pas, c’est parce qu’elle avait... Tout simplement peur. L’homme lui avait dit qu’il était comme le vilain chat de la comptine, qui torturait la petite souris... Mais l’autre monsieur lui avait dit de lui faire confiance.

« Il m’a parlé d’une histoire... Celle de la souris et du chat. Il m’a dit de vous faire confiance, mais vous êtes comme l’Homme-En-Noir... Je ne devrais pas vous parler. »

Plus Logan avançait dans cette « forêt », et plus ses narines lui permettraient de ressentir la présence de la femme. C’était au demeurant une forêt très étrange, et, tandis que Logan s’avançait, un étrange sentiment de familiarité devait venir en lui... Aussi attirant que repoussant. Ces bois, cette forêt... Son passé, sa psyché, se mélangeait avec celle de Laura, et il aperçut alors uen petite silhouette se mettre à courir précipitamment.

« Ne t’approche pas ! »

Et, s’il la suivait, il quitterait alors la forêt pour rejoindre une route faite de pierre, datant du 19ème siècle, avant la Guerre de Sécession... Et, devant lui, se dressant fièrement au sommet d’une colline, il y avait une énorme demeure, une village colossale entourée d’un mur, qui dominait un petit village avec un lac. Un véritable paysage de carte postale digne de l’Amérique profonde, mais, pour Logan, c’était un spectacle bien plus intime. Anggun l’avait chanté : toutes choses avaient beau s’effacer au gré du vent, et peu importe où on allait dans l’espace, on n’oubliait jamais d’où l’on vient...

...Devant Wolverine, le manoir familial ancestral des Howlett se dressait.

Subtilement, lui et Laura étaient sorties de l’esprit torturé de cette dernière pour rentrer dans le sien... Ou peut-être était-ce la psyché de Logan qui commençait à se mélanger avec celle de Laura ? Après tout, Charles était en ce moment bien trop occupé pour continuer à guider Logan, et, comme Laura était, somme toute, son clone, son inconscient devait forcément se rapprocher sensiblement du sien...

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: lundi 03 avril 2017, 00:10:17 »
« Le programme Weapon-X n’a jamais eu que pour but de concevoir des armes afin de les vendre au plus offrant. Tout ça, ce n’était qu’un argument, une diversion pour satisfaire des actionnaires et des politiciens en quête d’argent. »

L’entité parlait avec la voix d’Abraham Cornelius, ce docteur fou qui avait transformé à jamais la vie de Logan, en le dotant d’une ossature en adamantium. Une expérience si douloureuse que Wolverine en était devenu amnésique, et était, après cela, devenu un agent spécial de l’armée canadienne, avant que Charles ne finisse par le recruter. Le passé de Wolverine était fait d’horreurs et de coups durs. C’était la longue vie d’un homme qui avait longuement souffert, provoquant la mort des femmes qu’il aimait. Pendant des années, il s’était reproché la mort de Rose, à tel point qu’il avait fini par renoncer à son humanité, rejoignant une meute de loups dans les forêts entre le Canada et les États-Unis. Xavier avait eu l’occasion de se plonger dans le passé lointain de Logan, de voir sa rencontre avec la famille Creed, notamment avec la sœur de Victor, Clara Creed...

Cette chose savait visiblement aussi bien des choses sur Logan, ce qui troublait profondément Xavier. Qui était-elle ? Il avait un très mauvais pressentiment à son égard, comme si cette entité dissimulait ses pouvoirs, mais aussi que... Qu’il la connaissait. Laura avait incontestablement un profond traumatisme, et cette entité s’en inspirait, amplifiant ses cauchemars pour maintenir son emprise sur elle.

*Qui est-ce ? Est-ce toi, Farouk ?*

Abraham Cornelius émit un léger rire devant cette suggestion.

