Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Onyx Svart

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1
Tandis qu’ils marchaient depuis un petit moment dans le plus grand silence pour se diriger vers leur mission suicide, Onyx osa brisser ce calme religieux un instant, histoire de poser une questionnette à son binôme. Bien sûr, connaissant l’animal, elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit des plus joyeux et souriants à lui répondre. Mais, son regard noir durant quelques secondes ainsi que son ton froid firent plisser les yeux de la louve, qui d’ailleurs en inclina légèrement les oreilles en le regardant tout en l’écoutant attentivement.

Elle détestait quand les gens répondaient comme ça, comme si elle était une idiote. Ça l’agaçait à un point terrible ! Bon sang, pas besoin d’être aussi sarcastique hein ! Certes, elle avait peut-être posé une question toute simple, mais dans le doute, elle préférait la poser pour éviter tout oubli et tout ça. Pendant qu’elle pestait intérieurement, tout en écoutant le brun lui répondre avec une froideur qui donnerait envie à n’importe qui de sortir sa petite laine, elle redressa ses oreilles sur sa tête qui s’agitaient, amusée par ses dernières paroles. D’ailleurs celles-ci la firent souffler d’amusement par le nez, retenant un rire dans la même lignée, avant de changer son regard sur lui et le regarder avec grand amusement.

« Hoooo, ça, j’en sais rien. Ça se trouve, tu fais partie de leur petit club privé et tu fais des sauteries tous les dimanches, vêtue de ta petite jupette avec tes copains hein ! Ça expliquerait pourquoi tu m’as trouvé au bar tout à l’heure, par le plus grand des hasaaaards. »

Répondit-elle d’une petite voix chantante sur un ton amusé, parlant tout bas. Car la brunette chuchotait, afin de n’être entendue que par Siegfried, tandis qu’elle le regardait avec des yeux pétillants de taquinerie. Pourquoi ? Juste histoire de l’emmerder un petit peu avec ce qu'elle venait de dire, autant pour se venger que pour rire d’ailleurs.

Après cela, il fut temps de reprendre la marche, toujours dans un silence digne d’une église ou d’un cimetière. Plus tard, quand le duo fut dans les environs de la petite sauterie dans laquelle ils devaient s’infiltrer, ils firent une halte dans un coin, afin que le collègue de la demoiselle puisse enfiler sa tenue de bal. Bien sûr, fidèle à elle-même, l’exorciste remis le couvert avec une nouvelle question, mais celle-ci eut un accueil plus chaleureux que la précédente, à sa grande surprise. Et la réponse que le séduisant brun donna à la louve ne manqua pas de l’amuser, la faisant hausser un sourcil tout en le regardant mettre la touche finale à sa tenue en se capuchant la tête.

« Ho ce ton que tu utilises avec tout le monde pendant les missions en jouant ton séducteur, mmmh ? Ce ton-là même que tu as utilisé aujourd’hui à la joaillerie hein ? »

Tout en disant ça, Onyx s’était mise à avancer, marchant lentement mais avec une démarche féline, tout en se rapprochant doucement mais sûrement de Siegfried. Et alors qu’elle s’arrêta devant lui, venant poser une de ses mains sur son torse, jouant doucement de ses doigts pour faire remonter sa main le long de sa cape, de son torse à son visage, elle poursuivit d’une petite voix amusée et chaude.

« Et donc… Je vais devoir être bien sage, t'obéir au doigt et à l’œil, c’est ça ? En somme, il va falloir que je sois une petite femme gentille qui te soit totalelent soumise. »

Au fur à mesure que la louve parlait, elle parlait de plus en bas et lentement, prenant un ton des plus chauds et doux, avant de finir avec une voix basse et mielleuse à souhait. Quant à son regard, il était des plus amusé et séducteur, plongé dans celui de son binôme. Et concernant sa main qui s’amusait sur sa cape à pianoter de ses doigts, elle termina sa route vers le visage de son collègue, venant à ajuster un peu la capuche mine de rien, avant de terminer par lui tapoter la joue comme à un enfant, tournant les talons ensuite très fière d'elle.

« Que le bal commence Géorgie ~ »

Chantonna-t-elle très amusée, ses oreilles s’agitant joyeusement et doucement sur sa tête, fière de son petit coup qu’elle venait de jouer à son binôme, espérant qu’elle avait réussi à bien l’emmerder cette fois. Une fois cela finit, ils quittèrent tous deux la ruelle dans laquelle ils s’étaient réfugiés le temps de finir les derniers préparatifs pour la mission. Puis le tandem reprit sa route, afin de se diriger vers le lieu où tout allait se jouer ce soir. Et à force de marche, ils finirent par arriver à ce fameux endroit et trouver la bâtisse dans laquelle ils allaient devoir pénétrer.

C’était un petit immeuble qui payait pas de mine, il se dressait à l’angle d’une ruelle étroite, silhouette terne dans un quartier étrangement calme pour une zone réputée malfamée d’ailleurs. De ses murs écaillés et jaunis s’échappaient des accords de musique populaire, entraînants et anodins, alors qu’ils étaient sûrement là pour masquer toute activité suspecte à l’intérieur de la bâtisse et rassurer un potentiel voisinage. À l’entrée de l’immeuble se trouvait une porte massive dont le métal était terni par le temps, une petite fente-lucarne avait été découpée dans le métal : un regard pouvait s’y glisser et jauger qui se présentait. Pas de heurtoir, pas de sonnette, seulement ce mince interstice derrière lequel veillait sûrement un guetteur, attendant qu’on souffle le mot de passe qui permettra l’ouverture de cette porte et l’accès à cette petite sauterie.

Onyx resta silencieuse face à tout cela, scrutant les environs très rapidement, tandis que son regard s’attarda sur l’habitation. Ça y est, ils y étaient enfin, une fois là-dedans, ça sera quitte ou double pour leurs fraises. La louve échangea un dernier regard avec Siegfried, en tant que « binôme » pour lui rappeler qu’il allait devoir donner le mot de passe, puisque c’était lui qui ramenait l’un des ingrédients du rituel.

2
À la réponse que lui donna son binôme sur le choix de sa cachette, elle hocha la tête en baissant ses deux oreilles tout en faisant une petite mine. Oui, s’il s’avérait qu’ils en arriveraient là, ils seraient dans de beaux draps tous les deux, et pas forcément de la manière dont l’un ou l’autre aimerait y être d’ailleurs. Mais, la louve savait bien que cela pouvait être un risque.

Après cela, c’est une autre interrogation qui avait donc immergé dans la jolie caboche de la brunette. Et quand Siegfried vint élucider son questionnement, venant lui dire donc qu’ils laissaient les papiers ici, elle hocha la tête et s’allongea aussitôt près du canapé, sortant le nécessaire pour recoudre le tout de sa pochette sur sa jarretière, venant faire cela très rapidement et proprement avant de se relever.

Une fois cela finit, Onyx eut une nouvelle interrogation pour son partenaire, voulant savoir s’il voulait boire quelque chose avant d’y aller. Une fois cela réglé, ils purent donc passer à la suite des événements, mais avant cela, le grand brun bien réveillé à présent se montra prudent avant de sortir de l’appartement de la demoiselle qui ne manqua de verrouiller celui-ci une fois en dehors de ces murs. La prudence était de mise également dehors, tout comme son binôme, la noirette était sur ses gardes, ses sens en alerte, sa vision semi-nocturne comme ses oreilles ou son odorat, tout était sur le qui-vive.

