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Messages - Damian Urteist

Pages: [1] 2
1
Les contrées du Chaos / Re : Ruche d'Anakha [Entrée libre Sans limite]
« le: lundi 06 octobre 2025, 18:59:07 »
Le silence s’étire entre nous, dense comme une nappe de brume avant l’aube. Anakha me jauge, ses mots viennent enfin : "C’est une visée respectable… et périlleuse."

Je ne peux m’en empêcher : un rire m’échappe. Franc, sonore, presque déplacé dans ce théâtre de chairs et de toiles palpitantes. Vivre dans le péril est mon quotidien depuis des décennies. Périlleux ? Il ignore sans doute ce que cela signifie, pour quelqu’un qui a traversé les siècles avec une lame d’argent suspendue au-dessus de la gorge.

Mais lorsqu’il enchaîne : "Un substitut au sang allège un fardeau… et augmente la menace si on le manie sans garde.", mon rire s’éteint net. Je penche légèrement la tête, un sourire carnassier étirant mes lèvres.

"Aurais-tu peur, Anakha… que des canines d’albâtre viennent mordre dans ton expansion ?"
Ma voix reste calme, presque caressante, mais derrière les syllabes flotte une pointe de défi. Je sais qu’il a sa logique, et je ne la méprise pas : tout bâtisseur redoute les forces qu’il ne peut anticiper.

Quand il me demande de désigner le village à épargner, je réponds sans détour :
"Nuevaviva. Un hameau caché dans une forêt, bordé d’un lac, protégé par les montagnes. Isolé, discret. Tu le laisseras intact. Pas une mort, pas un prélèvement, pas un “accident” pratique."

Je plante mon regard dans le sien, froid, immobile.
"Je prendrai ta parole pour ce qu’elle vaut. Et je te préviens : si elle se brise, je n’aurai aucune hésitation à traiter ta ruche comme je traiterais un nid de vermine. L’étendue de ton empire m’importe peu : tant que tu tiens ta promesse, je t’apporte ce que je sais. Si tu la trahis, je m’en moquerai comme d’un souffle éteint."

Il m’écoute. Ses phrases s’enchaînent : la ruche avance, les annexes poussent, les troupes partent. Son ton est celui d’un stratège qui déroule son plan, pas d’un suppliant. Je ne m’y trompe pas. Et je n’ai pas besoin qu’il me jure loyauté ; je veux juste que le pacte soit clair : mon aide contre sa retenue ciblée. Rien de plus.

Je reste un moment à observer la vallée qui se tord et respire. Les structures organiques palpitent, les couloirs de chair s’ouvrent et se referment comme des poumons. Ce n’est plus un chantier, c’est un organisme. Un empire embryonnaire, qui ne dort jamais.

Quelques heures passent. Quand je m’éloigne, la brume m’enveloppe comme un manteau familier. L’aube approche : je la sens dans la texture de l’air, dans le silence électrique avant la lumière. Je ne dors pas ; je n’ai pas besoin de sommeil comme les humains, mais je ressens l’appel des heures grises. Mon corps s’étire dans l’obscurité comme une lame.

Je pars sans me retourner. Ma silhouette se fond dans les méandres de la brume jusqu’à disparaître. Les premières lueurs effleurent les cimes quand je m’élance vers Nuevaviva. Le monde défile dans un silence que seuls mes sens percent : bruissements de feuilles, craquements lointains d’animaux, la respiration d’une rivière sous la terre.

J’avance vite, comme seul un vampire peut le faire. Chaque pas est précis, calculé. Le vent m’effleure le visage sans jamais me ralentir. Je pense à Anakha, à sa ruche, à ses plans. Je pense à ce que je vais lui offrir, un savoir que Tekhos lui-même n’a pas percé, et au prix exact qu’il devra payer : la paix d’un village.

Et puis, sans que je le décide vraiment, son visage s’impose à moi. Diamant. Ma Diamant. La seule dont la lumière traverse encore mes défenses sans effort. Une pensée fugace, comme une veine d’or dans la roche froide. Elle ignore ce que je m’apprête à faire ; elle me connaît trop bien je pense, pour croire que je me lierais à un être comme Anakha sans raison. Elle devinera, tôt ou tard.

Je me surprends à serrer légèrement la mâchoire. Elle est mon ancrage, mon étoile fixe. C’est pour elle que je reste lucide au milieu de la fange.

Les montagnes se découpent lentement dans le ciel pâlissant. Nuevaviva dort encore, paisible, blottie au bord de son lac. Les cheminées fument à peine, les odeurs de bois humide et de mousse me parviennent avant même que je distingue les toits.

J’entre dans le village comme une ombre. Personne ne m’arrête ; tout le monde sait. Mon laboratoire secondaire m’y attend, dissimulé dans une grange abandonnée depuis quelques semaines. Je pousse la porte sans bruit ; la poussière retombe en volutes paresseuses. Les instruments, soigneusement rangés, sont encore là. Le métal luit faiblement dans la lumière qui filtre.

Je prépare le nécessaire : cuves, instruments d’analyse, conservateurs, tout ce qu’il me faut pour transformer les promesses en résultats tangibles. Chaque pièce trouve sa place dans les deux caisses de transport.

