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Messages - Adelyn Crawford

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Les contrées du Chaos / Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...
« le: jeudi 24 juillet 2014, 16:02:05 »
* Malgré la précarité de la situation, la jolie comtesse restait égale à son image de petite aristocrate, tandis que les trois Amazones commençaient à manger leur repas d'une manière peu raffinée. Sous ses prunelles d'opaline, elle pouvait « admirer » ce spectacle singulier, abasourdie. N'avaient-elles pas mangé depuis une semaine pour ainsi se jeter sur la nourriture? Malgré sa faim, Adelyn ne pouvait se laisser aller de la sorte, continuant à déguster aussi lentement que possible, comblant petit à petit le vide qui se creusait dans son estomac.

Pendant le repas, elle observait timidement ses trois hôtes, tentant de se faire une idée de leur personnalité. Elle n'était pas très douée dans ce domaine mais cela ne lui coûtait rien d'essayer. Sonia semblait être la plus sage, la plus réfléchie... Peut-être était-ce seulement l'impression qu'elle avait suite au sauvetage de Cahir mais... La shaman avait quelque chose de spécial dans son aura, à la fois apaisant et solennel. Charis, elle, était une véritable énigme aux yeux de notre petiote. L'humaine portait cet accoutrement ne ressemblant en rien à ce qu'avait pu voir la rouquine auparavant et, malgré cette aménité se lisant dans les traits de son faciès, il n'en était rien. Comme elle lui avait démontré, c'était une véritable combattante avec de fortes convictions. Le genre de femme qu'aurait aimé être notre protagoniste, le genre de femme ayant réussi à se distinguer dans ce monde barbare et cruel. Pour finir, ses perles bleutées se posèrent sur Danaé. Cette dernière semblait également être une guerrière avisée mais, contrairement au regard de Charis, le sien était troublant... Le peu de fois où leurs prunelles s'étaient croisées, la jolie rousse avait été extrêmement embarrassée, comme si cette femme la déshabillait de son regard sombre... Oui, c'était assez perturbant, et cela ne faisait qu'augmenter la gêne de notre protagoniste aux joues rosées.

Après qu'Adelyn eut fini son récit, cette dernière resta silencieuse, repensant à nouveau à Cahir... Elle espérait du plus profond de son être que son bienfaiteur ait la force de s'en sortir. I...Il ne pouvait pas l'abandonner... Pas maintenant, pas après l'avoir sorti de cet abîme sans fin. Il ne pouvait pas la laisser seule, elle avait tant besoin de sentir encore une fois ses bras autour d'elle et d'entendre cette voix placide qui arrivait à la rassurer. Quoiqu'il avait pu faire auparavant il méritait, lui aussi, de vivre... Il n'avait cessé de lui répéter cette phrase pour qu'elle ait la bravoure de se libérer de ses chaines qui l'entravait et maintenant, c'était à lui de trouver cette force pour survivre. Il avait beau ne plus avoir de nom, d'avoir été un renégat aux yeux de sa patrie... E...Elle l'aimait. À ses pensées, lui seul comptait...

La gorge nouée et toujours recroquevillée sur elle-même, une voix familière l'extirpa de ses réflexions mélancoliques, la ramenant à la réalité.

La comtesse déchue écoutait les paroles de l'Amazone, rougissant à mesure où elle pouvait entendre l’indécence des mots de son interlocutrice. Déjà qu'entendre cela d'un homme l'aurait gênée au plus haut point alors, qu'une femme puisse les dire sans aucune difficulté, c'était... Insolite! Cela n'aurait pas dû lui faire une grande différence mais, Adelyn avait toujours vécu dans un univers ou la moindre parole déplacée pouvait être châtiée alors, entendre un tel vocabulaire la laissait littéralement sans voix.

Cependant, si elle faisait abstraction des mots et n'en retenait que la signification, Danaé disait des choses qui la réconfortaient dans l'idée qu'elle n'était pas complètement aliénée et qu'après tout, elle avait eue raison de s'enfuir. Cela semblait futile mais, savoir qu'elle agissait d'une manière sensée la rassurait. Tous lui avaient dit que s'enfuir était la pire des choses à faire et voilà qu'une femme arrivait enfin à la comprendre... C'était un réel soulagement mais, lorsqu'elle sentit cette main se poser sur son épaule, elle ne sut se détendre complétement, un peu nerveuse. Elle n'avait su contrôler cette contraction corporelle, ayant trop de fois été leurré par une soit disant sympathie pour après se faire violemment frapper... Sa sœur, sa gouvernante, Narcisse et pour finir, Éric Grandchester. Tous avaient utilisé ce stratagème pour apaiser la demoiselle pour mieux la diminuer par la suite... Elle se doutait que l'Amazone n'allait rien lui faire de mal mais... C'était un réflexe. Son corps en avait trop subi pour pouvoir se détendre... La seule personne capable d'un tel miracle se trouvait dans une tente, luttant pour préserver sa vie.

Danaé continuait à lui parler, lui disant clairement qu'elle devait s'endurcir. La candide demoiselle le savait, ce n'était pas nouveau mais... Ce n'était pas aussi facile qu'elle pouvait le laisser croire. À chaque fois qu'elle avait tenté de se révolter, elle l'avait payé au centuple. On l'avait brimé et la fois ultime où elle s'était défendue, son corps n'avait pas supporté. Oui, elle repensa à nouveau à ce moment dans les sous-sols du château, lorsque le poignard qu'elle tenait en main s'était dans la chair de ce capitaine qui avait lui aussi, tenté de la souiller. C...C'était une légitime défense mais dès cet instant, le corps de notre donzelle avait rejeté tout ce qu'il pouvait, que ça soit en larmes ou par la bouche... Rien qu'à cette idée de devoir renouveler cette expérience, son corps tremblait, malgré la présence de l'Amazone. Son être tout entier refusait de faire du mal et malheureusement, si elle devait se protéger, cela venait à commettre des fautes. Dans sa tête, défilait l'instant où elle pouvait voir la lumière s'éteindre dans les prunelles du soldat, sentir ce liquide pourpre sortir des entrailles de sa victime pour salir ses mains à la peau délicate... C'était abominable. S...Si elle n'avait pas senti le frôlement de l'amazone sur sa joue et si elle ne pensait pas non plus à Cahir, elle se serait remise à pleurer...

Cette douceur sur sa peau, Adelyn la connaissait encore trop peu et cela la rendait agitée, ne sachant pas comment réagir face à cette tendresse soudaine de la guerrière. Elle lui disait qu'elle était belle, très belle même, que c'était une arme qu'elle pouvait utiliser à son avantage mais qui lui causerait également pleins de soucis. La petiote tourna son visage vers son interlocutrice, plongeant ses prunelles dans les siennes, malgré sa gêne apparente. Depuis peu, tout le monde ne cessait de lui répéter qu'elle était jolie mais... Pourquoi donc ne voyait-elle pas cette beauté? Elle avait l'impression d'être tout à fait normale, loin d'être cette créature désirable que tout le monde contemplait. Sa sœur, Gretchen, n'avait cessé de lui répéter qu'elle n'était rien qu'un résidu de l'humanité n'ayant pas la moindre valeur aux yeux du monde. Notre rouquine n'appréciait pas tellement son ainée mais ces paroles l'avaient tourmenté pendant des années, n'ayant comme refuge que les quatre murs de sa chambre. Et voilà qu'un nombre incalculable de personne reniait tous ce qu'elle croyait juste... P...Pourquoi était-elle la seule à ne pas se trouver plaisante, ni même mignonne, à vrai dire..?

Soudain, elle se remit à rougir de plus belle, en entendant ce que Danaé pensait de son ex fiancé. Cette dernière serait surement aux anges si elle savait ce qu'avait pu faire Cahir au Lord. Cela aurait dû faire sourire notre naïve demoiselle mais celle-ci était bien trop préoccupée et surtout, le baiser que venait de déposer l'Amazone sur son front la déstabilisa complétement! P...Personne n'avait eu une réaction aussi touchante avec elle, aussi... Tendre. La belle restait bouche-bée et lorsque Danaé lui fit la promesse de la protéger, elle voulut pleurer à nouveau... Et c'est ce qu'elle fit, sans s'en rendre compte.

La guerrière avait dit exactement les mêmes mots que Cahir, avait réagi de la même sorte que l'apatride. Ces paroles la touchaient tellement que les larmes coulèrent lentement sur ses pommettes, tandis que sa respiration s'accélérait. P...Pourquoi une telle gentillesse...? C'était tellement inhabituel qu'Adelyn ne savait même plus ce qu'elle faisait, fermant ses prunelles en se tenant le visage entre ses frêles mains. C...Comment pouvait-elle être forte si à la moindre émotion, elle se mettait à pleurnicher comme une môme? Elle se sentait si sotte, et aussi stupide que cela puisse paraitre, les paroles de Danaé lui avait fait plus de mal que de bien, lui rappelant Cahir et surtout, la faiblesse qu'elle incarnait. Ce monde qui séparait les trois Amazones de notre comtesse était trop grand. Comment pourrait-elle le franchir, elle n'était pas comme ces femmes, elle ne le serait jamais.

La demoiselle se frottait les yeux, tentant de retenir les larmes et se concentrait sur sa respiration, comme elle avait dû faire pendant des années. Sonia, voyant cela, lui tendit un gobelet contenant, apparemment, une tisane.

Adelyn, fatiguée et complétement à bout, prit la boisson et l'ingurgita rapidement, sans réfléchir. Elle n'avait plus la force de raisonner, plus la force de supporter... En buvant ce breuvage, la fragile enfant eut l'impression de recevoir un coup de masse sur le crâne et, aussi rapidement qu'elle avait cessé de pleurer, le sommeil la gagna, s'écroulant contre Danaé...*

_________________________________

*Une chaleur horripilante harassait le lourd sommeil de notre comtesse qui commençait doucement à émerger, posée contre un matelas chaud. Les yeux clos et encore un peu embrumée, ses mains fines, à la peau onctueuse caressaient sans même le savoir le torse de Cahir. Elle se sentait légère, sans l'ombre d'un voile pour gêner ses mouvements. Pour tout dire, elle avait l'impression de planer, sa tête posée contre les pectoraux de son chevalier servant, alors qu'elle pensait qu'il s'agissait d'un oreiller.