Le chemin jusqu’au joaillier se passa dans un silence presque religieux, mais au vu du merdier dans lequel ils étaient, les deux exorcistes étaient plus préoccupés par leurs environnements qu’autres choses. Puis, bon, c’est pas comme si c’était des grands bavards d’habitude non plus, à part elle qui essayait de temps en temps de faire la conversation ou l’embêter pour passer le temps. Mais là, pas le temps pour tout ça !

Revenons-en à nos moutons ! Une fois arrivée à bon port, notre petit duo trouva la boutique fermée, un petit papier planqué dans la porte, dont Siegfried se saisit avant d’annoncer à la louve qu’ils allaient devoir se débrouiller sans les alliances.

« Ouch… Bah, on a pas le choix… On va tout faire pour survivre alors, ça serait dommage de pas faire ses épousailles quand même ! »

Une blaguounette pour essayer de relativiser les choses, c’était pas grand chose et débile à souhait, mais Onyx n’avait pas trouvé mieux à dire afin de ne pas rester muette comme une carpe. Puis, elle voulait essayer aussi de rassurer son binôme, sans que cela se voit aussi hein, donc une plaisanterie, même des plus nulles avait été son choix pour cela.

Une fois cela fait, la marche reprenant son cours, la demoiselle marcha sagement sans un mot de plus. Enfin, durant une bonne vingtaine de minutes avant de venir de rapprocher du grand brun et lui donnait un petit coup d’épaule pour attirer son attention, tout en chuchotant tout bas.

« Tu penses pas qu’il faudrait peut-être se mettre dans un coin un instant avant qu’on arrive ? Histoire que tu puisses mettre ta tenue de bal mmmh ? »

Quand elle eut fini de faire part de son interrogation et suggestion à la fois à Siegfried, Onyx s’écarte de lui, histoire de pas trop le coller et l’emmerder, tout en continuant à marcher. Puis, un peu avant d'arriver au lieu de rendez-vous et de pouvoir se préparer à la suite, elle recommença le même manège en se rapprochant de lui lui tout en chuchotant.

« Comment tu proposes qu’on fasse pour notre entrée au bal ? T’as une idée de comment on doit être, tout ça ? Comment veux-tu que je me comporte avec toi, puisque c’est toi qui me ramène Géorgie ? »  

3
Elle ne put que rire avec légèreté amusée en l’entendant râler au réveil, trouvant cela fort drôle de l’entendre ronchonner à peine les yeux ouverts, le voyant se frotter le visage tout en maugréant. Autant la louve trouvait son binôme agaçant quand il râlait, autant dans certains moments, comme celui-là, elle trouvait cela très amusant, voire même mignon en cet instant. Et tandis qu’il se redressait et reprenait ses esprits en lui répondant, elle le zieuta discrètement, venant à se perdre dans ses pensées pour ne pas changer ces dernières heures.

La petite brunette le trouvait vraiment très beau avec ses cheveux décoiffés et ses vêtements froissés, les traces de l’oreiller au visage. Ça lui donner un côté négligé qu’elle aimait bien, ça le rendait terriblement sexy et lui conférait un petit côté sauvage même, qu’elle venait à s’en poser des questions s’il était autant décoiffé pendant… Heu… Non mais c’est pas vrai, elle déraillait encore ! Elle aurait mieux fait de dormir aussi au-lieu de lire et admirer les étoiles, ça lui éviterait de laisser son cerveau aller dans tous les sens là-haut. Décidément aujourd’hui, c’était la grève dans sa caboche hein !

Bon, tandis qu’Onyx se mettait une belle claque mentale pour arrêter de gamberger à ses sottises concernant son partenaire, elle se reprit en le voyant la regarder tout en l’écoutant lui dire qu’ils allaient devoir se préparer. C’est d’un hochement de tête que la noirette répondit à Siegfried, le regardant s’affairer à récupérer les affaires planqués dans la doublure du canapé. Et pendant ce temps, évidemment qu’elle le matait, ne pouvant s’empêcher de divaguer de nouveau à son sujet en se disant qu’il était vraiment pas mal, venant se sermonner cette fois mentalement d’arrêter de penser à des bêtises. Et tout comme un peu plus tôt, c’est sa voix et son regard qui la sortit de tout cela, la faisant hocher la tête tout en récupérant la petite boîte qu’il lui tendait, avant de regarder son corps de la tête aux pieds en se demandant où cacher ceci.

« J’imagine que je risque de me retrouver à moitié habillé ou en petite culotte avec toute cette histoire, surtout pour jouer le jeu… Mmmh… Mais, je risque sûrement de garder mes bottines… Tu crois que ça ira comme cachette pour ça ? »

Demanda-t-elle d’une petite voix intriguée en reportant son regard vers lui, penchant un peu la tête tandis qu’une de ses oreilles sur sa tête pencha du même côté, démontrant bien ainsi son interrogation avec ses micmics oreillenesques qui la trahissait bien, enfin, pour ceux qui en avaient l’habitude. Après cela, la demoiselle reporta son regard vers le bas du canapé, relevant sa tête tout en clignant plusieurs fois des yeux.

« Est-ce que tu embarques les papiers avec toi ? Ou on les laisse cacher ici ? »

C’était pas une question pour le faire râler, non, la louve demandait cela car elle souhaitait savoir s'il fallait recoudre rapidement la doublure du canapé ou pas, tout simplement. Une fois ce mystère élucidé, Onyx vint encore interroger son collègue.

« Tu veux boire quelque chose avant qu’on y aille ? »

Et non, c’était pas pour le plaisir de l’entendre râler, même si elle devait reconnaître qu’elle aimait bien sa voix. Non, elle voulait juste savoir s’il avait soif après sa sieste et s’il voulait se désaltérer avant qu’ils aillent chez le joaillier. Car une fois qu’ils seraient là-bas, s’ils s’avéraient que les alliances étaient prête pour ce soir, ils allaient sûrement aller aussitôt à leur mission suicide. Et une fois lancer pour ca, ils n’auraient plus vraiment le temps de penser à boire ou manger, donc, tant qu’à faire, autant en profiter tant qu’ils le pouvaient encore ou si le besoin s’en faisait ressentir.

4
En entendant la réponse de son binôme, Onyx souffla d’amusement par le nez en fermant les yeux, secouant la tête amusé par ses paroles qui la faisait sourire, se dirigeant ensuite vers sa bibliothèque tout en lui répondant.

« Excellent second choix ! Bien, réveil à la nuit noire, c’est noté. Bonne sieste ! »

Chantonna-t-elle presque amusée, tandis que ses doigts glissaient sur les dos des livres de sa bibliothèque avant d’en choisir un, l’attraper délicatement puis s’asseoir dans le gros coussin devant l’immobilier. Là, elle se concentra aussitôt sur sa lecture, faisant abstraction de tout, sauf de la luminosité ambiante, histoire de pouvoir surveiller l’heure tout en lissant. La louve avait choisi un livre pour se détendre un peu, histoire d’arrêter de penser au boulot quelques instants.

Enfin, presque ! Car elle lisait un vieux recueil d'anecdotes d’un exorciste écrit il y a 100 ans, qui racontait les pires galères dans lesquels il s’était fait embarquer, notamment celle où il s’est retrouver avec une nonne possédée au cou qui refusait de le lâcher et que ça avait failli lui coûter sa place, car, il savait pas qu’elle était possédé au début, et qu’il avait pêcher quelques fois avec elle. Cela fit souffler d’amusement par le nez la brunette, étouffant un léger rire en secouant la tête en lisant ça. On pouvait dire qu'il n'avait pas le temps de s'ennuyer et que cet exorciste semblait avoir été doué dans sa vie pour enchainer ce genre d’histoires au vu de ce qu’elle avait lu dans les pages précédentes. Dire que l’église a laissé ce genre de bouquin paraître, franchement, c’était fort amusant ! Et cela l’intrigua d’ailleurs, venant à se demander pourquoi. C’est vrai ça, pourquoi ? Est-ce que le Conclave et compagnie voulait donner une image plus détendue et proche du peuple concernant ce métier ? Ou est-ce qu’il s’en servait pour dire que ce n’était pas le comportement à avoir en tant qu’exosrcite et que ce gars racontait là-dedans était une honte à l’église ?