« Oh non, Xavier... Je ne suis pas le Shadow King. Et vous deux, vous interférez avec mes plans. Laura Kinney est la parfaite réussite du programme Weapon-X. Pensiez-vous que je vous la laisserais si facilement ? Je l’ai aidé à s’échapper de la base où elle était, j’ai veillé sur elle pour m’assurer qu’elle soit à la hauteur de mes espérances.
 -  Laura n’est qu’une enfant, elle...
 -  Laura est MA propriété ! » explosa l’homme.

Cette colère subite fit trembler les murs, témoignant de sa puissance surnaturelle. Des fissures se formèrent, tandis que la silhouette de Cornelius changeait à nouveau, devenant plus sombre, plus sinueuse. Le décor évolua encore, les emmenant dans une sorte de grande pièce sombre comprenant de multiples bocaux translucides abritant un liquide séminal vert... Et des boules qui flottaient à l’intérieur. D’innombrables boules qui, quand elles tournoyèrent sur place, révélèrent une vitre translucide, permettant de voir en son sein... Un fœtus.

« Vous la clonez...
 -  Laura est la prototype d’une nouvelle génération de soldats, que je ne compte nullement utiliser comme mercenaires pour el compte de quelques oligarques russes ou seigneurs de guerre africains. Ils seront une armée que j’utiliserai, et elle les guidera. Voilà sa destinée, pas celle de devenir l’une de tes stupides et creuses élèves, Xavier.
 -  Je ne te laisserai pas faire. »

Charles Xavier n’était pas le télépathe le plus puissant du monde pour rien, et l’air ondula à son tour autour de lui.

« Retrouve Laura, Logan. Protège-là pendant que je m’occupe de lui.
 -  Vous surestimez vos capacités, Professeur ! »

Si proche d’eux, la présence de Logan ne pourrait que déranger Charles, qui, faisant fi des éventuelles protestations de Logan, posa main sur sa poitrine. Ce dernier fut alors repoussé en arrière, la matière se distordant autour de lui, l’envoyant voler au loin. Charles se retourna ensuite vers son ennemi, et laissa parler l’étendue de ses pouvoirs. Ses yeux en devinrent translucides, tandis qu’il se mit à flotter, lévitant au-dessus du sol, et envoya de multiples ondes psychiques frapper l’ectoplasme noirâtre.

Logan, de son côté, atterrit dans un autre endroit, et très différent de cette zone de guerre... Puisqu’un fin rayon de soleil vint l’éclairer. Il était couché sur une pelouse, au milieu d’une forêt, mais son odorat, ou même son toucher, devraient bientôt lui mettre la puce à l’oreille. C’était une forêt entièrement synthétique, mais qui était nimbée d’une lueur blanche.

« C’est vous le chat de la comptine ? »

Une étrange voix fluette venait de sortir de la forêt, sans qu’il ne soit possible d’en déterminer précisément l’origine...

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: dimanche 19 mars 2017, 18:32:50 »
« Me retarder ? Ah ! Tu confonds les étoiles dans le ciel avec leur reflet dans le lac pour penser une telle chose, Wolverine. Tu n’es pas le bienvenu ici. Vous n’êtes pas les bienvenus. »



Dehors, dans ce qu’il convenait d’appeler le monde réel, Xavier se mit à gesticuler sur place quand le tir du doppelgänger le frappa. Du sang coula même un peu de ses narines, et plusieurs voyants s’allumèrent, émettant une série de bips et d’avertissements.

« L’EEG s’enflamme !
 -  Stabilisez-le !
 -  Un tranquillisant, vite ! »

Les agents du S.H.I.E.L.D. ignoraient ce qui se passait là-dedans, dans ces trois esprits mélangés, mais ils pouvaient s’en faire une bonne représentation. Logan était également sous tension, les battements de son cœur s’accélérant frénétiquement depuis quelques instants.




« Tu n’es pas le bienvenu non plus, créature... »

À terre, Charles entreprenait de se relever. Des combats mentaux, il en avait déjà mené beaucoup, et, toute proportion gardée, ce combat-ci était loin de parvenir à égaler celui qu’il avait jadis mené contre Jean devenue le Phénix Noir, ou contre Cassandra Nova, sa sœur jumelle morte pendant la conception, qui avait implanté dans son esprit une partie de sa personnalité, pour en prendre le contrôle par la suite... Ou même cette fois où il avait lobotomisé Magneto, et en avait affronté les conséquences, en devenant l’hôte d’Onslaught. Qu’était ce mystérieux individu, en comparaison ?