Avant de repartir, je jette un dernier regard vers le lac. Nuevaviva est tranquille. Elle ne sait rien de ce qui s’étend là-bas, dans la vallée. Elle ne sait rien de la ruche qui germe, des troupes qui partent, des pactes passés dans la brume.

Je pense à Diamant une dernière fois. Elle devra être prudente. Très prudente. Son village peut être épargné… ou observé. Anakha a ses propres définitions de la retenue. Je lui laisse une note explicative sans trop rentrer dans les détails.

Lorsque le soleil franchit les crêtes, je suis déjà reparti, chargé de ce dont j’ai besoin. L’aube m’accompagne, froide et silencieuse.
Demain, la science et la chair se croiseront. Et si Anakha ment, je saurai exactement où frapper.

Pendant ce temps, sur les Contrées du Chaos, non loin de la Ruche, un terranide-loup court à perdre haleine en criant : "Elle est de retour ! La femme aux cheveux bleus !", mais il ne s'arrête pas.

2
J’écoute Anakha répondre à mon « pourquoi » comme on observe une bête qui déploie ses ailes : sans surprise, et pourtant avec une pointe de tristesse que je ne lui connais pas. Deirdre. Le nom tombe dans la brume et allume quelque chose de froid en moi. Quand un homme bascule aussi loin dans l’ombre, il faut, me dis-je froidement, qu’il ait perdu quelqu’un d’exceptionnel. Cette jeune femme devait briller d’un feu que rien, ou presque, ne peut apaiser.

En un éclair, une image me traverse : Diamant, ma Diamant, mon elfe lunaire, disparue. Je sens, plus qu’une pensée, une hypothèse effroyable : que ferais-je si elle n’était plus ? Si quelqu’un me l’arrachait ? Mon estomac se noue d’une façon que je connais trop bien. Le spectacle d’Anakha, sculpté par la haine et la perte, m’envoie un miroir que je n’aime pas voir : je pourrais être lui. Ou mon créateur.  Je pourrais devenir, par la même mécanique perverse, une machine de vengeance. L’image me terrasse un instant : je me vois rugir, dépouillé de pitié, de mon reste d’humanité,  capable des mêmes horreurs. Cela me glace, et m’éclaire. Je sens que la ligne entre créateur et monstre est plus fine qu’on ne la croit.

Je le regarde, et je me surprends à me demander comment ladite recherchée réagirait, si elle savait. L’aurait-elle reconnu dans la ruche qui grandit, dans ces bébés qui pulsent et s’agrippent à la rive ? Aurait-elle pleuré, ou se serait-elle détournée ? Je ne sais pas. La question me hante : Anakha est-il créateur, un forgeron d’armées et d’architectures vivantes, ou géniteur d’une monstruosité qui nie l’humanité de ses enfants ? La réponse n’est pas nette. Son œuvre porte le sceau d’un génie malade et d’une rage méthodique ; la frontière entre science et profanation s’efface.

Je regarde la vallée qui se transforme, et, curieusement, les cris, les gémissements, les sons obscènes n’atteignent plus mes entrailles comme ils le feraient autrefois. Ils sont là,  je les entends et les décortique comme on écouterait des notes dissonantes, mais ils ne me chavirent pas. Peut-être suis-je déjà trop infecté d’horreur pour m’émouvoir davantage ; peut-être que la brume a anesthésié ce réflexe. Toujours est-il que je les note, comme on note une donnée utile : rythme, intensité, répartition des relais. Tout est information.

Anakha, implacable, me toise et pose sa question pratique, tranchante : suffira-t-elle ? un autre modèle ? un emplacement ? une clef ?  Sa proposition de réciprocité flotte à nouveau entre nous.

Je le fixe droit dans les yeux. Le feu qui danse dans les siens n’est pas du feu humain, et c’est précisément cette certitude qui m’autorise la franchise. Ma voix est calme, mes mots mesurés, je veux poser le pacte, pas un ultimatum.

Merci. Cela me suffira amplement.” Je marque une pause, et laisse ma phrase faire son travail. “Pour le laboratoire, choisis l’emplacement que tu juges le plus sûr et le plus isolé. Je m’occuperai du matériel spécifique, instruments, conservateurs et… ce qu’exige l’étude. Je serai absent une journée : je vais chercher ce dont j’ai besoin dans mon laboratoire de base.

Je sens la brume palpiter, comme si elle approuvait cette précision. Je reprends, plus directement :
La clef de quoi ?” levant un doigt, presque interrogatif. “Rendre les miens moins dépendants du sang humain. Trouver ou forger un substitut capable de les maintenir en vie, sans l’hécatombe. Voilà la clef que je veux.

Il y a, dans mes mots, l’effort d’un homme qui vend sa nature et sa science sans renoncer à son but. Puis je lui rends sa condition, sèche :
Me rendre la pareille ?” Je le scrute, sans sourire. “Tu viens d’en faire la moitié. La seconde moitié, tu l’accordes ainsi : tu épargnes un village spécifique des Terres Sauvages. C’est tout ce que je demande.

Je laisse mes syllabes peser. La violence d’Anakha pour une femme ne me surprend plus, mais son amour m’oblige à tenir parole : c’est un fil moral tordu, mais je le reconnais quand il est offert. Je ne peux, en conscience, fermer les yeux sur l’ardeur qui l’habite ; et je n’ai pas l’intention d’être le complice d’un carnage inutile.