Onyx ne trouvera pas les réponses à ses interrogations, mais elle devait avouer qu’elle trouvait tout cela fort amusant. À ses pensées d’ailleurs, elle reposa son livre à côté de son gros coussin, se leva et alla chercher sans faire de bruit quelque chose à boire. Il était encore tôt, la soirée tombant doucement, la lumière orangée et rougeâtre passant à travers les rideaux, venant projeter sa lumière sur les murs et le sol de son appartement, conférant ainsi une ambiance douce qui la fit sourire en admirant les ombres qui dansaient dans la lumière.

Puis, tandis qu’elle s’apprêta à retourner à sa lecture, elle jeta un regard vers le canapé, pouvant constater que Siegfried dormait à poings fermés. C’était impressionnant la vitesse à laquelle il s’était endormi, ça l'impressionnait toujours d’ailleurs, car elle, elle mettait dix plombes à trouver le sommeil en général. Et alors que son regard s’attarda sur lui, elle le scruta de la tête aux pieds en buvant son verre d’eau, se faisant la réflexion qu’il était vraiment bien bâti et qu’il était franchement pas mal. Puis, il était très séduisant quand il dormait, il avait l’air paisible et étrangement, ça lui donner envie de lui piquer la joue avec son doigt. Cette idée la fit souffler d'amusement par le nez en y pensant, avant de se mettre à secouer la tête en se demandant à quelles sottises elle était en train de penser.

Ni une ni deux, elle alla se rasseoir sur son gros coussin, posant son verre à côté d’elle en reprenant son livre, puis se remit à sa lecture en attendant de le réveiller quand il fera bien sombre dehors, d’ici 2 bonnes heures sûrement. Tandis que la lumière du jour se sauvait et que l’obscurité de la nuit commençait à faire son apparition, la belle louve s’était relevée pour allumer une petite bougie, histoire de continuer à lire mais sans faire trop de lumière pour ne pas déranger son binôme endormi. Puis, après une petite heure, elle éteignit la bougie tout en refermant son livre, se laissant tomber et allonger sur le sol, la tête et une partie de son corps sur son gros coussin, alors que son bassin et ses jambes se retrouvaient sur le sol. Et là, elle leva la tête en l’air tout en la mettant en arrière, admirant le ciel nocturne la tête à l’envers, regardant les étoiles briller et faisant peu à peu leur apparition.

La noirette se laissa happer par la contemplation des cieux un long moment, durant une bonne heure, le temps d’attendre qu’il fasse bien noir dehors. Et pendant qu’elle admirait les constellations et la voie lactée, elle pensait un peu à tout et rien, venant petit à petit à ne plus penser à rien. Mais, ce n’est pas pour autant qu’elle perdit le nord, chuchotant tout bas en regardant le ciel.

« C’est l’heure… »

Ni une ni deux, Onyx se redressa lentement et délicatement en fermant les yeux, venant ramener ses cheveux près d’elle pour les recoiffer avec ses doigts, afin qu’ils ne soient pas emmêlés ou ébouriffés après qu’elle se soit allongée. Et pendant qu’elle faisait ça, elle se mit à chantonner amusée.

« Sir Freeeeeeeed, il est l’heure de vous réveiller mon seigneur ! »

Riant doucement amusée par sa propre bêtise, gardant toujours les yeux fermés en se relevant, un jolie et espiègle sourire aux lèvres, tandis qu’elle marchait doucement vers le canapé sans regarder où elle allait, ses pas connaissant visiblement le chemin. Et, toujours en chantonnant d’une voix très joueuse, elle continua, rouvrant doucement les yeux.

« La sieste a été bonne mesir ? »

5
En entendant son collègue lui dire qu’elle avait tapé dans l'œil des gens du restaurant, la louve plissa des yeux en le regardant, soufflant agacée par le nez en le voyant avec son sourire taquin qu’il avait quand il lui cherchait des puces. Mais elle n’eut pas le temps de riposter quoique ce soit que la vieille dame était revenue aussi vite qu’elle était partie, ramenant l’addition et venant s’enquérir de savoir comment les deux exorcistes voulaient régler. Et là encore, elle n’eut point le temps de dire quoique ce soit, voyant son binôme prendre les devants et régler l’addition pour eux deux. C’est d’un petit hochement de tête qu’elle le remercia sans un mot en le regardant, un peu gênée comme à son habitude quand ce genre de chose arrivait. Mais afin de sortir de cet embarras, la brunette vint donc demander au grand brun pendant qu’ils se relevaient et se diriger vers la sortie s’il voulait siester ou pas chez elle, ce à quoi il lui répondit par l’affirmative.

« Et bien soit ! »

Une fois dehors, tout comme lui, Onyx respira l’air frais de fin d’après-midi, tout en jetant un œil discret aux alentours. Non, il n’y avait presque plus un chat, la plupart des gens s’étaient sauvés chez eux ou dans des bars, profitant sûrement de la fin de journée après le travail et tout ça. Après avoir zieuter les environs et vu qu’il n’y avait rien à signaler, la demoiselle reprit la marche et se dirigea donc chez elle, marchant un court instant dans la ruelle pour arriver devant son immeuble, y entrer, passer le couloir d’entrée et celui qui faisait l’angle, avant de se retrouver devant la porte de son appartement.

Ni une ni deux, elle sortit sa clé et fit deux trois mouvements de poignets, finissant par ouvrir la porte et la poussant, rentrant la première avant d’être suivie par son partenaire. À l’intérieur de l’appartement tout était normal et calme comme à son habitude, rien n’avait bouger et personne n'était rentré donc, ouf ! Tandis qu’elle se dirigeait vers son bureau et déposa sa capeline sur la chaise devant celui-ci, la louve brisa le silence.

« Fais donc comme chez toi, mets toi à l’aise, sieste tranquillement et dis moi quand tu veux que je te réveille. »

Après cela, elle se dirigea vers la bibliothèque sans attendre la réponse de Siegfried, jeta un rapide coup d'œil et attrapa un livre délicatement. Puis, elle s’installa sur le gros coussin devant les meubles, ouvra le livre et s’apprêta à lire un petit peu pendant que son cher collègue allait siester.

6
En entendant son partenaire lui répondre qu’il se ferait bien une sieste, la belle louve hocha doucement la tête, comprenant bien que depuis ce matin à courir partout la fatigue se faisait ressentir, sans parler du repas copieux qu’ils venaient de s’engloutir. En plus, ils avaient leur mission ce soir, enfin, si ils arrivaient à récupérer les alliance finies. Mais la brunette n’eut point le temps de répondre quoi que ce soit que le beau brun se mit à la charrier avec son canapé trop confortable, tout en suggérant que c’était de la faute du meuble moelleux qu’elle était arrivée en retard ce matin. Ho, nan mais non, c’est pas vrai ! Ni une ni deux, la demoiselle reprit du poil de la bête et son naturel revint vite au galop.

