Après
mon combat le médecin est descendu m'examiner. Il m'a rassuré, je n'avais rien de cassé et ça tenait du miracle vu le méchant coup que je m'étais mangé. Mon corps avait tout de même méchamment morflé et il me fallait un repos total, pas juste rester couché, vraiment dormir et longtemps, sans bouger. Il m'a injecté une sorte de drogue, un truc pour m'endormir et soulager la douleur, puis il est parti en verrouillant la grille de ma cellule pour que d'autres gladiateurs ne profitent pas de ma vulnérabilité. Sage attention de sa part, car un paquet de gens souhaitaient me voir crever ici. Dans un demi-sommeil dont je ne savais pas vraiment s'il était rêvé ou vécut, j'ai aperçu une femme derrière la grille.
"Je ne te voyais pas gagner, mon chou. Pourtant tu as bien réussi ton combat. J'espère qu'on se reverra... bientôt."Le produit faisant déjà effet je n'ai pas pu répondre, mon corps était engourdit, mon esprit s'embrumait de plus en plus, ma vision se troublait. J'ai juste eu le temps de sentir ce sentiment agréable, je me sentais léger, troublé et le visage de cette femme s'est gravé dans ma tête. Même si je ne savais pas si elle existait réellement ou non. Je me suis mis à rêver. J'ai rêvé de la façon dont j'allai m'évader, je pouvais voir le début de mon plan échouer, me faire courser par les gardes pour finalement être acculé dans une ruelle et tué. Puis mon rêve s'est rembobiné dans ma tête, comme un film, à une intersection j'ai pris à droite au lieu d'aller à gauche comme la fois précédente. Et là, au détour d'une rue j'ai de nouveau vu la femme, elle m'ouvrait sa porte. Je suis rentré avec elle et les gardes ne m'ont pas trouvé, puis j'ai refais ce rêve, encore et encore, jusqu'à ce que chaque détail soit imprimé dans mon esprit.
Je me suis réveillé que trois jours plus tard, le médecin avait eut raison, je me sentais en forme et la douleur avait disparu. Je me suis levé et j'ai appelé un garde pour qu'il m'ouvre, j'allai m'échapper de suite. Plus tôt je serais dehors mieux ce sera.
"Non Garn. Ton propriétaire m'a dit de ne pas te laisser sortir jusqu'à ton prochain match. Il a dit qu'il serait très important pour ta carrière et qu'il avait misé beaucoup d'argent dessus. Il veut que tu te repose et que tu reste ici vu les enjeux."J'avais vu juste, ce petit fils de pute cherchait à me faire tuer en public en affrontant un adversaire beaucoup plus fort que moi. Mais je n'étais pas comme ces minables qui se faisaient tuer au bout de trois jours sans réagir, j'avais déjà survécut jusque là et je n'allai pas me laisser tuer aussi facilement. J'ai attrapé le garde à la gorge et je l'ai soulevé du sol :
"Ouvre immédiatement ou je te tue. Ton boulot de merde ne vaut pas la peine que tu te sacrifie pour lui."Le garde s’exécuta, pensant réellement que j'allai l'épargner. L'épargner, c'était prendre le risque de le laisser aller prévenir tout ses petits copains, un risque que je ne pouvais pas me permettre. Mais les gardes avaient toujours été corrects avec moi, donc ils auront droit à une mort rapide et sans douleurs. Sitôt la porte ouverte je lui ai brisé la nuque d'un geste sec, il est mort sur le coup, pas de douleur, pas de cri. J'ai pris ma hache et j'ai couru en direction de la porte qui donnait sur l'extérieur. Le garde de la porte m'a vu courir vers lui, c'était inhabituel donc au départ il ne savait pas comment réagir. Mais lorsque j'ai bondit sur lui hache en avant il s'est mis à gueuler.
"ON M'ATTAQUE !!! AU S..."J'ai entendu des bruits de bottes derrière moi, l'arène était un vrai gruyère, si quelqu'un gueulait à un bout tout le monde dans le bâtiment l'entendait. Le temps qu'ils trouvent l'endroit exact d'où le cri venait et ils seraient ici, transmettrai à la garde de Nexus et même avec ma force ils seront alors trop nombreux pour moi. Chaque seconde que je perdais à chercher la bonne clé sur le trousseau me rapprochait un peu plus de la mort. Puis la grille s'est finalement ouverte, au même moment j'entendais un garde gueuler "Garn s'échappe !". Mais trop tard, à partir de maintenant ce sera la liberté ou la mort, plus de retour en arrière possible. Les rues étaient exactement comme dans mon rêve, je n'ai fais que refaire le chemin que j'avais déjà vu. Au bout du chemin j'aurai mes réponses : La femme dont j'ai rêvé était elle réelle ou pas ? Et quel était ce sentiment agréable que j'avais vaguement ressenti ?
Je suis arrivé à la maison en question, j'entendais les bruits de bottes se rapprocher, j'étais probablement encerclé et ils m'acculeraient bientôt. La femme n'était pas là, elle ne m'attendait pas dehors comme dans mon rêve mais la maison était identique. J'ai appuyé sur la clenche et comme la porte n'était pas verrouillée je suis entré. J'ai refermé derrière moi et j'ai entendu les gardes courir dans la rue à ma recherche, puis s'éloigner, persuadés que j'étais parti plus loin. J'ai commencé à explorer la maison, silencieusement. Bien que je m'attendais à tomber sur cette femme je ne savait rien d'elle. Et puis les rêves jouent parfois de sales tours, je ne pouvais pas m'y fier.