Puis, un moment, ses prunelles s'ouvrirent, bercée par le chant mélodieux des oiseaux et du vent soufflant contre les feuilles des arbres. Elle avait l'impression que sa nuit avait portée conseil, se réveillant après un long cauchemar. Ce dernier restait bien ancré dans sa mémoire mais, ce début de journée commençait si bien qu'elle avait l'impression que les songes du passé ne viendraient pas la tourmenter.

Et là, notre aristocrate put observer où elle se trouvait et surtout... Sur qui.

Elle restait pétrifiée, dans l'incapacité de bouger un seul muscle, tendue au maximum. Q... QUOI!? E...Elle venait de se réveiller, ç... Ça ne pouvait pas être un rêve! M...Mais comment!?

La jeune femme était tétanisée en découvrant sa position. Elle était nue mais surtout, elle était posée contre un homme qui n'était autre que Cahir. Celui-ci avait certes encore des blessures mais sa respiration constante démontrant que son état de santé c'était stabilisé. M...Mais surtout.... Que c'était-il passé!!!!!!!!?

Elle n'avait jamais dormi avec un homme à la base mais alors, se retrouver sous la même couverture que l'ancien mercenaire, en tenue d'Eve... Ce fut amplement suffisant pour qu'elle devienne aussi rouge qu'une tomate. Q..Que devait-elle faire!? L...L'avait-il vu?! Un flot de question la taraudait mais aucune réponse vraiment logique n'arrivait à la combler. Le réveiller? JAMAIS! E.... Elle ne pouvait concevoir qu'il la voit ainsi, ou du moins pas dans de telles circonstances. M...MAIS NON! Il l'avait déjà vu mais... Mais non, elle ne pouvait pas le réveiller! Devait-elle partir comme si de rien n'était...? C..Comment!? Elle n'avait pas d'habits et si elle se mettait à bouger, la demoiselle risquait fort de réveiller son partenaire... Faire semblant de dormir? Non plus! S'il se réveillait, il penserait qu'elle s'est glissé malicieusement dans son lit et la prendrait pour une fille de mauvaise vie.

Adelyn était complétement bloquée, ses joues ne s'arrêtant point de rougir, sa respiration saccadée et son cœur battant à un rythme effréné. Sa poitrine était plaquée contre Cahir et elle pouvait sentir l'une de ses jambes effleurer...... L'entre jambe de l'ancien soldat. À cette pensée, elle arrêta de respirer, comprenant rapidement qu'il était lui aussi, nu comme un ver. ...Mais que s'était-il passé!? L...Le savait-il...? Les Amazones l'avaient-elles drogués au point qu'elle ne se souvienne plus de... De sa première nuit d'Amour?

La jeune femme lâcha un couinement, complétement déboussolée. N..Non, ce n'était pas possible! E...Elle n'avait pas pu faire ça et ne pas s'en rappeler, surtout avec Cahir... Sa chevelure flamboyante était lâchée et glissait le long de son dos, ondulant délicatement comme une cascade enflammée. La belle tremblait, perdue. Un vêtement, juste un seul! Ses prunelles azures cherchaient dans la tente un habit et finalement, virent quelque chose pouvant convenir.

La tâche fut ardue, il fallait qu'elle se lève sans réveiller son partenaire. Alors, elle se releva, retirant sans faire exprès, la couverture qui couvrait nos deux tourtereaux. À ce moment, elle se figea et détourna tout de suite le regard... Si elle cachait le corps de Cahir de sa vue, elle n'avait su empêcher sa mémoire d'enregistrer l'image qu'elle venait d'apercevoir. E...Elle l'avait vu, lui et toute son anatomie... Bon, vous me direz qu'il l'avait déjà bien entre aperçu dans la cave mais... Mais ce n'était pas pareil!  Il n'avait plus cette encre qui traversait tout son torse... Il avait certes encore sa blessure mais il n'y avait plus de traces de poisons, du moins, de traces visibles.

Adelyn ne put s'empêcher de se dire qu'il était un très bel homme et qu'elle se sentait bien, contre lui... Elle restait rouge, suffoquant presque tellement elle était nerveuse! C...C'était quoi ces pensées!? Pourquoi avait-elle aussi chaud?! Tu parles d'un réveil!

La candide demoiselle continuait sa manœuvre, remettant doucement la couverture pour ne pas le réveiller et se dirigea vers les vêtements. C...C'était une tenue de guerrière, très différente de tout ce qu'elle avait pu porter auparavant. Le rouge ne clochait étonnement pas avec sa chevelure et elle l'enfila rapidement, devant à tout prix sortir de cette tente. Elle mentirait si elle disait qu'elle n'avait pas voulu rester blottit dans les bras de Cahir mais... Mais elle ne pouvait pas rester. Comment un homme de sa valeur pourrait aimer une femme aussi fragile qu'elle...? Une femme forte, comme une Amazone, oui, mais une petite noble ayant deux mains gauches, non. C'était mieux qu'elle parte et qu'elle oublie ce qu'elle avait pu voir... Mais... Ça n'allait pas être facile.*

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Les contrées du Chaos / Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...
« le: lundi 21 juillet 2014, 17:12:58 »
*Adelyn restait recroquevillée sur elle-même, dans sa coquille vide, qui ne laissait plus la moindre place pour des sentiments autre que la culpabilité, la peur et la tristesse. Malgré la présence des deux Amazones, notre désirable demoiselle se sentait seule, épuisée et n'arrivant tout simplement pas à se retirer Cahir de la tête, son corps meurtri et étrangement, ses prunelles turquoises. De perles scintillantes qui lui avaient offert la plus belle chose au monde... La compassion. Certes, Cahir n'avait pas été un chevalier exemplaire au départ de leur récente rencontre mais... Il s'était largement fait pardonner et c'était à elle, de le sauver.

Mais ici, elle était inutile, comme d'habitude. Ne sachant ni soigner, ni se battre, à quoi pouvait-elle être bonne? À servir d'agréable compagnie, tel un objet ou un chien que l'on promène avec soi? La comtesse déchue aspirait pourtant à être quelqu'un, à être autre chose qu'un fardeau ou une décoration dans un château. Quand cela lui serait-il possible? Quand serait-elle autre chose que la jeune fille fragile qui a besoin d'être dans un cocon pour survivre?

Perdue dans ses réflexions, il fallut l'arrivée de la shaman du groupe pour l'en extirper. Immédiatement, notre jolie rousse regarda en sa direction, ses iris bleutés l'observant intensément. Comment se portait Cahir? Avait-elle réussi à stopper le poison qui rongeait le seul être qui importait dans sa misérable existence?  Elle voulait savoir mais aucun son sortit d'entre ses lèvres, tant la nervosité habitait tout son être. La peur de peut-être entendre des mots qui lui annoncerait la mort de l'Ashnardien était telle qu'elle en oubliait presque toute les questions qu'elle s'était posée sur sa propre vie, oubliant également la présence des deux autres guerrières qui l'examinaient.

Sonia, puisqu'elle se dénommait ainsi, s'adressa à notre petiote terriblement angoissée d'une voix sereine et bienveillante, comme s'il s'agissait d'une enfant qu'il fallait réconforter. Ce n'était pas bien loin de la réalité car si Adelyn avait un corps de femme, son esprit était encore bien trop candide, trop juvénile que pour correspondre à celui d'une gente Dame... Oui, malgré tout ce qu'elle venait de subir, malgré qu'elle ne soit plus aussi innocente qu'auparavant, la belle n'en était pas moins plus naïve que la majorité de la population.

Elle écoutait attentivement les paroles de son interlocutrice, filtrant toutes les informations susceptibles de correspondre à ses attentes.  Cette dernière lui demanda de parler de manière plus distinct, de s'ouvrir à elles, qu'elles ne lui feraient aucun mal.

Notre protagoniste hocha de la tête, n'osant pas interrompre la shaman, en guise de réponse. Se faire entendre serait un exercice difficile pour bien des raisons... Déjà, notre demoiselle à la chevelure enflammée n'osait pas s'exprimer... La seule fois où elle s'était affirmée était lorsqu'elle était enfermée dans cette cave, dans les bras de Cahir, lorsqu'elle lui avait crié dessus en prônant haut et fort qu'elle le détestait. Oui, elle l'avait détesté de l'avoir laissé entre les mains d’Éric mais... Elle s'en voulait qu'il ait pu entendre de telles sottises. C'était la seule fois où elle s'était vraiment lâchée et ça ne risquait pas de se reproduire de sitôt!

Deuxièmement, elle était terriblement fatiguée. Tous ces évènement et surtout, le fait qu'elle n'ait presque pas dormi et qu'elle venait de porter Cahir avec son armure lui avait puisé toutes ces forces... Son état était déplorable alors, utiliser ses dernières réserves d'énergie pour parler fort, cela semblait être obsolète. Toutefois, elle ferait un dernier effort, pour cette femme qui tentait de sauver l'apatride...

Puis, enfin, Sonia lui annonça LA nouvelle qu'elle attendait. À vrai dire, elle n'y croyait plus alors, les paroles que venait de prononcer la shaman l'emplissaient d'une drôle de sensation. Cahir avait une chance de vivre, il avait besoin de repos mais... Il pouvait survivre. Le temps d'analyser l'information, la rouquine se remit à trembler et ne put s'empêcher de laisser couler quelques larmes, sanglotant doucement. Elle essayait de se retenir devant la guérisseuse mais, c'était plus fort qu'elle.

