Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Haeldra

Pages: [1]
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L'Enfer / Re : "La femme est un mal, mais un mal necessaire" Post-Histoire
« le: lundi 11 novembre 2013, 03:17:38 »
Sublimation…

   
Tu es une esclave. Elles te lacèrent. Elles te lancent. Ces passants. Tes futures proies. Tes habitués. Tu remontes rapidement la rue. Dans quel pays es-tu venue vivre ? Tu penses exister, tes talons trop hauts pour une carrure comme la tiennes fouettent le sol. Tu es vraiment trop belle pour eux. Ils ont peur. Tu es juste complice. Tu penses à un livre que tu as lu il y a des jours entre le crime et le péché, il s’agit de ‘La solitude des Champs de Contons’. Tu ne comprends pas ces lignes, mais tu comprends les protagonistes. Un Client et un Dealer. Un Client et une femme comme toi. Il n’est question que de chair. Tu es de race humaine. Tu étais de race humaine. Aujourd’hui tu es une élue. Malgré toi. On ne t’a pas laissé le choix. Peau blanche, yeux turquoise, teint pâle, cheveux noir de jais. Parfaite. Un corps que les créateurs eux-mêmes désirent. Un corps trop creux. Une épave. Une gare délabrée dans laquelle beaucoup de clients payent en liquide. Tu es vraiment belle, mais tu n’avales pas tout ce qu’on pourrait te mentir. Tu as arrêté de vivre dans ton temps. Tout peut paraître étrange. Tu lèches lentement le sang que tu avais sur l’autre main. Tes pupilles se dilatent. Le loup aime ça. Tu sais parler une langue. L’Homme. Tu ne sais pas où te mènes ta vie. La vie n’est plus en toi. Elle t’a trop souvent quitté. Tu te vends ton propre rêve. En réalité ici, personne ne souhaite arriver jusqu’à celui que tu vas voir. C’est une échappatoire. Le monde tombe sous toi. L’avenir n’est plus sûr et se loger dans le présent est comme s’embarquer sur un bateau qui coule. Tout est très sombre. On peut même voir l’enfer se découper dans la terre, une entrée faite pour les humains. Tu regardes autours de toi. Tu essaies de trouver l’homme. Le démon. Ton regard s’arrête dans une rue. Plus loin. Tu traverses la place qui grouille d’humain. C’était ton peuple et tu ne te reconnais pas. Tu arrives devant une porte. Tu le sens. Tu entres. Un enfant. Une femme. Tu ne peux que les tuer. Tu ne peux rien faire d’autre. Ton visage couvert de honte. Tu es sure de toi. Combien de personne as-tu tué ? Le démon apparait. Essaie de se défendre mais sans rivaliser. Tu es immortellement belle. Puis tu souris une dernière fois. C’est ce que tu dois faire. Tu lui fais rejoindre le sol. Une crise. Tu baignes dans le sang. Une dernière fois. Une dernière fois tu t’imprègnes de ce sentiment. Tu sors. Tu cherches. Encore une proie. Ton quotidien. Ce que tu es ne te ressemble pas. Le loup grogne. Les Anges règnent. Les démons meurent. C’est ta loi.
 

Elle crut d’abord que la démone noire allait  lui mettre la pression, pour lui faire peur. Elle s’était trompée. Dans cette cellule personne ne pouvait les entendre.  Personne ne pouvait la secourir. La porte c’était fermée derrière elle, dans un claquement froid et sec. Froid comme la directrice de cette prison infernale, geôle même des prisonniers les plus sanguinaires. Haeldra n’avait pas regretté son geste, au contraire elle s’en était presque vantée en levant fièrement la tête. Pendant quelques instants, elle pensa que cette femme pouvait aussi perdre son sang-froid. Les lanternes rouges éclairaient son visage pale. Son visage impassible, comme impénétrable à toutes provocations.  De la fumée noire s’échappait de son corps. Son sourire plus sadique que celui de la louve. Ses mains étaient bien accrochées au mur. Elle tenta de tirer une nouvelle fois sur ses liens, sans succès. Alors que la démone essuya d’un revers de la main la bave qui commençait à couler sur son visage. Voilà comment faire les mauvais choix. Haeldra sentait que la suite n’allait qu’être pire et que son geste n’avait pas arrangé la situation. Il faisait pourtant chaud et la pièce semblait rétrécir au fur et à mesure de la discussion. Elle se sentait mal, surtout en présence de la démone qui voulait la ‘tester’. Son cœur battait de plus belle à chaque fois qu’elle voulait soutenir le regard inexistant de la femme ombre. Ne pas tomber. Pas maintenant. Elle se sentait comme un insecte sous le pied d’un géant. Une minuscule chose prête à souffrir pour le plaisir du mal. Un mal qu’elle devinait bien dans l’âme de son bourreau. Cette femme.

« Tu es une petite insolente, toi... »

Haeldra ne put retenir un sourire, si elle savait à quel point elle pouvait être insolente et arrogante. Ses yeux turquoise narguaient encore la démone. Puis le premier coup décolla. Aussi fort qu’un coup de poings. Haeldra sentit sa nuque craquer. Elle ne put même pas reprendre son souffle que le deuxième coup fusa de plus belle. Dans l’air claqua le bruit sec de la main de la femme. Un bruit qui se répéta en écho. La louve cracha un long filet de sang en soufflant tout l’air contenu dans ses poumons, ses joues devinrent rapidement rouges. La femme la passa à tabac. Jonglant joyeusement entre ses deux joues, cela dura presque une éternité. Son souffle se coupait dans sa gorge. Sa tête volait de droite à gauche sans qu’elle ne puisse répliquer et la douleur commençait à lui monter à la tête. La démone lui envoya une dernière gifle, plus forte que les précédentes et Haeldra cracha de plus belle le liquide rouge et poisseux.

 Elle essaya de se relever avec ses avants bras en tirant sur ses bras, tenir, encore, mais la femme lui colla un monumental coup de poing dans le ventre. Elle cracha de nouveau du sang, sa douleur s’accentua. Sa tête se propulsa en avant alors que la démone lui répondit par un coup de boule qui assomma presque la belle. Elle dû fermer les yeux pour ne pas vomir toutes ses entrailles.  Elle chancela sur place sans moyen de fuir. Essayant de trouver un repère fixe, un point d’équilibre. Ce n’est qu’au dernier moment qu’elle vit le poing de la démone s’écraser sur son visage. Elle se retint de justesse au mur derrière elle. Son nez se mit alors à couler. Le sang remplit son visage pale. Ephéméra était déjà sur elle. Les coups simplifièrent sur son ventre. Elle contracta ses abdos pour amortir. Mais à chaque frappe elle souffrait un peu plus. La démone la frappa encore. Elle devait lui obéir. Elle devait lui appartenir. La vision de la Belle se troubla encore une fois Les crocs de l’animal sortirent alors de sa bouche, pour essayer de riposter. Mais Ephéméra se recula et dans un majestueux coup de pieds lui assena un coup de grâce. Son talon lui écorcha la moitié de la joue, une entaille qui fit grimacer la louve. Elle sentit alors le sang rouler le long de son visage. Elle souffla en baissant la tête. Se laissant presque tomber sur elle-même. Ses jambes tremblaient terriblement et elle se maintenait par miracle. Elle n’allait pas survivre si elle continuait ainsi.

Ephéméra passa alors ses mains autour des hanches d’Haeldra, comme pour lui faire un calin, un signe. Haeldra était sonnée. Sa vision était floue mais ce rapprochement ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle la détestait. Elle n’attendait qu’une chose, qu’elle la détache pour lui faire la peau. Haeldra grogna encore une fois. Elle essaya de la repousser avec ses mains mais ses poignets attachés ne le lui permettaient pas. Ephéméra mit son visage dans la longue chevelure de la Belle. Pour sentir son odeur envoutante. Elle sortit sa langue et lécha langoureusement le sang qui sortait de sa plaie. Haeldra se sentait faible. Jamais elle n’avait ressenti une telle faiblesse. Une femme la dominait. Une femelle voulait encore abuser d’elle. Un nouveau grognement plus rauque cette fois ci. La respiration d’Haeldra se coupa. Trop longtemps. La démone se retira en montrant son visage couvert de sang. Son sang. Elle souriait. C’était son sang. La respiration d’Haeldra était haletante. Courte trop fragile. Elle alla alors lui murmurer avec une voix sensuelle à son oreille, en déposant un baiser sur sa joue. Une fois de plus pour se sentir supérieure.