Peu à peu, Charles voyait le mystère se clarifier. C’était comme un puzzle. Ils étaient entrés avec une seule pièce d’un grand ensemble, et, plus ils avançaient, plus les pièces arrivaient. Certes, on avait l’impression de se noyer, mais c’était tout l’inverse qui se produisait. Ils avaient les pièces, et Charles commençait enfin à avoir un tableau d’ensemble.

« Elle a été créée à partir de tes gènes, Logan. Elle partage ton agressivité, ta rage naturelle... Mais elle n’a jamais bien réagi, jamais comme il faut. »

Le combat entre les deux Wolverine était redoutable, mais ce n’était pas un combat que Logan pouvait gagner. Qui que soit cette chose, elle se nourrissait des traumatismes de Laura, et ces traumatismes la renforçaient. Charles avait initialement cru que Dark Wolverine était la manifestation de la psychose de Laura, mais il sentait autre chose... Une autre signature chez cet individu, quelque chose qui lui soufflait qu’il était autre chose que ce qu’il prétendait être.

« Il a fallu en faire 23 pour arriver à un résultat cohérent...  22 échecs, 22 clones tués... L’esprit de Laura abrite chacune de ces 22 morts, qui t’ont été imputées. Ton héritage, Logan... N’est-ce pas à la hauteur de ce que tu as toujours été ? »

Les images apparaissaient autour d’eux, montrant des souvenirs lointains, datant d’un passé révolu, l’époque où Logan n’était pas encore Wolverine, et où il avait tué ses premiers amours. Charles était l’une des rares personnes au monde à connaître vraiment le passé de Logan. Le mutant avait subi tellement de lavages de cerveaux que lui-même avait perdu les souvenirs de son passé, et Charles n’avait pu les débloquer qu’après le Jour-M. Il savait ainsi que le premier amour de Logan avait été une amie d’enfance, datant de l’époque où il s’appelait James Howlett... Celle qui l’avait aidé à fuir de sa maison d’enfance, Rose O’Hara. Ensemble, ils avaient fui dans les montagnes, rejoignant des trappeurs, car les pouvoirs de Logan s’étaient manifestés lors d’une soirée tragique, où l’un des habitants de la région avait attaqué sa famille adoptive. Logan était alors proche, non seulement de Rose, mais aussi d’un jeune homme, qui s’appelait LOgan, et qui était victime de multiples abus de la part de son père, Thomas Logan, un homme violent et alcoolique (et, accessoirement, le père naturel de Wolverine).

Thomas Logan était amoureux de la mère biologique de Wolverine, Elizabeth, qui s’était toutefois mariée avec le notable de la région, John Howlett. Ensemble, les Howlett étaient de riches propriétaires terriens, qui avaient accepté James comme leur fils légitime. Las, un jour, Thomas était venu réclamer son dû, tournant la population locale contre les Howlett, les accusant d’être des exploiteurs, des capitalistes, le tout dans une société où les idées marxistes commençaient à se développer.

Wolverine, un jeune homme timide, avait laissé parler le fauve en lui. Ses pouvoirs mutants s’étaient manifestés quand Thomas Logan avait pointé son fusil sur la tête de sa mère. Il avait commis un parricide, et avait fui avec Rose, poursuivi pour meurtre, et aussi parce que, avec ses griffes, il était un monstre. Ils étaient donc partis dans un camp de trappeurs.

« Faut-il s’attendre à autre chose ? Tu as tué ton père, tu as tué... Tous ceux qui tenaient à toi. Ou tu les as faits fuir.[/color] »

Logan avait tué Rose à cause de ses griffes.