Cependant, contrairement à toutes les fois où elle s'était mise à pleurer, ici il s'agissait de larme de joie, de soulagement. Elle avait beau être dans un des états les plus pitoyables au monde, notre protagoniste se montrait adorablement touchante, un sourire s'immisçant sur ses lèvres rosées alors qu'elle hoquetait légèrement sous le coup des émotions. Elle n'avait qu'une seule envie, prendre dans ses bras l'Amazone qui venait de sauver la vie de son bel et tendre, et la remercier.

Mais avant qu'elle n'ait pu faire quoique ce soit pour montrer sa gratitude, Danaé se mise à lui parler, lui expliquant brièvement la raison de leur venue salvatrice. Elle énonça la présence d'un temple sur le Domaine de Grandchester, que ce dernier voulait détruire, et qu’elles devaient protéger. Adelyn était certes la fiancée du Comte, mais elle ne connaissait que trop peu la région, n'ayant jamais grandi dans cet endroit. Cependant, il lui avait semblé avoir entendu parler du temple... Elle ne savait plus à quel moment mais qu'importe, au moins elle savait plus ou moins de quoi parlaient ses "hôtes". Mais que pouvait-elle faire à cela? La comtesse déchue avait certes prouvé son courage en se sortant des griffes de son mari mais, cela ne faisait ni d'elle une guerrière, ni d'elle une révolutionnaire. Déjà changer sa propre existence semblait être un défi volant au-dessus de ses moyens mais alors, changer la vie des serfs du Lord semblait irréalisable.

Charis s'approcha d'elle, lui disant de manière claire et nette qu'elle devait faire abstraction de Cahir. Ce qui gênait légèrement notre jolie rousse était le fait que la jeune femme en face d'elle ait pu dire "TON mâle"...  Pensaient-elles qu'ils étaient... Ensemble? À dire vrai, notre protagoniste n'était pas du tout insensible à lui, l'ayant même avouer alors qu'ils étaient seuls, mais l'entendre d'une autre personne la faisait rougir terriblement... Cahir lui avait prouvé qu'il tenait à elle, qu'elle comptait à ses yeux mais... Ressentait-il cette même affection..? Notre belle enfant ne voulait pas espérer pour rien...

La jeune Amazone à la tenue déconcertante continua à son monologue, lui expliquant qu'elle devait manger, reprendre des forces et expliquer qui elle était. Aussi, pour elle, leur Déesse les avait mises sur son chemin pour l'aider.

Absurde... Pour la rouquine, il s'agissait d'une pure coïncidence car aucuns dieux n'avaient jamais daigné l'aidé auparavant. Pourquoi lui faire subir autant de choses, de mésaventures si c'est pour la sauver en lui envoyant un chevalier, une shaman et deux guerrières? Certes, c'était troublant de voir qu'un tel miracle ce soit produit mais elle ne voulait plus croire en un quelconque dieu...

Charis continuait sur sa lancée, lui envoyant un bout de bois, et lui demandant clairement ses habilités au combat... Avant même de pouvoir lui répondre quoique ce soit, son interlocutrice remarqua allégrement qu'elle ne savait rien faire de tout ce qu'elle avait énoncé. Adelyn baissa son regard au sol, quelque peu honteuse d'être, comme elle venait de le dire, aussi "sotte". Ce sermon lui fit mal mais, l'amazone ne soulevait que des réalités... Cependant, était-ce sa faute si elle avait vécu en tant que noble? Était-ce sa faute si elle était tombée sur un des pires mariages de tous les temps? Finalement, était-ce sa faute si la vie qu'elle voulait avoir été semé d'embuches?

Elle restait la tête baissée, comme une enfant qu'on réprimande, avant que son "instructrice" lui tende une brochette afin qu'elle se nourrisse. Elle la prit doucement, du bout des doigts, regardant la viande, quelque peu déroutée. Ça ne ressemblait en rien aux mets raffinés qu'elle pouvait consommer auparavant mais ça lui semblait... Bon.

La candide demoiselle regardait ces trois sauveuses et voyait qu'elle était la seule à manger. Elle se sentait terriblement observée et n'aimait pas être le sujet des attentions, bien que ce fût normal qu'elle le soit. Que faire? Répondre à leurs questions ou d'abord manger...?

Son estomac répondit à sa place, gargouillant d’une manière peu élégante. Immédiatement, ses joues prirent une teinte rougeâtre, terriblement embarrassée. Peut-être que ces guerrières n'avaient pas les même notions des manières à adopter qu'elle mais entendre ce bruit disgracieux venant tout droit de ses entrailles n'était pas ce qu'on pouvait considérer de "maniéré". Alors, pour stopper ces bruits peu appétissants, la belle commença à manger la brochette, se retenant de ne pas dévorer le tout en une fois. Ben oui, qu'on le veuille ou non, Adelyn avait eu une éducation stricte et manger comme une barbare n'était pas une possibilité envisageable, aussi affamée pouvait-elle être!
Cela lui fit le plus grand bien et malgré l'aspect repoussant de la viande ainsi présenté, ce maigre repas fut des plus appétissants!

Après quoi, la petiote commença enfin à parler, un peu timide mais ayant un volume de voix des plus audibles!*

"E....Encore merci pour ce repas. Il était délicieux!" Dit-elle avec un sourire aux lèvres. "Je vous suis éternellement reconnaissante..."

*Elle soupira, fatiguée par tout ce qu'elle avait vécu. Le sommeil la guettait mais elle comptait bien répondre à ces Amazones, leur devant bien ça! Elle se tourna vers Charis, répondant à l'ensemble de ses questions.*

"C...Comme vous le savez donc... Je suis Adelyn Crawford, Comtesse et par-dessus tout, la fiancée de Grandchester... Comme toutes femmes de l'Aristocratie Nexusienne, les familles de ces dernières sont chargées d'organiser des mariages arrangés pour plusieurs raisons, dont celles de préserver les richesses... C...C'est comme cela que j'ai été promise à cet homme..."

*La jeune femme à la chevelure flamboyante fit une petite pause, ayant du mal à ainsi se livrer. Elle ne comptait pas tout raconter mais, rien que de citer ces évènement la rendait affreusement nerveuse.*

"Suite à cela, j'avais le devoir de retrouver mon futur époux dans sa demeure, afin d'organiser le mariage sur ses Terres. J...Je ne voulais pas de cette vie mais... Que pouvais-je faire d'autres? J..Je ne m'étais pas révoltée, n'ayant absolument rien à dire et ne connaissant rien du monde qui m'entourait. Je connaissais la réputation du Lord Grandchester et j'étais terrifiée... Lorsque je suis finalement arrivée chez lui, il a essayé de...... De me violer avant notre mariage... J...J'étais perdue, je... Je ne savais plus où j'en étais et finalement, j'ai réussi à m'enfuir."

*La belle marqua à nouveau une pause. C'était maintenant que dans l'histoire, Cahir apparaissait... Dire qu'il était là pour la redonner à son bourreau n'était peut-être pas la solution la plus envisageable. Elle préféra donc un peu modifier la réalité...*

"C'est à ce moment que j'ai rencontré Cahir... Il m'a retrouvé et... Et on s'est fait prendre par les troupes qu'avait envoyé Éric, enfin, je veux dire le Comte. Ils étaient nombreux et on a été obligé de les suivre, Cahir se faisant passer pour un mercenaire... Ce qui se passa ensuite, c'est que mon futur mari a voulu me faire payer l'affront que je lui avais porté... Cahir est parvenu à me sauver a temps et... On a réussi à se sortir du château... Il a été gravement touché pendant notre fuite et la suite... Vous la connaissez."

*Elle avait des sueurs froides, tentant d'oublier tout ce qu'elle avait fait... Devoir tout raconter ne lui fit pas vraiment du bien, et même si ça l'occupait, elle avait la gorge nouée, complément abattue.

Adelyn releva ses prunelles bleutées, observant ces jeunes femmes, jusqu'à tourner son regard vers Charis, celle qui avait été la plus dure avec elle... Ses perles cristallines montraient une sorte d'inquiétude mais également une lueur... Un petit reflet nacré qui se mit à pétiller doucement.*

"J... Je ne sais pas me battre... Je n'ai jamais voulu savoir faire ce genre de choses... E..Et je sais bien que le monde est plus noir qu'il laisse paraitre... J..Je n'ai pas voyagé comme vous mais... J'ai suffisamment vécu de choses en un jour de liberté que pour me faire une opinion et seule... Je sais qu'il m'est impossible de survivre... Et pour tout vous dire, je ne sais pas ce que je peux faire maintenant que je suis en dehors de ma prison dorée... J... Je n'ai nul part où aller et ce "mâle", comme vous le dites, est l'unique personne qui me rattache à ce monde... M...Mais une chose est sûre.... C..C'est que pour rien au monde je ne changerais quelque chose à ma décision de quitter mon ancienne vie..."

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Les contrées du Chaos / Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...
« le: jeudi 17 juillet 2014, 01:27:42 »
*Un silence quelque peu oppressant s’était installé à l’instant où elle avait supplié cette étrangère de porter secours à Cahir, ne connaissant rien de cette personne ni de ses intentions. La jeune femme qui observait calmement Adelyn pouvait à tout moment la laisser tomber ou pire, exploiter son malheur pour en tirer profit d’une quelconque manière. Cela aurait traversé l’esprit de n’importe qui, sauf celui de notre jolie rouquine qui n’agissait non plus avec prudence mais plutôt avec une inconscience déconcertante pour quelqu’un qui venait de subir autant de mésaventures en si peu de temps. À croire que l’état aggravé de son gardien lui faisait perdre pied avec toutes notions de sécurité. De toute façon, si cette inconnue avait eu de mauvaises intentions, rien ne l’empêchait d’agir vu la précarité de nos deux protagonistes.

