Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Jack Marston

Pages: [1] 2 3 ... 23
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Jack n’était pas le plus patient des spectateurs et il n’était, de surcroît, pas spécialement convaincu par l’endroit. Le temps que mettaient les artistes à se passer le flambeau, même assez court, lui parut interminable, seule l’attente de son second verre l’empêchant de soupirer et de se relever. Et, lorsque ce verre arriva, il le prit en main et l’observa en se promettant de s’en aller après ça, et de se dégoter quelque chose de plus familieu.

Mais, lorsque la prestation suivante commença, il oublia tout de sa frustration et de sa résolution. Les premières notes ne le frappèrent guère, mais la jambe, splendide, apparaissant entre les rideaux, sut retenir son attention. En vérité, c’est la voix, chaude, suave, pleine et si présente, qui le saisit aux tripes. Il se sentit trembler dès les premiers mots et l’apparition de la grande rousse le subjugua. Sa peau scintillait sous les feux des petits projecteurs dorés et sa robe bleue brillait en soulignant ses courbes à la façon d’une seconde peau, suivant ses moindres gestes sans pli ni traîne. Le vétéran ignorait si cette sorcellerie était magie ou technologie, ou si c’était autre chose. Il s’en fichait, sur le moment. Les yeux grands ouverts, vissé sur sa chaise et le verre d’alcool se réchauffant dans sa paume sans qu’il ne puisse le poser ni le lever, il se retrouvait suspendu à ses lèvres.

Il savait qu’il ne devrait pas prendre les sensations, les paroles et le charme pour lui. Les artistes provoquaient des émotions, ils touchaient l’âme, en bien comme en mal, et c’était le propre de leur métier, la raison qui les rendait si indéboulonnables, ici, ou où qu’on aille. Pourtant, il se sentait si touché, comme si elle posait vraiment ses lèvres à son oreille, comme si elle était là pour lui ! Il pouvait bien la voir se promener, faire glisser ses immenses yeux aux éclats lavande de table en table et distribuer quelques roses à d’autre, mais il se sentait comme connecté à elle. Agile, surnaturelle dans ses gestes et ses réflexes, elle esquivait les tentatives de certains sans fausse note ni écart, refusant de devenir l’objet d’un autre, et cette folle indépendance, cette volonté à fuir, ne faisait que le fasciner d’autant plus.

Alors, lorsqu’elle marqua une pause à sa table, quelques secondes de trop, puis quelques secondes encore, le chasseur de primes commença à sentir un battement lourd dans sa poitrine, son cœur se faisant sentir de manière croissante comme montait sa tension avec la certitude croissante que, pour une raison qu’il ignorait, elle s’était arrêtée ici pour lui. Elle avait levé ses yeux fiers et dédaigneux dans les siens et il avait senti, cette fois, un frisson fou dévaler son échine. Il fut impossible de bouger ou de réagir lorsqu’elle se pencha sur sa table et sur lui, le gris-bleu des pupilles de ses yeux fatigués, à cet instant bien ouverts et fixes, suivant l’éclat glamour de ces énormes cercles violacés semblant le mettre à nu. Il sentit à peine ses doigts sur son menton, et il ne fut même pas sûr d’avoir été touché. Il avait dégluti, simplement, sans pour autant se départir ni de sa candeur, ni de son mutisme. En cet instant, alors qu’elle approchait dangereusement en murmurant ses dernières paroles, pourtant toujours aussi nettement et clairement, il ne pouvait que se demander pourquoi. Pourquoi lui ? Il se demandait si elle jouait avec lui, et s’il n’était pas complètement stupide de se laisser même commencer à songer qu’elle puisse avoir été captivée par sa personne. Certes, il était beau gosse. Certes, il avait du succès. Mais il n’était pas du genre à prendre la grosse tête et à en faire une règle décrétant que toute femme tombait forcément sous son charme.

Puis, elle disparut, si vite, sans un coup de vent, comme si elle n’avait jamais été là. Avait-elle seulement laissé une odeur derrière elle ? Non. Il la vit regagner la scène avec cette légèreté irréelle, effectuer ce clin d’œil que tous remarqueraient malgré sa discrétion, la netteté de ses gestes alors qu’elle disparaissait, et il fut frappé d’une impression scandaleuse : il n’avait pas l’impression d’avoir eu affaire à une personne réelle. La clarté de sa voix sans le moindre micro, sa présence imperceptible malgré l’évidence portée par les sens, l’étrange habilité à se mouvoir et cette perfection irréelle… Son esprit moulina. Avait-il eu affaire à un type d’alien dont il n’avait jamais eu vent, ou était-ce une sorte de prestation holographique assistée par un dispositif sensoriel inédit ?

Une brûlure le sortit de sa réflexion. Sa clope avait brûlé entre ses doigts, sans qu’il ne la fume et la fraise avait gagné sa peau. Seule la cendre cumulée empêcha la chaleur de le marquer. Ce sont deux traces rouges qui resteraient pour lui rappeler son absence. Le mégot fut écrasé à la va-vite, victime de sa frustration alors qu’il se morigénait pour son manque de prudence, et se sentait un peu pris comme un ignare par un tour de passe-passe. Le verre se leva enfin pour faire passer ses lèvres à l’alcool. La brûlure le ramena au réel et le fourmillement qu’il apporta dans son crâne l’apaisa assez pour qu’il se décide à partir sans plus y penser. L’esprit plus clair, il observa encore la salle, pris par le regret, malgré tout, de l’absence de cette œuvre de fiction presque vivante. Mais c’est le regard d’un homme qu’il finit par capter. Ses sens se mirent en alerte, comme ils y avaient été habitués dans le feu de la guerre et dans le péril de la traque. Il se sentit menacé par le petit homme malingre, alors même qu’il ne faisait pas le poids, tant la noirceur de son regard portait de rage et de haine à son encontre. Jack le soutint un bref instant avant de se décider enfin à mettre les voiles.

