Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Liara T'Soni

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: lundi 09 février 2015, 01:49:13 »
Des espèces de dinosaures améliorés leur fonçaient dessus, semant le désordre dans le camp. Les Devastator faisaient des merveilles. Ils disposaient sur eux de tout un arsenal, formant presque des armureries sur pattes. À distance, leurs lance-missiles balançaient de multiples missiles qui filaient, laissant derrière eux une fine traînée blanchâtre, avant d’éclater contre les Algols ou contre les Regulus, provoquant de violentes explosions. Leurs tourelles montées balançaient des tirs meurtriers, et ils utilisaient leurs canons-plasmas et leurs lance-flammes pour les repousser. Malheureusement, plusieurs Devastator se faisaient attaquer et repousser. La défense s’organisait au milieu d’un camp où de multiples cadavres gisaient sur le sol, ainsi que des tentes, des camions renversés, et des VCS détruits. Liara, Cid, et les autres scientifiques, s’étaient réfugiés dans la base de commandement, où des tourelles lasers et d’autres systèmes défensifs avaient été installés. Tourelles automatiques, lignes de défense, lance-missiles... Les Gordaniens savaient se défendre, et avaient installé en priorité la base de commandement. Sortant des hangars, des tanks légers mitraillaient des Algols, tirant des salves mortelles, provoquant de violentes explosions.

Cid se trouvait avec Liara dans un couloir, et cette dernière, horrifiée, voyait la bataille.

« Mais pourquoi nous attaquent-ils ?
 -  Je ne sais pas... Peut-être que ces créatures ont juste peur, peut-être que nous sommes dans leur territoire, et qu’ils nous perçoivent comme des rivaux... »

Cid ne lui disait pas tout, et Liara le sentait. Elle le regarda lentement, tandis que Cid réfléchissait. L’Asari ne savait vraiment pas quoi en penser. Elle avait suivi les Gordaniens pour se renseigner sur les Formiens, et elle sentait qu’ils touchaient au but ici... Mais ces créatures avaient l’air puissantes et solides. Est-ce qu’une variante d’un Annexien était en train de les diriger ? Liara ne le savait pas, et elle ne sentait rien, si ce n’est que, ici, le Commandant Shepard ne pourrait pas venir la secourir contre les ennemis à venir. Kyltharn était là, veillant sur elle.

« Ou alors... Les Formiens sont naturellement une espèce sauvage et agressive...
 -  C’est une possibilité à envisager... Mais ça ne change rien à notre mission. Si nous pouvons récupérer des prélèvements sur eux, nous pourrons peut-être améliorer nos recherches sur le génome formien... »

Kyltharn se tenait dans le centre de commandement, où le Général Mark communiquait avec le commandant de la base.

« Lancer une bombe incendiaire serait une bonne idée, mais il faut remettre en marche le bouclier...
 -  Nos techniciens sont en train de remettre en marche les générateurs. Plusieurs ont été surchargés...
 -  Alors, tenez bon... Nous venons d’envoyer des renforts. Le Command Walker sera bientôt opérationnel, et pourra fournir un support tactique efficace. »

Le Command Walker était un engin de guerre prototype développé par l’Empire. C’était une immense machine de guerre, à six jambes, qui était une usine mobile tactique, permettant de stocker un grand nombre de troupes et de robots de combat, tout en disposant d’une puissance de feu phénoménale. Le Planetwalker disposait d’un prototype en construction.

Pendant ce temps, dans le ciel, plusieurs sondes avaient été détachées du Planetwalker, et fusaient à travers le ciel, traversant ce dernier, puis s’écrasèrent violemment sur le sol, à plusieurs endroits. Les portes des sondes s’ouvrirent toutes d’un seul coup, libérant des formes massives.

« Élimination des menaces de l’Empire en cours ! » crachota une voix mécanique.

De redoutables Dreadnoughts venaient d’émerger, et se mirent à tirer avec de puissantes gatlings, tout en chargeant, avec leur autre bras, des charges électriques, formant comme des éclairs éblouissants au milieu du champ de bataille. La bataille redoublait d’intensité, et Liara ne pouvait que s’admettre impressionnée devant la puissance de feu des Gordaniens, et ce dont ils étaient capables.

*Ils affrontent les Formiens depuis des générations, après tout... Tout cela se vérifie.*

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils étaient à la hauteur de leur réputation.



MAJOR SONIA BLADE

C’était un carnage sinistre, et Blade n’avait nullement envie de rester ici... Elle voulait un enterrement digne d’un Major, digne d’une Gordanienne. Elle voulait continuer à se battre pour son Empire, elle voulait continuer à affronter les Formiens, à éduquer de jeunes recrues, et, dans un registre plus personnel, coucher encore avec Smaël. Il y avait de multiples corps sur le sol, et le groupe avança un peu, jusqu’à s’approcher d’une énorme porte blindée, solidement enfoncée.

« On reste prudents ! Notre priorité est de partir d’ici ! Découpez un trou au chalumeau ! »

Les Gordaniens s’activèrent, utilisant des fonctions spéciales de leurs combinaisons pour découper un rectangle, afin de leur permettre de passer. Le Major Blade en tête, les Gordaniens s’avancèrent dans un grand couloir, et elle s’approcha rapidement d’une porte de service, l’ouvrant à l’aide d’un solide coup de pied, la faisant sauter sur ses gonds. Le groupe approcha d’un escalier de service, qu’ils entreprirent de descendre prudemment, vérifiant tout autour d’eux.

Cette station était comme le ventre d’une baleine... Impossible d’en sortir, ils étaient perdus dans les profondeurs de l’installation.

2
Base Spatiale / Dark Shadow [Suzan Hope]
« le: mercredi 21 janvier 2015, 01:21:31 »
Cardan était un grand complexe de recherche scientifique spatial, une station spatiale comprenant plusieurs complexes, et qui avait été créée le long d’une géante gazeuse, dans un système stellaire désert, comprenant plusieurs planètes telluriques sans atmosphère. Cardan était dirigée par le Docteur Cid Heartlay, un administrateur qui était à la fois scientifique et financier. Cardan était une station spatiale bénéficiant d’un statut légal assez particulier. C’était un complexe de recherches fondé par ExCon Corporation, mais qui abritait, en son sein, de multiples sommités scientifiques venant de tous les coins de l’espace. Il bénéficiait ainsi d’un statut neutre, au même titre que la Base Spatiale. ExCon, après tout, était une entreprise issue de la Base Spatiale, et fondée par des réfugiés, des individus ayant fui leur monde natal après des invasions formiennes massives et brutales. Ils avaient réuni tous leurs fonds en un patrimoine commun, afin de construire une société de recherche scientifique ayant pour but de travailler sur les Formiens en établissant des laboratoires spatiaux indépendants. Cardan était l’un des laboratoires les plus avancés, avec un matériel de pointe.

Liara était, partant de là, sincèrement ravie d’avoir été invitée ici. Les Gordaniens, avec qui elle était en contact, lui avaient parlé de Cardan, et Liara estimait que cet endroit était une bonne installation pour travailler. Elle y était depuis plusieurs semaines, et était la seule Asari présente au sein du complexe, ce qui, fréquemment, l’amenait à discuter avec les équipes scientifiques de son monde d’origine, et de ses spécificités. Elle adorait parler, et également entendre les origines et les racines des autres mondes. Les Asari avaient toujours été un peuple ouvert aux autres, et Liara était encore loin d’être une Matrice. La vie d’une Asari étant très longue, cette dernière était en effet découpée en plusieurs grandes périodes, désignant des situations spécifiques pour les Asari. Liara était encore une jeune femme aux yeux de la race asarie, et était donc en quête d’apprentissage et d’expérience, ce qui l’amenait à explorer l’Univers... Et à trouver un moyen de lutter contre les Formiens. Cette menace dépassait, et de loin, les simples frontières de sa Galaxie. Cardan était ainsi essentiellement axée autour de la recherche contre les Formiens. Il y avait différents laboratoires traitant de différents sujets, mais, globalement, et contrairement aux laboratoires gordaniens, l’idée était avant tout de comprendre le fonctionnement des Formiens, plutôt que d’élaborer des armes de destruction massive.

En fonction de ses capacités bioniques, Liara se trouvait dans le laboratoire consacré au lien psychique unissant l’Annexien aux Formiens.

« Nous avons du mal à progresser... C’est un lien télépathique extrêmement fort, et nous peinons encore à comprendre son fonctionnement. »

Liara travaillait en collaboration avec le Docteur Katarina, une femme dotée de pouvoirs télépathiques, venant d’une lointaine planète. Elle essayait de reproduire le lien télépathique par le biais d’impulsions électromagnétiques télépathiques sur des Formiens en situation de stase. Dans des cuves liquides, Liara voyait des Zerglings en suspension. Ils étaient toujours en vie, mais la pièce était entourée de caissons et de murs censés désactiver les liens télépathiques venant de l’extérieur. Ce faisant, il n’y avait aucun risque d’interférence avec un Annexien, et, ici, Katarina et son équipe essayaient de reproduire ce schéma, et, surtout, de comprendre comment il fonctionnait. La maîtrise du lien permettrait de le saboter, et ainsi de désorganiser totalement la Horde. Les scientifiques savaient que les Annexiens n’étaient que des relais, des points de jonctions entre les Formiens et la créature surnaturelle, l’entité totalitaire, l’Overmind. Chaque fois qu’un Annexien mourrait, la Nuée était brisée le temps qu’un nouvel Annexien soit reproduit.

« Il faudrait parvenir à localiser précisément les zones du cortex cérébral qui sont stimulées quand nous envoyons un message. »

Au sein de Cardan, il existait aussi un laboratoire génétique, où des généticiens travaillaient sur l’ADN des Formiens, afin d’essayer de le comprendre. L’ADN des Formiens était exceptionnel et unique dans tout l’Univers, car il s’adaptait à n’importe quel autre Univers. Pour avoir côtoyé les Gordaniens, Liara savait que ces derniers avaient mené de nombreuses études dans ce sens, espérant ainsi trouver l’ADN-souche des Formiens, et ainsi pouvoir les détruire. Tous les scientifiques déploraient le manque de coordination entre les multiples études et recherches scientifiques menées dans l’Univers contre les Formiens. Liara n’étant pas une Galarianne, elle avait opté pour quelque chose qui lui conviendrait mieux.

Entre-temps, dans l’espace entourant Cardan, un vaisseau venait d’arriver. Il ramenait un nouveau prototype de Formien destiné à Cardan, et, plus précisément, au laboratoire dans lequel Liara officiait... Et le capitaine de ce vaisseau était une femme dont le visage ne manquerait pas de faire mouche aux yeux de Liara T’Soni...

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: jeudi 15 janvier 2015, 01:12:05 »
LIARA

Avec un sourire sur le coin des lèvres, Liara pouvait comprendre l’empressement et l’excitation de Cid. C’était un scientifique, un homme passionné, quelqu’un qui avait avant tout à étudier et à comprendre. Il voulait montrer aux natifs de cette planète qu’ils étaient venus en paix, qu’ils n’avaient aucune intention belliciste, car Cid savait que, bien souvent, les conflits partaient sur des mésententes et sur de la peur mutuelle. Il était convaincu qu’une sorte d’intelligence supérieure primitive contrôlait ces créatures, tout comme il était convaincu d’être tombé sur la race originelle des Formiens… Des Formiens purs. Il rêvait de pouvoir les étudier, d’obtenir leur code génétique, et d’utiliser les laboratoires gordaniens pour vérifier si ce code génétique offrirait le chaînon manquant permettant enfin aux Gordaniens de pouvoir inverser la tendance contre leurs ennemis. Si cela était possible, alors l’Empire de Gordan ferait en quelques mois bien plus que les Gordaniens n’avaient su faire en dix ans avec leurs armes de plus en plus dévastatrices, et inopérantes face à un ennemi qui représentait réellement une menace cosmique. On pouvait accuser Cid de complaisance envers l’ennemi, mais c’était autre chose. Il était certes fasciné par le fonctionnement de la société formienne, mais il savait le danger qu’elle représentait. Il n’était nullement endoctriné par les Annexiens, mais estimait qu’il était nécessaire, pour vaincre l’ennemi, de le comprendre. Or, contrairement à ce que des militaires comme Kyltharn ou les Gordaniens pensaient, on ne viendrait pas à bout des Formiens en ayant le plus gros flingue. Seule la science fournirait une réponse appropriée et adéquate.

