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Messages - Tojeï d'Anthilie

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Les contrées du Chaos / Re : Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]
« le: mardi 18 février 2025, 18:48:27 »
Nombreux étaient les textes qui témoignaient du meurtre comme l'infamie de trop, l'ultime errance des êtres ayant perdus toute foi, l'action qui incombe à ceux qui ont déjà l'âme vendue au diable, n'ayant plus dès lors que le devoir d'assouvir leurs plus bas instincts. "Les éloges de Montarssant" décrit donc l'assassin comme "l'être bossu, sans prétentions et sans visages, qui de sa griffe plante le corps de l'innocent au compte du malin, défiant les dieux par son acte, car seul cet affront lui permet alors de projeter auprès de ces divins créateurs la puissance qu'il possède de leur retirer ce qui fait leurs fiertés". Dans un autre texte, quatre fois présenté par la violoncelliste au Grand Tallion, sublime salle de concert Nexusienne, Yomar le lépreux s'éprend d'un long monologue pour définir l'homme qui, autrefois, le priva de sa femme et ses enfants en ces termes : "Il était drapé du mensonge et couvrait son visage du masque de la bonhommie. L'on m'a dit, sans tristes complexions, qu'il s'était porté au seuil de ma maison les roses en main, comme courtisant l'intention d'une de mes filles, que ma femme le trouvant si galant, elle n'eut fait que demande qu'à l'entrée il ôte le manteau qui l'habille. Mais ses crocs se dévoilèrent quand la porte fut fermé. L'odieux, le pourceau, le trois-fois damné découvrit ses guenilles pour en sortir le désastreux outil qui brisa la gorge de mon aimée, puis tordit le corps de mes enfants. L'horreur faite chair n'eût besoin que de ses mains, car il possédait déjà tout ce qui fait du meurtrier : le parjure et l'intention de nuire".

Mais celle qui, en cette nuitée, avait glissé au corps l'aiguillon le plus acéré de cette contrée, trouvait dans ces figures pathétiques le lot de tout ceux qui ne savaient guère faire plus que découvrir impuissant la fatalité de ce monde. Le meurtre n'est rien de plus que l'acte le plus humain qui existe : Il ne s'agit pas de posséder des richesses en trompant la confiance, il ne s'agit pas non plus de gagner faveur par quelques alambiquées tournures de langues. Il est de cette pulsion naturelle qui traverse les âges sous sa forme la plus pure et méritoire, le droit de tout à chacun de priver autrui de ce qu'il a de plus précieux, de plus important, de plus évident et pourtant si facilement ignorable et ignoré, la vie. Ainsi, tandis que se pavanent en émois les gentes dames et damoiseaux de bonnes familles en contant combien le sort de Yomar est malheureux, tandis que les vicomtes et les duchesses s'enhardissent qu'un tel acte serait condamnable de la plus atroce des manières dans leurs terres, la violoncelliste elle entend par échos une autre pièce, moins flatteuse, lui tinter aux oreilles. "Les glas monocordes" de Guerd Bremen Huistyss, une pièce inégalable qu'elle découvrit il y a bien des années, mais qui offre une scène poignante où Jachir, simple serviteur, révèle sa nature profonde alors qu'on le prive de ses bêtes : "Je ne connais pas de pourceaux plus alléchants que ceux de vos altesses. Je ne connais pas de chair plus tendre que celle de vos oies. Mais de leurs hures ou de leurs becs, je ne puis plus souffrir les respirations railleuses et amusées. Comprenez que comme tout homme est vêtu de la laine des brebis, tous se parent aussi des griffes des prédateurs. Car si serviles sont les honnêtes gens, ce n'est jamais sans qu'au cœur l'on puisse trouver la plus inexpugnable des sauvageries."

Battu pour son insolence, Jachir tuera toutefois l'intégralité des puissants et nobles de la pièce en représailles. Alors seulement retrouve-t'il ses bêtes, menant dès lors son troupeau en de plus verdoyants pâturages. Le meurtre n'est rien de plus qu'un outil pour retrouver la paix, une paix qui, d'ailleurs, a depuis peu envahi le cœur de Tojeï tant et si pleinement qu'elle ne saurait même pas se rappeler de qui elle avait percée le flanc, n'ouïssant au loin qu'un cri déchirant alors même qu'elle se trouve, un brin confuse, à contempler les mirettes aux profondeurs presque stellaires de la danseuse qui l'avait bousculée. Trouble faisant, béatitude intérieure aussi, la violoncelliste ne semble même pas considérer se redresser, comme stupéfaite de cette curieuse situation, se contentant de se perdre en curieuse contemplation, du moins jusqu'à ce que sa garde du corps ne paraissent à nouveau dans on environnement, lui ordonnant par la présente à revenir sur Terra. Pleurs angoissées et brin de panique devenant enfin signes alarmants du devoir de quitter les lieux, l'échange qui s'ensuivit entre les deux dames de cultures musicales et plastiques fut l'occasion d'avérer leur désir de poursuivre un bien honnête échange en plus calme décor. Un appel à la bonne compagnie qui sembla, un court instant, donner à leur guide une bien désagréable impression de situation houleuse, sans qu'il ne semblât en faire la mention, se contenant poliment au lieu d'en faire la remarque à celle qui venait d'offrir la possibilité à la talentueuse représentante rurale.

Et non, son petit air de chien battu rencontra la coeur glaciale d'une Tojeï en parfaite capacité de décapiter un chaton qui lui ronronnerait au pied. C'est donc avec une assurance pleine et sincère qu'elle vint prendre la main de cette nouvelle rencontre, dans un geste calme et de bonne grâce, pour alors entamer de faire un pas, puis un autre, tout en lui offrant une sincère déclaration.

" Suivez-moi donc. J'espère ma nature peu altière, je ne suis pas encore au fait des us et coutumes de vos contrées. Ce jeune homme m'offrait le bienheureux plaisir de découvrir les merveilleux atours de la cité, et je puis dire découvrir en votre présence et rencontre un véritable bonheur de providence. J'imagine que vous l'avez entendue plus tôt des lèvres de ma garde du corps, mais je me présente, Tojeï d'Anthilie. Et comment vous prénommez-vous ? "

L'artiste emportait la jeune femme au loin de la foule, l'obligeant par le lien de leurs main à suivre sa cadence somme toute modeste, sa robe de soirée l'incitant à des déplacements mesurés pour ne pas faire voleter les pans eux-aussi modeste de sa tenue. Fuka se contenta d'observer les événements d'un air calme, peu inquiétée par la tournure des événements, non sans pour autant constater le désarroi de celui qui se trouvait désormais derrière la violoncelliste. Se libérant une main en croquant un fruit qu'elle gardait auparavant entre ses doigts, elle offrit quelques tapes délicates sur l'épaule de ce garçon avant de récupérer la denrée qu'elle s'était calé entre les dents. Simple moyen de lui témoigner qu'il n'avait plus vraiment à craindre grand-chose, si la visite était jusqu'ici son propre devoir, il était désormais évident que les lubies de la dame monochrome sauront guider leurs épopées nocturnes. Du moins jusqu'à ce qu'il ne soit trop tard et qu'ils soient l'heure de trouver plein repos en un lieu plus cossu. La démone se pencha un peu en avant pour se mettre à l'oreille d'Ythaci, puis se permit quelques explications pour que ce dernier ne se retrouve pas trop surpris par ce qui pouvait survenir désormais. Simple délicatesse de sa part envers quelqu'un qui, jusqu'ici, avait accompli un sans-faute absolument irréprochable, donc qui ne méritait pas de voir l'ensemble de ses plans se briser en mille morceaux par l'inconstance de Tojeï :

" N'ayez crainte, ça lui arrive. Maintenant elle va soit échanger deux minutes, soit se perdre des heures en longues paraboles sur l'art et l'importance de toutes les formes de représentations musicales et théâtrales. Si vous avez de la chance, p't'être même qu'elle vous invitera à rentrer chez vous en vous remerciant du plus profond de son cœur pour l'excellente soirée que vous lui avez offerte par cette balade. Moi par contre, dans tout les cas, j'vais devoir patienter le temps qu'il faudra. "

Elle se redressa, attrapa le fruit qu'elle avait déjà croqué et en engloutit le reste d'une bouchée. Mâchonnant bruyamment, elle observe les environs avec une certaine vigilance, surtout après avoir perçu le drame de plus tôt, et donc la potentielle présence d'êtres malicieux dans la foule, mais leur approche des abords de la grande avenue rendait les environs bien plus clairsemées, donc la rassurait quant à sa capacité à réagir si quelque chose s'approchait soudainement. Elle déglutit donc l'ensemble de la chair juteuse qu'elle venait de se farcir dans le gosier pour reprendre nonchalamment, à haute voix ce coup-ci, comme pour lui faire comprendre que quoi qu'ils pourront exprimer désormais, la femme aux longs cheveux d'ébènes étaient désormais sourde à la moindre plainte, à la moindre réflexion, sûrement même au plus petit bout de bon sens qui incomberait à ce genre de situation.

" Elle a toujours été comme ça. Ayatvili dit qu'elle est passionnée, parfois je me demande juste si autre chose existe pour elle que son art. Alors pour l'instant... Bah, je vous propose de partager ce que j'ai acheté le temps que ses passions retombent ? "

Elle lui tendit un des petits pains salés qu'elle avait commandé plus tôt, un léger sourire résolu aux lèvres. Elle ne le plaignait pas vraiment, mais elle imaginait bien que cette situation pouvait être contraignante.