Lorsque la dite inconnue lui répondit, notre demoiselle se crispa, avant de rougir furieusement de sa candeur exacerbée. En lui promettant de donner tout ce qu’elle avait, elle pensait surtout à son collier et sa boite à musique également qui pouvait couter son pesant d’or, mais certainement pas à sa propre personne. Elle n’arrivait pas à se faire à l’idée d’être sujette à l’esclavage et trouvait l’idée peu appréciable ! L’avantage était que son interlocutrice ne semblait pas en proie à vouloir marchander son corps, s’aguichant de la lourde tâche d’aider deux fugitifs hautement recherchés sans la moindre monnaie d’échange… Surement n’avait-elle pas eu vent de ce qu’il venait de se passer au sein du fort de Grandchester, ne pouvant donc même pas deviner l’identité de notre jolie rousse.

Cette dernière trouvait la guerrière extraordinairement charitable pour ainsi aider deux vagabonds dont l’un grièvement blessé. Peut-être était-ce dû à son côté combattante ? Cela se voyait qu’il ne s’agissait pas d’une simple chasseuse, vu les armes qu’elle avait en sa possession, mais notre Lady avait tout de même demandé un certain soutien, n’ayant guère d’autre choix. C’était une triste réalité mais il faut le dire, elle n’avait aucun rudiment dans tout ce qui était combat mais également en matière de soin. Après tout, la belle n’avait rien connu d’autre que la tranquillité de son petit domaine, la sérénité de sa chambre et les injuries de sa sœur ainée. Elle avait des connaissances mais en bien des futilités telles que la danse ou la calligraphie… Toutes des choses qui concrètement, ne lui servaient à RIEN ! Alors, qui que soit cette étrangère semblant venir du ciel ou de la terre, ce bel oiseau de paradis aventuré loin de son nid, elle ne pouvait que mieux connaitre ce genre de situation que notre désinvolte petiote.

La guerrière utilisait un vocabulaire assez spécifique pour désigner Cahir qui perturbait la jeune femme… Un « mâle »… ? Cela ne se sentait pas dans le timbre de sa voix mais à utiliser ce genre de mot indiquait à notre pauvre enfant que sa nouvelle coéquipière ne semblait pas apprécier les hommes. C’était peut-être juste une mauvaise interprétation de ses paroles mais c’était ainsi que sonnait ces paroles à ses oreilles. Enfin, ce n’était qu’un détail car après tout, elle venait d’accepter d’aider le chasseur qui gisait au sol, ayant l’idée de l’amener chez sa sœur qui pouvait peut-être le soigner. Ce « peut-être » terrifiait notre comtesse déchue mais au moins, il y avait un petit espoir que celui qui faisait palpiter son cœur, que celui qui venait de lui offrir la liberté puisse s’en sortir vivant. C’était tout ce qui importait à présent et si la délicate donzelle n’était débrouillarde, elle était prête à n’importe quel sacrifice pour le revoir sur pied.

L’heure n’était pas aux présentations et même si la question de savoir à qui elle s’adressait lui brûlait les lèvres, Adelyn obtempéra et se releva maladroitement, les yeux encore rougis par les larmes. Il fallait amener Cahir jusqu’au campement de sa salutaire rencontre et ça n’allait pas être de tout repos pour la jeune femme qui était effroyablement faible. Si ses jambes étaient un peu plus robustes grâce à la pratique de la danse, elle n’avait hélas pas beaucoup de force dans les bras et les exercices d’endurance comme celui qu’elle allait devoir accomplir étaient un véritable supplice, sans parler de l’état de fatigue dans lequel elle se trouvait. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’elle était sujette aux insomnies et ne dormait qu’une fois sa limite d’éveille franchis. À ce rythme effréné d’activités, il était normal qu’elle s’affaiblisse et que par conséquence, porter l’apatride sans s’effondrer relevait du miracle. Mais encore une fois, il fallait qu’elle trouve cette énergie en elle sans vraiment en avoir le choix. C’était ça ou bien voir mourir son preux chevalier.

Tandis que la belle guerrière soulevait son compagnon d’un côté, notre rouquine s’efforça de se redresser sur ses jambes en attrapant l’autre épaule libre, le relevant et suivant les pas de sa guide. Cahir était véritablement mal en point et du sang s’échappait de sa plaie ouverte alors que sa respiration saccadée était la seule chose qui pouvait rassurer notre petiote. C’était l’unique détail qui lui permettait de savoir qu’il était encore en vie, bien qu’il ne soit plus conscient.

La jeune femme à la chevelure flamboyante titubait, se rattrapant à chaque instant sur ses pas un peu gauches, observant avec inquiétude le visage du mercenaire. Pour la première fois depuis qu’elle l’avait rencontré, aucun de ses regards n’étaient là pour la réconforter, ces prunelles closes. Elle voulait à nouveau se plonger dans ses yeux turquoises, voir cette lueur qui lui donnait sans savoir pourquoi des frissons. Elle voulait à nouveau sentir ce sentiment qui lui avait permis de s’enfuir de sa prison dorée… Celui d’être aimé. Elle était presque certaine qu’il ne ressentait pas la même chose qu’elle mais au moins, il était sincère avec elle et l’appréciait vraiment, sans quoi il ne se serait jamais mis en danger pour sauver sa vie… Elle lui devait tant…

C’était ces pensées qui la firent avancer, s’engouffrant plus profondément dans les bois malgré l’exténuation qui se lisait sur son visage. Des perles de sueurs glissaient le long de son front tandis que des mèches rebelles se collaient à sa peau, sa respiration essoufflée. C’était une bonne raison que pour garder le silence et continuer à marcher sans parler. Qu’aurait-elle pu dire à cette personne qui prenait la peine de la secourir sans savoir les conséquences d’un tel acte ? En y repensant, notre lady s’en voulait de n’avoir rien dit sur sa condition mais elle n’avait eu ni le temps, ni l’envie… Elle voulait oublier son passé, ne plus jamais repenser à ce qu’il venait de se dérouler…. Elle n’était ni comtesse ni gitane, elle n’était à présent plus qu’une ombre qui devait se matérialiser pour redevenir quelqu’un dans ce monde. Pour ça, il fallait d’abord oublier la personne qu’elle avait été, reprendre tout depuis le commencement. En serait-elle capable ? L’avenir lui dira…

Soudain, un étrange bruit l’extirpa de ses réflexions, un cri d’oiseau qui semblait extrêmement proche. Immédiatement, Adelyn tourna son visage vers celui de la jeune femme qui l’aidait à porter Cahir, comprenant avec surprise que le hululement venait  d’elle. Était-ce un message codé pour ne pas se faire repérer ? Ça pouvait sembler évident pour la plupart des gens mais notre protagoniste n’avait encore jamais vu en vrai de telles choses… Comment arrivait-elle à faire un tel son ?

Pressant le pas, la pente qu’elles surmontèrent n’était franchement pas forte mais se fut suffisant que pour épuiser les dernières forces de notre comtesse dont la respiration se faisait beaucoup plus lourde. Mine de rien, l’apatride avait un certain poids et l’armure qu’il portait n’arrangeait rien à cela !

Lorsqu’elles furent arrivées en haut de la butte, notre petiote était lessivée tandis que deux nouvelles personnes firent leur apparition. Elles se trouvaient près d’un feu de camps et semblèrent intriguée par la curieuse compagnie de leur consœur.  En temps normal, la jolie rousse se serait présentée et aurait montré une certaine gêne à les importuner de la sorte mais il faut le dire, elle n’avait pas la tête à ça ! Cette dernière était bien trop préoccupée par l’état de Cahir que pour commencer à discuter avec des inconnues comme si de rien n’était, elle ne pouvait tout simplement pas faire les choses ainsi.

Rapidement, elle assista celle qui l’avait aidé, posant délicatement le chevalier sur une surface plus ou moins confortable, s’affaissant à ses côtés tant sa fatigue se faisait sentir. Il fallait qu’elle reprenne son souffle et surtout, qu’elle se calme. Contrairement à ce que pouvait laisser montrer le visage éreinté de la demoiselle, celle-ci ressentait une énorme pression, ses mains ne pouvant s’empêcher de trembloter. Toutes ces choses nouvelles, la peur de perdre un être qui lui était cher… Elle ne savait plus ni comment penser ni comment agir. Perdue au milieu de nulle part avec une femme guerrière et ses acolytes, même ses songes les plus fous ne s’étaient pas imprégnés d’idées aussi grotesques et farfelues ! Si sa paume tremblante ne touchait pas Cahir à l’instant, surement aurait-elle douté de l’authenticité de cette situation.

Mais alors qu’elle restait aux côtés de l’ancien soldat, l’une des phrases que venait de prononcer la belle guerrière sortie tout droit d’un rêve. La pétillante lady se tourna vers ses  « hôtes », ses prunelles d’opaline fixant ces dernières avec une certaine frayeur. E…Elle savait depuis le début qui elle était et pourtant, elle avait accepté de l’aider ? E..Était-elle folle ou simplement inconsciente ? Savait-elle le risque qu’elle encourrait en venant à sa rescousse ? Sa comparse ne semblait non plus inquiétée, s’étonnant juste de la présence de la comtesse en ces lieux. Notre belle enfant ne savait que répondre, ses lèvres se figeant tant elle était surprise que cette étrangère dont elle ne connaissait rien puisse tirer de telles conclusions rien qu’en l’ayant un peu observé ! Ce n’était pas très rassurant mais en fin de compte, c’était un poids qui se dégageait des frêles épaules de notre pimprenelle.

Ensuite la troisième femme, jusqu’alors restée distante, s’approcha d’Adelyn et de Cahir, prenant hâtivement le pouls de ce dernier, son expression faciale n’annonçant rien de bon…. Ni même le mot qu’elle venait de formuler.