Malheureusement, dehors, les créatures semblaient sur le point de s’agiter. Plusieurs gardes conseillèrent à Cid de s’écarter, tandis que les tanks et les unités mecha se rapprochaient. Les Gordaniens avaient eu le temps de déployer des tourelles automatiques ainsi que des tourelles laser, et les ordres fusèrent. Un pic d’activités était en train de venir, et les Gordaniens se mirent en position, tout en avertissant le Planetwalker de ce qui se passait. C’était ce que la procédure exigeait, mais, depuis le pont de commandement du vaisseau, le Général Mark voyait très bien ce qu’il se passait.

« Soyez prudents, et n’hésitez pas à les repousser. Au pire, nous larguerons nos bombes pour repousser ces monstres.
 -  Général, intervint Cid, je me permets de vous signaler que ces créatures sont peut-être juste effrayées, et que…
 -  J’ai dûment pris notre de votre objection, Docteur, rétorqua Mark sur un ton acerbe, cherchant à mettre rapidement un terme à la conversation. Soyez assuré qu’elle a reçu de ma part le plus attentif des échos. »

Autrement dit, il l’avait oublié dès que Cid l’avait prononcé. Si ces saloperies étaient effectivement proches des Formiens, alors la question ne se posait pas : ils étaient hostiles. Sur le camp, les Devastator se déployaient également. Liara était impressionnée par une telle puissance. L’Asari se sentait pour le coup toute petite, et tourna la tête vers Cid, qui grognait, bouillonnant devant son terminal.

« Ces autochtones ont l’air hostiles, Docteur…
 -  Oui… »

Il soupira légèrement, se massant le front avec ses doigts. Les Gordaniens notèrent alors que les Algol pouvaient générer de l’électricité, faisant luire le dôme énergétique à certains endroits.

« Qu’est-ce que… ?!
 -  Que font-ils, Docteur ? »

Elle eut la réponse à cette question quand les détecteurs captèrent d’autres présences. Des espèces d’énormes serpents de pierre se rapprochaient, puis se mirent en boule, et foncèrent alors tout droit vers la base !

« Ils attaquent ! Ils attaquent !! »

Les monstres frappèrent violemment le dôme énergétique, provoquant des ondes de choc. Les tanks se positionnèrent rapidement. Ils disposaient de deux modes de tir : un mode normal, en déplacement, et un mode renforcé, où les machines étaient arrêtées au profit d’un canon-plasma renforcé. Sur une petite butte, plusieurs tanks se positionnèrent ainsi, des poutres métalliques venant se planter dans le sol, le canon-plasma sur le toit se renforçant d’une seconde couche de tir. Les Algol déclenchèrent alors des attaques électriques sur toute la structure du bouclier, et les monstres continuèrent à rouler… Jusqu’à ce que le bouclier ne se brise quand un générateur explosa.

Les tanks tirèrent alors tous d’un même mouvement, et frappèrent violemment le Regulus. Des bouts de cuirasses volèrent dans tous les sens, mais, au milieu de la fumée, et de saignements, le Regulus était toujours petit. D’autres roulèrent alors depuis la forêt, descendant le long de pentes en fonçant tout droit vers la base. Mark ordonna immédiatement aux vaisseaux aériens de revenir rapidement vers la zone, tandis que les canons orbitaux du Planetwalker se chargeaient, de même que les satellites militaires que le vaisseau avait commencé à déployer.

« FEU !! FEU !! »

Les tourelles se mirent à balancer des salves, les Devastator lancèrent des ^pluies de roquettes et des balles perforantes, tandis que les unités mécha mitraillaient également les monstres. La carapace des Regulus s’avéra extrêmement résistante, pratiquement imperméable, mais il en fallait plus pour décourager les Gordaniens, qui commencèrent alors à tirer sur les pattes des monstres, les déstabilisant ainsi pour exposer brièvement leur ventre. Un missile frappa ainsi le ventre d’un Regulus, le faisant exploser de l’intérieur, répandant viscères et tripes sur le sol.

Malheureusement, la queue tranchante d’un autre Regulus jaillit, et frappa de plein fouet une unité mecha, tandis qu’un autre Regulus descendit la pente en tournoyant à toute allure. Les roquettes explosèrent contre lui, et son passage croisa celui d’un Devastator, pulvérisant ce dernier dans un bref hurlement et dans d’insupportables craquements sonores et destructions d’os.

Le premier sang venait d’être versé.



MAJOR SONIA BLADE

Sonia entendit le hurlement terrifiant venant d’en contrebas, et serra les lèvres Leur escouade ne comprenait maintenant plus que sept membres, Smaël et Blade y compris.

« Il faut retourner rapidement dehors… Ensuite, nous demanderons au Planetwalker de faire exploser cette maudite station. »

C’était Sonia Blade, tout simplement. Si Mark était un bourrin, il paraissait presque calme par rapport à Sonia Blade, qui était une femme forte et puissante. Si ça ne tenait qu’à elle, elle n’hésiterait pas à envoyer plusieurs bombes nucléaires sur Osenferris. Halomar était toujours là, visiblement secoué, lui aussi. Les personnes qui avaient réalisé cette station avaient visiblement eu l’occasion de mener beaucoup de recherches. Blade s’avança rapidement, rejoignant un escalier. Elle s’éclairait avec la lampe-torche de son fusil, et grimpa lentement. Elle arriva ainsi dans un long couloir circulaire. Des baies vitrées se tenaient là, et elle les inspecta. Pouvait-elle les briser ? Pour résister à l’espace, les vitres étaient généralement extrêmement solides. Une créature bondit alors depuis le plafond, et Sonia fit feu sauvagement, explosant rapidement le Raptor.

« Méfie-toi, Smaël… Que disent les détecteurs de mouvement ?
 -  Nous avons semé la mêlée… Pour le moment. »

Le groupe s’avança lentement, et Sonia partit sur une porte à gauche. Il y avait un grand réfectoire… Avec des corps gisant sur le sol. Des squelettes poussiéreux dans des uniformes. Sonia s’avança lentement, et inspecta les corps et les murs. Il y avait des griffes, des marques sur les murs et sur les cadavres… Certains étaient déchiquetés, démembrés, avec des traces de sang séché, s’étant profondément incrustés dans le sol.

« Je ne reconnais pas leur uniforme… »

Sonia haussa les épaules, puis se releva.

« Continuez, et soyez prudents. »

Sonia ignorait d’où venait ce hurlement… Et elle n’avait pas spécialement envie de rencontrer la créature qui en était à l’origine.

4
Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: mercredi 12 novembre 2014, 01:35:44 »
LIARA T’SONI

Ils n’étaient pas seuls sur cette planète, et les capteurs du Planetwalker permirent de détecter l’arrivée de multiples créatures, ce que les capteurs et les détecteurs au sol confirmèrent à leur tour. De nouveaux animaux arrivèrent, des serpents, qui se mirent à ramper autour du camp. Les éclaireurs gordaniens avaient prudemment choisi de rentrer, évitant ainsi de se retrouver face à ces créatures. Cid, pour autant, savait qu’ils avaient les moyens de faire du dégât. Leurs redoutables fusils Gauss étaient de véritables lance-missiles permettant de générer des charges énergétiques très puissantes, et, comme si cela ne suffisait pas, leurs lourdes armures disposaient de drones capables de se déployer, employant des lasers ou des mitraillettes pour soutenir les éclaireurs. Il s’agissait d’unités polyvalentes, aussi bien capable de se battre que d’explorer et d’espionner, par le biais de leurs armures tactiques très poussées.

Kyltharn était revenu rapidement, soucieux. Liara n’ignorait pas qu’il avait failli mourir à cause des Formiens, sur la colonie d’Eden Prime, quand ces derniers avaient massivement attaqué la colonie, massacrant tout le monde. Il était donc plutôt nerveux, et les Gordaniens sur place se dépêchèrent d’installer et d’actionner les défenses. Une autre sonde jaillit du Planetwalker, libérant un puissant générateur, qui avait pour but de générer le dôme énergétique. Les VCS des Gordaniens se déplacèrent massivement pour s’occuper du générateur, afin de le mettre en marche. Le bouclier fonctionnerait avec l’aide d’un des satellites gordaniens, le satellite permettant de prendre les mesure du camp, et, à partir de là, de générer le bouclier à l’aide d’émetteurs positionnés tout autour du camp.

Cid avoua alors qu’il aurait aimé faire des expériences avec ces créatures, et Liara hocha la tête.

« Il est difficile de dire si elles sont hostiles... C’est un endroit très sauvage, et je pense que ces êtres n’ont pas reçu de visites de l’espace depuis longtemps. Ils ont autant peur de nous que nous d’eux.
 -  Pfff..., soupira Kyltharn. Ce ne sont que des saloperies de serpents géants.
 -  Il faudrait trouver un moyen de communiquer avec eux. Si ce sont des Formiens purs, originaux, cette aubaine est trop grande pour que nous la laissions passer. Le fait qu’il ne nous attaque pas est également très significatif.
 -  Comme si quelque chose avait corrompu les Formiens ? supposa Liara.
 -  Précisément.
 -  Mais qu’est-ce que vous racontez ?! soupira l’homme.
 -  Que nous tenons peut-être des explications précises sur ce qui s’est passé, et sur la manière de pouvoir lutter contre les Formiens. »

Sa théorie n’était pas idiote. Les Formiens étaient une race belliciste, des conquérants qui détruisaient et ensemençaient tout sur leur passage, refaçonnant l’Univers à leur façon. Leurs motivations avaient toujours été incomprises. Faisaient-ils ça parce qu’ils étaient programmés pour le faire, ou manipulés par un être omnipotent, l’Overmind ? Il était virtuellement impossible de communiquer avec les Formiens, et ceux capables de parole ne cessaient de dire la même chose : ils agissaient pour que la Nuée se répande, et conquière tout, que la Multitude s’implante et contrôle tout, afin de permettre enfin d’unifier l’Univers. Ils ne se voyaient pas comme des envahisseurs, mais comme des libérateurs. Pour autant, Osenferris ne ressemblait en rien à ces images sinistres des planètes corrompues par la Nuée, avec ce Creep qui recouvrait tout, et cette végétation bizarre qui poussait, libérant passage à des milliards de monstres assoiffés de sang et de sexe.

Le bouclier était en train de se mettre en place, et Cid se déplaça rapidement vers l’une des entrées du camp. Tandis que le dôme se formait, il mit ses mains en porte-voix, s’adressant aux serpents :

« Nous venons en paix ! Nous venons en paix ! »

Peut-être qu’il existait, parmi ces animaux, quelqu’un capable de le comprendre... Même si c’était peu probable. Osenferris était coupée du reste de l’univers, et le basic, cette langue universelle, ne devait probablement pas être connue ici.



MAJOR SONIA BLADE

Sonia appela le Planetwalker, en espérant que le message passerait. En théorie, il ne devrait y avoir aucun souci, et, alors qu’elle contactait le vaisseau-mère, elle regarda autour d’elle, voyant de vieux dossiers poussiéreux, et les ouvrit. Visiblement, les personnes qui avaient été ici avaient mené des expériences, non seulement sur les Reapers, mais aussi sur d’autres espèces. Il y avait une véritable mine d’or, avec des schémas, des croquis, et quantité d’équations et d’explications avec des termes incompréhensibles pour une simple soldate. Il aurait été intéressant d’exploiter ces données, mais elle entendit alors des chocs sourds venant de la porte. Elles tapaient contre la porte en métal, et Blade ordonna à ses hommes de se disperser. La porte bondissait sur place, et les canons se pointèrent vers elle.

« Tenez vos positions, Messieurs ! Ne les laissez pas approcher ! »

Les bestioles derrière n’étaient pas des Reapers, car elles hurlaient et grognaient... Il ne pouvait s’agir que de créatures récupérées dans ce système stellaire.

« Planetwalker, il y a des locaux ici... Des monstres nous attaquent, et émanent probablement des planètes. Les gens qui étaient là ont mené des recherches sur eux, nous demandons des renforts immédiats ! »

Au même moment, les verrous de la porte sautèrent, et des espèces de dinosaures débarquèrent en hurlant. Les Gordaniens répliquèrent en ouvrant le feu. Deux Gordaniens étaient près de la porte, l’un d’eux ayant un fusil à pompe, et l’autre un redoutable lance-flammes qu’il s’empressa d’utiliser. Un jet de flammes jaillit devant lui, attaquant les autres lézards se trouvant derrière le premier... Premier monstre dont la tête avait été arrachée à coups de chevrotines. Un monstre bondit alors vers le Gordanien avec le fusil à pompe, et mordit dans le canon de l’arme, la repoussant d’un coup sec.

