Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Dylan E. Ellison

Pages: [1] 2 3 ... 41
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Blabla / Re : Trombinoscope
« le: mercredi 25 mars 2015, 21:38:22 »
*Pivote son écran pour que la photo soit droit.*

My ovaries, DAMN ! D: *french son écran*

Kyo, je te tag avec mon spécial tampon "barbe de la semaine", mais après faudra m'oublier si ta bitch de rasoir se ramène ! (Je t'aimerai toujours quond même. <3)

2
Blabla / Re : Trombinoscope
« le: samedi 21 mars 2015, 22:51:10 »
J'aime les poilus. <3 Tu donnes envie de te flatter...


Sinon, ouais. Un morceau ?


Nan ? Tant pis...

3
Vous nous quittez déjà ? / Re : Zemel luck (l'art de trouver un titre)
« le: dimanche 04 janvier 2015, 14:50:37 »
C'est vraiment pouitch ça... Tu vas me manquer.

4
One Shot / Re : Quand l'homme se cache sous la bête [Pv - Dylan E. Ellison]
« le: samedi 27 décembre 2014, 18:51:25 »
Dylan s’aventurait sur le terrain dangereux et dérapant du jeu de charme qui la clouait désormais à son siège. Elle qui voulait rentrer et prendre un bain, comme après une habituelle journée épuisante. Elle qui était épuisée par la lourdeur ambiante de son bureau. Moc rafraîchissait la pièce par son exotisme, sa voix vibrante et son éloquence. L’envie de massacrer sa secrétaire beaucoup trop efficace était à présent loin de son esprit égayé par l’animé mexicain…


La tequila, jamais, mentit la nippone. Il paraît que ça nous amène à faire des choses qu’on regrette le lendemain.


Tu peux bien parler ma vieille. Dylan se rappelait d’une soirée où la tequila lui sembla inoffensive et à volonté. La pauvre se souvenait vaguement de sa nuit, mais au matin elle s’était réveillée au côté d’un jeune homme. Huit ans plus jeune qu’elle. Ce fut sa seule aventure au penchant de couguar et unique fois où elle avait bu de la tequila… Les yeux perdus dans le néant, ils glissèrent subitement vers le visage de son patient qui suait d’une longue goûte entre les sourcils.


On verra… Un sourire qui en disait long arqua ses lèvres roses. Malgré cette complicité naturelle entre eux, elle ne pouvait se permettre d’accepter son invitation… Ni même de la refuser. Il restait son patient. Autrement, ça aurait été un oui, sans aucune hésitation.


Oh, pardon. Tu as chaud.


Elle se leva d’un bond et s’approcha d’une fenêtre qu’elle ouvrit en la faisant coulisser. Très vite, un vent frais pénétra la pièce et surpris Dylan. Elle réalisait qu’elle avait également chaud. Le vent était agréable, enveloppant son visage d’une douce brise avant qu’elle ne s’écarte de la fenêtre.


Ça va comme ça ? Main appuyé sur le bord de la fenêtre, face à Moc. Tu veux peut-être un verre d’eau ?  


Depuis la fenêtre, elle avait une belle vue d’ensemble de son patient, assis sur son fauteuil. Elle voyait mieux ses muscles qui étiraient son costume, ses avant-bras qui dépassaient les manches trop courtes. D’autre aurait remarqué le malaise, le ridicule de l’accoutrement, mais pour la psychologue, c’était davantage de l’appréciation qui illuminait ses yeux. Les quelques mètres qui les séparaient étaient loin d’atténuer le sentiment intimidant qu’il dégageait.


La séance touche presque à sa fin… remarqua-t-elle également, voyant plus loin l’horloge qui indiquait qu’ils avaient presque terminé. Elle en regretta presque. Je vais devoir rencontrer ton agent de probation, lui parler un peu comment ça s’est déroulé… Il y a des choses que tu voudrais que j’évite de lui dire ? Je parle de là au niveau personnel…


C’est clair qu’elle évitera de tout lui révéler. Certains détails devront rester dans son bureau…


Tu as… autre chose à me dire ?


L’intonation de sa voix baissa, s’adoucit…

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Archives / Re : Kama sutra
« le: samedi 14 juin 2014, 18:28:10 »
Je réserve mon 600ième poste à ce petit sujet qui se meurt visiblement... (RIP KS. Tu me manques un peu.)

Mais aussi à Malk. <3 Je te foutrais des + si je pouvais pour notre sujet dans l'OS. Merci de redonner un second souffle à mon envie de rp pour écrire des trucs cochons. Tu m'inspires. Toi, pis ton barbu.