O..On leur avait tiré des flèches empoisonnées ?! C’était quelque chose qu’elle ignorait (comme beaucoup de choses, à vrai dire) et savoir que ce n’était non pas la blessure mais le poison qui tuait à petit feu son cher et tendre chevalier lui noua la gorge, complètement chamboulée par cette information. Déjà qu’une simple blessure pouvait avoir de graves conséquences, si en plus on mettait du poison…  A.. Y-avait-il une réelle chance de survivre ? Les minces espoirs de la jolie rouquine sombrèrent en elle, se rendant à l’évidence qu’une guérisseuse ne suffirait pas sans contrepoison. Elle serrait des poings, sa détresse surmontant toute la détermination qu’elle avait cumulée en rejoignant la guerrière.

Elle voulait pleurer mais… I..Il n’était pas encore mort. Elle ne pouvait pas se permettre de verser des larmes alors que celui qu’elle aimait était en vie, luttant contre le mal qui le rongeait petit à petit ! Il fallait qu’elle garde confiance, même si toutes ses attentes étaient dirigées vers la shaman dont l’aura mystérieuse l’imprégnait d’une étrange sensation. La comtesse ne laisserait pas tomber Cahir… J..Jamais.

Mais alors qu’elles retirèrent la flèche et les effets personnels du blessé, la délicate jeune femme  se pétrifiait de plus en plus, sous le choc. Qu’était-ce que ces « Havekars » aux flèches meurtrières… ? E. Était-ce ces elfes qu’elle avait vus aux abords du château ? Qui étaient-ils pour que Grandchester puisse solliciter leurs aides ?

Le plus inquiétant fut lorsque ses yeux embrumés observèrent pour la première fois le torse nu de l’Ashnardien, découvrant les dégâts de la toxique sur son organisme. Elle plaça ses mains sur sa bouche, étouffant ce qui se rapprochait d’un petit couinement. Surement était-il un très bel homme en temps normal mais les marques pâles qui arpentaient la surface de sa peau et les veines sombres qui ressortaient de son épiderme gâchaient tout du spectacle. Des perles de sueurs recouvraient tout son corps mais malgré cela, notre douce lady avait envie de le prendre dans ses bras comme on pourrait le faire à un malade sauf qu’elle ne ressentait nulle pitié, au contraire. E…Elle se sentait coupable et aurait préféré se retrouver à sa place plutôt que de le voir agonisant, trouvant cela injuste qu’il pait pour ses fautes à elle.

Pendant tout ce temps, elle n’avait pas bougé d’un millimètre, complétement perturbée par cette vision d’horreur. Son corps ne réagissait plus, perdant peu à peu le contrôle de ses mouvements. Adelyn ressentait une sensation assez désagréable, son ventre se nouant et ses membres se contractants sans raison apparente.  Des nausées lui prenaient l’estomac mais bizarrement, rien ne sortait… Que se passait-il… ?

Puis, un instant seulement, son esprit fut assez attentif pour comprendre qu’on emmenait celui qui était à la base de toutes ces réactions insolites de sa personne. Sa main s’était enlacée dans celle de Cahir, par réflexe, comme si elle avait peur de ne pas le revoir si elle le lâchait. Ses prunelles brillèrent, complétement perdue.

P..Pourquoi ne pouvait-elle pas le suivre dans cette tente ! P..Pourquoi ces femmes l’empêchaient de soutenir la seule personne qui ne lui avait jamais fait de mal, qui fut là lorsqu’elle avait besoin d’aide !? Qu’allaient-elles lui faire !? P..Pourquoi ceux qu’elle aimait devaient-ils partir d’une manière ou d’une autre !? Non, elle ne voulait pas se défaire de sa main, il fallait qu’elle le sente car après tout, s’il n’était plus, pourquoi donc existerait-elle ? Elle n’avait ni chemins, ni destin… Tous ce qu’elle avait connu, il fallait qu’elle le bâcle sans plus jamais se retourner pour apercevoir les chimères de son passé et, dans sa tête, Cahir était la clef pour lui permettre de réussir cette épreuve…

Et pour ça, fallait-il encore qu’il survive.

C’est en comprenant cela et après avoir entendu les paroles de la chasseresse qu’elle lâcha sa prise, restant assise. Lorsque sa main laissa filler celle de l’apatride, elle ressentit soudain un grand vide, un sentiment de solitude qu’elle n’avait jamais connu auparavant. À vrai dire, elle aimait se retrouver seule. Pourquoi donc avait-elle changé..? Était-ce une bonne chose que… Que de s’attacher réellement à quelqu’un ? Pour notre petiote, s’était la pire torture qu’on ne lui avait jamais fait subir… Son cœur semblait brisé, ne battant que par dépit.

Malgré ses sombres réflexions, la pauvre demoiselle restait en alerte, écoutant tout ce qu’on pouvait lui dire bien que son visage restait imperceptible. Mais étant donné qu’on lui avait toujours appris à regarder ceux à qui on parlait, son regard bleuté contempla la dénommée Danaé.

Ainsi donc, il s’agissait d’Amazones… La comtesse déchue en avait entendu parler mais c’était bien la première fois qu’elle en voyait une pour de vraie. Enfin, trois pour le coup ! De ce qu’elle savait, il s’agissait de femmes braves et fortes mais assez mal vu par les hommes de l’aristocratie. Pour ces derniers, il était impensable que des femmes puissent prendre le fer et combattre comme des hommes ! Savoir qu’elle était tombée sur ces dites femmes aurait dû l’apaiser, lui assurant qu’elles ne travaillaient au nom d’aucun lord, d’aucun prince ou monarque de pacotille. Pourtant, rien n’enleva de l’esprit la représentation du corps de Cahir meurtrit à la fois par sa blessure et par ce poison... Elle aurait dû se réjouir d’être enfin à l’abri… P..Pourquoi cela la laissait-il indifférent ?

Cependant, quoique fusse ses inquiétudes, il fallait au moins remercier ces femmes qui faisaient leur possible pour l’aider. Adelyn observait brièvement ses interlocutrices, s’attardant un instant sur la fameuse Charis avec qui elle échangea un regard. Elle était jolie, comme ses deux autres « sœurs » à vrai dire, et semblait plus discrète que les autres membres de la bande. Mais ce n’était pas le plus étrange… Elle portait en effet une tenue bien particulière, une sorte de… Blouse ? Et un pantalon au drôle de coloris. Peut-être que cela se faisait chez les paysans ? Tant bien même, cela n’avait pas vraiment d’importance.*

" E…. Enchantée Danaé… Et Charis. Comme vous l’avez deviné, je fus en effet la « fiancée » du Lord Grandchester. "

*Sa voix était peu confiante, toujours bouleversée, un brin trop faible peut-être ? Elle avait dit les derniers mots avec un timbre beaucoup plus dur, presque dégoutée par la signification de ce qu’elle venait de prononcer. D’un seul coup, l’image d’Eric l’embrassant dans la cave, de ses yeux lubriques la dévorer du regard tandis que ses mains caressaient sa poitrine… Immédiatement, ses prunelles se baissèrent, sentant la honte lui monter aux joues. Ses interlocutrices ne pouvaient pas deviner ce à quoi elle pensait mais notre délicieuse rousse avait l’impression d’avoir été sali, qu’on pouvait voir ce qu’il s’était passé rien qu’en la fixant. Elle poursuivit difficilement ses maigres paroles.*

" Je fus… Je ne suis pas sûre de le devenir un jour même si je me retrouve entre ses mains. M..Mais s’il vous plait… A…Appelez-moi Adelyn. "

*Elle laissa échapper un soupire avant d’enfouir son visage entre ses genoux, ne prenant même pas gare à l’accoutrement dans lequel elle était vêtue. Celui-ci était maculé de boue et n’était plus trop présentable… Un détail, certes, mais qui autrefois avait de l’importance pour elle.*

" J..Je vous remercie de m’aider tout en sachant qui je suis… "

*Elle avait murmuré ses paroles, s’efforçant de le dire suffisamment fort pour que les Amazones puissent l’entendre.*

4
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 05 octobre 2013, 11:57:19 »
À vos ordres princesse ! *Mais c'est à quoi le sandwich, sérieux :o?*

Alice> En faite, la personne pensait qu'en appuyant sur -1, elle allait pouvoir voir le côté obscure de ton perso, j'en suis certaine 8) ! *toutes les excuses sont permises xD*

11h57

5
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 05 octobre 2013, 11:48:23 »
Bonjouuur LGJ!

Il est à quoi le sandwich? :o

Bon, je vais rédiger mes réponses moi! Il est plus que temps ♥

11h49

6
Gretchen

La belle comtesse était restée droite, immobile au milieu de la pièce, observant d’une manière supérieure sa pauvre amie qui restait assise sur le sol glacé de la chambre à coucher avant de dévier son visage impassible vers les prunelles orangées de son invoqué. La scène qu’il avait pu observer n’avait rien de bien excitant et pourtant, lorsqu’il s’approcha d’elle tel un fauve en mal de chair et de sang, Gretchen eut l’impression de distinguer une lueur de désir dans ses pupilles affolées toutes rivées sur elle. Il était plus que certain qu’il avait une idée en tête, une pensée diabolique qui ferait regretter à notre chère aristocrate toute la crasse qu’elle avait pu jeter au visage de celle qui lui vouait un amour enflammé mais malheureusement, non partagé.

Ce sourire… Cette langue qui passait sur ses lèvres d’une façon si érotique… Son timbre de voix devenant plus grave… Il n’y avait pas de doutes possibles sur les intentions du Démon. Lorsqu’il sortit les mots tels que « Nous allons te faire payer », il y avait clairement une insinuation sexuelle et non pas une connotation en rapport avec un quelconque bien, si ce n’est que celui de la chair. La jeune femme grimaça, ne pouvant retenir son indisposition à forniquer avec Olga. Cette dernière n’était pas laide, bien au contraire, mais le simple fait qu’elle soit une femme changeait toute la donne. À vrai dire, jamais la noble Dame n’avait tenté de faire quoique ce soit avec la gent féminine, n’y trouvant aucun attrait. Cela signifierait donc que sa lugubre amie serait la première à pouvoir la toucher sans se retrouve suspendue par le pied, le fouet claquant sur la peau de son dos. Faire régner par la peur avait toujours été l’optique de l’ainée des Crawford qui appréciait l’autorité.