« Ça n’a rien à voir avec mon canapé, je le jure ! C’est la faute du gars avec sa calèche, il a inversé les itinéraires de tout le monde et je me suis retrouvée bloquée à l’autre bout de la ville ! Il a fallu que je me sauve de là et que je cours à toute allure pour traverser toute la ville pour arriver à temps au conclave… »

Plissant des yeux en le regardant tout en fronçant des sourcils, sa bouche en cul de poule en marmonnant tout cela d’une petite voix exaspérée en cherchant à se justifier. Puis elle ferma les yeux, venant soupirer fatiguée, avant de poursuivre d’une voix redevenue à son habitude.

« Mais si tu veux, on peut remonter à l’appartement et se reposer pendant le temps qui nous reste à attendre. Toi tu pourras siester et moi, je ferais attention à l’heure tout en me posant. Ça t’irait ça ? »

Mais à peine eut-elle le temps de dire cela, que Madame Bondeni était arrivée vers eux, venant se saisir de leurs assiettes vides tout en venant prendre de leurs nouvelles.

« Alors jeunes gens ? Tout s’est bien passé ? Ça vous a plu ? »

« Oui, c’était très bon. »

« Mon cher époux n’a fait pas de conneries avec l’assaisonnement cette fois ? »

« Ha ha, non, c’était parfait. »

« Tant mieux ! Alors… Vous souhaitez prendre un dessert, boire un café ou peut-être recommander un pichet ? »

« C’est très aimable, mais on va s’arrêter là pour aujourd’hui. »

« Très bien, je vous apporte ça de ce pas ! Et je vous offre les pichets de bière, pour me faire pardonner des désagréments ainsi que de l’attente ! »

« Mais… »

« Tutututu ! Tais-toi mon petit ange, on ne contrarie pas ses aînées ! C’est dit, c’est ainsi et tu ne me contredis pas ! Sur ce, je reviens de ce pas ! »

Et sur ces belles paroles, la vieille dame se sauva au pas de course avec les assiettes, verres et pichets vides, les laissant tous deux seuls un instant. Puis en peu de temps qu’il en faut, elle revint avec l’addiction, les pichets de bières brunes offerts comme promis, venant s’enquérir de savoir qui paye ou si elle devait diviser en deux l’addition. Une fois cette affaire de comptabilité réglée et la facture payée, nos deux exorcistes purent quitter le restaurant et se retrouver enfin dehors, c’est à ce moment-là que la noirette releva son regard vers le grand brun à ses côtés.

« Alors ? Sieste ou pas sieste ? »

7
Face à son silence, la louve comprit qu’il n’avait pas envie d’aborder le sujet, tout en comprenant que malheureusement, l’absolution et le fait que son partenaire soit exorciste est un lien. N'insistant point sur ce sujet, la conversation passa vite à un autre, qui cette fois était lié à la jolie brunette, venant à aborder ce qui faisait défaut chez elle par cette queue manquante, un sujet des plus douloureux pour elle qui lui faisait tant mal qu’elle avait envie d’en pleurer. Et cela n’avait pas manqué à faire réagir le binôme d’Onyx, venant lui démontrer tous les inconvénients d’une queue tout en lui disant qu’elle était très bien comme ça donc.

Oui, ça l’avait émue, pourtant, c’était pas la première fois qu’on lui disait qu’elle était canon ou très bien comme elle était, non. Mais, c’était la première fois qu’on lui disait dans ce contexte, avec cette information manquante à son sujet, et ça, ça l’avait touchée terriblement. Puis, la façon de Siegfried de presque dédramatiser la chose, l’avait surprise au point de la faire éclater de rire tant c’était cocasse. Et qu’est-ce qu’elle avait rit, bon sang, s’en était au point qu’elle en avait perdu ses manières et qu’elle riait sans retenue, comme une pauvre donzelle du peuple presque. Ça faisait des années qu’elle avait pas rit comme ça, la dernière fois qu’elle avait rit comme ça, ça s’était mal finie d’ailleurs… Vite, elle chassa cette pensée de sa tête, ne voulant pas y repenser, tout comme elle ne voulait pas se remettre à pleurer de nouveau devant qui que ce soit, plus jamais non.

C’est donc le regard dans le vide, après avoir tant rit, que la noirette vint avouer au beau brun qu’elle n’avait jamais pensé à ce qu’il lui disait sur les inconvénients de posséder une queue. Et, à cela, elle put l’entendre rebondir là-dessus, lui affirmant que cela ne ferait que l'handicapper vu qu’elle ne savait pas gérer déjà ses oreilles, puis que de toute façon c’était aussi un coup à être trop vulnérable, risquant de se faire attraper par cet appendice poilue. À cette suggestion, la louve fronça doucement les sourcils en gardant son regard sur les côtés, sachant que malheureusement ce détail était plus que véridique, connaissant trop bien les risques de se faire chopper par ses oreilles, l’ayant vécue et n’ayant pas du tout apprécié cela.

« En effet, vu comme ça, cela se tient… Peut-être que c’est pas plus mal… »

Finit-elle par dire en soupirant tout en fermant les yeux, rouvrant doucement ses yeux en tentant de se calmer et reprendre son souffle qu’elle avait perdue après avoir tant rit. Puis ensuite, elle reprit la parole, venant le remercier pour ce qu’il avait dit, ce à quoi elle eut comme réponse une invitation à retourner dans son assiette au lieu de dire des bêtises, ce qui lui arracha un sourire amusé ainsi qu’un léger rire. Et sans un mot, elle hocha de la tête, se redressant et venant finir le peu de chose qui restait dans son assiette, terminant les quelques bouts de brochettes qui restait avec un peu de pâtes et des champignons. Oui, c’était froid quasiment, mais ça la gênait pas, c’était bon aussi ainsi de toute façon, puis, pour être honnête, elle n’avait plus très faim après tout ça, mais bon, fallait bien finir cette assiette.

Quand elle eut fini, elle attrapa doucement son verre, prenant le risque de finir le fond de celui-ci, espérant juste que cela ne la rendra pas plus pipelette sur certaines choses, comme ça a été le cas là, ne s’attendant pas à en dire autant sur elle à qui que ce soit. Après avoir bue quelques gorgées, et finit son verre donc, Onyx le reposa délicatement sur la table, jetant un regard par la fenêtre en revenant à leurs petites affaires. Tout était normal, rien ne bougeait dehors et il n’y avait toujours rien à signaler, c’était plutôt bon signe visiblement.

« C’est calme… Il nous reste encore un peu de temps… Qu’est-ce qu’on fait ensuite ? »

Demanda-t-elle en reportant son regard vers Siegfried, la tête légèrement penchée en haussant un sourcil, attendant son verdict pour la suite des choses. Maintenant qu’ils avaient finis de manger, ils pouvaient soit rester ici à continuer d’observer dehors un moment, retourner chez elle, faire un tour si ils n’avaient pas peur que quelqu’un aille chez elle, prendre de l’avance pour aller chez le joaillier peut-être ou alors autre chose ?

8
C’était donc ça, cette partie-là des infos que le conclave avait mentionné ce matin dont il lui parlait, l’absolution… Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter ça ? Et depuis combien de temps il était condamné ? Car de ce qu’elle sait, il est exorciste depuis bien des années et bien avant elle en prime. Et, est-ce que sa punition était liée au fait d’être exorciste ?

« C’est donc pour ça que t’as pas le choix ? »

Osa-t-elle demandé d’une petite voix basse, beaucoup trop intriguée par son binôme en le découvrant un peu plus. C’était étonnant que les curés et tout le tatouin d’ailleurs ne lui avait pas dit ce genre de choses quand elle enquêtait sur lui, car en général, ils aimaient bien mettre en garde contre les brebis galeuses ou se vanter d’avoir transformer un loup en agneau. Mmmmh… C’était très curieux, vraiment, ce qui rendait la chose plus intrigante encore. La louve n’était pas sûre que le beau brun répondrait à sa question, mais dans le doute, elle l’a posa quand même, tentant le coup, au pire, bah tant pis, elle n’en serait pas plus, après tout ça ne l’a regardait pas, donc elle ne lui en tiendrait pas rigueur en l’envoyant valser.