Pendant ce temps-là, Tojeï venait enfin de quitter les foules avec sa nouvelle compagnie, observait les environs avec calme, cherchant un lieu où il serait possible de boire quelque-chose tout en poursuivant de sains échanges. Ses observations ne menaient guère à de grands résultats, mais elle entama alors de se retourner en direction de son excellente rencontre du soir pour l'informer de son désir de trouver quelques lieux servant un juste rafraîchissement, meilleur endroit pour se satisfaire d'une discussion en profondeur des arts qui parcourent les rues, la cité, peut-être même la contrée. Décidément, dès lors que ses pulsions étaient derrière elle, la femme n'avait plus de raisons de se limiter, tout devenait si agréable, si intensément satisfaisant. Quelques pas de plus à la recherche donc d'un milieu convenable pour leurs futurs échanges, elle se permit de poursuivre son verbe dans un ton des plus respectueux, témoignant de son égard envers quelqu'un baignant dans le même domaine professionnel qu'elle :

" J'espère que je ne me montre pas trop engageante, je peux imaginer qu'un manque de souplesse ou de mesure de ma part puisse trouver une certaine surprise de votre part. mais outre notre importune rencontre, que je ne saurais laisser sans compensation, votre présence m'est un délice. Voyez-vous, je me questionnais sur la nature des Arts de Meïsa, aussi de pouvoir en discuter avec un membre de ce milieu m'exalte au plus haut point. "

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À moitié étourdie sur le sol, front contre la table basse qui avait eut la diligente nature d'arrêter sa chute avant qu'elle ne s'étale de tout son long sur le faux parquet, Tojeï tentait tant bien que mal de regagner le minimum de clarté d'esprit pour comprendre ce qu'il se passait autour d'elle. Ses yeux se posèrent tout naturellement sur la mine contrite de son hôte, celle-ci semblant avoir eut une mauvaise surprise à la vision de son invitée soudainement déconnectée de toute forme de conscience, ce qui n'était pas une grande nouvelle en soi au vu de sa gentillesse déjà mainte fois prouvée. Par chance, l'artiste put aussi constater que sa chute soudaine n'avait pas non plus bousculée la jolie petite tasse pleine de liquide bouillant. Il ne fallait pas douter que si l'accident eut eu lieu, les conséquences auraient put être bien plus dramatiques. Non, à la place le choc de son front sur la surface froide avait tout au plus entamé de mélanger les profondeurs cuivrées de son breuvage, tandis qu'elle reprenait lentement ses esprits tout en présentant ses quelques maladroites excuses, tentative instinctive pour rassurer celle qui s'était déjà pas bien trop de fois inquiétée du sort de l'étrangère. Toutefois, maintenant qu'elle se trouvait en face de la brune rassurée, elle put la contempler s'éloigner d'elle en s'enfonçant profondément dans son canapé, la mine soudainement plus dure. Elle semblait réfléchir à quelque chose, quelques instants tout du moins, avant de retourner vers la demoiselle monochrome qui l'écouta réciter la dure réalité nippone :

" D'ailleurs, pour répondre à votre inquiétude… sachez que le Japon n'est pas un pays où les artistes peuvent se faire connaître de manière relativement facile. Même pour des professionnels, c'est très difficile de faire ses preuves. Il faut des contacts dans le domaine pour avoir une bonne chance de réussir ici. Sûrement que c'est la même dans d'autres pays, je ne sais pas, mais si vous arrivez sans connaître personne au Japon, le mur qui se dresse devant vous est haut et lisse. Il est franchissable, mais après des années d'efforts acharnés. "

Tojeï manqua s'étouffer. Ses émotions faisant d'évidentes montagnes russes, son semblant d'apoplexie l'ayant peu ou proue déconnectée de sa rage entêtée envers sa patronne et camarade de travail, les révélations nombreuses de Myumi semblèrent quant à elle raviver la flamme endormie. Mais dans quel foutu merdier la déesse les avait fourré ? Avait-elle seulement eut à un seul instant réelle conscience de ce qu'elle s'apprêtait à leur demander en les amenant en ce monde ? Elle s'en foutait du temps, elle, c'était une immortelle, mais pour Tojeï et Fuka, les hivers et les étés avaient un réel impact, alors elles n'avaient pas foncièrement le temps de batifoler ou de se permettre des projets illusoires et incohérents pour les bons plaisirs d'une divinité gâtée ! Ah bon dieu elle sentait que l'alcool rouvrait les vannes, l'appelait lentement à se redresser sur ses pattes pour reprendre la route en direction de l'hôtel afin d'aller chopper Ayatvili au col et de la secouer comme un prunier. Mais malheureusement pour elle, même si l'ébriété avait le don de renflouer ses ardeurs d'une nouvelle force contre laquelle elle ne pouvait pas vraiment lutter, son souffle commençant par ailleurs à s'approfondir à mesure que le sang lui battait les temps, le tout de cette nouvelle poussée s'estompa soudainement quand la japonaise reprit la parole avec un ton bien plus doux, bien plus calme, lui ouvrant alors sans prévenir une porte que l'artiste aurait bien crût ne point même exister. Alors, béate, elle l'écouta, tandis que ses émotions retombèrent soudainement sous la forme d'un incontrôlable sanglot, réponse honnête qu'elle ne pouvait vraiment contrôler encore une fois.

" Cela étant dit, je peux faire quelque chose pour vous aider un peu à mieux vous faire connaître. Je travaille dans un petit journal du nom de Jiyû Shinbun, et je peux proposer à des journalistes de vous contacter… mais je ne garantis rien. Je suis une simple graphiste, encore très bas dans la pyramide. Vous pouvez vous attendre à ce que le journal ne donne pas suite à cette demande.
 -  V-Vraiment ...? Je ... Je veux dire que... vous vous sentiriez de faire cela pour... Pour une simple étrangère ? "

Elle regardait la japonaise avec un air de chien battu, décidément l'alcool ce n'était pas fait pour elle. Tojeï n'était pas en phase avec ses sentiments, c'était un fait, elle était une créature qui avait apprit le monde sous une forme contrôlée, mesurée, stricte, où il n'y avait pas de place pour s'écouter soi-même et tout les devoirs du monde de savoir se montrer digne et droite en tout instant. Forcément, une fois qu'elle avait gavée ses veines de désinhibants, le contre-coup en était violent, et tout ce que pouvait conserver l'artiste en son esprit et son corps partait dans tout les sens, dépassant sa pensée, sa langue, ses actes. Et pour ce qui est de la situation présente ? Eh bien voilà que la femme aux longs cheveux d'ébènes et au regard noir charbon se redressa, complètement déséquilibrée mais décidée visiblement à ne pas rester assise sur le sol. Son manteau lui glissant des cuisses pour alors échouer à la place qu'elle occupait précédemment, elle fit trois pas pour contourner la table basse et se laissa choir à genoux devant la forme de Myumi, sûrement complètement perturbée par la vision de son invitée pleurant à chaudes larmes. Tojeï, elle, n'en avait cure, se retrouva à tendre les mains pour aller capter celles de l'autochtone, les emmitoufler dans les siennes dans un geste qui pouvait sembler bien altier, puis elle pût la voir baisser la tête dans un comportement empreint de noblesse. Oui, c'était en tout point ce que l'on pourrait imaginer des vœux d'un chevalier antique, ou d'un damoiseau éperdument épris d'une noble dame. Était-ce un énorme faux pas de la part de l'artiste ? Oui, mais s'en rendait-elle compte ? Pas le moins du monde !

" Mademoiselle Hatamoto, votre bonté me couvrirait de joie, et... et... Si vous avez le don d'acter en ma faveur, je n'aurais de repos que de vous rendre la pareille par tout les moyens qui me sont donnés. Présentez ma demande, j'aurais alors grands espoirs, et s'ils s'avèrent que nulle poursuite ne soit offertes, j'accepterais ma vaine condition mais non sans vous rendre au quintuple ma dette auparavant. "

Elle observa le visage de la jeune femme en face d'elle, ne pût s'empêcher de lui offrir un sourire, de ceux qu'elle utilise dans des affaires plus mondaines toutefois afin de rassurer ses interlocuteurs. Ce n'était pas qu'elle n'aurait pas put lui convier un réel air sympathique, mais qu'il lui était naturel d'utiliser les visages qui convenaient à la situation plutôt que ceux qu'elle souhaitait réellement afficher. Le résultat en était un air doux mélangé à des larmes qui oscillaient entre les pleurs de joie et la nostalgie de trouver en face d'elle une âme suffisamment généreuse pour mériter l'ensemble de sa fascination habituelle envers les gens emplis de vertus naturelles. Pour autant, elle se reprend, une idée fulgurante venant traverser son esprit tandis qu'elle relâche les mains de son hôte sans prévenir. Allant quérir le fermoir à l'arrière de son lobe, elle déclipsa celui-ci pour libérer tout naturellement la boucle d'oreille qui l'accompagnait, le petit objet d'or serti d'une exquise émeraude lui échouant dans la paume. Se réinstallant, ce coup-ci dans une position rappelant le seïza japonais, position qu'elle avait découverte récemment et dont elle trouvait la digne posture tout à fait à propos, elle tendit le bijou en direction de la belle brune dans un geste plein d'assurance. Le dernier sûrement étant donné que son esprit embrumé entama de se rappeler qu'elle était ivre, ou du moins en train de décuver, donc qu'elle n'était pas en capacité de s'exciter à ce point sans en subir les douloureuses conséquences.

" Tenez ! Je vous prie, il ne s'agit là rien de plus qu'un premier cadeau pour vos dignes actions et votre honorable bonté. Le travail de la boucle comme l'émeraude en font une œuvre de choix, puis... Si vous ne souhaitez la revendre, je ne doute que l'or et l'émeraude siéront plus à votre teint qu'au mien. "

Trois, deux et... le mal de crâne comme un étau, son ventre qui se resserre, ses yeux d'abord pétulant qui se voilent soudainement d'un air enfiévré. Elle se sentait mal, elle en avait trop fait. Elle le sentait, ce désir de se séparer de ce qui lui occupait l'estomac, de rejeter le poison qui continuait encore de se diffuser en son sein. Ultime effort, tandis que sa peau déjà pâle sembla se colorer d'un teint livide, elle se redresse lentement, ses jambes tremblantes.