« Tu es une démone... Ton corps est bien plus résistant que les humains, c’est une bonne chose... J’aime tant frapper de beaux corps comme le tien... Tu ne le sens peut-être pas, mais... »

La femme attrapa alors le sein d’Haeldra en le lui pinçant assez fort pour qu’elle grimace de nouveau. Même malgré les coups qu’elle avait encaissés son visage gardait tout son charme. La belle voulu de nouveau lui cracher dessus, mais ne fit rien de peur de voir la démone la passer de nouveau à tabac.

« Je mouille déjà rien qu’à l’idée de te torturer longuement... On continue ? »

Haeldra plissa les yeux en la regardant. Cette femme était dérangée. Au moins autant qu’elle. Son sang coula le long  de ses seins. Elle ne pouvait toujours pas bouger. La femme se recula pour la regarder. Au final, elle prenait plaisir à ce jeu malsain. Haeldra lui montra de nouveau les crocs. La louve ne se laisserait pas faire. Pas dans les tréfonds de l’Enfer. Les chaines l’obligeaient à rester debout malgré la douleur qui était en elle. On continue ? A jouer ? Haeldra se demandait ce que la femme lui réservait. Le visage d’Ephéméra ne reflétait aucune expression. La belle bouillonna. Un grognement inhumain sortit de sa gorge. Haeldra serra les dents. Ses pupilles se dilatèrent de plus belle, et elle claqua des dents en tirant de plus belle sur ses liens. Les chaines s’enfoncèrent dans sa peau. Elle voulait déchiqueter le démon.

 Le loup avait besoin de sa vengeance. Sa robe noire lui collait à la peau. Elle jeta un regard noir à la femme devant elle. Elle voulait la tuer ? Haeldra se débattit de ses chaines comme une furie, pour partir de la menace de mort, des griffes de cette sadique. Elle ne devait pas mourir. Elle devait se battre. Encore une fois. Même si c’était une dernière fois. Il n’était pas loin. Elle observa toute la cruauté et la haine dans les yeux de son bourreau. Elle se vit elle. Elle au sang-froid, perdant ses moyens. Peut-être qu’elle ne méritait que ça. Ephéméra essaya de la faire flancher mais n’y arriva pas.  Haeldra n’était qu’un vulgaire chiffon. Elle n’avait pas eu le temps de réagir, tentant tant bien que mal de reprendre son souffle quand elle l’a frappé. La bouche d’Haeldra saignait encore. La directrice de la prison la regarda de manière très perverse. Haeldra savait ce qu’elle voulait faire d’elle. Son objet. La louve respirait fort. Ses poignets saignaient de plus belle. L’ambiance de la pièce lui prenait ses forces. Elle imaginait alors cette chose en train de la caresser. De l’embrasser. Un dégout. De l’excitation qu’elle refusait de voir.  Elle ne le voulait pas. Pas elle. Pas ici. Pas maintenant. Elle n’était plus un vulgaire bout de viande. Sa voix se fit entendre dans son esprit, menaçante.


«Vous savez pas faire mieux? Parce que je n'ai rien sentit. Pour moi... On n'avait même pas commencer... Montrez-moi un peu ce qu'un démon névrosé et frigide à dans le ventre.» 

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L'Enfer / Re : "La femme est un mal, mais un mal necessaire" Post-Histoire
« le: samedi 09 novembre 2013, 13:31:38 »
L'ombre de soi-même

Il viendra le jour où un enfant naîtra, cet enfant sera la clef pour allier les autres mondes. Cet enfant devra faire pleurer les démons et tuer les Anges. Les Anges tuent déjà. L'enfant peu avoir était mit au monde. Mais personne ne le sait, ou personne ne veut l'offrir aux Dieux. Les Dieux patientent. Les Dieux regardent et écoutent. Ils se rient de nous, car les humains sont cupides. Ils acceptent n'importe quelle mission si elle rapporte de l'argent. Si cette mission vaut de l'argent, alors l'Homme serait capable de tout faire. Il serait capable de tuer sa propre famille. Capable de renier son fils et sa patrie. L'homme n'a aucune foie. L'homme fait croire qu'il veut se racheter une conduite en croyant en un Dieu. L'homme a pitié de ceux qui ont moins que lui. L'homme n'est pas beau. Il n'est pas de trop. Il n'est pas bon. Il se dira que le monde vaut peut-être la peine d'être vécu. Ou que la mort est peut-être plus belle une fois traversée. L'homme ne se satisfait jamais de ce qu'il a. C'est un fait. C'est la base de cette guerre. La jalousie. Celle qui permet de tuer l'autre sans avoir aucun remords. Elle grandit de jour en jour, de secondes en secondes. La vanité aussi à servit à l'homme. Elle lui a permit de croire que rien n'est égal, que tout est à attendre. Terra est une terre désolée que personne ne peut espérer soigner. Comme une malédiction de l'âme impossible à atteindre. La Terre est un fléau que seul les Anges et les démons peuvent attendre d'échapper. Ici y règne des ombres. Sombres. Impatiente à l'attente d'une proie. On ne peut rien voir à part du noir et un immense pardon. Celui de l'éternel candeur. Ses mouvements cadavériques. Cette attente impassible. Le monde est un désir si fort qu'on ne peut l'imaginer. Un tourbillon de regrets qui ronge l'individu. Lentement presque en se délectant de sa douleur. Cette terre est vivante et dans ses moindres recoins on peut la sentir vibrer. Le monde tourne dans un sens. Le sens que personne n'attend. La douleur du vide. On peut paraître idiot et entendre le chant des oiseaux. On peut paraître immense derrière des barrières de pleurs. On oublie souvent d'où l'on vient. Ce paroxysme qui nous fait tenir devant des hommes. S'il fallait mourir pour devoir exister? Si avant de vivre on nous demandait de mourir. L'homme est naïf, dans cet endroit sombre couvert de moisissure. Sa sent la faute. On pourrait se permettre de commettre une erreur. Cette fatalité qui nous est encore étrangère. Un pas. Deux pas. Une course. La vie. La mort. Puis, plus rien. Un arrêt. Une pause. Une suspension dans notre propre élan. Une rencontre qui change notre vie. Cette rencontre qui nous fait encore dire qu'on peut espérer être vivant. Le ciel se voile. Les Dieux se cachent. Se sont eux qui décident. De tout ces fanatiques qui griffent le sol en espérant. Attendre. Puisqu'on passe notre vie à attendre, je ne sais quelle rédemption. Je ne sais qu'elle promesse. Il faut bien des Dieux pour tenir les fous. Monde de fous.

Trop loin des songes de notre éternité...

Haeldra ne savait plus si elle devait dire matin ou soir. Voilà plusieurs heures qu'elle était sur le même sol. Sur les même pierres. Ses kidnappeurs ne s'étaient plus manifestés. La fin se faisait sentir. Son regard était devenu livide. C'était le meilleur moyen d'affaiblir un prisonnier. Le mettre dans le noir complet sans bruits. Attendre des jours sans donner signe de vie. La louve était déjà passée par plusieurs crises de sa folie. Puis elle s'était épuisée. Dans son sang coulait quelque chose de nouveau. Quelque chose qui l’empêchait de se transformer en loup. Une entité autour d'elle puissante, des démons. Elle en était sure, la puanteur des lieux pouvaient en témoigner. Pourquoi était-elle partit si loin? La peur? L'agonie? Des petites questions qui semblent inutiles quand on ne craint plus la mort ou qu'on a tout perdu. Le repos éternel. Elle ne savait pas si elle devait aimer ou détester cette situation. Des tas de souvenirs se bousculés en elle. C'était la pire des torture. Sans rien lui faire. Elle se sentait faible et vulnérable. Faible et seule. Elle avait essayé dans les premières heures de se débattre. Elle avait forcé les liens avec férocité. Elle avait en suite abandonné. Ses poignets étaient couverts de marques. Elle souffrait terriblement dans cet endroit.

Haeldra aurait voulu chanter pour se souvenir. Essayer de se raccrocher à une chose réelle. Sa peau transpirait l'attente. Elle transpirait l'odeur du renfermé de la cave. Elle regarda pendant des heures entières le noir qui l'entourait, comme un saut dans le néant. Elle frappa sa tête contre les pierres. Toujours assise. Toujours patiente. Elle revivait les moindres secondes de sa capture. Elle était trop sure d'elle, cela avait était sa faute elle était tombée. Devant des personnes plus fortes qu'elle. Devant des démons qui n'avait pas perdu de temps. Elle valait combien? Son beau visage se creusait. Sa peau se fit plus terne. Elle ne perdait pourtant rien de son charme. Un sourire. Un destin, qu'elle avait mit sur pied en sureté. Elle avait été trop sure d'elle. Haeldra regarda le sol, du moins essaya de capter un peu de lumières. Ses yeux s'étaient habitués à cette douleur. Un soupir. Un bruit. Haeldra leva alors la tête. Intriguée. Des pas.