En parlant de valse, c’est elle qui en eut une bien belle de valse émotionnelle, venant à aborder l’épineux sujet des plus douloureux à sa personne : son manque de queue, qui faisait d’elle une chose reniée et désapprouvée de tous d’où elle venait. Les yeux fermés et sa tête tournée sur le côté, la belle louve essayait de se reprendre, de faire disparaître cette satanée douleur dans son cœur qui lui donnait fortement envie de pleurer, refusant que cela arrive et refusant plus que tout de pleurer à nouveau devant quiconque. Même si la dernière fois le contexte pour elle était différent, elle ne voulait plus jamais que cela se produise, elle ne voulait plus avoir l’air plus minable qu’elle ne l’était déjà. Mais les mots de Siegfried lui firent ouvrir de grands yeux, venant l’interpeller et faire battre son pauvre petit cœur qui ne savait plus sur quelle valve dansait.

Il l’a trouvait canon comme ça ? Vraiment ? Puis, attends… Une queue c’était un nid à problèmes ? La brunette ne savait quoi répondre, quoi dire, étant surprise et un peu chamboulée par les mots de son partenaire qui ne l’avait pas laissé de marbre. Doucement, elle pivota sa petite tête vers lui pour le regarder, ses mirettes écarlates grandes ouvertes et scintillantes à cause de larmes qui lui étaient montées malgré elle, pouvant le voir à son tour pivotait sur sa chaise en montrant son dos, venant mimer avec sa main une queue qui s’agite tout en déblatérant en plaisanterie sur les inconvénients d’avoir une queue et les soucis que cela pourrait lui apporter, avant de reprendre son sérieux en lui disant qu’elle était très bien comme elle était et que les autres pouvaient aller se faire voir.

Ses grands yeux légèrement larmoyant le regardaient, clignant plusieurs fois comme à leur habitude quand quelque chose l’étonna, puis, soudainement, un léger souffle s’échappa d’entre ses lèvres avec un petit rire tandis qu’elle ferma ses yeux. Puis, elle se mit à rire doucement, avant de rire aux éclats, relevant ses épaules en baissant sa petite tête, venant lever une de ses mains pour cacher sa bouche tout en arrêtant pas de rire, tout en se laissant tomber dans sa chaise en même temps. C’était un rire différent de d’habitude, un rire certes amusé, mais, qui était sans retenue, emplie de sincérité et de soulagement, totalement sans filtre à l’instant où elle laissa tomber sa main, dévoilant ainsi ses lèvres et ses petites dents qui laissait apparaître un joli sourire. La demoiselle passa ses bras autour d’elle tant elle riait, ses oreilles s’agitant amusées à toute vitesse, venant à se plaquer même légèrement en arrière tant elle riait, tandis que son corps tressaillit doucement sur sa chaise. Et Onyx s’arrêta doucement de rire, expirant et inspirant pour reprendre son souffle, rouvrant doucement ses yeux en regardant dans le vide.

« Je n’avais jamais pensé à tout cela… »

Dit-elle une première fois, une petite voix essoufflée emplie d’amusement avec un brin sanglotante sur la fin, respirant rapidement pour reprendre son souffle tout se reprenant, ses yeux toujours dans le vide alors qu’elle esquissa un fin sourire touchée.

« Et c’est la première fois de ma vie qu’on… Que quelqu’un me dit que je suis bien comme je suis… »

Fermant ses yeux un instant, en essayant de calmer sa respiration et son souffle, toujours son petit sourire touchée aux lèvres, elle termina d’une voix douce et reconnaissante, rouvrant lentement ses petits yeux dont les larmes étaient restées coincés aux coins de ses mirettes, reportant son regard vers son binôme.

« C’est gentil… Merci… »

9
Onyx ne savait pourquoi, mais quand c’était Siegfried qui venait la taquiner sur ses compétences et joueur avec son égo, ça l'énervait encore plus, lui donnant envie de pester et taper du pied comme une petite fille. Bien sûr, elle se retint de taper du pied, même si c’était très tentant en cet instant, et que l’alcool n’aidait pas à lutter contre cette envie, venant la débrider un petit peu dans ses réactions et même son langage, n’hésitant pas à donner des petits surnoms doux à son binôme comme « chéri ».

Mais, elle était réellement curieuse à son sujet, essayant de toutes ses forces de se rappeler et remémorer leur convocation de ce matin au conclave, voulant comprendre ce à quoi il faisait allusion. Et la première réponse que la brunette partagea au beau brun face à elle avec son sourire de charmeur de serpent, sourire qui avait tendance à la déconcentrer un peu trop en ce moment, fut accueillie négativement, la faisant souffler du nez en le regardant. Ses grandes oreilles s’agitaient sur sa tête, démontrant à quel point elle était agacée de ne pas avoir trouvé, mais son regard disait qu’elle n'abandonnera pas aussi facilement, bien déterminée à trouver.

Réfléchissant un moment, elle continua à se repasser en boucle leur matinée, cherchant ce que le conclave aurait pu dire au sujet de son partenaire qui pourrait lui en apprendre sur lui. Et à force de se ressasser tout ça, elle ouvrit de grands mirettes à un moment, se rappelant d’un détail qui lui avait presque échappé.

« L’absolution… »

Murmura-t-elle tout bas en le regardant, ses oreilles arrêtant de s’agiter et s’énerver, son visage retrouvant une mine plus intriguée, continuant sur un timbre de voix basse.

« C’est ça ? »

Après cela, les échanges entre ces deux-là continuer de fuser, venant à aborder un sujet plus délicat pour la demoiselle, un détail qui n’avait pas échappé aux oreilles de Siegfried : pourquoi elle était une aberration, pourquoi elle était incomplète. Tout ça avait malheureusement rappeler quelques souvenirs douloureux à la belle louve, la calmant aussitôt et la faisant avoir un regard vague, perdue par moment, une fugace lueur douloureuse dans le regard. Puis, à sa manière, elle essaya de lui faire comprendre ce qui lui manquait, venant d’abord lui demander s’il n’avait pas l’impression qui lui manquait quelque chose, avant de se tourner légèrement pour lui montrer le bas de son dos d’un coup de tête et du regard.

Et la réponse de son collègue ne manqua pas de l'étonner dans un premier temps, ouvrant de grands yeux surprise, faisant emballer son petit cœur rapidement et venant à rougir ensuite en l’entendant complimenter son fessier. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir à quoique ce soit en écoutant la suite des paroles, sentant un coup de poignard soudain dans son cœur à ses mots, à ce détail qui lui rappelait à quel point elle était ratée. Son regard se plissa en regardant sur le côté, pas de colère mais plus de douleur l’espace d’un instant, avant de fermer les yeux et hocher de la tête.

« Oui… »

Répondit-elle tout simplement, n’ayant pas le coeur pour l’instant à développer davantage que c’était bien une queue qui lui manquait au creux de ses reins, tant c’était quelque chose qui pouvait sembler risible pour les autres, mais qui avait eu un impact si fort sur son existence entière, enfin, celle d’antan plus tôt, qui l’a poussé à avoir une nouvelle existence aujourd’hui.

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Hey, mais c’est qu’il la cherchait le mignon là ! Venant lui dire que c’était simple d’avoir des informations sur lui, qu’elle avait qu’à demander au premier curé venu. Et comme si ça suffisait pas, il en rajouter une couche tout en se foutant de sa gueule d’être apprécié par l’église, avec un petit pic sur ses oreilles qui n’avaient pas écoutées le conclave. Oh mon chéri, attends tu vas voir ! Rooooh, s’en était trop !