« FEEEUUUU !! »

Un concert de balles jaillit, et transforma ce monstre en steak frite, les balles le transperçant de part en part. Délesté de son fusil à pompe, le Gordanien se mit à reculer, sortant son arme de poing, et tira avec son pistolet. Le lance-flammes faisait hurler ses saloperies, mais, là encore, un monstre, malgré son corps partiellement carbonisé, réussit à bondir sur le Gordanien. Il s’était abrité derrière une caisse, mais les griffes du monstre se plantèrent dans son torse, et son hurlement mourut quand la gueule démesurée du monstre vint lui écrabouiller la tête dans un geyser de sang.

« Tirez, tirez, tirez ! »

Les balles résonnèrent dans cet espace clos, mais ces gros lézards étaient résistants, et surtout nombreux. Ils s’avançaient, bondissant sur les tables, fonçant vers les Gordaniens, utilisant leurs espèces de crêtes sur la tête comme des lames pour renverser les soldats en les chargeant. Un Gordanien tomba ainsi au sol, et des crocs se plantèrent dans son ventre, arrachant sa combinaison protectrice et sa peau. Le sang se mit à fuser de son ventre, ses intestins se répandant sur le sol. Des créatures sauvages et furieuses, qui faisaient fi de la douleur pour attaquer. Peu à peu, les Gordaniens se reculaient, Blade serrant les dents de rage. La gueule démesurée d’un dino’ jaillit vers son visage, et elle l’abattit en pleine tête, sa balle filant juste au-dessus de sa langue. Une balle explosive qui heurta la chair du monstre, enclenchant la petite charge se trouvant à l’intérieur. La tête du monstre éclata comme un bouchon de champagne, et, à moitié décapité, la créature tomba mollement au sol, aspergeant de traces de sang le visage de Sonia. D’autres soldats auraient pu être effrayés et perdre leurs moyens, mais les Gordaniens étaient ce qu’ils étaient...

Des bourrins dans l’âme.

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: vendredi 15 août 2014, 02:00:20 »
LIARA

La jeune Asari avait envie d’utiliser le système de communication de la base pour contacter le Normandy, et savoir ce que faisait Shepard. Elle lui manquait. La Commandante Shepard était une héroïne, et elle était le modèle de Liara, son égérie et sa source d’inspiration. Quand Liara avait accepté cette mission, elle avait ardemment souhaité que Shepard vienne... Mais elle avait d’autres priorités. Shepard avait du mal à exprimer ses sentiments, mais, quand elles s’étaient quittées à la Citadelle, Liara savait que Shepard était inquiète pour elle... Et ça lui avait fait plaisir. Bien plus qu’elle n’aurait osé l’admettre. Mais, maintenant... L’équipe était dans une planète très éloignée de sa galaxie, et, malgré la technologie gordanienne très avancée en matière de communications (le nerf essentiel de la guerre), il y avait parfois des ratés, des saturations... Le message devait atteindre l’autre bout de l’Univers, et il était fréquent que des perturbations empêchent la connexion de s’établir. Liara avait envie d’essayer. Cette planète était riche, et elle allait probablement y passer des semaines.

À cette idée, la jeune Asari se mit à soupirer.

*Dès le premier jour, elle m’a manqué... C’est ridicule !*

Il y avait bien Kyltharn avec elle, mais... Ce n’était pas pareil. Il était également un fervent supporter du Commandant Shepard, et il avait su prouver sa valeur aux yeux de Shepard, mais... C’était un éternel enfant. C’était touchant, mais également irritant, parfois. Quand Liara l’avait rencontré, Kyltharn s’ennuyait comme gardien à Eden Prime. Ils avaient rejoint l’équipage du Normandy, et il n’aurait jamais probablement envisagé de se retrouver à bord d’un immense mecha scientifique développé par une junte galactique millénaire.

Liara recherchait l’antenne de communications. Elle connaissait la procédure gordanienne. Les communications étaient l’une des premières installations que les Gordaniens installaient, précisément afin de pouvoir communiquer avec les autres. Alors qu’elle envisageait de la demander à un Gordanien, Cid reçut un appel de Kyltharn, l’informant que ce dernier avait aperçu des créatures.

« Kyltharn. grogna Cid en aparté, J’étais sûr que ce casse-cou allait faire des conneries ! »

La belle Asari se rapprocha du communicateur, et vit de curieuses créatures, qui semblaient communiquer entre elles.

« Vous les voyez, Doc ? On dirait... Des espèces de dinosaures.
 -  Ils communiquent entre eux, mais... Je ne parle pas le dinosaure.
 -  Vous pensez que c’est formien, professeur ?
 -  Je pense que ça commence à me foutre la trouille... Vous n’auriez pas un genre de lance-flammes dans tout votre barda ?
 -  Restez calmes, Kyltharn, et ne faites rien de stupide !
 -  Rien de stupide, hein ? Comme espionner des dinos en train de causer entre eux, vous voulez dire ?
 -  Si vous les avez vus, les Gordaniens aussi. »

Dans les fougères, discrètement, de lourdes sentinelles s’avançaient en effet, hésitant sur les intentions de ces créatures.

« Je ne pense pas que ce soit de simples créatures sauvages... J’ignore si c’est formien, Docteur T’Soni, mais je pense qu’elles viennent juste voir ce qui se passe...
 -  Alors, il vaudrait mieux éviter une effusion de sang. »

Cid hocha lentement la tête. Il était d’accord avec cette analyse, et il ne voulait pas non plus laisser Jumbo au milieu d’une fusillade.

« Faites demi-tour, Kyltharn. Ce robot géant doit les impressionner.
 -  C’est vous le doc, Doc’. »

Lentement, Jumbo entreprit de faire demi-tour. Liara, de son côté, n’avait jamais vu de Formiens comme ça... Et ils étaient effectivement en train de communiquer. En soi, c’était insuffisant, très insuffisant, pour dire qu’il y avait des Formiens. Il existait bien des espèces animales qui s’organisaient en microsociétés, avec des rôles sociaux. Parfois, la frontière était très étroite... Si ce n’est que de simples animaux, contrairement aux Formiens, ne constituaient pas une menace pour l’Univers entier.



MAJOR SONIA BLADE

Des Reapers ! Évidemment ! Serrant les dents, Sonia fit feu à travers son fusil d’assaut. Elle avait déjà rencontré ces immenses cafards. Des vermines de l’espace, qui n’avaient pas besoin d’oxygène pour vivre. Des saloperies qui se réfugiaient dans les épaves et les carcasses de l’espace afin d’y établir leur nid. Pour les Gordaniens, les Reapers étaient des Formiens séparés de leur ruche, et qui erraient à l’abandon, se réveillant quand des cibles se rapprochaient. Quand le lien entre un Annexien et sa Horde se rompait, les survivants de la Horde qui ne mourraient pas se mettaient à errer comme de vulgaires animaux, ou à sombrer dans un profond état catatonique. C’était l’ultime faiblesse des Hordes, et, si les Gordaniens de Sonia tombaient sur eux ici, c’était qu’il y avait des Formiens... Une ancienne Horde. Elle fit feu, en visant certains points précis.

« Rappelez-vous les simulations, soldats ! Les Reapers se régénèrent. Visez les poches d’acide de leur organisme pour les détruire ! »

Les dissections et les autopsies réalisées sur des cadavres de Reapers avaient permis de voir que ces derniers sécrétaient du sang acide en grande quantité, à l’aide de poches blanches ressortant de leur corps. Ces excroissances blanches étaient très faciles à éclater, car elles n’avaient aucune carapace, et elles étaient le seul véritable point faible de ces insectes géants. Leur organisme se régénérait. Si on leur explosait la tête, ils continuaient à avancer, leurs multiples pattes repoussaient. Quand la grenade d’Halomer explosa, un épais nuage se répandit. Les Reapers pouvaient également faire sortir de leur corps une espèce de fumée acide qui, sans être mortelle, était légèrement corrosive, et leur servait de camouflage naturel. Pour aller plus vite, ils avançaient ensuite avec leurs multiples pattes, ce qu’ils entreprirent de faire.

« Merde, ils sont trop nombreux ! »

Les balles résonnaient dans le couloir, et, en voyant que certains de ces monstres s’avançaient le long du plafond, le Major leva son arme, et fit feu en l’air, fauchant l’une des pattes d’un monstre, qui s’affala lourdement sur le sol.

« On ne les contiendra pas ! Retraite ! »

Sa dispersion eut finalement lieu, car les Gordaniens durent filer dans plusieurs endroits. Malheureusement, l’un d’entre eux se fit attraper par les pattes supérieures du monstre... Et fut proprement mis à mort par les pattes inférieures de la créature, qui défoncèrent son armure, et répandirent son sang et ses organes sur le sol. Le corps du Gordanien fut progressivement découpé en deux, et s’écrasa dans une gerbe de sang et d’organes.

Le Major n’avait pas le temps de le pleurer, et courait le long du couloir. Elle s’arrêta brusquement, et fit feu, explosant la poche de sang d’un des monstres, qui poussa un couinement de douleur. Elle tira ensuite sur la patte d’un des autres, le renversant, immobilisant les autres, et poursuivit sa course. Elle arriva à un autre escalier, qu’elle dévala rapidement, accompagnée par les Gordaniens qui la suivaient. Ils entrèrent dans une grande pièce en passant par une porte à double battant.

« Condamnez cette porte, vite !! »

Ses hommes s’exécutèrent, en reversant un lourd meuble à côté de la double porte. Les Reapers se heurtèrent contre la porte, poussant des hurlements furieux, et leurs pattes commencèrent à s’enfoncer à travers, la découpant comme du beurre.

« Ça ne va pas les retenir longtemps ! »

Sonia ne l’écoutait plus. Elle avait toujours la lampe-torche de son fusil d’assaut... Et elle voyait devant elle des espèces de cages d’expérience, avec un liquide verdâtre, dans lequel flottait des créatures.

« Bordel... »

C’était une salle de recherches. Et il y avait un Reaper qui flottait dans l’une de ces cuves de recherches. Elle s’approcha des bureaux, voyant des notes, des papiers, des cahiers... Des notes de recherches, des équations.

« C’était une station de recherches. Merde... Ils ont du amener des Reapers ici, et ces derniers se sont reproduits. Ça explique leur grand nombre. »

Elle secoua la tête.

« Il faut prévenir le Général, afin qu’il nous envoie des renforts. »

Blade comptait suivre la procédure... Il y avait des pistes à exploiter ici.

Il fallait juste purifier cette station des indésirables qui y résidaient.

6
Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: dimanche 10 août 2014, 02:09:47 »
LIARA T’SONI

La robotique n’était pas une spécialité asarie. Leur technologie était calquée autour de la notion d’harmonie et de beauté, d’harmonie entre la civilisation et la nature. Les Asari avaient en horreur la pollution, et avaient toujours eu une visée à long terme des choses. L’Univers était une très lente construction, et les Asari n’étaient pas faites pour la guerre... Elles avaient du mal à réfléchir sur le court terme. Or, la guerre était justement une politique du court terme, une stratégie de l’urgence. Liara était en somme un peu désemparée face aux Formiens, et l’était tout autant face à Jumbo. Les robots, ce n’était pas asari... Les Galariens aimaient bien en faire, mais les Asari préféraient se fier à eux-mêmes, plutôt qu’à des machines. Cid, en tout cas, semblait fier de Jumbo, et Kyltharn n’attendit pas très longtemps qu’on lui refasse l’offre pour l’accepter. Il grimpa rapidement à l’intérieur de la machine, à l’aide d’une échelle qui se rétracta ensuite. Il fila dans le cockpit, s’y assit, et appuya sur un bouton permettant de refermer le sas.

De la main, il leva le pouce vers le haut. Cid hocha lentement la tête, puis se rendit vers une table, et en sortit un talkie-walkie.

« Capitaine, vous me recevez ?
 -  Cinq sur cinq, Doc, répondit Kyltharn à travers l’appareil. C’est plutôt confortable, mais je ne comprends pas les deux tiers des voyants qui sont là.
 -  Il y a un manuel en hauteur. »

Quelques secondes s’écoulèrent. Liara le vit tendre sa main, et en sortir un gros bouquin avec une couverture grise.