Son cœur se mit à battre. Même si on ne venait pas la sauver elle se sentait revivre. Elle ne se sentait plus seule. Des pas au rythme de son cœur comme un chien qui attend l'arrivée de son maître. Une femme qui attend la venue de son bourreau. Des pas contre cette attente. Haeldra se souleva avec peine. Elle voulait faire face. Elle voulait se montrer fière d'avoir survécut. Ses jambes tremblaient. Jamais elle n'aurait cru pouvoir attendre autant d'être une nouvelle fois battu. Le couloir était long et Haeldra ne savait pas quoi faire. Elle avait l'impression de renaître. On allait pas la laisser mourir dans un trou à rat. L'allusion était forte. Elle avait imaginer cette mort pendant de longues heures. Elle ne voulait pas mourir. Pas comme ça. Toute cette attente. Cette douleur. Elle c'était rendu compte de ses erreurs, elle avait essayé. Elle avait entrevu ses erreurs. Elle avait eut le temps de regretter d'avoir tué ce démon, mais aussi de s'être glorifier de sa mort. Elle avait eut espoir de ne plus jamais refaire les mêmes erreurs. Les pas continuaient à avancer. Elle avait le sentiment d'avoir entendu ses pas durant toute sa captivité. Elle ne voulait pas faillir.

Qu'est-ce qu'elle pouvait contre un conditionnement de l'esprit. On aurait pu faire ce qu'on voulait d'elle. On aurait pu espérer qu'elle se donne. Entièrement. Elle ne savait pas si elle devait craindre. Si elle devait se refuser. Si elle devait partir contre le sens de ses pas. Son regard était vague. On peut affirmer qu'avec ce genre de torture on pouvait faire ce qu'on voulait d'une personne. La mettre dans une pièce qu'elle ne connait pas. La désorientée. Arriver au point de non retour pour faire d'elle une marionnette. Martyr. Haeldra cru qu'elle passait son éternité à entendre ces pas. Elle écouta lentement son avenir s'avancer vers elle. Qu'on la tue. Même si cette personne venait pour la tuer. Elle l'attendait. Elle ne montrerait aucune forme de résistance. Aucune forme de réticence.

Elle avait toujours su se battre contre le monde entier. Elle avait pu voir des lumières et donner la mort. Les pas s'arrêtèrent. Devant la porte. Son souffle se coupa. La personne était seule. La lumière pénétra alors la salle. Des murs noirs, son regards parcouru rapidement son lieu de captivité. Des cadavres. Ses yeux se plissèrent, elle n'était pas dans une prison comme les autres. Elle le sentait. Les prisonniers avaient été durement torturés, leurs visages pouvaient en témoigner. Haeldra eut un frisson dans le dos quand elle regarda enfin son bourreau. Un démon. Une femelle. Aussi noire que ses lieux. La louve remarqua immédiatement l'absence de ses yeux, son regard vide et ténébreux. Elle voulu s'enfuir, l'espace d'une seconde. Fermer les yeux. Mourir maintenant. Cette créature ne lui inspirait rien de bon pour ce qui allait suivre. Elle s'avança toujours vers elle, la démarche assurée. Héra s'adossa au mur pour ne pas tomber. Ses membres endoloris par des heures passés à terre répondaient difficilement. Même si on venait la détacher elle ne pourrait pas s'enfuir. Elle n'aurait pas eut la force de partir en courant ni même de se défendre.

« Tu es réveillée, ma belle ? Je te souhaite la bienvenue dans mon humble demeure. Drakengord est fière de t’ouvrir ses portes. Peu importe le nom que les gens me donnent, ce n’est qu’une appellation parmi d’autres. Et peu importe ton nom, en réalité : ici, tu es une chose, ma chose... Et je compte bien m’occuper de toi... »

Haeldra eut presque le hoquet en entendant la voix sifflante de la démone. Sa chose? Elle voulait rire? Sa demeurer? La prison de Drakengord. Elle serra les dents, elle était la bienvenue. La bienvenue pour que cette femelle la torture et la tue à petit feu. Elle ne pu retenir un petit sourire. Ce que dégageait le démon était plus noir que le noir lui même. Grande et effrayante. Le coeur d'Haeldra battait tellement fort qu'il pouvait presque déchirer sa poitrine, elle le savait, le démon pouvait sentir son angoisse mais son visage resta impassible. S'occuper d'elle sa voulait dire quoi? Elle avala sa salive toujours en fixant le démon sans yeux. Cherchant je ne sais quelle solution pour échapper à ce merdier. Un beau merdier que la louve avait cherché toute seule. C'est alors que la démone approcha sa main de son beau visage. Haeldra essaya de se coller un peu plus contre la parois du mur. Elle détestait qu'on la touche, sa bouche émit d'ailleurs un grognement animal et rauque avant que le démon ne la griffe à la joue. Un entaille peu profonde mais qui marquait sa supériorité. Haeldra allait être sa chose. Elle allait devenir un objet. Un filet de sang coula le long de sa nuque. Elle resta muette.

« Il paraît que tu es une femme résistante... C’est bien, nous pourrons jouer plus longtemps ensemble. »

Sa voix claqua une nouvelle fois dans l'air. Dans cette dernière phrase Haeldra cru qu'elle allait s'effondrer. Jouer avec un démon de cette taille. Elle le pouvait, du moins c'est ce qu'elle espérait. Elle semblait pathétique. Son corps tremblait encore. Elle ne savait pas quoi faire. La démone ne bougeait pas. Haeldra scruta son visage noir. Les marques qu'elle avait sur elle. Son air autoritaire, ses manières sures. Un démon sadique certes, mais un démon ayant pleins pouvoirs sur elle surtout. Elle qui avait été plongée dans le noir pendant peut-être des heures, mais cela avait paru être des jours. Son souffle était rauque. La démone devait certainement regarder cette beauté en lambeau. Cette beauté qui avait créé des tornades et qui aujourd'hui était réduite à poussière. Haeldra essaya d'avancer vers elle malgré ses chaines dans un mouvement pitoyable, de se rapprocher du visage de la démone pour l'affronter un peu plus. Elle s'arrêta quand un nouvelle fois ses mains la brulèrent. Elle ressentait la douleur. Elle se sentait prête à pardonner. Elle se sentait prête à vivre. Depuis que les Rebelles étaient partis elle n'avait pas pensé à une autre solution que la vengeance.

Elle était trop faible pour communiquer par la pensé. Elle était incapable de parler. Elle s'efforça de sourire, un sourire de fou. Une promesse de mort. Parce qu'il ne se passait rien. Parce qu'elle était perdue. Elle découvrit alors ses canines pointues couvertes de sangs. Ses yeux vifs s'étaient alors ternis de sombres. Il fallait jouer. A être dans le noir on perd de sa prestance. On est plus sur de rien et on doute de tout. Mais il fallait se lever encore, pour notre salut. Ses longs cheveux noirs lui collaient le visage. Ses traits étaient fatigués, mais encore tellement menaçant. La démone pouvait tout faire, elle voulait de sa violence, qu'elle la mette à l'épreuve soit. Qu'elle la frappe. Qu'elle la mette à terre, qu'elle ne se relève pas. Ses pupilles se dilatèrent le loup remonta en puissance. Qu'on lui rende sa liberté. Car sa liberté était la chose la plus importante. La seule chose qui lui restait.  Alors elle lui montra ses canines et lui cracha à la figure pour la provoquer. Un rire silencieux se dessina sur son visage. Si elle croyait qu'elle allait gagner aussi facilement. La louve n'allait pas se laisser soumettre par un démon incapable de venir la détacher pour se confronter à elle. Haeldra poussa un grognement animal en essayant de tirer ses chaines pour réussir à la mordre. Elle commençait à se mettre en colère contre cette démone immobile et désespérément calme. Elle pénétra alors dans son esprit pour lui envoyé un message plein de haine.


"Essayez de me faire crier."