Quittant sa place, il rapporta quand même le dernier verre au bar, épargnant un voyage à la serveuse débordée, et l’y posa en préparant son paiement, à moitié absent. La prestation suivante avait commencée et le quatuor de blues, qui semblait jouer l’entracte pour chaque artiste, reprit son numéro. Pendant quelques secondes, il fut tenté de rester pour voir si elle repasserait ensuite, mais non, il avait assez traîné ici. Combien de temps avait-il traîné, d’ailleurs, depuis la fin, mémorable et glaçante, de cette chanson pourtant si brûlante ? Le barman, en tout cas, s’était, pour le moment, désintéressé de son cas pour aller parler à quelqu’un d’autre. Jack allait l’appeler pour lui dire qu’il était prêt lorsqu’il s’arrêta net en tournant son regard sur lui. La chanteuse était là. Elle était là. Il fut frappé par une hébétude sidérée et resta coi tandis qu’ils se disaient Dieu-sait-quoi, et il se contenta de la fixer, de la scruter. Il arriva à deux conclusions : oui, elle semblait irréelle par de nombreux aspects, comme si elle n’était pas sur le même plan qu’eux, comme si elle était le fruit d’une autre Création ; mais non, elle n’était pas un tour technique généré par quelque petit génie des effets spéciaux, car elle interagissait, elle vivait ! Et ce constat, plus qu’un autre, le bouleversa comme il ne s’y serait pas attendu. D’un côté, ça ne changeait rien mais, d’un autre côté, ça changeait apparemment tout.

Elle avait tourné son regard de satin sur lui à nouveau. Quelque part, les choses étaient devenues plus compliquées. Il le savait.

Ou, du moins, elles s’apprêtaient à le devenir.

Le gars malingre avait fini par débouler et par casser l’ambiance. Visiblement très enivré, il s’était amené d’un pas déterminé vers la rousse lorsque le barman se fut retiré pour aller chercher ou faire quelque chose, et il lui était tombée dessus avec hargne, fermant une main preste et agressive sur son poignet en vociférant, crachant ses postillons comme de l’acide en se mettant à la conspuer de paroles que Jack ne comprit pas sur le moment. C’était sûrement de l’argot que le traducteur universel magique de la station ne pouvait pas transcrire de façon littérale, mais le ton et la manière lui en disaient assez. Il se doutait que chaque parole assaillaient la dignité, la moralité et la vertu de l’artiste, qui se trouvait bien ennuyée et incapable de se défaire de la main tremblante de fureur de ce petit gnome. Elle qui avait si bien échappé aux avances et qui avait presque su planer à un centimètre de ses lèvres sans le frôler semblait soudain bien vulnérable, même si, peut-être par fierté, elle ne le laissait pas paraître.

Pour Jack, c’en était déjà assez. En fait, c’en était déjà trop. Il se vit à peine se détacher du bar et en faire le tour pour s’interposer, fermant sa paluche épaisse et serrant une poigne d’acier sur le poignet de ce rival qu’il s’ignorait, et qui reprochait en fait à Mrs Rabbit de ne pas lui porter l’attention et l’amour qu’elle n’avait pas à lui donner, mais qu’il se croyait dû, pour les donner à un autre. Sa main vira de rouge à rose et à blanc rapidement alors qu’il tournait son regard interloqué, puis vert de rage, vers le grand brun venu s’interposer. Il cracha encore et gesticula sans pourtant pouvoir s’empêcher de lâcher sa prise sur le poignet de la belle. Aussitôt et sans un mot, Jack le repoussa de plusieurs mètres. Malgré l’animation, le bruit des instruments empêchait la salle de prendre acte de la situation, les laissant en paix pour régler cette affaire.

« J’ignore de quoi il s’agit, mais vous n’avez pas à agresser qui que ce soit, » affirma-t-il d’une voix ferme en le pointant autoritairement de l’index. « Veuillez vous excuser et sortir sans histoires ! »

Le vilain type le fixa avec une haine comme il n’en avait jamais vu, et il lui sembla qu’il se préparait à se jeter sur lui, du moins jusqu’à ce que le barman réapparaisse avec, sous le bras, un étrange flingue chromé vintage qui promettait de sacrés dégâts s’il appuyait sur la gâchette.

« Monsieur a raison. La maison ne vous servira plus, » annonça l’homme avec calme.

Le gnome vociféra entre ses dents, mais il se replia en pestant bien vite, quittant les lieux sous le regard appuyé de Jack et du barman. Et, lorsqu’il fut sorti, le vétéran se détendit, soupira, passa une main lasse sur son visage et se recoiffa négligemment. Il tourna le regard vers la salle, tranquille, mais vit quelques regards tournés dans leur direction avant qu’ils se retournent vers la scène, où le quatuor finissait son morceau ; ou pas, c’était difficile à dire dans ce milieu musical !

Quoi qu’il en soit, alors qu’ils repartaient effectivement pour un tour et de plus belle, le brun finit par se retourner vers le bar. Le barman avait repris son boulot et lui hocha la tête.