" P-Pardonnez-moi je ... où sont vos... vos cabinets ? "

3
Prélude / Re : Livie De Lys
« le: dimanche 09 février 2025, 15:50:35 »
Rebienvenue par ici.

Un personnage original s'il en est, profites bien des lieux !

4
Les contrées du Chaos / Re : Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]
« le: mardi 04 février 2025, 16:54:49 »
Leur jeune guide ne sembla pas vouloir faire mine de commenter le petit jeu des deux femmes, se contentant de leur assurer le plein divertissement de leur future escale tout en les menant au travers des rues jusqu'au sublime marché de la cité. Fuka rêvait déjà des denrées qu'elle pourrait y trouver, le simple banquet précédent n'ayant visiblement pas donner le coup de grâce à son appétit naturel, tandis que Tojeï se projetait déjà sur la présence humaine des lieux, son appétence macabre connaissant désormais un à-pic qu'elle n'était plus en capacité de réprimer. Le chemin fut un tantinet longuet pour les deux femmes toutefois, l'anticipation des deux pour ce nouveau décor n'ayant que peu don de calmer leurs désirs maladroits, mais chacune fit bonne figure pour ne pas alourdir un peu plus les épaules d'Ythaci de la masse de leurs désirs nombreux. Tout au plus se permirent-elles chacune de profiter de la balade à la mesure de ce qu'elle pouvait, se contentant des douces fragrances de la cuisine meisaïenne ainsi que des doux vents de la soirées, seul présence apaisante dans ce territoire où la chaleur semblait être reine, de jour comme de nuit. L'artiste commençait à trouver une compagnie moins agréable en son manteau, mais elle ne pouvait encore le quitter, ne serait-ce que pour mieux dissimuler ce qui, sous ses beaux atours, semblaient n'attendre que le bon moment pour fondre dans la chair de quelques bienheureux inconscients. Elle prit donc son mal en patience, ne se laissa pas convaincre encore de la nécessité de se découvrir, se gorgea seulement de satisfaction en entendant, au loin, le brouhaha graduel du marché se révéler entre les rues tortueuses de la cité antique.

Puis la lumière et les chants, les marcheurs et les marchants. L'ensemble d'un axe principal encore gavé à cette heure tardive de la présence humaine qui se révéla aux yeux des deux femmes, leur guide lui semblant tout-à-fait imperturbable face à cette démonstration d'activité nocturne. Il faut dire que le spectacle en valait effectivement le coup d'oeil, un lieu aussi intensément peuplé, sans distinction de richesse ou de nature, c'était une vision qui méritait très clairement d'être contemplée. Autant dire que de prime abord, il fallut un court instant pour que les deux étrangères s'y habituent, mais face à l'agilité ophidienne d'Ythaci, qui lui sembla s'engouffrer au milieu de ce peuple sans jamais connaître la moindre difficulté, elle n'eurent d'autre choix que de lui emboîter le pas pour éviter de le perdre définitivement. D'ailleurs, fort fut de constater que ce damoiseau leur offrait par ses mouvements un trajet optimal, le suivre permettant à l'artiste et sa garde du corps de pouvoir louvoyer entre les groupes et les étals sans jamais connaître de murs infranchissables ou de groupes trop dense pour être esquivés. Tojeï se fit une petite note de le remercier le moment-venu pour l'excellence de ses mouvements, puis entama de suivre le petit groupe dans un état second, silencieux. Fuka quant à elle abandonna toute contenance, opérant d'ailleurs d'un bond pour rejoindre les abords d'Ythaci tout en le questionnant sur les installations du marché et l'origine des divines fragrances qu'elle pouvait humer depuis leur arrivée dans ce boulevard noir de monde. Au jeune homme alors de suivre l'engouement de la démone, la femme au corps couleur sang l'emportant avec elle vers plusieurs présentoirs afin d'en apprendre un peu plus sur les marchandises tout en déboursant sa solde dans toute nourriture lui semblant intéressante gustativement.

Ce qui se résuma par ailleurs à l'ensemble des boutiques qu'ils rencontrèrent !

" Deux brochettes s'il-vous-plaît ! Oh et si vous pouvez me mettre un de ces pains fourrés là ! Oui merci, parfait. Allez p'tit gars, on passe à la suite ! "

Pas loin de prendre le jeune homme à bras-le-corps pour pouvoir l'emporter là où elle le désirait, la puissante garde du corps se permettait d'agir librement, son engouement ayant pour le coup pas mal dépassé son devoir et ses bons comportements de femme digne et solennel. Ce n'était en aucun cas un souci pour Tojeï, même elle appréciait ce naturel pétulant chez son amie, surtout que dans l'actuelle situation, cela lui permettait de ne pas avoir à se focaliser sur l'attention d'Ythaci, ce dernier ayant sûrement déjà bien du mal à ne pas se faire emporter par le rythme de Fuka. Il remontèrent donc tout trois la rue, bien lentement, tandis que l'artiste se glissait sans un mot entre les carrures biens diverses de ce peuple naturellement endurci par le climat et les arts. Elle observait les démonstrations populaires avec un air absent, analysait ceux qui l'approchaient avec un ton froid, commençait lentement à ne plus ouïr le moindre son, à ne plus humer la moindre nourriture. Ses sens engourdis par la soif de sang, par le désir macabre de finalement la délester de tout ses tracas, son esprit se focalisait sur l'essentiel : Trouver ce qui accueillera son aiguillon en son sein. Ses pas la muèrent à la suite de ses deux accompagnateurs, d'abord pour atteindre un premier étal, puis un second, un troisième encore. Ce n'est qu'à la quatrième traversée qu'elle perçut enfin l'instant parfait, le moment de gloire exaltante qu'elle attendait depuis si longtemps.

Elle se glissa dans l'entrouverture de foule produite par les deux autres membres de leur excursion nocturne, mais se décala un tout petit peu sur la droite. Par ce malheureux faux-pas, Tojeï se trouva un court instant devant un titanesque guerrier qui ne manqua pas de s'arrêter, obligeant la jeune femme à le contourner dans une petite pirouette hâtive, volontairement maladroite, comme prise au dépourvue. Mais voilà rien de plus qu'un mouvement de pure comédie : se glissant en arrière avant de contourner l'homme dans le même élan, elle tira son aiguillon pour mieux le planter dans le flanc d'un pauvre hère solitaire, visiblement en train de manger une lombre tout en observant un spectacle. La lame pointue et aiguisée traversa entre les côtes, déchirant une partie du diaphragme pour aller se loger en plein poumon. Opérant un coup de poignet dans la fin de son mouvement, Tojeï brisa la base de cette lame d'assassin, laissant un joli cadeau dans le corps de cet homme avant de reprendre tout naturellement sa route, s'excusant poliment auprès du guerrier qui ne sembla pas plus lui témoigner d'intérêt. Un frisson la parcourut. Extase d'un instant, saturation de ses sens tandis qu'elle entendait un léger bruit de suffocation derrière elle, l'artiste glissa le manche de son arme rompue dans une poche intérieure de son manteau, son autre main se glissant à sa joue pour chercher à calmer un second frisson qui lui montait à l'échine. Ce n'était pas le moment, aussi délicieux celui-ci pouvait se trouver, de laisser ses traits exprimer l'infini satisfaction qu'elle ressentait. De toutes manières, quelque-chose d'autres la rencontra en cet instant, la projetant en arrière sans même qu'elle n'en comprenne la raison.

Situation fort étrange, captant Tojeï dans un état second où elle ne pouvait faire attention à ses alentours, voilà que l'artiste échoue au sol à peu près au même rythme qu'une autre dame, elle-même se demandant sûrement ce que faisait cette étrangère sur le chemin. La violoncelliste eut un peu de mal à redescendre du petit nuage où elle était montée, mettant de longues secondes à comprendre ce qu'il s'était déroulé quand elle vit apparaître un délicat minois devant elle. Ce n'est d'ailleurs qu'une fois quelques mots délicats et sincères abandonnés à son oreille distraite qu'enfin la demoiselle monochrome retrouva pleinement ses esprits, se redressant avec grande gêne pour enfin se tenir droite en face de cette charmante ... et dévoilée demoiselle.

" Oh non non, je vous en prie, j'ai moi-même manquée de vigilance en n'ayant su remarquer votre approche. Toutes mes excuses à vous et votre troupe, je ne voulais point gêner votre représentation.
 -  Hep, Tojeï ! Tojeï, tout va bien ? "

L'agitation avait mené Fuka à observer ce qu'il se passait derrière elle, remarquant bien assurément l'absence de Tojeï de son champ de vision, l'enjoignant immédiatement à faire marche arrière pour retrouver sa camarade de tout les jours et patronne. L'artiste, elle, ne manqua pas d'entendre d'autres discussions derrière elle, l'alarmant immédiatement en percevant que quelques personnes remarquaient qu'un spectateur plus loin dans le public s'était écroulé soudainement. Rester dans les environs était synonyme de problèmes, l'euphorie de Tojeï retombant immédiatement pour la rappeler à de plus froids et salvateurs instincts. Elle se tourna vers Fuka en faisant un grand geste de la main pour la rassurer, puis s'intéressa immédiatement de nouveau à la cantatrice de la troupe populaire :

" Oui, tout vas bien ne t'en fais pas Fuka. Puis s'adressant à la demoiselle aux joues délicatement teintées de gêne : Encore pardon, je ne suis pas blessée n'ayez crainte, mais peut-être puis-je vous inviter un instant hors de la foule, ne serait-ce que pour vous dédommager de l'erreur que j'ai commise ? "

5
Prélude / Re : La Dame Blanche [Valichevaliarisée!]
« le: mardi 04 février 2025, 14:44:53 »
Rebienvenue à toi !

Et très bonne fiche par ailleurs, un plaisir à lire.
Même si ce n'est guère une surprise !