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L'Enfer / "La femme est un mal, mais un mal necessaire" Post-Histoire
« le: vendredi 08 novembre 2013, 23:40:13 »
Asphyxie des sens

Il est temps de faire soulever les Anges et réveiller les morts. Il est temps de croire qu'il n'est plus trop tard. Le monde doit être un espoir et un avenir pour les prochaines générations. Il faut se soulever créer une nouvelle ère. Il ne faut plus avoir peur des faux semblants. Ce temps des soupirs. Éphémère et insignifiante. Quand bien les regards se poseront sur le monde. Si les Dieux veulent encore de nous qu'ils nous accordent une clémence. Que les empereurs souffrent à notre place. Que les tueurs visent d'abord l'esprit. Que la guerre vienne de l'esprit et non du sang. Réveillez-vous peuple ! Ici il n'est plus temps d'avoir peur. Nous pouvons nous soulever contre la vermine et la peur. Pensons à nos enfants et aux villages dévastés. A cette corruption qui fait enrichir les malédictions. Plus rien ne doit nous surprendre. Ici doit naître la Révolte. Contre ceux qui s'engraissent. Contre ceux qui ne voient rien. Le soleil sera de nouveau dans nos cœurs. Il faut que le soleil se lève à nouveau en nous. Contre le ciel et la terre. Contre les Dieux et les mensonges. La beauté des terres sera une nouvelle fois autour de nous. Les nuages montreront les Dieux nus. Les Hommes auront tout les droits et connaîtront la vérité. Peuple, levez-vous contre les Anges. Levez-vous contre les démons. Mourrez par votre sang. Battez votre soumission. Il faut se soulever d'entre la terre chasser la misère qui règne dans vos vies. Entendez-moi. Écoutez ma parole. Je suis votre Dieu et votre nouvelle religion. Celle de la vérité qui chasse les démons. Peuple. Peuple. Il faut te venir en aide. Qui pourrait te le dire. Les penseurs ne sont plus là pour te le répéter. Les rues ne sont plus sures pour que tu t'y aventurent. Tu te laisses donc mourir sur ton lit de pierre. La Révolte n'existe que dans tes prières. Peuple. Peuple. Je ne sais plus quoi faire à part laver ta terre.


  Respire profondément
Ouvre les bras au monde
Et prends dans tes bras tout ce qu’il y a,
Toute l’émotion qu’il y a.
 


Nexus. Ville de commerçants. Ville de mensonges. Tout comme Terra. Le soleil venait à peine de se coucher. Les passants se pressaient pour rejoindre leurs habitations. Une hâte qui est compréhensible. On disait qu'ici des démons menaçaient tout les marchands, marchands, passants la nuit. Se n'était qu'une légende de rue, une réalité, mais en voyant tout ses gens courir pour rentrer chez eux on pouvait penser qu'elle était vraie. Ou simplement fuyaient ils le froid. Un froid hivernal qui avait fait partir par de grandes rafales de vent, un automne pluvieux. Les rues ne tardèrent pas à être complètement désertes. Les derniers volets encore ouverts se fermèrent. La jovialité de la vie s'éclipsa pour laisser place à une nuit sans lune et sans étoiles.

Une taverne était encore allumée. A l'intérieur un client. Une cliente. Haeldra. Sur une table du fond. Le gérant lavait son dernier verre en la fixant. Se demandant si elle allait demander une chambre ou si elle allait rester là assise en fixant la carte de la ville qu'il lui avait vendu. Ce qui l'avait frappé chez elle, comme chez toute personne qui la croisée c'était encore une fois sa beauté ensorcelante. Haeldra avait les yeux rivé sur la carte de Nexus, elle était revenue alors qu'elle avait tué un des démons les plus influents de la ville. Ses magnifiques yeux turquoises parsemaient lentement le parchemin comme si elle attendait qu'il lui parle. Son air sérieux la rendait encore plus belle. Ses longs cheveux noirs étaient éparpillés sur ses épaules. Sa peau pâle. Elle devait se venger de ceux qui avaient tué les rebelles. Trouver les rats de ville qui avait prit sa vie. Elle portait son habituelle robe de soie noire. Trop fraiche pour cette saison. Les saisons ne faisaient rien à la peau de la belle femme. Elle ne sentait plus le froid. Ni le chaud. Ni le plaisir. Son physique troublant relevait plus du mystérieux que du vulgaire. Elle avait un charme puissant qu'aucun homme et femme ne pouvait éviter. La louve était dans ses pensées quand l'aubergiste la tira de sa rêverie d'un raclement de gorge. Elle releva lentement ses yeux et le fixa. L'homme rougit instantanément en croisant le regard bleu de la femme. Intimidants et pénétrants. Il regretta presque immédiatement son geste et se remit à sa tache en essuyant de nouveau les verres qu'il avait déjà lavé une fois. Haeldra se centra de nouveau sur sa carte. Une carte bien détaillée de la ville. Elle cherchait un indice. Si elle était ici, c'était pour trouver ces hommes, ces traitres, ces démons. Elle avait entendu des rumeurs parlants de démons vivants dans des souterrains, se pavanant avec des têtes fraichement coupées. Elle scruta les deux rives avec attention mais elle savait pertinemment qu'une confrérie de démons aussi cruels que dangereux n'allaient pas mettre un grand panneau devant leur repère. Cette remarque la fit sourire.

Ici, elle était maintenant connu. Son arrivée avait fait jaser les commères. La louve rebelle. Elle c'était fait connaître ici depuis qu'elle avait mit à mort son ancien maitre. On ne viendrait pas l'embêter. Sa renommait grandissait dans le Nexus. Un mélange entre la crainte et l'admiration. Elle se doutait que certains allaient vouloir sa tête. Elle se doutait même que les démons qu'elle recherchait la cherchaient aussi. Un nouveau petit sourire. S'ils venaient à elle la tâche ne serait que plus facile. Voilà trois jours qu'elle les traquait. Elle observait le mouvement des citoyens. Elle avait déjà parcouru la moitié de la ville. Il ne fallait pas que les marchand d'esclaves mette la mains sur elle. Ce soir elle chercherait encore, dans la nuit. Elle n'avait aucun plan à proprement parlé. Elle avait du penser que, dès son arrivée en faisant parler d'elle à tout le peuple Terranides un des membre se serait manifesté. Rien. Haeldra avait de la patience. Elle trouverait ces hommes. Pourtant la menace était directe. Les démons pouvaient la craindre. Si elle les trouvait ils ne resteraient certainement rien d'eux, elle l'espérait. Le fait qu'ils ne se montrent pas prouvé encore une fois qu'elle était crainte et cette idée la complaisait dans son idée, ou qu'ils préparaient un mauvais coup.

Elle se leva lentement. Le gérant fut soulagé de voir qu'elle laissa de la monnaie sur la table. Héberger la louve était un risque pour lui et sa famille. Haeldra attrapa son long manteau de fourrure noire et le posa rapidement sur ses épaules. Une dernière gorgée du liquide poisseux de la taverne. Elle mit la carte dans sa poche et sans un mot sortit de l'établissement. Dehors la ville était fantomatique. L'aubergiste ferma la porte derrière elle. Il ne voulait plus de clients. Haeldra avait mit des chaussures ce qui ne l'arrangeait pas. Elle qui avait pour habitude de marcher toujours pieds nus. Un peu de civilité. Elle regarda les maisons. Une ville qui n'était pas pauvre. Une ville de marchands. Elle marcha lentement. Ce soir elle dormirait comme les autres soirs sur un toit. Mais avant elle devait continuer ses recherches.

Le silence et le sifflement du vent. Haeldra marchait. Elle volait. Un mouvement. Presque inaudible. Elle s'arrêta un instant. Elle leva le nez en fermant les yeux. Enfin. Son odorat était plus fin grâce au loup qu'elle avait en elle. Elle était suivit. Par des chasseurs, des traqueurs, des démons. Certainement des tueurs. Haeldra reprit sa démarche sans se retourner. Elle s'avança dans le brouillard. Dans la nuit froide. Ses pas raisonnaient sur les pierres noires. Ses traceurs la suivaient à la trace. Ils étaient plusieurs, la pulsion dans le sol se faisait sentir. Elle arriva au niveau d'une ruelle. Haeldra se tourna alors. Patiente. La brume découpée son beau visage. On aurait cru à un fantôme. Les mouvements avaient cessé. Ils savaient qui elle était. Ils savaient pourquoi elle était là. Ils voulaient la tuer. Elle aussi. Un mouvement. Devant. Haeldra plissa les yeux. Erreur. Une ombre s'était glissée derrière elle. Elle se prit alors un violent coup sur la tête. Pourquoi ne l'avait-il pas tué? La louve sombra dans un sommeil qui n'était pas la mort. Elle vit des ombres. Elle ne pouvait pas bouger. Devant une fatalité.