Avant même d’avoir pu émettre une protestation, la cruelle noiraude se fit surprendre par son compagnon qui vint l’agripper à la taille, l’attirant contre son torse voilé par le tissu de sa chemise lactescente. Une étreinte chaude, désirable qui étonna un instant notre protagoniste qui glissa malicieusement ses mains dans le dos du Démon. Celles de ce dernier se firent plus intrépides, ne savourant même pas les hanches voluptueuses de la demoiselle, préférant le galbe de sa douce croupe dissimulée sous sa sombre robe.

Elle n’appréciait guère cette précipitation et si l’excitation lui montait à la tête comme une douce drogue, permettre à son partenaire de poursuivre ses actions déplacées sans résistance n’était pas au programme ! Et pourtant, elle se surprit à sentir à frisson lui caresser l’échine lorsqu’il empoigna son fessier de manière virile et sauvage, comme pouvait le faire seulement un vrai mâle. Le dominer en sera d’autant plus gratifiant ! Remettre à sa place ce bellâtre serait jouissif !

Son corps était oppressé contre le sien, sa poitrine ferme mais peu volumineuse se plaquant contre son buste, partageant la chaleur qui se dégageait de la lady. Elle avait du mal à l’avouer mais… Qu’est-ce qu’il lui donnait envie ! Apparemment, ce sentiment était partagé, vu la bosse naissante au creux de son entre-jambe, bosse qui venait se coller contre le bas-ventre de la demoiselle qui retint un soupire, se mordant légèrement la lèvre inférieur afin de s’en dissuader. L’espace d’un instant, la ténébreuse récidiviste en oublia l’existence de sa tendre compère qui observait le spectacle d’un œil mitigé. Cela ne lui dérangeait guère que cette dernière puisse les contempler, pouvant même accroitre l’excitation qui naissait dans les entrailles de Gretchen. Après tout, n’était-ce pas délectable que de voir une femme aussi digne, aussi talentueuse que la chère invocatrice se morfondre de ne pas pouvoir la toucher ? Affligeant pour cette dernière qui ne comptait pas rester témoin…

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Olga

La sorcière s’était fait cruellement rejeter par sa bien-aimée, son cœur s’assombrissant plus que d’ordinaire. Et pourtant, la passion qu’elle ressentait pour cette ignoble créature qu’était la comtesse ne s’estompait point, semblant au contraire s’intensifier vigoureusement.  Elle ne se connaissait pourtant pas de tendance masochiste mais à croire les sensations que lui procurait cette violente dispute, son corps appréciait de se faire malmener par sa mystérieuse amie. Malheureusement, après avoir déclaré sa flamme d’une telle manière, Olga n’espérait plus retrouver la proximité qu’elle avait entretenue avec cette pècheresse. Quelle misérable destinée pour une femme qui ne désirait qu’aimer…

Mais alors que tout espoir semblait s’être envolé, Guyson laissa entendre une information des plus intéressantes, apportant une joie intempestive au plus profond de son être. L’héritière de la digne famille des « de Beauffort » avait directement compris de quel paiement il voulait parler et ne put retenir un sourire de ses lèvres sensuelles. Si Gretchen lui refusait son amour, au moins pourrait-elle profiter de son corps. A cet instant, elle s’imagina lui faire comprendre qu’on ne pouvait pas la rejeter impunément, d’une manière plutôt brutale. Elle en avait envie mais en même temps, se voir dominer par cette délicieuse personne pouvait-être encore plus alléchant… Un dilemme se posait.

Mais alors qu’elle songeait à des possibilités toutes plus plaisantes les unes que les autres, son regard divagua vers le corps de l’objet de tous ses désirs, un corps fin qui se faisait tendrement dominer par la masse du démon qui, d’une manière extrêmement érotique, releva la robe de la Crawford, laissant le plaisir à la sorcière de voir pour la toute première fois le joli petit cul de celle qui hantait ces nuit, des fesses recouvertes d’une légère dentelle noire, des sous-vêtements très sexy qui lui raviva ses désirs les plus fous.

Et sur ce galbé de toute beauté, une main vint s’incruster, celle de Gusoyn qui cherchait à la tenter… Le message était bien passé et elle n’en attendit pas d’avantage pour se lever silencieusement, glissant dans le dos de sa belle amante telle un serpent. Peut-être ne pourrait-elle pas rester dominante face à Gretchen mais au moins, elle profiterait de la chaleur de ses baisers, tout comme le faisait son complice…*
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Gretchen

La demoiselle aux prunelles d’ébènes sentit son jupon remonter et pouvait sentir la présence de l’invocatrice derrière elle, lui bloquant toute issue…

Pour la première fois de son existence, ces caprices n’étaient pas entendus et elle se retrouvait bloquée entre deux fauves prêts à la dévorer. Ses fines lippes se firent prendre par celles de Démon qui lui arracha un somptueux baisé, proposant à Olga d’y gouter. Il n’en était pas question ! Et pourtant… Elle n’avait pas le choix. Il la provoquait, la narguait de ses gestes, de ses sourires… De sa confiance insolente ! S’en était plus qu’il n’en faut !

Mais alors qu’elle commençait à gigoter, refusant de se laisser aussi facilement manipuler, une puissante poigne lui entrava la mâchoire, forçant cette dernière à se tourner pour faire face à la belle sorcière qui, sans vraiment attendre, s’empara du cadeau que venait de lui tendre Gusoyn.

La noiraude gesticula, se sentant soudainement pris dans un piège dangereux, farouche à ses approches. Elle n’avait pas l’habitude qu’on la force de la sorte et sentir ses lèvres se mêler à celle d’Olga, échanger un baiser passionné… Elle n’arrivait plus vraiment à penser.

Son amie se colla dans son dos, pressant ses lèvres avec une fougue plus intense. C’est ainsi que la jeune Crawford se surprit à apprécier et à doucement prendre part à cette valse enflammée, mordillant la lèvre inférieure de l’invocatrice pour finalement, venir taquiner sa langue de la sienne.  Sa respiration s’était légèrement accélérée et la comtesse comprenait à son plus grand étonnement que cette situation insolite… L’excitait. C..Ça ne se pouvait pas ! MERDE ! C’est ce putain de démon qui la manipule, elle se mettrait la main au feu ! E..Elle ne voulait pas lui donner l’opportunité de jubiler de sa victoire ! Elle ne se laisserait pas dominer !

La belle aristocrate se recula, s’appuyant d’avantage contre Olga mais se détachant du corps si désirable de son invité. Elle venait d’avoir une idée en tête et comptait bien faire patienter ce téméraire.

Restant dos à Olga, Gretchen  vint à se mouvoir comme un félin, glissant ses ongles sur les flancs sa future proie, pour parvenir à échanger les positions. Elle l’enlaça de ses frêles bras, plaçant l’une de ses mains en dessous de l’un de ses seins et l’autre descendant pour caresser le haut de sa cuisse.

La noiraude releva son regard vers son partenaire, lui lançant un regard espiègle… Il voulait jouer… ? Bien, mais ce ne sera pas une partie de plaisir.*

" Alors mon beau Démon, comme ça je dois vous payer à tous les deux ? Ce n’est pas très juste d’employer une autre personne… Mais vu que cette dernière semble apprécier, je te propose de profiter un peu du spectacle. Après tout, tu ne m’as pas spécifié qu’il fallait que je vous fasse plaisir en même temps…"

*Elle lâcha un petit ricanement, sa main remontant jusqu’à la poitrine d’Olga pour délicatement retirer son haut, dévoilant sa poitrine à la vue du beau diable. La sorcière avait des seins bien plus gros et laiteux que ceux de notre protagoniste, ne gâchant en rien sa silhouette fine et gracile. Celle-ci se laissait complètement faire, envoutée par les mains délicates de la lady qui comptait lui procurer un plaisir intense.

Gretchen commença donc à malaxer lentement le sein de sa compagne, plaçant subtilement ses doigts autour du téton de cette dernière qui commençait à pointer de désir. Au même moment, ses lèvres s’emparèrent du lobe de l’oreille de la jeune femme, laissant sa langue taquiner quelque fois la peau sensible de la sorcière. De sa main libre, elle faisait glisser la robe de sa proie le long de son corps, ne lui laissant pour vêtements qu’une fine culotte rouge.

La comtesse affichait un sourire sournois, pinçant le mamelon de ses doigts gracile, avec une plus grande intensité, ce qui fit frémir celle qui se trouvait prisonnière de son étreinte. Sa poitrine subissait des assauts trépidants ce qui fit couiner la belle.

Si notre noiraude agissait de la sorte, c’était pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le challenge de faire gémir de plaisir Olga était assez encourageant mais surtout, montrer à ce Démon que qui que ce soit, elle garderait le jeu en main, la preuve étant que sa sorcière bien-aimée ne l’avait pas encore touchée et qu’elle se tortillait de plaisir sous ses mains fébriles.

À un certain moment, notre jolie et ténébreuse donzelle s’arrêta, soupirant doucement à l’oreille de l’invocatrice des mots « mielleux », bien trop tendres que pour être pris au premier degré.*

" MMmm…. Tu me sembles bien chaude. Que dirais-tu d’un peu… Plus ? "

*Sans vraiment attendre une réponse, la noble aventura l’une de ses mains vers l’entre jambe de son amie, dépassant la limite des poils pubiens, effleurant du bout des doigts le bouton d’or de sa proie. Celle-ci laissa échapper un gémissement de plaisir, complètement folle de désirs et de passions.