Je termine, et mes mots deviennent presque doux, choisis pour ne pas être interprétés comme faiblesse :
Je ne peux pas ignorer l’amour que tu portes à Deirdre. Je te fournis toute l’aide vampirique, scientifique et matérielle dont tu auras besoin pour la retrouver, dans la mesure où cela s’insère dans ma recherche. Mais je poserai une condition : tu préserves ce village. Pas en paroles, mais en actes. Tu m’accordes la vie de ces innocents, et je t’apporte les moyens pour que ta quête ne dévaste plus des terres entières.

Je relève la tête, et nos regards se lient. La brume écarlate palpite autour de nous comme un juron ou une promesse. Anakha jauge mes termes ; je sens le calcul, l’évaluation du bénéfice. Il comprend que je ne parle pas en vain.

Puis je me retourne légèrement, pour saisir à la fois l’ampleur du terreau qui se forme et la certitude froide qui m’habite : il y a une route possible entre nos monstruosités. Une route sanglante, peut-être, mais une route qui, si on la trace avec soin, pourrait transformer l’horreur en outil. J'incline la tête en silence, et, sans rompre le contact visuel, j’ajoute, sobre :
Nous commençons demain. Garde ton spécimen de côté. Je partirai à l’aube pour une journée. Tu laisseras ton spécimen mis de côté pour m'amener vers toi si tu as avancé géographiquement. Et Anakha… lorsque tu retrouveras Deirdre, prends soin d’elle, d’une manière que je comprendrai.

3
Blabla / Re : J'épouse, j'esclavagise, je tue
« le: lundi 22 septembre 2025, 13:32:43 »
Pas compliqué pour ma part  ;-)

J'épouse Diamant,
J'esclavagise Caïn,
Je tue Shun.


Mahès, Astral, Tinuviel

4
Les terres sauvages / Re : La Belle et la Bête [PV Diamant]
« le: dimanche 21 septembre 2025, 21:32:26 »
Je lève les yeux vers elle, encore ébranlé par ses mots. Elle n’est pas Rå… et pourtant quelque chose en moi vacille, fragile, prêt à se briser. Je cherche mes mots, mais mes lèvres tremblent, mes excuses s’emmêlent.
"Peut-être… peut-être êtes-vous son écho…"

Ma voix me semble étrangère, un souffle perdu dans l’air humide de la forêt. Mes mains s’agitent, mes doigts se crispent. Je me sens vulnérable, exposé, mais je ne peux détacher mes yeux d’elle. Dans ma langue natale, rauque et hésitante :
"Eg er Damian Urteist."

Puis, reprenant la langue commune, je souffle presque en balbutiant :
"Je… je ne voulais pas vous effrayer… Pardonnez-moi."

Du coin de l’œil, je remarque un éclat de blanc veiné de violet coincé dans les ronces : une fleur fragile qui semble me tendre la main, écho silencieux de sa présence. Je m’approche, sentant chaque racine sous mes pieds, et murmure aux épines de s’écarter. La fleur se détache et je tends la main vers elle, doigts encore tremblants :
"Pour vous… elle survit là où personne ne l’attend."

Le souffle du moment se rompt brutalement. Derrière elle, le bruissement des feuilles. Des silhouettes surgissent, quatre esclavagistes, le métal de leurs armes brillant dans la pénombre. Mon sang se fige, mes sens s’éveillent à l’urgence et au danger.

Ma retenue éclate comme du verre brisé. Un grondement sourd monte de ma gorge, primitif et animal. Mon corps bondit avant même que je ne réfléchisse. L’air se coupe, le parfum de la terre humide et du bois m’enveloppe. Je sens le métal contre ma peau, la peur et la surprise dans leurs yeux, la tension électrique de l’instant.

D'une main je frappe et je projette, j'esquive, et de l'autre main, avec ma rapière je pare, je taille, encore et encore. Mes crocs sont découverts, mes muscles tendus comme des arcs prêts à rompre. Chaque geste est précis, instinctif, mais animé par ma rage protectrice. Je ne pense plus à moi, seulement à elle, à son souffle, à son aura qui a réveillé quelque chose de trop longtemps endormi.

Quand le dernier tombe, inerte, mes genoux fléchissent, mes bras tremblent. L’adrénaline pulse dans mes veines comme un feu liquide. Le vent léger traverse les feuilles, les odeurs de mousse et de sang me parviennent, et mon cœur bat encore trop fort. Lentement, je retrouve son regard. Elle est indemne. Mon souffle revient, saccadé, mais plus calme.

"Je… je ne pouvais pas vous laisser…" murmuré, plus à moi-même qu’à elle.

Mes doigts se resserrent un instant, comme pour retenir ce frisson persistant, ce mélange d’inquiétude et de soulagement.

Mes yeux cherchent les siens, et je les trouve, grands ouverts, emplis d’inquiétude ou de curiosité, je ne saurai dire. Chaque respiration qu’elle prend résonne dans ma poitrine, chaque frémissement de ses épaules me traverse comme une onde fragile.