« Merci. Gardez vos crédits, je vous dois bien ça. »

Jack haussa les épaules et hocha la tête avec reconnaissance, avant que son attention ne dévie, cette fois, à ses côtés. Il fut surpris de constater que la chanteuse était toujours là ; surtout parce qu’il ne la sentait clairement pas, pas comme un être vivant normal en tout cas. Il n’y avait pas cette masse et cette odeur, cette tension incarnée que l’on pouvait percevoir chez d’autres. Elle était là sans en avoir l’air. Ceci étant dit, ça ne le choquait pas assez pour l’empêcher de lui adresser la parole, et il se racla la gorge brièvement.

« Sacrée histoire, » remarqua-t-il avec légèreté. « J’espère que ce type ne vous a pas fait trop mal. Vous… le connaissiez ? »

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One Shot / Re : Daemon School -- Amon, Yuki
« le: samedi 25 janvier 2025, 01:38:54 »
Quelque chose s’était réveillé chez la nouvelle après ça. La chose avait doucement grimpé en elle pendant le cours, faisait tiquer certains élèves sans qu’ils puissent mettre le doigt sur ce qui les gênait. De manière générale, tous les démons présents se sentaient mal à l’aise. Ce n’est pas qu’ils ressentaient de la crainte, ou un frisson monter leurs échines, mais c’était comme un petit fourmillement, un titillement à peine perceptible rendant leur cours moins tranquille que d’habitude ; tranquille dans le sens où pouvaient l’entendre les démons, car le cours, s’il avait bien eu lieu, n’avait certainement pas été calme.

Le cours fini, Amon, qui l’avait observée à quelques occasions et avait très bien compris le petit manège qu’opérait cette main glissée sous son pupitre, avait entrepris de la suivre. Tout le monde était légèrement énervé et la sortie avait été animée, cela dit, et il avait dû envoyer paître un vieux rival, qu’il croyait calmé depuis longtemps, d’un direct du gauche dans les crocs. Puis, les succubes étaient venues le coller, réclamant la faveur d’une baise rapide entre deux cours et s’écharpant pour. Le temps de s’en défaire, il avait perdu Yuki et, une fois dans le couloir, il commença à pester. Il aurait pu retourner casser sa bouche à l’autre imbécile, si un peu d’agitation n’avait pas attiré son attention, et révélé les cheveux lisses et fauves de la nouvelle filant à un angle.

Il était parti vite, marchant assez vite pour presque trotter pour regagner son retard. Il la suivait aux perturbations qu’elle laissait sur son chemin et, peu à peu, il la ressentit, cette chose qui avait perturbé le cours et qui s’était dissipé sans qu’il le rende compte. Il le sentait à nouveau, sans toujours le reconnaître, mais une chose était sûr : ça venait de cette petite conne de Yuki. Il le savait, que cette gonzesse était cachottière ! Personne ne comprenait pourquoi le dirlo avait tout d’un coup présenté cette idiote faiblarde, mais le vieux con avait toujours un truc en tête. Il n’aurait pas accédé à une position de pouvoir, même relative, sans ça.

En tout cas, il ignorait pourquoi, mais ça l’excitait. En fait, ce qui l’excitait, c’était la simple pensée de rattraper la bimbo naïve pour calmer ses ardeurs et lui planter sa grosse queue entre les cuisses. Il ne savait pas pourquoi. Pas encore. Où allait-elle, de toute façon ? L’école était un peu labyrinthique, à dessein et, dans son état, sans connaître, elle se perdait déjà. Ou bien cherchait-elle un coin tranquille pour pouvoir enfin se faire jouir en paix ? Quoi que ce soit, ils seraient au calme pour finir ce qu’ils avaient commencé.

Finalement, il la retrouva, essoufflée, épuisée par ses ardeurs, appuyée au mur pour essayer de se tenir debout, pour ne pas flancher. Cette rentrée était certainement très riche en émotions ! Et ce n’était que le début. Reprenant un pas tranquille et glissant ses mains dans ses poches, avec un sourire carnassier, Amon put enfin reprendre son petit jeu.

« Ben alors, Yuck ? T’en peux déjà plus ? »

Quand elle se tourna vers lui, surprise, effrayée, il lui tomba dessus, la collant dos au mur en lui coupant le chemin de ses bras.

« En tout cas, c’est gentil d’être allée à l’écart pour qu’on soit tranquilles. Tu dégages un truc… Je sais pas c’que tu caches, ou si tu le sais toi-même, conne comme tu es, mais une chose est sûre : je bande comme un cerf rien qu’en songeant te saillir comme la petite chienne que tu es. »

Associant le geste à la parole, sa queue énorme déforma son pantalon et la braguette, qu’il avait déjà relâché en prévision, s’ouvrit pour la laisser sortir et s’épanouir, se pointer entre eux pour venir presser contre le bas-ventre de Yuki. Menaçant, il lui posa un choix simple :

« Tu lèves ta jambe ? Ou je dois te prendre ? »

3
Prélude / Re : Apparences Dangereuses [Valifurrydé]
« le: jeudi 23 janvier 2025, 06:27:37 »
"Alignement : Evil/Dark Cute" ;D Ce banger ! J'ai ri !

Si cute qu'on se laisserait avoir...

Rebienvenue à toi ! :D

4
Blabla / Re : Réactions aux news du forum
« le: jeudi 23 janvier 2025, 06:21:36 »
Moi, j'aime bien la mesure. A défaut d'un truc plus béton, c'est une emmerde de plus pour les méchants et, en matière de sécurité, les mesures emmerdantes sont les plus efficaces pour le boulet quidam.

...

Voilà, c'était mon intervention. :D

Oui, je sors.