6
Centre-ville de Seikusu / Re : Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }
« le: vendredi 31 janvier 2025, 12:59:37 »
Quant elle ne se tenait pas la tête, elle dodelinait maladroitement comme si son corps ne parvenait pas à s'abandonner à la léthargie induite par l'alcool. De droite à gauche, elle tentait tant bien que mal de garder sa rigueur et sa droiture, mais véritablement le doux poison dans son corps la forçait à se comporter avec bien moins de noblesse qu'au naturel, ce qui l'aurait bien agacée si elle avait encore l'esprit pour juger de son propre comportement. À la place, elle offrait à la femme qui l'abritait l'oreille la plus attentive possible tandis que son regard embué observait la fumée délicate de la tisane se développer dans l'air comme autant de volutes annonciatrices de son proche réconfort. Il s'avéra que la demoiselle semblait trouver elle aussi que la chance avait été de son côté, la providentielle rencontre avec Myumi lui ayant permit de se trouver entre les mains d'une jeune femme attentionnée, capable de lui offrir un peu de tendresse quand d'autres l'auraient bien assurément laissée sur le bas-côté. Une lecture parfaitement compréhensible, mais qui restait en deçà de ce qu'un monde comme celui de Terra aurait put lui faire connaître : Montrer de la faiblesse dans son monde d'origine pouvait avoir des conséquences bien plus graves, que ce soit par la main de personnes malintentionnées tout comme des différentes structures d'esclavagistes ou des potentiels adversaires artistiques. Au moins, cela lui laissa une franche impression de sûreté, tout en ne manquant pas d'inscrire en son esprit le fait que la Terre semblait vraiment être un milieu bien moins froid et sauvage que la cruelle et impitoyable Terra.

En revanche, la belle brune en face d'elle sembla prendre avec beaucoup plus de mesure sa proposition de lui offrir un juste retour pour sa bienveillance, ne manquant pas de produire quelques gestes rapides et nerveux pour lui signifier qu'elle n'avait visiblement pas le désir d'être récompensée pour sa bonne action. Intérieurement, cela ne plaisait pas à Tojeï. Outre le fait que cette demoiselle avait déjà obtenue à ses yeux un statut qui la rendait autrement plus légitime à recevoir au moins un présent d'intention de sa part, le fait qu'elle puisse le rejeter ne manquait pas de renforcer sa vertu certes mais provoquait en l'artiste le sentiment conflictuel de ne pas pouvoir agir correctement envers la première personnalité réellement radieuse qu'elle avait put rencontrer en cette Terre. Elle allait insister, c'était un fait. Elle considérait même, au travers des brumes de l'alcool, qu'elle aurait toute possibilité à ne pas lui laisser le choix d'accepter ce qu'elle pourrait lui offrir, ses mauvais penchant entamant déjà de refaire surface maintenant que l'ébriété s'était un peu calmée. Pourtant, elle n'allait pas s'y abandonner dès l'instant présent. D'abord parce qu'elle estimait cette jeune femme, donc qu'elle ne se sentait guère de commencer à la perturber avec ses mauvais sangs, mais surtout parce qu'elle pourrait bien revenir à son état mental naturel que son corps, lui, n'était toujours pas en capacité d'exécuter ses ordres sans la trahir à mi-chemin. Elle ne se sentait même pas la capacité de se relever pour l'instant, de peur que la gravité et ses jambes tremblantes ne l'amène à s'éclater le nez directement sur la table basse, s'aspergeant d'eau chaude en prime. Non, elle se contenta d'ouïr son ultime question, puis d'y répondre tout en réchauffant ses mains autour de la tasse de tisane qu'elle gardait bien fixée sur la table.

" Je m'appelle Tojeï, Tojeï d'An... "

Elle s'arrêta à mi-chemin. Merde, elle ne devait pas donner son véritable nom, celui-ci n'avait non seulement aucuns sens en ce monde, mais en plus les noms porteurs d'une particules en ce monde laissaient entendre une descendance noble qui avait en grande partie disparue sur Terre. Elle mit quelques secondes maladroites à bafouiller, incapable de cacher sa propre bourde, tandis qu'elle cherchait tant bien que mal dans son esprit un moyen de retomber sur ses pattes. Ce n'était pas tant qu'elle créait quelque-chose sur le tas pour se dissimuler, non, elle tentait juste de retrouver le nom qu'elle avait pourtant révisée ces derniers jours afin de pouvoir préparer les potentielles interviews qu'elle espérait obtenir auprès des différents journaux du pays. Mais impossible de se le remémorer, le trou de mémoire était total et son incapacité à le faire glisser d'entre ses lèvres ne manqua pas de la perturber sincèrement. Elle plongeait doucement entre agacement contenu et confusion maladroite, l'amenant finalement à se rendre bien compte qu'elle devait avoir l'air soit ridicule, soit définitivement bien trop alcoolisée pour tenir la moindre discussion normale. Alors, ne serait-ce que pour sauver la face, elle alla trouver quelque part dans sa petite tête les bribes d'informations qu'elle possédait encore sur ce monde pour construire un léger mensonge, le plus vraisemblable possible, et ainsi faire glisser la discussion dans une direction plus naturelle, qu'elle pouvait maîtriser sans craindre l'apparition soudaine d'un manque à parler :

" Tojeï Danngüch, c'est d'origine flamande. Je suis performiste, interprète musicale et violoncelliste, même si je connais l'usage de quelques autres instruments. Je ne suis pas au Japon depuis très longtemps, ma compagnie a décidée du voyage sans suffisamment préparer notre présence sur le territoire, résultat je n'ai pas encore put me produire faute de notoriété ou d'intérêts de quelques salles de représentations. "

Elle sembla passer du tout au tout, sa confusion précédente venant de se transformer en un ton plaintif qui ne manquait pas de faire écho avec son état du bar où elle avait enchaînée la boisson avec entrain. Le soudain rappel à son devoir non sans parler des difficultés qu'elle rencontrait ne manqua pas d'ailleurs de la lancer dans un long monologue qu'elle ne parvint pas plus à maîtriser qu'aux premiers instants de sa rencontre avec Myumi. La différence ? Tandis qu'elle déblatérait sans une respiration ou une pause, elle se contentait d'user de la petite cuillère dans sa tasse pour appuyer gentiment sur le sachet de tisane histoire d'en extraire le parfum et les colorants naturels, entamant de donner à l'eau la couleur du cuivre. Ça et le fait qu'étant dans un milieu bien plus calme et sain, elle n'haussa pas la voix, se contentant d'enchaîner sur un ton morne et monotone l'ensemble de l'histoire qui l'avait menée à perdre le contrôle de son esprit pour l'offrir à cette boisson trompeuse :

" Normalement j'enchaîne les représentations, et quand je ne les enchaînes pas je profite de tout mon temps pour m'entraîner. Apprendre de nouvelles pièces, jouer de nouveaux morceaux, m'imprégner de la culture du lieu où je me produis... Mais là non, face à son manque de préparation, la cheffe de notre Compagnie m'a tout simplement envoyée à la recherche de rendez-vous, d'interviews pour nous faire connaître. Mais bon dieu la communication c'est pas mon taff, c'est le sien, et elle ne parvient même pas à le faire correctement ! Alors voilà, ça fait des jours que je tente tant bien que mal de combler ses lacunes sans résultats, que je me retrouve à devoir mettre de côté mon art pour simplement préparer une entrevue hypothétique avec un inconnu qui pourrait nous permettre d'être mis sur le devant de la scène et franchement je ne sais même pas si cela fonctionnera. Alors bon, outre le fait d'en avoir particulièrement marre, je n'ai pas sus me contenir et ait exploser à la gueule d'Ayatvili, non sans me rendre compte que cela ne servait à rien, m'amenant à aller boire comme un trou, telle une idiote, en espérant tant bien que mal oublier pour ce soir l'échec que fut ce voyage en ce monde. "

Elle était livide une fois son monologue terminée, en manque d'oxygène aussi, se rendant soudainement compte que respirer était un élément essentiel de la vie. Alors instinctivement elle prit une grande inspiration presque comique, s'élançant pour gonfler ses poumons le plus efficacement possible, puis ... Tombant en avant d'un coup, sa tête rencontrant durement la table basse dans un bruit sourd. Ce n'était la première fois que ça lui arrivait, l'exercice et la pratique d'instrument divers lui ayant déjà fait connaître pareille expérience, mais c'était toutefois une première pour l'artiste que de déclencher une hyperoxygénation après s'être époumonée dans un long dialogue endiablé. Son regard déjà trouble était désormais entièrement voilé, tandis qu'elle avait la désagréable impression de basculer d'avant en arrière au rythme du sang qui battait dans tout son corps. Ce n'était rien, quelques secondes seulement lui suffirent pour que le taux d'oxygène en son corps retrouve une moyenne stable, moment où elle put rouvrir les yeux tout en se rendant compte qu'instinctivement ses paupières s'étaient fermées, regardant alors autour d'elle avec confusion.

" Oh je ... pardon, je crois que... J'en ai un peu trop fait... "

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Personnages prédéfinis / Une noble jeune femme
« le: vendredi 31 janvier 2025, 00:29:30 »
Bien le bonjour à toutes et à tous.

Alors, il est de fait qu'à l'occasion de ma récente fiche, j'ai fais la mention de plusieurs personnages secondaires qui pourraient mériter un petit glow-up. Si bien sûr il n'est pas foncièrement question de venir approfondir ce qui a déjà été fait, je vous propose ici de prendre en main un personnage finalement assez anecdotique aux yeux de Tojeï, qui donc peut désormais trouver une nouvelle vie entre vos mains : Sa petite soeur.