Elle n'était pas invisible. Elle sentit qu'on l'a ligoté. Des liens se resserrèrent sur ses membres. Le loup était lui aussi endormit. Elle voulait se lever. On la leva pour la transporter. Ses yeux étaient flous. Elle se laissa aller à un sommeil malgré elle. Les démons traversèrent la ville. Portant la louve tel un trophée. Ils voulaient savourer leur proie. Faire baisser son estime. Le visage de la belle esclave était immobile. On aurait pu la prendre par pitié. On aurait pu la prendre pour une inoffensive. Les démons étaient comme elle, ils servaient la luxure et le mal. Ils obéissaient à des ordres, une organisation. L'action c'était déroulée trop rapidement pour la belle louve.

Elle ouvrit alors lentement les yeux. Un cachot. Des barreaux. Des liens. Haeldra s'adossa avec peine contre le mur. Elle était enfermée. Dans le noir presque complet. Le loup en elle ressentait de la peur. Elle ne savait pas ou elle était. Peut-être dans le repère qu'elle cherchait. Peut-être même en Enfer? Ses mains et ses pieds étaient liés avec de grosses chaines de fers. Pour la deuxième fois de sa vie elle était captive. Pourquoi ne l'avait-il pas tué? Haeldra regarda autour d'elle en essayant de trouver un endroit pour s'échapper. Une faille dans le cachot qui puisse l'aider à partir mais rien n'était de ce genre. Les pierres bien serrées ne laissaient imaginer aucune issue. Haeldra baissa alors la tête. Ses liens, un profond désarrois l'envahit. Elle ne savait plus quoi faire. Aujourd'hui s'annonçait sa fin. Ce qu'elle redoutait. La fin en captivité.


"Si tu peux dire que tu es libre... C'est que tu es déjà prisonnier de ta pensée."



HRP: La dernière phrase est juste une citation, Haeldra ne la prononce pas :)

4
Le coin du chalant / Re : Nouvelles recherches
« le: vendredi 08 novembre 2013, 21:37:20 »
La trame 1 du manipulateur me tente bien, si tu es encore intéressé.


5
Place publique / "L'esclavage fait des monstres" (Cyscek)
« le: vendredi 08 novembre 2013, 18:39:41 »
Ephémère et insignifiante

 
   « De ceux qui parlent beaucoup, très peu auront la double capacité de mentir et de réfléchir. Il est exact de dire, en revanche, qu’une personne ayant un cerveau déficient ait cette capacité innée et exceptionnelle. Ceux qu’on appelle communément les fous, ou plus poliment les malades mentaux sont exclus de notre société. Pour la simple et légitime raison qu’ils soient différents et soit disant dangereux. L’homme dans sa plus grande splendeur à alors voulu les enfermer, comme des animaux. Les pointer du doigt. Parce qu’on se sent toujours seul quand on est dans une cellule, il lui a mit des grilles pour qu’il voit encore le monde. L’égalité n’est pas. On ne peut pas prétendre à cette égalité si nous même ne la faisons pas. Dans le mental d’un homme il y a ce qu’on pourrait appeler des paliers. Des sortes de degrés de rationalité. Ceux qui sont en dessous du palier recommandé ne sont pas admis au sein de la société. En étant reclus. L’individu peut même se rendre compte qu’on l’a mit de coté et franchir un degré plus important de la perte de rationalité. On en revient rapidement alors à la classification de l’homme par lui-même. Des notations et des statuts. Alors que la nature avait sa propre loi, l’homme l’enfreint avec ses propres idées. Le fou, alors n’a jamais tenté déjouer la nature. Il n’a jamais voulu la contraindre à son rang. Il a accepté tout simplement de subir cette nature, aussi cruelle soit elle. Le fou, ne pense pas comme les personnes au dessus de paliers. Il est dans une logique qui est la sienne, et le but de la société est de le pervertir avec ses propres idées. De le faire rentrer dans un cercle sans fins. Pour qu’il devienne un robot. Mais le bonheur est-il dans notre monde ? »

Elle ne savait pas ce qu’elle faisait ici. Sa faisait plus d’une semaine qu’elle était dans cette cage répugnante et elle ne savait pas comment elle avait fait pour se retrouver là. Haeldra s’étira de tout son long dans sa petite cellule. Il était encore en tôt et le fond de la boutique d'esclave ne laissé pas entrer la lumière du jour. Puisque la démone était tout au fond de la fourrière, là où se trouve les 'spécimens' qui n’ont pas de chance d’être vendu. A l’entrée de la boutique se pavanaient des esclaves plus présentables, dans des cages plus propres, même si dans le fond ils venaient aussi de la rue. Haeldra se sentait comme un déchet mais elle s’en fichait. Elle ne voulait pas être vendue. De plus elle ressentait aussi le manque des multiples drogues qu’elle prenait dans sa vie errante. Elle avait peut-être attrapé des maladies. Ce qui était sur c’est qu’elle était loin d’être pure. Son corps avait des petites convulsions, qui diminuées pourtant avec les heures.

 La nuit elle avait même des sueurs froides et elle puait. Le garde passa devant les grilles pour jeter à l’intérieur de chaque cage une assiette pleine d’une bouillit peu appétissante. Haeldra le regarda passer avec dédain. C’était un homme. Un créateur de malheur. Elle renversa alors volontairement la nourriture, si on pouvait appeler ça ainsi, qui lui était destinée. L’homme se mit à rire en l’insultant d’un nom d’oiseau. La métamorphe n’avait pas mangé depuis qu’elle était arrivée et les rares clients qui s’étaient aventurés jusque dans le fond de la fourrière ne s’étaient même pas arrêtés sur cette chose au teint pâle et au regard vide. Cette moitié d'esclave qui n’avait même pas l'allure de servir même en soubrette dans une maison. Son corps déjà maigre c’était encore un peu plus creusé et ses cotes étaient nettement visibles. Malgré cette diminution physique elle gardait un beau galbe de seins. Des courbes encore bien esthétiques et harmonieuses. Haeldra observa lacement la salle. Elle n’avait pas erré très longtemps dans les ruelles du Nexus. Même si elle avait vécu ce temps de la mauvaise manière, en se droguant, buvant et donnant son corps. Elle se calla alors au fond de sa cellule. Elle ne portait qu'une simple tunique noire qui contrastée avec sa peau blanche. Une tunique en tissus simple et trouée à plusieurs endroits. Elle se recroquevilla sur elle-même pour se mettre au fond de sa petite prison. Elle n’avait pas peur. Elle n’avait pas faim. Haeldra voulait qu’on la laisse en paix. De plus elle n’avait pas été très communicative avec les gérants de la fourrière, qui soit dit en passant, n’étaient pas de la plus grande amabilité. Ils l’appelaient la chose et n’osaient pourtant pas trop l’approcher. Sa cage puait et les portes du magasin allaient bientôt ouvrir. Haeldra ferma les yeux avant d’entendre les premiers clients entrer dans la pièce. Sa peau était ternie et elle se cacha comme elle le pouvait dans l’ombre de sa cage. Elle le savait, elle allait être jugée. On allait lui dire qu’elle était laide. Qu’elle ne valait rien. Les gardiens parlaient déjà de ‘la balancer ‘. La pièce était sombre. Lugubre et surtout humide. Son corps suait l’eau Elle resta immobile. Ecoutant les discussions des Terranides et autres créatures. Comme une statue. Le visage calme. Elle entendait les autres esclaves se vanter pour être adoptés et d’autres encore résister alors qu’ils n’avaient pas le choix. Ca elle le savait. C’est pourquoi elle espérait que personne ne s’arrête sur elle. Haeldra n’avait même pas la capacité de parler et de plus avec le panneau qui était accroché à sa grille, elle ne risquait presque rien. Ce panonceau indiqué avec de grosses lettres : 


« Femme mature. Corps couvert de cicatrices. Bonne musculature. Bonne dentition. Origine inconnue. Prix très intéressant. Ne pas toucher. »

A ce moment là une petite fille, s’avança de la cage en posant ses mains sur les barreaux. Oui, aujourd'hui certain esclaves étaient vendus à des familles riches pour faire le ménages, la garderie ou même servir à des petites filles pourries gâtées. Haeldra ouvrit alors les yeux. La regarda. La petite fille lui tira la langue en la pointant du doigt. L'esclave s’avança alors rapidement vers elle. Cette petite insolente n’aurait pas du faire ce geste. Haeldra ouvrit alors la bouche et la mordit de toutes ses forces. Ses dents se plantèrent alors dans la chair de l’enfant qui se mit à hurler. Un cochon à égorger. Haeldra lâcha sa prise, la bouche pleine de sang. Elle détestait que l’on se moque d’elle. Déjà, les gardes accouraient avec la mère de la petite insolente. La petite montra son doigt en pleurant. La démone lui avait coupé la chair, attaquant même l’os. Elle continua néanmoins en montrer ses dents en guise d’avertissement. Qu’on lui fiche la paix. La mère hurla sur les gardes les insultants d’incapables, dans un magasins aussi classe que celui-ci on ne pouvait tolérer ça. Que les esclaves dans son genre devaient être tués. Les gardes se confondirent en excuses, alors le gérant s’avança vers la mère et l’enfant.