5
Prélude / Re : Élysia [Vanéalidée !]
« le: mardi 14 janvier 2025, 14:59:50 »
Bonne reprise à toi ! :D

6
Blabla / Re : Les phrases qu'on ne veut pas entendre
« le: mardi 14 janvier 2025, 14:55:11 »
"Mais oui mon bon monsieur ! Toutes nos huîtres viennent directement d'Arcachon ! Un vrai régal !"

Et un après-réveillon sur le trône...


A la caisse avec les courses de la semaine.

7
One Shot / Re : Daemon School -- Amon, Yuki
« le: lundi 30 décembre 2024, 05:40:42 »
Si, sur Terre, comme à beaucoup d’autres endroits, l’essentiel était de démontrer ses compétences et sa valeur, en Enfer, le statut et le pouvoir étaient tout. Comme au Paradis, on passait son temps à exposer sa vertu et sa grandeur d’âme, ici, la priorité allait aux affaires sociales et aux confrontations. C’est pour ça que le professeur n’avait pas commencé et avançait sur son travail : il n’y avait aucune raison de démarrer tant que les priorités n’avaient pas été réglées. Et qu’importe si Amon sortait sa queue sous le nez de la nouvelle. Ça faisait partie de la routine et c’était une façon assez courante qu’avaient les jeunes de marquer leurs rapports sociaux ; surtout lui qui était issu des Cercles les plus sulfureux.

Quand ses acolytes avaient tiré la table, il en avait sauté prestement pour se retrouver debout le dard bien tendu vers elle, souriant, dans l’attente de sa décision qu’il savait inévitable. Il était certain de sa décision imminente. Quand elle tira son col pour bien ouvrir le passage, il sut que ses certitudes étaient fondées et il ricana en s’avançant encore. La poitrine de la petite nouvelle avait beau être particulièrement voluptueuse, il ne manquait pas de briller par son gabarit et son sexe long et épais se glissa entre eux dans une traînée de présperme aphrodisiaque, se frottant aux coussins doux de son buste en s’y plongeant sans la moindre hésitation. Il se pencha pour bien s’y enfoncer et la laissa faire le début du travail, la regardant avec un plaisir non dissimulé se trémousser pour le branler de ses gros seins sous le couvert bien modeste de son haut. Et elle avait beau lui promettre de se venger, elle n’en récolta qu’un rire moqueur, tant de la part du vicieux alpha que de ses acolytes et de toute la salle. Même le professeur leva des sourcils surpris et afficha un sourire amusé en secouant la tête.

« Tu crois ça, Yuck, mais tu vas vite y prendre goût. De toute façon, c’est ça ou… hmmm… »

Bien excité, le démon décida de laisser tomber les manières et s’agrippa à elle de ses mains fermes avant de commencer à s’occuper lui-même de l’affaire, se branlant de lui-même entre ses mamelles dans des coups de reins lancinants et profonds qui lui tiraient des râles de plaisir.

« C’est ça ou tu s’ras la der des ders et… hmmm… Tu sais c’que ça veut dire ? »

« Ça veut dire que tu seras le punching-ball et le vide-couilles de toute la classe, » lui compléta un des acolytes.

« Alors veille à t’montrer à la hauteur, » la menaça l’autre d’un air lubrique.

Amon, lui, avait arrêté de parler. Il avait collé son bas-ventre à la figure de Yuki et se frottait dans son corsage avec des râles profonds, pendant qu’elle pouvait le sentir pointer sous sa poitrine et se frotter à son ventre en-dessous. Il y allait fort, mais elle sentait surtout l’odeur provenant de son aine, qui lui faisait tourner la tête et lui embrumait tout l’esprit, ne lui laissant qu’une envie furieuse de lui plaire et d’être remplie.

Et comme il se finissait, il décida qu’il allait abuser et revenir sur sa parole ; pour la première fois, et certainement pas pour la dernière. Il ressortit une queue raide et palpitante de ses miches et tira profit de son état second pour enfourner son gland et le bout de sa queue dans sa bouche. Il râla et souffla en se vidant sur sa langue et en remplissant sa bouche d’un sperme chaud, parfaitement normal au ressenti, mais tellement chargé en puissance aphrodisiaque qu’elle put sentir une vague d’excitation monter à sa tête et y exploser en déclenchant une montée de cyprine entre ses jambes toujours serrées. Elle fut remplie en haut, trempée en bas, et il finit par ressortir dans un soupir de contentement, rangeant son sexe nonchalamment avant de sortant de son champ de vision, la laissant à la vue de toute la classe qui, après l’avoir observée avec quelques sourires et des haussements d’épaules, finit enfin par se tourner vers le professeur qui rangea ses copies et attira leur attention.

« Maintenant que nous sommes tous disponibles… Aujourd’hui, nous continuons notre cours sur les dérivées. La dernière fois, nous avions vu… »

Si Yuki se pensait tirée d’affaire, elle ne l’était pas. En tournant la tête, elle pouvait voir Amon assis au bout de sa rangée du fond, avec ses acolytes, et il lui adressa un sourire goguenard et un pouce levé avant de se tourner avec désintérêt vers le cours.