Je tends la main vers la sienne, l’effleurant à peine, pour m’assurer qu’elle est vraiment là. Mon pouls s’apaise peu à peu, mais mon cœur reste en désordre, vibrant d’un mélange de peur, de soulagement et de quelque chose de plus doux.

"Je… je n’aurais jamais dû…"
Ma voix se brise, rauque, marquée par l’intensité du moment.

"Je… je ne voulais pas vous effrayer."

Elle sourit, fragile et lumineuse, et mon souffle se suspend. Tout en elle me semble à la fois distant et terriblement proche. Sa présence est une caresse sur mes sens, et je me surprends à vouloir rester ainsi, suspendu à son regard, à son parfum, à la chaleur subtile qu’elle dégage.

Je me penche légèrement, presque instinctivement, mon souffle effleurant son visage.

"Diamant…" Je répète son nom, comme pour m’assurer qu’il est réel. Mes doigts effleurent les siens, plus assurés cette fois, mais toujours délicats.

Mes yeux croisent les siens, et un frisson parcourt ma nuque, mes épaules, mes bras. Mon corps écoute chacun de ses mouvements. Je réalise que je n’ai pas seulement protégé son corps, mais quelque chose de plus fragile encore : son essence, son être.

Pour la première fois depuis longtemps, je me permets de sourire. Pas le sourire d’un prédateur, mais celui d’un homme vivant, éveillé, touché par quelqu’un qu’il n’osait plus imaginer.

Je me recule légèrement pour lui laisser de l’espace, mais reste proche, vigilant, tel un gardien silencieux. Mon souffle s’apaise, la tension se dissipe, remplacée par une chaleur douce, diffuse, irradiant de mon cœur jusque dans mes doigts.

"Merci…" dis-je enfin, plus pour moi que pour elle.
"Merci d’être… là."

Je reste immobile, prêt à répondre à chacun de ses gestes, mais aussi à me laisser guider, à me laisser toucher par cette lumière fragile et mystérieuse qu’elle dégage.

5
Les terres sauvages / Re : La Belle et la Bête [PV Diamant]
« le: dimanche 21 septembre 2025, 12:14:09 »
Le sommeil me tient à peine, fragile comme un fil tendu sur le vide. Les racines noueuses dans mon dos et l’odeur des feuilles sèches m’ont bercé, mais mes sens, eux, ne s’éteignent jamais vraiment.

C’est alors qu’un souffle me frôle. Une caresse si légère que je pourrais croire à un rêve : une mèche de cheveux effleure mon cou. Une effluve délicate, jasmin mêlé de rose, vient s’y déposer comme un murmure. Délicate, fragile et douce senteur à mon goût. Mon corps réagit avant mon esprit, mes crocs se tendent, mes narines s’emplissent de cette fragrance nouvelle. Inconsciemment, je sais : une femme. Et plus encore, j’entends son cœur. Calme, régulier, vibrant dans l’air comme une note cristalline.

Mais ce n’est pas le seul.
Un autre battement, plus lourd, plus prédateur, s’approche par derrière. Plus proche à chaque seconde.

Mes yeux s’ouvrent d’un coup. Je ne réfléchis pas. Mon corps disparaît dans un élan vampirique : en un battement de cil, ma main est déjà sur la gorge de l’homme qui bondissait vers elle. Un esclavagiste. Son souffle se bloque dans sa trachée écrasée. Sans un bruit, je le projette contre le tronc voisin. L’impact résonne, bref, sec. Sa pique chute dans l’herbe.

Je n’hésite pas. Je le tire dans l’ombre des racines, hors de sa vue à elle. Mes crocs s’enfoncent et la chaleur de son sang inonde ma bouche. Ce n’est plus une lutte, c’est une sentence. On ne tend pas la main sur une femme en ma présence. Pas lui. Pas ces hommes-là. Et je bois jusqu’à la dernière goutte. Quand son corps s’effondre, inerte, je m’essuie la bouche avec le revers de ma manche, jusqu’à effacer toute trace de ce festin brutal.

Alors seulement je reviens vers elle. Lentement. Comme si le moindre de mes gestes risquait de briser ce moment.

Je lève les yeux. Et je m’arrête net.

La lumière glisse entre les branches, vient se poser sur ses cheveux pâles, sur la finesse de son visage attentif. Une aura émane d’elle, paisible, ancestrale. Je reste figé. Parce que je la connais. Ou plutôt, je crois la connaître.

"… Rå…"
Le nom s’échappe de mes lèvres sans que je le décide.

Mon cœur mort ne bat plus, mais mon âme, elle, vacille. Car jamais je n’avais revu l’Esprit de la forêt depuis mon enchaînement aux ténèbres. Et là, devant moi, je crois le revoir.

Une brûlure monte dans mes yeux. Quand je baisse la tête, une larme unique roule sur ma joue. Mais ce n’est pas une larme d’eau, c’est du sang. La preuve de ce que je suis devenu.

Je n’ose pas essuyer cette trace. Elle tombe, silencieuse, sur la terre.

Enfin, je trouve la force de lui parler. Ma voix est rauque, marquée par le poids de l’émotion.

"Pardonne-moi… je ne pensais jamais te revoir."