« Je te poserais pas la question si ça avait été aussi simple d’avoir des informations sur toi mon mignon ! Figure-toi que les curés ou tout autre personnes sur qui je suis tombée n’étaient pas très bavards à ton sujet. En revanche, soupirants, oui, ça ils l’étaient !  »

S’exclama Onyx exaspérée en plissant des yeux, ses oreilles s'agitant sur sa tête pour manifester son agacement, avant qu’elle ne se mette à souffler par le nez pour évacuer tout ça. Puis, elle ferma les yeux en soupirant ensuite, venant se redresser sur sa chaise pour se rapprocher de Siegfried également, rouvrant doucement les yeux en le regardant, reprenant toujours avec une petite voix exaspérée mais basse.

« Hormis des soupirages, j’ai pu entendre pas mal d’éloges sur le fait que tu faisais bien ton travail, que tu excelles même. Mais, j’ai aussi entendu des mises en garde du style « Faites attention, il n’a pas très bon caractère. » ou « J’espère que son insolence ne déteindra pas sur vous ma fille. », ce genre de petites choses vois-tu… Donc, non chéri, je ne sais presque rien sur toi. »

Termina-t-elle en venant pincer ses deux lèvres ensemble avant d’ouvrir la bouche en faisant un petit bruit, ses yeux toujours plissés sur lui, refusant de le quitter du regard, haussant doucement un sourcil en reprenant la parole.

« Puis, j’ai très bien entendu le conclave ce matin : il faut que je prenne exemple sur mon super partenaire qui a trop d’impulsivité à revendre… Et qui semblerait avoir fait quelques déboires qui ont été tolérés grâce à ses résultats… Est-ce bien de cela dont tu parles mon mignon ? »

Décidément, elle avait la langue bien pendue. Quoique, comme d’habitude quand elle était lancée cela étant dit. Mais c’était tout de même différent de d’habitude, il y avait quelque chose qui faisait qu’elle faisait moins de fioritures dans sa façon de parler, y aller un peu franco. Sûrement l’alcool, avec tout ce qu’ils avaient bu, sans compter il y a quelques heures avec ce cher Georges, ça commençait sûrement à faire son petit effet la boisson qui remue parfois les méninges. Mais les méninges, de la brunette n’allaient pas arrêter d’être solliciter pour le moment, venant à pencher la tête doucement en entendant ce que son collègue lui dire qu’il n’avait pas le choix de faire ce job. Enfin, oui et non, lui laissant entendre que ses choix étaient du même ordre.

Évidemment que cela intrigua au plus haut point la belle louve, qui se demandait ce que voulait dire le beau brun par là. Mais alors qu’elle s’apprêta à lui demander, retrouvant son visage habituel en abandonnant un instant sa bouille agacée et gênée, elle n’eut point le temps de s’exprimer, son binôme venant lui couper l’herbe sous le pied pour en revenir à elle, ce qui la fit cligner des yeux plusieurs fois en le regardant. Elle resta silencieuse un moment, ses yeux écarlates plongées dans ses yeux bleus, ses pensées la triturant de toute part, venant entendre des tonnes de voix et souvenirs lui rappeler à quel point pourquoi elle était incomplète, imparfaite et qu’elle était une insulte à toute une lignée qui n’avait jamais connu un tel affront avant sa naissance.

« T’as juste pas l’impression qui me manque quelque chose ? »

Une réponse simple, ou plutôt une question retournée, quelque chose passant dans son regard un très brève instant, une vive douleur. Mais elle détourna vite le regard, venant faire un signe de la tête en arrière vers elle, voulant lui signifier ainsi quelque chose, avant de pivoter légèrement sur sa chaise pour être de trois quart, son regard venant se poser sur le bas de son dos en ayant la tête tournée.

« Là, tu vois… Il manque quelque chose… D’où le fait que je ne sois pas complète et que mon existence est une insulte ainsi qu’une mauvaise blague paraît-il… »

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Onyx manqua de s’étouffer en entendant les mots de Siegfried, la faisant lever une de ses mains pour venir touser un peu derrière, afin de se reprendre doucement. Puis une fois cela fait, elle reporta son regard vers lui, avec de grands yeux ronds, clignant des yeux plusieurs fois, avant de chuchoter totalement effaré.

« Tu crois ? Mais… Je m’en fiche moi de leurs petits-fils… »

Clignant des yeux plusieurs fois en disant ça tout en le regardant, jetant des regards vers la cuisine discrètement du coin de l'œil, avant de reporter son regard vers lui, totalement abasourdie par cette idée. Oh ça oui elle s’en fichait des petits-fils, elle sait pas si elle les avait tous vu, mais il ne lui avait fait ni chaud ni froid comme on dit. D’ailleurs, elle ne souvenait pas tous de leurs bouilles maintenant qu’elle y pensait. M’enfin bref ! Après cela, pendant que son binôme savourait son repas, et qu’elle avait fait une pause pour sa part, elle répondit à son autre question, venant lui dire pourquoi elle avait choisi ce métier, et bien entendu, elle lui retourna la questionnette. Et sa réponse ne pouvait que l’étonner, la faisait hausser de nouveau un sourcil. Puis, tout comme tout à l’heure, elle n’eut pas le temps de réfléchir ou répondre, se voyant questionner sur un détail de sa réponse, qui lui arracha un sourire douloureux, la faisant esquiver le regard pour regarder le sol.

« Car je suis une déception et une insulte à une lignée toute entière… Je ne suis pas complète et mon existence ne devrait pas être, tout simplement… »

Lâcha-t-elle d’une petite voix en regardant le sol, se rappelant de tout ce qu’on lui avait rabâcher les oreilles depuis son enfance à ses 16 ans, hormis durant une courte période où elle aurait pû être utile et enfin se montrer digne de sa lignée. L’alcool aidait sûrement un peu à délier sa langue, la douleur aussi d’ailleurs, ne se rendant compte qu’après de ce qu’elle venait de dire. Tant pis, de toute façon, c’était un secret pour personne, enfin, si, puis ho zut merde crotte hein ! Et comme si de rien n’était, elle releva son regard vers son assiette, venant piquer un gros morceau de brohette, tout en venant le questionner à son tour, avant d’avaler cet énorme de morceau de viande d’une bouchée, un peu moins délicatement que d’habitude d’ailleurs et plus de nerf, mais toujours aussi distinguée.

« Pourquoi t’as pas le choix ? »

C’était aussi directe et franc que lui, mais il avait titiller un peu trop sa curiosité sur ce point-là, et avec l’alcool et la bombe qu’elle venait de lâcher, elle avait ranger sa politesse et ses manières sous le bras pour le moment.

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La réponse de Siegfried fit un petit quelque chose à la belle louve, lui procurant de la peine même en entendant ses mots, venant assaillir le cerveau d’Onyx d’autres questions le concernant, comme pourquoi il disait ça, qu’est-ce qu’il voulait dire par-là, tout ça. Elle n’avait pas réussi à trouver beaucoup d’infos sur lui quand elle avait enquêter, donc elle ignorait un paquet de choses à son sujet, et, une part d’elle voulait en savoir plus sur lui. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, il l’intriguiait sûrement se disait-elle, peut-être qu’avec ses mauvaises expériences elle était devenue un brin sur ses gardes avec tout le monde pensa-t-elle, puisqu’elle avait enquêté sur tous les exorcistes avec qui elle avait travaillé jusqu’ici. Oui, c’était sûrement ça. Mais tout de même, cela ne l'empêcha pas d’avoir comme un pincement au cœur en l’entendant, tout en désirant en savoir plus. Mais, ça se faisait pas, non, donc elle ne posera pas d’autres questions, pour ne pas être impolie ou trop curieuse.