Le projet initial :

Forcément, histoire de ne pas faire de contradictions, l'idée est que vous ayez au moins lu la première partie de l'histoire de Tojeï, afin d'avoir une idée de qui est cette petite soeur et de ce qu'elle a potentiellement sur les épaules. Je procèderai bien sûr à toutes les explications supplémentaires nécessaires de ce côté. De même manière, vu que le personnage s'inscrit dans un certain contexte, j'aurais bien naturellement le bon comportement de vous définir et vous apporter tout les détails concernant le domaine d'Anthilie, ainsi que la maisonnée du même nom.



Les droits que je me réserve :

Choisir qui prendra en main ce personnage, potentiellement un droit de regard pour corriger certains points qui ne colleraient pas avec la fiche de Tojeï. J'aurais plus un poste de relecteur réellement que celui d'une belle-mère acariâtre qui veut que son bébé ait exactement la forme qu'elle espérait.



Maintenant, le personnage :


Millefiore d'Anthilie

22 ans

Descendante reconnue de la famille d'Anthilie, future dirigeante de ces terres.


Personnalités possibles (ceci ne sont que des jets pour vous donner potentiellement une trame de départ pour le caractère) :

Millefiore est une enfant aimée de ses parents, favorisées par rapport à son aînée et considérée comme bien plus appréciable et accessible que cette dernière. Cela peut avoir eut nombre de conséquences, d'un sentiment naturel de supériorité, un syndrôme de l'enfant roi, un côté capricieux, mais pourquoi pas aussi un besoin d'être reconnue par celle qui ne daigna jamais la regarder, à savoir Tojeï.

Il est tout à fait possible de la voir comme une petite noble étourdie, éloignée de la réalité de ce monde, mais aussi comme une jeune diplomate qui cherche à cimenter l'estime de son pays par les cultures alentours, ce grâce aux activités artistiques de son aînée.

Le point important à conserver est surtout que la cadette des d'Anthilie est une jeune femme qui ne connait que peu le monde qui l'entoure, freinée qu'elle fut entre l'amour étouffant de ses parents et l'intérêt important des professeurs et tuteurs de la famille envers Tojeï.

Le second point nécessaire est son rapport envers Tojeï, que ce soit un besoin de reconnaissance, une peur naturelle, une passion secrète, mais il est évident que le rapport entre les deux est tronqué, viscéralement anormal et tordu. À vous de choisir quid de la haine ou de l'amour penche la balance du coeur de Millefiore envers son aînée.


Apparence physique :

Ceci est une proposition adaptable bien sûr, mais au vu du ton déjà bien sombre de Tojeï, je suis d'avis de vous suggérer cette image dont la précision m'a évoqué l'idée de faire un prédéfini. Hoplà :




Voilà voilà, je vous invite à me contacter, que ce soit ici ou par MP si ce prédéfini vous intéresse !
D'ici là, je vous souhaites de profiter un maximum du forum, le meilleur pour vous et vos proches, et à bientôt !

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Inconfort et maladresse faisant, il n'était clairement pas agréable à l'artiste de se trouver dans une telle situation. Le plus gênant en soi restait tout de même l'extrême amabilité de son interlocutrice, celle-ci semblant la couvrir de bien des intentions simplement pour l'aider à aller mieux, un comportement qui s'éloignait pas mal de ce qu'elle connaissait dans la vie de tout les jours. Ce n'est pas que ses camarades habituelles soient rudes envers elle, mais les trois femmes de la Compagnie des Miracles avaient chacune leur petit caractère. Ayatvili avait prit bonne place en tant que cheffe d'entreprise, se permettant avec grande aisance de s'assurer du moral des troupes et du bon déroulement de chacune des dates en renforçant le moral de l'équipe, quitte parfois à les pousser un peu plus froidement dans leurs retranchements pour que toutes donnent le meilleure d'elle-même. Quant à Fuka, bien plus éloignée de la scène et des potentielles problématiques que cela apportait, elle vivotait en toute joie sans jamais avoir à se poser la question des affres de sa camarade, se contentant généralement de l'inviter à quelques sorties détendantes sans jamais se permettre de rentrer dans des sujets plus complexes, laissant à ses bons comportements une impression désagréable de légèreté insouciante. Aussi, la réelle forme de bienveillance de sa sauveuse du soir était autrement plus déstabilisant pour Tojeï, dont le regard s'échappait parfois en direction de la cuisine tandis que la brune finissait ses préparations chaudes. Autant d'éléments pour justifier aussi son besoin de rompre le silence avant que quoi que ce soit ne vienne renforcer une dernière fois sa gêne et sa honte !

Toutefois, ce qui lui répondit en premier lieu fut surtout un rire délicat et le sifflement croissant de la bouilloire, comme si sa réflexion était un petit peu étrange, maladroite. Sûrement par ailleurs, mais Tojeï sortait surtout ce qui lui passait le plus rapidement par son crâne tambourinant du trop plein d'alcool. Il lui fallut souffler doucement pour essayer de calmer le surplus sensoriel produit par le strident appel de la bouilloire tandis que Myumi lui répondait avec calme tout en retirant l'outil du démon de la plaque chauffante. Vivement que les conséquences de l'ébriété s'atténuent, parce que ça commençait à tourner au cauchemar ! Elle n'était pas Fuka, elle ne pouvait pas passer une nuit pleine à boire pour s'éveiller comme une fleur au lendemain. Que la honte soit de la génétique et des attributs raciaux, le monde mériterait que tous connaissent les mêmes déboires, au moins comme ça elle ne serait pas la seule à avoir besoin de l'aide, charmante et bienvenue toutefois, d'une étrangère afin de ne pas finir dans des états déplorables sitôt quatre verres vides.

" Je pense que vous êtes parmi les premières. Ca m'arrive rarement, d'autant plus que je vais au bar seulement toutes les semaines.
 -  Eh bien je ... Je crois que je peux me considérer chanceuse dans mon malheur, n'est-ce-pas ? "

Aaaaah le mal de crâne ne passe clairement pas, l'obligeant à se masser le crâne tandis qu'elle réponds faiblement à son hôte. Le petit bruit cristallin des tasses sur la table l'amène malgré tout à redresser ses yeux en direction de la boisson, puis à lever la tête en direction de cette charmante jeune femme pour lui offrir un sourire plein de gratitude, malgré la mine sombre qu'elle se tape naturellement. Relâchant son crâne dans un élan de motivation, elle amène ses mains au sol pour mieux se rapprocher de la table basse, puis tends ses mains en direction de la chaleureuse mixture préparée par Myumi pour alors l'attraper entre ses doigts, usant des dix à la fois pour être certaine que nulle faiblesse ne la fasse lâcher le tout sur le trajet du bois à ses lèvres. C'est l'instant d'ailleurs où elle remarquera les délicats sachets de préparations qui ont été glissés dans l'eau chaude, et qui donc n'ont pas encore libérer l'ensemble de leurs arômes dans celle-ci, l'obligeant à abandonner son action un peu hâtive, reposant tout-de-go sa tisane sur la table pour patienter quelques instants. Que cela toutefois ne la fasse pas se comporter comme une ingrate, aussi se retrouve-t'elle à se tenir un peu mieux, essayer de regagner un peu de sa splendeur naturelle pour regarder Myumi avec un air fatigué certes, mais suffisamment clair d'esprit pour qu'elle lui offre un léger élan en avant, un salut respectueux dans ce pays pour lui exprimer autant gestuellement que verbalement sa gratitude :

" Merci encore pour la boisson. Hum ... euh, eh bien ... Est-ce qu'il y aurait un quelconque moyen de ma part pour vous rendre la pareille ? Je suis encore étourdie mais ... je devrais pouvoir me souvenir d'une demande, quelle qu'elle soit ? "

C'est un fait, Tojeï sentait bien qu'elle récupérait en clarté d'esprit, ce malgré la douleur lancinante dans sa caboche qui s'amplifiait à mesure que l'ébriété fuyait. Toutefois, ça lui permettait de faire mine d'avoir un minimum de dignité malgré son comportement au bar pour être au moins une invitée capable d'échanger, de considérer, de remercier ce qui lui était si naturellement et divinement offert. Surtout qu'elle percevait toujours Myumi comme une sorte de sauveuse providentielle à la bonté sans borne, une lecture peut-être exagérée mais qui correspondait parfaitement à la vision du monde particulièrement romancée de l'artiste. Attrapant d'ailleurs la cordelette du sachet qui se trouvait actuellement à infuser dans sa tasse, elle se mit à le faire tourner délicatement pour l'aider à diffuser ses arômes dans l'eau bouillante tout en réfléchissant à ce qu'elle était en capacité d'offrir pour remercier cette merveilleuse hôtesse. Le plus évident serait de lui offrir une idée de ses compétences artistique, mais ses chants étaient tous influencés par l'usage de son violoncelle comme accompagnement, et elle se voyait mal faire démonstration d'une partie de son talent sans que ce ne soit une véritable représentation personnelle. Autant dire que pour l'instant c'était un peu compromis donc, aussi devait-elle réfléchir à autre chose, ce qui restait laborieux avec son esprit imbibé de liqueur.

" Après je n'ai pas grand chose à offrir dans l'immédiat, je crois ... désolée. Mais je ne saurais oublier un geste aussi bienveillant que le vôtre aussi je vous rendrais assurément la pareille. Alors ne vous gênez pas pour demander tout ce que vous désireriez. "

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Blabla / Re : Réactions aux news du forum
« le: dimanche 26 janvier 2025, 19:21:39 »
En soi, on va faire le test :

Je suis actuellement encore bloquée avec 32 messages, donc je mets ce message et vais observer si le 33eme post sera le bon pour obtenir l'accès aux mps.