« Hey, Doc’, il va falloir me faire une formation accélérée ! Votre machin fait 2 000 pages !
 -  On va commencer par de simples mouvements. Je veux voir si Jumbo est indemne après l’atterrissage... Vous allez faire ce que je vous dis, d’accord ?
 -  Je suis un soldat, Doc’, je sais suivre les ordres. »

Il déplaça la lourde foreuse, qui tournoya lentement, et utilisa le laser. La foreuse laser avait différents modes de tir, correspondant à chaque fois à un grossissement de la lentille servant à amplifier la lumière pour créer le laser. À plus petit niveau, la foreuse laser permettait un forage microscopique, même nanoscopique. Kyltharn utilisa également les pinces dans le bas de la machine pour attraper des cailloux, et enclencha la procédure de traitement automatique. Sur des écrans, Cid et son équipe purent voir des informations.

« Regardez, Liara... Tous les éléments composant les échantillons sont diagnostiqués et traités. »

Cid avait presque un sourire de jeune enfant, ravi par ce spectacle. Liara admettait être impressionnée, même si, pour elle, cette immense machine était avant tout un gaspillage de moyens et de ressources. Néanmoins, elle comptait conserver pour elle cette critique.

« Merci, Capitaine Kyltharn. Vous pouvez sortir de cette machine.
 -  Oh... Vous voudriez pas que j’aille faire un petit tour ? Juste le long du périmètre... Voir si je peux vous trouver des échantillons... »

Cid hésita quelques secondes, s’humectant les lèvres.

« C’est contraire au protocole, et ça peut être dangereux...
 -  Il y a déjà des patrouilles gordaniennes qui se promènent. Ça permettra à votre machine de se dégourdir les jambes, Doc’. »

Le scientifique hésita encore un peu, puis finit par soupirer, s’avouant vaincu.

« Très bien, très bien... Mais ne vous éloignez pas trop !
 -  Pas de soucis, je vous ramènerai de jolies fleurs ! »

Liara soupira légèrement, croisant les bras devant elle, en regardant Jumbo s’écarter.



SONIA BLADE

L’équipe pénétra dans la station spatiale, s’avançant lentement dans un corridor. Tout était éteint, et l’équipe avait mis en place les détecteurs de présence. Le long cri lointain qu’ils entendirent les rassura toutefois un point : ils n’étaient effectivement pas seuls... Et il n’existait pas beaucoup de créatures capables de survivre dans l’espace sans oxygène pendant des années.

« Ouvrez cette porte, vite ! Vous autres, préparez-vous ! Cette station est visiblement en quarantaine, et je ne tiens pas à prendre le moindre risque ! »

Elle pointa son arme vers la lourde porte, et le laser s’enclencha. Holeman devait parfois s’arrêter, le temps que la batterie de son arme refroidisse. Blade finit par demander à un autre soldat de l’aider, et leurs lasers fusèrent, produisant des myriades d’éticnelles, jusqu’à ce que, d’un coup de pied, un soldat ne l’ouvre. Leurs lampes-torches se pointèrent à l’intérieur, et ils s’avancèrent, entrant dans une grande pièce avec un escalier à gauche menant sur une sorte de baie d’observation, avec des fenêtres. Un pont métallique se trouvait en hauteur, avec deux échelles de maintenance, et une autre porte blindée en face.

Sonia s’avança lentement, grimpant le long de l’escalier.

« Je ne détecte toujours aucune trace de signaux vivants... »

Les détecteurs de mouvements ne disaient rien, mais Sonia, par réflexe, observait les conduits d’aération. Ces saloperies venaient toujours par là.

« Vous avez trouvé le réseau électronique ? »

L’un de ses hommes hocha la tête, et utilisa son matériel. C’était une sorte d’ampèremètre, qu’il brancha à l’aide de deux câbles sur un gros câble électrique, et envoya ensuite un signal électrique. Il ne permit pas de remettre en marche le courant, mais leur indiquerait la direction du générateur électrique de toute la base, le signal étant répertorié sur une carte virtuelle... La technologie gordanienne en marche.

« On a un signal, Major !
 -  Alors, on le suit, et on se méfie ! Ces saloperies savent que nous sommes là, et je veux savoir ce qui s’est passé... »

Ils grimpèrent à l’étage, et ouvrirent une porte plus petite, qui les amena face à un escalier. Ils regardèrent en hauteur, voyant de gros câbles... Et pas la masse noire derrière. Les détecteurs gordaniens avaient une faille : ils détectaient tout mouvement, tout signe formien, et aussi tout signe vital... Mais la créature se tenant au-dessus d’eux ne bougeait pas, et était techniquement morte, dans le sens où elle n’émettait aucune activité cérébrale. Il s’agissait de redoutables créatures de l’espace, des monstres qu’on appelait Reapers.

Et ils s’apprêtaient à attaquer.

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: mercredi 18 juin 2014, 01:42:04 »
LIARA T’SONI

C’était une magnifique planète, Liara la sentait. Les Asari avaient beau disposer d’une technologie de pointe, elles étaient très respectueuses de la nature, ce qui faisait que leurs planètes étaient agréables à regarder, ainsi qu’à habiter. Les Asari vivaient en harmonie entre elles, en harmonie avec leur écosystème et avec la nature. Elles étaient la preuve parfaite que la technologie pouvait coïncider sans difficulté avec la nature. Liara appréciait ça, sentir cette odeur pure. Elle s’avançait lentement, voyant de magnifiques animaux se rapprochant du camp. N’étant pas détectés comme des menaces par les tourelles gordaniennes, les animaux pouvaient s’avancer sans difficulté. Liara les reconnaissait grâce aux informations techniques qu’elle avait obtenu dans les bases de données du Planetwalker et de la Base Spatiale.

C’était un Qurupeco, un élégant oiseau exotique multicolore, qu’on appelait aussi l’oiseau « arc-en-ciel ». Comme Kyltharn l’indiqua, le voir portait bonheur, probablement à cause de son vif pelage. Le Qurupeco ne se trouvait que sur des planètes avec un riche écosystème, ce qui était tout à fait indiqué pour Osenferris. Liara ne sentait pour l’heure aucune trace d’une quelconque activité formienne, mais ça ne voulait pas dire que cette planète n’en avait pas eu. Dans le ciel, des avions filaient rapidement, des capsules continuaient à larguer troupes et matériel. Les détecteurs orbitaux du Planetwalker n’étaient pas, à eux-mêmes, suffisamment forts pour détecter des traces d’activité formienne. Ceci expliquait pourquoi des navettes fonçaient, afin de placer des balises sur la surface, ces dernières agissant comme relais afin d’analyser la composition de l’atmosphère, de la roche, de la profondeur du sol, dans l’objectif de repérer des traces qui confirmeraient une infestation formienne. Si cette planète était comme le Docteur Cid le pensait, Liara estimait qu’il ne devrait pas être trop difficile de trouver des pistes.

« Espérons que ça nous porte chance, oui... » songea Liara.

Le camp était en train de s’installer, et Cid leva la tête.

« Je crois qu’on nous livre Jumbo ! » fit-il en désignant une capsule.

Elle s’écrasa lourdement dans la zone prévue à cet effet, et les portes s’ouvrirent en grand sur une seule personne, une créature métallique massive et immense... Jumbo. Le mech technique s’avança lentement, sortant de la coque, et le cockpit s’ouvrit en grand, attendant tout simplement que quelqu’un daigne grimper à l’intérieur.

« On a pas encore vraiment eu le temps de configurer le comportement de son IA. Il faut quelqu’un à l’intérieur. »

Cid tourna alors sa tête vers Liara, un sourire rassurant sur les lèvres.

« Ça vous tente, Mlle T’Soni ? »

Cette dernière le regarda en clignant des yeux, surprise.

« Mais... Je ne saurais pas comment le piloter ! » s’exclama-t-elle.

Elle n’avait jamais piloté une telle machine.



MAJOR SONIA BLADE

L’équipe de Blade se rapprochait lentement de l’entrée de Cordillia. Blade avançait sans crainte, ses réservoirs d’air étant encore pleins. Elle n’avait aucune raison de paniquer, et laissa des hommes tenter d’entrer. Malheureusement, la trappe resta obstinément close. Soit le système était grippé depuis le début, soit il existait un mécanisme d’urgence qui avait verrouillé toute la base de l’intérieur. Blade esquissa un léger soupir.

« On n’a pas le temps pour ça ! Utilisez les chalumeaux pour découper la trappe ! S’il manque de l’oxygène, on amènera une capsule d’air depuis le Planet walker. »

La capsule d’air était un terme technique pour désigner un générateur portatif capable de produire de l’oxygène. C’était une machine très onéreuse, mais, dans ce genre de circonstances, elle était terriblement efficace. S’il n’y avait plus aucun système qui fonctionnait dans cette station, l’équipe du Major Blade en aurait bien besoin.

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: jeudi 05 juin 2014, 01:53:16 »
LIARA T’SONI

Regina avait raison. Les Formiens avaient beaucoup à apprendre, mais, de ce que Liara savait des Gordaniens, ce que la cyborg avait dit pouvait ne pas plaire à beaucoup d’entre eux. C’était un Empire militaire, avec une forte propagande, dirigé par une junte militaire en place depuis des siècles. Les Formiens étaient la première réelle menace d’envergure que les Gordaniens rencontraient depuis des millénaires. Ils avaient conquis l’intégralité d’une galaxie, annihilant toute forme de résistance, et leur apogée avait été brutalement ébranlée par les Formiens, qui envahissaient maintenant leur galaxie depuis des années, sans que les Gordaniens ne parviennent à prendre l’avantage. L’Empire avait beau avoir remporté moult victoires, les Formiens revenaient toujours plus nombreux, disposant d’armes terrifiantes, défiant l’entendement. Si les circonstances avaient été normales, Liara ne se serait jamais associée avec les Gordaniens, leur idéologie étant aux antipodes de la sienne. Leur alliance n’était évidemment justifiée que par la nécessité commune de vaincre une menace universelle. Les Gordaniens consacraient d’immenses parties de leur budget à la recherche génétique et militaire, aux explorations spatiales, à la conception d’armes à la puissance terrifiante, de vaisseaux surpuissants capables de tenir tête à la Nuée.

Liara netra dans la capsule, et Cid lui sourit gentiment.

« Accrochez-vous bien, docteur T’Soni, ça va secouer. »

La porte se referma, et des diodes rouges s’allumèrent dans la soute. C’était une pièce circulaire, et les membres de l’équipage étaient attachés.

« 5... 4... 3... 2... 1... GOOO !! » égrena une voix dans un haut-parleur.

Le Planetwalker balança alors la soute. Pour Liara, ce fut comme si elle venait d’entrer dans un boulet de canon. La pression l’écrasa contre le fauteuil, la capsule tournoya dans tous les sens, vibrant dangereusement, se heurtant à l’atmosphère d’Osenferiss. Kyltharn serrait les dents, et la capsule se mit à tournoyer sur elle-même, comme une espèce de toupie, fonçant à travers le ciel. Ses décélérateurs s’enclenchèrent alors, ralentissant la chute, et des parachutes furent déployées. Le vaisseau s’écrasa violemment sur le sol, faisant voltiger des mottes de terre dans tous les sens, et les portes ne tardèrent pas à s’ouvrir.

« Allez, les têtes d’ampoules, sortez de ce sarcophage ! »

La voix émanait d’un soldat. La lumière aveugla brièvement Liara, qui sentit les harnais de sécurité automatique se retirer. Les soldats sortirent les premiers. La tête de Liara bourdonnait furieusement, et elle cligna des yeux, résistant à l’envie de vomir.

« Je ne me ferais jamais à ces trucs », grommela Cid en sortant.

L’Asari fut aidée par Kylktharn, qui l’aida à déboucler sa ceinture. Ses mains tremblaient, et la pauvre petite alien était pâle... Ce qui n’était pas forcément aisé à voir avec sa peau bleue. Elle sortit, et s’appuya contre la carlingue de l’appareil... Avant de réaliser qu’elle était encore chaude. Elle s’avança un peu. Les Gordaniens avaient commencé à dresser le camp, des robots plaçant des murs de sécurité avec des barrières électriques à haute densité. Des miradors se dressaient ici et là, et on installait des bâtiments grâce à des préfabriqués. C’était une véritable installation, rapide et fonctionnelle. Depuis le ciel, des navettes plus lourdes que les capsules déchargeaient du matériel.

