Bureau de la direction et infirmerie / Re : Douce rencontre, mais que font une nymphe et un démon sur ce plan ? [PV Fressia]
« le: dimanche 12 octobre 2025, 23:57:05 »« J’ai grande hâte de découvrir cet endroit alors ! »
Ne puis-je m'empêcher de lâcher joyeusement en suivant gaiement ce bel homme à mes côtés, avant de me mettre doucement à rougir en me rendant compte de mon emportement un peu trop familier et enfantin. Ce qui m’enbarassa légèrement alors que le rouge me montait aux joues, venant à adresser un sourire désolé en regardant ce séduisant enseignant, tout en riant gênée de mon côté trop nature qu’il devait sûrement trouver similaire à ses étudiantes ne pouvais-je m'empêcher de penser.
Notre route se passait dans un silence presque religieux, ça en était presque gênant, mais… Ça avait aussi ce petit côté, vous savez ! Heu, comment dire ? Genre comme une réflexion avant le combat, la cogitation et préparation de plan avant de passer à l’attaque, vous voyez ce que je veux dire ? C’était à la fois étrange et amusant, du moins pour ma part. Ce qui me fit rire discrètement toute seule, venant à rougir en me rendant compte de mon comportement des plus étranges, venant adresser de nouveau un timide sourire à l’homme à mes côtés, avant de reporter mon regard ailleurs, me perdant de nouveau dans mes réflexions. Mon estomac ne tarda pas à se manifester silencieusement lui aussi, me faisant rougir de plus belle tout en riant de nouveau, embarrassé par la situation. Décidément, s’il ne fuyait pas à cause de mes discrets rires répétitifs des plus ridicules et étranges, c’est qu’il avait sacrément faim ! Ou alors, il avait de la sympathie pour une demoiselle aussi enfantine que moi, peut-être ?
Et alors que nous continuons à marcher en silence dans les rues de Seikusu, en attendant d’arriver à notre destination, je me posais mille et une questions. De quoi pourrions-nous parler ? Peut-être que je pourrais lui demander s’il est enseignant depuis longtemps ? Ou depuis combien de temps il est au Japon, non ? Car vu son faciès, tout comme moi, j’imagine qu’il n’est pas d’ici… D’ailleurs, faudra que je fasse attention si on parle de ça, j’ai intérêt à ne pas faire de gaffe moi, douée comme je suis ! D’ailleurs, est-ce qu’on devrait continuer à se vouvoyer ou non ? Je ne sais pas, est-ce que cela ne serait pas impoli si je me permettais autant de familiarité ? Mais, si je restais si polie, est-ce qu’au contraire je ne paraîtrais pas trop sérieuse, voire ennuyeuse à ses yeux ? Je n’ai pas envie qu’il me trouve ennuyeuse, je…
C’est étrange ce que je ressens en ce moment, vraiment étrange. Je ne me suis jamais sentie aussi troublée et perdue à la fois, mais aussi heureuse et enjouée paradoxalement. Mais qu’est-ce qui se passait, bon sang ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Je crois que je n’avais jamais ressenti ça…Ou, alors, il y a bien longtemps… ? Mais je fus vite sortie de mes songes quand on arriva devant la devanture du restaurant typiquement traditionnel ! Sous la lueur tamisée des lanternes de papier rouge, je découvre une petite devanture discrète, nichée entre deux ruelles tranquilles. Le bois sombre de l’extérieur de l’établissement respire la chaleur du temps, poli par les années, tandis qu’un noren - un rideau de tissu frappé de caractères japonais - ondule doucement sous la brise du soir. Le parfum du riz chaud, du bouillon et du soja flotte dans l’air, éveillant ma curiosité mais surtout ma faim tant ça sentait délicieusement bon !
Quand nous pénétrames dans le restaurant, après les salutations adressées au personnel, je ne pus m'empêcher de jeter un œil rapide dans le reste de l’établissement, tandis que Monsieur Kalvenhaar discuta avec une jeune femme. Après avoir écouté attentivement ses directives, Yuki, qui sera notre serveuse attitrée ce soir, nous guida jusqu'à une charmante petite pièce très intimiste et dans un style purement zen et nippon. Une fois à l’intérieur, ce charmant homme en ma compagnie ce soir m’invita à prendre place, ce que je fis en lui adressant un beau sourire. Et une fois installée, j’imita mon « partenaire de dîner », venant retirer mon manteau long, dévoilant ainsi la tenue que je portais un peu plus tôt dans la journée. Puis, pendant que j’attrapa délicatement la carte des plats que me tendit le séduisant rouquin face à moi, tout en écoutant sa suggestion, j’ouvris rapidement le menu, cherchant du regard celui dont il me parlait.
« Ho ! Il m’a l’air en effet très intéressant ce menu, très copieux, très varié. Puis, il y a même des déserts et la boisson comprise ? Mais c’est une pépite que vous avez repéré là Monsieur Kalvenhaar ! Allons pour le menu B6 dans ce cas ! »
Alors que je tendis ma carte des menus à la jeune serveuse tout en lui adressant un sourire, je reporta mon attention vers mon « compagnon » de ce soir, et tout en gardant mon doux sourire, je lui demanda avec amusement.
« Pour la boisson, vous préférez quelque chose de chaud comme du thé ou bien quelque chose de plus festif comme du saké ? Ou alors quelque chose de plus sage et hydratant comme de l’eau ? »
Quand le bel homme avec qui j’allais partager ce délicieux repas donna sa réponse, et que Yuki nous quitta pour aller s’occuper de transmettre notre commande en cuisine, j’en profita pour essayer de faire un peu la conversation.
« Je… Je suis ravie du hasard ! C’était vraiment une agréable surprise de vous revoir ce soir… »
Balbutiais-je timidement, mon regard oscillant entre la table et les yeux si hypnotiques de Monsieur Kalvenhaar, tandis que je poursuivais d’une petite voix timide mais très enjouée malgré tout, faisant tout mon possible pour brisser la glace entre nous.
« Je… Vous… Heu… Alors… Ça fait longtemps que vous êtes enseignant ? Ho ! Je… Peut-être que le vouvoiement vous gêne ! Ça vous rappelle peut-être trop l’école et toutes ces formalités ! Je… Heu… Vous… Heu… Souhaitez-vous que l’on… Se tu-tutoie ? »










!