8
Vous nous quittez déjà ? / Re : Ohlala
« le: lundi 30 décembre 2024, 04:08:37 »
Passe une belle fin d'année alors, et au plaisir de te lire en 2025 ! :-*

9
On voyait beaucoup de choses dans l’espace, mais c’était bien la première fois que Jack voyait un truc pareil. Cette femme semblait bel et bien humaine. Elle avait un physique sacrément bien développé et avait pris cher, mais rien ne permettait de la distinguer outre ce cocon d’os qui lui revenait maintenant dans le corps, lentement, en lui infligeant manifestement une terrible douleur. Elle n’était clairement pas humaine, ou pas tout à fait du moins. Ce qu’elle était lui était donc inconnu et ça l’inquiétait, car il ne savait pas à quoi s’attendre de sa part. Logiquement, il se retrouva sur la défensive et, s’il avait été armé sur l’instant, il aurait probablement dégainé son puissant revolver, ou au moins ouvert le holster et saisi la crosse ; ce qui aurait été stupide. Il ne pouvait pas se défendre avec une arme à feu à une distance si courte. Elle serait sur lui avant qu’il puisse s’en servir.

Heureusement, donc, il était forcé à parlementer, et il le fit, tenant une main ouverte en avant pour la retenir, et l’autre en vue et ouverte, mais prête à agir au besoin, pour lui montrer qu’il n’était pas armé. Il était prêt à se défendre, mais il n’attaquait pas. Il recula d’un pas quand elle avança de son côté, et était bien trop occupé à penser à sa vie pour penser à mater ce corps certes meurtri, mais très plaisant à regarder dans d’autres circonstances.

« Les enculés ? Qui ?! Écoute, je… Moi, c’est Jack, et je suis venu chercher un ami dès que j’ai entendu parler de la catastrophe. Je n’ai rien trouvé. La planète a complètement disparu et ces cons de militaires se braquent pour savoir qui récoltera les cailloux, j’ai bien failli ne pas réussir à approcher pour seulement chercher. C’est un miracle que je t’aie trouvée, pour commencer. Il… »

Il soupira, l’air désolé, et souffla avec empathie :

« Il n’y a plus rien, là-dehors. Je suis désolé. »

Il laissa s’installer un court silence, voyant bien que l’inconnue écoutait, mais hésitait. Il pouvait encore se passer n’importe quoi. Elle pouvait au moins voir qu’il était sincère, et vraiment désolé. Il avait perdu un ami, et elle avait perdu son frère selon toute apparence. C’était un jour terrible, pour elle plus que pour lui, et il était impossible de dire comment elle y réagirait.

10
One Shot / Re : Daemon School -- Amon, Yuki
« le: jeudi 19 décembre 2024, 04:20:25 »
Amon fixait Yuki avec un sourire sadique et goguenard sur les lèvres. Il la regardait de haut et l’observait baisser les yeux et la tête et serrer les cuisses pour refuser de reconnaître l’évidence. Mais c’est ce à quoi elle s’attachait pour refuser de se mêler aux autres qui finit par le faire rire. Cette fille n’avait aucune idée de quoi elle parlait !

« Tu m’fais rire ! T’es vraiment la fille du dirlo ?! Il t’a élevée où ? Sur Terre ?! »

Elle avait relevé son regard, pensant peut-être l’intimider. L’effet fut tout autre puisqu’il pouvait bien voir la lutte se déroulant en elle dans ses grands yeux d’innocente. Ah ! Cette innocence… Elle le faisait bander. Littéralement. Son entrejambe bien remplie gonflait, menaçant de céder en déroulant son sexe, lourd, long et épais sous son nez. Il se lécha les lèvres lascivement, sentant bien le professeur attendre dans leur dos ; et il s’en foutait.

« T’as vraiment vécu dans ta grotte. Laisse-moi t’expliquer comment ça marche, ici. Personne ne suit. Il y a des puissants et des faibles. Tout l’monde connaît sa place et plus t’es faible, plus tu dois viser haut pour éviter de t’faire… sprouitch! »

Il mima l’action d’écraser quelque chose de son pouce au milieu de sa paume avec un regard entendu envers elle.

« Toi, t’es non seulement faible, mais t’es innocente comme par permis. Tu serais crevée de longue date si t’avais pas eu ton père, petite brebis. Heureusement, je suis grand prince et je m’dévoue pour t’expliquer les règles qu’il a pas jugé bon de t’enseigner ! »

Et il étendit les bras et jeta des regards derrière lui, regardant la classe qui lui retourna des rires et des taquineries. Ils ne l’approuvaient pas ouvertement. Ils se moquaient plutôt de Yuki et de son idiotie, de son anormalité, et l’approuvaient donc indirectement en encourageant ce bizutage qu’il avait décidé de lui faire subir.

« Écoute, Yuck, sois pas conne ! Éclatée au sol comme t’es tu vas te faire ruiner avant la fin d’la journée. En plus, je sais bien qu’ton instinct te commande d’agir pour te préserver. J’ai pas raison ? Hm ? Ou c’est pas d’la mouille que tu retiens en serrant les cuisses comme une nonne ? »

La classe éclata de rire cette fois. Ça tournait à l’humiliation, mais les élèves pensaient surtout à leur tour et se mettaient à demander à Amon de lui foutre la paix pour pouvoir avoir leur chance avec elle. Ils étaient nombreux à l’observer d’un air carnassier, et leurs intentions semblaient varier. Il y en a qui voulaient clairement l’écharper quand d’autres semblaient avoir des envies bien plus convolutées en tête.

Mais, d’un geste de la main, Amon les calma.

« Assez de conneries ! Putain j’suis serré… »

Comme il disait ça, se tortillant devant elle, il porta la main à son entrejambe et ouvrit le bouton de son jean. La fermeture-éclair céda d’un coup en glissant dans un bruit équivoque et un membre turgescent, raide et puissant, s’en libéra comme pour sauter sous le nez de la nouvelle. Sa libération décupla la puissance de son pouvoir d’attraction et envahit littéralement la cervelle de la rousse, qui dut se sentir bien mise à mal et n’aurait peut-être pas la capacité de tenir cette fois.