Et un grand merci pour ce perso. <3 (Vive les barbus !)

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Dylan, comme à son habitude, réfléchissait avec une intensité démesurée, cherchant, supposant, accumulant ainsi des hypothèses autour de son patient qui devait se douter de ses cogitations quasi-obsessionnelles. Rien qu’à la manière dont elle observait. Elle le jaugeait d’un regard pénétrant que ses lunettes ne semblait pas pouvoir atténuer et le tout ponctué d’un léger pincement de lèvre entre la pulpe de ses doigts, les sourcils froncés. Les idées se bousculaient dans son esprit, mais devinera t-il que la plupart de ses pensées aspiraient à une certaine convoitise ? L’exemple la moins crue : elle a songé un long moment à son entrée en prison. Elle supposa, il devait être âgé d’au moins 20 ans. Plutôt jeune. En plein épanouissement sexuel. Donc rien qui ne révélerait de l’expertise à ce niveau. Pourtant, elle se pourlécha furtivement le revers de ses doigts à la simple idée de le mettre en pratique, pratique qu’elle espérait délicieuse. Quinze années à être privé… Ça devait donner quelque chose d’intéressant. Par ailleurs, elle était pratiquement certaine qu’il s’était soulagé auprès de nombreuse donzelle à sa sortie. L’allure charnu et exquis du visage, le gabarit vigoureux qu’il possédait devait en charmer plus d’une, Dylan la première…


Déjà, elle lui plaisait. C’était une évidence qu’elle ne voulait plus écarter. Il la fixait. Il la désarmait de son innocence, du professionnalisme qu’elle se devait revêtir. Mais cette fois… Tente ta chance, salope. Ce n’était pas une première. Éprouver du désir pour un patient. Quel merveilleux scénario porno que ça pourrait donner. Mais à chaque fois, une gifle de raisonnement la ressaisissait et la remettait à sa place : reste la bonne petite psy. Sauf que cette fois…


Mon père est de Saint-Louis. Il a servit l’armée plusieurs années… C’est comme ça qu’il a rencontré ma mère. Il était dans une base à Tokyo… 


Un léger rire silencieux lui serra la gorge, elle sembla gênée. Une lueur de malice s’illumina subitement dans son regard, égaya son visage légèrement empourpré. Elle s’était reprit dans l’intimidation exercé par Moc. Le roulement de ses muscles, la chemise qui pourrait exploser à tout moment. Il ne manquait plus que ses mains fines à cette image pleine d’érotisme.


Dylan passa sa main sur sa joue, le petit doigt touchant ses lèvres, lui donnant un air mi-assuré, mi-intimidé, charmé. Séduite. Elle s’accouda du même bras que sa main, glissant l’autre sur son ventre en posant sa paume sur son aine. Le doux serrement que provoqua ce changement de position avait réduit sa culotte en une moiteur ardente, les cuisses toujours croisés. Elle n’avait pas quitté du regard ceux de l’ex-détenu qu’elle fixait à présent de tout son être qui ne voilait presque plus rien.


Entre nous… Ce n’est pas quelque chose que je fais d’habitude. Tu m’excuseras. Mais j’aimerais uniquement te retourner le compliment. À ce moment, son sourire s’agrandit, l’air timide, en tenant l’intérieur de ses sourcils avec ses doigts. Mais qu’est-ce que je vais dire, là ? Son regard se porta de nouveau à lui, l’air joyeux n’avait pas quitté son visage. Tu es quelqu’un de très charmant et séduisant. Voilà. Je l’ai dit. Ne va pas le répéter, hein !


À cet instant précis, elle venait de franchir une barrière qui la détrônait de son sérieux sûrement à tout jamais… Ou du moins, jusqu’à la fin de cette séance. Cependant, une nouvelle ambiance planait dans la pièce, dans l’espace entre leur corps qui paraissait se lier, s’enlacer au fil du temps. Plus enclin à la plaisanterie, au charme. Sympathiser. Le mot se mariait bien à cette étape.


Eh toi, tu viens d’où exactement… ?


Malgré le retour au sujet, la séance n’avait pas réellement reprit, détournant plutôt vers autre chose, de plus intime, une conversation entre deux individus. Tous ce qui avait plus de banal.