-Nous sommes vraiment désolé de cet incident Madame, cela n’arrive jamais.

Tous les clients s’arrêtèrent pour regarder la scène et baver une fois de plus sur l'esclave en question. Le monstre. La chose. Le gérant invita alors la cliente à venir dans son bureau pour soigner sa fille et lui proposer d’alléchantes promotions. Il fit un signe aux gardiens pour qu’ils se débarrassent de cette bête non-domesticable selon lui. L’un des gardes ouvrit avec prudence la cage avec une sorte de muselière à la main.

-Messieurs, dames écartez vous s’il vous plait.

Il approcha sa main pour lui attraper les cheveux. Haeldra le regarda d’un air noir en lui montrant ses canines pointues. L’homme avança un peu trop sa main et elle l’attrapa aussitôt. La métamorphe le mordit jusqu’au sang sous les yeux ébahit des clients qui ne comprenaient pas pourquoi cette esclave vivait toujours. L’homme lui décolla une énorme claque avec son autre main, dégageant ainsi son bras. Haeldra avait le visage couvert de petites giclures de sang. Un autre gardien arriva derrière le premier avec une seringue. Il lui injecta une dose de tranquillisant. Le temps que le tranquillisant fasse effet ils refermèrent la cage. Haeldra soupira de douleur en sentant le liquide couler en elle. Les clients étaient toujours devant sa cage. La créature aux cheveux noirs grimaça, elle commençait à avoir mal. Mais elle avait prit tellement de drogues qu’elle ne sombra pas. Au contraire, elle tenait tête à cette masse de gens. Elle les regardait de haut. Même si elle savait, qu’ils avaient le dessus sur elle, elle ne se démontait pas. Haeldra ferma de nouveau les yeux avant qu’un nouveau gardien n'arrive avec un tuyau d’eau pour asperger sa cage. L'esclave prit de plein fouet le jet d’eau glacial. Son corps se mouilla rapidement. Ses tétons se dressèrent. Ses cheveux se collèrent sur sa peau. Sa peau forma des petites bulles. Elle se mit rapidement à grelotter. Ses lèvres se tintèrent en bleu. Sa peau pale devint presque translucide. Le garde passa une autre fois devant la cage en pensant à voix haute.

-J’en ai vu des esclaves difficiles et farouches, mais celle là. Même un idiot n’en voudrait pas. 

6
Prélude / Re : Fleur Secrète (Finit) {*~/Law\~}
« le: mardi 05 novembre 2013, 23:29:05 »
Mon dieu cette faute désolé

7
Prélude / Re : Fleur Secrète (Finit) {*~/Law\~}
« le: mardi 05 novembre 2013, 16:06:22 »
Merci a tous  ;D

Je sais pas pourquoi les images saffiche pas  :'(

 Et je suppose que Law est un modo donc bonne chance a lui!

8
Prélude / Re : Fleur Secrète (Finit) {*~/Law\~}
« le: mardi 05 novembre 2013, 12:21:01 »
Merci  :)

9
Prélude / Re : Fleur Secrète (Finit)
« le: mardi 05 novembre 2013, 10:56:12 »
Merci Belbhy  :)

10
Haeldra


Age : 24 ans

Sexe : Femelle

Race : Terranide croisée Démon

Orientation sexuelle : Bisexuelle

Situation de départ : Quelques expériences

Statut : Prostituée et esclave.


Divers
Haeldra est muette, la télépathie lui permet donc de communiquer.
Haeldra souffre d’une légère schizophrénie, qui provoque des crises de rires inquiétantes.


Pouvoir particulier
Haeldra descend d’une race hybride et inconnue à ce jour d’aucuns des mondes. Beaucoup parlent de mythes et disent que les métamorphes ne peuvent exister. C’est pourtant le cas. Haeldra peut grâce au sang perverti de sa famille se transformer en animal. Pas tout les animaux, juste en loup noir aux yeux bleus perçants. Cependant ce pouvoir, qui est comme une malédiction, reste très fragile. Elle peut parfois perdre le contrôle de l’animal, c’est pourquoi elle ne se métamorphose qu’en cas de nécessité absolue. Elle peut aussi se transformer si une émotion trop forte trouble son cœur.

Si c'est elle alors, elle est belle.

Physique.

Parfaite ? On appelle souvent une femme aux courbes harmonieuses : parfaite. Haeldra mesure 170 centimètres, pour 59 kilos. Elle possède de longs cheveux noirs soyeux qu’elle laisse toujours onduler dans le creux de son dos. Ils sont comme une cascade merveilleuse, où des papillons aiment se loger pour parfaire cette chevelure de rêve. Haeldra a un visage fin et harmonieux. Une peau blanche et lisse comme la neige, qu’elle fait ressortir en maquillant ses lèvres pulpeuses d’un rouge éclatant. De grands cils noirs mettent en valeur ses yeux d’un bleu infini. Un océan de tendresse se loge dans le fond de son regard, une tendresse qui dissimule bien son esprit autoritaire. Son corps, avec lequel elle joue en portant une robe de soie noire, marque majestueusement les courbes de ses reins et le globe de ses seins. Le long de son bras coule un tatouage à la forme de deux coquelicots s’entre lassants, qui représente l’amour qu’elle a vécu il y a de ça des années. Haeldra est très souple. Des sourires carnassiers. Des sourires charmeurs. Haeldra est percée à chaque oreille, de petits anneaux en fer encerclent le contour de chacune de ses oreilles. Elle a une longue cicatrice sur le ventre. Mais détrompez-vous, même si cette femme est d’une beauté surnaturelle elle est aussi belle que dangereuse et s’y frotter sans autorisation reviendrait à signer un pacte avec la mort.


Caractère.

Haeldra parait sage. Elle ne prend aucune décision sans y avoir longuement réfléchit. Malgré son jeune âge, son corps est très agile. Haeldra aime les plaisirs de la vie et goutte souvent à une luxure puissante à la limite du violent. Dotée d’un esprit calculateur et perfide, elle ne connait pas la douleur : ni physique, ni mentale. Elle ne se laissera pas marcher sur les pieds, simplement parce que c’est une femme. Ne possédant pas le don de savoir parler, elle sait écouter mais aussi riposter par des écrits philosophiques. Décrire Haeldra caractériellement est, comme son esprit, compliqué. Elle peut être à la fois très calme et obéir à un homme dans une harmonie complète, comme être sauvage et n’obéir qu’elle même en ne reculant devant aucun obstacle. Son caractère est bien affirmé, elle sait ce qu’elle veut. Aimant plus que tout sa solitude, elle a déjà publié un livre : ‘Le pouvoir d’une âme’ qui traite de la force qu’un humain peut avoir dans ses convictions et dans les énergies qui l’entourent. Elle n’a pas un caractère facile et malgré ses envies charnelles, très peu d’hommes ont réussi à la toucher. Elle est comme un fantasme qui avance dans le brouillard de leurs rêves. Haeldra aime aussi les femmes. Son esprit torturé est habité par une partie qu’elle refuse de voir, une légère schizophrénie. Une démence. Elle se met alors à rire sans raison, à voir des images flous et entend des voix sombres et caverneuses.




C'est une créature STOP.
Qui n'a pas de coeur STOP.
Elle veut la justice STOP.
Je veux sa tête STOP...