Comme tout à l’heure, son binôme la sortit de ses interrogations mentales, haussant un sourcil à sa première question. Et avant qu’elle ne puisse répondre quoique ce soit, ou même réfléchir à quoi répondre, le beau brun enchaîna, ajoutant d’autres interrogations à sa questionnette ainsi que des explications, qui ne manqua pas de la faire souffler d’amusement par le nez en le regardant. Pourquoi elle avait choisi le pire de tous les jobs du royaume, celui qui pouvait que lui apporter des emmerdes et lui coller une magnifique étiquette, alors qu’elle voulait être tranquille ? Ha ça, c’était une bonne questions. Mais ce ne fut pas par celle-ci qu’elle répondit, venant à secouer doucement la tête à la négative en souriant tout en fermant les yeux.

« Non, ils ne le sont pas. Pour être honnête, je ne l’ai même pas caché, ils ne me l’ont tout simplement pas demandé. C’est aussi bête que ça. C’est pas plus mal, ils ne sont pas trop curieux, en tout cas pour sur mon job… »

Dit-elle en rouvrant les yeux en les ayant plissé, regardant sur le côté quelques instants en haussant un sourcil. Non, la seule curiosité qui animait le vieux petit couple, c’était de savoir si elle avait quelqu’un et si elle sortait avec quelqu’un, venant la taquiner en lui disant qu’il fallait entretenir la machine, car c’était pas comme le vélo ! À ses pensées, elle soupira doucement en fermant les yeux, une mine entre la gêne et désolement, avant de rouvrir les yeux en regardant par la fenêtre un instant, voyant que c’était toujours aussi calme dehors.

« Parce-que je me suis dis que c’était le job idéal pour une aberration et porte-poisse comme moi. Un boulot qui a mauvaise presse, que personne ne veut faire, qui attire que des ennuis voire des malheurs, c’était parfait pour moi, à croire que j’avais le nom pour le faire, ha ! »

Laissant échapper un très brève sourire d’entre ses lèvres en fermant les yeux, secouant doucement la tête en souriant amusée, avant de rouvrir ses yeux et le reporter vers son binôme.

« Et toi alors, pourquoi donc le pire boulot au monde ? »

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« Celui sur les confitures ? Évidemment que je le connais, je ne suis pas si ignare ! »

S’exclama-t-elle en venant poser d’un coup son verre sur la table, ses sourcils légèrement froncés en le regardant avec sa petite bouche pincée, poursuivant en rougissant doucement tout en détournant le regard gênée.

« Mais… Quand même… Je… Je comprends mais… Je ne sais que dire là… »

Avoua la belle louve toute gênée en haussant un sourcil, son regard dans son verre, avant de le soulever et le vider d’une traite. Décidément, ce sujet l’avait bien gênée pour la faire arriver à vider cul sec son godet, ne sachant vraiment quoi dire à cela. Elle n’était pas contre l’idée en lien avec l’adage, elle comprenait même selon les circonstances, car, bah, il y a des choses qui se commandent pas quoi. Mais, en l'occurrence, pour elle, elle ne savait que dire. À part que le petiot derrière son comptoir pouvait rêver, elle n’allait pas l’aider à se déchambouller !

Puis leurs repas arriva enfin, tout comme une douce mélodie qu’on attend   ait plus, avant d’avoir la joie de pouvoir entendre de nouveau le vieux couple remettre le couvert pour leur jouer une autre symphonie. Cela fit souffler du nez Onyx qui trouvait tout cela amusant, voire mignon, même s’ils allaient tous les deux comme des vendeurs de poissons au marché qui se font la guerre. Ça devait être marrant d’avoir quelqu’un avec qui parler, passer une partie de son temps, travailler et se chamailler, oui, ça devait être agréable se laissa-t-elle à penser. Avant que son cerveau ne lui dise que ça tombait bien, elle avait justement une belle opportunité en face d’elle, avec qui elle était destinée à travailler et se chamailler. Ho, enfoiré, même son cerveau la prenait en traître maintenant !

À cette pensée, elle secoua rapidement la tête, voulant chasser ça au plus vite en pestant après son ciboulot. Fort heureusement, son binôme était presque venu à la rescousse sans le savoir, l’aidant à chasser ses drôles de songes. Terminant d’avaler un morceau de bœuf, elle continua à couper délicatement dans son assiette tout en lui répondant, son regard se perdant un peu dans le plat tout en ayant un sourire… Douloureux et mélancolique.

« Disons que… Il y a deux raisons qui m’ont poussé à choisir d’habiter ici. La première, après avoir couru un peu à droite à gauche dans Terra en faisant divers boulots, c’était l’endroit qui me paraissait le plus paisible pour vivre en tant que hybride, je me faisais moins malmener ici et rabaisser que dans certains coins où… On te rappelle que les gens de ton espèce sont bons qu’en esclavages. Puis, la seconde, c’est que je me suis dit qu’ici, c’était le coin où on risquait le moins de m’enquiquiner aussi. »

Oui, ici, elle se disait que même s’il y avait de la noblesse qui traîne et compagnie, les gens qu’elle fuyait depuis des années ne viendraient jamais la chercher ici, car ils s'attendaient sûrement à la retrouver plutôt dans un coin paumé dans Terra justement, ne pensant pas à Nexus comme lieu où elle avait exiler. Et tandis que la jolie noirette avalait une bouchée de pâtes avec des champignons tout en pensant à cela, mâchant tranquillement le tout avant de le gober délicatement, elle brisa le silence à son tour et vint demander un peu curieuse en relevant son regard vers Siegfried.

« Du coup, tu es d’ici toi si je comprend bien ? »

14
Non, la belle louve n’y croyait pas ou cela lui semblait tellement risible, c’était pas possible qu’un jeune homme puisse avoir des vues sur elle, hein ? Pourtant, après ce que Siegfried lui avait dit, elle avait quelques doutes. Puis, il fallait le dire, qu’avec la mise en scène qu’il venait de lui offrir, les doutes ne pouvaient que s’amplifier. Et en prime, il prenait un malin plaisir à la narguer là, oui oui oui ! Elle entendait très bien son timbre de voix taquin qui la fit plisser doucement des yeux, l’écoutant parfaitement la chercher sur le terrain de ses sens plus développés que les humains.

« C’est… Différent, ça… Ça n’a rien à voir avec ça… Je… Heu… »

Oui, elle ne savait pas quoi lui répondre à ça. Dans un sens, il avait raison : elle ne voyait pas ça, et le pire, c’est qu’elle ne le voyait jamais ! Oui, elle ne s’en rendait jamais compte quand on lui tournait autour, enfin, sauf quand c’était fait de manière loin d’être subtile, très bourrine ou sans tourner autour du pot. Et cela lui avait valu quelques situations embarrassantes, il fallait le dire, notamment avec d’anciens collègues ou même des anciens voisins. Non, elle avait beau avoir des sens hyper développés et un instinct qui ne lui faisait presque jamais défaut (comme un sixième sens), ça, quand elle tapait dans l'œil de quelqu’un, elle ne le voyait pas. Pourtant, elle était pas si innocente sur certains plans mais, ouais, il y avait des choses qu’elle ne captait pas toujours, peut-être parce quelque part elle se disait qu’une telle abomination comme elle ne méritait pas vraiment d’attirer l’attention, alors qu’elle faisait souvent tout pour la chercher paradoxalement, surement un reste de son enfance qu’elle n’a pas réussi à se défaire.