« Tu vois ces VCS ? Ils construisent des bâtiments automatisés qui leur permettront de construire des armes de combat. Avant, les Gordaniens les déchargeaient depuis l’orbite, mais ils avaient trop de pertes de matériel.
 -  Des machines qui fabriquent des machines qui fabriquent des machines, commenta Liara. La logique cyclique de l’espèce humaine me surprendra toujours. »

Les VCS construisaient de gros bâtiments en suivant des schémas extrêmement techniques qui émanaient de la console centrale du Planetwalker. Cid, de son côté, discutait avec un homme qui était plus âgé que Mark. C’était le Commandant Stratcher. Il avait une barbe grisonnante, et une cicatrice à hauteur de l’œil droit, qui lui avait coûté ce dernier, le rendant borgne. La cicatrice avait été provoquée par la griffe d’un Formien avant qu’il ne lui explose la cervelle. Liara observa ensuite le paysage.

Onsenferiss était une planète à l’écosystème impressionnant.



MAJOR SONIA BLADE

« Tâchez d’éviter les débris, je ne veux pas qu’on abîme notre seule porte de sortie en cas de problèmes ! »

Le ton du Major était sec et autoritaire, et la navette s’avançait à travers les débris et les astéroïdes, se rapprochant de la station spatiale Cordillia P-08.

« On ne peut pas se rapprocher plus, Major, il y a trop de débris » annonça l’un de ses hommes.

Le Major Blade acquiesça en hochant lentement la tête. C’était prévisible, et c’était pour ça qu’ils disposaient d’armures dotées de jetpacks. Le vaisseau s’arrêta à quelques centaines de mètres de la station spatiale, et Blade enfila une armure de combat, avant de se diriger vers la soute de largage, où ses hommes s’amoncelaient. Blade s’y rendit, et ferma le sas derrière elle, dépressurisant la pièce quand le sas de devant s’ouvrit.

« Avancez vers la station spatiale, et trouvez-y une entrée ! »

Sonia s’avança la première, et enclencha ses jetpacks, s’enfonçant dans l’espace. La planète était magnifique vue d’ici, mais Blade n’avait pas le temps de s’intéresser au paysage. Depuis le vaisseau, le pilote, le copilote, et un ingénieur, inspectaient la station spatiale, recherchant des signes d’activité formienne. Ils fourniraient un appui tactique indispensable. Blade ne comptait pas prendre de risques.

Elle avait un très mauvais pressentiment concernant cette station spatiale.

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: mercredi 21 mai 2014, 02:18:42 »
LIARA T’SONI

Il allait bientôt falloir embarquer sur Osenferiss. Liara se dirigeait vers les navettes, sentant la nervosité s’emparer d’elle. Elle n’était qu’une scientifique, pas une militaire, et, vu tout l’arsenal militaire déployé ici... Certes, les Gordaniens semblaient être par nature des personnes excessivement prudentes, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’y avait absolument aucun risque que la mission dépare. Liara était nerveuse, car elle craignait que quelque chose de mal n’éclate, que tout aille de travers, et qu’ils se retrouvent dans de gros problèmes... Elle se souvenait encore de ses affrontements contre les Formiens, et, sans le Commandant Shepard, Liara ne serait plus là pour y penser. Elle avait des pouvoirs de biotique, comme toute Asari, mais ils étaient loin d’être suffisants pour repousser les Formiens. Liara avait accepté cette mission, car elle ne voulait pas être un boulet dans l’équipage du Normandy.

*Je dois m’endurcir pour plaire à Shepard, pour que le Commandant ne doive pas systématiquement me surveiller...*

Comment oublier, cependant, la mort de ses coéquipiers dans le temple à Eden Prime ? Toute son équipe avait été massacrée, et elle n’avait échappé que de justice à la mort... Ou pire. Car elle avait lu les rapports, et elle savait le sort funeste qui attendait les femmes capturées par les Formiens. Tout, sauf être capturée par ces monstres... L’Asari continuait à marcher, nerveuse, quand elle sentit une main se poser sur son épaule. Elle se retourna, et aperçut Kyltharn, qui lui sourit.

« Rassurez-vous, Liara, je veillerais sur vous. »

Liara hésita quelques secondes, se mordillant les lèvres, puis hocha la tête, en souriant.

« Je... Je vous remercie.
 -  Hey, le Commandant Shepard a été très clair là-dessus !
 -  Oh ? Comment ça ?
 -  Hem… Nan, en fait, à la réflexion, je vais pas vous dire ce qu’elle m’a promis si je vous perds en cours de route. »

Liara fronça les sourcils, mais Kyltharn s’éloigna encore. Est-ce qu’il plaisantait ? Curieusement, cette phrase fit battre le petit cœur de Liara. Shepard... Le Commandant s’inquiéterait pour elle ? C’était... Inattendu, et étrangement troublant.

*Idiote, c’est évident ! Le Commandant s’inquiète pour tous les membres de son équipage, que crois-tu ?!* se sermonnait-elle.

Liara secoua la tête, puis s’avança, jusqu’à rejoindre les soutes de largage. Cid était déjà à l’intérieur, harnaché contre son fauteuil. Liara avait subi des simulations de largage au sein du Planetwalker. Les trois premières fois, elle avait vomi. Elle n’était donc pas très enjouée à) l’idée de grimper là-dedans. Le départ était automatisé, le compte à rebours s’affichant sur une horloge numérique en hauteur. Elle regarda autour d’elle, mais ce fut, encore une fois, dans son dos qu’on la surprit.

La voix émanait du docteur cyborg, le Docteur Hart, et Liara se retourna vers elle :

« Dites-moi, Docteur T'Soni, quel est votre point de vue sur les Formiens exactement ? Que pensez-vous d'eux, êtes vous aussi radical que le sont les Gordaniens, ou êtes vous plus... Comment dirais-je ? Plus pondéré à leur égard ? »

Vu la manière dont le docteur Hart en parlait, end écrivant le comportement des Gordaniens comme « radical », Liara soupçonnait qu’elle appartenait à la seconde catégorie. Elle se mordilla les lèvres, réfléchissant brièvement, et décida de répondre avec honnêteté, le mensonge n’étant pas sa tasse de thé.

« J’ai rencontré les Formiens dans un temple, où ils y étaient enfermés par une ancienne espèce qui avait, vainement, tenté de les combattre. Les Formiens avaient survécu dans leurs cages pendant des millénaires, ce qui est un véritable exploit. En tant que stricte scientifique, cette espèce m’intrigue, car elle est inédite dans tout l’univers. Leurs capacités d’adaptation et d’évolution génétique sont sans égal, ce qui leur permet de se battre et de s’adapter à n’importe quel espace, même les planètes mortes ou dénuées d’atmosphère. »

Cette réponse étant incomplète, elle s’empressa de poursuivre :

« Ils m’intriguent, et m’effraient aussi... Ils ont failli me tuer sur Eden Prime... Le monde où je les ai vus pour la première fois, précisa-t-elle. Maintenant, ils menacent d’envahir ma galaxie, de nous détruire tous, de nous assimiler... Ou pire, de nous asservir. J’ai entendu parler de ce que les Annexiens font aux femmes qu’ils capturent, et... Pour rien au monde, je n’aimerais finir comme ça. Je comprends donc la motivation des Gordaniens à vouloir les supprimer. Pas vous ? »



MAJOR SONIA BLADE


« Tout cela me rappelle vaguement cette mission de sauvetage à bord d'une station ce trouvant sur un astéroïde formien, vous vous en souvenez Major ? »

Les deux femmes étaient dans la cabine de Smaël, se préparant pour le combat... Ou, plutôt, attendant que leur navette militaire soit prête. Il y avait l’atterrissage sur Osenferiss, qui mobilisait la plupart des ressources du Planetwalker, mais, connaissant les ressources du Général Mark, et son empressement à aller vite, la navette militaire serait bientôt prête. En attendant, le Major Blade avait demandé à Smaël de se pré&parer, et elle observait cette dernière dans son armure de combat. Elle lui avait ensuite posé cette question, cette fameuse mission de sauvetage... L’évoquer, c’était un moyen, pour Smaël, d’exprimer ses doutes ou ses inquiétudes.

Le signal de détresse avait été envoyé par une colonie placé sur un énorme astéroïde. C’était une colonie de recherche archéologique, financée par l’armée gordanienne. L’astéroïde venait d’un territoire de l’Empire gordanien infecté par les Formiens, et les Gordaniens savaient que l’une des stratégies formiennes était d’attaquer les planètes avec des astéroïdes, astéroïdes qui renfermaient des Formiens. La colonie avait donc mené des recherches pour repérer des larves, tout en bénéficiant de troupes de soutien. La situation leur avait échappé. Les Formiens venaient de la zone de quarantaine, afin d’attaquer une planète tellurique qui ravitaillait des navires de guerre gordaniens. La mission avait été difficile, car il avait fallu s’avancer dans un champ d’astéroïdes... Fort heureusement, les armures gordaniennes disposaient de jetpacks leur permettant de se déplacer dans l’espace, ce qui leur avait été utile.

« Oui, je m’en souviens, Capitaine Smaël... Tout comme je me souviens que votre casque avait reçu un éclat, et que vous aviez bien failli geler dans l’espace quand notre vaisseau a été détruit... »

Les deux femmes avaient combattu dans l’espace contre les Formiens. Des tentacules sortaient de certains astéroïdes pour les attaquer, et il y avait même des Formiens, capables de survivre dans l’espace. Elles avaient réussi à en sortir... Et avaient fait l’amour ensuite.

Blade embrassa Smaël, se pressant contre le mur de la cabine, savourant le contact agréable de son armure.

« N’oublie pas que je veille sur toi, Sonia... Tu n’as pas à avoir peur. J’espère juste qu’on ne perdra pas du temps dans cette station spatiale, et qu’on obtiendra des infos’ sur cette planète... »

Si elle s’écoutait, Sonia aurait profité de ce moment pour faire l’amour avec Smaël... Mais elles n’en avaient pas le temps.

Et le devoir primait sur tout.

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: mercredi 14 mai 2014, 01:52:56 »
Le Planetwalker était en orbite autour d’Osenferiss, et, suivant la procédure d’exploration des planètes, plusieurs petites soutes s’ouvrirent dans des compartiments automatisés, libérant des drones Viper. Ces drones ressemblaient à de grosses boules noires capables de déployer des pattes, et disposant de capteurs extrêmement précis, permettant un quadrillage des planètes. Ils se déployèrent dans toutes les directions, agissant un peu comme des satellites, afin de surveiller Osenferiss, et pouvoir faciliter les communications entre le Planetwalker et les colons. Le vaisseau-mère gordanien s’apprêtait ensuite à lancer les premières capsules qui permettraient d’installer la base principale. Le général Mark ordonna le compte à rebours. Le fier Gordanien se tenait depuis le pont principal, observant l’épaisse planète tellurique depuis la baie d’observation blindée. Mains jointes dans le dos, il attendait. Il connaissait les théories de Cid sur la Première Espèce, et espérait sincèrement qu’elles se vérifieraient. Mark, cependant, ne croyait pas au solution-miracle. Comme si un simple virus mis en éprouvette pouvait les aider à se débarrasser de la plus grande menace que l’Univers ait jamais connu... Non, il n’y croyait pas, et préférait miser ses espoirs dans les recherches militaires menées par l’Empire afin de développer la « Solar Bomb ». De telles recherches étaient classées secret-défense, mais Mark avait ses entrées, et nourrissait de grands espoirs avec cette bombe, pour l’heure toujours à l’étude.

Quant à Osenferiss... Il se demandait bien ce qu’on allait bien pouvoir y trouver, mais il n’aimait pas ça. Accepter des étrangers, comme ça, sur son navire... Non, vraiment, il n’aimait pas ça, c’était risqué, un problème pour la sécurité de chaque membre de l’équipage, et un problème pour lui-même. Il fallait surveiller ça, être attentif, vigilant. Mark savait qu’il existait, dans l’Univers, des sympathisants pour les Formiens. Il méprisait cette sale engeance, et ne rêvait que de tous les supprimer, mais, à défaut de pouvoir effectivement le faire, il fallait garder sa raison, et éviter de sombrer dans des extrémismes regrettables.

C’est à cet instant qu’Halomar, un Gordanien qui l’accompagnait depuis des années, l’avertit qu’un drone Viper avait détecté un curieux engin. Une station spatiale qui flottait à l’abandon, n’émettant absolument aucun signal électronique, ce qui expliquait pourquoi les capteurs du Planetwalker l’avaient confondu avec des astéroïdes.