6
Les terres sauvages / La Belle et la Bête [PV Diamant]
« le: dimanche 21 septembre 2025, 00:31:25 »
Les herbes hautes de la savane ondulent sous le vent, bruissant comme une mer dorée. Mon carnet est déjà couvert de notes griffonnées sur les espèces rencontrées aujourd’hui : une liane aux fleurs écarlates, dont la sève s’épaissit comme du miel, et un champignon à spores bleutées, que je n’avais encore jamais observé. L’odeur de terre chaude et de pollen m’apaise, mais sous cette quiétude, mes sens vampiriques ne se taisent pas. Chaque battement de cœur au loin, chaque effluve de sueur ou de peur, me parvient avec une clarté presque douloureuse.

Un cri déchire soudain la plaine. Un cri bref, étranglé. Mon corps se tend. Là-bas, entre deux affleurements rocheux, je distingue une silhouette terranide projetée au sol. Un homme, la peau sombre, couvert de peintures rituelles encore fraîches. Au-dessus de lui, un chasseur d’esclaves, armé d’une pique, déjà prêt à l’entraver.

Je n’hésite pas. Mes pas sont rapides, presque trop silencieux pour être humains. Le chasseur se retourne à peine qu’il n’a plus le temps de réagir : ma main se referme sur son poignet, mes doigts serrent, et l’os craque sous la pression. Ses yeux s’écarquillent, mais aucun cri ne sort avant que je ne l’abatte d’un revers sec. Le sang s’ouvre, une traînée écarlate éclabousse l’herbe. L’odeur m’envahit aussitôt, étourdissante. Mon souffle se coupe, mes crocs me lancent.

Je lutte. Ce sang est une tentation, mais je détourne la tête, serrant la mâchoire. Non. Pas ici. Pas maintenant. Et surtout pas de cette façon.

Le terranide s’est redressé, tremblant, ses yeux félins fixés sur moi avec un mélange de terreur et de reconnaissance. Il ne comprend pas qui je suis, ni pourquoi je l’ai aidé. Et peut-être vaut-il mieux qu’il ne le sache pas. Je me contente de lui lancer une phrase brève, dans un dialecte qu’il comprendra :

"Fuis. Ne regarde pas en arrière."

Il s’enfuit aussitôt, ses pas avalés par les hautes herbes.

Je reste là quelques secondes, seul avec la carcasse du chasseur, le sang qui pulse encore faiblement. Ma gorge brûle. Tout mon être crie de me nourrir. Mais je me détourne. Et dans ce refus, une étincelle d’orgueil m’embrase. Strahd aurait ri de mon «humanité», m’aurait traité de faible.

Et soudain, je crois entendre son rire, lointain mais clair, résonner dans ma mémoire : grave, moqueur, oppressant. «Tu crois être différent ? Tu n’es qu’une bête affamée, Damian. La seule vérité est dans le sang, et toi… tu n’es rien sans moi.»

Je serre les poings. Mes crocs grincent.

Z’kur vlaash, Strahd.” (« Va crever, Strahd. »)

Un sourire amer m’effleure les lèvres. J’ai résisté. Et dans cette résistance, je sens une liberté qu’aucun maître ne pourra jamais m’arracher. Pas même lui. Mes mains tachées d’encre et de pollen en disent plus long que ses grimoires couverts de sang et de douleur. Là où Strahd ne bâtit que la peur, moi je bâtirai le savoir. Et ce savoir sera mon arme, mon héritage.

Mes jambes me portent plus loin, jusqu’à un grand arbre isolé, aux racines noueuses. Je m’y laisse tomber à l’ombre, le dos contre l’écorce. Le parfum des feuilles sèches et la chaleur du bois apaisent mes nerfs tendus. Mon carnet tombe à côté de moi, entrouvert sur les pages griffonnées. Je ferme les yeux. Le monde se brouille. Entre la faim et la fierté, je sombre dans un sommeil fragile, au pied de cet arbre témoin de ma lutte.

7
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: samedi 20 septembre 2025, 12:03:24 »
MVDD a l'air d'avoir un appétit insatiable  ;-)

8
La brume rouge pulse sous mes doigts comme une chose vivante. Elle répond à ma volonté et m’éclaire autant qu’elle voile : chaque gouttelette de sang suspendue capte la lumière mourante, chaque battement de cœur devient un écho, net, dans l’air empuanti.

Quelque chose en moi s’éveille,  plus ancien que la raison, plus proche du sang que de la pensée. Je lutte contre l’appel, puis j’y cède juste un instant : mes pupilles se rétractent, deux fissures d’encre, et une chaleur froide rampe sous ma peau.

Je ne bois pas. Pas maintenant. Mais l’ivresse du sang répandu aiguise mon esprit ; la brume n’est plus seulement un voile aveuglant, elle devient une sonde. Un fin filet liquide touche une pierre, rebondit, me renvoie le pansement d’un cœur qui s’emballe, la prière étranglée d’une femme. J’entends. Je vois. Je comprends plus que ceux qui se contentent de frapper.

Ma voix tombe, basse, sans concession, un timbre que le monde associe aux créatures des nuits.
Pourquoi ?

Je laisse la question suspendue, plus qu’une curiosité tactique : une exigence. Mes doigts passent l’air, et les ronces répondent, palpant toits et cordages, débusquant relais mal positionnés. Je pourrais lui donner des clefs, je lui en ai déjà offert quelques-unes,  mais je veux nommer ce feu qui l’anime.