M’enfin, notre demoiselle aux grandes oreilles devait être drôle malgré elle en ce moment. Surtout avec sa réponse qui avouait sans le dire « Ouais, je suis pas douée et myope comme une taupe pour ce genre de chose ! », et son petit minois qui était presque enfantin : des yeux plissés, les sourcils froncés, la bouche en cul de poule qui fit légèrement bouger son petit nez et ses oreilles sur sa tête remuèrent très brièvement et rapidement, venant indiquer comme toujours son agacement mais dévoilant ainsi sa légère gêne dans cette situation.

Après cela, Onyx retrouva une expression plus classique, venant lui faire hausser doucement un sourcil en regardant son binôme quand il reprit la parole, avant de se mettre à cligner des yeux plusieurs fois en rougissant légèrement, venant jeter des coups d’oeil rapide sur elle, se demandant si sa tenue n’y était pas pour quelque chose et n’attirait pas trop les regards, pourtant, elle était persuadée que non, c’était du simple, efficace et classe, bah oui, attendez hein ! Puis, attends une seconde… C’est normal qu’il soit chamboulé ce pauvre petit gars vu ce qu’il a en face ? Attends… Il est entrain de dire que je suis jolie, c’est ça ? Relevant son regard vers son binôme, la demoiselle le regarda avec ses joues légèrement rosies, clignant des yeux toujours surprise tout en restant silencieuse, se questionnant donc. Non, il y avait aucun moyen qu’il lui dise une chose pareille, pas lui, impossible. En revenant à la réalité, elle secoua doucement la tête à la négative en se laissant tomber dans sa chaise, fermant les yeux en apportant son verre à ses lèvres, prenant la parole entre deux gorgées d’une voix amusée.

« Ha les hormones, je les avais oubliées celles-là ! C’est vrai qu’elles doivent y être pour beaucoup dans tout ça, tu m’étonnes qu’il soit chamboulé, le pauvre petiot… C’est mignon n’empêche, mais… Les filles de son âge sont tout de même plus aptes à son zieutage je pense, et potentiellement à la déchambouller. »

Soufflant du nez amusée, la demoiselle but encore quelques gorgées de sa bière, rouvrant doucement ses jolies mirettes écarlates en regardant dehors, un air quelques peu pensifs au visage, se rappelant de l’époque où elle devait avoir le même âge que ce jeune homme et des misères qui lui étaient tombés dessus. Mais elle fut sortie de ses songes, pouvant entendre après un petit moment Madame Bondeni revenir avec leurs plats toute joyeuse, ayant visiblement gagné la bataille contre son mari.

« Et voilà vos plats jeunes gens ! Pardonnez-moi pour l’attente, ça a été plus long que prévu, mais c’est une vraie tête de mule ! »

Depuis la cuisine on pouvait entendre la voix de Monsieur Bondeni qui maugréait à cause de ce que venait de dire sa femme, son petit fils riant gêné en comprenant apparemment le dialecte de son grand-père avant de filer en cuisine pour lui parler, sûrement pour lui demander de se calmer ou quelque chose comme ça. Mais vu que le grande-père hurlait encore plus, sa femme marmonna quelques chose avant de souhaiter un bon appétit à nos deux exorcistes et retourner en cuisine, partie pour un second round chantant.

Devant eux se trouvaient deux magnifiques assiettes bien garnies, de tendres brochettes de boeuf grillées à la perfection, offrant une belle couleur caramélisée et dont le juteux de la viande se laissait deviner dans son jus qui dégoulinait dans l’assiette, dans laquelle se trouvait un nid de pâtes fraîches légèrement striés par le fait d’avoir été sauté dans la poêle, accompagné par des champignons sautés bien dorés et brillant d’huile d’olive à la lumière, le tout délicatement parsemé de basilic fraîchement ciselé et parfumant. Autant dire que l’aspect tout comme l’odeur donnait envie, et qu’après avoir avaler ça, ils allaient devoir peut-être faire un peu de marche ou digérer dans un coin, ici à boire de la bière peut-être ou autre, dans tous les cas, le temps commençait à filer mais il n'était pas encore l’heure, même si elle approchait à grand pas à mesure de filer.

Dans tous les cas, en attendant de savoir la suite, il était temps d’entamer le plat principal pour eux, le tout arrosé de bière brune, en attendant la fin du repas, animé ou non de blablatages en plus de l’animation qui leur parvenait toujours depuis la cuisine.

15
Après avoir retourné sa question à son binôme, lui demandant donc à son tour pourquoi il avait choisi le quartier dans lequel il vivait, la belle louve l’écouta attentivement tout en buvant son verre, hochant la tête de temps en temps. En effet, ça se tient, il passe son temps sur les routes, alors pourquoi s’embêter avec un appartement. Puis si en plus il est tranquille là-bas, le tavernier n'est peut-être pas un gars des plus sympathique aux premiers abords, mais de ce qu’il dit il est quelqu’un digne de confiance et ne l’enquiquinerait pas. Oui, c’était bien aussi, au moins il était tranquille de ce côté et il n’avait pas les aléas qu’on a avec un appartement et les diverses batailles avec le proprio à se taper. Mais ça l’a rendait encore plus curieuse sur lui étrangement, elle ne savait pas pourquoi mais, ça lui plaisait d’en apprendre plus sur lui. Mais pourquoi ? Sûrement parce-qu’ils allaient devoir se blairer pour une durée indéterminée, donc, elle avait peut-être envie d’en savoir plus sur lui ? Oui, sûrement, c’est la seule explication logique qu’elle avait en tout cas à cette étrange curiosité.

Donc, après en avoir appris un peu plus sur son collègue, le petit-fils de Madame Bondeni fit son apparition et sortit de nul part, venant apporter un nouveau pichet de bière à nos deux exorcistes, tout en s'excusant de l’attente pour leurs plats. Onyx ayant trouvé cela touchant et gentil, vint remercier le jeune homme en souriant pour sa prévenance, avant de voir celui-ci filer tout sourire et timidement vers le bar. Après cela, la brunette demanda donc à Siegfried s’il souhaitait par hasard quelque chose après leurs repas. Et la réponse qu’il lui offrit ne manqua pas de la faire souffler par le nez amusé, riant doucement en venant cacher sa bouche de nouveau en hochant la tête, tout à fait d’accord avec ce qu’il disait. Mais ce que le beau brun lui disa ensuite l’interpella, la faisant cligner des yeux plusieurs fois surprise en le regardant, jetant des regards discrets au comptoir pour voir le jeune homme, avant de reporter son regard vers Siegfried en clignant des yeux.

« Noooooon ? Tu crois ? »

Demanda-t-elle toute étonnée en le regardant, venant prendre son verre fraîchement servi à deux mains en se laissant tomber dans sa chaise, avant de l’apporter à ses lèvres et boire quelques gorgées. Puis, tout en buvant, elle jeta un coup d'œil au bar, pour voir le petit gars s’affairer et faire du nettoyage, pendant que ses grands-parents continuaient à se crêper le chignon avec une passion impressionnante. Après quelques secondes, elle ferma les yeux en soufflant du nez amusé amusée, secouant la tête négativement en souriant amusée.

« Non, c’est pas possible, c’est un petiot, il sort à peine du berceau. »

Dit-elle en riant doucement en rouvrant ses yeux, regardant Siegfried très amusée en pensant à ça, ne prenant visiblement pas au sérieux une seule seconde cette possibilité qu’il venait de lui dire, étant bien curieuse de savoir ce qu’il lui faisait penser ça.

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