  «Je vais vous raconter une histoire, d’une enfant qui paya de sa vie chacune des ses erreurs. Elle ne put payer plus cher, elle ne pouvait plus rien faire de cette évidence. A chaque fois qu’un morceau de bonheur la frappait, elle savait que le malheur n’était pas loin. Je vais vous raconter l’histoire, d’une enfant qui se rendit compte trop tard du trésor qu’elle avait. De cette enfant qui voulait mourir, juste pour voir la couleur de la mort. D’une fille qui ne vivait que pour une seule chose, tester ses limites. Elle savait très bien que même le ciel n’avait pas l’odeur de ses envies. Je voudrais vous raconter cette histoire car elle fait partit de moi, parce que cette histoire est la mienne. Je ne voulais faire de mal à personne, et au fond de moi je savais que j’en faisais. J’en fais toujours, je ne suis pas quelqu’un de bien, je me déconseille au près des gens. Ils disent que je suis belle, ils disent qu’ils veulent être avec moi, manipulatrice, calculatrice, cœur froid. Je fais partit de cette catégorie de femme qui ne demande rien à personne et qui même, en cas de déchéance ne demandera rien. Cette histoire je vous l’offre car j’ai besoin dans mes derniers instants d’écriture, de me purger. Comme une personne qui veut se donner bonne conscience. Je suis cette femme qui n’a plus aucun équilibre, cette marionnette qui se dit que le monde ne peut plus rien lui apporter. C’est une histoire comme personne ne veut entendre. Une histoire sombre avec des recoins. Une histoire qui se terminera un matin, sans que je le veuille vraiment. Qu’un dernier souffle me guète, que je devienne pure et sans complexe. Cette histoire je la traine depuis ma naissance, pas que je m’en plaigne mais elle me fait parfois peur. « Tout ce qui est beau est éphémère. » Cette enfance n’a rien d’extraordinaire, née d’un père et d’une mère. Sans sœur, ni frère. J’étais l’enfant prodigue, plus proche du divin que de la malédiction. Mais, les choses changent. Elles deviennent tourments et tournants de ma vie. Fille du peuple, j’ai voulu faire la révolte. »

Le jour se lève sur Terra, terre faite de torture. Il ne fait pas bon d’y naitre en ce temps. Sur ses terres règne encore l’odeur du sang, il coule encore des milliers de cris. Tout raisonne. Les contrées ne sont plus sures, l’amour même devient source de conflits. Un démon à pourtant vu cette famille de paysan, proche de son Royaume, si proche qu’il y posa sa main en guise de bénédiction. En guise de malheur. C’est un matin froid d’hiver. Les chevaux dans l’étable se sont réveillés dans un fracas assourdissant. Une femme s’effondra sur le sol, la poitrine immaculée de sang. Il n’est pas bon de se perdre à cet endroit. Il n’est pas bon de s’y reposer. La femme cria. L’enfant hurla, enveloppé dans un drap noir que sa mère avait volé dans un étalage. Le paysan se leva et poussa la porte de l’étable. La nuit avait été glaciale, le tonnerre avait grondé. La femme avait poussé un dernier cri, son visage avait été déformé par la douleur. L’enfant ne pleurait plus, épuisé d’avoir hurlé pendant des heures. Des cris couverts par le vacarme des chevaux et la tornade du dehors. Le paysan se baissa et attrapa le nouveau-né et le serra contre son corps chaud. L’enfant grimaça mais ne pleura pas. Le paysan porta ensuite la femme jusqu’à la rivière et la posa dans l’eau. Le courant l’emporta. L’homme éleva l’enfant aux yeux bleus. Il l’éleva seul car sa femme était morte. Il l’éleva comme sa propre fille, en oubliant de lui dire qu’elle avait été orpheline d’une mère victime des assauts d’un Démon. L’enfant grandit. Sous une pluie d’amour. Elle devint une petite fille curieuse et attachante. Le paysan semblait troublé par la force et la puissance dont elle faisait preuve. L’enfant aimait son père adoptif. Elle apprit à faire du cheval. Elle apprit à courir après le vent. Elle était tous les jours, un peu plus belle. Le paysan le voyait. Le paysan avait peur qu’on la voit. Le paysan avait raison. Un jour un homme se présenta. L’enfant était une femme, elle avait vingt ans. L’homme était un marchand d’esclave. Il enleva l’enfant. Elle s’appelait Haeldra.

« Qu’un jour on vienne me dire que le monde n’existe plus. Qu’on vienne me sourire juste une fois en me disant que le ciel n’est pas perdu. J’aimerai dire que je mens, que même moi je me trompe comme beaucoup. J’aimerai le dire mais je ne peux pas. J’aimerai aussi que ses lèvres se posent sur mon corps, que j’oublie un instant qui je suis maintenant. Je voudrais que tout soit plus simple, qu’on me laisse vivre ma vie. La liberté, comme l’amour, ne s’achète pas. Juste un détour avant et après c’est ‘Abracadabra’ Voilà que tout disparait, voilà que tout coule. Mon sourire se tire, devant cette masse de gens, quand je les vois mourants face à ce ciel blanc. L’homme n’est plus celui que j’ai connu, il est devenu exactement ce que je fuyais au plus haut point. Je le déteste et je l’aime. Je le cherche et je le laisse. Je ne sais plus quoi faire de mes dix doigts. Je ne laisse que ce qui m’appartient. Je suis méprisante et méprisable. Je suis un Dieu, je suis le Diable. Après on rira de moi, on me dira encore que je ne sais pas vivre. Que je me torture l’esprit ? Mais cet homme, cet homme n’est-il pas mon simple reflet ? Miroir ? Réflexion ? Réflexions ? Je voudrais mentir, maintenant et en finir. Mais de l’argent en rêve, il ne reste plus rien. Des larmes pour pouvoir effacer ce que tu nous as fait. De tes pardons, tels des venins dans ta bouche salit et menteuse. Je lève les bras vers le ciel. Qu’est-ce que Dieu va bien faire de nous ? Mon salue n’est plus loin, il reste un bout de chemin. L’homme a su faire de son éternelle lumière, son unique chaleur. Dois-je encore dire que je vais bien ? Dois-je encore vous faire comprendre que je suis bien ? L’esprit du mal c’est introduit dans ma mémoire. Depuis, je rêve de meurtre et de métamorphose. De trêve et d’apothéose. D’avancer et de reculer. D’exister et de pardonner. De n’être que moi face au monde entier. Car je souffre d’un mal, que j’ai moi-même inventé. Le malade imaginaire. »

Le marchand l’amena chez elle, Haeldra était vierge. L’homme voulait qu’elle l’aime. Haeldra ne connaissait pas le corps d’un homme ni le désir qu’elle créait chez eux. Le temps passait sans qu’elle veuille se donner à lui. L’homme devint fou, c’était un masochiste. Il l’attacha, nue. Il lui enleva sa préciosité. Elle saignait. L’homme aimait ça. L’homme recommençait tous les soirs en l’enfermant dans une cave. Haeldra était une esclave. Elle passait ses journées à compter les planches de bois, elle attendait son repas, il oubliait parfois de lui donner de quoi manger. Un jour, l’homme pleura devant elle, suppliant qu’elle lui pardonne de l’avoir violé tant de fois. Haeldra ne comprenait pas. Elle avait accepté son sort. Elle voulait revoir la lumière. Il l’amena à la surface et lui fit pour la première fois l’amour tendrement. Haeldra ne prit aucun plaisir, elle ne cria pas, se laissa faire. Les jours qui suivirent se ressemblèrent. Chaque soir, il l’aimait. Chaque soir, elle se taisait. L’homme se rendit compte que le regard de son joyau se ternissait. Il lui offrit un cahier avec une plume. Haeldra regarda les deux objets et ne comprit pas. L’homme lui apprit à écrire et à lire. L’homme lui apprit l’histoire de Terra. L’histoire des mondes. Haeldra prit alors un plaisir à apprendre l’histoire. Elle prit gout à cette nouvelle forme d’évasion. Elle ne regardait même plus l’homme avec crainte. Elle ne faisait plus attention au coup qu’il lui donnait. Elle ne vivait plus que pour les belles courbes de ses cahiers. L’homme souffrait que la plus belle femme qu’il n’ait jamais vue se refuse à lui. Les personnes autour de lui le complimentaient, elle faisait bonne figure. Elle était magnifique. Haeldra était parfaitement belle. Jusqu’au jour où l’homme rentra, une odeur d’alcool volait autour de lui. Haeldra était derrière son bureau elle lisait. L’homme l’attrapa et la frappa, le sang coula. Pour la première fois de sa vie, l’animal se réveilla. Plus violent que l’homme. Plus fort que l’homme. L’animal noir. Le grand loup noir tua l’homme. A son réveil Haeldra comprit trop vite. Elle partit de la ville.