Notre joueuse caressait donc son intimité encore dissimulé sous sa culotte, glissant son majeur vers la fente de son jardin secret, sentant tout de suite un étrange fluide humecter son doigt taquin. Couvert de mouille, il fit de léger va-et-vient contre le clitoris d’Olga qui laissait transparaitre son excitation sur son visage, soupirant de plaisir, pour finalement se retirer de cette zone érogène.

Malicieusement, Gretchen approcha son doigt souillé vers les lèvres entre-ouverte de la de Beauffort pour finalement lui susurrer de manière perverse…*

" Nettoies donc ce liquide visqueux, ma petite chienne…"

*Elle plaça sa main proche de la bouche d’Olga qui s’exécuta sans réfléchir, obnubiler par le plaisir que lui apportait sa précieuse amante. Ses lèvres emprisonnèrent le doigt, sa langue passant dessus avec avidité, goutant à sa propre cyprine tout en émettant des nouveaux couinements pendant que la main libre de la comtesse continuait à masser sa poitrine dénudée…

Tous cela sous l’œil avisé de Gusyon…*

7
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: lundi 30 septembre 2013, 21:17:06 »
C'est un castra.... Pas possible autrement Q_Q... Mais j'aime tout de même ♥

N'encourageons pas cette pratique barbare *joke*... Mais cliquez tout de même :D!*

8
Archives / Re : un nouveau rpg / jeu de carte
« le: lundi 30 septembre 2013, 20:45:17 »
Re!

Et bien, quel beau hobby :D! Un jour, j’essayerais! *Ouai, dis comme ça ça parait simple...*

T'inquiète, j'ai trouvé le nounours /et les lunettes 8)/ ! Je pense que ça serait marrant avec la pointe d'humour, maintenant, il faut voir si c'est ce que tu recherches! Et rien ne peut t'empêcher de combiner les deux (l'aspect sérieux et rigolo!). Enfin, c'est toi l'artiste!

Ben, j'ai téléchargé ton jeu à partir du premier lien donc... Je ne sais pas si j'ai zappé le tutorat... Dans ce cas là, excuse-moi ^^'!

Parfait pour le mur et le deck... À vrai dire, je trouvais ça aussi un peu ennuyant de toujours devoir aller dans le deck et faire pleins de truc pour enlever/retirer une carte mais je n'osais rien dire, vu que je ne savais pas si ça se faisait dans les autres jeux :D.

Je trouve l'idée des persos de bases très sympa et je serais curieuse de pouvoir le découvrir une fois réalisé ;)! *Aime avoir du choix*

En tout cas, bon courage pour ce travail de malade et si un jour tu as besoin d'aide, mp moi! (que ce soit pour un avis ou pour des images ou quoique ce soit!)

Ah oui, dernière chose, je ne comprends pas trop l'idée de fusion °°

9
Archives / Re : un nouveau rpg / jeu de carte
« le: lundi 30 septembre 2013, 20:04:51 »
Bonjour/Bonsoir!

Déjà, beau travail :D! Ce n'est pas trop mon style de jeu à la base mais la curiosité m'a fait défaut. J'ai donc téléchargé ta démo et... Je suis épatée °°! C'est ton travail ou juste un hobby?

Enfin soit! J'ai PLEINS de trucs à dire et je vais tenter d'être la plus critique possible! Après, comme je ne suis pas une habituée de ces jeux, il se peut que je dise des bêtises =)!

1. Déjà, j'aime les graphismes! Même si pour le moment notre perso n'a pas de visage, tout le reste est vraiment agréable à voir et je trouve que l'on retrouve bien l'aspect Aventure/Fantasy.

2. Une bonne jouabilité pour diriger le perso, bien que dans certains endroit, j'ai du mal à bien distinguer la plate-forme. Par exemple, lorsque l'on va dans le deck et que l'on veut observer la carte qui est accroché à l'un des murs (plus précisément celui en bas à gauche), à un certain moment, j'ai l'impression qu'on peut aller sur le mur alors que plus haut, on ne peut pas. Enfin, c'est un détail mais ça me trouble ^^'!

3. Premier soucis que j'ai rencontré, c'est lorsque j'ai voulu écrire mon prénom... Tu peux pas savoir comment j'ai du cherché pour deviner qu'il fallait cliquer sur la touche "Esc" pour effacer les caractères... Peut-être, si c'est possible, changer la touche, non? Par exemple avec Delete? C'est peut-être juste moi hein mais c'est perturbant...

4. Les interactions avec les persos sont bonnes, rien à redire ! PS: J'adore la réponse de la vendeuse lorsqu'on lui demande d'arrêter de la tutoyer xD! "Erreur 404"

5. Le menu: Pas trop compliqué à trouver, assez clair... J'ai pas grand chose à dire dessus!

6. Les combats: J'aimais bien les combats, surtout lorsque je me battais avec les niveaux inférieurs au mien! Mais aucune chance avec le mage qui me One shot éè... Je ne sais pas comment on débloque les technique et, peut-être, serait-il sympathique de faire genre, une petite démo d'un combat? Pour une novice comme moi, tomber dans cet univers sans explications c'est un peu chaud >_<!

Pour finir, je pense que ton jeu dans l'ensemble est relativement très bon :D! *je ne serais pas capable du huitième!*.

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 30 septembre 2013, 15:16:17 »
Bonjouuuuur ♥!

>J'avoue Amyra u_u! RÉVOLUTION contre les méchants faisant abstraction des règles de courtoisies! *ce n'est pas un sarcasme*

Week-end très chargé... Moi qui voulait m'avancer dans mes rps...

15h16

11
Prélude / Re : Le monde est si vaste [Valimuté]
« le: lundi 30 septembre 2013, 15:08:55 »
Désolée pour le retard mais.... (re)Bienvenu :D!

J'adore ton caractère *-*!!! Ça me fait penser à un otome fraichement découvert avec l'un des personnage les plus loufoques que je connaisse °-°! Enfin, j'aime bien ce côté de ta personnalité (le truc méchant loup, pas gentil éè!).

J'aime aussi l'histoire et me doute des intentions "peu innocentes" de ton maitre... Pauvre petit *bon, pas par rapport à moi hein... Et en même temps, comment résister à un terranide aussi craquant 8D!*

En tout cas, il a bien mérité ce qu'il lui ait arrivé, ce sale sale èé!

Allez, bon Jeu ♥!

12
Prélude / Re : Inada Shinji
« le: lundi 30 septembre 2013, 14:56:19 »
Bienvenue cher musicien :D!

Bien qu'il y ait peu de chance que l'on se rencontre (et heureusement vu toute les conquêtes éè), mais je trouvais ton personnage vraiment STYLÉ! Ouai bon c'est une notion bien abstraite, ET ALORS?! Il a un petit côté de "L" que j'aime bien mais je pense qu'il doit être vachement plus impressionnant (rien que par la taille).

Bon jeu et en espérant pouvoir te lire en action èwé!

13
Prélude / Re : Horn, fils d'Asmodée
« le: lundi 30 septembre 2013, 14:50:16 »
Bienvenue :D!

En voyant ton personnage, j'ai tout de suite trouvé qu'il faisait vachement sinistre, même s'il a les cheveux blonds... Donc, ben... Ça fait bien démon :D! *ouai, c'est un compliment masqué*

Que dire? Ben chouette petite fiche et j'espère de tout cœur, contrairement à d'autres filles *que je ne citerai pas*, de ne jamais te rencontrer ^^! Trop vicieux ...

Je te souhaite un bon Jeu et fais pas trop de bêtises :(!

14
Prélude / Re : Du chaos naît une étoile. [Valimuté]
« le: lundi 30 septembre 2013, 14:45:04 »
Hellow et Bienvenuuuuu ♥!

Quel prénom... Ça ne me rapelle pas que des bons souvenirs mais quoiqu'il en soit, je devais te dire que j'ai vraiment trouvé plaisant de lire ta fiche ;D! Comme les autres l'ont mentionné, ton avatar est vraiment cool et étrangement, une de tes capacité m'a fait pensé à un saiyen 8)!

>
Citer
Champion des hommes : Chaque défaite le rend plus fort et l'appel de l'honneur ne peut être ignoré. [...]


Je pense que je regarde trop de mangas...

Quoiqu'il en soit, passe un bon moment sur le forum et sois sage ♥

15
Les contrées du Chaos / Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...
« le: lundi 30 septembre 2013, 14:41:41 »
*Tandis que les flammes léchaient les murs du domaine avec une inlassable avidité, les flèches venant de divers archers et arbalétriers fusaient en direction d’Adelyn, affolant sa monture qui s’agitait de plus en plus. La jeune femme sentait sa poitrine vaciller, son cœur battant à un rythme bien trop soutenu tant la peur la transportait. Son regard tergiversait à bien des endroits, cherchant d’avantage Cahir que la venue des gardes qui semblaient grouiller comme des fourmis dans sa direction! Ses mains qui tenaient fermement rênes devinèrent moites, tremblantes sous la tension de sa futur arrestation.

Mais que faisait-il bon-sang ! Il mettait trop de temps à revenir et cela ne rassurait guère notre douce demoiselle qui commençait à croire qu’une catastrophe venait de se dérouler. E…Et si en voulant retourner jusqu’au portail, son chevalier s’était fait abattre pars l’un des soldats ? A cette idée, sa gorge se nouait, les larmes prêtes à se déverser une dernière fois… Car si Cahir ne revenait pas, elle tiendrait tout de même sa promesse, celle de ne pas l’abandonner. Pourtant, il était quasi certain qu’il n’aurait voulu se sacrifier pour rien mais elle était tout simplement dans l’incapacité de se mouvoir, comme si ses membres s’étaient raidis au point qu’elle ne puisse plus les commander ! La comtesse était tétanisée, complètement perdue, ses pensées s’entremêlant et l’empêchant de prendre une décision raisonnée.