"Pourquoi réduire ces villages à spasmes et à abjection ? Pourquoi courir ce prix moral et ce bouillonnement d’horreurs ?"

Je sens la réponse monter, mais je veux l’entendre sortir de sa bouche. J’ai mes propres fantômes. J’ai perdu Liv ; j’ai cherché dans le sang des réponses et j’ai fini par me changer en ce que je craignais pour avoir attiré un grand vampire, curieux de mes recherches. Sa nuit me renvoie la mienne. Que mon interlocuteur me dise : sa faim est-elle vengeance, nécessité, ou le fruit d’un pacte qu’il refuse d’avouer ?

Autour de nous la brume s’épaissit, devient un réseau qui vibre au rythme des peurs. J’en capte les frémissements comme un maître d’orchestre perçoit les fausses notes.

Le chef de la nuée, perché entre deux troncs, écarte une aile ; sa chitine luit sous la lune. Ses yeux fauves me fixent, immobiles, et sa voix tombe, grave, mesurée :
"Tu ajoutes de la nuit à ma nuit. C’est utile."

Il incline la tête, jaugeant.
"Mais ta brume… dès qu’elle sert mon dessein, cesse de t’appartenir."

Silence un instant. Le vacarme en contrebas paraît lointain, comme une toile sur laquelle on a posé la lame.

Anakha reprend, la voix plus dure :
"Alors parle. Quelle faim te pousse ? Qu’attends-tu en retour ?"

Je sens ses relais effleurer mon esprit ; ma barrière tient. Pas d’ouverture pour une intrusion facile. Méfiance légitime.

Je n'alourdit pas davantage le duel. Je baisse la main, laisse la brume jouer son rôle, et je réponds d’un ton mesuré, sans appel :
J’ai déjà perdu ce que tu crois pouvoir m’enlever. Liv.

Le nom tombe entre nous comme une pierre dans une eau noire ; il résonne.
Elle était mon ancre. Quand elle est morte, je me suis effondré. Pendant un an je n’ai connu que fioles et cendres, je n’ai ni mangé, ni dormi, ni respiré autre chose que l’odeur de mes expériences. J’ai voulu créer un substitut au sang, une voie qui permette aux vampires de survivre sans dévaster la vôtre. J’ai échoué. Et quand mon corps a finalement cédé, je suis devenu ce que tu vois. Par pas choix. On me l’a imposé.

Je montre la paume, la cicatrice encore sombre autour de la coupure ; le sang séché brille, mémoire muette de la brume que j’ai conjurée.
Ce que je veux ?” Je m’avance d’un pas, sans hâte mais sans recul. “Pas tes terres, ni tes ruines, ni des captives. Je veux comprendre ta nuée. Sa chair, ses pulsations, ses failles. Laisse-m’en un fragment, une seule créature, pour l’étudier. Le reste demeure à toi. Je veux un échantillon pour mes recherches. Rien de plus.

Autour de nous, la brume palpite, un organisme qui m’obéit. Je sers la main comme pour sceller un pacte invisible. Anakha juge, puis incline à peine le buste, ses yeux flamboyants me sondant. Il n’est pas dupe : rien n’est offert sans contrepartie.
"Mais on ne donne rien pour rien. Dis-le. Qu’espères-tu gagner ?"

Un grondement lointain, des carcasses qui se replient, des hurlements qui se muent en gémissements abjects, emplissent l’espace. La brume les avale et les renvoie plus confus.

Je respire un peu plus lentement, la soif encore prête à rugir, et je conclue sans fard :
Très bien. Donne-m’en une. Je la disséquerai, j’y trouverai peut-être la clé. Et si mes efforts tiennent, ce que nous bâtirons ensemble dépassera le simple carnage. Ce sera une ère.

Anakha ne sourit pas, mais ses yeux prennent une lueur qui n’est pas déplaisante. L’alliance est fragile, mais elle se noue, d’abord par nécessité, ensuite par curiosité. Et dans la brume écarlate, le monde semble, pour un instant, à la fois plus sombre et plus prometteur.

9
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: mardi 09 septembre 2025, 16:10:39 »
Je crains de ne devoir répondre que par la négative. Je laisse votre corps à ces jeunes femmes qui le désirent !

Hein ? Hun !

10
Les cris, les hurlements, les supplications m’assaillent… mais je ne détourne pas le regard. Mon souffle demeure calme, mes yeux suivent chaque mouvement de son essaim, chaque relais qui se tisse, chaque point faible qui naît dans sa toile. Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais dans cette horreur parfaite, il existe des failles. Les cloches qui sonnent, les barricades trop vite brisées, la panique qui se concentre à un seul endroit… tout cela attire l’attention comme un phare.

"En quoi ?". Sa voix gronde encore dans ma mémoire.

Je m’avance d’un pas, sans crainte. Ma main se lève, désignant les toits où certains anthropomorphes bondissent trop tôt, révélant leur trajectoire. Les villageois les voient.