« Cette découverte ne doit pas arrêter notre exploration d’Osenferiss, Capitaine Halomar. Il faut installer une base principale sur cette planète, et un périmètre de sécurité. »

Le Capitaine Halomar restait silencieux, n’osant rien dire. Dans ce genre de circonstances, il savait que l’avis du Général primait devant le sien, et que le Général était extrêmement sage. Ce n’était pas son genre d’agir à la và-vite. Mark s’avança, et ordonna qu’on aille lui chercher une personne.

« Capitaine Halomar, vous irez dans une navette, afin d’explorer cette station spatiale, et d’y obtenir des informations sur leur origine, et ce qui a pu leur arriver. Vous serez sous les ordres du Major Blade, que vous avez déjà eu l’occasion de rencontrer. »

Le Major Blade ne tarda pas à se présenter. Cette femme était terriblement efficace, et était, elle aussi, une Gordanienne. Son uniforme était bradé d’écussons et de médailles témoignant de son passé militaire distingué, et elle était notamment une amante récurrente du Général Mark. Il y avait un plaisir sexuel certain entre eux, mais, en tant que purs militaires gordaniens, il couchait surtout pour donner naissance à de futurs enfants qui viendraient grossir les rangs de l’armée gordanienne. Mark et Blade s’étaient rencontrés pour la première fois sur une planète marécageuse, à une époque où Mark était commandant d’un fort avancé sur une planète gordanienne envahie par les Formiens. Blade faisait partie d’une escouade de Devastators, et ils s’étaient vaillamment défendus contre les Formiens, avant de devoir se replier.

Ils avaient fait l’amour en mémoire à leurs camarades morts au combat, et Mark s’était avéré être un superbe amant. Il savait que Blade était tombée enceinte, et elle avait profité d’un congé de quelques mois, le temps d’accoucher. Mark n’avait jamais été voir ses enfants. Ils avaient été confiés à l’armée, et c’était ce qu’il y avait de mieux pour eux. Entre Mark et Blade, il n’y eut aucun regard complice lorsque la femme se mit au garde-à-vous. Si Mark avait un cœur d’acier, Blade savait aussi insensibiliser le sien. Elle voyait en Mark un héros de guerre, et avoir été fécondé par lui était un grand honneur. Contrairement à lui, elle se renseignait sur le futur de ses bébés, mais ne leur avait jamais rendu visite, et n’avait jamais essayé de le faire. Leur mère était la mère-patrie, et ils n’avaient besoin de personne d’autre.

« Major Blade, je compte sur vous pour inspecter une station spatiale. La sonde Viper qui l’a analysé ne détecte aucun signe de vie, mais vous comme moi savons que les Formiens ont le pouvoir de déjouer nos capteurs en hibernant, et de survivre dans une zone privée d’oxygène.
 -  Oui, Général.
 -  Vous serez accompagné par le Capitaine Halomar. »

Sur un écran, on pouvait voir la caméra du robot, qui inspectait la station spatiale. Son nom ne tarda pas à apparaître, salie par le temps, mais toujours gravé dans le marbre de la station spatiale :

CORDILIA-P08

Blade monta donc sur pied son escouade, comprenant sa seule véritable amie : une ancienne survivante de son escouade de Devastator, Narah Smaël. Elles étaient deux amantes, et Narah avait déjà donné des enfants à Gordan. Cependant, si Blade était beaucoup plus professionnelle, Narah avait du mal à dissimuler la vénération qu’elle avait pour Blade. Elle aimait cette dernière, tout simplement, mais ne le montrait pas en public... Simplement en privé.

Par ailleurs, l’escouade de Blade comprenait aussi des soldats d’intervention disposant d’armures spéciales, et qui obéiraient fidèlement à la femme, dans une pure logique gordanienne.

La discipline avant tout.

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: mardi 06 mai 2014, 01:40:30 »
Jumbo était une machine qui bluffa aussi Kyltharn. L’espace concilien n’était pas vraiment très avancé dans la production de mechs et de robots assistés, contrairement aux Gordaniens, visiblement. C’était un véritable laboratoire scientifique miniature, qui disposait d’une bonne autonomie, et pouvait même, le cas échéant, être une redoutable machine de combat. Kyltharn ne put donc qu’approuver cette machine. Les Gordaniens étaient visiblement des gens talentueux d’un strict point de vue militaire, et qui ne prenaient pas à la légère la menace des Formiens. Néanmoins, quelque chose semblait chagriner Kyltharn, et c’est ainsi qu’il fit une remarque concernant la présence de Formiens dans le système. Il s’était renseigné sur eux au sein de la Base Spatiale, et leur demanda donc pourquoi les Formiens n’étaient pas sur les autres systèmes, alors que, par définition, ils conquéraient absolument tout.

La réponse émana de Liara, qui s’était également renseignée sur eux :

« Les Formiens sont comme des fourmis ou des abeilles. Ils ont besoin d’une Reine pour exister... Ce que nous appelons un Annexien. Sans Annexien, ils se contentent d’errer sans but, et sont incapables de se reproduire, ou de coloniser quoi que ce soit. Je pense que ces Formiens isolés doivent être des survivants d’une ancienne Ruche, qui, pour des raisons que j’ignore, a été supprimée il y a des années... »

Suite à la théorie de l’Asari, Cid hocha lentement la tête, semblant suivre cette idée, mais la nuança malgré tout sur certains points. Il se mit ainsi à parler :

« Il est aussi possible que les Formiens de ce système aient évolué, qu’ils aient muté en une autre race, proche des Formiens, mais que nous n’avons pas encore vu. Vous savez comme moi que les Formiens sont capables de s’adapter à presque n’importe quel écosystème, ce qui explique leur capacité reproductive particulièrement forte. »

Liara réfléchit silencieusement, avant de répondre, à son retour :

« Une espèce que les détecteurs gordaniens n’auraient pas repéré ?
 -  Ou partiellement, en tout cas. Je pense que les Gordaniens vont aller voir les autres planètes du système, notamment Oh'Anohoke. Nous, nous sommes envoyés sur la base principale, à Osenferiss, mais il est probable qu’on enverra plusieurs d’entre nous sur d’autres planètes. »

Gordan cherchait peut-être à établir une colonie ici... Il devait y avoir des ressources intéressantes, mais Liara savait que le but de cette expédition était avant tout militaire. Le Planetwalker était un redoutable vaisseau de guerre, résistant, et lourdement armé. Les Gordaniens savaient faire de puissants vaisseaux, et il était fort probable que le général Mark envoie les scientifiques sur Osenferiss pour pouvoir explorer plus librement Oh'Anohoke, où des signes d’activités formiennes avaient été repérées par les capteurs du vaisseau.

« En attendant, Jumbo reste avec nous, et j’espère que nous trouverons des prélèvements intéressants, des données à exploiter.
 -  Pour exterminer les Formiens ? demanda Liara, pensive.
 -  Avant d’exterminer, Docteur T’Soni, il faut comprendre... Le fait est que notre connaissance des Formiens est très minime. Nous savons fort peu de choses sur eux, et, plus nous en apprenons, plus ce que nous apprenons soulève de nouvelles interrogations. Les Formiens, aussi terrifiants soient-ils, sont une création unique dans tout l’Univers... Nous les définissons sous un terme qui est réfractaire et trop limitatif. La Fourmilière est comme un assemblage d’espèces hétéroclites et variées que les Formiens ont progressivement assimilé, formant un patrimoine génétique toujours plus impressionnant, toujours plus riche... »

Cid s’interrompit quelques secondes, pensif. Il avait visiblement encore d’autres choses à dire, et Liara, silencieusement, l’écoutait. Si l’Asari avait provisoirement quitté l’équipage rassurant du Normandy, c’était pour réunir de plus amples informations sur les Formiens. Leur menace ne concernait pas que sa propre galaxie, mais aussi tout le cosmos.

« Avez-vous entendu parler de la théorie de la Première Espèce, Docteur T’Soni ? »

Liara secoua négativement la tête, amenant Cid à donner de plus amples explications.

« En analysant le patrimoine génétique des Formiens, nous avons repéré, grâce à des ordinateurs très perfectionnés, qu’il existait une sorte de socle commun. La Fourmilière est comme un arbre, voyez-vous, qui absorbe chaque espèce différente qu’elle rencontre pour les assimiler, et ainsi former de nouvelles branches. Cependant, en dénouant le fil, nous finissons par arriver à la conclusion que, initialement, au commencement de son existence, la Fourmilière ne comprenait qu’une seule et unique race...
 -  La Première Espèce... » compléta lentement Liara.

Cid hocha lentement la tête, ravi de voir qu’elle suivait.

« Si nous récoltons du patrimoine génétique, c’est parce que nous avons beaucoup de généticiens qui travaillent sur toutes les données formiennes que nous récupérerons, afin d’essayer de retrouver le patrimoine génétique de la Première Espèce. Pour l’heure, toutes nos tentatives de développer des armes biochimiques, des virus pour détruire les Formiens, ont été vaines... Car leur patrimoine génétique est fluctuant et s’adapte. C’est comme si on essayait de scier la branche d’un arbre, alors que, pendant ce temps, d’autres branches poussent en même temps... Mais, si nous arrivions à singulariser le code génétique de la Première Espèce, alors...
 -  Vous pourriez couper le mal à la racine.
 -  Exactement ! Alors, maintenant, voyez un peu ce qui se dresse devant nous... Osenferiss, une planète où se trouve une espèce ancestrale, similaire aux Formiens, mais que nos détecteurs ne repèrent pas... Des détecteurs qui sont incapables d’identifier les tenants de la Première Espèce... »

Liara comprenait où il voulait en venir, et hocha la tête.

« Vous pensez que les prélèvements réalisés dans ce système nous permettront de nous rapprocher de la Première Espèce ?
 -  Il est fort possible que l’espèce qui se trouve là-dessous soit voisine de la Première Espèce, oui... En comparant son code génétique avec celui des Formiens, peut-être parviendrons-nous à obtenir le code génétique précis de cette espèce initiale, et, partant de là... À développer un virus qui parviendra enfin de venir à bout de cette menace. »

Voilà, tout d’un coup, qui rehaussait sensiblement l’intérêt de cette expédition !

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Base Spatiale / Re : Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: mercredi 30 avril 2014, 02:32:55 »
*Shepard... J’espère que vous allez bien...*

Liara se sentait un peu seule, sans la présence réconfortante et rassurante du Commandant Shepard. Avec elle, l’Asari n’avait peur de rien, se sentant perpétuellement en confiance, même quand il s’agissait d’affronter des cauchemars redoutables et des ennemis terrifiants. Rien ne semblait impossible avec Shepard, mais même Jane ne pouvait se soustraire à ses obligations militaires. Liara se rendait parfois à la Base Spatiale afin d’obtenir des informations sur les Formiens, et c’était ainsi qu’elle avait fini par aborder Cid. Le vieil homme était un passionné, et avait été impressionné par les compétences intellectuelles de l’Asari.

« Que pensez-vous des Gordaniens, Capitaine Kyltharn ? demanda Liara en se rapprochant des soutes.
 -  Tout cela est encore très nouveau pour moi, Liara, vous savez, mais... De ce que j’ai pu en voir, je crois que je préfère les avoir dans mon camp, que le contraire. »

L’Asari hocha pensivement la tête. En-dehors de l’espace concilien, l’Univers était encore très vaste, et les Formiens étaient en guerre contre bon nombre de systèmes, ne cessant de gagner de l’influence. Le reste des Gordaniens était de pouvoir trouver le refuge de l’Overmind, maître suprême des Formiens, afin de les détruire, et ainsi supprimer définitivement la Flotte-ruche formienne, dans sa totalité. Toute la difficulté, cependant, était de le trouver, et ceci expliquait les voyages que les Gordaniens effectuaient dans l’univers, comme cette expédition. Kyltharn n’avait donc pas grand-chose à dire, car, comme Liara, il n’avait entendu parler que depuis récemment de l’Empire de Gordan, et de sa guerre terrifiante contre les Formiens.

Le duo rejoignit les soutes, où on s’affairait à préparer les vaisseaux qui descendraient. Les militaires partiraient en premier, afin de sécuriser le périmètre, avant que l’équipe scientifique ne soit appelée, ce qui permettait à ces derniers de discuter entre eux. De plus, il faudrait également attendre que le Planetwalker se mette en orbite pour larguer les vaisseaux. Liara voyait d’impressionnants mechs rejoindre les soutes des vaisseaux, prenant une place monstrueuse. Dans la jungle, ils seraient plus efficaces que les chars d’assaut.