7
Comment aurait-elle pu ignorer Moc ? Debout, retirant sa veste trop petite pour son corps bien trop bâti. En dessous, sa chemise épousait bien sa musculature et si on regardait assez attentivement, on pouvait voir la légère transparence du tissu qui révélait à peine le soulignement de ses muscles. Mais dans le cas de la psychologue qui ne saurait dire si ses yeux la trahissaient ou non, cette vue nourrissait son imagination enclin désormais à la débauche. L’audace s’était jeté dans son esprit, projetant la vision de son propre corps, nu, à la peau laiteuse, à plein ventre contre le cuire du sofa. Des mains, grandes et de bronze se joignaient à cette esquisse. Elles couraient le long de son dos, frôlant les côtes saillantes du bout des doigts. La paume suivait la chute de rein pour tranquillement atteindre le galbe de son fessier. Le long frisson qui se déchargea en elle allait de paire à l’instant où son esprit amena ces mains à saisir ses hanches pour l’accroupir. Cul relevé. Les sensations éclatèrent, se ruant hors de ce fantasme pour se frayer un chemin à travers son être, muant le bas de son ventre en une source intime et chaude. Son regard minaudé surplombait quelque peu celui de l’autre, penché vers ses genoux où ses coudes s’appuyaient. Elle espérait qu’il n’ait pas remarqué son air absent ou le pincement de ses lèvres qui dévoilait leur lot de profondeur…


Elle calma secrètement ses ardeurs en rectifiant son attention sur son patient –attention qui jaugeait un peu trop les mains de Moc- et elle inspira un grand coup. Pendant ce temps, il entamait l’explication sur sa relation avec sa sœur. Une bonne relation qui cependant s’entretenait à travers des dealers de drogue. Dylan devina le Mexicain comme étant protecteur envers sa soeur, mais sans plus. Il disait ne pas apprécier la voir fréquenter ces dits-dealeurs, mais en aucun cas il n’a dû l’empêcher de les voir. Peut-être par culpabilité.


Dylan inscrivit quelques mots dans son carnet. Le silence s’installait de nouveau dans la pièce. En levant les yeux, elle s’aperçut que Moc la fixait encore et un peu trop éperdument. Elle se pâma, figée. Devant ses mimiques. Il frottait ses mains ensemble qu’elle prit le temps d’observer cette fois, dans l’action. Il les passa sur sa barbe dont le frottement indiquait bien la douceur de ce duvet qui allait en contraste avec sa paluche, rêche mais enveloppante. Sa partie moite et vibrante ne connut qu’un triste sort, allant à l’encontre de cette entrevue alors qu’elle désirait à présent ses mains. Voyons Dylan ! Reprend toi…


La voix grave du bellâtre franchi le seuil de la familiarité qu’il désirait entreprendre avec elle. Dylan. C’était bien comme ça qu’elle lui avait permit de l’appeler. 


Oui. Bien sûr… Moc. Un léger rire d’amusement résonna dans sa bouche. J’aime bien… Tous ce qui sort de l’ordinaire je veux dire.


Elle baissa un instant le regard, cherchant à ancré son prénom dans son esprit et à passer vers le tutoiement. Eh puis… Rien ne l’empêchait d’orienter la conversation hors du contexte de la consultation. Faire un peu connaissance n’avait jamais fait de mal à personne et à ce qu’elle sache, ce n’était pas interdit dans sa profession de dériver un peu. 


Tu… viens du Mexique alors ? Tu y habitais avant ? Plus que jamais, elle se concentra sur lui, bien décidée à parler de tout et de rien. D’où viens-tu ? Si je peux me permettre… Moi, j’ai toujours vécu ici, mais mon père est Américain. Je suis donc métissée. Certain voit mes traits non-japonais, mais d’autre… Toi, tu as des traits. Ça paraît. Sa main passa vaguement sur son visage pour mimer ses dires. … J’aime bien.


Oh, je l’ai dis…

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Dylan ramassa eau, carnet et stylo en se levant, mais avait peine à regarder son patient qui en fit autant. Du coin de l’œil, elle voyait sa silhouette se dessiner, s’ériger, lui rappelant qu’il faisait plus d’une tête qu’elle. Ce genre de particularité l’intimidait, la faisait sentir vulnérable. Mais un homme dans l’allure de Moc ajoutait une délicieuse perspective à cette vulnérabilité. Lorsqu’elle lui fit face pour contourner le bureau, il dégageait cette attraction qui engourdissait quelques peu sa propre démarche, se voulant naturelle, mais qui à présent avançait maladroitement. Elle prit conscience des battements de son cœur à plein régime dans sa poitrine lorsqu’elle leva les yeux vers les siens, accrochés encore une fois. Ceux du mexicain brillaient insensiblement dans leur orbite, sans que la psy n’ose les interpréter, même s’ils semblaient répondre à ce qu’elle voilait… Dylan passa devant lui et très finement elle respira son odeur, une odeur d’homme. Le contact visuel se rompit au même instant où cet effluve emplit ses poumons et la fit doucement saliver. Oh my… Elle s’installa sur le fauteuil, soit en face du sofa et de son patient. L’air de rien.