« Allez, t’es pas obligée d’me pomper la première fois. T’as de belles mamelles, fais-moi profiter, Yuck, ou d’autres viendront en profiter et ils d’mand’ront pas ton avis. »

11
Prélude / Re : L'église est ouverte [Validée]
« le: vendredi 13 décembre 2024, 23:52:17 »
Toujours la Terre :(

Je vais de ce pas renverser une table en protestation.

Note de monter un service de taxi interdimensionnel un jour, et de charger gros. ;D


Bienvenue à toi Blum ! Bravo pour avoir passé le pas ! Je pense que nous attendons ton chalant avec intérêt. :D

12
Prélude / Re : Princesse de Meisa, Lauriane la Pythie
« le: samedi 07 décembre 2024, 05:07:19 »
Nooon pauvre enfant bloquée dans sa touuur ! :o

Enfin... ;D

Bref !

Bonne résurrection ! :D

13
Base Spatiale / Re : Les rescapés d'Hypérion IV [Pv.]
« le: vendredi 06 décembre 2024, 03:28:19 »
L’équipe avait désigné Kira comme le nouveau leader, simplement parce qu’elle était la plus apte, et ils le savaient. Tant mieux si elle n’était pas à l’aise dans ce rôle. Jack avait appris à se méfier de ceux qui voulaient commander. Ils avaient vite fait de vouloir plus d’avancement, et de mener leurs plans aux détriments des vies de leurs hommes. Elle serait raisonnable et prudente, et elle serait bien entourée. C’était là l’essentiel.

Ils avaient vite fait d’aider Badger à s’installer. C’était plus une manière de l’aider à supporter le stress que de le sauver, mais tout pouvait aider. A la guerre, tout le monde savait que les cope cages ne servaient pas à grand-chose, pourtant les soldats continuaient d’en réclamer. Juste au cas où. Difficile de les blâmer.

Puis, ils étaient sortis. Jack se chargea de débloquer la porte qui finit bientôt par s’ouvrir en grinçant, révélant un couloir vide, mais poisseux, immonde, pestilentiel. On les esquiva par prudence autant que par dégoût. Puis, ce fut la lente, très lente, et prudente avancée à travers le couloir préalablement emprunté. Il avait été considérablement endommagé. Même sans corps, les traces de lutte et de destruction étaient évidentes. Jack s’interrogeait sur le sort des cadavres. Ces bestioles avaient-elles des sortes de rituels funéraires ? Ou était-ce plus sinistre ? Il préférait ne pas trop y penser. Ça le faisait suer rien que d’y réfléchir. Non, ce n’était pas ça.

« Je me disais bien, » rajouta-t-il quand les filles constatèrent la température.

Il devait faire pas loin de 30°C, ce qui était proprement invivable, mais leur stress les avait empêché de le remarquer tout de suite. De toute manière, ils n’avaient guère le choix. Nucléaire ou non. Même si la révélation fit frissonner Jack. Il croisa le regard de Kira avec préoccupation, mais lui transmit sa détermination.

« Elles peuvent préférer ces températures, ou bien trafiquer le réacteur. Peu importe. Raison de plus pour se grouiller. »

Au signal de Rory, elle lui commanda de prendre les devants et il ne se fit pas prier, les laissant se décaler pour laisser passer sa carrure et l’outil démesuré qu’il se trimballait.

« Yessar! »

Prudemment toujours, Jack accéléra sensiblement le pas, prenant soin de regarder partout à l’affût de la moindre irrégularité, de la moindre menace. Son pas était un peu lourd mais, chargé comme il l’était, il ne pouvait s’en empêcher. Il espérait juste que ces saloperies ne soient pas trop sensibles aux vibrations, ou qu’elles soient occupées à autre chose. Peut-être à digérer leurs cadavres dans le réacteur nucléaire.

Dégueulasse...

« Tout droit, puis à gauche. »

Jack suivait les indications de la technicienne à la lettre, les dirigeant en file indienne vers leur destination. C’était la pire manière d’avancer, mais ils n’en avaient pas d’autres.

Plus ils avançaient et plus la température grimpait. Jack voyait ça comme un signe qu’ils touchaient au but.

« Cette chaleur peut venir d’autre chose, » présuma-t-il. « Rory, moins près. Si on me tombe dessus, je ne veux pas que tu sois à portée de crocs toi aussi. »

La brune l’écouta et laissa de la distance entre eux. Ils continuèrent ainsi et ils arrivèrent bientôt au dernier tronçon avant la porte blindée de la réserve sécurisée. Toujours rien. Jack s’arrêta, s’appuya au mur pour souffler et tendit l’oreille.

« C’est trop calme, » chuchota-t-il en croisant les regards de Rory, puis de Kira. « On sait… enfin, on se doute que ces saloperies sont intelligentes. Ca pue le piège. Rory, rien sur ton détecteur ? »

« Négatif, » répondit-elle en secouant la tête d’un air résigné.

Jack observa la coursive avec dépit avant de poser son arme de fortune à terre.

« Je vais avancer. Léger. J’aurai une chance de m’échapper s’il y a une menace. Si ça bouge, dégommez-les ! »

Il croisa encore le regard de Kira et il put lire la peur, la colère et la stupéfaction en eux.

« C’est ma décision, » cassa-t-il fermement.