En pénitence, il s’était coupé de la société, rejoignant pendant des années une meute de loups, devenant l’un des leurs, plus bête qu’homme. Un Tarzan des Rocheuses, jusqu’à ce que la civilisation ne se rappelle à lui, par le biais de plusieurs individus... Mister Sinistre, et la famille Creed. Le second grand amour de Logan était l’exception d’une famille de psychopathes cruels et sanguinaires, la sœur de Victor Creed, Clara Creed. Clara et Logan avaient fini par être amoureux, mais elle s’était détournée de lui quand Logan avait tué l’un de ses frères.

Dark Wolverine jouait avec les souvenirs enfouis de Logan, et, alors que le combat se poursuivait, il leva soudain la main, et usa des pouvoirs de Magneto, soulevant Logan, et faisant sortir l’adamantium de son corps.

« Non !
 -  C’est ridicule... Tu ne comprends donc toujours pas, Wolverine ? Laura est ton héritage légitime. Elle est la perfection que tu ne seras jamais.
 -  Cesse de jouer avec nos souvenirs ! »

Xavier aurait dû partir, mais il s’y refusait. Logan était en danger, manipulé par une force qui le dépassait, et Xavier envoya une onde psionique, repoussant l’ennemi, remettant l’adamantium dans le corps de Wolverine.

« Abraham Cornelius a créé X-23, Logan, reprit la voix de leur ennemi. X-23 est l’héritage du programme Arme-X. Ce sont tes gènes qui ont permis de concevoir ce programme d’entraînement. Laura a été pensée pour être une tueuse parfaite et impitoyable, une version plus pure que toi. Ta colère n’est motivée que par ta culpabilité, Wolverine. Elle, elle ignore cette notion. Elle est la première d’une nouvelle génération de tueuses, l’amélioration de multiples programmes de recherches à travers le globe.
 -  Ce n’est pas vrai.
 -  Oh, Xavier... Avec un esprit comme le tien, tu pourrais faire tellement de choses. Avant même que tu ne naisses, tu avais déjà du sang sur les mains. Vous vous prétendez des héros ? Ah ! Tu as créé une école pour former des soldats en leur vendant des idéaux de paix auxquels tu n’as toi-même jamais cru. Oui, indéniablement, vous êtes tous les deux inséparables.
 -  Qui es-tu ?! Libère Laura ! Elle est innocente !
 -  Sais-tu ce qui t’a poussé dans une rage folle jadis, Wolverine ? Quand tu t’es enfui de Weapon-X... Il a fallu des années au Docteur Cornelius pour le comprendre, mais il a fini par réaliser, en étudiant tes hormones, que ton corps réagissait à un stimulant particulier. Une odeur spéciale, qui agit comme une puissante amphétamine, accroît tes performances... Mais te fais aussi rentrer dans une rage bestiale. Les tests sur Laura ont été très concluants de ce point de vue. Nous avons créé des liens d’attachement entre elle et différentes personnes triées sur le volet. Son maître d’armes, sa mère... L’amour est une chose naturelle, Xavier. Alors, nous la lui avons ôté.
 -  Qu’avez-vous fait ? »

Des images supplémentaires apparurent, où ils purent voir Laura, face à un chien, en train de le caresser, et de lui sourire, alors qu’elle n’avait que huit ans.

« Au début, il fallait la stimuler en lui injectant dans les veines le stimulant. Ensuite... L’odeur suffisait. »

La démonstration fut faite, et Xavier, effaré, vit Laura se ruer brusquement sur le chien, et le massacrer sans aucune pitié, l’éviscérant, le déchiquetant, tranchant, lacérant, découpant, enfonçant ses griffes dans la chair de l’animal.

« L’innocence... N’est-ce pas pour ça que tu te bats, Charles ? Cette croyance naïve que, fondamentalement, il y a toujours du bon en nous ? »

Charles restait silencieux, en voyant les horreurs que Laura avait subi. Il était maintenant aisé de comprendre pourquoi son esprit était si froid, si dur, si empreint de violence, si... Si hermétique, si étouffant, comme si aucun espoir ne régnait ici, et que tout avait été formaté.