Moc poursuivit dans cette lancée sur la famille. Le pauvre, il n’avait aucun proche hormis sa sœur, mais il ne semblait avoir aucune trace de cette dernière. Un soupçon de culpabilité ressortait dans sa voix, mêlé à une certaine incertitude. Attentive, Dylan ne détacha aucunement son regard de ce visage qui paraissait voiler ou prendre une toute autre teinte que celle qu’il désirait exprimer au fond. Il souriait malgré tout. Peut-être se sentait-il forcé.  De paraître « clean ». Il ajouta finalement qu’il avait une grande famille, typiquement Latine, très grande. Un sourire sincère s’étira sur les lèvres de la jeune femme, appréciant finalement cette bonne humeur. Mais…


Je vois très bien.  Le bruit de son stylo gribouillait rapidement dans son carnet : Sœur ? . On pourrait parler un peu plus de votre sœur. Étiez-vous en bon terme avec elle avant tout ça ?


Son métier avait l’amère habitude de la faire sentir mal, comme à cet instant. Tantôt, son patient répondait mais détournait très vite la conversation vers d’autre point, mais toute suite, la bête psychologue revenait à l’assaut, comme si elle ignorait expressément les signes qui disaient « je ne veux pas en parler ». Mais c’était son métier. Elle devait parfois pousser. Même si ça lui coûterait l’appréciation de l’autre.


De quel genre de… Merde. Problème vous parliez ?


Dylan croisa des cuisses en s’adossant un peu sur le siège. Le carnet reposait sur elle et son attention était constamment rivée sur l’autre, tentant en vain de refouler l’inquiétude naissante dans son cœur. Elle pinça même ses lèvres, cachant le plus possible. Son trouble, l’anxiété, l’infime attachement qui naissait pour lui et l’envoûtement fait par son charme. 

9
Décidément. Elle aurait dû commencer par-là. La question lui parut soudainement plus appropriée, moins directe, moins entrain à l’hostilité de la part de l’homme. Même si ce dernier l’avait heurté d’une remarque par la suite, celle qui l’étouffa presque. Dylan se questionna si c’était réellement un numéro de charme et non une tactique quelconque pour qu’elle sympathise davantage avec lui. Néanmoins, elle devait admettre être à la merci de ses mires constamment viré vers les siennes, avec profondeur. Ses traits typiques avaient leur charme. Il massait ses tempes, d’une main robuste et grande. Deux sillons creusés vers le bas dans l’espace entre ses sourcils trahissaient une habitude de contrariété ou de frustration intense. Les rides que zébraient sous ses yeux traduisaient une longue et pénible vie, couverte de stress, alors qu’il entrait à peine dans la trentaine. La magnifique toison de sa barbe qu’ornaient ses joues, son menton et le contour de ses lèvres fines lui égayait la dureté de son visage. Il était beau. Même ses habits trop petit ne parvenait pas à lui enlever cette posture pleine de charisme.
Dylan observait, silencieuse, furtive dans les attentions de ses yeux, remarquant le roulement de ses muscles au niveau de ses bras. Sous ses vêtements, il devait être taillé dans la pierre.


Le bourdonnement grave de la voix la ramena à la réalité, Moc entamait sa réponse. Dans sa lancée, il n’avait pas grand-chose à dire à ce sujet, mis à part que c’était difficile. Son statut d’ex-détenu le suivait, mettait de l’ombre dans ses tentatives de réinsertion. L’empathie se faufila dans le cœur de la jeune femme, drainant une panoplie d’émotion pareil à elle, peine, regret pour lui, espoir, alors qu’elle le fixait comme si le but était de lui partager ses sentiments via ses yeux. Mais très vite, elle revit ce bouleversement vécu plus tôt, au moment où elle avait ouvert la porte. Cette fois, dans l’évidence claire et nette : leurs regards s’agrippaient l’un à l’autre.  Une braise dans le velours de son bas-ventre, une palpitation dans la poitrine ouvrit très finement ses lèvres. Elle aimait la hardiesse de ses attentions qui s’orientaient parfois vers son buste…


La jeune psy prit lentement sa lèvres inférieur dans sa bouche, la pinçant entre ses dents, l’humecta plusieurs fois. L’esquisse d’une scène torride prenait lentement forme dans le plus secret de son être. Mais pâmée, elle se décida finalement à détourner les yeux, s’apercevant que la chaleur montait à ses joues à présent empourprés. Ouf… Elle gribouilla dans son carnet « charmeur » qu’elle raya aussitôt, presque frénétiquement.