J'éditerai si ça débloque, auquel cas nous aurons ou non une confirmation ^^

Edit : niet, 33 et pas de mps débloqués, curieux.

10
Les contrées du Chaos / Re : Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]
« le: vendredi 24 janvier 2025, 22:01:30 »
Tojeï se permit la pleine concentration pour ouïr les réponses de celui qui s'apprêtait à la guider à l'intérieur de l'impressionnante cité de Meisa. Il était de fait que si sa prime curiosité trouvait avant toute chose un besoin de connaître un peu plus la personne à laquelle elle allait devoir fausser compagnie à un moment de la soirée, ce n'était pas pour autant que ce qu'il exprimait ne pouvait pas non plus lui permettre d'avoir un premier regard sur la population de cette contrée. Le fait qu'il réponde à sa première question en mentionnant non seulement ses études mais aussi son désir de faire son service militaire dès lors qu'il en aurait le droit ne manqua pas de faire remarquer à la dame monochrome une incongruité. Soit les études sont particulièrement longues en ce pays, soit l'âge de recrutement pour les forces militaires est relativement élevé, pour des raisons d'ailleurs que l'artiste cherchait tout naturellement à comprendre. Après tout, il était bien plus facile d'endoctriner les jeunes hommes que de leur laisser la maturité de pouvoir prendre conscience de leurs actes et de la responsabilité qui leur incombera s'ils viennent à définitivement faire partie de l'armée. Peut-être était-ce simplement un choix d'éthique, ou une volonté de s'assurer des troupes fidèles en ne prenant que ceux qui ont les épaules de faire face à leurs actes et devoirs ? Cela la laissait avec plus de questions que de réponses, mais elle aura sûrement le moyen d'en trouver les racines dans leurs légendes et mythes une fois qu'on lui permettra enfin de se diriger en direction de l'académie pour étancher sa soif de savoir.

La seconde question quant à elle fut autrement plus probante en terme d'informations, non seulement sur la pensée générale du peuple, mais surtout sur le degré de fierté patriotique qui émana immédiatement du jeune homme tandis qu'il offrait un maximum de détail à l'artiste. Il n'est jamais un pays sans un peu de mysticisme légitimant les valeurs phares de sa société, mais le fait qu'un cadet se soit ainsi projeté pour mieux présenter son domaine à une parfaite étrangère avait le don de faire sourire intérieurement Tojeï. Il commençait à ressembler à un certain "poussin" qu'elle avait déjà vue plus tôt. Elle n'en fit pas mine, gardant son ton de glace et son air digne, mais la faim recommençait à lui tirailler les entrailles. En tout cas il était d'une certaine évidence que le damoiseau avait clairement mis en avant un avis non pas personnel mais populaire, quelque chose qui lui plaisait et qu'elle aurait grand plaisir à tester plus tard avec d'autres personnalités. Vint enfin son ultime question alors qu'ils se trouvaient tout deux dans le grand hall précédent les portes extérieures, un propos qui lui permit à l'occasion de constater la gêne du jeune homme face à son manque de présence complètement indépendant de sa propre volonté. Un garçon rigoureux visiblement, s'étant tenu à écouter à la porte plutôt que de profiter des ténèbres des lieux pour se glisser et contempler le spectacle. Son sadisme naturel aurait bien pût la pousser à aller le chercher sur son apparent rougissement, tout comme ses bonnes moeurs face à l'interdit, mais elle n'alla pas plus loin pour une raison bien terne : Elle entendit les pas précipités de sa camarade qui débarquait du couloir menant aux loges, déclarant dès lors la fin de cette petite discussion de passage.

" Ah, merci Fuka. Ythaci, nous vous suivons. "

Ne s'épanchant guère, Tojeï entreprit de se vêtir du manteau simplement pour se couper du vent du soir. Après tout, il n'était là que précaution pour ne pas potentiellement endommager sa gorge ou sa voix, deux des outils cruciaux de son travail, aussi elle n'eut guère de grande réaction quand elle remarqua dès la première rue que les autochtones semblaient porter à sa tenue un regard surpris, presque inquiet pour certains. Non, elle n'était pas d'ici, et si l'on dit traditionnellement qu'il est de bon ton de se comporter comme un membre du pays quand on le visite, l'artiste ne voulait guère se permettre le moindre risque pour le simple respect d'un adage. Fuka, elle, s'était glissée dans le dos de Tojeï, se contentait de la suivre avec un brin de vigilance et deux brins de curiosité enfantine, se permettant de contempler avec grande joie l'ensemble des structures environnantes. Satisfaction de l'esprit intéressé, les particularités de l'architecture de Meisa, le type de tenues qu'ils portaient, la légèreté naturelle des tissus, non sans parler des odeurs de nourriture s'étant glissées dans les rues à la suite de la préparation des repas familiaux ne manquaient pas de saturer l'esprit de la démone d'une furieuse envie de flâner. Sûrement que son amie et patronne aurait été de bien égal accord en d'autres temps, mais la femme à la peau sanguine avait clairement remarquée que l'artiste semblait tendue, insatisfaite, contrite. Fuka espérait simplement que ce petit tour à l'extérieur, dans l'air relativement frais du soir, serait suffisant pour que Tojeï puisse enfin oublier ses batailles avec Ayatvili et puisse enfin passer à autre chose, sans se douter que c'était un poison bien plus violent qui parcourait l'esprit de son amie.

" Si je puis vous demander… qu’aimeriez-vous visiter en premier ? Le Quartier des Roses ? La place des Arts ? Le marché ? Le Grand Pont ? Il y a aussi le Jardin des Cent-Perdus, qui est absolument magnifique à ce moment de l’année. "

La question, jetée alors que les deux femmes parcouraient les rues tranquillement en se laissant lentement inspirer par l'univers singulier de la cité Meisaïenne, ne manqua pas de rencontrer une mine composée du côté de Tojeï, presque paniquée du côté de la démone qui venait de se faire tirer de ses rêveries. Un court flottement fut la première réponse qu'obtint leur guide, puis l'artiste se tourna assez lentement en direction de son amie, ne manquant pas de ponctuer ce qu'elle s'apprêtait à dire d'un petit sourire amusé, plein de bienveillance envers sa garde du corps.

" Eh bien Fuka, qu'est-ce qui t'intéresserais le plus ?
 -  Hey, c'est pas sympa de me refiler la patate chaude !
 -  Allons, je suis sûre que ton choix sera le bon. Tu as juste à choisir, mais vite, regarde notre guide s'impatiente déjà.
 -  Ooooh c'est bon, c'est bon ... Hum, le marché m'intriguerais bien, le jardin des Saints-Pères aussi. "

La démone ne comprit pas ce qui fit ricaner son amie, qui sembla soudainement se retourner vers le jeune damoiseau avec une mine bien moins renfrognée que plus tôt. Ce n'est qu'une fois qu'elle l'entendit s'exprimer que Fuka put comprendre qu'elle avait visiblement écorchée l'un des noms, à son grand malheur, l'amenant immédiatement à bouger les mains nerveusement comme pour signifier qu'elle était désolée, non sans pour autant réussir à l'exprimer clairement. Bourrique de Tojeï, elle lui passera un savon une fois qu'elles seront rentrée pour l'avoir ainsi poussée contre un mur pour mieux la pousser à la faute ! C'était évident qu'elle l'avait fait exprès, encore plus quand elle aperçut le visage de celle qu'elle se devait de protéger se retourner vers elle avec un sourire régalien sur le visage, celui de la vilénie parfaitement accomplie pour mieux la déstabiliser.

" Vous l'avez entendue Ythaci, commençons donc par le marché, puis nous serons ravies de découvrir ce jardin des Cents-Perdues juste après. "

L'échange de regard qui s'ensuivit entre les deux femmes pouvaient sûrement être lisible même pour le guide. Un mélange de "je t'ai bien eu" et de "ce ne seras pas oublié", avec peut-être quelques noms d'oiseaux au milieu. Une relation particulière entre une employée et sa patronne, c'était un fait, mais le simple fait de voir comment l'une et l'autre se comportaient plus tôt à la salle du banquet laissait déjà entendre que l'ensemble de leur relation n'était pas que celle d'un contrat signé. En revanche, impossible de remarquer la chaleur que la démone ressentait sur ses joues face à la gêne d'avoir écorchée le nom d'un lieu populaire et visiblement estimé par la population, tandis que Tojeï profitait de la taquinerie pour enfin montrer un peu de sa joie impatiente d'enfin se trouver dans un milieu suffisamment bondé pour pouvoir trouver une fenêtre d'action à la libération de ses pulsions. Un moyen de lâcher la bride pour qu'il ne soit pas trop curieux de la voir ricaner de bon coeur, sans pour autant aller suffisamment loin pour que son sourire se transforme en une grimace cruelle et que ses yeux s'allument d'une pulsion à glacer le sang. Après tout, tandis qu'ils se déplaçaient au milieu des rues, elle avait prit soin de glisser son stylet de sa cachette, l'avait obligé à quitter son flanc pour alors l'emporter jusqu'au creux de ses manches, lui permettant donc de le sortir à tout instant. Entre ses réflexes et l'outil de ses désirs dévorants, elle pourrait déjà satisfaire son besoin, mais se devait de se contenir : Se hâter pouvait la mettre dans un bel embarras, alors qu'un brin de patience, d'ultime retenue, pouvait lui permettre de trouver la cible idéale, de potentiellement provoquer d'elle-même la rencontre bénie.

Fuka avait choisie le marché, c'était parfait en soi. S'ils se trouvaient bientôt dans un milieu en pleine activité, elle agirait. La première oeillade un peu insistante, le premier signe d'un intérêt trop important en sa personne... Et elle offrirait d'elle-même un couloir jusqu'à sa personne, tout en préparant son aiguillon.