« Non...
 -  Nous avons donné à Laura de l’amour, et lui avons fait comprendre que c’était une chose à fuir. À son âge, les gens sont très réceptifs. Son chien d’abord, et tous les visages humains qu’elle connaissait... Son maître d’armes, et...
 -  Comment avez-vous pu... ?
 -  ...Sa mère. »

Xavier secoua la tête.

Dark Wolverine revint alors, sous les traits d’une figure que Wolverine ne connaissait que trop bien, l’homme qui l’avait doté d’une ossature en adamantium, le Docteur Abraham Cornelius.

« Finalement, Logan, elle est la plus parfaite des filles pour toi, non ? Tu as tué ton père dans un accès de rage, elle en a fait de même avec sa mère. Alors, que cherches-tu à faire ici ? Que crois-tu que tu pourras lui faire ? Avec ton aide, elle mourra... Comme toutes les autres avant elle. »

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Les alentours de la ville / Re : Who Am I ? [James Howlett]
« le: mercredi 02 novembre 2016, 10:05:09 »
Dans un esprit, il était possible de tordre le concept de « réalité », car le monde onirique n’était pas fait de logique. Il ne répondait pas aux règles normales de la physique, et, si Logan ne vit rien, ce fut ce que Xavier fit autour de lui, usant de ses puissants pouvoirs mentaux pour déformer la réalité qui l’entourait. Il modifia les champs gravitationnels proches, déviant les balles, qui rebondirent contre les murs. Logan, de son côté, se retrouva confronté aux tourelles, tandis que Bellona se redressait lentement, toujours aussi furieuse.

« Nous ne sommes pas ton ennemi, Bellona.
 -  La ferme ! On ne me la fera pas à moi ! Gaby’ est peut-être assez cruche pour vous faire confiance, mais moi, je sais ce que vous êtes ! »

Elle bondit vers lui, toutes griffes déployées... Et passa à travers son corps, comme si Xavier venait, brièvement, d’embrasser les pouvoirs de Kitty pour phaser à travers la matière. Bellona heurta le mur, et rebondit contre ce dernier, en hurlant...  Mais se heurta à la main de Xavier, qui envoya une onde de choc, la bloquant contre le mur. Elle était proche de lui, grognant, hurlant, rageant... Et, saisi par une inspiration subite, Xavier rentra en elle, se livrant à sa propre version d’Inception.

...Aux yeux des autres, ce fut un voyage qui ne dura qu’une poignée de secondes, avant que Bellona ne parvienne à se libérer, mais, pour Xavier, ce fut plus long. Fait de rage, l’esprit de Bellona s’avérait beaucoup plus facile à percer que celui de Laura, car une telle rage ne pouvait que masquer une profonde souffrance. Et, si l’esprit de Laura était celui d’un monde ravagé et entièrement aseptisé, celui de Bellona réussissait à être encore plus sauvage, et encore plus sombre. C’était un univers rouge, fait de sang, de morts, d’hurlements, une psyché où ne régnait que la bataille, le conflit, et la mort. Explosions, incendies, Xavier se retrouva pendant quelques instants dans un endroit indéfinissable, où il ne ressentait que de la souffrance, que du désarroi, et où tout se délitait, tandis qu’il voyait une immense ombre noire se rapprocher...

Puis Xavier revint dans l’esprit de Laura, en commençant à comprendre.

« Tu... Non, c’est impossible...
 -  Lâ... LÂCHE-MOI !! »

La rage de Bellona fusa à nouveau, profitant de l’hébètement de Xavier. Elle se retrouva libre, atterrit au sol, prête à  bondir... Quand le mur se mit à trembler derrière elle. Xavier, qui n’était pas au bout des surprises, sentit alors, tout comme Logan, de multiples vibrations traverser toute la pièce, comme si un séisme venait d’éclater. Le mur derrière lequel se trouvait Bellona explosa soudain, et libéra une silhouette massive, sombre, qui se dressa devant Bellona, à la manière d’une montagne toisant un alpiniste trop chevronné pour la gravir, et qui savait qu’il allait tomber.