Je vois… Elle se racla la gorge, de nouveau asséché, mais cette fois par la fièvre ardente de son ventre.


Son sérieux reprit le dessus, concentrant ses pensées vers ses réponses, à sa voix… Qui lui retournait gentiment sa question. L’ironique, fourbe, malin patient lui renvoyait la question comme si elle était également à la recherche de l’épanouissement sociale et de la réinsertion. Mais le mexicain engageait cela vers sa vie personnelle. Dylan hésita longuement avant de se décider à répondre. Pourquoi pas ? Se disait-elle.


… Eh bien, plutôt bien. Je m’épanouie pleinement dans mon travail, qui est assez ardue, il faut l’avouer ! Mais après… J’ai travaillé fort pour y arriver. Ça me plaît d’aider les gens… Va-t-elle se lancer ? Ignorer ses deux autres et petites questions ? … Ensuite, non. Pas d’enfant, ni de mari.


Elle haussa des épaules, l’air de dire que c’était ainsi, mais un sourire éclaircit son visage, signalant qu’elle n’était nullement dérangée.


Mais étant donné que nous plongeons un peu dans le personnelle… Vous avez de la famille ? Elle se leva doucement, en prenant son carnet et son stylo. Allons sur le sofa et le fauteuil si vous le voulez bien. C’est plus confortable.
 

En effet, le bureau était assez grand pour y contenir un grand bureau et un espace réservé à ses entretiens, disposé tel un petit salon avec un grand sofa et un fauteuil en cuire, une table base, le tout dans des tons noirs et brun foncé, sobre et simple.

10
Dylan, pendant un court instant, ne savait plus ce qu’elle cherchait lorsqu’elle lui posa cette question. Forte directe. Mais de voir ses yeux se charger instantanément de colère lui fit comprendre qu’elle avait atteint un point sensible… Peut-être trop tôt pour une première séance. Elle déglutit dans sa gorge, restant figé dans sa crainte, appréhendant une réponse, une réaction… une attaque. S’il pouvait la voir dans son entièreté, il aurait remarqué les genoux vibrer, l’un des pieds gigoter, nerveusement, mais tout était à travers ses lunettes ; elle soutenait remarquablement son regard, mais ses mires trahissaient insensiblement son inquiétude.


Et il mit tous ça sur la faute de l’alcool… Tout simplement. Il rétorquait que le trafique de drogue n’avait rien à avoir avec ce crime. Tout en l’écoutant, le soulagement dénoua la crainte dans son estomac, malgré qu’un doute flottait encore.


Je vois…


Son stylo se mit à gribouiller sur son papier, traçant quelques mots-clés : Alcool, meurtre en état d’ébriété… femme. Le bout de son stylo resta longuement appuyé sur la fin, l’idée qu’il en avait assassiné une percutait. Du moins, c’est ce qu’elle supposa. Tuer, causer la mort, peut-être par accident, ça revenait au même. Ça l’a mené en prison… Mais plusieurs détails manquaient pour qu’elle comprenne. Après un instant d’hésitation, elle porta son attention sur le patient qui le dardait de ses yeux vides, sans émotion. Ses mains bougeaient, s’installant au niveau de ses tempes, semblant réfléchir, douter, feinter… Et il poursuivit son histoire, poussant vers le sens de sa question et conclut que sans le trafic, il ne se serait jamais retrouvé en prison. Dylan se détendit sur son siège, en baissant les yeux, paupières baissés, assimilant ces nouveaux détails qui ne l’aidaient pas plus à comprendre pour le moment. Mais gratter davantage ce sujet délicat ne lui paraissait pas une bonne idée, du moins pour aujourd’hui. Elle devait admettre qu’elle pouvait sentir un certain malaise… et sa fatigue de la journée pesait dans son crâne.


Elle prit une gorgée d’eau de sa bouteille, sa gorgée asséchée… Son patient était joueur, malin, quand il ne s’efforçait pas d’être poli ou cinglant. Elle prit une gorgée de travers, alors qu’elle ramena subitement sa main sur sa bouche tout en toussotant. Gênée. Avait-elle bien compris ? Pendant qu’elle se débattait pour retrouver son souffle et sa contenance, la phrase se répéta dans sa tête : Et moi encore j'ai de la chance, je dois être franchement moins comestible que vous ! Sérieux ? Dylan sourit à travers sa main.