« On ne dit rien, on dit plus. Parce que les mots ne servent à rien. Ils ne sont que blessures et attaches inutiles. Ces mots de douleurs. L’Homme les connait bien, il les apprend un peu plus chaque jour. Puis, il s’arrête, regarde derrière lui lentement et se rend compte de son erreur. C’est trop tard, elle saute. Elle saute dans le néant, les remords sont souvent trop lourds. L’Homme ne les assume pas, à savoir si l’Homme les a déjà assumés un jour. Il pleure, parce qu’il a peur des promesses que lui offre l’avenir. Il ne peut pas accepter de devoir dire qu’il a tort. C’est plus fort que lui, sa nature n’est pas bonne, sa nature n’est pas mauvaise, sa nature n’est qu’entité. On sait comment on est arrivé jusque-là, il reste juste à savoir pourquoi. Tout tourne, tout bascule autour d’un même mot : Pourquoi. Pourquoi je suis ici ? Pourquoi je vis ? Pourquoi je ris ? Pourquoi j’écris ? Pourquoi je m’ennuis ? Pourquoi j’applaudis ? Les mots, encore les mots, parce que l’Homme ne les aime que trop ou pas assez. Que serait le monde sans les mots ? Le monde des signes ? Je n’aurais pas vécu dans ce monde dans ce cas-là. L’Homme ne comprend pas, il ne veut plus entendre, car c’est lui qui possède le savoir ancestral, il n’écoute plus rien, il se leurre. La généralité, l’Homme reste un Homme et que les plus grands physiciens affirment que chaque Homme est différent est faux. L’Homme reste un Homme avec de légères variations, mais toujours le même fond. Je suis un Homme et je reste un Homme, mais je me rends compte de ma véritable nature. Critiquer mes semblables est l’un de mes plus gros défaut, alors que d’autres ne le font pas assez. L’Homme est-il intelligent. L’homme veut-il savoir ce qu’il est ? Pourquoi l’écriture rend le poète marginal ? On a le droit de dire stop quand on le souhaite. Changer d’avis comme on change de chemin. Prendre son temps et regarder les traces qu’on laisse dans le sol. Prendre le temps de partir. »

L’animal qu’elle avait en elle était endormit. Elle avait couru. Elle avait pleuré. Elle avait écrit. Elle était partit avec l’une des robes que son mentor lui avait offert. Une belle robe de soie noire. Les rues n’était pas sures. Haeldra cherchait dans le paysage, au fond des forêts, au-dessus des plaines vertes, son âme d’enfance, que le marchand lui avait volée. Haeldra croisa la route des rebelles. Elle avait déjà vingt-quatre ans. Les rebelles la prirent en pitié. Leur esprit coula alors dans ses veines. Elle aima chacun des membres. Elle apprit à se battre sous la tutelle d’un homme qui tomba amoureux d’elle. Haeldra devint une rebelle à son tour. Elle apprit à chanter la liberté, à danser sur la musique du vent. Le temps fila. Elle était heureuse. Son maître et amant lui offrit le plus beau des cadeaux sa liberté. Haeldra souriait à sa vie qui s’annoncée magique. Pourtant les rebelles étaient traqués. On les retrouva, et les massacra en son absence. Haeldra était allée voir une partie du monde. Elle arriva face au massacre. Impuissante. Une pluie de larme s’arracha de ses yeux. Des jours entiers passèrent avant qu’Haeldra ne parte de ce camp décimé. Elle avait enterré tous les rebelles avec une profonde haine. Héra partit vers d’autre relief. Et arriva dans la ville de Nexus.

Elle semblait perdue dans cette nouvelle ville. Cette immense ville. Les hommes qu’elle avait croisés n’avaient pas eu le courage de la tuer. Dans une ville qu’elle ne connaissait pas, elle était livrée à elle-même. Elle acheta de longues vestes pour cacher son corps trop maigre. Pour paraitre un peu plus ‘normale’ entre les humains qu’elle détestait malgré elle. Haeldra gagnait sa vie en faisant des tours de magie dans la rue avec son paquet de carte et aussi en volant les passants. Loin d’être honnête, durant l’année d’errance qu’elle vécut dans la ville, elle rencontra des gens peu fréquentable. Vivant sa petite vie à l’excès elle ne passa pas à côté de la dérive de la drogue et de l’alcool. L’étrange femme aux cheveux noirs donna aussi son petit corps à des hommes contre de l’argent. Aimant la luxure et la douleur son corps fut rapidement couvert de petites cicatrices qui témoignaient de ses désirs masochistes. Elle arrivait à un niveau de débauche très grave. Devenant de plus en plus solitaire et méfiante du monde qui l’entourait, elle n’aimait pas la compagnie des autres. Cependant alors que sa vie rimait avec un immense néant et qu’elle ne comptait même plus les jours tellement elle perdait pieds. Oubliant même parfois de manger. Haeldra se retrouva dans une sorte de caniveau, proche de la mort ou de je ne sais quel état. Elle ne savait plus d’où elle venait. Presque nue. Des hommes la ramassèrent comme un tas d’ordures. Le matin elle se réveilla dans une cage. Encore. Ses souvenirs se heurtèrent dans sa tête. La créature frappa les murs. Elle griffa les parois. Il fallait qu’elle sorte. Elle ne voulait pas retourner dans un trou à rat. Pas encore des hommes qui l’avaient faites souffrir. Un des gardiens de la pièce noire passa devant sa cage en lui disant de la fermer. Ici. Un marchand d’esclave. L’homme accrocha alors un panonceau devant la cage d’Haeldra. On pouvait alors y lire.

« Femelle mature. Yeux bleus. Corps couvert de cicatrices. Bonne musculature. Bonne dentition. Origine inconnue. Prix très intéressant. »

« L’amour ne s’en va jamais. Même dans une mort, il survit. L’amour est immortel. L’amour est un oiseau. Sur lequel des amoureux voyagent, près du ciel et sur ses ailes ils dessinent des paysages aux couleurs sombres et éclatantes. Se font de nouveaux visages pour apprécier le temps qui passe. Il n’est qu’une promesse dans les mains de demain. L’amour n’est pas une vie, elle est comme un chat qui serait tombé sur un loup. Une harmonie étrange qui se range dans la catégorie des fous. L’amour est si puissant que même les tornades ne peuvent pas le détruire. L’amour est la plus belle chose qui peut arriver dans une vie. C’est ce besoin de se dire qu’on est attendu quelque part et qu’on pense à vous. C’est cette évidence qui dit que dehors quelqu’un est là, devant la porte, priant pour que l’amour vous emporte. C’est cette tempête qui fait de vous un crétin face à ses mains, qui fait de vous un idiot car elle vous trouve beau, qui fait de vous un désarmé devant sa beauté. C’est l’amour qui nait dans le cœur innocent d’un enfant aveuglé par les désirs d’un firmament. L’amour d’un homme à une femme, d’une femme pour un homme. De cette éternelle candeur qui fait que l’amour est bien là. Qu’il est là et qu’il ne s’en ira pas. C’est un lac dans lequel on vient se baigner sans penser au monstre du fond qui a peut-être peur d’être lui aussi mangé. L’amour c’est être fort à deux, c’est se tenir la main et faire en sorte de pardonner. L’amour c’est un cadeau empoisonné, c’est un présent qu’on ne peut refuser, c’est un présent qu’on ne peut demander. L’amour sa veut tout dire, l’amour sa ne veut rien dire. C’est un appel à la solitude, un besoin de démesure. D’être amoureux c’est comme voler les yeux de Dieu et regarder le monde entier. C’est faire de Voltaire un crétin et d’Apollon un Bossu. Aimer, c’est plus grand qu’une galaxie. Aimer, c’est vouloir renverser le monde. Aimer, c’est se dire avant tout qu’on est bien. Aimer, c’est vivre, mais c’est aussi mourir. Aimer, c’est donner sans rien attendre en retour. De s’aimer sans cris, de s’aimer sans plis. L’amour est une mer immense où se noie des amoureux. Un lac gelé et dense où je me noie dans le fond de tes yeux. »


Comment avez-vous connu le forum : Au hasard sur le net

Avez-vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels : Oui j’ai un site internet, j’en parlerai avec plaisir  :)

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