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Blabla / Re : Le Saviez-Vous?
« le: mercredi 22 janvier 2025, 13:51:03 »
Une belle partie de mes personnages sont inter-connectés, notamment les plus grosses fiches et mes premiers persos !

Que ce soit Darthestar, Keleth, Belphégor, Luxienne et Myriade à un moindre degré, mais aussi Sulfure et Lestrange/Lafol, tous sont en lien avec un quatuor de personnages qui n'ont jamais eut de fiches et n'ont eut droit qu'à des mentions de part et d'autre de mes RPS :

Les êtres du Néant.

En grand résumé pour permettre une explication rapide :

Le cavalier du Néant, Syon, est à la fois l'entité dans le corps de Darthestar, le père de Belphégor et le gardien le plus actif de cet univers.

Belphégor est d'ailleurs en elle-même la reine du Néant, même si elle n'en a plus ni les pouvoirs ni la mémoire.

Le roi du Néant, l'ancêtre, est littéralement le primo-demon de la famille Lilith, arrière-arrière-grand père de Keleth, dont l'ombre hante encore les couloirs de la citadelle des Lilith. Il est d'ailleurs le démon ayant banni Lestrange

Enfin, l'oudler du Néant, Hérésie, est l'ancienne reine des êtres aethyriques (dont Sulfure est l'ultime descendante), responsable de la damnation de son espèce suite à son ascension en tant que première être du Néant.


Et que font ces êtres inégalables, d'une puissance telle que les faire apparaître dans le monde matériel reviendrait à le détruire immédiatement ? En mot pour mot, ils s'assurent que les univers ne s'effondrent pas pour revenir au néant primordial, notamment en s'assurant que leur ennemi principal, Sourire, ne parviennent pas à s'empiffrer d'énergie, ou ne mettes pas à nouveau la main sur Belphégor. En gros résumé, voilà voilà.

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Ivre ou sobre, Tojeï avait bien trop l'habitude des faux-semblants et des bonnes manières pour ne pas se comporter comme une ingrate finie. De fait, il était donc parfaitement naturelle pour elle de remercier quelqu'un qui semble s'inquiéter pour vous, de lui montrer que ses actes recevaient une juste récompense, non sans parler de s'assurer de laisser une trace de son passage dans la mémoire d'autrui qui soit la plus bénéfique possible. La différence réelle et immédiate en l'instant, c'est que l'artiste effectivement se sentait redevable de prime abord, mais surtout elle avait bien compris qu'au rythme où elle s'était élancée, tout aurait put arriver ce soir, même les événements les plus fâcheux, quelque-chose dont la japonaise s'était assurée de l'inexistence par ses actions. En somme, la tirant d'un mauvais pas tout en lui offrant une juste bonté, la demoiselle en face d'elle prenait lentement forme dans son esprit comme une existence vertueuse, sincère, quelque chose qui ne peut que faire mouche auprès de celle qui s'assimile tout naturellement à une vilaine : Même le plus grand des génies du mal restera toujours fasciné par le chevalier en armure blanche. Ainsi, tandis qu'elle expose ses premières impressions, qu'elle lui offre ses premières formes de remerciement, la jeune femme écoute aussi les mots malheureusement un peu distordus de son interlocutrice, captant bien que difficilement son patronyme, puis avec surprise, ce qu'elle projetait comme solution en cette nuitée.

" Euh je... Oui effectivement je n'ai pas vraiment envie de la retrouver pour ce soir, mais... Enfin j'accepte volontiers votre hospitalité mais je n'aurais voulu m'imposer ainsi envers vous et... et... "

L'esprit confus et la langue engourdie, difficile pour l'artiste de trouver un moyen précis de lui exprimer à la fois combien elle se sent redevable mais aussi à quel point elle ne se sent que peu la légitimité de pouvoir ainsi abuser de la bonté de cette divine apparition qu'était Myumi. En d'autres occasions, elle aurait put trouver quelques tournures sincères et habiles pour se dérober tout en s'assurant de lui offrir ses pleins remerciements, mais dans l'immédiateté des événements elle n'eut guère plus de clarté et se retrouva rapidement à lui emboîter le pas, toute autre forme de méfiance et de honte personnelle ayant fondue face au sourire angélique de la demoiselle aux cheveux châtains. Une véritable défaite pour ce génie du mal normalement si habile de sa voix qu'elle pourrait bien obliger un enfant à poignarder ses propres parents. À la place elle se retrouva à suivre cette autochtone dans les rues de la ville, dans le froid puissant que ces contrées d'un autre monde semble connaître une partie de l'année, puis découvrit en peu de temps l'entrée du bâtiment où la jeune femme logeait. Un hall sobre d'abord, puis un de ces fameux ascenseurs dont la logique échappait un peu à la terrane, et voilà que les deux femmes traversaient un petit couloir chaleureux pour alors s'arrêter devant une porte que Myumi entreprit de déverrouiller de ses clefs. Au moins, cela permit à Tojeï d'apprendre que toutes les portes de ce monde ne s'ouvraient pas avec une carte qu'ils appelaient "pass magnétique", les trousseaux de clefs étaient encore au goût du jour même dans un monde technologiquement avancé.

Enfin, portes ouvertes, elles en passèrent le seuil, permettant donc à l'artiste de profiter de la pleine chaleur qui existait dans ce menue lieu de vie. L'appartement lui semblait bien plus petit que la chambre d'hôtel qu'elle partageait avec Ayatvili et Fuka, mais entre son alcoolémie et son manque de repère, difficile d'estimer réellement la surface d'un lieu, aussi se contenta-t'elle de lutter avec son manteau pour pouvoir enfin s'en libérer tandis qu'elle perçut à nouveau la douce voix de sa providentielle sauveuse :

" Je vais vous amener du thé, si ça vous va… à moins que vous vouliez juste de l'eau.
 -  Euh... Eh bien du thé ce... Ce sera parfait, merci encore. Où est-ce que je... Euh non enfin, je vais me débrouiller. "

Elle allait demander où elle pouvait déposer son manteau, révélant par ailleurs la robe sombre et élaborée qui suivait ses courbes jusqu'au dessous du genou, mais déjà qu'elle ne parvenait qu'à peine à s'en libérer, elle n'allait pas en plus attirer l'attention sur elle au prix de son ridicule. Non, elle lutta simplement encore une bonne minute, puis parvint enfin à virer l'épais vêtements de son corps pour alors le rouler entre ses bras. Elle s'apprêta à rentrer, se rappela que porter ses chaussures en intérieur était généralement très mal vu en ce pays, et entama de se libérer des bottines qu'elle portait pour les déposer dans un recoin, avançant dès lors en chaussette dans l'appartement. C'était encore un peu trop nouveau pour elle, tout ce monde et ces us et coutumes, aussi Myumi aura sûrement la surprise de trouver en Tojeï une certaine audace dans le fait qu'elle ne portait ni bas ni collant, tout comme le fait que bien incapable de savoir où s'installer, elle alla tout simplement arrêter sa progression au sol devant la table basse qui se trouvait là, s'accroupissant pour se laisser choir légèrement de côté. Ni agenouillée, vu que ses jambes étaient sur le côté, ni bien droite parce que de toutes manières l'alcool la faisait encore tanguer. Elle n'avait bien que sa beauté naturelle pour encore pouvoir garder la face, parce que sa grâce et sa rigueur avaient toutes deux définitivement abandonnées son corps pour trouver d'autres personnes à soutenir en cette soirée. Elle posa tout au plus son manteau contre ses jambes et observa les alentours, veillant à ne pas paraître trop idiote ou maladroite.

" Hum c'est ... C'est très joli chez vous. Merci pour l'invitation et l'accueil. "

Le tournis lui revenait maintenant que l'air froid du dehors ne l'aidait plus à désaouler, par contre elle se rendait bien compte de son état, de son mal-être et du surplus d'alcool qu'elle avait déjà eut le malheur de se glisser dans le gosier, tant et si bien que cette information la fit passer par deux états contradictoires : Clairement, elle se sentait de plus en plus mal et n'espérait qu'une chose, que ça s'arrête, mais d'enfin pouvoir le constater l'informa qu'elle entamait gentiment de se défaire de l'emprise de l'alcool. Plus de ton bienheureux, elle dégrisait, aussi violemment qu'elle avait enchaîné les verres plus tôt. D'ailleurs, accompagnant le lent retour à la réalité, fièvre au front et air fatigué, le bruit de plus en plus trident de la bouilloire commença à envahir la pièce, lui laissant le délicat inconfort de s'imaginer bientôt avec une tasse de thé bien chaude, peut-être ultime moyen pour elle de retrouver un peu de confort dans l'instant présent. Et par confort, il était surtout à considérer une forme d'habitude, de similarité avec son monde d'origine. Non pas que le thé soit une boisson qu'elle ait favorisée par le passé, mais elle avait au moins eut le don d'en déguster suffisamment de fois pour y trouver le réconfort de sa vie dans son monde d'origine. Une réflexion qu'elle se faisait en se rappelant qu'elle ne devait surtout pas en parler avec sa sauveuse, qu'il allait falloir qu'elle fasse attention à ne pas trop délier sa langue dans leurs futures échanges. Autant qu'elle en profite et cherche à lancer immédiatement son hôte sur un sujet, ça lui éviterait de faire une connerie :

" Et donc ça... vous arrive beaucoup de sauver les étrangères enivrées dans les bars, ou je dois me sentir flattée d'être la première ? "

Bon, c'était sortit sur le ton de la taquinerie innocente, mais avec un peu de chance Myumi n'allait pas le prendre mal ? De toutes façons, au degré d'ivresse où elle se trouvait, tout pouvait sortir de la bouche de Tojeï, alors autant qu'elle accepte dès maintenant qu'elle pouvait peut-être être indélicate ... Elle ne manquera pas de s'excuser immédiatement si elle venait à percevoir ce genre de problèmes.