Et, sur ces mots, il se mit à avancer prudemment et désarmé dans la coursive, s’offrant en appât en comptant sur ses équipières pour lui sauver la peau s’il avait raison. Avec de la chance, il avait juste peur pour rien, mais jouer les dés ne leur rapportait rien.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Rencontre du troisième type -- Jack, Rubis
« le: vendredi 06 décembre 2024, 02:52:17 »
Rubis se mit à rire bien vite de sa remarque. Il n’en était pas du tout vexé, bien qu’elle se sente forcée de le préciser. Le but avait justement été de la faire rire et, lorsqu’elle lui expliqua la raison de son roucoulement, lui-même se mit à rire, sa poitrine se secouant de spasmes hilares difficilement retenus et la secouant brièvement, avant qu’il ne soupire et ne ramène calme et stabilité à sa délicieuse hôtesse.

« J’aimerais bien voir ce film un jour, » murmura-t-il gaiement. « Il me fera penser à toi. »

Doucement, il posa sa grosse main sur sa tête, et il caressa ses cheveux avec une délicatesse qui tranchait avec cette puissance qu’elle avait pu sentir la posséder un instant plus tôt. De bête à agneau, Jack incarnait une dichotomie rare, un équilibre entre la force physique et la brutalité du désir d’un côté, et la tranquillité et la légèreté de l’affection de l’autre. Il la serra légèrement et l’embrassa sur le haut de la tête après son baiser dans son cou, savouré d’une gorge offerte et d’un léger murmure d’approbation.

« C’était normal, Rubis, » répliqua-t-il. « C’est toi que je dois remercier. Vraiment. Je te remercie. Du fond du cœur. »

Elle ne pouvait s’imaginer à quel point elle lui avait rendu service. Au-delà de la soirée torride qu’ils avaient passé et qui leur avait plu à tous deux, et qui resterait sûrement gravée dans leurs mémoires, elle l’avait tiré d’une errance nocturne souffreteuse et du risque d’être repéré et traqué par les forces spéciales qui surveillaient encore la ville. Demain, il retenterait l’affaire, très tôt. Pour le moment, il devait se reposer un peu. Et elle aussi.

« Tu as un rendez-vous, demain, non ? »

Il lui semblait qu’ils en avaient parlé et, à ces mots, Rubis s’agita et s’écarta. Il la laissa aller chercher son téléphone et mettre son réveil avant de la reprendre contre lui, et ils tirèrent cette fois les draps à eux, se blottissant l’un contre l’autre, savourant la chaleur et la douceur de l’autre avec un plaisir non dissimulé. La caressant lentement, Jack ferma les yeux, lui aussi, et, quand elle lui souhaita bonne nuit, il sourit et répéta :

« Bonne nuit. »

Quatre ou cinq heures, et debout!

C’était ce qu’il se répétait en s’endormant. Il était possible de programmer son corps pour se réveiller sans alarme près d’une heure voulue. Ce n’était pas une science exacte et, si on était trop fatigué, le corps n’obéirait pas. Mais c’était possible. Lorsque Jack rouvrit les yeux, il faisait encore complètement nuit. Seule la lueur de quelques éclairages publics se réverbéraient jusque dans la petite chambre douillette de la Terrienne. La Lune était presque vide. C’était très bon pour lui.

Il se leva avec lenteur et précaution, évitant de réveiller la belle albinos en sortant du lit, ne laissant pas l’air frais de la pièce l’atteindre et la repelotonnant bien dans ses draps. Sur la pointe des pieds, il récupéra les habits civils qu’elle lui avait généreusement donné, et il referma la porte pour allumer une petite lampe du séjour et, à la lumière ténue, se rhabiller. Un curieux sac en nylon translucide et difforme, tout froissé et un peu sale, traînait dans un coin, et il songea que c’était un objet jetable qu’elle avait oublié de débarrasser dans la folie de cette nuit. Il y fourra la tenue qu’il avait en arrivant et un boum le fut sursauter.

Regardant au sol, il vit ce qui avait fait ce bruit, et il se baissa pour ramasser la petite figurine de bois féline. Il la caressa du pouce et sourit avec émotion en se rappelant de sa provenance. Une mission avait tourné mal, un jour, et une fusillade avait eu lieu en pleine rue. Il y avait, heureusement, peu de civils, mais une mère et son enfant avaient été pris dans le feu croisé. Jack s’était précipité à découvert pour les attraper et les conduire en lieu sûr et le petit, avec la clarté et l’assurance que seuls les petits enfants pouvaient avoir dans ces moments, lui avait tendu la figurine pour le remercier. Elle représentait une sorte de petit canin gracile qu’affectionnaient les locaux comme animaux domestiques. L’animal n’était pas terrien, le bois révélerait ses origines extraterrestres au spectromètre de masse et même une analyse poussée révélerait que le métal ayant servi pour sculpter le petit bout de bois était inconnu sur ce monde. Mais il s’agissait d’un objet qui l’avait remercié pour avoir prêté assistance dans un moment de détresse et d’impuissance. Il l’avait oublié au fond d’une poche et il était tombé ici et maintenant pour se rappeler à lui. Pour lui, le signe était clair.

Il laissa donc la petite figurine de bois clair délicatement vernie et polie au pied de la petite lampe avant de l’éteindre et de quitter les lieux, accordant au séjour un dernier regard, et un dernier sourire désolé. Il aurait pu rester ici, s’il l’avait fallu. Tant pis. Tant mieux. Rubis ne méritait pas le genre d’ennuis qui arriverait dans sa vie s’il était pris avec elle. Un jour se reverraient-ils, peut-être. Mais il en doutait fortement.

Il tirait le rideau sur cet épisode éphémère, mais ô combien précieux, qui méritait d’être protégé par son absence.