L’espoir qu’il ne revienne s’estompait un peu plus à chaque instant mais, soudain, Cahir apparu en bas des escaliers, se tenant douloureusement les flancs et boitant…*

« Cahir! Dépêchez-vous! »

*Elle voulut descendre immédiatement de la selle pour aider son compagnon mais celui-ci ne lui laissa pas l’opportunité de faire quoique ce soit, la rejoignant rapidement malgré ses plaies. Il grimaçait à certains moments, inquiétant cruellement la jolie rouquine qui restait muette face à ses blessures et son assurance. Il la prenait toujours de cours et, après s’être installé derrière son dos d’un bond, il prit les rênes, donna un coup de talon sur les flancs de l’animal et fit galoper l’étalon, évitant de justesse quelques flèches qui filèrent vers eux.

Le cheval filait à une vitesse étonnante vers le pont-levis, guidé par la main experte de son maitre, tandis que la jeune femme tentait de se retenir sur la selle, son dos se planquant contre le buste de Cahir. Elle sentait son souffle près de son oreille, une respiration saccadée à cause de l’effort. Cependant, même si la belle enfant n’avait pu observer attentivement les blessures du guerrier, cette dernière soupçonnait fortement que celles-ci puisse être la véritable cause à son épuisement. Et pourtant, il ne se plaignait pas, se concentrant sur son unique objectif, celui  de se retrouver en dehors des remparts. Un but qu’il venait d’atteindre à l’instant.

L’apatride s’exclama de joie, ou de soulagement, en sentant le parfum de la liberté et le fit remarquer à Adelyn qui n’arrivait pas à se concentrer sur ce fait.

A vrai dire, avant qu’il n’ait pu l’apercevoir, la comtesse déchue s’était « déconnectée » de la réalité, son corps n’obéissant plus à aucune émotion. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’ils avaient franchis le portail, tout son corps tremblant. E…Elle ne parvenait pas à y croire et sa vision s’obstruait, décontenancée par l’enchainement explosif des évènements et surtout, en état de choc. Y…Y-étaient-ils réellement arrivé ou bien n’était-ce que l’illusion que leur offrait un démon en mal de souffrance ?

Soudain, un gémissement sortit la demoiselle de sa torpeur, plus précisément la plainte de son compagnon qui venait de se raidir, écrasant légèrement la belle entre ses bras. Mais ce n’était pas le plus dérangeant… Elle venait de sentir quelque chose sur sa joue et, lorsque d’un mouvement brusque elle retira la trace de ce qu’elle pensait être un postillon, remarqua une marque rouge se dessiner sur sa peau… Immédiatement, malgré sa position assez incommode, tourna son visage vers Cahir et put voir de ses prunelles d’opaline qu’il y avait une flèche plantée au sein de la plaie béante de son partenaire, lui procurant une douleur certainement insoutenable !*

" CAHIR ! "

*Elle n’avait pu s’empêcher de crier son nom, complètement paniquée par ce qu’elle pouvait voir ! Elle restait figée, incapable de réagir face à ce qui se déroulait sous ses yeux affolés…*

" A..ARRÊTEZ-VOUS ! J…Je vous ordonne de vous … "

*Mais rien à faire, le chevalier ne semblait même pas l’entendre, soucieux de partir le plus loin possible de la demeure de Grandchester. La jeune femme le voyait tanguer, tremblant de tous ces membres, n’arrivant même plus à supporter son propre poids qui vint donc s’affaler sur ses frêles épaules. Dépourvue de force, elle n’était arrivée à supporter leur deux masses que grâce à son appuie sur la monture, étant à deux doigts de chuter. Il émit un nouveau gémissement, suivit d’un grognement qui illustrait assez bien à quel point cette meurtrissure le faisait souffrir.

Le voir dans un tel état inquiétait la jolie rouquine qui était de plus en plus tendue, comprenant qu’il ne servait à rien de crier pour le remettre sur la voie de la raison. Il ne s’arrêterait pas, même si sa vie en dépendait. Devant une telle impuissance, elle se mit à trembler à son tour, complètement affolée. Que devait-elle faire, dire, penser… ? P..Pourquoi l’avait-on visé lui plutôt qu’elle ?!
Subitement, elle sentit le poids de Cahir se défaire de son dos, celui-ci basculant vers la gauche, n’ayant plus la force de se retenir… Avant même que cela puisse surprendre Adelyn, celle-ci faillit également tanguer n’ayant plus les bras du chasseur qui l’enlaçaient en tenant les rênes pour la retenir. D’un réflexe inouï, elle se rattrapa tant bien que mal, ne subissant pas le même sort que son « gardien » qui s’était lamentablement écrasé contre le sol terreux de la forêt ! Sans attendre, elle stoppa la monture dans sa course sans trop de soucis, s’élançant par terre d’un bond ! La candide demoiselle n’avait pas pesé le contre de sa réaction subite, salissant sa robe au passage lorsqu’elle trébucha dans la boue et se faisant un peu mal à la cheville. Mais qu’importent les robes, l’hygiène et les petites blessures futiles. Rien ne comptait plus à ses perles bleutées que de retrouver l’être qu’elle aimait, qui gisait sur l’humus. Elle se jeta sur lui, prenant tout de même garde de na pas toucher la plaie…*

" CAHIR !!! "

* Peu lui importait à présent d’agir de manière spontanée, n’ayant plus de barrières qui la retenait loin de l’apatride. La belle posa ses mains sur ses épaules, le secouant frénétiquement en voyant ses yeux se fermer, son regard plongé dans le néant. Sans pouvoir retenir d’avantage des larmes naissantes du sein des portes de son Âme, ses lèvres tremblotaient alors que ses mains se resserraient d’avantage sous les émotions.*

" CAHIR ! J.. Je vous en supplie ! R..Restez avec moi ! Je vous en conjure ! Ne me laissez pas ! N..Ne m’abandonnez pas ! "

*Sa voix criarde trahissait tous ce qu’elle pouvait ressentir, sanglotant nerveusement. Elle ne savait plus quoi faire, complétement désespéré. Elle… Elle voyait l’homme qu’elle aimait s’éteindre sans qu’elle ne puisse agir. Elle ne voulait pas ! Il ne pouvait pas la laissez après l’avoir délivré de sa prison, ça ne pouvait pas se terminer ainsi ! Elle refusait d’y croire et pourtant, elle le voyait défaillir… Il s’en allait. Devant une telle évidence, un gémissement s’arrache des lèvres fines de notre pauvre aristocrate. Alors que quelques secondes à peines s’étaient écoulées, elle n’agissait non plus de manière violente en la bousculant pour le voir revenir mais se faisait plus douce, comprenant qu’il n’y avait plus d’espoir, à moins de rencontrer un shamane.*

" C..Cahir… N...Ne me laissez pas… "

*Elle le suppliait bien que se fut inutile, ne s’imaginant à aucun instant de vivre dans un monde sans lui. La délicate rousse avait toujours ses mains posées sur les épaules de l’apatride et approchait son visage du sien, déplaçant doucement l’une de ses mains afin de caresser sa joue comme s’il s’agissait d’une poupée de porcelaine, l’effleurant de ses doigts. Ses larmes glissaient le long de ses joues pour s’échouer sur celles de son sauveur alors que dans un murmure, elle avoua pour la première fois ce qu’elle ressentait pour lui.*

" J…Je t’aime Cahir… N…Ne pars pas… J..J’ai tant besoin de toi… "

*Pour la première fois, Adelyn venait de le tutoyer, tant bien même qu’il n’était plus conscient que pour l’entendre. Ses pleures se firent plus intenses et, sans comprendre pourquoi, elle ne put se retenir de déposer un chaste baiser sur ses lèvres, non pas parce qu’elle croyait qu’il allait se réveiller miraculeusement comme dans les contes de fées, mais parce qu’au contraire, elle savait que c’était surement la dernière fois qu’elle aurait l’occasion de le faire.

Son cœur tambourinait dans sa poitrine et sa gorge se nouait… Mais alors qu’elle allait se remettre à pleurer à chaudes larmes, une voix féminine l’interrompit, une voix qui semblait à la fois proche et lointaine. Le belle rouquine se retourna lentement, écoutant les paroles funestes de cette inconnue qui ne lui apprenait absolument rien. Ses prunelles rougeâtres et humides observèrent cette mystérieuse personne, la détaillant rapidement du regard. A n’en pas douter que c’était une guerrière vu son équipement et sa tenue de combat. M..Mais que faisait-elle au beau milieu d’un bois appartenant à Grandchester ?

Avant qu’elle ne puisse lui poser une quelconque question sur son identité, la jeune femme se présenta vaguement comme étant une fugitive qui fuyait les terres du lord qui était à sa poursuite, comme elle. Ce n’était donc pas une ennemie mais pour autant, la considérait-elle comme une alliée ? Qu’importe à présent, son seul vrai « ami » s’effaçait de la surface de Terra, mourant devant ses yeux embrumés.

Dans une autre circonstance, la jolie rousse aurait été aimable, se présentant avec une courtoisie exacerbée. Mais ici, elle n’avait plus la force de se mentir à elle-même et la seule chose qu’elle arriva à prononcer à cette étrange inconnue fut un message de détresse, sa voix faiblarde s’étouffant dans quelques sanglots.*

" Y…Y-a-t-il un moyen de le sauver…. ? J..Je vous en prie… Q..Qui que vous soyez, je… Je vous donnerai tous ce que j’ai pour l’aider…"


*En répétant cette phrase, Adelyn avait relevé son visage et ses prunelles pétillaient, fixant cette femme venue de nulle part, gardant un dernier espoir de sauver Cahir bien que sa mine semblait plus pâle qu'elle ne l'avait jamais été.*

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