Excusez-moi… J’ai bu trop vite. Le revers de ses doigts sur ses lèvres ajusta ensuite sa monture sur son nez.


Elle se traita d’idiote en terminant de tousser et reprit son sérieux. Ce n’était pas la première fois qu’un patient lui faisait un compliment, mais là… C’était bien la première fois qu’un d’entre eux réussissait à lui couper le souffle.


Eh bien, je… Une dernière toux gronda dans sa gorge, dégageant l’eau et poursuivit aussitôt. Je suis au service du programme de réhabilitation. Ils m’ont confiés votre dossier et… voilà. Mais ne pensez pas qu’on m’impose à vous. C’est une démarche normale du programme… Je vous dis ça, car vous allez l’air de supposer que c’est pénible.


Un sourire s’esquissa sur ses lèvres, sincère, enfantin, Dylan se devait bien de l’être. Peut-être qu’elle a laissé dévoilé ses craintes et qu’il en est vexé… Malgré sa petite remarque… salace.


Jusqu’ici, tout va bien… Si vous voulez me parlez de quelque chose, n’hésitez pas. Mais puis-je vous demandez comment se déroule votre insertion dans la société ?

11
Dylan griffonnait dans son carnet, sans avoir fait attention à l’homme, ni de ce qu’il pourrait en penser. Les yeux rivés vers le papier, elle ignorait qu’à cet instant elle incarnait le cliché de la psychologue, enfouit dans ses notes, n’écoutant peut-être pas son patient en le laissant croire que ce qu’il racontait l’intéressait. Mais en faite, elle mettait sur papier des fragments de conversation afin de facilité le retour. Une petite habitude qu’elle avait prit et qui était essentielle dans sa démarche envers son patient. Il lui fallait tout retenir, les détails qui pourront l’aider à travailler avec lui…


J’espère que ça ne vous gêne pas que je prenne des notes… Elle lui sourit, un soupçon de gêne enfantin brillant dans son regard.


Elle devait admettre que parfois elle se trouvait elle-même maniaque, toujours prise avec des notes, indéchiffrable à la toute fin lorsqu’on regardait dans l’ensemble. Elle devinait que sa manie d’écrire instinctivement toute chose qui lui semblait pertinente devait énerver plusieurs…


Son attention s’ancra sur lui, alors qu’ils s’engageaient vers la délicate question : Quel était son crime ? Nous y voilà. Jusqu’à maintenant, il avait tout l’air du voyou, dans cet ensemble un peu trop petit pour son corps de colosse et ses traits durs, presque menaçants, mais il dégageait beaucoup plus, une prestance. Du charme. Mais quelque chose qu’elle ne parvenait pas à saisir : il semblait inconfortable dans sa manière d’expliquer, dans sa façon de répondre à sa question. Peut-être avait-il honte. Mais il s’étalait d’une manière forte banale qu’il inquiéta légèrement la psy. Il parle quand même de meurtre ! Dylan tenait son crayon devant elle, visage légèrement baisé, scrutant depuis un moment le moindre faits et gestes de l’individu…


Ce sont ces trafiques de drogue qui vous ont mené à…


Non. Dylan ne parvenait à finir. Une certaine colère tiraillait présentement son ventre, rétractaient ses entrailles, mais en aucun cas elle ne laissa le tourment déformer son visage. Neutre, une pointe de saisissement brouillait cependant son regard. Elle toussota en réajustant ses lunettes sur son nez. Son patient avait poursuivit dans ses explications en lui parlant d’alcool et d’absence d’encadrement. Sa dernière question lui paraissait vaguement comme un sarcasme.


Nous y reviendrons plus tard, mais… Oui.


L’agitation prit fin. Le calme dans sa voix était revenu. Mais le bouleversement flottait silencieusement dans son regard. Ses yeux s’attardèrent longuement sur le patient. Dylan attrapa chaque trait de son visage avec son regard, les immobilisa et les imprima dans sa mémoire. Elle se demandait à présent si elle avait répondu à sa question de tout à l’heure, si elle avait déjà traité d’autres criminels. La réponse étant évidemment oui, mais jamais elle n’avait fait affaire à un meurtrier…


Alors… Pour me reprendre : Pensez-vous que ce meurtre serait la cause des trafiques de drogues dans lesquelles vous étiez impliqués ?