L’illusion d’invincibilité se fissure.
"Ton essaim est parfait pour détruire… mais imparfait pour durer. La peur qu’il provoque est brute, immédiate. Mais je sais la prolonger, la transformer en arme durable. Là où tes créatures frappent de front, moi, je peux préparer le terrain. Identifier ce qui résiste, ce qui vacille, ce qui se soumettra sans combat."

J’écarte les doigts. En contrebas, le vieil homme-chat qui sonnait la cloche s’effondre : une liane de ronce jaillit, s’enroule autour de la corde et l’étouffe. Le son s’arrête net. Le silence est pire encore, car il laisse les villageois seuls avec leurs respirations hachées et l’implacable bruissement de l’essaim qui approche.

"Entends-tu ?" Ma voix est basse, tranchante.
"Je peux faire taire leurs cris, contrôler leurs signaux, semer la confusion dans leur esprit collectif. Là où tu imposes ta domination par la force, je l’entretiens par le doute et le silence. Ton essaim est l’épée. Je suis le scalpel. Ensemble… personne n’échappera."

Je sens sa méfiance, sa vigilance. Normal. Alors je poursuis, mais cette fois avec un geste qu’aucun autre ne peut offrir. Ma main se serre, l’ongle perçant ma paume. Le sang coule, sombre, dense. Je l’élève, puis souffle dessus. Le liquide s’évapore, se déchire, se répand. En quelques battements, une brume écarlate s’élève et serpente entre les maisons, recouvrant les ruelles comme une chape mouvante.

Elle n’étouffe pas, ne blesse pas : elle dissimule. Les arcs terranides perdent leur précision. Les flèches partent à l’aveugle, ricochent, se plantent dans le vide ou heurtent des carapaces qu’elles n’auraient jamais dû manquer. Les silhouettes des créatures disparaissent dans la brume mouvante, se dédoublent, se multiplient. Chaque monstre semble avoir des dizaines d’ombres. La peur se démultiplie. Le chaos devient terrain fertile.

Je baisse ma main. La plaie se referme déjà, mais mes pupilles rouges brûlent encore de l’éclat de ce pouvoir car c'est la première fois que je l'utilise. Mon regard s’ancre dans celui de mon interlocuteur.

Je n’ai pas besoin de longs discours. Mon intervention parle d’elle-même : là où son essaim déchire et submerge, je rends ses proies aveugles, vulnérables, prisonnières de leur propre terreur.

Un murmure glisse de mes lèvres, assez bas pour que seul lui l’entende :

"Je voile leurs yeux… tu n’as qu’à frapper."

11
Je me tiens en hauteur. L’air est chargé de l’odeur métallique du sang et de la terre humide. Chaque mouvement est parfaitement coordonné, chaque créature une extension de sa volonté. La perfection de cette horreur m’envoûte. Un sourire glisse sur mes lèvres malgré moi. Mais je ne suis pas ici pour admirer.

Je dois choisir : agir seul et risquer le chaos, ou me rapprocher de celui qui contrôle cette force. Je sens… je sens quelque chose en lui… un écho de maîtrise qui résonne avec mon propre instinct de prédateur et de chercheur.

Un pas en avant. Lent. Contrôlé. Ma silhouette se détache des ombres, juste assez pour qu’il me voit, mais pas assez pour alerter l’essaim. Mon regard ne quitte pas le sien. Le silence se fait pesant, presque palpable. Je n’ai rien dit, et pourtant mes intentions flottent dans l’air comme un parfum interdit : je ne viens pas en ennemi.

"Je vois." Ma voix s’élève, froide et mesurée. Pas de menace. Juste une constance tranquille. "Je vois ce que tu fais… et je dois dire, c’est fascinant." Je laisse le mot flotter, calibré pour titiller sa curiosité sans le provoquer. "Je peux t’être utile."

Je ne m’avance pas davantage. Mon corps, pourtant, exprime ce que mes mots taisent : je ne cherche pas le conflit. Mon sang, mon souffle, mes sens aiguisés… tout me rend capable d’apporter ce qu’il semble moins maîtriser : l’analyse, le contrôle fin, l’observation active.

Son essaim me contourne. Intéressant.

Un chasseur terranide surgit derrière l’inconnu. Trop vigilant. Trop curieux. Ses gestes sont rapides, désespérés, maladroits. Sans réfléchir, je bondis. Je me glisse entre les arbres. Léger. Rapide. Précis.

"Oh ! Rå, l’Esprit de la forêt et des lieux sauvages, accorde-moi ton don pour défendre l’objet de ma curiosité."

J’utilise l’Étreinte de Rå. Une liane de ronces surgit, se resserrant progressivement autour de l’assaillant, suivant chacun de ses mouvements. Suffisamment ferme pour le neutraliser, mais pas pour le blesser gravement.

Il hésite. L’essaim reste sur ses positions. Aucun mouvement agressif, mais la vigilance est palpable. Je ne cherche pas à m’imposer. Juste à proposer un partenariat pragmatique. Pas d’émotion. Pas de loyauté. Juste une utilité mutuelle.

Mes pupilles rouges croisent ses yeux fauves. Je jauge son évaluation. Sa prudence. Puis, d’un geste subtil — un doigt levé, minime mais visible — je marque ma présence et ma volonté de coopérer. Pas de confiance. Pas de promesse. Juste un signal clair : je choisis d’agir avec lui.