Outre les vaisseaux qui seraient envoyés pour implanter la colonie, des avions de chasse meurtriers se chargeraient aussi de survoler la jungle, afin de repérer d’éventuelles traces de vie, ou des activités quelconques. Liara pouvait aussi voir les unités d’éclaireurs s’avancer, portant des lunettes extrêmement efficaces, ainsi que des fusils de précision  derniers cris, tandis que la piétaille classique, les fantassins, se préparaient aussi au combat, s’activant dans tous les sens.

Liara rejoignit donc les scientifiques dans un angle, et fut abordée par une femme, qui ne tarda pas à se présenter :

« Je me présente, Regina Hart, je vous assisterais vous et le Docteur Cid, lors de vos recherche et vos prélèvements sur Osenferiss. »

Liara hocha la tête, répondant rapidement :

« Bonjour, Madame Hart. Je suis heureuse de vous voir. Tout est-il prêt, Docteur Cid ?
 -  Nous partirons d’ici une vingtaine de minutes, juste le temps de s’assurer que Jumbo est prêt. Je crois ne pas encore avoir eu l’occasion de vous le montrer, Docteur T’Soni. »

Ce nom ne lui disait effectivement rien, et, surprise, Liara cligna des yeux.

« Qu’est-ce que ce Jumbo ?
 -  Venez donc ! »

Cid s’avança rapidement, et Liara entreprit de le suivre, curieuse. Ils rejoignirent un couloir, puis s’enfoncèrent dans un autre, jusqu’à atteindre une pièce, près des ateliers d’ingénierie, essentiellement l’endroit où on réparait les armures de combat.

« On peut dire ce qu’on veut sur les Gordaniens, mais ils prennent vraiment la recherche scientifique portant sur les Xénomorphes au sérieux. Il est juste dommage qu’ils ne limitent la science qu’au développement d’armes, alors que la science devrait servir à une compréhension mutuelle et globale des autres espèces intelligentes, mais passons... Chère docteur T’Soni, je vous présente... Jumbo ! »

Cid avait ouvert une porte dont les battants s’ouvrirent dans un couinement feutré, donnant lieu à un confortable laboratoire, où des ingénieurs et des techniciens s’affairaient devant des pupitres, ainsi que devant une grosse machine : Jumbo !


Liara l’observa silencieusement, se rapprochant un peu, tandis que Kyltharn était impressionné par la taille du machin.

« Jumbo, expliqua Cid, est un mech scientifique, un robot entièrement destiné au prélèvement de spécimens biologiques, ainsi qu’à leur traitement et à leur observation. C’est presque un micro-laboratoire sur pattes automatisé, entièrement contrôlable depuis le cockpit. Ses bras articulés lui permettent de récupérer avec une précision millimétrée des spécimens, qu’il entrepose ensuite dans l’armure. Le spécimen est conservé, et analysé parles capteurs de Jumbo. Accessoirement, ce robot gigantesque nous permet de nous aventurer dans des milieux hostiles, soit parce que l’atmosphère y est contaminée, soit parce que c’est difficile d’accès. Jumbo sera naturellement de la partie.
 -  C’est... Impressionnant... »

Liara ne pouvait que l’admettre. Jumbo était... Très impressionnant !

13
Base Spatiale / Terra Incognita [Branwënne Rigelis]
« le: lundi 28 avril 2014, 02:38:13 »

Planetwalker

Le Planetwalker sortit de l’hyperespace en approchant de la planète d’Osenferiss, une petite planète tellurique au cœur d’un système solaire abritant d’autres planètes telluriques, le système d’Ambraxar. C’était un impressionnant vaisseau. Le Planetwalker était une frégate militaire qui était partie de la Base Spatiale pour rejoindre ce système, assez éloigné, en abritant avec lui des ouvriers, des militaires, et une équipe scientifique abritant des pointures issues de différentes parties de l’Univers, et qui se rencontraient toutes dans la Base Spatiale. Parmi ces personnes, il y avait une jeune Asari, Liara T’Soni, qui avait provisoirement délesté l’équipage du Normandy pour rejoindre l’expédition militaire. Après ses recherches à Sur’Kesh et à Eden Prime, on estimait qu’elle était suffisamment informée sur les races xénobiologiques pour fournir un point de vue éclairé.

C’était un solide vaisseau, disposant de canons de combats, d’un blindage particulièrement épais, et de plusieurs chasseurs aériens. Pour l’accompagner, Liara avait un membre de l’équipage du Normandy avec elle : le capitaine Kyltharn, qui la suivait depuis Eden Prime. Les deux étaient dans la passerelle de commande, observant une représentation holographique de la planète, en compagnie d’autres personnes. Il y avait notamment le responsable militaire de l’opération, le commandant-en-chef, le général Mark, ainsi que le responsable de l’équipe scientifique, un vieux docteur au crâne dégarni parcouru de rides appelé Cid.

« Les capteurs n’ont relevé aucun signe d’activité formienne, Général..., signala Cid.
 -  Pourtant, nos informations sont catégoriques. Il y a des activités xénomorphiques dans cette partie de l’univers. En tant que Gordanien, je ne peux laisser une telle chose sans réagir. »

Les Gordaniens dirigeaient toute une galaxie, et l’Empire de Gordan* était l’une des plus grandes puissances militaires de l’Univers. Il existait depuis des siècles et des siècles, et s’était consolidé autour d’un appareil militaire extrêmement fort. Une flotte-ruche était actuellement en train d’envahir Gordan, et elle était de taille considérable. Liara avait entendu parler, à la Base Spatiale, de la guerre qui faisait rage, et qu’on appelait déjà « La Guerre de Gordan ». Les chiffres donnaient le vertige : les immenses flottes gordaniennes abritaient des milliers de vaisseaux qui balançaient sur la Flotte-ruche des centaines de têtes nucléaires, donnant lieu à des affrontements colossaux, surnaturelles. Asari avait vu des images télévisées dans les cabines de la Base Spatiale, et avait été effrayée par une telle puissance. L’espace concilien n’avait absolument aucune chance si une telle Flotte-ruche venait un jour à débarquer chez eux.

« Nous n’en savons rien, Général ! Il y a des choses qui s’en rapprochent, mais je pense que... »

Mark ferma brièvement les yeux. Comme toujours, ces scientifiques mous du genou l’énervaient énormément. Quand donc est-ce que ces sales écolos comprendraient qu’on ne pouvait pas négocier avec les Formiens ? Ces saloperies voulaient tout coloniser, tout détruire, et tout conquérir.

« J’ai accepté une expédition scientifique uniquement parce que c’était nécessaire, Docteur. Come vous le savez, l’Empire gordanien a développé de nouveaux prototypes de bombes à fusion, et je pense que ce système pourrait être un très bel essai.
 -  Des recherches scientifiques pourraient...
 -  Je me moque de vos recherches scientifiques ! La mission est simple. Une équipe lourde vous protègera pendant que vous faites vos relevés. Si la saloperie qui est là-dessous a, de près ou de loin, quelque chose à voir avec les Formiens, je vaporiserai cette putain de planète de merde, et tout ce système solaire dans la foulée. Me suis-je bien fait comprendre, Docteur ?! »

Il était difficile de discuter avec un haut-gradé gordanien, et Cid hocha lentement la tête, en signe d’acquiescement.

« Bien. Nous allons installer un camp ici. »

Les Gordaniens disposaient pour ça d’une technologie très efficace. Tandis que le Planetwalker se mettait en orbite, des VCS s’entassaient dans les Valkyrie, des vaisseaux de transport qui se chargeraient d’emmener caisses de matériel, troupes, et VCS. Ces petits robots étaient de parfaits ouvriers, bâtissant des infrastructures militaires et des tours de défense. Le vaisseau comprenait également, outre des armures de combat et des mechs, de redoutables armures Devastator, des machines de combat terrifiantes au potentiel de feu surréaliste.

Liara ferait partie de ce premier équipage, et rejoignit les soutes pour descendre vers la planète.



* : De plus amples informations sur l’Empire de Gordan se trouvent dans la fiche d’Ulrik, l’homme que tu aimes profondément xD

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Base Spatiale / Re : Chapitre 1 - Awakening
« le: dimanche 09 février 2014, 14:40:48 »
Autant dire que Liara n’en menait pas large. L’archéologue asari courait rapidement, sans trop savoir où elle se rendait, se contentant de suivre Kyltharn. Le soldat se trouvait devant elle, en suivant l’origine du signal radio qu’il avait entendu. Si sa radio ne pouvait plus envoyer des messages, il pouvait toujours s’en servir pour remonter le signal. L’Asari, de son côté, était persuadée que, tôt ou tard, elle allait se faire dévorer par l’un de ces abominables monstres. La forme la plus proche de ces créatures qui lui venait à l’esprit était les redoutables Rachnis, des créatures qui avaient jadis ensanglanté la galaxie, mais qui étaient disparus. Se pouvait-il que ce temple ait abrité une cellule de Rachnis ? Liara ne voyait aucune autre explication, et, pour être honnête, elle avait du mal à réfléchir. La peur se disputait à la panique dans son cœur, et Kyltharn, en approchant de certains couloirs, se mettait parfois à faire feu avec son fusil d’assaut contre des monstres. Liara les entendait ramper, grincer des dents.

« Dépêchez-vous, il y en a toute une chiée ! »

Ils s’élancèrent le long d’un couloir, et Kyltharn s’arrêta alors, avant de faire feu à côté de Liara. Les détonations étaient assourdissantes, mais, par-delà le tonnerre des balles, elle entendit très distinctement une bête hurler, proche d’elle, et comprit qu’elle avait bien failli se faire attraper par l’un de ces monstres. Kyltharn dégoupilla une grenade, et la balança derrière lui. L’explosion fit trembler le couloir, et abattit une partie du mur sur l’un de ces monstres, l’écrabouillant dans des projections de sang. Kyltharn reprit alors sa course, inspirant et expirant, veillant à ne pas s’emballer, afin de conserver la tête froide. Dire que la situation était catastrophique relevait d’un euphémisme, pour Liara. Elle n’avait pas l’expérience du terrain, et était complètement effrayée. Partout autour d’elle, la Mort tendait ses griffes, prête à l’attraper, à la mettre en pièces.

Liara continuait à courir, s’élançant à bride abattue, et débarqua dans un embranchement où elle voyait de la lumière... Et heurta quelque chose. Le cri de Liara s’étouffa contre une sorte de surface froide, un plastron rebondi, et elle perdit l’équilibre. Battant inutilement des bras, Liara s’écrasa sur une surface qui était moins dure que le sol, et prit appui sur les deux espèces de bosses qu’elle avait heurté. Son cœur paniqua, prêt à sortir de sa poitrine, mais, quand elle leva les yeux, elle vit un casque ovale, devina une silhouette, et comprit qu’elle s’était écrasée sur le corps d’une femme en armure.

*Les secours ?!*

Perturbée, elle ne réalisa pas sur le coup qu’elle s’était appuyée sur les seins de la femme, recouverts par son armure.

« Levez-vous ! s’exclama alors la femme, réveillant Liara. Il faut sortir d'ici, venez ! »

Les bêtes continuaient à hurler. Liara se retourna alors, et vit Kyltharn, qui faisait feu, juste à côté d’elle. Elle vit alors une queue interminable et hérissée de pointes apparaître dans son champ de vision, avant de frapper le colon. Son fusil d’assaut s’envola, et la queue sectionna son armure, du bas vers le haut. Kyltharn poussa un cri de douleur, un gémissement, avant de tomber sur le sol,  tandis que le monstre, en hauteur, bondit sur les deux femmes, la gueule grande ouverte. Liara ferma les yeux en hurlant, et tendit inutilement sa main vers lui, dans l’espoir insensé que cette frêle main suffirait à le repousser.

Convaincue qu’elle allait mourir, elle sentit un courant la traverser, comme une sorte d’onde, et entendit la bête hurler de douleur. Quand Liara rouvrit les yeux, elle sursauta en voyant que sa main émettait une sorte de rayon d’énergie bleuâtre, qui avait provoqué une espèce de dôme, dôme contre lequel le monstre s’était ramassé, rebondissant sur le sol. Se trouvant de l’autre côté, il poussa un hurlement de rage, et frappa le dôme avec sa queue. Liara sursauta en serrant des dents, sentant le dôme trembler... Mais tenir le coup. Elle s’était alors légèrement relevée, les genoux fléchis.

« Mais... Mais ? »

Kyltharn cracha alors du sang. Il était couché sur le dos, une main sur son torse.