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Le coin du chalant / Re : En avant la musique [ouvert]
« le: lundi 20 janvier 2025, 19:42:08 »
Bien le bonsoir à tous, petit message pour :

Dire que je suis toujours en recherche d'autres possibilités de rp, que j'attends donc la moindre proposition qui vous ferait envie. Après tout rien n'est plus simple que de discuter ensemble pour trouver les histoires qui nous satisferaient !

Annoncer qu'étant donné que je semble reprendre un rythme à peu près respectable, je reprends enfin mon identité naturelle pour les trois du fond qui ne m'ont pas reconnu, avec l'ensemble des personnages qui vont avec.

Du coup, si vous êtes curieux, intéressés et voulez observer le panel de possibilités qui s'offrent à vous, bah ... Voici le lien du chalant originel :

Les trames de Pavé-man (Any% all Characters)

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Les contrées du Chaos / Re : Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]
« le: lundi 20 janvier 2025, 19:18:43 »
Il est de fait que la possibilité de profiter de la soirée au calme, sans avoir la moitié du parterre qui vient quérir votre attention, est tout de suite une expérience bien plus agréable, offrant d'ailleurs à Tojeï ce petit faste de la vie qu'elle ne connaissait plus depuis bien longtemps. Non pas que les théâtres de Nexus ou d'autres capitales soient en manque de luxe et de belles personnalités, mais il y avait dans ce dîner d'honneur un ton riche et noble que l'artiste avait pris le coup de fuir normalement. Peut-être aurait-elle même cherchée à le faire ici aussi si elle avait été prévenue de la suite des opérations de la soirée, mais avec Ayatvili qui lui avait donné le minimum d'information requise pour cette représentation, sans parler de leur petite altercation précédent sa montée sur scène, il semble que les détails n'aient pas vraiment prit place dans leurs échanges. Ce n'était étonnement pas un mal, à sa plus grand surprise, étant donné que cette ambiance possédait un ton et une rigueur qui lui étaient réconfortante. Et puis bon, elle s'y trouvait désormais, autant être digne de son propre rôle temps qu'elle le pouvait, surtout que l'ensemble de ses sens étaient engagés dans un désir bien plus malsain et froid. Par chance pour l'assemblée, Tojeï était en partie calmée par les comportements de Fuka, la démone à la peau-rouge ayant visiblement à coeur de se servir goulûment dans les différents plats proposés, ce sans qu'aucune moeurs ou bon comportement ne l'empêche d'y mettre une pleine main pour attraper ce qui l'y intéresse. Origine d'un petit rire amusé pour l'artiste, tandis que les discussions avec son amie revenue manger auprès d'elle permirent de court-circuiter un peu son esprit.

Honnêtement, Tojeï crût toutefois devoir à un moment se préparer à une virée nocturne, étant donné que sa garde du corps était en train de garnir son assiette de dessert en saluant grossièrement tout ceux qui se devaient de lui laisser le passage entre les pêches rôties et les parts de flans aux figues des îles et lombres. Autant dire que d'ici une dizaine de minutes, elle quitterait ces lieux sans autres formes de procès, donc allait devoir s'éclipser bien moins légalement pour trouver enfin un moyen de rafraîchir son teint et son esprit. Toutefois, alors que Fuka lui faisait un signe au loin pour lui redemander une énième fois si elle ne souhaitait pas goûter quelque-chose, Tojeï entendit les pas lents qui se rapprochèrent d'elle, l'amenant à quitter la paume sur laquelle elle avait posée son menton pour tourner le visage vers ce nouvel arrivant. Un jeune homme, légèrement vêtu, aux traits délicats, à peine digne du tracé qu'un artiste ferait pour une ébauche. Si ce n'était pour la richesse de ses parures lui ceignant poignets et chevilles, il aurait tôt fait de passer aux yeux de l'artiste pour un simple grouillot, mais il lui semblait assez surprenant de voir des pierreries fines sur le corps d'un membre du peuple. Peut-être se trompait-elle, mais tandis que Fuka entamait de les rejoindre en boulottant ses acquisitions sur le trajet, ce nouveau-venu entama de lui parler avec un ton haché, prouvant quelques limites dans sa connaissances des langues extérieurs à sa contrée. Ce n'était pas l'artiste pour autant qui allait lui en faire une leçon, elle-même étant bien limitée vis-à-vis de la langue de Meïsa :

" Cet humble serviteur salue l’invitée de la directrice Aioren yrn Traïka. Mon nom est Ythaci. Il est mon devoir de vous guider où que vous désiriez aller dans la ville, dans la mesure des permissions accordées.
 -  Enchantée Ythaci, ravi de vous avoir pour pouvoir me permettre une première découverte de votre cité. Je vous prie toutefois de nous pardonner, ma garde du corps semble avoir eut un faible pour vos pâtisseries et je ne souhaites pas partir sans elle. "

Le jeune homme semblait maladroit, mais bon elle n'allait pas avoir besoin de bien plus pour se permettre une virée ne dehors de la cité. Une chose toutefois était sûre, il attisait beaucoup moins son désir de planter une lame dans le corps de quelqu'un que la jeune demoiselle de plus tôt, ce qui était un sérieux avantage : elle allait pouvoir se contenir jusqu'à trouver une victime convenable sans pour autant risquer de se mettre en danger par quelques malheureux instincts. Elle attendit poliment que Fuka les rejoigne tandis que cette dernière s'empiffrait maladroitement de tout ce qui se trouvait dans son assiette, laissant entrevoir des tâches de sucre sur le coin de ses lèvres, sans parler d'une belle marque de confiture sur le bout de son nez. Une fois les membres de cette belle assemblée derrière la garde du corps, donc que l'ensemble du groupe était réuni, Tojeï se redressa calmement de son siège en toute élégance présentée, puis se tourna vers son amie pour lui expliquer la suite des opérations. Une discussion qui ne connue que peu de réponses, étant donné que la démone écouta les termes de sa camarade en s'engouffrant un large choux dans le gosier, l'empêchant en grande partie de répondre.

" Fuka, je te présente Ythaci, il va nous faire visiter les environs pour la soirée. Ythaci, je vous présente Fuka. Soyez assuré qu'avec elle, nous ne connaîtrons guère de tristes surprises à l'extérieur des murs du théâtre.
 - 'Onfoi'w. "

Pas de faux-semblants avec la démone, la dame à la peau de sang avait très visiblement peu l'intention de se conformer à ce monde qu'on lui faisait découvrir par le biais du monde des arts. Ce n'est pas faute d'avoir été un peu préparée et entraînée par ses deux amies, mais Fuka trouvait juste cela bien trop contraignant et factice pour qu'elle s'y sente à l'aise. Contrairement aux deux autres membres de la Compagnie des Miracles qui ne juraient que par cela, mais qui du coup profitaient avec un plaisir évident la liberté de Fuka comme un moyen de se détendre face aux mondanités de la vie en grande société. Tojeï prit le temps de trouver dans un recoin de sa manche un délicat mouchoir qu'elle alla passer, un peu à bout de bras, sur le visage de son amie tandis qu'elle finissait de mâcher sa pâtisserie, puis d'un petit soupir le posa entre les mains de sa camarade avant de poursuivre :

" Nous allons bientôt nous mettre en marche, mais finis déjà ton assiette, et si tu le peux, passe par la loge pour éventuellement m'attraper quelque chose d'un brin plus chaud à me mettre sur le dos. Pas qu'il ne fasse froid, mais je préfère prévenir le moindre souci envisageable pour ne pas m'abîmer la gorge.
 -  Mnhhh, glumps... Ouais bien sûr, bien sûr, euh, besoin de quoi que ce soit d'autre ?
 -  Rien du tout Fuka, merci beaucoup. Ce jeune homme et moi-même t'attendons à l'entrée, à tout de suite. "

Une tape délicate sur l'épaule de sa camarade et la voilà qui quitte sa chaise pour faire signe à leur guide de bien vouloir l'accompagner plus loin. Sortir de la salle de banquet, prendre les quelques couloirs qui permettent d'atteindre le rez-de-chaussée, puis même s'élancer par delà les grandes portes n'étaient pas en soi un trajet pour lequel elle avait besoin de direction, mais elle allait profiter de ce court instant pour en apprendre un peu plus sur le jeune homme. Certains trouveraient cela rabaissant que de connaître et s'intéresser à un simple guide, tout du moins pour la noblesse de certains pays. Pour Tojeï, il était surtout question de cerner un peu mieux les traits de caractères de celui qui allait lui offrir ce petit tour nocturne de la cité. Après tout, si elle se devait de lui fausser compagnie à un moment, mieux valait s'assurer de comment il se comporterait après coup. Le plus agréable serait une sincère et profonde lâcheté, de celle que la peur fait ressortir à tout jamais, et quoi de mieux pour chercher à percevoir tout cela qu'en questionnant ce damoiseau, de manière plus ou moins sibylline :

" Alors jeune homme, prenons le temps de nous connaître. Êtes vous originaire d'Eist'Shabal ? Comment me décririez vous cette ville en premier lieu ? Oh, avez vous fait partie du public durant la soirée par ailleurs ? "

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Blabla / Re : Le Saviez-Vous?
« le: lundi 20 janvier 2025, 17:07:18 »
Au travers des nombreux rps que j'ai écris, j'ai fini par faire une mention d'un fruit appelé le "lombre"

Techniquement l'un des fruits les plus facile à faire pousser sur l'entièreté de Terra, cette grosse poire à chaire molle est généralement juteuse et douce-amère, parfois extrêmement acide si elle est cueillie trop tardivement.

Mais surtout, c'est le meilleur fruit du pauvre pour un point : Sa peau élastique qui permet de donner l'impression de longuement mâchouiller et donc de tromper sa faim.

Convertissez-vous, mangez des lombres !

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