- - - - -

« Bwaaaaah j’en peux pluuus… Quand est-ce que la relève doit arriver déjà ? »

« Z’ont pas dit… »

« C’est quoi manière cette histoire de forces spéciales, là ?! »

« Z’ont rien dit dessus. »

« C’est vrai ça ! On nous dit jamais rien ! On est là à se les peler et à galérer, ils pourraient nous montrer du respect, les patrons ! »

« Bwarf… Suis mieux à l’armée qu’au bureau… »

« J’te comprends pas, Eichi ! T’avais une bonne situation et t’as décidé de tout plaquer pour… Pour quoi ? Surveiller une ruelle minable au milieu d’un patelin pourri rempli d’dégénérés ?! Hein ? Eichi ? Eichi ?! »

Le soldat referma précipitamment les boutons de son pantalon après s’être soulagé, mais il n’eut pas le temps de se retourner. Une main saisit le fusil posé à proximité. Une autre tira le pistolet de son holster. Il glapit de surprise et de terreur avant qu’un bras passe sur sa gorge et qu’une main pousse sur sa tête. Il se sentit soulevé du sol et il s’étrangla, et suffoqua, et il perdit rapidement connaissance.

Jack avait avancé d’un pas rapide, mais il s’était montré plus prudent en approchant. Il savait que, malgré l’heure très tardive, les soldats ne dormiraient sûrement pas. Mais ils seraient en train de s’ennuyer. Ils seraient distraits. Et il avait réussi à leur tomber dessus sans se faire repérer. Par respect, il laissa les hommes inconscients dans un coin sec avant de redescendre de leur point d’observation et de s’engager dans la fameuse ruelle donnant sur l’usine désaffectée.

En y arrivant, il sentit un poids monstrueux lui quitter les épaules et il eut l’impression de ne pas avoir respiré depuis des jours. Rubis avait chassé ses soucis un moment, mais ils étaient revenus dès qu’il était sorti et le voilà face à son vaisseau dissimulé. Ils ne l’avaient pas encore trouvé. Peut-être n’avaient-ils pas les autorisations. Peut-être pensaient-ils, d’après leurs informations, qu’il ne pourrait pas se poser ici. Quoi qu’il en soit, il avait son vaisseau et, maintenant, grâce à sa chère albinos, il savait où le diriger.

Il le dégagea avait de rentrer dedans, de le verrouiller précautionneusement et de lancer la préchauffe. Il repassa ses calculs en revue et les entra dans l’ordinateur de bord, qui vérifia les coordonnées et procéda à quelques changements mineurs dus à la légère inexactitude de certains calculs de distance terriens. Les réglages prirent un instant, puis, après un check-up pré-décollage, il poussa un long soupir, sautilla sur le siège de pilotage, se baffa et engagea les propulseurs.

Tous les soldats alentour furent alertés dès que les turbines commencèrent à rugir et, feux éteints, le Lina leur apparut malgré tout très nettement en se découpant sur le fond lumineux de la petite ville de Seikusu. L’alerte fut donnée tandis qu’il s’élevait dans les cieux et Jack ne tarda pas à entendre une alarme.

« Quoi ? Un traçage laser ? Sérieusement ?! »

Il était abasourdi par la témérité des Terriens, qui semblaient déterminés à le faire retomber sur Terre aussi vite que possible. Le missile Stinger siffla dans les airs et il l’esquiva de peu, activant ses brouilleurs pour en dérouter un autre in extremis, et l’envoyer valdinguer en l’air avant d’exploser non loin.

« Allez ! N’abusons pas de l’hospitalité des locaux ! »

Il poussa les propulseurs au maximum malgré le frottement atmosphérique potentiel ; et juste à temps. Deux F-2 Viper Zero arrivaient rapidement sur sa position, et une nouvelle alarme lui signala un verrouillage radar avant que ses brouilleurs le shunte temporairement.

« Y a pas à dire, ils sont rustiques, mais ils savent buter des gens, ceux-là ! »

L’alarme sonna encore une fois, puis deux. Jack ferma les yeux tandis que le Lina chauffait, chauffait et accélérait à grande vitesse, passant soudainement le mur du son pour s’engager dans une accélération folle jusqu’à la stratosphère, puis en orbite. Quelques dizaines de secondes plus tard, il avait déjà dépassé la Lune et l’ordinateur de bord enclencha automatiquement la propulsion PRL. Il disparut pour de bon des écrans terriens.

- - - - -

A Seikusu, les explosions avaient réveillé quelques habitants, mais c’est le bruit strident des deux avions de chasse, suivi du BANG! brutal que le passage du mur du son avait provoqué, qui fit sauter les habitants du lit, la plupart ouvrant les yeux pour voir leurs vitres vibrer, puis s’arrêter. Le bruit des avions se dissipa vite, aucune explosion supplémentaire n’arriva, et les gens finiraient invariablement par laisser ce réveil soudain de côté et aller faire leur petit-déjeuner.

Rubis aussi avait été réveillée, seule, quelques minutes avant que ne sonne son réveil. Son bel inconnu avait disparu. Seuls lui restaient son odeur, son souvenir, et la petite figurine de bois mystérieuse qu’elle retrouverait près de sa liseuse plus tard.

Un jour, peut-être, elle le reverrait.

Pour le moment, Jack était parti.

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Prélude / Re : Chun Li, détective privée [Valistreetiontée!]
« le: jeudi 05 décembre 2024, 06:50:18 »
Omuhgawd! Akshual Shawnly! :o

Bienvenue à toi ! Défonce un paquet de claque-merdes avec tes mégacuissots ! :D

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