Bellona regarda pendant quelques secondes cette silhouette, qui était un réservoir de haine comme Xavier n’en avait jamais ressenti auparavant dans cet esprit. Si on pouvait comparer l’esprit de Laura à celui de Norman Bates, alors ils venaient de tomber sur Norma Banes, la mère folle du psychopathe fictif... Mais, ici, la Norma en question était... Wolverine ! Mais pas le même que le sien, c’était un Logan entièrement noir, avec des yeux rouges étincelants, et qui était plus grand que le vrai, et infiniment plus dangereux.

*Bellona nous a pris pour lui... Mais il n’est pas une personnalité distincte, comme Bellona peut l’être, il... Il s’apparente plutôt à un cauchemar.*

En rentrant dans l’esprit de Bellona, Xavier avait compris qui elle était, et pourquoi il la sentait si proche de Laura, et en même temps si différente. Car Bellona était Laura Kinney, sans l’être à la fois. Elle était l’un des clones qui avaient été utilisés pour recopier Wolverine.

Elle était X-22.

Et X-22 s’élança vers le Dark Wolverine.    Le combat fut toutefois aussi court que rapide. Dark Wolverine évita sa charge, et la frappa dans le dos avec ses griffes, la transperçant de part en part.

« HAAAAAAAA... !
 -  Tu ne t’amélioreras jamais, Bellona. Tu n’es qu’un prototype raté, comme les autres.
 -  Gaaaaaahhh... »

Bellona crachait du sang, et Dark Wolverine la balança contre un mur, avec une force rare. Cette dernière s’écroula sur le sol, tentant de se relever.

« J’ai senti sa présence... Où est-elle ?
 -  Va... Va chier.
 -  Dieu, ce que tu peux être têtue... Mais ça ne fait rien. J’irais voir Zelda, elle sera plus coopérative que toi. »

Bellona hurla alors en se redressant, et, malgré sa blessure, se rua vers son adversaire, qui envoya son genou lui fracasser le visage, broyant son nez, puis poussa un hurlement in humain, et attrapa d’une main la tête de Bellona, puis se servit de l’autre pour... La décapiter. La tête de Bellona s’envola comme un bouchon de champagne, rebondissant à plusieurs reprises sur le sol... Puis son corps s’effondra mollement sur le sol.

Ce fut à ce moment que Xavier nota que tous les gardes et toutes les tourelles avaient disparu. La créature de cauchemar tourna sa tête vers le duo, ses griffes dégoulinant de sang, et esquissa un sourire.

« Ne vous en faites pas, elle reviendra à la vie, elle ressuscite toujours... Habituellement, je prends davantage mon temps avec cette petite rebelle, mais je ne voulais pas faire attendre nos invités. »

Xavier fronça les sourcils. Il sentait quelque chose d’extrêmement puissant avec cet individu... Et aussi de dérangeant.

« Que... Qu’est-ce que tu es ?
 -  Ah, Xavier, vous n’êtes définitivement pas à la hauteur de votre réputation. Vous venez dans mes terres, sans même  me demander le droit de passager, petits rats qui courez dans l’engrenage d’un système trop complexe pour vos petites cervelles. Retiens bien ceci, Xavier, Laura est à moi. Mais, pour une étrange raison, Gaby s’est intéressée à toi... Comme quoi, même un rat peut être utile.
 -  Gaby... ?
 -  Je suppose que, si je te torture, elle pointera le bout de son nez. Après tout, elle a toujours aimé les histoires. »

Il s’approcha alors de Charles, qui usa à nouveau de ses pouvoirs psioniques... Mais ces derniers ne semblèrent même pas ébranler l’être noir, un être qui ne semblait être fait que de vice... Et dont les yeux flamboyèrent brusquement, envoyant sur Charles une rafale optique, similaire à celle de Cyclope. Le tir le frappa au ventre, l’envoyant s’envoler plusieurs mètres plus loin...

Dans le monde réel, du sang s’échappa de ses narines après cette attaque.

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