« Une biotique ?! »

Liara cligna lentement des yeux. Les Asaris étaient toutes des biotiques, soit des individus capables de pouvoirs paranormaux. Cependant, Liara n’avait jamais entraîné ses capacités. Bien que toutes les Asari soient des biotiques, certaines l’étaient toujours plus que d’autres, et, d’après les calculs et les essais réalisés pendant son enfance, elle n’était pas prédestinée à être une biotique. Visiblement, il fallait croire qu’on avait sous-estimé son potentiel. Elle avait créé un champ de force, mais ce dernier était très instable, et les coups de queue du monstre étaient en train de l’affaiblir, créant des remous à sa surface.

Il était temps de partir.

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Base Spatiale / Re : Chapitre 1 - Awakening
« le: mercredi 30 octobre 2013, 01:52:58 »
Liara se recula prudemment, près de Krysh, alors que les bruits de pas et les coups de feu se rapprochaient.

« Que se passe-t-il ? »

Elle eut d’elle-même la réponse à sa question quand deux colons débarquèrent, en sueur. Kyltharn, qui allait tirer, retint son doigt sur la gâchette, et recommença à respirer. Liara vit alors que l’un des deux hommes était en sang, et que son armure était déchiquetée, comme si d’énormes griffes l’avaient transpercé. Le soldat tomba sur le sol, tandis que l’autre semblait surtout paniqué.

« Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça veut dire ?!
 -  Capitaine ! s’exclama l’un des soldats. Nous... Nous sommes les seuls...
 -  Quoi ?! Où sont passés les autres ? Que... Mais qu’est-ce qui s’est passé, bordel ?! »

Il se rapprocha de l’homme qui était blessé. Ce dernier n’arrivait pas à parler, et des spasmes douloureux agitaient son visage, alors que ses yeux tremblotants regardaient Kyltharn. Liara commença alors à réaliser que les autres scientifiques étaient morts.

« Ca... Capitaine... Il faut partir, vite... Ils... Innombrables... »

Kyltharn secoua la tête.

« Putain, mais c’est quoi ce merdier ? On dirait qu’il a été attaqué par une sorte d’énorme bestiole... »

Le soldat blessé se mit alors à éternuer, et cracha du sang sur la joue de Kyltharn. L’une de ses mains agrippa alors fermement l’épaule de son supérieur, alors qu’on pouvait discerner une franche terreur dans ses yeux.

« Ne panique pas, soldat, tu vas t’en sortir, tiens bon. »

Kyltharn avait du médi-gel dans une trousse, et entreprit de s’y rendre... Quand l’autre soldat l’agrippa par les épaules.

« Putain, Capitaine, il faut se BARRER d’ici ! Ils sont derrière nous, merde ! Il faut se TIRER !! »

Ses yeux étaient exorbités, défigurés par la peur. Kyltharn le repoussa vivement, tandis que Liara, indécise, restait dans son coin. Elle ne comprenait rien à ce qui se passait devant elle, comme si elle était dans un film. Tout ça ne pouvait pas vraiment arriver, elle n’était qu’une simple archéologue... Or, elle savait que quelque chose de grave était en train d’avoir lieu. Ce colon avait perdu la raison, regardant frénétiquement autour de lui. C’est ainsi que son regard finit par capter celui de Liara. Surprenant Kyltharn, il s’élança alors vers la femme, et l’empoigna par les épaules. Liara poussa un hurlement de surprise, et se retrouva poussée contre un mur.

« VOUS ! C’est de VOTRE faute ! C’est VOUS, vous et vos copains DÉGÉNÉRÉS, salopards d’aliens, qui nous avez faits ça ! Vous les avez réveillés ! Vous les avez réveillés, réveillés, RÉVEILLÉS, infâme salope !! »

Le colon gifla alors Liara, qui en tomba à la renverse. Personne n’avait jamais levé la main sur elle, pas même Benezia, sa redoutable mère.

« WALKER ! WALKER, BORDEL DE MERDE !! »

Furieux, Kyltharn poussa Walker, et lui hurla dessus :

« Vous risquez la cour martiale ! Arrêtez vos conneries ! »

Walker regarda tour à tour Kyltharn, Liara, avant de rire nerveusement, pleurant à moitié. Il secoua négativement la tête.

« Vous comprenez pas, Capitaine... On va crever ici... Cet endroit ne devait pas être retrouvé... On les as réveillés... Cet endroit, Capitaine... C’est une foutue prison, rien de plus... Ceux qui se sont enfermés là-dedans sont morts, j’ai vu leurs tombes ! Ils se sont sacrifiés, on peut pas sortir !! »

Kyltharn s’était rapproché de Liara, mais Krysh était déjà là. L’Asari était plus surprise qu’autre chose, mais se massait tout de même la joue. Elle comprenait mieux pourquoi les Asaris se battaient rarement entre elles... Voire même jamais. Ce n’était pas dans le tempérament sage et calme des Asaris. Elles voyaient la violence comme des réactions primitives, suscitées par la peur. Cependant, elle devait bien admettre qu’elle ressentait la peur, jusque dans ses tripes. Kyltharn entendit alors le soldat blessé gémir, émettant des râles. Tyll était près de lui, essayant tant bien que mal de le soigner avec son OmniTech, mais il était en train de tourner de l’œil, de s’agiter convulsivement.

« Ca... Capitaine... »

L’homme essayait de parler. Kyltharn devait probablement lui dire d’économiser ses forces, mais il savait quand il était inutile d’espérer. Walker avait toujours été quelqu’un avec des nerfs solides. Qu’il craque à ce point signifiait qu’il était psychologiquement à bout.

« Ca... Ca... Capitaine, aaahh... »

La respiration de l’homme était lourde, et Kyltharn prit sa main, fermement.

« Ça va aller, mon gars, ça va aller... »

Il se mit à cracher de nouvelles gerbes de sang.

« Vous... Vous... Fuir... Vi... »

Kyltharn entendit alors un bruit sourd, et se redressa, portant la main à son fusil d’assaut. Il avait entendu un bruit de pierre qui s’égratignait, et enclencha sa lampe-torche, ainsi que les autres soldats.

« Soldats ! En formation ! »

Ils étaient . L’homme le sentait. Silencieusement, il observait autour de lui, le faisceau de sa lampe-torche éclairant les murs. Walker était en train de pleurer lentement. Kyltharn relevait le faisceau, observant le plafond. Il y avait des striures partout, et il continua à l’éclairer, lentement, de gauche à droite. Les hommes qui étaient avec lui n’étaient pas de simples fermiers, mais des soldats expérimentés. Il avait confiance en eux. Un silence pesant s’installa, alors que les soldats se déplaçaient lentement. Walker se tenait la tête entre les mains.

« J’veux pas finir comme ça, non, j’veux pas crever, j’veux pas crever, j’veux pas crever...
 -  Putain, Walker, fermez-là !
 -  Non, non, j’avais ma permission dans une semaine... Ma copine... Je devais voir notre enfant...
 -  Mais fermez votre gueule ! »

Kyltharn avait besoin de se concentrer. Il crut capter brièvement une silhouette sombre dans le faisceau de sa lampe-torche, et remua cette dernière. Rien. Est-ce qu’il était en train d’halluciner ? Le colon blessé se mit à éternuer à nouveau, crachant du sang, vomissant ses tripes en se tortillant sur le sol. Kyltharn serrait les dents, restant près des scientifiques. Il n’oubliait pas ses ordres de mission : surveiller les scientifiques, les secourir. Dans de telles circonstances, un militaire se raccrochait à ses exercices, comme un naufragé à sa bouée de sauvetage.

Walker secoua la tête, et se mit alors à courir vers la sortie.

« Walker ! Walker ! »

Kyltharn vit Walker rejoindre la sortie... Avant de pousser un hurlement en disparaissant subitement. Kyltharn dut cligner des yeux, pour se persuader de n’avoir pas entendu une illusion d’optique. Il entendit alors un hurlement déchirant, qui suivait un bruit de déchirement, et vit du sang s’épaissir devant la porte, formant une flaque écarlate qui se répandait sur les pierres.

*Si rapide... Je n’ai rien vu...* songea alors Kyltharn.

Liara était près de Krysh, et retint un cri. Ils n’étaient effectivement pas seuls, et Kyltharn regarda autour de lui, soupirant plus nerveusement. Ils étaient là, ils les narguaient.

« Ca... Au... Au secours, aaahh... »

Liara écarquilla des yeux, comprenant que le soldat Walker n’était toujours pas mort. Elle sentit des larmes monter vers ses yeux, devant l’horreur d’une telle scène.

« Il faut l’aider !
 -  C’est un piège, rétorqua Kyltharn. Si nous allons l’aider, on mourra. »

Comment diable pouvait-on avoir un esprit aussi vicieux ? Liara ne le comprenait, et regarda nerveusement autour d’elle. Dans l’obscurité ambiante, elle ne voyait rien. L’écran vert éclairait faiblement la pièce. Où étaient ces monstres ? La situation était de plus en plus tendue pour elle, et elle commençait à comprendre la réaction paniquée de Walker. Ce dernier gémissait faiblement, et Liara crut l’entendre essayer de ramper, car elle discernait des bruits de mouvements. Réalisant probablement que les proies ne tomberaient pas dans ce piège, Liara entendit des bruits de pas plus sourds, comme des cliquètements. La respiration de Walker devenait lourde et haletante, alors qu’on pouvait l’entendre ramper... Avant qu’il ne pousse un bref soupir, tranchant, et que Liara entende le bruit de la chair qu’on éclatait. Elle ferma les yeux, comprenant que la proie était morte.

L’Asari sentait la peur s’envahir dans son cœur, alors que Kyltharn continuait à observer le plafond. On pouvait entendre des bruits venant du plafond, comme si quelque chose marchait, mais Liara n’arrivait pas à les voir. D’où venaient ces bruits ? Elle ne comprenait pas ce qui se passait, et restait près de Krysh, sans sentir la présence qui descendait lentement le long du mur, derrière eux. La créature hésita entre les deux proies, et opta pour celle qui semblait être la plus corpulente, soit la plus dangereuse. Le long de son dos, un long appendice caudal se dressa, formant une longue queue couverte d’épines mortelles, dont l’extrémité était une pointe acérée. Le coup partit rapidement.

Liara entendit Krysh gémir à côté d’elle, et sentit surtout sa main se raffermir sur son épaule. Sursautant, Liara tourna la tête vers elle, et vit que ses yeux ne la fixaient pas, et qu’il avait les dents serrés. En baissant la tête, elle écarquilla alors les yeux, sous l’effet de la stupeur, en voyant que quelque chose de noir ressortait du corps du Turien. Une espèce de longue pointe qui se mit à tournoyer. Liara entendit alors des grondements derrière elle, et se retourna subitement, alors que la queue se retirait. Liara se retourna.

« ICI ! » hurla-t-elle.

Le Marine proche d’elle orienta son fusil d’assaut, et capta une silhouette noire contre le mur. Une sorte d’abominable monstre. Le Marine se mit à hurler en faisant feu. Les détonations déchirèrent l’air, et le monstre, immense, se déploya alors en bondissant vers le Marine, s’écrasant sur lui. L’homme hurla quelques secondes, avant que la gueule du monstre ne se plante dans le cou de l’homme, et ne lui arrache sa peau, faisant jaillir le sang.

« On fout le camp !! »

Liara était comme incapable de bouger, avant que la main de Kyltharn ne l’attrapa à hauteur de l’épaule. Un autre Marine avait été tué, une queue le décapitant, transformant soin cou en une éruption de sang. Kyltharn courut vers le couloir, et Liara eut un bref regard vers une traînée de sang... Walker. Elle ferma les yeux, et se mit à courir, en compagnie de Tyll et de Kyltharn. Ce dernier tirait derrière lui lorsqu’une forme jaillit d’un mur, fauchant Tyll. Elle poussa un hurlement de douleur.

« Ici le Commandant Shepard, est-ce que quelqu'un me reçoit sur cette fréquence ? Répondez ! »

Kyltharn ne réfléchit pas en entendant l’appel radio, et répondit instinctivement :

« Le site est compromis !! Le site est compromis !! Ne... »

Sa radio se mit alors à crépiter, et Kyltharn pesta. Il avait voulu leur dire de ne pas rentrer, de les attendre à l’extérieur. Pour l’heure, le Marine n’en était pas au stade de se demander comment, comme par magie, des individus avaient réussi à lui parler, ni pourquoi celle qui avait parlé était son héroïne. Il ne pensait qu’à une chose : survivre, et sauver Liara.

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