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Ce patient. Visiblement, il n’avait pas l’habitude. Combien de temps il avait été en prison ? Quinze années à croupir dans une cellule, parmi d’autre détenu, dans une ambiance où la violence et la crainte devait régner… Il était normal qu’il agisse ainsi envers elle, du moins envers sa profession. Dans cette optique, Dylan était le calme incarné, voir la douceur, comptant bien évaluer l’attitude et la façon d’être de cet homme qui, pour l’instant, semblait être tout le contraire d’elle. Mais le tout, en instaurant la confiance, car elle comptait bien faire son possible… Mon possible.


Au moins, il ne restait pas dans le silence, confiant à Dylan le bien-être de ne plus être réveiller le matin, ne plus être aux aguets lorsqu’il prenait sa douche… Cette réalité frappa durement la psy dans le fond de son être, chamboulée par cette image de viol typique de prison, la vulnérabilité dans laquelle les hommes se mettaient lorsqu’ils entraient dans la douche. L’envie de lui demander s’il avait vécu ou avait été témoin de ce genre de chose lui brûlait les lèvres, mais lui lancer cette question à cause de son étonnement aurait été beaucoup trop direct.


Je vois… C’est tous ce qu’elle se contenta de dire, tout en prenant en note quelques détails de ces premières cinq minutes.


Mais elle ne voyait pas l’importance d’écrire pour l’instant, elle offrait davantage son écoute. Il serait le guide de cette séance qui prendra la tournure selon ce qu’il dira, ce qu’il racontera. Ils avaient une heure… Mais Moc révéla son impatience lorsqu’il jeta un coup d’œil à son horloge. La jeune psy soupira doucement en se pinçant les lèvres, lui disant silencieusement qu’ils venaient à peine de débuter.
Son patient osa deux questions, d’abord sur l’expérience de la psychologue avec d’autres criminels et la seconde sur son dossier, si elle l’avait lu. Dylan s’ajusta sur son siège, en lançant une œillade vers ledit dossier qui était toujours sur son bureau.


Oui, je l’ai lu. Très vite, mais je l’ai lu…


Il poursuivit. Dylan devait admettre qu’elle était étonnée de l’entendre la rassurer, alors qu’il expliquait ne pas être si méchant qu’il le laissait croire. Son sourire s’illumina à cet aveu, alors qu’elle en cherchait le sens. Désirait-il qu’elle soit plus indulgente à son égard ou était-ce simplement pour l’encourager à partir sur une autre base et non celle du fait qu’il sortait de prison ? Elle flottait dans l’hésitation, voyant là plusieurs voies à prendre avec lui… Le tout étant de choisir, la bonne…


Très bonne attitude selon plusieurs gardiens, mais pour d’autre vous avez un souci avec l’autorité… Votre bonne conduite vous a pourtant permis une libération. Mais ça m’amène à me demander : en ce qui concerne votre crime… C’est surfait aussi ?


Trop directe peut-être. Mais c’était lancé. Eh puis, elle avait finalement besoin de savoir…


Que s’est-il passé pour que vous vous retrouviez en prison ?

13
Dylan ne sut pas détacher son regard de ce visage, marqué de vieillesse… de fatigue. Elle se souvenait parfaitement avoir lu dans le dossier qu’il était à peine dans la trentaine et pourtant, de légère ride zébrait sur sa figure, endurcissant ses traits et son regard. Ses yeux. Ils étaient sombres, mais profonds, pesant une certaine austérité sur la psy qui le détaillait silencieusement. Son œil velouté happa le haut du corps du détenu, soupesant son charisme. Il était beau. Elle s’attarda sur la toison de la barbe qui s’étirait d’un léger sourire et se mouvait au rythme des paroles. Il se présentait. Elle tendit sa main instinctivement pour serrer la sienne…


Moc… Intéressant. Dylan Ellison. Mais appelez-moi simplement… Dylan.


Elle fit un pas en arrière pour le laisser entrer dans le bureau en riant nerveusement. Elle se traita d’imbécile, prenant conscience du malaise qu’elle devait avoir dégagé avec son air bouche-bée. Mais la porte se referma, instaurant un climat apaisant et silencieux. Le bureau contenait des meubles sombres, des fauteuils en cuir et un bureau en bois foncé, le reste étant de couleur sobre, blanc, noir et brun. Dylan s’avança vers son bureau pour s’installer devant son nouveau patient. Il lui demanda d’ailleurs comment se déroulera la séance, lançant quelques suppositions quant à ce qu’ils allaient aborder comme sujet et termina en admettant qu’il ne croyait pas trop à ces méthodes… Plutôt sec, mais sincère. La jeune psy était resté de marbre, mais attentive, prenant ce sérieux qui lui permettait de réfléchir un instant, sans dévoiler un quelconque dérangement suite à ses mots. Tout était dans son regard, le reste était neutre.