Le silence est lourd. Mais l’air vibre d’une possibilité nouvelle. Nous ne sommes pas alliés par le sang, ni par le passé. Nous sommes alliés par la nécessité, par la logique froide de nos instincts de prédateur et de tacticien. Dans cette alliance improbable, pragmatique, une force coordonnée commence à s’ébaucher.

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Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: jeudi 04 septembre 2025, 22:03:04 »
Ce que mes VDD peuvent être bruyants ! Décidez-vous à la fin ! Faites l'amour et qu'on en parle plus !  ;-)

13
L’odeur du sang et de la chair se répand dans la vallée avant même que le silence ne se brise.
Je me tiens à l’écart, en hauteur, là où la falaise se penche comme une sentinelle sur ce repli de terre. De ma position, chaque détail m’appartient : les lueurs mourantes derrière les vitres des chaumières, les ombres qui rampent au sol, la synchronie parfaite de l’essaim qui se déploie.

Un spectacle fascinant.
Une horreur… magnifique.

Je sens la crispation animale de ces corps modelés par une volonté unique, cette respiration commune, presque religieuse. C’est une liturgie de chair et de chitine, un chœur muet qui ne connaît ni peur ni désir, seulement l’ordre gravé dans leurs nerfs. L’empreinte de leur maître.
Mes lèvres s’étirent en un sourire fin, froid.

Je pourrais être terrifié. Je devrais peut-être l’être. Mais au lieu de cela, je contemple, comme un alchimiste qui découvre une pierre rare, comme un anatomiste devant un cadavre encore chaud. Ces créatures… elles ne sont pas seulement des armes. Elles sont des sujets. Des mystères incarnés.

L’idée s’insinue doucement, venimeuse et délicieuse : que donnerait leur sang, une fois extrait, raffiné, distillé ? Quelle essence circulerait dans leurs veines ? Quel nectar de guerre pourrais-je tirer de leur existence pour en nourrir mes propres recherches ? Les vampires se contentent trop souvent de la répétition fade — sang humain, sang terranide, sang démoniaque… Mais ceci ?
Ceci est nouveau. Ceci est pur pouvoir, sculpté dans la douleur et la volonté.

J’imagine déjà un spécimen arraché à la cohorte, entravé, observé, percé d’aiguilles. Leurs cris — s’ils savent encore crier — résonnant contre la pierre de mes laboratoires. Leurs fluides pompés, analysés, réinjectés. Quelles mutations ? Quelles réponses ? Quelle fusion pourrait naître de ce mariage abject entre leur essence et le sang vampirique ?

Mes yeux suivent un rampant qui glisse au ras de la rivière, ses pattes griffues s’ancrant dans la boue avec une régularité métronomique. Parfait candidat. Assez petit pour être saisi, assez étrange pour nourrir mes hypothèses. Oui… il faudrait que je teste. Mais pas ce soir. Pas encore.

Car l’instant n’est pas à l’intervention. Il est à l’observation.
Je laisse mes pupilles rouges refléter la danse terrible de l’essaim qui encercle Erstonia. Je me gorge de cette symphonie silencieuse, de ce ballet de mort. Les villageois ignorent encore qu’ils vivent leurs derniers instants. Bientôt, ils seront mémoire et cendres.

Moi, je reste spectateur.
Un témoin dans l’ombre.
Un prédateur patient.

Et dans l’ombre de mon silence, je fais serment : un jour, une de ces créatures portera ma marque… et son sang chantera dans mes veines comme une symphonie interdite.

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Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: dimanche 31 août 2025, 00:42:50 »
Frieren : Beyond Journey's End  OST

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Le coin du chalant / Immortel, sérieux, mais parfois maladroit : osez RP !
« le: mercredi 27 août 2025, 15:20:46 »
Chalant de Damian Urteist


Méthodes de Communications

Je ne mords pas ! Quoique tout dépend de la raison. Bref ! Je m’y perds. Vous pouvez demander en ces lieux, ou discord si le coeur vous en dit de RP avec moi.


Niveau d'Activité et Niveau Recherché

Aucune exigence particulière. Si jamais je mets du temps à répondre, c’est que j’ai une semaine de boulot chargée mais je m’adapte .La seule exigence que j’ai, c’est que vous preniez plaisir à écrire avec moi ! Ah non mais je vous entends d’où je suis ! Je n’ai aucune arrière pensée !


Les sujets tabous ou non-désirés

Alors oui je suis un vampire, mais je n’aime pas lorsque c’est trop gore. Je suis un scientifique botaniste mais pas un “Serial Killer” (imaginez l’accent d’Alain Chabat). Pas de vulgarité gratuite si cela n’est pas justifié. Pas de violences envers les plus jeunes sinon vous me verrez enragé et je peux être aussi… froid, violent et calculateur que mon créateur.


Les paramètres acceptables
Du rire, des larmes, un appel au secours, de la bonne camaraderie, le contraire, un duel ou un combat les uns contre les autres, une histoire d’amour ou juste de passage… Bref, vous l’aurez compris je suis ouvert aux suggestions.


Les Trames
J’ai raté une expérience et je vais boire un coup pour me changer les idées.
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Ma doublette - Son Chalant - Son statut; à la recherche de nouveaux joueurs ou pas

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