Eh bien… Ce que vous me dites-là est déjà un bon début. Je suis certaine que ça vous fait du bien de vous exprimer ainsi, librement.


Un sourire s’esquisse à ses lèvres, regard baissé sur sa feuille de note qu’elle ajustait aisément. Puis elle porta son attention sur lui, sur ses habits. En dessous, elle devina les muscles durs, une articulation raide, mais résistante. Il semblait être bâtit dans le marbre, sculpté finement dans la moindre de ses fibres… Malgré le manque d’aisance que dégageaient ses vêtements, rien ne lui ôtait cette prestance haute, de charme qu’il rependait de ses mires.


Comment allez-vous aujourd’hui ?


Simplement. Elle ne comptait pas lui parler du déroulement.


… Ne soyez pas inquiet. Nous sommes ici pour vous et je crois qu’en partie, vous êtes là pour quelque chose… et pas seulement pour éviter le bracelet à la cheville.

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Le juteux des ananas laissait un goût plutôt amer sur la langue de la psychologue, venant à peine de finir son –dernier- café. Elle avalait son déjeuner, visage et siège rivé vers la fenêtre du bureau qui donnait sur un petit parc. La matinée fut chargée en émotion, deux dures séances qui lui ont coûté au moins une boîte de mouchoirs et 45 minutes en moins sur sa pause dîner. Elle soufflait, sachant pertinemment qu’il lui restait seulement trois rendez-vous… 


Mademoiselle Ellison !


La gentille et petite réceptionniste venait de faire irruption dans son bureau, mais également dans le tréfonds de son esprit, ramenant la fatiguée psychologue dans la manière la plus chaotique qu’elle pouvait. La jeune psy en avait pourtant l’habitude, mais elle ne put s’empêcher de soupirer bruyamment en tournant son fauteuil vers la porte, croisant le regard pétillant de la réceptionniste qui lui étalait la raison du dérangement. Le programme de réhabilitation : une procédure normale dans certain cas, mais qui inquiétait surtout Dylan. Il était rare qu’elle reçoive ce genre de patient, ayant déjà eu quelques expériences houleuses…


Ouais, pourquoi pas… Hum ? La chaotique petite réceptionniste poursuivait ses explications, mentionnant une information qui fut mal reçu par la psy.


Le rendez-vous allait se dérouler la journée même. L’heure qui était sensé lui permettre de rentrer chez elle plus tôt avait été remplie. La journée qui avait mal débuté pour elle allait se rallonger d’une heure, voir deux et avec un détenu. Un profond soupire évacua la colère naissante dans son abdomen et l’empêcha de sauter sur sa réceptionniste, beaucoup trop efficace…


Bien… Merci. Lança-t-elle entre ses dents, son visage voilé par cet air exagérément ravi.


Le claquement de porte fit sursauter la jeune femme, effondrant par le fait même son visage souriant. Elle jura entre ses dents, non pas enchantée pour le moment à l’idée du programme et tourna son siège vers la fenêtre pour profiter des cinq minutes restantes de sa pause…


Plus tard dans la journée…


Elle avait défilé assez vite. Dylan, dans sa robe bleu à motif fleuri, s’étira longuement sur son fauteuil, en terminant de lire le dossier que le programme de réhabilitation lui avait envoyé. L’esprit légèrement plus gai, elle appréhendait sa rencontre, s’encourageant à l’idée qu’elle rendrait service… Mais elle avait du mal avec les jugements. Car rien n’indiquait dans le dossier ce qu’il avait commis comme crime, seulement les efforts et la motivation… Tout lui disait qu’ils devront en venir à la question un moment donné et c’est ce qui l’inquiétait davantage. Eh si elle avait affaire à un tueur ou un violeur ou pire… Un homme qui n’aimait pas du tout les psychologues.


Elle stoppa ses idées irraisonnables à l’instant où on cogna à sa porte. Une voix retentit par la suite, plutôt hésitante dans ses paroles mais étonnamment grave et tendre dans sa résonance. Dylan se dépêcha d’aller ouvrir, préférant l’accueillir elle-même… Son regard se leva plus haut, lentement, escaladant avec trouble et un certain bouleversement la forme colossale qui s’élevait devant elle… Elle resta sans voix un long moment, le regard planté dans ceux du détenu.


… Bonjour.

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Blabla / Re : Trombinoscope
« le: samedi 22 mars 2014, 16:19:02 »
Louche ? Nan. T'as plutôt l'air de m'admirer, ce que je comprends tout à fait.  8)

:D

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